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Le fils d'Henri Verneuil Patrick Malakian était l'invité de l’Heure des Pros ce vendredi 3 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la mémoire de son défunt père, à qui il rend hommage dans un livre : «Henri Verneuil n'avait pas de patrie, mais aurait pu aller dans un autre sens»

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Transcription
00:00Vous parliez tout à l'heure de l'immigration, Henri Verneuil, la famille Malachéen, il arrive en quelle année à Marseille ?
00:061925.
00:071925, donc votre père a 5 ans.
00:09Oui.
00:09Il fuit le génocide.
00:10Bien sûr.
00:11Est-ce que vous sentez une sorte de proximité aujourd'hui avec le sort des immigrés qui arrivent sur le sol de France ?
00:19Oui et non.
00:21Une proximité, ça dépend de leur volonté.
00:26Quand mon père est reçu à l'Académie nationale et l'Académie française, sa phrase, c'est Arménien, je le suis, plus français que moi, tu meurs.
00:36Voilà, je pense que dans cette phrase là, il résume énormément de choses.
00:43Il embrasse énormément de choses en termes de politique, chose qu'il n'a jamais faite, mais par rapport à un pays, par rapport à une volonté.
00:52Et oui, bien sûr qu'il fuyait le génocide, bien sûr qu'il n'avait pas de patrie, mais il aurait pu très, très bien aller complètement dans un autre sens.
01:00C'est une volonté.
01:02C'est quelque chose que je trouve normal.
01:04Je trouve que j'entends tout ça.
01:05Je ne suis pas politicien ni analyste, mais je trouve que tellement ce qui manque aujourd'hui, c'est du bon sens.
01:12C'est une histoire française que raconte votre père, forcément, cette histoire de l'intégration.
01:16Et puis, il n'y avait pas que toutes les vagues d'immigration italienne, etc.
01:20Toutes sont passées, en fait, et toutes se sont intégrées.
01:22Les circonstances étaient différentes, sans doute.
01:26Je ne sais pas combien il y avait d'Arméniens à Marseille à l'époque.
01:30Combien y a-t-il ?
01:30Aujourd'hui, on est 120 000, donc je ne sais pas.
01:33Donc les flux n'étaient forcément pas les mêmes.
01:35Il y a aussi une affaire de nombre, c'était de seuil, disait François Mitterrand.
01:40Mais puisque vous êtes avec nous et on est jusqu'à 11 heures, on va peut-être...
01:43Je ne sais pas si on a déjà l'extrait dont vous parliez tout à l'heure en 2016,
01:47quand votre père, puisque je rappelle que vous êtes le fils d'Henri Verneuil,
01:51pour ceux qui sont en train d'arriver à l'instant,
01:54et vous êtes venu avec ce César qu'il avait reçu.
01:57On peut peut-être voir quelques images du très beau livre que vous avez.
02:03J'ai eu Nicole Calfant qui m'a envoyé un texto qui m'a dit ce livre est formidable, mais tout le monde est mort.
02:09Ça a été une des choses qu'on a...
02:11Tout le monde est mort, c'est terrible.
02:13Avec Philippe Sichler et Laurent Beignayer, c'était de dire il faut qu'il y ait des gens actuels,
02:18comme Olivier Marchal, comme Jimenez, qui parlent de ça
02:22et de l'influence qu'ils ont eue par Henri Verneuil.
02:27Et c'était une des choses qu'on voulait faire,
02:29parce qu'on ne voulait pas que ce soit simplement un livre pour cinéphiles.
02:31Oui.
02:32Voilà, c'est un pan de l'histoire du cinéma français et qui méritait...
02:39C'est un pan de l'histoire du cinéma français et qui méritait...

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