Gabrielle Cluzel, journaliste, à propos de plusieurs agressions sexuelles qui ont eu lieu à Milan, en Italie, dans des endroits touristiques. «Les traditions festives, en Europe, sont en train de changer», a-t-elle déclaré.
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00:00Oui, alors vous avez raison. On voit que les traditions festives en Occident sont en train de changer, en Europe en tout cas.
00:08Il y avait les langues de belle-mère, les coutillons, les chapeaux pointus, et bien aujourd'hui il y a les tirs de mortier,
00:12ça on le sait depuis quelques années, et puis aussi les agressions sexuelles, vous voyez, donc ça c'est le
00:19point assaillant, mais chut, il ne faut surtout pas le dire, ça c'est vraiment
00:24interdit. Alors donc ces jeunes, ces Louis-Légeois, s'étaient rendus sur la place principale de Milan,
00:29Piazza del Duomo, avec la cathédrale, la statue équestre de Victor Emmanuel. Ce n'était pas une banlieue
00:36malfamée, vous voyez, des conseillers aux touristes. Parfois il y a des touristes qui s'aventurent dans des endroits
00:40peu fréquentables, et là non, pas du tout.
00:44Mais ils ont très vite senti que ça n'allait pas être le Nouvel An de la dolce vita italienne, vous voyez, ils ont très vite senti une
00:51ambiance très très lourde.
00:53Et il y a une jeune étudiante en particulier qui s'appelle Laura, alors je ne sais pas si on va pouvoir l'entendre, mais...
00:58On va l'écouter.
00:59Qui témoigne, elle expliquait que des jeunes ont créé des mouvements de foule en
01:04procédant à des tirs de mortier.
01:05C'était très dangereux, très inquiétant. Elle trouvait l'ambiance très lourde, elle a même dit,
01:10alors pas dans le témoignage que nous allons écouter, mais dans un autre journal d'un autre média,
01:15c'était une ambiance d'attentat, vous voyez, on avait l'impression qu'il y avait l'air d'y avoir un attentat. Donc je trouve que ce mot était
01:20vraiment intéressant.
01:23Et là, il a commencé à y avoir, dit-elle, des mains baladeuses, et elle dit qu'il y avait peu d'Italiens, il y avait beaucoup
01:29de migrants, de jeunes d'origine étrangère avec leur drapeau de leur pays, Palestine, Turquie, Irak, Pakistan.
01:36Donc elle raconte ceci. On écoute Laura.
01:52Ce qu'on a ressenti, c'est ce sentiment d'impuissance, autant de notre part, mais également de la part
01:58des forces de l'ordre qui étaient sur place.
02:01Je pense en sous-effectif, malheureusement, mais ils n'étaient pas capables de nous aider, et du moins
02:06n'ont rien fait, en tout cas, pour nous sauver de cette misère, malgré nos hurlements et notre témoignage après que le drame se soit déroulé.
02:15Gabrielle Cluzel, pourquoi, dites-vous,
02:18voulaient-ils peut-être réagir à ce témoignage ?
02:20Oui, simplement, ce que je voulais dire, c'est que ce qui est très frappant, c'est qu'ils se sont adressés à la police,
02:24et la police leur a dit « on ne peut rien faire », elle leur a dit « ciao ».
02:27Voilà, donc est-ce qu'elle se sentait en sous-effectif ? C'est quand même assez frappant.
02:30Alors, ça a vraiment été très loin, c'est son expression, il y a eu des attouchements sous leurs sous-vêtements, de façon extrêmement
02:37intime. Elles ont eu la peur de leur vie, il y avait des femmes qui pleuraient, pas seulement de leur groupe.
02:40Il y avait deux garçons dans le groupe qui essayaient de les défendre, qui n'y arrivaient pas, et c'est un monsieur, vous savez,
02:45il y en a en Italie aussi, il y en a en France,
02:49un brave homme devenu un homme brave,
02:51elle disait un quinquagénaire à peu près, dont la femme s'était fait également agresser,
02:55et qui a sauvé sa femme, et qui l'a sauvée elle en même temps, il lui a tendu la main, et la sortie
03:00de cet endroit dans lequel elle était encerclée, elle dit « il m'a sauvée ».
03:06J'ai trouvé ça très fort, elle pense, elle dit « je ne serais pas là pour en témoigner aujourd'hui », vous vous rendez compte ?
03:15J'ai trouvé ça très fort, elle pense, elle dit « je ne serais pas là pour en témoigner aujourd'hui », vous vous rendez compte ?