Sur CNEWS mardi 7 janvier, Charlotte d’Ornellas a réagi, 10 ans après les attentats commis contre Charlie Hebdo : «On peut être Français sans aimer ces caricatures».
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00:00Après Charlie Hebdo, et depuis hier, on a l'impression qu'on est ciblé parce qu'il y a un journal en France qui a publié des caricatures.
00:06On est ciblé pour un peu plus que ça.
00:08Oui, mais parce qu'on a l'impression que tout se définit par ça.
00:11Alors, à la fois, en France, ces caricatures peuvent exister sans que personne ne sorte de Kalachnikov,
00:16et à l'inverse, on peut être français, et parfaitement français, sans aimer ces caricatures.
00:22Les deux sont vrais, c'est pas le pilier de notre ADN, la caricature et le blasphème.
00:26Je dis ça, pourquoi ? Parce que depuis, nous avons été touchés par...
00:31De quoi ?
00:33Non, vous avez complètement raison.
00:34Frappés par tout ce que nous sommes.
00:38Si notre ADN, c'est les caricatures de Charlie Hebdo, alors on ne comprend pas le père Hamel.
00:43Si notre ADN, c'est les terrasses, on ne comprend pas les paroissiens qui disaient leur chapelet à 7h du matin et qui ont été visés de la même manière.
00:49Si notre ADN, c'est Charlie Hebdo, on ne comprend pas que ça frappe aussi à l'école.
00:54C'est simplement la France qui est touchée pour ce qu'elle est, et même parfois pour ce qu'elle n'est plus,
00:59parce qu'elle est encore dans l'imagination des islamistes, et de manière absolument substantielle.
01:04Ils veulent la remplacer par un autre modèle, de manière radicale et sans aucune discussion.