Jules Torres : «Si on a un petit peu de dignité humaine, on est bien obligé de leur donner une solution. Est-ce que l'Etat est en capacité de fournir des moyens pour que les gens dorment ? Rien n'est moins sûr. On n'est pas capable de loger dignement 320.000 personnes.»
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00:00Justement, le Premier ministre ne sait même pas, quand il nous dit qu'il n'y aura pas de bidonville,
00:03mais sans préciser où est-ce qu'on va loger ces gens.
00:06Parce que là, on ne parle pas de 10 personnes, 100 personnes, 1000 personnes.
00:11On parle de dizaines de milliers de personnes.
00:13Sur cette île, c'est très simple, il y a 320 000 habitants, il y a 125 000 clandestins.
00:17Donc, ces clandestins-là, si on a un petit peu de dignité humaine
00:21et si on respecte la dignité humaine, on est bien obligé de leur donner une solution.
00:24Pour l'instant, on n'est pas du tout sur la question de l'expulsion.
00:27D'ailleurs, de toute manière, les Comores ne voudraient pas.
00:29Donc, est-ce qu'on arrive à fournir,
00:32est-ce que l'État est en capacité de fournir des moyens pour que les gens dorment ?
00:37Aujourd'hui, rien n'est moins sûr, d'autant plus qu'on voit bien que tout ça est très compliqué,
00:42que c'est une île, on l'a assez répété depuis deux semaines, qui est très précaire,
00:45dont la situation est catastrophique.
00:48Les promesses de François Bayrou, malheureusement, aujourd'hui,
00:50elles n'engagent que lui ou au moins les personnes qui l'écoutent.
00:54Mais la vérité, c'est qu'on n'a aujourd'hui pas assez d'habitats
00:58pour le nombre de personnes qui sont sur cette île.
01:00Et c'est sans doute cela, le pire, c'est qu'on n'est pas capable de loger dignement 320 000 personnes.