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Mettez vous d'accord avec Ergun Toparslan, vice président et Porte parole de Territoires de Progrès / Baptiste Menard, maire adjoint de Mons-en-Baroeul (Nord) / Charles-Henri d’Auvigny, consultant en stratégie de communication à l’agence Réputation Age / Philippe Bouriachi, conseiller Régional écologiste d'Île-de-France

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-01-01##

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News
Transcription
00:00:00Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:00:04Et voilà, ravi de vous retrouver à nouveau sur cette antenne magnifique de Sud Radio pour une très belle année 2025.
00:00:12A toutes et à tous avec nous sur l'antenne et avec nos débatteurs qui sont les invités de Valérie Expert tout au long de l'année
00:00:19et un peu avec votre serviteur en parenthèse l'été et puis là pour cette première journée de l'année 2025 qui démarre.
00:00:27Eh bien oui, il y a toujours des sujets de débat, il y a toujours des occasions et des thématiques.
00:00:32On va le voir bien sûr, le Président de la République a commencé par ses voeux hier.
00:00:36Qui appelle débat ? Il y a la forme même des voeux, il était off au début avec des images, on va en parler.
00:00:41Et puis il y a le fond, il y a cette idée, je me suis trompé, il ne l'a pas dit comme ça, mais c'est ça quand même que ça veut dire.
00:00:47Un petit mea culpa, un peu plus que d'habitude chez lui, ça c'est intéressant.
00:00:51Et puis il y a aussi cette idée, je vais vous amener à trancher.
00:00:54Mais de quoi parle-t-il ? Qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:00:56Tous ces sujets vont être évoqués par nos invités.
00:01:00Et puis il y a ce chiffre quand même terrifiant, 81 000, on est presque à 81 000 prisonniers là où on a 72 000 places.
00:01:08Donc ça veut dire qu'il ne s'agit pas d'être larmoyant, mais enfin il y a des gens qui vivent dans des conditions incroyables,
00:01:14qui sont enfermés, peut-être sûrement parce que c'est la loi, ils ont commis une erreur, mais dans quelles conditions ils vivent ?
00:01:22C'est peut-être un sujet, ça, nos invités nous diront, les débatteurs, s'ils veulent en parler, il y a le procès Mazan.
00:01:28Cécile Gisèle Pellicot qui a été sélectionnée ou nommée une personnalité de l'année.
00:01:37Et puis les ZF, les voitures des critères 3 aujourd'hui qui vont être interdites à Lyon, à Grenoble, à Paris, dans ces zones faibles émissions.
00:01:47Voilà, vous voyez qu'il y a des sujets à discuter, et puis il y a les grands vœux ou thématiques de l'année 2025,
00:01:55des événements qui vont venir ou qui vous intéressent.
00:01:58Qui est avec nous ce matin et qui débat ? Eh bien, Ergun Toparçion, bonjour.
00:02:03– Bonjour, bonjour chéri.
00:02:04– Merci d'être là, bonne année, bonne santé, disait Jean-Paul Delperrier il y a quelques instants.
00:02:08Vous êtes vous, on va dire, un macroniste de gauche, un territoire de progrès, vous êtes vice-président de ce parti politique.
00:02:14Il y avait Olivier Dussopt, l'ancien ministre, qui en est le président.
00:02:18Ergun Toparçion avec nous aussi, il a fait l'effort de se lever des classes le 1er janvier.
00:02:23Philippe Bouryaki, un fidèle de Sud Radio, bonjour Philippe.
00:02:26– Merci, bonjour Sud Radio, bonjour Thierry.
00:02:29– Bonne année et bonne santé à vous.
00:02:31– Vous avez passé un bon réveillon hier soir ?
00:02:33– Magnifique, le meilleur du monde, j'ai fait la nounou.
00:02:36– Voilà, avec les gamins, merveilleux.
00:02:40Alors, vous êtes centriste, vous écolo aussi.
00:02:43– Ecolo, je suis d'abord écologiste.
00:02:45– Ecologiste, c'est vrai, écologiste au centre.
00:02:49Vous êtes conseiller régional Île-de-France, ici, donc vous participez, je dis ici,
00:02:54parce que nos studios sont à Boulogne-Biancourt.
00:02:57Et puis nous sommes en ligne avec Baptiste Ménard, bonjour Baptiste.
00:03:00– Bonjour Thierry, bonjour à tous et bonne année à tous.
00:03:03– Bonne année à vous, ravi de vous accueillir à nouveau, vous aussi un fidèle de Sud Radio.
00:03:07Vous êtes maire adjoint socialiste de Mont-Saint-Barreuil, donc dans le Nord.
00:03:11Quel temps il fait là-bas, aujourd'hui ?
00:03:13– Mais il fait beau comme toujours dans le Nord.
00:03:16Vous voyez, je suis quand même vêtue de ma polaire.
00:03:18– Ça commence bien, 2025, avec une belle polaire du Nord.
00:03:23Et puis nous sommes avec Charles-Henri Dovigny, bonjour Charles-Henri.
00:03:26– Bonjour Thierry, bonjour à tous et bonne année.
00:03:28– Oh là là, c'est un peu outre-tombe cette voix, vous avez du mal à émerger.
00:03:33Vous êtes quelque part dans l'ouest de la France, là.
00:03:36Charles-Henri Dovigny, vous êtes consultant en stratégie de communication
00:03:39et un des patrons de l'agence Réputation Age.
00:03:43Bon, quel temps avez-vous du côté de l'île de Ré ?
00:03:46– Il fait gris, il fait gris.
00:03:48– Oui mais c'est un beau gris, c'est un beau gris toujours là-bas,
00:03:51avec du vent bien sûr, peut-être…
00:03:53– Non, il n'y a pas de vent.
00:03:55– Non, là il n'y a pas de vent.
00:03:56– Il n'y a pas de vent, écoutez très bien.
00:03:58Alors, on va commencer avec ce sujet, je disais.
00:04:02Bon, est-ce que vous avez tous les quatre regardé le président de la République hier soir ?
00:04:07– Religieusement.
00:04:08– Religieusement, petit Philippe.
00:04:10Bon, We're good.
00:04:12Qu'est-ce que vous inspire la façon dont il s'est comporté, exprimé hier ?
00:04:19Qui veut commencer ?
00:04:21Allez, on va filer du côté de Mont-Saint-Barreuil au nord avec Baptiste.
00:04:26Est-ce que vous l'avez regardé Baptiste ?
00:04:28– Oui bien sûr.
00:04:29– Qu'est-ce qui vous a inspiré ?
00:04:31– Écoutez, déjà c'était sur la forme, il y avait un peu de nouveauté,
00:04:36et ce n'est pas moins de le noter avec Emmanuel Macron au démarrage,
00:04:41il s'est entre guillemets effacé pour laisser place à des images rétrospectives sur l'année 2024.
00:04:47Donc ça c'était assez innovant, je dois dire.
00:04:50– Effacer c'est rare chez lui, de s'effacer.
00:04:52– Oui, c'est pour ça que la voix ouf était quand même là,
00:04:54pour nous rappeler que Jupiter détenait toujours le sceptre.
00:04:58Et puis ensuite sur le fond, j'allais dire malheureusement pas beaucoup de changements.
00:05:03Effectivement, on va dire qu'il fait un pas, vous l'avez noté Thierry,
00:05:07en reconnaissant une forme entre guillemets d'erreur,
00:05:10ou plutôt dans ses mots d'incompréhension par rapport à la dissolution et à ses conséquences.
00:05:16Mais moi ce que j'ai noté c'est que malheureusement il n'a pas eu de mots
00:05:20pour les Français les plus en difficulté,
00:05:23pour ceux qui ont du mal à finir leur fin de mois,
00:05:26pour ceux qui ont des problématiques de logement.
00:05:29Toutes ces questions-là, toutes ces thématiques-là n'ont pas du tout été abordées.
00:05:34Alors sans doute d'abord parce que la situation politique fait que de toute manière
00:05:38il n'a pas forcément non plus les moyens d'agir,
00:05:41mais en tous les cas j'aurais aimé que pour ces deux qui pour une fois étaient plutôt courts,
00:05:46ce qui permettait de passer une bonne soirée ensuite,
00:05:49j'aurais préféré qu'effectivement ils s'attardent quand même
00:05:52sur les problématiques majeures des Français
00:05:55et qu'ils nous donnent des raisons d'espérer,
00:05:58des clés de lecture et des pistes d'action qui sont tant attendues par nos concitoyens.
00:06:03Mais quand même je fais l'objection parce qu'il a essayé de se projeter
00:06:09dans les problématiques stratégiques,
00:06:12notamment les nouvelles technologies, les questions de santé,
00:06:16l'affrontement avec ceux qui maîtrisent ces technologies chinois ou américains par exemple
00:06:21en disant il faut prendre des décisions, il faut que la puissance,
00:06:24l'Europe s'affirme comme une puissance,
00:06:26ce sont des éléments, encore une fois je fais l'objection,
00:06:29ce sont des éléments quand même prospectifs,
00:06:31ça répond un peu à ce que vous exigiez de lui ou attendiez de lui.
00:06:36Je suis d'accord mais lorsqu'il a évoqué ces thématiques,
00:06:39moi j'ai plutôt eu le sentiment que c'était aussi Emmanuel Macron face à l'histoire
00:06:43et c'est-à-dire qu'il semble aussi très occupé de l'empreinte qu'il va laisser dans notre pays.
00:06:49J'ai vu par exemple la prégnance de la thématique européenne dont on sait,
00:06:53et vous voyez je fais moi-même l'avocat du diable,
00:06:56on sait que c'est un engagement qui est fort chez le président de la République
00:06:59même si je n'ai pas toujours partagé les orientations qu'il y a prônées,
00:07:02mais en tous les cas on sentait que c'était plutôt,
00:07:05en disant d'ailleurs 2050 en ligne de mire,
00:07:08il se replace dans une perspective beaucoup plus large que ces doubles quinquennats.
00:07:14Vous nous dites Baptiste qu'il a,
00:07:16vous avez commencé en soulignant le fait qu'il s'est effacé entre guillemets,
00:07:20ou en tout cas il a fait ce petit effort et vous revenez en disant
00:07:23et même quand il parle de stratégie c'est en parlant de lui-même en fait,
00:07:26avec ce tropisme un peu égocentrique.
00:07:30Alors est-ce que c'est votre réaction à vous ?
00:07:32Comment est-ce que vous l'avez jugé Ergun Toparcian ?
00:07:34Macroniste de gauche comme je disais.
00:07:37Oui je pense que c'était un exercice, pas un exercice évident,
00:07:39les vœux de fin d'année pour chaque président,
00:07:41ils sont tous très scrupuleusement étudiés et commentés,
00:07:45et je pense qu'il a un peu surpris pas mal de monde dans son exercice,
00:07:48parce que traditionnellement ce qu'on avait de lui,
00:07:51ne serait-ce que d'un point de vue également scénographique,
00:07:54c'était un peu différent, il nous a un peu surpris sur cet aspect-là.
00:07:57Vous avez trouvé ça bien ces images,
00:08:00ça faisait un peu clip quand même d'autosatisfaction,
00:08:03il y a une innovation.
00:08:05Je pense qu'il fallait innover un petit peu,
00:08:07parce que c'est un peu la blague des vœux de fin d'année,
00:08:09on nous recense à chaque fois les extraits des présidents qui disent
00:08:12c'était une année difficile, c'était une année difficile, c'était une année difficile.
00:08:15Je pense que là-dessus, sur la forme, il y a eu quelque chose d'innovant.
00:08:18Lui il a dit c'était une belle année, parce qu'il a voulu retenir dans les images
00:08:21que Notre-Dame, les JO, les vocations des 80 ans du débarquement, etc.
00:08:26En termes de bilan, tout n'était pas noir dans cette année pour notre pays.
00:08:31Ensuite sur le fond, je trouvais que c'était intéressant,
00:08:34et politiquement il y avait des messages forts aussi,
00:08:36notamment cette référence à la dissolution
00:08:38qui a rythmé notre vie politique de l'année précédente.
00:08:40C'est carrément l'énorme caillou dans la chaussure.
00:08:43J'étais moi-même candidat pour une circonscription,
00:08:46donc je peux assurer que la façon dont ça est arrivé,
00:08:50et la façon dont la campagne s'est déroulée,
00:08:52en disait beaucoup sur notre pays,
00:08:54et sur les perspectives que ça peut avoir,
00:08:56et surtout se met à culpa quand même en disant qu'il pensait
00:08:59que ça allait clarifier et stabiliser la situation politique,
00:09:02chose qui malheureusement n'a pas été le cas.
00:09:04Vous avez aimé ou vous n'avez pas aimé ?
00:09:06J'ai beaucoup aimé, j'ai bien aimé le bilan,
00:09:10j'ai bien aimé les perspectives, j'ai bien aimé la vision
00:09:12avec le passage de ce quart de siècle.
00:09:15Tout ça m'a beaucoup parlé,
00:09:18m'a motivé beaucoup également de nos militants
00:09:20pour se lancer dans les enjeux politiques,
00:09:23et surtout de l'année dernière.
00:09:24Vous êtes en train de nous dire qu'il y aura une nouvelle dissolution
00:09:27quand il aura les moyens de le faire ?
00:09:28Je n'ai pas l'impression que c'était le message,
00:09:30mais j'ai compris qu'il y aurait peut-être d'autres consultations
00:09:32de nos concitoyens, des référendums.
00:09:34C'est vrai que ça fait plusieurs années aujourd'hui
00:09:36que les Français n'ont pas été consultés par la voie référendaire,
00:09:38et donc aujourd'hui, à voir aussi quels sujets vont être amenés,
00:09:41comment les Français vont réagir,
00:09:42et quels sont les débats politiques qui vont émaner
00:09:45à travers ces référendums et ces consultations.
00:09:47Si, c'est des référendums.
00:09:48Expliquez-nous pourquoi votre champion, Emmanuel Macron,
00:09:52n'est pas capable d'aller au bout quand il fait un peu acte de contrition.
00:09:56Quand il dit cette dissolution,
00:09:59il faut bien avoir la lucidité de reconnaître
00:10:01que finalement rien n'a pas été compris,
00:10:03et que surtout elle n'amène pas la stabilité
00:10:05que j'espérais redonner au public.
00:10:07Pourquoi il ne le dit pas carrément, je me suis trompé ?
00:10:09Pour vous qui le connaissez bien,
00:10:12et pour les commentateurs politiques qui l'ont vu évoluer,
00:10:14déjà faire ce genre de mea culpa,
00:10:16c'est déjà un grand effort.
00:10:18De l'autre côté, il ne faut pas non plus
00:10:20lui faire porter toute la responsabilité de cette dissolution.
00:10:23La vérité, c'est que les Français se sont exprimés,
00:10:27ont voté, et au final,
00:10:29d'ailleurs, c'est peut-être aussi la faute des partis politiques,
00:10:32qui ont mis en place une Assemblée nationale,
00:10:34avec des partis politiques incapables
00:10:36de former une coalition majoritaire
00:10:38et de faire un gouvernement d'union nationale.
00:10:40Donc là, pour le coup, il a pris sa part de responsabilité.
00:10:42Je ne suis pas certain que les oppositions l'ont prise aussi.
00:10:44– On va revenir à tout ça avec d'autres réactions.
00:10:47Charles-Henri Lovigny, d'un côté Philippe Bourguignac-Hiddelot,
00:10:50vous allez nous dire comment vous avez vécu,
00:10:52hier soir, le président de la République,
00:10:54en tout cas les voeux d'Emmanuel Macron.
00:10:56A tout de suite sur Sud Radio.
00:10:59Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:11:02– Et on se retrouve en ce 1er janvier 2025,
00:11:07ravi de maintenir cette tradition des débats sur Sud Radio, bien sûr.
00:11:12Vous savez, le soir aussi, il y a les voix, aussi, les vraies voix.
00:11:16Eh bien, Ergun Toparçion est avec nous,
00:11:18Macroniste de gauche, je dirais,
00:11:20territoire de progrès, vice-président.
00:11:22Baptiste Ménard, socialiste, qui est avec nous en visio
00:11:24depuis Mont-Saint-Barreuil, dont il est maire adjoint.
00:11:27Charles-Henri Dovigny, lui, est du côté de l'Ouest,
00:11:30de l'île de Ré, consultant en communication
00:11:33à l'agence Réputation Age.
00:11:34Et Philippe Bourguignac-Hiddelot, qui est avec nous,
00:11:36conseiller régional écologiste d'Île-de-France.
00:11:38Alors Ergun Toparçion, vous nous disiez,
00:11:40il a quand même fait un mea culpa assez rare chez lui.
00:11:43Charles-Henri Dovigny, vous êtes d'accord avec cette vision des voeux ?
00:11:47Comment vous avez vécu les voeux d'Emmanuel Macron,
00:11:50que vous avez suivis de très près, évidemment ?
00:11:53– Alors, moi, je les ai suivis,
00:11:55parce que je savais que je passais chez vous ce matin.
00:11:58– Donc pas de surprise, apparemment.
00:12:00– C'est le baiser qui tue, ça.
00:12:02– Pourquoi, j'avoue ?
00:12:03– Sinon, vous ne l'auriez pas suivi, dites-nous franchement.
00:12:05– Voilà, je ne les aurais pas regardés en direct.
00:12:07En tous les cas, je les aurais vus le lendemain,
00:12:10c'est-à-dire aujourd'hui.
00:12:13– Parce que quoi ? La situation ?
00:12:15– Donc, je me suis plié à l'exercice de les regarder.
00:12:19Donc, c'est vrai que la première partie est surprenante,
00:12:23la voix off, les images, c'était sympa, c'était bien.
00:12:28Après, les thèmes qu'il a choisis sont consensuels.
00:12:33Après, je n'aurais pas forcément mis…
00:12:35Je pense que c'était par ordre chronologique, mais il faudra vérifier.
00:12:39Le fait de la révision de la Constitution pour le droit de l'avortement.
00:12:44Ensuite, le débarquement, les JO, Notre-Dame.
00:12:48J'aurais plutôt mis Notre-Dame en premier.
00:12:52Les JO, voilà.
00:12:54L'avortement, j'aurais peut-être pu mettre ça un peu en dernier,
00:12:57mais bon, voilà.
00:12:58Ça, c'est une opinion.
00:13:01Présenter ça, moi, je pense que c'était aussi pour dire,
00:13:05attendez les gars, 2024, on a réussi de belles choses,
00:13:09eh bien, on peut continuer.
00:13:10Et donc, pour 2025, continuons,
00:13:12parce qu'on a peut-être d'autres défis à mener.
00:13:15Et donc, c'est ce qu'il nous a présenté après, derrière,
00:13:17en disant, ben voilà, on a des gros défis à mener,
00:13:20parce qu'autour de nous, il y a quand même encore la guerre en Ukraine,
00:13:23il y a la Syrie, il y a le Proche-Orient,
00:13:25il y a l'Afrique qui n'est pas totalement stable,
00:13:29il y a Donald Trump qui arrive le 20 janvier.
00:13:35– Non, mais c'est sûr que dès le début, c'est ce que vous nous dites,
00:13:40il y avait un message politique, ne serait-ce qu'avec la forme.
00:13:43C'est-à-dire, l'idée, c'est de dire, il y a eu du positif,
00:13:45on est capable, en France, de produire du positif,
00:13:49continuons, restons unis.
00:13:51Clairement, c'était le message politique du début.
00:13:54– C'est tout à fait ça, et je pense que c'était plutôt bien réussi,
00:13:58parce que, justement, ça a surpris, et donc les gens ont dû se dire,
00:14:02ben tiens, il y a quelque chose qui bouge.
00:14:06Après, sur le fond et sur le discours, il nous a expliqué que la dissolution,
00:14:13ben c'était pas forcément… il n'a pas dit que c'était une erreur,
00:14:16il a dit qu'elle était encore mal comprise,
00:14:18donc il a apporté la responsabilité.
00:14:20Ça, c'est sûr qu'à un moment ou à un autre,
00:14:23cette dissolution va rester un peu une tâche sur ces touts quinquennats.
00:14:28– Avant qu'on revienne, attendez, je vous coupe,
00:14:31parce que je voudrais, là-dessus, tous les quatre,
00:14:33Philippe, vous allez aussi nous dire comment vous avez réagi,
00:14:35mais est-ce que c'est audible ?
00:14:38Vous dites, les gens ont peut-être été assez surpris, on verra,
00:14:41il n'y a pas eu d'enquête qui a été faite pour l'instant,
00:14:44les attitudes de sondage sont comme nous, quand même,
00:14:47bon, très bien, mais est-ce que c'est audible, crédible, ça ?
00:14:50Est-ce que les gens, bon, ils ont peut-être été surpris par les images,
00:14:53évidemment, ça a fait plaisir à tout le monde de revoir l'IGEO,
00:14:56peut-être Notre-Dame, mais est-ce que ça suffit,
00:14:59alors même que Frédéric Dabi nous le dira tout à l'heure,
00:15:03il y a eu une détestation, tout de même, qui demeure,
00:15:06qui est très forte dans l'opinion d'Emmanuel Macron ?
00:15:09Charles-Henri ?
00:15:11– Non, mais là, en l'occurrence, mon propos n'est pas de dire
00:15:15que ça va permettre à M. Macron d'avoir sa cote de popularité remontée
00:15:19grâce à ces images, non, c'est juste que les Français étaient contents
00:15:23de pouvoir se retrouver et de se dire que finalement,
00:15:26on peut aussi peut-être se protéger sur 2025, voilà,
00:15:29derrière, pour 2025, les enjeux qu'il a évoqués,
00:15:34comme vous l'avez dit, la santé, le logement, les nouvelles technologies,
00:15:38l'intelligence artificielle, l'Europe, la défense, tous ces éléments,
00:15:42c'est des points forts qu'il va falloir développer
00:15:45et malheureusement, la France ne peut pas le faire tout seul,
00:15:47et on pourra le révoquer tout à l'heure, mais il va falloir,
00:15:50on a besoin de l'Europe, le seul point que moi je lui reproche,
00:15:53à un moment ou à un autre, c'est comment on finance ça,
00:15:56parce que la transition écologique…
00:15:58– Comment on fait quoi ? Pardon, je vous ai coupé, on l'a mal entendu.
00:16:01– Comment on finance tout ça ?
00:16:03Parce qu'il n'a pas parlé de la dette,
00:16:05on est quand même à plus de 3 000 milliards de dettes de l'État,
00:16:10comment on réoriente les finances publiques ?
00:16:13Et comment on fait pour que la France puisse supporter ces nouveaux investissements ?
00:16:18– Oui, mais là, cette décision de la dissolution a amené une instabilité
00:16:22qui empêche la classe politique de s'entendre,
00:16:25et comme on ne s'entend pas, les marchés, ceux qui nous prêtent,
00:16:28nous disent, débrouillez-vous, et ça c'est extrêmement nocif, c'est dangereux.
00:16:32– Voilà, c'est tout le problème, et ça je trouve que c'est dommage
00:16:35qu'il n'ait pas évoqué ce sujet, et je pense que là-dessus,
00:16:38le nouveau gouvernement de M. Bayrou va avoir une tâche compliquée,
00:16:43d'autant plus que lorsque j'ai écouté les commentaires,
00:16:46en tous les cas, de la France insoumise ce matin,
00:16:49à la suite des voeux du président Macron,
00:16:52je doute qu'on risque d'avoir une belle entente à l'Assemblée nationale
00:16:57pour trouver une direction pour diriger la France.
00:17:00– Oui, mais donc en fait, quand je vous entends,
00:17:03j'entends Baptiste Ménard d'un côté qui dit
00:17:05les affaires économiques et sociales, et surtout sociales,
00:17:08n'ont pas été évoquées, et vous, vous nous dites
00:17:10les affaires économiques n'ont pas été vraiment évoquées non plus,
00:17:13vous êtes assez d'accord sur ce point ?
00:17:15Au moins, vous vous êtes mis d'accord là-dessus ?
00:17:17Il y a convergence sur ces absences de thématiques ?
00:17:19– Il faut faire de l'économie.
00:17:21– Oui, mais bien sûr, l'économie pour le social, c'est ce que vous dites.
00:17:24Alors, Philippe Bourgiaki, ici, écologiste et centriste,
00:17:28comment vous l'avez regardé, vous, avec les gamins, hier soir ?
00:17:31– Je ne l'ai pas regardé avec les gamins, je l'ai regardé dans ma voiture,
00:17:33puisque j'ai quitté vos studios.
00:17:35– Eh oui, vous étiez hier soir pour les vrais voix.
00:17:37– Et il y avait un peu de monde sur les routes,
00:17:39donc j'ai voulu prendre des bifurcations.
00:17:41– Et du coup, vous avez écouté le Président, dans la voiture.
00:17:44– Je vous dis, je l'ai écouté religieusement,
00:17:46puisque je l'entendais en Dolby Stéréo,
00:17:48mais je l'ai vu sur…
00:17:50– Macron en Dolby Stéréo, ça doit être quelque chose.
00:17:52– Je me suis arrêté pour pouvoir l'écouter,
00:17:54et surtout le regarder, parce que j'aime analyser la gestuelle et la posture,
00:17:58même si ces vœux ont été enregistrés.
00:18:01Effectivement, j'étais agréablement surpris.
00:18:03– Ah ouais ?
00:18:05– Premièrement, parce que je pense que personne ne s'attendait
00:18:07à ce clip vidéo d'entrée de jeu, c'est un truc…
00:18:09– Mais il y a une innovation là.
00:18:11– Ben oui, c'est un truc hyper égocentrique,
00:18:13les vœux du Président de la République, c'est le Président de la République
00:18:15qui s'adresse à la nation.
00:18:17Mais là, il a d'abord parlé de la nation, avant de parler de lui.
00:18:21Ça c'est un premier point.
00:18:22– Et ça c'est un bon point pour vous ?
00:18:24C'est nouveau, c'est un bon point.
00:18:26– Il s'est effacé, même s'il y avait la voix off,
00:18:28le continuum de la voix off,
00:18:30mais c'est quand même les vœux du Président de la République à la nation.
00:18:32– Oui, bien vu.
00:18:33Et vous êtes assez critique quelquefois sur Emmanuel Macron.
00:18:35Donc ce que vous disiez ça, c'est…
00:18:36– Vraiment.
00:18:37– Jean-Baptiste, vous dites vous aussi,
00:18:38vous prenez acte du fait, comme cher Henri Dubigny aussi.
00:18:40– Deuxièmement, il a commencé sur des notes ultra-positives.
00:18:44Je suis désolé, dans cette période d'humorosité,
00:18:47j'ai vécu le mois, et je le dis,
00:18:49j'ai pourtant, hormis la naissance de mes enfants
00:18:52et l'amour que j'ai de ma famille et de mes proches,
00:18:56ça a été le mois le plus exaltant de toute ma vie.
00:18:59J'ai vu de l'amour, de la joie, de la fraternité,
00:19:02une concorde internationale.
00:19:04Ce n'est pas que nationale, c'est internationale.
00:19:06Mais franchement, on était dans une hystérie euphorique bienfaisante.
00:19:12J'aimerais que ça soit les JO tout le temps, quoi.
00:19:14Ou au moins qu'on retrouve cet état d'esprit.
00:19:16Donc ça, c'est un premier point.
00:19:17Parler du débarquement, c'est important pour l'histoire.
00:19:19Il ne faut pas oublier ce qui s'est passé ici, en Europe,
00:19:22chez nous, en France, que des millions de personnes sont mortes,
00:19:27que d'autres millions de personnes sont mortes
00:19:29pour libérer l'Europe et sortir des ténèbres.
00:19:33Ça, c'est quand même important.
00:19:34Parler de ce droit constitutionnel qui est important pour les femmes,
00:19:37et donc, du coup, ça fait avancer le droit des femmes.
00:19:40C'est inscrit dans la Constitution.
00:19:41Tout le monde dit que c'est réglé, tout le monde est d'accord.
00:19:43Non, non, non. Là, c'est inscrit dans la Constitution.
00:19:45Donc, pour le retirer, c'est mission impossible.
00:19:48Ce n'est pas impossible, mais c'est mission impossible.
00:19:50C'est une portée mondiale, en plus, parce que c'est considéré
00:19:53comme un droit qui, en France, on ne peut pas le remettre en cause.
00:19:57On est précurseur.
00:19:58Donc, on doit aussi se glorifier ça.
00:19:59Il faut arrêter de s'auto-flageller.
00:20:02Il faut aussi être fier d'être français.
00:20:03Il faut aussi être chauvin.
00:20:04Il faut aussi être patriote et nationaliste.
00:20:06Ça ne veut pas dire qu'il faut être xénophobe et raciste.
00:20:08Loin de là.
00:20:09Mais il faut être fier de cette identité française.
00:20:11Et aujourd'hui, celui qui l'incarne à l'international,
00:20:13c'est le Président de la République.
00:20:15J'ai entendu Baptiste tout à l'heure.
00:20:16J'ai l'impression que, au Parti Socialiste,
00:20:19que la France insoumise vous a soufflé dans l'oreille.
00:20:22Baptiste Ménard pense tout seul.
00:20:23Il est capable de...
00:20:24Je sais bien, mais je regardais les commentaires des différents sociétés
00:20:28et j'ai entendu les mêmes éléments de langage.
00:20:29Donc, je suis persuadé.
00:20:30Je connais Baptiste.
00:20:31C'est quelqu'un que j'ai apprécié dans le groupe.
00:20:32Ils sont assez d'accord.
00:20:33C'est tout.
00:20:34Oui, cher Philippe, ce n'est pas des éléments de langage partagés,
00:20:36mais c'est manifestement un point de vue qui est partagé.
00:20:39D'accord.
00:20:40Votre point de vue est partagé.
00:20:41Vous avez reproché à Emmanuel Macron,
00:20:42moi, ce n'est pas mon super copain,
00:20:44d'avoir été le président jupitérien,
00:20:47à la limite de Zeus et Thor en même temps réunis,
00:20:50voire Odin.
00:20:52Et donc, là, aujourd'hui, il s'efface en disant
00:20:54« Bon, la politique nationale, vous avez vu que je n'ai pas la main,
00:20:56donc c'est le gouvernement et l'Assemblée nationale
00:20:58qui va agir et interagir avec la France.
00:21:02Puis bon, moi, je vais rester dans mon rôle de président de la République
00:21:04et d'être un petit peu à l'international. »
00:21:06C'est ce qu'il fait et c'est ce qu'il annonce.
00:21:07Et il annonce quelque chose de très fort.
00:21:09Alors, on reviendra, ça sera mon coup de rêve tout à l'heure.
00:21:14Il parle quand même de donner la parole aux Français
00:21:16et que le peuple les aime.
00:21:17– Les amener à trancher, il a dit.
00:21:18– Les amener à trancher.
00:21:19Alors, est-ce que c'est des conventions citoyennes
00:21:21ou est-ce que c'est des référendums ?
00:21:22Moi, j'espère que c'est des référendums
00:21:23et on en parlera tout à l'heure.
00:21:24Mais c'est quand même assez rare.
00:21:26Et il a fait preuve d'humilité.
00:21:28C'est quand même extraordinaire pour ce type
00:21:30qui était égocentrique, omniprésent,
00:21:32le patron de tous les patrons,
00:21:34qui aujourd'hui dit « Bon, ok, j'ai fait une connerie. »
00:21:36Bon, il ne le dit pas aussi simplement et avec légèreté que moi,
00:21:38mais c'est son rôle et sa fonction qui l'oblige d'ailleurs.
00:21:42Il ne s'appartient plus.
00:21:44Il appartient à la République, à la France.
00:21:46Ses voeux à être regardés par la terre entière.
00:21:48Donc, il fait preuve d'humilité, de méa culpa,
00:21:50timide, certes, mais j'en connais personne avant lui.
00:21:53– Quand je vous écoute tous les quatre,
00:21:55tous les quatre, il s'est passé quelque chose hier soir.
00:21:58Parce que finalement, même les opposants
00:22:00comme Baptiste Ménard, intelligent,
00:22:02qui écoute, qui critique.
00:22:04– Le meilleur des opposants d'ailleurs.
00:22:06– Et même vous, Philippe, qui êtes plutôt critique.
00:22:08Tous, tous les quatre, vous dites « Ah ben, image, pas idiot, innovation. »
00:22:12Il se met en recul, il s'efface.
00:22:14– Je crois qu'on a tous été surpris.
00:22:16– Vous êtes assez unanimes.
00:22:18– Il nous habitue à autre chose, le président de la République.
00:22:20Et là, il a pris tout le monde à contre-pied.
00:22:22– Alors, il y a beaucoup de nos auditeurs
00:22:24qui n'ont peut-être pas du tout envie d'aller jusqu'à nous appeler.
00:22:26Mais enfin, si jamais vous avez une opinion différente
00:22:28sur ce point et que vous voulez l'exprimer,
00:22:30vous avez, vous le savez, le 0826 300 300.
00:22:320826 300 300.
00:22:34N'hésitez pas, appelez-nous
00:22:36et on mettra une opinion différente à l'antenne
00:22:38si c'est le cas à l'égard de Macron.
00:22:40Mais bon, pour l'instant, vous avez l'air assez unanime.
00:22:42Alors, revenons sur, justement,
00:22:44cette suggestion de sa part.
00:22:46On va en parler
00:22:48d'une capacité à trancher
00:22:52de la part des Français.
00:22:54Sur quelle thématique ? On va le faire après la pub.
00:22:56Mais juste un mot sur les images.
00:23:00Vous êtes d'accord avec cette idée que,
00:23:02comme l'a dit Charles-Henri Devigny il y a quelques instants,
00:23:04les Français, de toute façon,
00:23:06vous trouviez que c'était pas mal de s'être mis en retrait
00:23:08de ce point de vue, que de toute façon,
00:23:10les Français étaient assez heureux,
00:23:12sans doute,
00:23:14de voir ces images qui rappellent
00:23:16les bons moments de 2024 ?
00:23:18Je veux manquer de respect à personne
00:23:20en disant les mots que je vais dire.
00:23:22Ceux qui sont objectifs et qui sont
00:23:24de manière constructive
00:23:26ont été agréablement surpris.
00:23:28Et ça a été mon cas.
00:23:30Ceux qui sont dans la destruction
00:23:32et dans la contradiction tout le temps,
00:23:34c'est-à-dire que même quand il fait beau,
00:23:36ils vont dire qu'il pleut,
00:23:38je pense à l'extrême-gauche en particulier,
00:23:40à l'extrême-droite,
00:23:42ils se rejoignent là-dessus, vous iront,
00:23:44ça a été une catastrophe, c'était horrible,
00:23:46pour qui il se prend, on entend sa voix off
00:23:48alors qu'il voulait mettre les autres en avant.
00:23:50Vous savez, quand vous avez un avis hyper tranché,
00:23:52c'est compliqué de vous faire sortir des rails.
00:23:54Moi, je considère que ça a été un exercice réussi,
00:23:56ça a été d'ailleurs les plus courts de l'histoire.
00:23:58J'ai trouvé ça un peu trop long,
00:24:00mais ça n'est pas la peine de dire.
00:24:02Moi, j'ai fait mes voeux hier,
00:24:04je les ai faits en 2040,
00:24:06mais quand j'ai fait ma première vidéo,
00:24:08elle a duré 6 minutes, donc j'ai écrété, écrété,
00:24:10et donc, s'il avait été trop court,
00:24:12il est venu pour rien dire,
00:24:14s'il est trop long, il nous fatigue,
00:24:16c'est super compliqué, blague à part, c'est super compliqué.
00:24:18Tout le monde est d'accord sur la forme,
00:24:20au moins sur l'idée de ces images innovantes,
00:24:22vous devez être content, Ergun Toparçian.
00:24:24Oui, assez content si on arrive à trouver
00:24:26un semblant d'unité sur cet aspect.
00:24:28Pour moi, c'est déjà pas mal,
00:24:30c'est vrai que depuis quelques semaines,
00:24:32j'aime pas parler de cette sorte,
00:24:34mais les médias étaient un peu dans le
00:24:36Macron bashing, de devenir un sport favori
00:24:38courant décembre.
00:24:40Donc là, réussir à
00:24:42faire émerger une certaine
00:24:44unité après ces voeux-là,
00:24:46c'est pas un exemple.
00:24:48Alors, on revient dans quelques instants,
00:24:50tous les 4, Charles-Henri Dauvigny, Philippe Bourgiaki,
00:24:52Baptiste Ménard et Ergun Toparçian,
00:24:54on va voir ce que vous pensez
00:24:56de ce qu'il se cache
00:24:58derrière ces mots, je vais vous amener
00:25:00à trancher, vous les Français,
00:25:02qu'est-ce que veut nous dire Macron ?
00:25:04Est-ce qu'il va lancer un référendum ?
00:25:06Et sur quoi, par exemple ?
00:25:08Ou une convention citoyenne ?
00:25:10Mais ça, c'est pas fait pour trancher,
00:25:12on en parlera, ou d'autres formules encore,
00:25:14peut-être, modification de la Constitution,
00:25:16qui sait ? De quoi veut-il nous parler ?
00:25:18Eh bien, on verra ça dans un instant,
00:25:20vous êtes avec nous, c'est Mettez-vous d'accord,
00:25:22et vous êtes sur Sud Radio.
00:25:24Très bonne année.
00:25:26Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:25:28Et surtout, nos 4 débatteurs
00:25:30ce matin, Ergun Toparçian,
00:25:32vice-président
00:25:34et porte-parole de Territoires de Progrès,
00:25:36ce parti
00:25:38macroniste de gauche,
00:25:40certains membres
00:25:42de Territoires de Progrès ont été ministres,
00:25:44comme Olivier Dussopt, qui est
00:25:46aujourd'hui à l'Espagne, Patricia Miralles,
00:25:48qui sont au gouvernement actuellement,
00:25:50de François Bayrou,
00:25:52Baptiste Ménard, socialiste,
00:25:54maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil,
00:25:56qui est avec nous, en visio,
00:25:58Philippe Bouriaki, dans le studio ici,
00:26:00conseiller régional écologiste
00:26:02d'Île-de-France, et Charles-Henri
00:26:04Dovigny, consultant en stratégie de
00:26:06communication, l'agence Réputation
00:26:08âge. Alors, qu'est-ce que veut dire
00:26:10Macron, quand Emmanuel Macron,
00:26:12le président de la République, nous dit
00:26:14« Je vais vous amener à trancher ». Est-ce que derrière tout ça,
00:26:16il n'y a quand même pas, d'abord, un,
00:26:18ce qu'il propose, référendum par référendum,
00:26:20et deux, est-ce que ce n'est pas encore,
00:26:22encore, je fais l'objection,
00:26:24une façon d'essayer de se
00:26:26remettre en selle politiquement, alors
00:26:28que vous le disiez, Philippe, il n'a pas
00:26:30la main, ce n'est pas lui, il a perdu.
00:26:32Oui, ça, c'est fini.
00:26:34Qu'il le veuille ou non, aujourd'hui,
00:26:36il y a une... Il est président,
00:26:38constitutionnellement, il a une forme de main,
00:26:40mais c'est au Premier ministre de gouverner.
00:26:42En plus, il a certains
00:26:44leviers, certains articles, qui peuvent lui permettre
00:26:46d'avoir encore plus la main. Mais il faut, pour ça,
00:26:48des situations... Bon, il n'y a pas...
00:26:50Il n'y a pas un blocage
00:26:52total, et que rien n'avance,
00:26:54et qu'on se retrouve dans une crise...
00:26:56Enfin, même De Gaulle ne sait pas octroyer les pleins-pouvoirs.
00:26:58Enfin...
00:27:00Ce n'est pas De Gaulle qui veut.
00:27:02Écoutez, qui pouvait
00:27:04s'attendre à une dissolution à un moment où
00:27:06le Front National, enfin, le Rassemblement National, fait 33% ?
00:27:08C'est une réaction
00:27:10irrationnelle. Donc, on ne sait pas
00:27:12ce qui peut se passer dans la tête d'un homme, ou surtout
00:27:14dans son entourage. Moi, je pense que
00:27:16le problème d'Emmanuel Macron,
00:27:18c'est, hormis certaines décisions,
00:27:20c'est quand même des gens qui sont autour qui le conseillent.
00:27:22Enfin, il n'est pas tout seul, le président de la République. Sinon,
00:27:24c'est inquiétant. Et ce que je veux dire
00:27:26par là, c'est qu'aujourd'hui,
00:27:28la tri-polarisation
00:27:30politique fait que
00:27:32vous allez assister
00:27:34à une situation compliquée. On pouvait
00:27:36espérer, avec ce nouveau
00:27:38gouvernement de Bayrou, cette main tendue
00:27:40qui a été faite aux sociodémocrates, aux écologistes
00:27:42aux communistes, qu'elle serait saisie.
00:27:44Mais pour ça,
00:27:46il faut leur donner du bisou.
00:27:48Si vous leur donnez rien du tout, vous les radicalisez.
00:27:50Moi, j'ai eu deux députés écologistes
00:27:52modérés, mais vraiment modérés,
00:27:54qui m'ont dit qu'on votera la motion de censure.
00:27:56S'ils les modérés vous disent qu'ils vont voter la motion de censure ?
00:27:58– Donc, ma question est, est-ce qu'Emmanuel Macron
00:28:00a essayé de se remettre en selle politiquement avec cette idée ?
00:28:02Je vais vous amener à trancher ce genre.
00:28:04Je continue à discuter avec...
00:28:06Alors, on a Jean-Philippe. Jean-Philippe, qui est un auditeur
00:28:08de Sud Radio. Bonjour, Jean-Philippe.
00:28:10– Bonjour, bonne année à vous.
00:28:12– Eh bien, bonne année à vous, et ravi de vous accueillir.
00:28:14Vous êtes à quel endroit aujourd'hui dans
00:28:16notre bassin d'écoute qui est national ?
00:28:18Donc, vous êtes où ? – L'Essonne.
00:28:20– Vous êtes dans l'Essonne, un petit peu au sud de Paris, très bien.
00:28:22– Exactement. – Alors, qu'est-ce que vous vouliez dire ?
00:28:24Vous voulez réagir au vœu du Président de la République ?
00:28:26Et nos quatre débatteurs vont vous écouter
00:28:28et réagiront après. Jean-Philippe.
00:28:30– Oui, oui. Alors bon, c'est la nouvelle année.
00:28:32J'écoutais,
00:28:34comme on dit là,
00:28:36vos débatteurs, l'énergie
00:28:38des Jeux Olympiques, etc.
00:28:42Cette bouffée d'optimisme.
00:28:44C'est bien, c'est bien. On a juste oublié une chose.
00:28:46Moi, je suis d'accord pour l'optimisme.
00:28:48Mais on a juste oublié une chose,
00:28:50c'est qu'Emmanuel Macron fait du Emmanuel Macron.
00:28:52Emmanuel Macron, c'est un beau parleur,
00:28:54c'est un bel acteur de théâtre, de cinéma.
00:28:56Il pourrait jouer dans une sitcom,
00:28:58il n'y a pas de problème.
00:29:00– On fera peut-être ça après ? – Oui, mais on a oublié
00:29:02les conventions citoyennes,
00:29:04on a oublié les doléances,
00:29:06les livres de doléances, qu'on finit au fond d'une cave,
00:29:08je ne sais pas où, à l'éclivée, à Matignon, je ne sais pas où.
00:29:10On a oublié les grands débats.
00:29:12Et derrière, il continue à faire
00:29:14ce qu'il a toujours eu envie de faire.
00:29:16– Oui, c'est un habillage pour vous tout ça,
00:29:18pour rester en place, quoi.
00:29:20– Oui, et puis surtout, c'est bien, il fait des annonces
00:29:22comme il a toujours fait. C'est deux campagnes.
00:29:24Surtout la première, c'était des annonces.
00:29:26Vous allez voir ce que vous allez voir, on va tout changer.
00:29:28Résultat, on n'a rien changé.
00:29:30Et surtout, il ne dit pas ce qu'il veut faire.
00:29:32Il a une idée, je suis sûr qu'il a une idée, ce monsieur.
00:29:34Mais par contre, il ne dit pas ce qu'il va faire.
00:29:36Donc, si il nous consulte
00:29:38sur la fin de vie, sur des choses comme ça,
00:29:40OK, c'est important, parce que ça nous touche,
00:29:42bien sûr, mais économiquement,
00:29:44dans notre vie de tous les jours,
00:29:46sur le pouvoir d'achat, ça va changer quoi, notre vie ?
00:29:48– Mais au fond, vous nous dites quoi ?
00:29:50Vous nous dites que derrière, l'intention
00:29:52de nous solliciter à travers, par exemple,
00:29:54un référendum, en vérité,
00:29:56c'est pour faire du Macron,
00:29:58rester au centre des choses, des affaires
00:30:00et rester en place politiquement.
00:30:02– Bien sûr.
00:30:04– Merci Jean-Philippe, en tout cas, et bonne année encore,
00:30:06et puis vous réagirez peut-être tout à l'heure.
00:30:08Alors Philippe, Ergoun,
00:30:10Charles-Henri, Baptiste,
00:30:12vous voyez bien la réaction de Jean-Philippe,
00:30:14il y a quand même
00:30:16un usage politicien
00:30:18de l'idée
00:30:20de nous pousser
00:30:22à voter demain, peut-être
00:30:24via un référendum. Charles-Henri ?
00:30:26– Non, mais je comprends
00:30:28parfaitement la réaction de votre auditeur,
00:30:30Jean-Philippe, qui a tout à fait raison,
00:30:32et c'était le point sur lequel
00:30:34on allait pouvoir débattre, c'est que
00:30:36le président Macron nous a
00:30:38depuis sept ans
00:30:40proposé différents modes
00:30:42de gouvernement, les conventions
00:30:44citoyennes, il a parlé
00:30:46du grand débat, et là, c'est vrai,
00:30:48je me pose cette question, et
00:30:50Jean-Philippe a tout à fait raison,
00:30:52c'est les éléments du grand débat.
00:30:54À aucun moment,
00:30:56le gouvernement, quel qu'il soit,
00:30:58que ce soit celui de M. Castex,
00:31:00que ce soit celui de Mme Borne,
00:31:02que ce soit celui de M. Attal,
00:31:04ou M. Barnier, n'ont utilisé
00:31:06l'ensemble des propos
00:31:08que ont tenus les Français
00:31:10au moment du grand débat.
00:31:12– C'est lui qui parlait beaucoup, cela dit.
00:31:14– Oui, mais les Français ont fait
00:31:16l'effort d'aller dans les mairies
00:31:18et d'aller écrire leur
00:31:20– Leur dominance.
00:31:22– Et de proposer différentes solutions.
00:31:24À aucun moment,
00:31:26nous avons eu une restitution
00:31:28et une utilisation
00:31:30de ces éléments.
00:31:32On parle de démocratie horizontale.
00:31:34M. Macron,
00:31:36en 2017, je vous rappelle, a été
00:31:38élu en expliquant que
00:31:40l'horizontalité était
00:31:42son point fort, puisqu'il avait
00:31:44consulté les Français pour établir son programme.
00:31:46– Oui, qu'au moins on tienne compte
00:31:48de tous à peu près à égalité,
00:31:50plutôt que la verticalité, c'est ça que vous appelez l'horizontalité,
00:31:52parce que c'est des concepts, tout ça, quand même.
00:31:54– Oui, l'horizontalité,
00:31:56c'est-à-dire qu'on tient compte
00:31:58et on va vers les citoyens,
00:32:00et on leur demande comment ils envisagent les choses.
00:32:02Ensuite, je pense qu'il faut
00:32:04une certaine verticalité dans la décision
00:32:06et dans l'application des décisions.
00:32:08Mais l'horizontalité dans les décisions.
00:32:10Et ça,
00:32:12M. Macron,
00:32:14– Oui, Jean-Philippe a raison sur ce point.
00:32:16On l'appelait, j'ai dit, Baptiste Ménard.
00:32:18Comment vous réagissez à la fois au propos de Jean-Philippe
00:32:20et qu'est-ce que
00:32:22vous imaginez, vous présentez,
00:32:24vous, le politique,
00:32:26de ce que cache au fond
00:32:28cette expression de Macron,
00:32:30ou ce que cache, en tout cas,
00:32:32l'idée qu'il aurait derrière la tête, le président de la République ?
00:32:34– Oui, écoutez,
00:32:36moi je rejoins parfaitement
00:32:38ce qui a été exprimé par Jean-Philippe.
00:32:40Sur le social, je n'y reviens pas,
00:32:42mais je l'avais évoqué justement
00:32:44dans ma première intervention,
00:32:46en disant que les problématiques
00:32:48du quotidien des Français
00:32:50n'avaient pas été véritablement évoquées
00:32:52par le président de la République, en tout cas pas
00:32:54en matière de proposition.
00:32:56Je rappellerai là-dessus, puisque Philippe évoquait ça
00:32:58avec beaucoup de justesse. Les socialistes
00:33:00ont fait un pas vers Emmanuel Macron,
00:33:02ont fait un pas vers François Bayrou.
00:33:04Nous avons rédigé un courrier
00:33:06avec plus de 40 mesures.
00:33:08Pas une d'entre elles n'a été reprise
00:33:10par François Bayrou pour permettre
00:33:12finalement un compromis.
00:33:14Un compromis, ça veut dire que…
00:33:16– Ma question, Baptiste, que je vous repose
00:33:18à tous les quatre, c'est, pour vous,
00:33:20qu'est-ce qu'il y a derrière les propos d'Emmanuel Macron
00:33:22quand il dit aux Français,
00:33:24je vais vous amener à trancher, c'est quoi ?
00:33:26C'est un référendum ? Vous présentez quoi, Baptiste ?
00:33:28– Eh bien, sur cette deuxième partie,
00:33:30Thierry, j'y arrivais, excusez-moi, c'est un peu long.
00:33:32– Allez droit au but de tous.
00:33:34– Oui, sur cette deuxième partie,
00:33:36avec Emmanuel Macron, on est toujours
00:33:38dans une forme d'ambiguïté.
00:33:40Moi, je lui reconnais d'avoir innové
00:33:42en matière de démocratie participative,
00:33:44le grand débat, les conventions citoyennes.
00:33:46A priori, ça pouvait être positif.
00:33:48Le problème, c'est toujours
00:33:50ce qu'il en fait derrière, c'est-à-dire pas grand-chose.
00:33:52Et donc, il y a une dimension
00:33:54très déceptive.
00:33:56– Vous êtes d'accord là-dessus, et cette notion
00:33:58de déception, c'est très important.
00:34:00Alors là, qu'est-ce que vous présentez, Baptiste ?
00:34:02– Moi, je pense qu'il a déjà utilisé
00:34:04l'article relatif
00:34:06à la dissolution. Il peut le réutiliser,
00:34:08mais bon, en tout cas, là, tout de suite,
00:34:10on voit bien qu'il ne veut pas
00:34:12se lier les mains, et il reste
00:34:14le pouvoir de nomination.
00:34:16On a vu que François Bayrou s'était autonomé,
00:34:18donc il ne reste plus que le référendum.
00:34:20Le référendum, il est quand même
00:34:22encadré par la Constitution.
00:34:24Donc effectivement, pour rejoindre ce que disait Jean-Philippe,
00:34:26on ne pourra pas aborder toutes les thématiques.
00:34:28Il y a des choses qui ne pourront pas être abordées.
00:34:30Donc moi, je pressens un exercice
00:34:32sur le référendum
00:34:34qui serait salutaire à la condition
00:34:36que les questions posées
00:34:38permettent aux Français
00:34:40et le temps de campagne
00:34:42permettent aux Français de bien les appréhender
00:34:44et de dire leurs convictions
00:34:46et surtout que ce soit suivi d'épais.
00:34:48– C'est le côté déceptif
00:34:50quand on n'a pas utilisé les propos
00:34:52tenus par les Français, comme l'a dit Charles-Henri,
00:34:54comme vient de le dire Baptiste,
00:34:56où ils se sont déplacés, où ils se sont exprimés
00:34:58quand on sont citoyenne ou grand débat.
00:35:00Bon, risque de déception.
00:35:02Ergoun, t'as autre option ?
00:35:04– Sur la déception, tout dépend aussi
00:35:06un peu de l'attente.
00:35:08– Elle était énorme, les gilets jaunes,
00:35:10il y avait une grosse attente.
00:35:12– Il y a eu des élections entre temps,
00:35:14les Français se sont exprimés de diverses manières.
00:35:16Parier ou faire un all-in
00:35:18sur une démocratie directe participative,
00:35:20c'est une lubie
00:35:22que je porte jamais.
00:35:24– Vous avez des infos ?
00:35:26– Non, ce n'est pas une question d'infos.
00:35:28– Qu'est-ce qu'ils nous proposent ?
00:35:30– Il faut justement aussi qu'on reprenne
00:35:32un peu le contrôle du temps.
00:35:34C'est-à-dire qu'il y a eu une petite précipitation
00:35:36qui, je pense, n'est pas saine,
00:35:38qui a eu lieu, y compris après la dissolution.
00:35:40Et le Président de la République, je pense,
00:35:42à travers sa prise de parole aussi,
00:35:44et à travers les débats qui en découlent,
00:35:46comme ce qu'on fait aujourd'hui,
00:35:48reprend un peu le contrôle du temps.
00:35:50On verra ce qui va sortir,
00:35:52comment va se comporter l'Assemblée nationale,
00:35:54comment vont se comporter les différents cercles
00:35:56de réflexion philosophique,
00:35:58et quels sont les sujets qui remontent
00:36:00comme préoccupation de nos concitoyens.
00:36:02Ensuite, l'arme référendaire,
00:36:04– Pardon, j'écoute bien ce que vous dites,
00:36:06et j'entends que le macroniste que vous êtes
00:36:08est en train de nous dire, finalement,
00:36:10ben oui, il y a une tentative
00:36:12de reprise de contrôle
00:36:14du système politique,
00:36:16notamment en essayant
00:36:18de récupérer la capacité
00:36:20à gérer le temps politique.
00:36:22– Bien sûr, et peut-être que
00:36:24dans le contexte actuel,
00:36:26c'est ce que j'ai compris aussi.
00:36:28– Merci de cette franchise.
00:36:30– Et je pense que ça peut être salutaire aussi
00:36:32pour nos responsables politiques,
00:36:34parce qu'on a effectivement un nouveau gouvernement,
00:36:36mais en gros, les équilibres de l'Assemblée nationale
00:36:38n'ont pas trop bougé.
00:36:40L'objet maintenant, c'est d'avoir un gouvernement
00:36:42de non-censure. – Sur quoi il peut nous faire
00:36:44voter demain un référendum, à votre avis ?
00:36:46– Sur un sujet, par exemple,
00:36:48où l'Assemblée nationale ne sera pas en capacité
00:36:50de débattre, de trancher,
00:36:52ou qui ne répondrait pas aux préoccupations de Français.
00:36:54Oui, mais ça peut être sur plein de sujets,
00:36:56la sécurité, ça peut être
00:36:58l'immigration aussi, ça peut être
00:37:00les grands objets de participation,
00:37:02ou bien les perspectives
00:37:04qu'on donne à l'Union européenne.
00:37:06On sort aussi d'un épisode
00:37:08qui n'était pas très glorieux pour nous Français,
00:37:10avec Wanderlion
00:37:12qui fait passer le Mercosur malgré
00:37:14notre réticence.
00:37:16– Et l'opposition même d'Emmanuel Macron.
00:37:18– Et l'opposition d'Emmanuel Macron,
00:37:20donc on peut donner la parole aux Français
00:37:22sur plein de sujets, et peut-être
00:37:24redéfinir certains positionnements stratégiques
00:37:26de notre pays.
00:37:28– Charles-Henri Davigny, Philippe Boriaki,
00:37:30qu'est-ce que vous sentez derrière
00:37:32cette idée
00:37:34d'amener les gens à s'exprimer ?
00:37:36– Une possibilité
00:37:38de se dédouaner
00:37:40d'une catastrophe annoncée
00:37:42qu'on voit monter
00:37:44d'année après année, et là on se dit
00:37:46il n'y a plus rien qui pourra arrêter le Rassemblement national.
00:37:48La vague du Rassemblement national
00:37:50va fracasser tout le monde
00:37:52parce que déception énorme.
00:37:54Si on fait une rétrospective
00:37:56de l'histoire,
00:37:58vous allez voir,
00:38:002017, Macron a suscité
00:38:02un espoir juste extraordinaire.
00:38:04Ni gauche ni droite,
00:38:06les deux en même temps, je prends le meilleur
00:38:08de ce qui se fait, et je rejette
00:38:10les extrêmes et je serai le rempart
00:38:12contre l'extrême droite.
00:38:142022, c'est soit moi, soit le chaos.
00:38:16Donc beaucoup ont été votés
00:38:18en se pinçant le nez.
00:38:20Vous vous rendez compte que c'est le seul président
00:38:22de la République à s'être fait siffler
00:38:24dans des stades, sur des Coupes de France,
00:38:26sur des Championnats de France, enfin ça n'existe pas.
00:38:28Il est tellement détesté
00:38:30parce qu'il a incarné un vent de fraîcheur
00:38:32et d'espoir extraordinaire.
00:38:34Et aujourd'hui, il y a un truc,
00:38:36moi j'en ai l'infime conviction,
00:38:38tout le monde parle de proportionnel.
00:38:40Mais c'est...
00:38:42Pour vous, ça pourrait être
00:38:44un référendum pour changer la Constitution
00:38:46et instituer le proportionnel.
00:38:48Moi, je vais faire ce que les Français
00:38:50ont voulu, c'est eux le peuple.
00:38:52Est-ce que vous voulez la proportionnelle intégrale ?
00:38:54Est-ce que vous voulez la proportionnelle avec une majorité,
00:38:56une prime majoritaire, etc.
00:38:58Et si demain, le Rassemblement national
00:39:00arrive au pouvoir, ce n'est pas
00:39:02de mon fait, ce n'est pas de ma faute.
00:39:04Je voulais être un rempart, c'est les Français qui l'ont décidé
00:39:06et c'est eux qui ont le dernier mot.
00:39:08– Donc il se place dans une perspective, c'est ce que vous dites,
00:39:10il se placerait dans une perspective historique
00:39:12pour pouvoir essayer de se dédouaner
00:39:14s'il quitte le pouvoir
00:39:16derrière l'élection de Jean-Michel Macron.
00:39:18– Ne pas laisser une trace indélébile dans l'histoire
00:39:20de notre pays comme être celui qui a servi…
00:39:22– Uniquement l'homme de l'échec en quelque sorte.
00:39:24– De l'échec, ou en tout cas du tremplin
00:39:26de la victoire de Marine Le Pen,
00:39:28ou de Jordan Bardella, ou d'autres.
00:39:30– Charles-Henri Dovini, votre sentiment
00:39:32sur ce que suscite
00:39:34ou recoupe l'idée
00:39:36de pousser les Français à s'exprimer
00:39:38à travers peut-être un référendum,
00:39:40ça pourrait être quoi la thématique du référendum pour vous ?
00:39:42– C'est une bonne question
00:39:44à laquelle je suis incapable de répondre.
00:39:46À ce moment-là, si.
00:39:50Mais c'est un peu provocateur.
00:39:52C'est comment on fait pour adopter un budget ?
00:39:54Parce que finalement,
00:39:56en 2025 pour l'instant, la France vit
00:39:58sur le budget 2024.
00:40:00– C'est vraiment votre obsession, on peut le comprendre.
00:40:02– Comment ? – C'est votre obsession, l'économie et le budget.
00:40:04On peut comprendre, parce que ça détermine tout le reste.
00:40:06– C'est ce qui guide quand même le pays.
00:40:10À un moment ou un autre,
00:40:12c'est pas le social, je suis désolé.
00:40:14À un moment ou un autre,
00:40:16il faut que l'on mette…
00:40:18– Il faut d'abord créer des richesses
00:40:20pour pouvoir financer tout le reste.
00:40:22– Pour que le moteur avance,
00:40:24il faut des capitaux, il faut de l'économie
00:40:26et après on peut avancer.
00:40:28Et là-dessus, si on n'a pas de budget,
00:40:30ça risque d'encore plus compliquer les choses.
00:40:34Parler de référendum sur des sujets sociétaux,
00:40:38est-ce que ça va faire avancer le ch'mublic ?
00:40:42– Je ne suis pas sûr.
00:40:44– Donc, crise de déception là aussi,
00:40:46et on boucle la boucle.
00:40:48– On a quelques-unes.
00:40:50– Même Ergun Toparçian,
00:40:52le macroniste de vous quatre ce matin,
00:40:54reconnaît que même s'il y a une tentative 1
00:40:56de reprendre la main
00:40:58et la capacité à gérer le temps politique,
00:41:00mais sur le fond,
00:41:02il n'y a pas tellement de…
00:41:04on ne voit pas très bien où il veut nous emmener.
00:41:06On en reparle de tout ça,
00:41:08et puis vos coups de cœur, vos coups de rêve,
00:41:10vos coups de gueule les uns et les autres
00:41:12dans un instant bien sûr,
00:41:14et puis on parlera peut-être
00:41:16de vos voeux ou des événements
00:41:18que vous attendez en 2025.
00:41:20Vous êtes avec nous, vous êtes sur Sud Radio,
00:41:22et vous savez que vous pouvez essayer d'intervenir
00:41:24si vous le souhaitez au 0 826 300 300
00:41:26comme Jean-Philippe, à qui on souhaite une bonne année
00:41:28et qu'on remercie d'être intervenu à l'instant
00:41:30sur Sud Radio.
00:41:32– Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:41:34– Mettez-vous d'accord,
00:41:36vous voyez, ils sont assez
00:41:38unanimes sur certains aspects,
00:41:40nos quatre débatteurs ce matin,
00:41:42on commence l'année avec des débats,
00:41:44le Président de la République, la politique, les grands enjeux,
00:41:46le budget bien sûr, mais aussi peut-être
00:41:48la société,
00:41:50et je vous représente
00:41:52nos quatre débatteurs ce matin,
00:41:54Ergun Toparcian, vice-président et porte-parole
00:41:56de Territoires de Progrès, parti des macronistes de gauche,
00:41:58Baptiste Ménard, socialiste
00:42:00et maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil
00:42:02dans le Nord, vous êtes avec nous depuis
00:42:04votre commune de Mont-Saint-Barreuil,
00:42:06merci et bonne année à tous,
00:42:08Philippe Bourgiaki, conseiller régional
00:42:10écologiste de l'île de France, et Charles-Henri Dovigny,
00:42:12moitié parisien, moitié dans l'Ouest
00:42:14de la France, sur l'île de Ré,
00:42:16consultant en stratégie de communication
00:42:18à l'agence Réputation.
00:42:20Alors, on commence par
00:42:22vos coups de cœur
00:42:24ou coups de gueule, et en l'occurrence, vous appelez ça
00:42:26vous, Philippe, ce matin, c'est poétique, c'est joli,
00:42:28un coup de rêve, on est dans la
00:42:30foulée de ce qu'on vient de discuter sur
00:42:32l'idée de
00:42:34donner la parole aux Français à travers
00:42:36un scrutin. Qu'est-ce que c'est votre
00:42:38coup de rêve, Philippe ?
00:42:40Coup de rêve, parce que démocratie, c'est
00:42:42le pouvoir par le peuple, et
00:42:44moi je suis un mauvais diplomate, mais un grand démocrate,
00:42:46c'est-à-dire que sur chaque décision
00:42:48que je dois prendre au niveau local,
00:42:50ou sur des subventions que je donne aux
00:42:52associations, je fais une
00:42:54consultation par référendum.
00:42:56Je rappelle que vous êtes conseiller régional. Je suis conseiller régional, je suis aussi
00:42:58conseiller municipal. Et vous êtes très sport,
00:43:00vous occupez du sport. Je suis très sport, je suis à la commission des sports
00:43:02auprès de Patrick Caram, qui s'est battu
00:43:04bec et ongle pour pouvoir conserver son budget,
00:43:06et on a fait des choses extraordinaires, et on ne l'a pas saisie
00:43:08pendant les JO. Heureusement que la région Ile-de-France
00:43:10était là, blague à part.
00:43:12Autre chose,
00:43:14moi je fais régulièrement, on peut appeler ça
00:43:16des sondages ou des référendums, mais
00:43:18des votes par manière
00:43:20dématérialisée, c'est plus simple.
00:43:22Vous sollicitez tout
00:43:24cet univers, tous ceux qui sont dans le sport
00:43:26en Ile-de-France, pour essayer d'avoir leur avis
00:43:28avant de prendre une décision,
00:43:30mais des gens qui sont proches de moi,
00:43:32qui m'accompagnent pour les municipales, qui m'accompagnent
00:43:34à différentes élections.
00:43:36— Vous les testez, quoi, régulièrement. — Des followers.
00:43:38— Non, pas des followers, c'est vraiment le comité de soutien,
00:43:40mon comité de campagne,
00:43:42mon équipe de campagne, mes proches.
00:43:44— L'horizontalité dont parlait Charles-Henri
00:43:46tout à l'heure, vous les sollicitez avant de prendre une décision.
00:43:48— Régulièrement,
00:43:50et on tranche toujours
00:43:52la majorité, c'est-à-dire que moi je ne vote pas,
00:43:54je refuse de voter, pour ne pas influencer
00:43:56les votes, et donc j'applique
00:43:58la décision majoritaire.
00:44:00Et donc c'est pour ça, si
00:44:02on demande l'avis au peuple,
00:44:04alors soit on le fait par
00:44:06consultation citoyenne, etc., mais c'est un échantillon.
00:44:08Ceux qui se rendent en mairie, c'est parce qu'ils ont déjà un avis,
00:44:10qu'ils ont envie d'entendre, et c'est légitime
00:44:12ce qu'ils ont à dire. Mais si
00:44:14vous voulez consulter toutes celles et tous ceux
00:44:16qui sont en âge de voter... — Et concernés.
00:44:18— Et moi, ça commence à passer en 15 ans.
00:44:20C'est-à-dire que j'ai des jeunes de 15 ans, dans mon groupe,
00:44:22qui peuvent s'exprimer et voter,
00:44:24parce que je ne considère qu'une personne.
00:44:26— C'est intéressant d'avoir leur avis aussi.
00:44:28— On n'a pas la science infuse, et ils sont
00:44:30plus proches de la réalité des jeunes que moi.
00:44:32Donc je suis obligé de les prendre
00:44:34en ligne de compte. Et des fois, je fais même des échantillons
00:44:36sur des thématiques bien
00:44:38spécifiques. — Mais alors votre coup de rêve,
00:44:40c'est quoi ? Vous dites, quand vous entendez Macron,
00:44:42finalement, allons-y, assumons.
00:44:44— Faites comme la Suisse et d'autres pays,
00:44:46je pense aux pays nordiques, qui consultent régulièrement,
00:44:48mais dans ces temps d'économie,
00:44:50faites-le par voie électronique.
00:44:52Il y a des méthodes qui sont très sécurisées,
00:44:54qui vous permettent de vérifier votre vote
00:44:56après, parce que vous avez un numéro identique
00:44:58unique. Et donc, par conséquent...
00:45:00— Vous ne croyez pas qu'à l'heure de la manipulation
00:45:02des réseaux sociaux par les Russes, par exemple,
00:45:04par les fermes de trolls russes ou chinoises,
00:45:06on pourrait faire
00:45:08basculer l'opinion dans un sens
00:45:10ou dans l'autre, avec un système de vote électronique
00:45:12systématique sur des sujets de société ?
00:45:14— Non, parce que nous avons des vraies sociétés
00:45:16en France, qui sont spécialisées
00:45:18en la matière, et qui sont ultra sécurisées.
00:45:20Vous recevez un lien
00:45:22qui vous permet de voter
00:45:24avec un numéro de référence dont vous allez pouvoir
00:45:26vérifier à la fin.
00:45:28Vous aurez tous les numéros
00:45:30et le vote qui est à côté. Il n'y a que vous qui connaissez votre propre...
00:45:32— Donc, votre progrès, si j'ai bien compris,
00:45:34vous prenez au mot le président de la République et vous lui dites
00:45:36« Allez-y, sollicitez l'avis des gens... »
00:45:38— Oui, réduisons les finances publiques
00:45:40et ne les arrondissez pas,
00:45:42parce que du coup, on peut voter
00:45:44de chez soi sans avoir à se déplacer.
00:45:46Et en plus, on peut en organiser
00:45:48tout au long de l'année, et même 10 par jour, si on veut.
00:45:50— Alors, je fais de la preuve...
00:45:52Vous êtes d'accord avec Philippe Bourgiakis, les uns et les autres ?
00:45:54Ou est-ce que c'est pas un peu de la démagogie,
00:45:56de nous amener à voter régulièrement, tout le temps,
00:45:58comme les Suisses ?
00:46:00— Non, je ne dirais pas de la démagogie. Je dirais peut-être de l'utopie.
00:46:02Ça marche bien, je pense, dans son entourage.
00:46:04Et je pense que c'est salutaire que les élus,
00:46:06peu importe le niveau dans lequel ils sont élus,
00:46:08consultent un peu leur entourage, les personnes qui leur ont aidé, etc.
00:46:10Je trouve que c'est extrêmement positif
00:46:12de la déployer de manière un peu plus large.
00:46:14— Mais tout le temps et sur n'importe quoi, c'est ça ?
00:46:16— Je ne suis pas certain que ce soit tout à fait salutaire.
00:46:18On est élus aussi pour certaines prises d'opposition.
00:46:20Évidemment, quand on dévie
00:46:22nos engagements initiaux,
00:46:24ça posera problème,
00:46:26mais il y aura d'autres élections.
00:46:28Je trouve l'approche très intéressante
00:46:30et positive.
00:46:32Ensuite, sur le déploiement, je serai un petit peu plus sur la réserve.
00:46:34— C'est-à-dire que ça peut coûter de l'argent,
00:46:36de faire un don ?
00:46:38— Autant de l'argent...
00:46:40D'ailleurs, le président en a parlé,
00:46:42on n'en a pas assez parlé aussi dernièrement,
00:46:44sur les élections en Europe, pas très loin de chez nous,
00:46:46que ce soit en Géorgie ou en Roumanie,
00:46:48où on a eu de l'influence
00:46:50des réseaux russes,
00:46:52notamment sur les réseaux sociaux, pour manipuler
00:46:54et diriger certains votes.
00:46:56On est en retard sur le vote électronique dans notre pays.
00:46:58Ça, c'est un vrai sujet.
00:47:00Après, sur la consultation, je trouve que ça peut être assez risqué.
00:47:02Surtout quand on voit comment
00:47:04les influences extérieures
00:47:06agissent actuellement.
00:47:08— Il faut regarder Moscou qui déploie tout son dispositif
00:47:10pour essayer de faire voter pour l'AFD,
00:47:12l'extrême droite en Allemagne, par exemple.
00:47:14— On l'a vu, on a vu les élections aux États-Unis,
00:47:16avec des fake news, des images un peu bizarres
00:47:18de tous les côtés qui ont été lancées.
00:47:20Faire très attention, ça nécessite aussi
00:47:22un background pédagogique important.
00:47:24— Oui, donc réserve.
00:47:26— Une maîtrise de l'information.
00:47:28— L'idée ne vous déplaît pas, mais réserve de votre part.
00:47:30Baptiste, Charles-Henri, qu'est-ce que vous nous dites,
00:47:32vous, sur ce coup de rêve
00:47:34de Philippe Boriaki ? Vous êtes d'accord avec l'idée
00:47:36qu'il faut consulter plus et plus régulièrement ?
00:47:38— Écoutez, moi, je suis adjoint
00:47:40à la démocratie participative, et c'est une thématique
00:47:42qui me parle beaucoup, donc je trouve toujours...
00:47:44— Et vous le faites, là-bas, à Mont-sur-Mareille ?
00:47:46— Bien sûr, bien sûr.
00:47:48On a le triple A en matière
00:47:50de démocratie participative.
00:47:52Non, je dis ça en plaisantant, parce que nous avons
00:47:54trois dispositifs...
00:47:56— C'est vous qui notez, vous êtes votre propre star de course.
00:47:58— Oui, c'est ça, parce que nous avons
00:48:00trois dispositifs, un pour aménager la ville,
00:48:02un pour agir sur la ville, et un pour
00:48:04animer la ville.
00:48:06Donc voilà, c'est pour ça que je dis toujours ça en plaisantant.
00:48:08Non, donc ça, sur la démocratie participative,
00:48:10je trouve que c'est bien. Après, il faut
00:48:12toujours faire attention. Deux limites
00:48:14par rapport à ce que disait Philippe.
00:48:16D'abord, nous avons quand même près de 20% de la population
00:48:18qui est en situation d'électronisme,
00:48:20c'est-à-dire qui ne sait pas
00:48:22ou ne sait pas bien utiliser
00:48:24l'appareil informatique.
00:48:26Et donc, il faudrait pas
00:48:28qu'une partie de nos concitoyens ne puissent pas
00:48:30s'exprimer pour des raisons
00:48:32indépendantes de leur volonté.
00:48:34Ça, c'est le premier point.
00:48:36Absolument, Thierry. Et deuxième point,
00:48:38moi, je suis toujours très attaché
00:48:40à ce que la démocratie participative
00:48:42et la démocratie représentative
00:48:44coïncident, c'est-à-dire que l'une
00:48:46ne doit pas remplacer l'autre.
00:48:48Chacune a ses effets positifs.
00:48:50Mais voilà, donc
00:48:52les élus ont aussi une responsabilité.
00:48:54C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on fait des élections,
00:48:56de représenter la population,
00:48:58de porter l'intérêt général.
00:49:00Donc voilà, il faut trouver la bonne
00:49:02dose, si j'ose dire,
00:49:04de consultation, de co-construction
00:49:06avec la population.
00:49:08Mais ce qui est vrai, c'est qu'aujourd'hui,
00:49:10les citoyens ne se satisfont plus
00:49:12d'être sollicités une fois tous les six ans
00:49:14pour choisir leur représentant.
00:49:16Et puis après, on leur dit de circuler, il n'y a rien à voir.
00:49:18Donc, il faut trouver des moyens.
00:49:20Et donc, en cela, moi, je trouve plutôt
00:49:22positif qu'Emmanuel Macron
00:49:24envisage un référendum.
00:49:26Mais maintenant, il faut aller au bout.
00:49:28Et puis, il faut que ce soit sur une thématique
00:49:30encore une fois qui soit possible constitutionnellement.
00:49:32Parce que tout à l'heure,
00:49:34vous avez évoqué l'immigration,
00:49:36vous avez évoqué le budget.
00:49:38Ce ne sont pas des thématiques qui peuvent être évoquées
00:49:40dans le cadre d'un référendum.
00:49:42– Charles-Henri Dovigny, vous disiez tout à l'heure
00:49:44l'horizontalité, l'idée d'aller
00:49:46solliciter l'opinion
00:49:48de tout un chacun.
00:49:50Donc, vous êtes favorable à cette idée
00:49:52de Philippe Bourgiaki ? C'est faisable ?
00:49:54– Alors, est-ce que c'est faisable ?
00:49:56Je ne pense pas. En tous les cas, moi,
00:49:58je rejoins bien le Baptiste sur
00:50:00démocratie participative et démocratie
00:50:02représentative, parce que je pense que là,
00:50:04il y a quand même un rôle à jouer
00:50:06de la part des élus.
00:50:08Ce qui est intéressant, c'est que ce débat rejoint
00:50:10la chronique et la tribune que j'ai publiée
00:50:12hier dans les Échos.
00:50:14– Vous êtes lié à la modération
00:50:16et à la fin de la violence,
00:50:18l'invective systématiquement
00:50:20dans nos débats politiques.
00:50:22– Voilà.
00:50:24Et donc,
00:50:26moi, je suis tout à fait pour
00:50:28la démocratie participative,
00:50:30mais à un moment ou à un autre,
00:50:32il faut que l'élu prenne ses responsabilités
00:50:34et que l'élu y consulte,
00:50:36il écoute,
00:50:38et à un moment ou à un autre,
00:50:40il prend une décision et il l'applique.
00:50:42Mais voilà. Et je pense que
00:50:44c'est ça qui est important
00:50:46et c'est pour ça qu'on va voter
00:50:48aussi tous les 5 ans
00:50:50pour les législatives,
00:50:52tous les 5 ans pour le président de la République,
00:50:54tous les 6 ans pour un maire.
00:50:56Donc là, je pense que franchement,
00:50:58il ne faut pas que
00:51:00la consultation permanente
00:51:02devienne
00:51:04l'instance de décision
00:51:06des collectivités
00:51:08ou de l'État.
00:51:10– Oui, parce qu'il faut quand même
00:51:12qu'on maîtrise les dossiers,
00:51:14qu'on attende de rentrer dedans,
00:51:16un peu comme les conventions citoyennes
00:51:18qui avaient eu le temps de débattre
00:51:20et de s'approprier les dossiers
00:51:22techniquement et de devenir compétent
00:51:24– Voilà, le sujet par exemple,
00:51:26si on parle de référendum, c'est quelles questions
00:51:28on pose, parce que ça risque
00:51:30d'être un peu simpliste.
00:51:32Donc là-dessus,
00:51:34je pense que
00:51:36la consultation, oui,
00:51:38et on va au fond du débat,
00:51:40mais derrière, il y a des responsables,
00:51:42on a élu des responsables,
00:51:44et bien ils prennent une décision et ils l'appliquent.
00:51:46– Est-ce que ça peut être une consultation
00:51:48sur les responsables d'ailleurs ?
00:51:50– Il y a une question,
00:51:52on peut réfléchir
00:51:54ou mettre en place ce qui peut être
00:51:56des motions de censure constructives,
00:51:58avec l'obligation de proposer une majorité
00:52:00en cas de vote de motion de censure,
00:52:02peut-être pour ressortir de ce nouveau
00:52:04gadget que l'opposition
00:52:06met en étendard
00:52:08à chaque fois qu'il n'est pas d'accord avec le gouvernement.
00:52:10Parce qu'à un moment donné,
00:52:12les Français vont en avoir un peu moins aussi
00:52:14de ce statu quo.
00:52:16– Philippe, vous êtes provoqué là.
00:52:18– Oui, moi je ne suis pas d'accord
00:52:20avec les mots que je viens d'entendre.
00:52:22On a élu des responsables
00:52:24pour diriger, etc.
00:52:26Je suis désolé, des fois on vote par défaut.
00:52:28Ou alors dans ces cas-là, on met la proportionnelle intégrale
00:52:30à tous les niveaux
00:52:32des élections.
00:52:34– Ce que dit Charles Arnault, c'est qu'il faut respecter
00:52:36aussi le temps politique des mandats.
00:52:38– Non mais les gens qui crèvent la dalle,
00:52:40on ne respecte pas leur temps.
00:52:42Celui qui, le 15 juin, commence à casser sa pipe,
00:52:44on respecte son temps.
00:52:46– Non mais changer la vie tout le temps,
00:52:48ça donne une fabrilité à la vie politique.
00:52:50– Là, on infantilise les citoyens
00:52:52et on leur dit, en fin de compte,
00:52:54vous n'êtes pas capables de penser.
00:52:56Je suis désolé, il n'y a pas d'école pour être un bon
00:52:58leader politique. Et d'ailleurs,
00:53:00les meilleurs dirigeants politiques, ce sont des gens
00:53:02qui viennent du peuple et qui connaissent la réalité du terrain.
00:53:04On a aujourd'hui des grands zénarches,
00:53:06des technocrats qui sont complètement déconnectés,
00:53:08qui n'ont jamais travaillé de leur vie,
00:53:10qui ne savent pas ce que ça veut dire d'avoir un chef
00:53:12qui vous hurle dans votre oreille,
00:53:14vous êtes obligés d'accepter ça parce que vous avez deux moments
00:53:16pour réagir. Et souvent, 80% des cas, c'est ça.
00:53:18– Là, c'est devenu démago, Thierry.
00:53:20– Non, non, c'est pas démago, c'est la réalité.
00:53:22Moi, je sais ce que c'est de transpirer.
00:53:24Je ne suis pas en train de faire ma pauvre victime.
00:53:26Je suis très content d'être là où j'en suis aujourd'hui.
00:53:28Mais simplement, je dis, ils sont complètement déconnectés
00:53:30de la réalité, on prend des décisions qui ne sont pas
00:53:32en adéquation avec le peuple.
00:53:34Donc, à un moment donné, laissez le peuple réagir.
00:53:36Sinon, ils vont vous donner une bonne réponse en 2027.
00:53:38– On poursuit ce débat. – Marine Le Pen se frotte les mains.
00:53:40– On est encore qu'en 2025.
00:53:42– Merci à tous, on poursuit ce débat dans un instant.
00:53:44C'est Mettez-vous d'accord, à tout de suite.
00:53:46– Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:53:50– Et nos quatre débatteurs vont-ils se mettre d'accord
00:53:52sur leur propre coup de cœur ou coup de gueule ce matin ?
00:53:56Et d'abord, Ergoun Topartian, je disais macroniste de gauche
00:54:00puisque c'est le petit parti territoire de progrès
00:54:02que vous représentez ici.
00:54:04Baptiste Ménard, vous socialiste, Baptiste, depuis, en direct
00:54:08de Mossens-Vareuil chez vous, dont vous êtes maire adjoint.
00:54:11Philippe Bouriaki, avec nous ici, dans le studio à Blomby-en-Cours,
00:54:15conseiller régional écologiste d'Île-de-France.
00:54:18Et Charles-Henri Dovigny, consultant en communication,
00:54:20l'agence Réputation Age.
00:54:22Vous êtes, vous, en direct de l'ouest de la France.
00:54:26Alors, on va faire le tour et je viens à vous, Ergoun Topartian,
00:54:29parce que vous avez un coup de cœur.
00:54:31Et vous, vous êtes quand même, pardon, je rentre dedans tout de suite,
00:54:35un des rares à être ravi de la fin de la mise en location
00:54:42des appartements qui ont, ou des maisons,
00:54:45qui ont un diagnostic de performance énergétique classe G,
00:54:50c'est-à-dire la pire, très bien,
00:54:52mais qui sont, pardon de vous le dire tout de suite,
00:54:54vous, vous êtes content de ça.
00:54:56Expliquez-nous pourquoi, parce que c'est ceux qui appartiennent
00:54:58souvent aux plus modestes, dont des propriétaires se disent
00:55:00je ne pourrai plus le louer.
00:55:02Parce que j'ai vécu longtemps dans une passoire thermique,
00:55:05avec mon père qui n'avait pas les moyens de se loger différemment,
00:55:08et un propriétaire qui refusait d'entamer des certains travaux.
00:55:11J'ai vu beaucoup de mes amis d'enfance qui continuent à vivre
00:55:14dans ce genre de logement et qui ont des factures énergétiques
00:55:18qui explosent parce que le logement m'a isolé.
00:55:20Et notamment après le Covid, qui se sont rendus compte
00:55:22de l'importance d'avoir une qualité, un logement sain
00:55:25et un logement sain pour pouvoir vivre.
00:55:27Donc vous dites bravo à cette mesure.
00:55:29Mais les propriétaires n'ont pas les moyens de les faire les rénovations.
00:55:32Justement sur les logements classés G,
00:55:35qui sont vraiment très très très insalubres,
00:55:38il y a beaucoup d'aides de l'état qui sont débloquées
00:55:40en fonction du diagnostic et des moyens des propriétaires
00:55:43pour les accompagner dans cette transformation
00:55:46de ces logements-là.
00:55:48Il y a des accompagnateurs, ce qu'on appelle
00:55:50les accompagnateurs France Rénov' partout en France
00:55:52qui peuvent les accompagner dans les démarches
00:55:54sur le dépôt des dossiers et l'obtention de ces aides-là
00:55:56pour ensuite réaliser des travaux avec nos artisans locaux agrémentés.
00:56:00Donc prendre la défense des propriétaires modestes
00:56:03qui ne peuvent pas faire ces travaux, je me trompe.
00:56:05C'est-à-dire que vous êtes en train de me dire
00:56:07qu'ils ont les moyens de se faire aider
00:56:09et donc la mesure est bonne.
00:56:11Il y a toujours 1,7 millions de logements
00:56:13qui sont catégorisés comme passoires thermiques actuellement.
00:56:17Honnêtement les aides qui accompagnent les logements classés en G
00:56:20sont très très importantes et aujourd'hui
00:56:22l'état a pris sa part de responsabilité.
00:56:24Il reste très peu de restes à charge
00:56:26et au vu des enjeux de notre planète,
00:56:28je pense que c'est le minimum que doit faire un propriétaire.
00:56:30Il y a quand même une autre objection qu'on pourrait faire.
00:56:32C'est aussi qu'on manque de logements
00:56:34et donc finalement interdire la relocation
00:56:36parce que ceux qui sont déjà et qui payent un loyer
00:56:38on ne peut pas les virer du logement.
00:56:41Mais en revanche, ceux qui voudraient relouer
00:56:43il n'y a pas moyen d'ouvrir un nouveau bail.
00:56:45C'est quand même un drame dans un contexte
00:56:47où on ne construit plus assez de logements.
00:56:50Non, vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
00:56:52Oui, c'est toute l'équation du moment.
00:56:54Répondre aux besoins d'attente de logement.
00:56:58En ayant des objectifs d'ambition,
00:57:02la consommation de nos bâtiments c'est 30%
00:57:05des émissions des gaz à effet de serre pour notre pays
00:57:07ce qui est immense.
00:57:08Aujourd'hui, on est très en retard par rapport à nos voisins.
00:57:10Je vous parle de la capacité à loger les gens,
00:57:12à leur donner un toit.
00:57:13C'est quand même ça le principal problème.
00:57:15Il faut qu'on puisse concilier les deux enjeux.
00:57:17Charles-Henri Daubigny, Baptiste Benard,
00:57:19est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée
00:57:20que c'est une bonne mesure ?
00:57:22La bonne mesure, ce serait qu'il n'y ait plus de logements G.
00:57:26Sauf que là, c'est 600 000 logements
00:57:28qui ne seront plus disponibles.
00:57:29Un peu moins, 530 000 à peu près.
00:57:31Sur mes chiffres d'ADEME, j'ai 600.
00:57:33Mais bon, je vais prendre les vôtres.
00:57:34530 000.
00:57:35530 000, quand on sait la pénurie actuelle,
00:57:38je me dis qu'il y a des fous qui ont pensé ça.
00:57:40Parce qu'il y a le propriétaire qui est individuel
00:57:43et donc qui peut faire ou pas faire,
00:57:45mais qui peut être aidé.
00:57:46Mais vous avez tous ces appartements
00:57:48qui sont en copropriété.
00:57:49Et là, par conséquent, vous ne pouvez pas...
00:57:52Moi, j'ai voulu interpeller les membres du conseil syndical
00:57:56en disant...
00:57:57Moi, je suis en D.
00:57:58J'ai un appartement en D, en location.
00:58:00Ce n'est pas génial, mais ce n'est pas G.
00:58:02Ce n'est pas G.
00:58:03Mais j'aimerais beaucoup qu'il y ait une base en B.
00:58:05Et on me dit, mais monsieur,
00:58:07ce n'est pas notre priorité.
00:58:09Et deuxièmement, vous ne pouvez pas faire les travaux,
00:58:12sauf si je les fais à l'intérieur.
00:58:13Mais l'isolation, il ne faut pas la faire à l'intérieur,
00:58:15il faut la faire à l'extérieur.
00:58:16Donc moi, si j'avais un appartement en G
00:58:19dans une copropriété,
00:58:20au combien même je voudrais les faire,
00:58:22je ne peux pas les faire.
00:58:23Donc ça, ça n'a pas été pris en compte.
00:58:25C'est pour ça, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
00:58:27C'est très théorique, cette obligation.
00:58:28Ces fameux grands technocrates,
00:58:30Bobo et Colo, centralisateurs parisiens,
00:58:33qui prennent plein de décisions,
00:58:35qui, eux, sont dans des beaux appartements.
00:58:38Ils n'ont pas ces problématiques.
00:58:39Et donc, tous ceux qui ne vont pas pouvoir louer à des gens,
00:58:42certes précaires, je ne parle pas aux marchands de sommeil,
00:58:44mais à des gens qui sont précaires,
00:58:46va falloir leur expliquer qu'il y a 530 000 logements
00:58:49qui peuvent être disponibles.
00:58:50– C'est ça, ça date déjà de Cécile Duflot,
00:58:52quand elle était ministre du logement,
00:58:53l'écologiste Cécile Duflot,
00:58:54qui est très théorique à l'époque,
00:58:56mais qui n'a pas pris en compte cet aspect-là.
00:58:59Baptiste Ménard, Charles-Henri Devigny,
00:59:01vous êtes d'accord avec cette idée ?
00:59:03En tout cas, qu'est-ce que vous pensez de cette obligation aujourd'hui,
00:59:06ou cette interdiction pour les propriétaires
00:59:08de logements passevoirs thermiques de les louer ?
00:59:12– Je vais laisser l'élu local d'abord répondre.
00:59:14– Baptiste Ménard.
00:59:17– Écoutez, moi je suis assez partagée,
00:59:20je pense que c'est une bonne chose,
00:59:22parce qu'il y a quand même beaucoup de gens
00:59:23qui vivent dans des conditions de logements
00:59:25qui sont déplorables et rigolent, tu le disais.
00:59:28Après, là où je pense qu'il y a un problème,
00:59:31c'est en matière justement de lisibilité,
00:59:33d'accompagnement dans les dispositifs
00:59:35qui permettent de rénover les logements.
00:59:37Parce que tu disais que le reste à charge était relativement faible,
00:59:42je demande quand même à le vérifier,
00:59:44les budgets successifs qui changent,
00:59:47les paliers, les seuils, les conditions d'éligibilité n'aident pas.
00:59:51Et puis par ailleurs, on a évoqué l'Europe tout à l'heure,
00:59:53moi je pense que ça devrait être un grand chantier européen,
00:59:56un grand plan de rénovation thermique des logements,
00:59:59parce que, Thierry, tu l'évoquais,
01:00:01on ne peut pas en fait aujourd'hui considérer
01:00:04que le logement n'est pas une problématique,
01:00:06considérer qu'il y a quand même des milliers de gens
01:00:10qui sont sans-abri, je pense à eux aussi en ce 1er janvier,
01:00:13nous avons des millions de gens qui sont mal logés en France,
01:00:17ou qui n'ont pas de toit, j'évoquais les sans-abri,
01:00:22donc je considère que ça devrait être une politique majeure
01:00:25et une priorité politique,
01:00:27y compris, encore une fois, à l'échelon européen.
01:00:29Allez, Charles-Henri Levini, alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:00:32Moi, ce n'est pas un sujet que je connais bien,
01:00:34donc je ne vais pas rentrer dans la technique,
01:00:36parce que c'est un sujet que je ne connais pas.
01:00:40Ça vous honore de ne pas vouloir prendre position là-dessus, mais quand même.
01:00:44Le seul point, il y a deux éléments.
01:00:47Le premier, c'est que pour que le pays se sente bien,
01:00:53il faut que les gens aient un toit.
01:00:56C'est primordial.
01:00:58Manger, avoir un toit, c'est la base, et être en bonne santé.
01:01:01L'élu doit considérer que les citoyens doivent avoir un toit.
01:01:05Ensuite, le sujet, c'est quand est-ce qu'a été prise cette décision
01:01:09d'interdire la location, les logements en catégorie G ?
01:01:14Est-ce que c'était il y a un an, deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans ?
01:01:17Je ne sais pas.
01:01:19Le début des processus d'accélération.
01:01:21Il y a eu certainement un temps d'adaptation avant d'arriver à cette application.
01:01:26Est-ce qu'il y avait 1,5 million de logements en catégorie G
01:01:35quand la loi a été mise en pratique ?
01:01:38Est-ce qu'il y a eu déjà un million de logements rénovés ?
01:01:43Je n'en sais rien. Je n'ai pas les chiffres.
01:01:46– Donc vous posez la question de la capacité à prendre des décisions
01:01:51et à faire voter des lois tout en évaluant, en anticipant.
01:01:55Ce qui a été fait en partie, puisque l'ADEME fournit des soutiens financiers
01:02:01et d'ingénierie aussi, très bien.
01:02:04– C'est de nouveau, la loi votée en 2021.
01:02:07À partir de 2022, il y a eu un million de logements rénovés,
01:02:10mais ce n'est pas tous des G.
01:02:11Il y a d'autres logements qui sont dans d'autres étiquettes énergétiques
01:02:14qui ont été rénovés.
01:02:15– Et puis la question, c'est que les gens ne savent pas toujours
01:02:17par quel guichet ils seraient différentés.
01:02:20– Je pense qu'il a raison là-dessus.
01:02:22L'idée, c'est aussi peut-être d'améliorer la pédagogie qu'il y a derrière tout ça.
01:02:26Ça peut être le parcours du combattant pour un propriétaire
01:02:29qui n'a pas les éléments qui lui permettent de comprendre.
01:02:33Effectivement aussi, la modification à chaque fois des critères, etc.
01:02:37– Vous avez bien vu, il y a eu une modification sur MaPrimeRénov'
01:02:39pour faire rénover son propre logement déjà.
01:02:41Tout a changé encore, les règles.
01:02:43Enfin, on n'y arrive pas quoi.
01:02:45– On n'y arrive pas, mais c'est pas pour autant qu'il ne faut pas prendre le chemin.
01:02:47C'est un peu l'idée.
01:02:48– Vous avez raison, moi je suis en contre.
01:02:51Et vous, vous êtes positif sur cet aspect.
01:02:53On va le voir.
01:02:54Alors vous, juste un mot, Baptiste Ménard,
01:02:57vous avez un coup de cœur social, vous, aujourd'hui.
01:02:59Quelle surprise !
01:03:00– Oui, absolument.
01:03:04Écoutez, j'avais envie de faire un coup de cœur, moi, sur les aidants.
01:03:07Puisque nous avons quand même dans notre pays, en France,
01:03:10près de 10 millions de personnes qui aident au quotidien un proche
01:03:14en perte d'autonomie ou en situation de handicap.
01:03:17C'est vraiment considérable.
01:03:18– Ou malade.
01:03:19– Ou malade, c'est vraiment considérable.
01:03:21Je pense qu'il faut vraiment les remercier de leur engagement
01:03:25et de l'accompagnement social qui est fait aussi, d'ailleurs,
01:03:28souvent par les associations en lien avec ces aidants.
01:03:32Donc, il faut les soutenir et les accompagner.
01:03:34Et donc, en ce 1er janvier, il y a une excellente nouvelle qui arrive.
01:03:38C'est que le congé proche aidant, d'abord l'allocation journalière
01:03:42a été légèrement revalorisée puisqu'elle est maintenant à près de 66 euros.
01:03:47Et la durée pourra atteindre 264 jours
01:03:50si 4 personnes sont aidées simultanément ou successivement
01:03:54au cours de votre vie.
01:03:56Donc, ça donne entre guillemets un crédit de 66 jours par personne aidée.
01:04:00Alors, ça peut paraître beaucoup comme ça,
01:04:03mais c'est très peu en réalité quand on sait ce qu'implique le fait
01:04:07d'être un aidant au quotidien.
01:04:08Et donc, moi, je voulais vraiment leur tirer mon chapeau en ce 1er janvier.
01:04:12– Oui, en fait, l'idée là, c'est de pouvoir souffler un peu
01:04:15quand on est aidant et avec ce petit soutien financier,
01:04:18de pouvoir s'octroyer quelques jours de repos en payant,
01:04:21pendant ce temps-là, par exemple, une aide à domicile
01:04:23ou quelqu'un qui viendra suppler l'enfant, le conjoint qui aide,
01:04:29donc l'aidant qui aide la personne malade,
01:04:31la personne en situation de handicap ou la personne qui est en difficulté,
01:04:36en perte d'autonomie pour une personne âgée, par exemple.
01:04:38Donc, c'est bien de le saluer.
01:04:39Écoutez, merci à vous.
01:04:42On revient à vous tous les 4 dans un instant
01:04:45à travers à la fois vos voeux pour 2025,
01:04:48les événements qui vont venir et qui vous paraissent importants,
01:04:52par exemple, les 10 ans de Charlie Hebdo,
01:04:55ce n'est pas très agréable d'y penser, mais c'est essentiel peut-être.
01:04:59Ça, c'est dans un instant.
01:05:00Et puis, votre dernier coup de cœur, ce sera avec vous, Charles-Henri Dovigny.
01:05:04On ira à l'ouest de l'ouest, puisqu'on ira sur l'océan Atlantique,
01:05:09si j'ai bien compris.
01:05:10Allez, à tout de suite.
01:05:11Mettez-vous d'accord, Sud Radio.
01:05:14– Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
01:05:17– Oui, vous le savez, c'est la radio des débats,
01:05:20plus que jamais en 2025, avec Valérie Expert,
01:05:22avec toute l'équipe, bien entendu, avec Brodin, par exemple, le matin,
01:05:27Bercov aussi, bien sûr, et votre serviteur, le débat.
01:05:31Et 2025, quels sont les voeux, que formulent,
01:05:35pour cette nouvelle année, nos débatteurs aujourd'hui,
01:05:39qu'il s'agisse d'Ergoun Lopartian, de Baptiste Ménard,
01:05:42de Charles-Henri Dovigny ou de Philippe Bourgiaki ?
01:05:46Qu'est-ce que vous avez regardé un petit peu,
01:05:48l'éphéméride, les choses qui arrivent, ces événements,
01:05:51peut-être un nouveau procès des viols de Mazan,
01:05:54et puis, je disais Charlie Hebdo tout à l'heure,
01:05:57on va arriver aux 10 ans, 10 ans de cet attentat terrible
01:06:02qui a décimé cette rédaction.
01:06:05Ergoun Lopartian, 2025, pour vous, les voeux, c'est quoi ?
01:06:08– Si on regarde un peu notre histoire, il n'y a pas longtemps,
01:06:10avec notamment ces attentats-là, ce qui est précédé ces attentats-là,
01:06:13c'est des périodes de grandes tensions au Moyen-Orient,
01:06:16et on est exactement dans la même configuration,
01:06:18donc mon plus grand vœu, ça serait de retrouver un cessez-le-feu
01:06:21au Moyen-Orient, dans toutes ces zones de guerre,
01:06:24parce que notre sécurité, comme l'a dit le Président de la République hier,
01:06:27en dépend énormément, et donc il me pensait également aussi
01:06:30à tous ces enfants qui vivent dans ces zones de guerre,
01:06:34qui ont leur enfance coupée, déchirée par des bombardements et autres,
01:06:40donc ça va de la Palestine à l'Israël, en Syrie,
01:06:45donc mon plus grand vœu, ça serait de retrouver un cessez-le-feu
01:06:48dans ces territoires-là, et proposer une autre perspective à ces enfants-là.
01:06:52– C'est aussi votre opinion, Baptiste Ménard, Charles-Henri Dovigny,
01:06:56Philippe Boyacky, vous êtes sur la même ligne, par exemple,
01:06:59sur ces vœux de 2025 ?
01:07:01– Bien sûr, dans tous les points sensibles du monde,
01:07:05en Ukraine, au Moyen-Orient, en Afrique, le Congo par exemple,
01:07:10c'est un milieu nord en très peu de temps, et personne n'en parle,
01:07:14c'est vrai qu'il saoule encore aujourd'hui.
01:07:18– Ça suffit.
01:07:19– Charles-Henri Dovigny, Baptiste Ménard, vos visions pour 2025 ?
01:07:25– Oui, moi effectivement, je rejoins ce qui a pu être exprimé par Erdogan
01:07:29et par Philippe, moi je pense que déjà la paix,
01:07:33c'est d'ailleurs incroyable qu'à ce quart de siècle,
01:07:36comme l'a évoqué hier le Président de la République,
01:07:40je ne pensais pas revivre et vivre en l'occurrence aussi proche de nous
01:07:46de tels conflits armés, donc moi je souhaite effectivement
01:07:50qu'on retrouve la paix et la concorde, et puis sur la scène nationale,
01:07:55moi j'aimerais aussi que les débats politiques soient davantage apaisés,
01:08:00que l'on accepte aussi la nuance, tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc,
01:08:04et donc je souhaite qu'on arrive à retrouver aussi une part de respect
01:08:08dans le débat public, on a le droit de ne pas avoir les mêmes convictions,
01:08:12on a le droit de les exprimer, mais je pense que ça ne ferait pas de mal à personne
01:08:16et au contraire un peu de bienveillance serait la bienvenue,
01:08:20et ce n'est pas de bisounours de dire ça ce matin.
01:08:22– Pas de bisounours, il y en a un qui va aller dans votre sens,
01:08:25parce qu'il l'écrivait hier dans les Échos en effet,
01:08:28c'est Charles-Henri Dovigny qui a publié cette tribune,
01:08:31la violence était-elle obligatoire pour gagner ?
01:08:35Je sais, pour en avoir discuté avec vous Charles-Henri,
01:08:38l'objection qu'on pouvait vous faire c'est
01:08:40mais est-ce que ce n'est pas un peu bisounours justement
01:08:42de prêcher la modération dans la vie politique ?
01:08:44Non, vous vous dites tout à fait le contraire.
01:08:46– Non, parce que finalement la modération c'est quoi ?
01:08:49C'est les quatre vertus cardinales dont parlent Platon et Aristote,
01:08:54vous avez la force et la justice.
01:08:55– Ah oui, les habitudes du débat public français.
01:08:57– La silence et la modération, et donc la force,
01:09:00la modération ça ne veut pas dire faiblesse,
01:09:02justement, au-delà de tout ce que Ergun, Philippe et Baptiste ont pu dire
01:09:08et sur lequel je souscris pleinement,
01:09:11moi le rêve en tous les cas c'est qu'enfin l'Europe se fasse.
01:09:17On a une chance, vraiment une vraie chance,
01:09:21c'est que le 20 janvier prochain,
01:09:24Donald Trump devient président des États-Unis.
01:09:26– Pourquoi une chance ?
01:09:28– Parce que là, l'Europe va falloir qu'elle s'unisse
01:09:31pour faire front face aux décisions que Donald Trump va prendre.
01:09:36Et donc là, les 27 pays vont être confrontés à la réalité
01:09:42et donc de s'unir pour pouvoir enfin peser dans le débat international,
01:09:49que ça soit vis-à-vis de la Russie, la Chine et les États-Unis.
01:09:53Donc là, mon vœu le plus cher,
01:09:55c'est véritablement que cette Europe se fasse
01:09:58et qu'il y ait une vraie Europe politique.
01:10:00– On en parlera tout à l'heure avec Frédéric Ancel
01:10:02dans la partie l'œil de l'expert entre 12h30 et 13h
01:10:05sur les perspectives 2025 géopolitiques,
01:10:08les enjeux géopolitiques, qu'est-ce qui va se passer dans le monde
01:10:12avec les différents rapports de force que l'on connaît déjà aujourd'hui.
01:10:16Bon très bien, ça c'est votre vision, c'est votre volonté
01:10:20ou votre désir, votre vœu à tous et à vous Charles-Henri de Vigny,
01:10:24c'est l'idée qu'il faut que l'Europe s'affirme davantage comme puissance
01:10:29pour pouvoir peser et être en capacité de parler
01:10:31d'un côté aux Chinois, d'un côté à Poutine
01:10:33et de l'autre à Donald Trump en défendant ses intérêts.
01:10:38Simplement, est-ce que dans ce qui vient de se produire,
01:10:43vous voyez des signaux qui vous donneraient l'espoir
01:10:46de voir se réaliser ce vœu ?
01:10:50Les signaux, ils sont faibles, mais...
01:10:53Par défaut, quand vous lui dites une élection de Trump.
01:10:55Il y a deux éléments, à mon avis, il y a quand même deux éléments forts
01:10:59qui ont eu lieu en 2024 et c'est intéressant,
01:11:02ils viennent de la part d'Italien, de Mario Draghi et d'Enrico Letta
01:11:05qui tous les deux ont fait deux rapports.
01:11:07Ancien président du conseil, c'est-à-dire premier ministre italien Mario Draghi
01:11:10et qui a rendu un rapport à la commission européenne.
01:11:12Et Enrico Letta a aussi été ancien président du conseil italien.
01:11:15Deux anciens premiers ministres, quoi, italiens.
01:11:18Voilà, qui, à la demande des pays européens,
01:11:21ont fait deux rapports sur l'avenir de l'Europe
01:11:24et sur la capacité de l'Europe à se mobiliser économiquement,
01:11:27politiquement et en matière militaire aussi,
01:11:30pour pouvoir se défendre.
01:11:32Et je pense que...
01:11:33Ils tirent le signal d'alarme, tous les deux, quand même.
01:11:35Ils tirent le signal d'alarme dans le rapport.
01:11:38Ils disent qu'on n'est pas bons.
01:11:40Ils disent que si, qu'on a toutes les capacités de pouvoir le faire,
01:11:44mais il faut qu'on le fasse à 27.
01:11:45Il ne faut pas que chacun le fasse dans son coin.
01:11:47Parce que c'est de la déperdition, c'est de la fragmentation,
01:11:50comme dirait Enrico Letta.
01:11:51L'Europe se fragmente parce que l'Allemagne veut faire un truc,
01:11:56la France un autre truc, l'Espagne et autres.
01:11:58Non, il faut...
01:11:59— Mais comment on retrouve le leadership
01:12:01quand on a des chefs d'État comme Scholz en Allemagne
01:12:05complètement déstabilisés politiquement,
01:12:07et Emmanuel Macron complètement déstabilisés politiquement ?
01:12:10S'ils ne sont plus suivis par leur opinion,
01:12:12comment est-ce que vous voulez qu'ils imposent un leadership dans l'Union ?
01:12:17— Là, en l'occurrence...
01:12:19— C'est le plan, là.
01:12:20— M. Scholz, il va y avoir de nouvelles élections en Allemagne.
01:12:25On va voir.
01:12:26Mais il faut que l'impulsion vienne aussi, et pourquoi pas,
01:12:32de l'Espagne, de l'Italie.
01:12:34Elle peut venir aussi des Pays-Bas.
01:12:36Elle peut venir de la Belgique.
01:12:37Et surtout de la Commission elle-même et du Parlement européen.
01:12:41Il y a aussi des élus au Parlement européen.
01:12:44Donc c'est pas que les États membres.
01:12:46C'est aussi les élus européens qui peuvent aussi prendre des décisions
01:12:49et faire avancer la cause européenne.
01:12:53— T'as vu une top-action.
01:12:54— Ce que dit Charles-Henri de Villiers, c'est très intéressant.
01:12:58Ce qui me rend un peu triste dans tout ça,
01:13:00c'est qu'à chaque fois, c'est un événement extra-européen,
01:13:04extra-continental qui nous impose cette unité.
01:13:07Et c'est vrai que l'élection de Donald Trump,
01:13:10qui ne m'a vraiment pas fait plaisir,
01:13:12dans le sens où la façon dont ça s'est passé,
01:13:14ça a montré une étape supplémentaire de l'engrenage populiste
01:13:19dans la démocratie occidentale.
01:13:20Donc à nos portes demain.
01:13:22— On peut considérer qu'il l'a utilisé comme tel.
01:13:24Ça le permet d'être réélu.
01:13:26Et il sera peut-être plus, comment dirais-je, plus sobre une fois élu.
01:13:31— On a déjà fait l'expérience il y a quelques années.
01:13:33C'était pas exactement le cas.
01:13:35Mais en tout cas, en termes d'intérêt des États-Unis,
01:13:39c'était beaucoup plus clair et transparent.
01:13:41Et ça nous poussait, nous, Européens,
01:13:43à devenir tout aussi clairs et transparents
01:13:46et à chercher peut-être un vrai semblant d'unité avec nos voisins.
01:13:51Mais de l'autre côté, on voit que la nuance qu'il faut apporter,
01:13:54c'est les enjeux qui peuvent être faits localement dans chacun des pays.
01:13:59Quand on voit les implications, les ingérences d'Elon Musk
01:14:02sur les élections allemandes, effectivement, c'est un sujet à inquiétude.
01:14:05Et dans tout ça, l'Europe a montré à plusieurs reprises
01:14:08qu'elle réussirait à relever les défis, à relever la tête.
01:14:11Est-ce que ça sera encore une fois le cas ?
01:14:13On n'est pas aussi forts que précédemment.
01:14:15On n'est pas aussi unis que précédemment.
01:14:17Et encore une fois, on a aussi en interne des États gérés par des populistes.
01:14:21Je pense à l'Hongrie, à l'Italie aussi,
01:14:23qui malgré tout a une chef d'État d'extrême droite.
01:14:26Et à l'Allemagne peut-être demain aussi.
01:14:28La France, comment réagir à la France dans tout ça ?
01:14:31Je pense qu'elle aura un rôle qui dépassera son propre destin.
01:14:33Certains rêvent d'une union des populistes, entre guillemets,
01:14:36Orbán, l'Italie de Mélanie, la France de Le Pen,
01:14:40demain le cas échéant, etc.
01:14:42Certains en rêvent et considèreraient que
01:14:44sans trop flatter la dimension nationaliste,
01:14:47on pourrait s'entendre, d'une certaine manière.
01:14:49Évidemment, c'était même un projet.
01:14:51C'était celui de Poutine aussi, pour un peu affaiblir l'Europe.
01:14:54Alors bon, d'abord, je vais vous remercier à nouveau tous les quatre.
01:14:57Baptiste Bélard, Charly Dovigny, Philippe Bourgiaki et vous,
01:15:00Ergun Toparçon d'être venu ce matin après la fête,
01:15:03d'hier soir, le réveillon, pour le vœu.
01:15:05Et on va finir avec le coup de cœur de Charly Dovigny.
01:15:07Alors vous, vous êtes un passionné de voile,
01:15:09vous êtes un passionné de l'Atlantique.
01:15:11Un peu de poésie.
01:15:12Et là, vous nous dites, coup de cœur, Vendée Globe.
01:15:15Ah oui, le Vendée Globe, ce tour du monde en bateau
01:15:18qu'on suit mais dont on ne suit pas toujours où elle en est.
01:15:21Cette course, il faut vraiment être un fondu.
01:15:23Il y en a beaucoup, il y a beaucoup de gens passionnés, c'est vrai.
01:15:25Mais il y a aussi des gens qui n'y comprennent rien,
01:15:27qui n'y connaissent rien.
01:15:28Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
01:15:29Pourquoi coup de cœur, Charles-Henri ?
01:15:31Pourquoi coup de cœur ?
01:15:32Parce que partir deux mois, plus de deux mois en mer,
01:15:36en solitaire, voire trois mois parce que...
01:15:38Il faut être taré, franchement, il faut être fou.
01:15:40Non, je rigole, je rigole.
01:15:41Il faut quand même.
01:15:42Il faut être taré, oui, il faut être taré
01:15:44parce qu'on peut faire ça dans l'Atlantique
01:15:47et ce n'est pas trop problématique.
01:15:49Mais dès qu'on va dans l'océan Indien
01:15:51et qu'on va dans l'océan Pacifique...
01:15:53Et puis en dessous, l'Antarctique.
01:15:54Là, on est dans les 40e rejoissances
01:15:56et ça devient complètement dingue.
01:15:58Je suis tout à fait d'accord.
01:15:59Et justement, c'est ça qui est intéressant,
01:16:01c'est que ces gens-là, ils vont...
01:16:04Ils se dépassent.
01:16:05Ils se dépassent,
01:16:06mais ils le font aussi avec une équipe
01:16:09parce qu'ils ne peuvent pas le faire tout seuls.
01:16:11Un routeur météo...
01:16:12Le travail.
01:16:13Ah non, non, ils n'ont pas de routeur.
01:16:14Ils n'ont pas de routeur.
01:16:15Non, non, c'est sans assistance.
01:16:16En revanche, la préparation du bateau,
01:16:19quatre ans de préparation,
01:16:22ils ne sont pas seuls.
01:16:23Il y a toute une équipe derrière eux
01:16:25Moi, ce qui m'intéresse aussi dans le Vendée Globe,
01:16:27c'est que c'est le seul sport
01:16:30où on voit des bateaux estampillés
01:16:33par des associations.
01:16:34Il y a Lazare, il y a Initiatives-Cœur,
01:16:36il y a Devenir.
01:16:37Donc en fait, vulnérables.
01:16:39Donc c'est des oeuvres caritatives
01:16:41qui subventionnent.
01:16:42En tous les cas, il y a Mécène
01:16:44qui derrière finance
01:16:46pour mettre en avant des opérations.
01:16:48Enfin, ceux qui sont en tête en ce moment,
01:16:50oui, allez-y, Charlie.
01:16:52Un dernier point,
01:16:53et c'est quelque chose qui est quand même
01:16:55un élément important pour la France,
01:16:57c'est que la France a le deuxième domaine maritime.
01:17:01C'est important pour nous,
01:17:03y compris même d'un point de vue
01:17:04de l'influence de la France.
01:17:06En tout cas, on va rappeler juste,
01:17:08pour être courtois avec eux,
01:17:09que Charles Dalin et Johan Richaume
01:17:12sont chacun en solitaire sur leur bateau
01:17:15à deux, quatre kilomètres
01:17:17des mille marins proches l'un de l'autre.
01:17:19C'est pour l'instant le binôme de tête.
01:17:22Charles Dalin sur Massif,
01:17:24et Johan Richaume sur Paprec Arkea.
01:17:26Et il y a des femmes dans cette course.
01:17:28Il y a Justine Métraud sur Teamwork
01:17:30qui est la dixième,
01:17:31et puis Violette D'Orange un peu plus loin
01:17:33sur Devenir.
01:17:34Tout ça, c'est assez formidable.
01:17:36Merci à nos débatteurs
01:17:38d'avoir été avec nous en direct ce matin.
01:17:41Très bonne année à tous les quatre,
01:17:42à vos familles, à vos amis.
01:17:43On souhaite à Sud Radio le million sur YouTube.
01:17:45Génial, bravo.
01:17:47973, merci.
01:17:49Je prends ces voeux, nous prenons Patrick Roger,
01:17:51l'équipe de Sud Radio, Valérie Xpert.
01:17:53On prend vos voeux, on y va.
01:17:55Allez, le million sur YouTube,
01:17:56merci à vous toutes et à vous tous
01:17:58de votre fidélité.
01:17:59Et on continue tout à l'heure,
01:18:00dans un instant,
01:18:01avec l'œil des experts.
01:18:04On va parler politique française,
01:18:05bien entendu,
01:18:06mais aussi politique internationale.

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