• il y a 6 mois
Mettez vous d'accord avec

Frédéric Fougerat @fredfougerat
Président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama)


Alexandre Malafaye @AlexMalafaye
Président du think tank Synopia


Alexandra Szpiner @ScarlettSzpiner
Enseignante


Régis de Castelnau @R_DeCastelnau
Avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire


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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-19##

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Transcription
00:00Mettons-nous d'accord aujourd'hui avec Frédéric Fougera, président de TENCAN Paris,
00:11c'est une agence de communication et vous êtes également co-fondateur de l'agence Cogiteur
00:15et vous avez publié Anthologie de la com, bonjour à vous, et aux éditions Bréal Studi Rama,
00:20Alexandre Malafaï, bonjour, président du Think Tank Sinopia, Alexandra Spiner vous êtes enseignante,
00:26vous êtes également élu au conseil régional d'Île-de-France, c'est ça, non, il ne faut pas le dire, pardon,
00:32Régis De Castelnau, vous êtes avocat, bonjour à tous, votre blog c'est vue du droit,
00:40vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur et vous êtes membre de la rédaction de Franc Populaire,
00:45bonjour Régis, les législatives, Macron tire à droite, à gauche, il tape sur tout le monde,
00:54ce matin on a entendu évoquer la possibilité de l'article 16 en cas d'impossibilité de gouverner,
01:00cet article 16 prévoit les pleins pouvoirs au président de la République,
01:03c'est une des questions qu'on va se poser avec le risque de cette assemblée nationale ingouvernable,
01:08on va parler du RN, des raisonnables financièrement dans son rapport à la politique,
01:14et puis un programme totalement immigrationniste en ce qui concerne la gauche,
01:17bref beaucoup de sujets avec vous encore en lien avec ces prochaines élections,
01:21commençons avec vos coups de cœur et vos coups de gueule,
01:25allez on espère que vous faites tous un petit pas de côté, Alexandra c'est un coup de cœur ?
01:29Oui un vrai coup de cœur pour la couverture du Vogue allemand,
01:34qui met à la une une survivante de la Shoah, Margot Friedlander,
01:41qui est âgée de 102 ans et qui a survécu à l'Holocauste,
01:45alors je trouve plutôt bien que les grandes consciences de la mode prennent les choses en main
01:53et puis lancent un message fort et positif d'une femme tout à fait extraordinaire
01:58qui a dédié sa vie à porter un message d'espérance et à porter un message de lutte contre l'oubli,
02:08alors ce numéro est placé sous le signe de l'amour,
02:13puisque c'est une femme qu'on décrit comme étant quelqu'un d'extraordinairement positive,
02:19elle a survécu à la trahison, à la perte, à la cruauté du naïsisme,
02:27et j'ai trouvé que dans la fosse à Purin dans laquelle nous évoluons depuis quelques jours,
02:34je trouve que c'est un joli coup de coeur,
02:36parce qu'il faut quand même savoir que le 7 octobre a marqué un tournant tragique
02:41dans l'explosion de l'antisémitisme en Allemagne aussi,
02:44partout dans le monde, mais en Allemagne on avait quand même encore notre dernier rempart,
02:53qui n'était plus jamais ça, qui s'est écroulé en une fraction de seconde,
02:57à Berlin dans le quartier de Neukölln,
03:00qui est un quartier à forte population arabe et turque,
03:04le lendemain du 7 octobre ont distribué des friandises pour se réjouir des horreurs des pogroms,
03:14« Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » est un slogan qu'on entend maintenant très régulièrement
03:20dans les manifestations à Berlin,
03:23voilà, « Maisons marquées de l'étoile de David », « Synagogue attaqué »,
03:28on peut dire vraiment que l'attaque du Hamas a été un tournant pour la communauté juive allemande,
03:37et je trouve que cette... oui mondiale, mais je trouve que particulièrement en Allemagne,
03:42où il y avait encore cette espèce de... comment dire... cette résistance morale qui n'était plus jamais ça,
03:48et là on voit que tous les tabous sont tombés partout dans le monde,
03:53et je trouve que cette une du vogue allemand,
03:56ben voilà, si on sait maintenant que le diable s'habille en keffier,
04:02je trouve plutôt bien que la une du vogue allemand mette en lumière cette femme tout à fait exceptionnelle,
04:09une survivante de 102 ans,
04:11une très très belle femme.
04:13Elle s'est inouïe au inédit dans le monde de la mode et de vogue qui est...
04:19Absolument.
04:19Enfin voilà, qu'il y a parfois des articles de fond un peu comme Playboy,
04:22mais qui est quand même plus sur la...
04:24En plus habillée.
04:25Voilà, qui est plus sur la futilité.
04:28Et la photo est magnifique en plus.
04:30C'est d'autant plus utile en Allemagne qu'en fait on se rend compte quand on regarde l'état de l'opinion,
04:35et en particulier celui de la jeunesse,
04:37qu'en fait le souvenir transmis de ce qui s'est passé entre 39 et 45 avec la Shoah
04:43n'est pas aussi présent que ça,
04:45qu'il y a une perte effectivement, pour ne pas dire un effacement,
04:47et que quand on interroge les jeunes, quand on voit effectivement leur rapport à l'histoire,
04:51cette période-là finalement, il la pas relativise, mais il l'efface un peu.
04:55Et donc c'est bien de réinsister que tout ça ne s'est pas passé comme ça.
04:59Non, ça s'est vraiment passé, c'est extrêmement stratégiquement important.
05:02Et ce qu'il faut dire aussi, c'est que la nouvelle génération ne se sent plus du tout comptable ou responsable de l'Holocauste.
05:09C'est-à-dire que pour eux, c'est un chapitre clos qu'on doit à l'ancienne génération,
05:15et on doit... Voilà, et qui ne les exonère de rien.
05:19Avec la formule simple, j'étais pas né, donc je ne suis pas concerné.
05:22Exactement, ça c'est sûr. Régis, un mot ?
05:25Alors, moi j'étais pas né non plus, mais je suis complètement concerné.
05:29Ce que vous venez de dire, il y a un élément avec lequel je suis en désaccord,
05:34et un autre avec lequel je suis complètement en accord.
05:38Ce que montrait le film de Lanzmann, Shoah, d'assez terrible,
05:43c'est qu'effectivement les témoins allaient disparaître.
05:45C'est-à-dire ce qu'on sait de l'Holocauste, du caractère terrifiant,
05:50et le rapport à l'Holocauste, c'est quelque chose qui a marqué ma vie.
05:53J'avais lu le livre La mort et mon métier de Robert Merle,
05:57et donc c'est quelque chose de très fort.
06:01Et c'est vrai que cette mémoire, avec la disparition des témoins,
06:06cette mémoire tend à s'atténuer.
06:08Et ça c'est quelque chose de terrible.
06:11Alors sur l'Allemagne, je veux bien qu'on nous la donne en exemple, etc.
06:15Je signale quand même qu'elle soutient bec et oncle et mordicus
06:19un régime ukrainien qui a fait de Bandera le héros de la nation ukrainienne d'aujourd'hui.
06:26Or Bandera et ses troupes étaient ceux qui venaient amener les juifs au Ravane-Babillard
06:32et qui étaient les auxiliaires de ces massacres.
06:37Et ça je trouve qu'il faut bien regarder toutes les choses en face.
06:41Quant à l'antisémitisme, malheureusement, l'antisémitisme lié à l'immigration,
06:46ça c'est une réalité qui nous saute à la figure.
06:48Je veux dire, ceux qui ont favorisé cette immigration auraient peut-être dû y réfléchir.
06:55Oui, sauf qu'aujourd'hui l'immigration, enfin on parle de gens de la troisième génération.
07:00Ces gamins, enfin ces gamins, je vais les appeler ces délinquants,
07:03qui ont violé cette petite fille à Courbevoie, on va en reparler,
07:07sont des enfants nés en France, sont nés en France.
07:10Donc ce n'est pas une immigration récente.
07:12Valéry, Valéry, si on est en France, d'accord, je veux bien,
07:15mais assimilation, il n'y en a plus, intégration, il n'y en a même plus.
07:20Je veux dire, on superpose des couches comme ça.
07:23Enfin, je veux dire, il n'y a aucun travail.
07:27Et puis on ne peut pas, ce travail ne peut pas être fait.
07:32Ils sont, je suis désolé, j'ai traité d'horrible nazi, ils sont trop nombreux.
07:36Régis, je voudrais revenir un instant sur ce que vous avez dit à propos du soutien de l'Allemagne à l'Ukraine
07:40à cause de Bandera, donc vous pensez qu'en fait les Allemandes ne sont pas qualifiés
07:44pour soutenir l'Ukraine aujourd'hui, compte tenu du fait que l'Ukraine a aussi une histoire
07:48avec la Shoah et l'antisémitisme et l'extermination des Juifs ?
07:51Je n'ai pas du tout compris ce que vous avez dit.
07:53On s'est très éloignés de la couverture de Valéry.
07:55C'était pas très clair.
07:57On voulait un coup de cœur.
07:59C'est très clair, on présente l'Ukraine comme un bon de démocratie,
08:02comme quelque chose qu'il faut défendre, et je suis désolé,
08:05Babillard, moi c'est quelque chose qui m'a toujours frappé.
08:0830 000 personnes massacrées.
08:10Rappelez-vous ce que disait Simon.
08:12D'accord, donc on arrête de soutenir l'Ukraine, c'est ça ?
08:15Je pense qu'Allemagne ferait bien d'être modeste.
08:17Allez, on va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous.
08:20A tout de suite.
08:22Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valéry Expert.
08:28Petit souci de connexion avec Jean-Paul Delperrier, mais ne vous inquiétez pas,
08:32nous allons le retrouver très bientôt.
08:34Nous allons débattre et commenter l'actualité
08:36avec Frédéric Fougera, président de TENCAN Paris.
08:38Vous êtes cofondateur de l'agence Cogiteur
08:40et vous avez publié « L'anthologie de la com » aux éditions Bréal Studi Rama.
08:44Alexandre Malafa est président du Syntank Synopia.
08:47Alexandra Spiner, enseignante et régisseuse de Castelnau, avocat.
08:50Votre blog « Vue du droit », votre dernier livre « Une justice politique »
08:53est paru aux éditions L'Artilleur et vous êtes membre de la rédaction de Franc Populaire.
08:57On va revenir sur ce qui fait l'actualité de cette campagne électorale
09:03avec Emmanuel Macron qui, contrairement à ce qu'on répète plusieurs fois par jour
09:07au Premier ministre, enfin je ne sais pas s'il est toujours Premier ministre d'ailleurs,
09:10Gabriel Attal, qu'Emmanuel Macron se taise, on ne veut pas l'entendre.
09:15Eh bien lui, il parle, il attaque, il tire à droite, à gauche.
09:18On va y revenir, on va parler des législatives
09:21avec le risque d'une assemblée nationale ingouvernable
09:24et puis du viol et des violences antisémites.
09:27Donc confirmé sur une fillette de 12 ans à Courbevoie.
09:31On y revient dans un instant, on va continuer notre tour de table sur ce qui a retenu votre attention.
09:35Vous me permettrez juste un coup de gueule sur ces journalistes, pardon,
09:39et ces politiques qui disent « insulter de ».
09:41Elle a été insultée de pétasse, elle a été insultée de...
09:45Ce n'est pas un verbe « insulter de », il a été insulté, on l'a traité de.
09:50Mais « insulter de », vous êtes d'accord, vous qui êtes diplômé de littérature française,
09:56« insulter de », ça me rend dingue.
09:58La langue française, je crois, est la grande victime de toute cette campagne.
10:03On a atteint des sommets...
10:07Mais on ne dit pas « insulter de ».
10:09Ah si madame, on dit « insulter de », si on dit comme ça, ça passe.
10:12Non, non, c'est « traité de » ou « il m'a insulté »,
10:14c'est un verbe pour lequel on ne dit pas « de » derrière.
10:18Vous êtes ringard, vous, c'est tout.
10:20Donc il ne l'a pas « insulter de ».
10:22Valérie a entièrement raison.
10:25Non mais on est tous d'accord.
10:27On ne va pas refaire un débarrassement.
10:29Les concordances de temps m'arrachent plus les yeux.
10:33Mais une langue, ça évolue.
10:35On a annoncé hier la mort de Chomsky.
10:37Ah si, si, si, on ne parle pas le français comme il y a 100 ans.
10:42Je suis désolé, c'est comme ça.
10:44Oui, on peut le regretter.
10:46Cette formule-là est horrible.
10:48Et Gilles Gansvan vient de m'insulter de madame Becherel.
10:53Il vient de me traiter de madame Becherel.
10:56Eh bien oui, j'assume, je suis madame Becherel.
10:58C'est un compliment.
11:00C'est un beau compliment.
11:02Allez, on continue le tour de table.
11:04Alors Régis, allez-y, c'est un coup de gueule rigolard.
11:06Oui, alors j'ai une petite proposition à faire.
11:09Il faudrait qu'il y ait le coup de gueule, le coup de cœur
11:11et puis le coup de joie mauvaise.
11:13Et là, je vais faire un coup de joie mauvaise.
11:16Ça ne nous étonne pas, Régis.
11:18Emmanuel Macron n'y a pas réfléchi.
11:20Il a fait de ses jeux un moment important politique pour lui.
11:23Et puis, il y a eu la dissolution
11:25avec ses délais extraordinairement courts.
11:27C'est-à-dire qu'il s'est conformé à la Constitution.
11:29Mais il a pris le délai le plus court.
11:31C'est le foutoir que nous connaissons, pour rester poli.
11:34Et personne n'a pensé à une chose,
11:37c'est que l'Assemblée nationale devait arrêter ses travaux le 11 juillet
11:41pour cause de Jeux Olympiques.
11:43Ce qui était logique, ce qui était normal.
11:45Le problème, et vous posez la question,
11:47est-ce qu'il est toujours Premier ministre à Tal ?
11:49Sur le lendemain du deuxième tour,
11:51où là, il présentera sa démission.
11:53Et donc, l'Assemblée nationale devra immédiatement siéger,
11:58se réunir, constituer des groupes,
12:00élire son président,
12:02et on sera en plein dans le début des Jeux,
12:05le 18, préparation de la cérémonie d'ouverture, etc.
12:08Et qu'allons-nous faire avec les parlementaires et les QR codes ?
12:12Y compris s'il y a des parlementaires,
12:15il paraît qu'il y a des candidats,
12:17qui sont élus.
12:19Je veux dire, tout ça a un côté assez incroyable.
12:23C'est-à-dire que c'est un bazar,
12:25cette décision sur le principe de laquelle
12:29je ne suis pas en désaccord,
12:31il fallait demander au peuple son arbitrage.
12:33Moi, j'ai connu celle de 68,
12:35quand De Gaulle est revenu de Baden-Baden
12:37et a dissous l'Assemblée,
12:39la clarification, il l'a eue.
12:41Eh bien, ça tombe au pire des moments,
12:44responsabilité de Macron,
12:46et on va se retrouver avec une situation.
12:50En ce moment, la flamme olympique,
12:53paraît-il, parcourt la France.
12:55Plus personne ne s'y intéresse,
12:57on n'entend plus rien.
12:59On va avoir l'arrivée peut-être d'un nouveau gouvernement,
13:04peut-être d'une majorité différente,
13:07avec toutes les conséquences que ça peut avoir,
13:09en plein dans l'application du QR code,
13:13ce n'est pas le seul problème,
13:15le QR code, c'est le symbole,
13:17de l'ouverture des Jeux Olympiques.
13:19On va devant des journées compliquées.
13:21Un auditeur me dit effectivement,
13:23Arnaud, un des candidats,
13:25dirigeant de Jeune Garde,
13:27un groupe antifasciste, proche de NPA,
13:29il est fiché S trois fois.
13:32Il a trois fiches S.
13:34On en est presque assez étonnés
13:36que Dieudonné et Francis Lalla
13:38n'aient pas été investis par le Front Populaire.
13:41Il ne leur manque plus que ça.
13:43On est atteints à tel degré d'ignomini
13:45que bon, allons-y.
13:47La question du fiché S,
13:49toutes ces mises en cause,
13:51ce candidat il a ceci ou cela,
13:53ou sa candidature est recevable ou elle ne l'est pas,
13:55mais après l'attribution du QR code,
13:57qui permet de se déplacer,
13:59est aussi fonction de ces fichages,
14:01qui sont plus ou moins légaux d'ailleurs.
14:03C'est ça que je soulève,
14:05qui montre bien la préparation totale
14:07quelque que ce soit pour les jeux
14:09ou que ce soit pour les élections.
14:11On continue Alexandre, c'est un coup de cœur.
14:13Oui, un petit coup de cœur,
14:15un pas de côté aussi,
14:17pour faire un petit coco-rico
14:19sur les entrepreneurs et les créateurs français.
14:21Il y a quelques temps déjà,
14:23Bercy a décidé d'arrêter
14:25de flécher les livrets A
14:27et les fonds du livret A vers l'industrie de la défense.
14:29Or en France, c'est important l'industrie de la défense.
14:31Ce n'est pas uniquement pour construire des armes mortelles,
14:33mais aussi pour toute la technologie, la créativité.
14:35Il y a un foisonnement de startups extraordinaires
14:37avec des applications qui vont bien au-delà
14:39souvent d'ailleurs du secteur
14:41de la défense ou de la sécurité.
14:43C'est un secteur qui manque cruellement d'argent.
14:45On a du mal à le financer.
14:47Là, vous avez deux investisseurs intelligents
14:49qui ont décidé de monter une plateforme
14:51de crowdfunding, de financement participatif,
14:53justement pour lever des fonds,
14:55dans une approche totalement classique
14:57par rapport au financement participatif,
14:59pour collecter des fonds et financer effectivement
15:01les PME, les startups, les petites boîtes qui se créent
15:03avec souvent des petits génies, des types qui font des trucs très malins
15:05et leur donner une chance de se développer
15:07et de trouver en France, et non pas à l'étranger
15:09parce que c'est souvent ce qui se passe,
15:11les moyens de se développer avec des tickets qui iront
15:13de 150 000 à 5 millions d'euros.
15:15Bravo, je dis que c'est bien une fois de son temps
15:17qu'on soit capable de prendre la main sur ces sujets
15:19et puis de remplacer ce que l'État ne fait plus
15:21puisque l'État préfère regarder ailleurs sur ces questions-là parfois.
15:23Frédéric ?
15:25Pour rebondir Valérie, de se rappeler que la défense
15:27ça ne se fait pas tout seul. On imagine qu'on est en sécurité,
15:29que tout fonctionne tout seul, qu'il ne se passe rien,
15:31ni des efforts humains, ni des efforts budgétaires.
15:33C'est évidemment pas le cas.
15:35Tout le monde a compris qu'on n'était plus du tout en sécurité.
15:37Sauf qu'on a oublié
15:39comment ça fonctionne.
15:41Comment ça arrive et comment c'est financé.
15:43Et le fonds s'appelle Souftek Invest, pardon,
15:45j'avais oublié de donner son nom.
15:47Frédéric Fougera, vous c'est un coup de gueule.
15:49C'est même un coup de sang en fait,
15:51parce que coup de cœur, j'étais pas trop d'humeur.
15:53C'est un coup de sang, en fait je voulais revenir
15:55sur un tweet qui date du week-end dernier
15:57qui est signé Sandrine Rousseau
15:59suite à l'éviction de personnalité
16:01de LFI aux désinvestitures
16:03du nouveau front populaire.
16:05On n'en a pas beaucoup parlé, c'est passé assez inaperçu.
16:07Alors ce tweet il s'adresse à Jean-Luc Mélenchon
16:09et ce tweet
16:11c'est Jean-Luc, ta responsabilité
16:13est immense en ce moment
16:15historique, ce n'est pas
16:17le temps des purges et des
16:19règlements de comptes.
16:21Ça veut dire qu'il y a un temps
16:23pour les purges et les règlements de comptes, c'est ça ?
16:25Eh bien voilà, si ce n'est pas le temps des purges,
16:27ça veut dire que ce temps va venir
16:29et Sandrine Rousseau l'écrit
16:31donc c'est noir sur blanc, ça ne la gêne pas du tout.
16:33En réalité ce temps il est déjà là
16:35puisqu'ils ont déjà purgé un certain
16:37nombre de personnes en interne,
16:39toutes celles et ceux qui se permettaient
16:41d'avoir un mot, un avis
16:43différent. Alors je ne verse aucune larme
16:45pour les Garrido, Simonnet,
16:47Corbière et compagnie, parce qu'ils
16:49ont très bien vécu dans ce système
16:51où il y a un chef autoproclamé
16:53et seul le chef
16:55a raison et peut s'exprimer. Je voudrais rappeler
16:57que purger c'est se débarrasser de ce qui gêne,
16:59purger c'est purifier.
17:01Donc je trouve
17:03que ces mots s'accommodent assez mal avec démocratie
17:05et république.
17:07Voilà ce à quoi il faut nous
17:09attendre et on ne pourra pas dire que
17:11nous ne le savions pas, il y a des gens qui vont
17:13faire de la purge dans ce pays.
17:15Mais ces mots s'accommodent assez bien
17:17avec l'ADN
17:19de cette formation politique et vous constaterez
17:21quand même qu'ils s'indignent
17:23de ces procédés
17:25exclusivement quand ça les concerne eux-mêmes.
17:27On voit bien...
17:29Eric Ciotti a été purgé par les deux décisions
17:31illégales du bureau politique d'EDLR ?
17:33Alors moi, cher Régis, je n'emploie pas
17:35ce mot, déjà.
17:37Ça ne fait pas partie de mon champ de vocabulaire.
17:39C'est l'emploi, je suis d'accord,
17:41c'est l'emploi du mot purge
17:43qui a une histoire,
17:45une connotation, treizième des conditions
17:47des 21 conditions de Lénine,
17:49ensuite l'utilisation qui a été faite,
17:51on la connaît bien, par Staline
17:53et aujourd'hui, le moindre désaccord
17:55et effectivement le fait de ne pas donner
17:57une investiture est qualifié
17:59de purge. Moi, je n'ai pas d'avis concernant
18:01ce qui s'est produit à LFI.
18:03Je suis très éloigné de
18:05ce mouvement gazeux, mais je veux
18:07dire qu'il ne faut pas à chaque fois utiliser des mots
18:09et qu'ils ont les bons mots.
18:11C'est eux qui décident.
18:13C'est en décision du patron du parti
18:15qui en a la compétence.
18:17Qui en a la compétence.
18:19Mais c'est Sandrine Rousseau
18:21qui utilise à dessein,
18:23pour des raisons polémiques, ce terme de purge
18:25qui n'est pas adapté.
18:27De toute façon, comment s'étonner que ce type de mot
18:29circule dans cet environnement politique puisque
18:31je rappelle quand même que quand on parle de la France insoumise,
18:33il a été théorisé que
18:35la bonne manière d'agir, c'était le bruit et la fureur.
18:37Alors le bruit, je veux bien,
18:39mais là encore, si on fait un peu d'étymologie,
18:41le mot fureur, je viens de regarder,
18:43c'est un délire, c'est une frénésie, en général
18:45celle d'un dément et c'est une colère sans mesure.
18:47Quand on est dans une colère sans mesure,
18:49on peut faire tout et n'importe quoi, y compris des purges
18:51parce qu'après tout, les mots se valent.
18:53Avant de marquer une pause juste,
18:55je vois un tweet de quelqu'un qui cherche
18:57des billets pour les Jeux Olympiques, donc il y a encore de la place.
18:594 billets pour la cérémonie
19:01d'ouverture, 10 000 euros,
19:03plus les taxes, plus les frais d'annulation,
19:0511 718 euros. Grande fête populaire
19:07les Jeux Olympiques.
19:09C'est 11 000 euros pour 4 personnes.
19:11Donc il reste de la place,
19:13certainement, il reste de la place à ce prix-là.
19:15Je sais, je suis gna gna gna
19:17sur ces Jeux,
19:19mais voilà.
19:21C'est scandaleux.
19:23C'est franchement,
19:25les Jeux pour tous,
19:27on en rêve.
19:29Allez, à tout de suite sur Sud Radio.
19:31Sud Radio,
19:33le 10h midi,
19:35mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
19:37Avec vous sur Sud Radio,
19:39on est ensemble, évidemment, jusqu'à midi
19:41pour commenter l'actualité
19:43avec cette question
19:45autour des législatives.
19:47Que va-t-il sortir de cette assemblée,
19:49bien malin, qui peut le dire aujourd'hui.
19:51Néanmoins, on imagine que ce sera
19:53une assemblée difficile
19:55à gouverner. Depuis ce matin,
19:57a circulé une information selon laquelle
19:59le Président de la République pourrait
20:01activer l'article,
20:03avoir recours à l'article 16.
20:05C'est une information, donc, aux frères d'Europe 1.
20:07Cet article 16 prévoit
20:09les pleins pouvoirs pour le Président de la République.
20:11C'est-à-dire qu'il prend toutes les décisions
20:13et ne tient plus compte de l'Assemblée.
20:15L'Elysée vient de démentir cette information.
20:17On en parlait
20:19hors antenne en disant qu'il fallait être un peu prudent
20:21sur ce type
20:23d'informations parce que
20:25il y a forcément des tentatives
20:27de déstabilisation,
20:29d'influençage
20:31et autres qui sont dits.
20:33Néanmoins, cet article 16, il est potentiellement
20:35utilisable par le Président.
20:37Potentiellement utilisable par le Président
20:39et en plus, ce serait constitutionnel.
20:41Oui, absolument.
20:43Mais il est limité à 30 jours.
20:45Quitte à faire peur à tout le monde,
20:47autant donner l'information complète.
20:49Déjà,
20:51voilà un Président
20:53qui a théorisé
20:55la rareté de la parole.
20:57Là, on se retrouve avec un Président
20:59bavard
21:01qui dit tout et son contraire dans la même journée.
21:03Ça, c'est le premier point.
21:05Alexandre, là, il ne fait que démentir une rumeur qu'on lui balance.
21:07Il parle tellement qu'on ne sait plus du tout
21:09où nous en sommes.
21:11C'était la théorie de la rareté de la parole.
21:13Il nous avait expliqué qu'il serait un Président
21:15au-dessus. Voilà, il a fait tout le contraire.
21:17Mais moi, ce que je constate,
21:19c'est que là, on est en train
21:21de complètement foudroyer
21:23les JO.
21:25On était en train de préparer
21:27un événement planétaire.
21:29Paris allait être
21:31le centre du monde.
21:33Je sais bien...
21:35Valérie se moque de moi,
21:37mais je continue de dire que ça va être
21:39un événement populaire.
21:41Oui, Gilles m'a envoyé un tweet
21:43pour me dire que j'étais de très mauvaise foi,
21:45que dès qu'on a des gens à la rédaction...
21:47Merci Gilles. Jetez des billets à 50 et 30 euros
21:49pour le rugby.
21:51Autre qui met les Français en joie.
21:53Il y a quand même des places
21:55à 10 000 euros.
21:57Des gens du monde entier viennent à Paris
21:59pour les JO.
22:01Et ce Président organise un chaos
22:03complet qui va mettre
22:05la sécurité en péril.
22:07Tout en péril.
22:09Ce n'est pas de sa faute.
22:11C'est les Français qui ont voulu...
22:13Et donc quoi ?
22:15Oui, on va mettre en péril.
22:17Néanmoins,
22:19qu'est-ce qu'on fait ?
22:21L'article 16, il faut en parler très froidement.
22:23Il y a assez peu de risques
22:25qui soient amenés à le faire, mais il n'empêche
22:27qu'on ne sait pas ce qui va sortir des urnes
22:29le 30 juin et le 7 juillet
22:31et on ne sait pas en fonction du résultat
22:33et la projection qui en sera faite
22:35si effectivement, imaginons
22:37que le REN est 250 ou 300 sièges
22:39et donc dans ces cas-là,
22:41est-ce qu'il n'y a pas un risque de mouvements sociaux ?
22:43De front ?
22:45Rappelons-nous que le 7 juillet les dernières,
22:47les centres-villes d'un certain nombre d'agglomérations
22:49françaises avaient pris très cher aussi, avec un certain nombre
22:51de manifestations très agressives.
22:53Donc on sait qu'il y a un front de colère. Et ce jour-là,
22:55il y aura des raisons de colère.
22:57Est-ce que ça peut à un moment donné durer une nuit,
22:59deux nuits, trois nuits, ou ça peut durer davantage ?
23:01Est-ce que par rapport à la sécurité des jeux
23:03et l'organisation de tout ce qui va suivre,
23:05il ne faudra pas faire appel à un article
23:07qui permet de mettre un peu d'ordre ?
23:09Je ne dis pas que c'est ce qui va se passer. Je dis simplement
23:11que techniquement, le schéma est plausible.
23:13Après, je n'y crois pas.
23:15Je reste convaincue que ces rumeurs
23:17sont propagées
23:19par le camp macroniste
23:21parce que ça vise à quoi ? Ça vise à faire peur ?
23:23Ça vise à nous maintenir
23:25dans ce duel mortifère
23:27entre le Rassemblement National
23:29et Macron ?
23:31Si vous dites aux Français
23:33que le Président va
23:35se retrouver dans une situation de...
23:37Oui, ça peut s'entendre.
23:39Mais non, pas du tout !
23:41Ça veut dire qu'il encourage
23:43à aller voter aux extrêmes pour ne pas qu'il soit...
23:45Non, parce qu'il dit...
23:47C'est en cas de trouble.
23:49En cas de trouble.
23:51Le message derrière,
23:53c'est qu'évidemment,
23:55si c'est le chaos,
23:57évidemment, il n'aura d'autre choix
23:59que de se poser
24:01en sauveur des Français.
24:03Moi, je dis que M. Macron
24:05est le meilleur agent électoral
24:07des extrêmes. Il faut arrêter maintenant.
24:09Il faut arrêter.
24:11Il nous a précipités dans le chaos.
24:13Maintenant, je crois qu'il faut juste arrêter,
24:15qu'on ne l'entende plus.
24:17Vous le connaissiez, cet article ?
24:19Naturellement,
24:21cette rumeur est une mauvaise action.
24:23Ça nourrit les complotistes
24:25qui vont se précipiter dessus.
24:27Dire que
24:29Macron pourrait instaurer l'article 16
24:31n'est absolument pas sérieux.
24:33C'est absolument pas sérieux.
24:35C'est quand les intérêts fondamentaux
24:37de la nation sont en cause.
24:39Et moi, j'ai privilège de l'âge,
24:41excusez-moi sur ce plateau,
24:43c'est que j'ai connu un article 16
24:45après le 22 avril 1961
24:47quand de Gaulle l'a mis en place.
24:49Alors, il y a tout un tas de conséquences.
24:51Il y a tout un tas d'institutions
24:53qui continuent à fonctionner et en particulier
24:55l'Assemblée nationale
24:57qui siège sans désemparer.
24:59Ça veut dire que
25:01elle peut parfaitement
25:03s'il lui prend
25:05ce que je ne crois pas,
25:07des bouffées de mise en place
25:09d'une dictature, parce que c'est ça.
25:11C'est la dictature temporaire des Romains.
25:13Aucune des conditions
25:15ne lui permettrait les conditions
25:17juridiques, s'entend.
25:19Il peut parfaitement être déposé
25:21par le Parlement. Il peut y avoir une majorité
25:23renforcée qui dit que ça suffit.
25:25Non, mais attendez.
25:27Je suis d'accord
25:29sur le fait que c'est
25:31une manœuvre dans la campagne
25:33électorale pour dire
25:35attention, attention, les extrêmes
25:37arrivent, etc. Il y a tout un tas
25:39de thèmes autour de ça pour essayer de sauver
25:41les meubles. Je ne crois pas qu'ils sont
25:43sauvables aujourd'hui.
25:45Mais ça, c'est une autre histoire.
25:47Il n'y a pas de risque d'article 16.
25:49Ce n'est pas sérieux.
25:51Mais le chaos, ça veut dire quoi ?
25:53On a eu l'année
25:55dernière, ou il y a deux ans, je ne sais même
25:57plus, on a eu
25:59des émeutes, etc. On a
26:01une police, on a
26:03des préfets.
26:05Le chaos à l'Assemblée.
26:07C'est-à-dire une Assemblée, un gouvernement.
26:09L'Assemblée, elle fait ce qu'elle veut. C'est un pouvoir
26:11souverain. Et l'exécutif vient dire
26:13écoutez, ça ne me convient pas.
26:15Il y en a qui s'insultent
26:17dedans, donc je mets l'article 16.
26:19Non, non, attendez. J'ai fait un peu de droit.
26:21Beaucoup de droit constitutionnel et je continue à en faire.
26:23Non, mais c'est intéressant qu'on ait un avocat sur le
26:25plateau. Oui, oui, je sais bien, mais chaos
26:27à l'Assemblée nationale.
26:29Outre, d'abord, on ne voit pas très bien
26:31ce que ça veut dire. S'il y a une majorité,
26:33même si c'est une majorité relative, il va y avoir
26:35des débats, des discussions. On va élire
26:37un président de l'Assemblée nationale.
26:39Il est possible que le RN et ses alliés
26:41aient une majorité de plus
26:43de 185. Je ne sais pas.
26:45Mais voilà.
26:47Attendez, il n'y avait
26:49pas de majorité en
26:512022. Le fonctionnement
26:53a été à certains moments chaotique
26:55mais il y a des textes qui ont été adoptés. Il y a eu
26:57des 49.3. Il y a eu la loi
26:59une série
27:01de lois. Il y en avait d'ailleurs en préparation.
27:03Donc,
27:05oui, c'était le chaos à l'Assemblée
27:07a dit le président de la République. Ça n'est pas vrai.
27:09Il y avait une Assemblée qui n'était plus
27:11un outil à sa disposition.
27:13Voilà ce que c'était. Et il avait le risque,
27:15il avait effectivement un risque d'un désaveu
27:17considérable, qui l'affaiblissait
27:19politiquement
27:21de façon drastique. Parce que, n'oublions pas
27:23que les deux ans et demi de mandat qui lui
27:25restent, eh bien, il ne peut pas se
27:27présenter. Il ne peut pas se présenter.
27:29C'est pour ça que si jamais il y a une cohabitation,
27:31ça ne va pas être confortable.
27:33Alors, peut-être par vous, Frédéric.
27:35Non, je n'ai pas grand-chose à dire en réalité.
27:37Parce que si on commente
27:39chaque rumeur jusqu'au 7 juillet,
27:41au moins, on aura de la matière.
27:43Les rumeurs, elles vont
27:45s'enchaîner. Chaque camp va
27:47accuser l'autre d'en être responsable
27:49ou d'en bénéficier.
27:51C'est assez triste
27:53par rapport à la réalité du pays
27:55et à la situation des Français que de
27:57consacrer notre temps à
27:59gérer ou commenter ces rumeurs.
28:01Mais c'est vrai que c'est monté
28:03très fort ce matin et le démenti
28:05était assez...
28:07L'image
28:09de la France dans le monde, si en effet
28:11l'article 16 était déclenché
28:13et que c'était le système qui venait
28:15encadrer, si je puis dire, l'organisation
28:17des JO, ce serait absolument, mais dramatiquement
28:19épouvantable pour notre
28:21pays. En revanche, je vais quand même reprendre
28:23ce que disait Régis de Castelnau.
28:25Pardon, mais ce n'est peut-être pas le chaos
28:27à l'Assemblée, mais ça a été très chaotique
28:29et quand même, ce qu'on a vu
28:31depuis maintenant un certain temps avec
28:33les Insoumis est quand même
28:35assez inédit en termes de comportement et d'attitude
28:37et c'est sûr que ça n'a pas
28:39facilité le fonctionnement de l'Assemblée
28:41qui était déjà bien en panne
28:43dans son fonctionnement, on va dire, parfait.
28:45On va marquer une pause et vous pourrez
28:47toujours réagir après une réaction
28:49d'une auditrice qui
28:51me dit, il a raison de ne pas activer
28:53l'article 16 car il y aurait
28:55des émeutes, il passerait pour un dictateur, néanmoins
28:57ce serait la seule solution pour garder le pouvoir
28:59d'une main ferme. A réfléchir.
29:01On y revient dans un instant.
29:05Sur Sud Radio, le 10h midi,
29:07mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
29:09Avec vous sur Sud Radio
29:11jusqu'à midi, donc nous
29:13parlions de cette Assemblée nationale
29:15qui vraisemblablement sera très
29:17difficile à diriger
29:19et à gouverner.
29:21Vous vouliez revenir dessus.
29:23Je voulais juste revenir sur cette rumeur
29:25donc
29:27qu'on a appris par vos confrères
29:29d'Europe 1, c'est que
29:31cette idée absolument délirante
29:33de l'article 16
29:35serait née d'une conversation du
29:37Président de la République avec ses
29:39nouveaux conseillers occultes.
29:41Je vous rappelle que ce sont les mêmes
29:43qui ont eu la brillante idée de la dissolution.
29:45Donc vous savez, tout est possible.
29:47Je ne connais pas le degré
29:49de véracité de cette rumeur mais
29:51rappelons quand même, juste,
29:53que les deux conditions qui justifient
29:55l'article 16, c'est la menace
29:57insurrectionnelle
29:59je parle souvent de contrôle, Régis
30:01et l'interruption
30:03du fonctionnement régulier des pouvoirs
30:05publics. Voilà.
30:07Donc ça vous donne une image
30:09et une idée du
30:11message qu'on veut nous faire passer.
30:13Donc
30:15ayez peur
30:17et votez en conséquence.
30:19Emmanuel Macron
30:21s'implique dans la
30:23campagne. Il tape
30:25sur tout le monde. On peut peut-être écouter
30:27un extrait de ce qu'il
30:29dit sur le front
30:31populaire.
31:00Voilà.
31:02Pourtant, c'est pas faute
31:04de dire au Président qu'il se taise
31:06mais ce n'est pas, ce n'est visiblement
31:08pas son envie.
31:10Parlons aux
31:12communicants.
31:14Je suis d'accord avec vous Valérie, je pense que sa position
31:16devrait lui imposer
31:18et aussi peut-être son passif
31:20voir ses succès et ses
31:22échecs, de lui imposer de prendre du recul
31:24de laisser son Premier Ministre
31:26des cadres de son mouvement politique
31:28même si on ne sait même pas qui dirige
31:30son mouvement politique en réalité
31:32prendre la parole, prendre
31:34les coups, prendre l'initiative
31:36et lui plutôt rester dans un rôle
31:38d'observation et d'arbitre
31:40qui correspond quand même aussi à sa fonction.
31:42Et là malheureusement, il va tête
31:44baissée tel un candidat.
31:46Comme s'il était lui-même candidat
31:48à une législative, ça devrait presque
31:50lui imposer d'en tirer des conséquences
31:52une fois les
31:54résultats prononcés.
31:56Il se sera impliqué directement
31:58que pour moi il ne devrait vraiment pas faire.
32:00Par ailleurs, son discours
32:02je le trouve malheureusement
32:04pour lui complètement inaudible
32:06les arguments qu'il sort mais je pense ne touche pas du tout
32:08les électeurs.
32:10Donc en fait ça fait du bruit mais il perd son temps
32:12et il n'est même pas efficace pour son camp.
32:14Non mais sur le
32:16plan de la position d'Emmanuel Macron, soit
32:18il ne dit rien, ce qui devrait être le cas
32:20parce qu'il est le chef de l'État, le Président de la République
32:22le Président de tous les Français, il a
32:24créé les conditions d'une élection
32:26après tout on peut respecter sa décision, il dit voilà
32:28il y a un vote plus important que prévu
32:30et donc j'ai décidé d'eux. Après
32:32l'opportunité de le faire, le moment pour le faire
32:34tout ça, ça fait partie des débats qu'on a pu quelques jours
32:36mais après tout ça fait partie de ses prérogatifs mais après
32:38il se remet dans sa position de Président. Là il s'emmêle de la
32:40campagne comme il l'a fait tout au long
32:42des européennes en voie de résultat.
32:44Le problème c'est qu'il n'est pas crédible
32:46parce que quand il parle d'économie
32:48tout le monde va lui dire d'accord mais depuis que t'es là
32:50ça fait plus 1000 milliards et encore
32:52davantage et la note de la France s'est dégradée
32:54enfin donc il est très attaquable même si quoi qu'il en coûte
32:56etc. Et puis sur les sujets régaliens
32:58sur les sujets de la laïcité, on a vu aussi
33:00qu'il a eu beaucoup beaucoup de retards à l'allumage
33:02donc en fait il a du mal à être crédible
33:04et c'est vrai que plus il parle, plus il exaspère je pense les Français
33:06qui par ailleurs, pour beaucoup d'entre eux
33:08quand même sont arrivés à un niveau de ressentiment à son égard
33:10qui frise la haine pour pas dire davantage
33:12et il est sans doute le Président qui est le plus
33:14détesté de la cinquième en tout cas
33:16pour une partie de la population. Donc c'est vrai qu'il devrait
33:18écouter ce que beaucoup lui disent, rester en retraite
33:20il y a même parfois des électeurs
33:22à qui on donne la parole comme ça dans la rue
33:24qui disent, bon le petit Attal il est bien mais le Président
33:26il devrait rester en retraite.
33:28Non mais c'est assez drôle
33:30Il est plus détesté qu'Hollande ?
33:32Ah oui je crois
33:34Non, Hollande était méprisé
33:36C'est pas la même forme de détestation
33:38tout comme les présidents, c'est ce qu'on disait hier
33:40ont tous été détestés
33:42C'est une provocation
33:44Mais il y avait un socle pour Hollande
33:46ou pour Sarkozy qui était détesté par certains
33:48et qui avait quand même une assise là
33:50être détesté quand on fait de la politique
33:52c'est toujours un risque à prendre
33:54mais je trouve assez drôle
33:56que quand même
33:58Je faisais une provocation pour
34:00Hollande
34:02je faisais une provocation pour Hollande parce qu'il est candidat
34:04ce qui est hallucinant
34:06c'est comme ça, c'est la vie
34:08Emmanuel Macron a
34:10ce défaut
34:12alors je ne veux pas le caractériser
34:14ni le qualifier, mais au départ
34:16les élections européennes
34:18n'étaient pas un référendum anti-Macron
34:20et d'ailleurs
34:22dans les partis, en particulier au Rassemblement National
34:24on le savait, au départ
34:26on s'entend, au départ ça pouvait le devenir
34:28il a tout fait pour que ce soit le cas
34:30y compris dans la dernière ligne droite
34:32il écoutait avec les interventions
34:34avec Attal
34:36venant humilier
34:38Valéry Hayer, avec le débat
34:40Attal-Bardella, il en a fait
34:42effectivement, il s'est
34:44totalement impliqué et
34:46c'était devenu un référendum
34:48anti-Macron avec le résultat qu'on connaît
34:50et là il recommence
34:52il veut faire des législatives
34:54à nouveau un référendum anti-Macron
34:56je trouve que c'est politiquement suicidaire
34:58parce que ce que vous dites, vous avez entièrement raison
35:00il devrait se préparer
35:02il a les sondages
35:04il sait que ça va être difficile pour lui
35:06qu'il est tout à fait possible qu'il se retrouve
35:08pendant au moins un temps à inaugurer
35:10les chrysanthèmes, il devrait se préparer
35:12à ça, Chirac s'y était
35:14préparé, enfin ça va être un peu une surprise
35:16quand même, mais François Mitterrand
35:18aussi, deux fois, et ils l'ont
35:20ils ont manœuvré, donc
35:22il devrait faire attention
35:24à ce qu'est sa fonction, mais il ne peut pas s'en empêcher
35:26il ne peut pas s'en empêcher, et là je crois
35:28qu'on paye l'absence
35:30totale de culture politique
35:32qu'avait Emmanuel Macron
35:34quand il est arrivé au pouvoir, il n'avait eu
35:36jamais aucun mandat, il n'avait eu
35:38diriger aucune organisation
35:40et donc il a été
35:42parachuté
35:44dans un concours de circonstances particuliers
35:46et il montre aujourd'hui ses limites politiques
35:48Oui, moi je voulais juste te rappeler
35:50bon je sais bien qu'on est à l'ère du
35:52zapping, mais quand
35:54le Président de la République parle de laïcité
35:56je voudrais juste te rappeler que
35:58c'est lui qui nous a mis quand même
36:00Papendaye comme
36:02ministre de l'éducation nationale, donc sur ces
36:04sujets-là, je pense qu'il serait très inspiré
36:06de ce terme
36:08il y a eu une seconde conférence sur la laïcité
36:10qui devait avoir lieu, n'a jamais eu lieu
36:12absolument, qui n'a jamais eu lieu
36:14donc voilà, on a l'impression que
36:16non, je vois Alexandre
36:18sur les sujets de fond, qui sont effectivement ceux qu'il aurait fallu traiter
36:20très vite, et notamment quand il est arrivé
36:22on parlait du régalien, enfin là on est vraiment dans le
36:24coeur du régalien, et puis la clarification
36:26sur finalement c'est quoi sa ligne
36:28sur les questions qui touchent à nos valeurs et à la laïcité
36:30là aussi c'était espéré
36:32attendu et nécessaire, et à chaque fois
36:34qu'on repousse ces sujets-là et qu'on n'est pas clair
36:36sur ces fondamentaux, on perd les gens
36:38oui
36:40juste un point sur lequel je ne suis pas
36:42du tout d'accord avec Régis
36:44et je ne pense pas que ce soit inconscient
36:46je pense que je lui prête
36:48une mauvaise intention, désolé Régis
36:50c'est pire, c'est pire
36:52mais l'élection européenne
36:54n'a jamais été consacrée à l'Europe
36:56à part la majorité présidentielle et Glucksmann
36:58donc c'est les deux camps ont un peu
37:00tenté parler d'Europe, les autres ont
37:02dès le départ... François-Xavier Bellamy a beaucoup
37:04parlé d'Europe, je suis désolée
37:06oui, vraiment
37:08parce que lui il avait non seulement un bilan
37:10et un vrai projet, mais personne
37:12ne voulait l'écouter
37:14je l'avais oublié qu'il existait
37:16parfaitement
37:18mais sinon les deux blocs, en tout cas ceux qui font
37:20le plus de bruit et qui sont
37:22très à gauche et très à droite
37:24n'ont cessé, cessé, cessé de ramener
37:26cette élection sur des sujets
37:28du quotidien franco-français
37:30donc l'Europe, ils n'en ont rien à foutre
37:32pour dire que ce soit le président de la République
37:34qui en effet a un challenge franco-français
37:36là c'est pas honnête
37:38de dire ça je trouve
37:40il y a largement
37:42contribué je pense
37:44il a contribué, il a pu en jouer, mais c'est pas l'intention
37:46de départ en tout cas
37:48il y a surtout eu un point, je serai très court, il n'y a pas eu de campagne en 2022
37:50ça a été une campagne tronquée, volée
37:52parce que celui qui était le principal
37:54acteur de cette campagne, le président sortant
37:56s'est jeté dans la mêlée au tout dernier moment
37:58n'a voulu débattre avec personne, si ce n'est
38:00dans le duel de l'entre-deux-tours
38:02avec Marine Le Pen, et ça, ça a forcément
38:04frustré l'ensemble des
38:06français qui n'ont pas pu avoir un vrai échange
38:08avec l'ensemble des parties prenantes concernées
38:10et là ce coup-ci on l'a eu. Complètement d'accord
38:12il y a eu une énorme frustration à ce moment-là, ça c'est une erreur
38:14c'est assurément une erreur. Une de plus
38:16C'est facile à dire après, mais en tout cas c'est assurément une erreur
38:18Oui, absolument. Et qui débouche sur
38:20la fameuse chambre de 2022
38:22la fameuse Assemblée Nationale, pardon, la chambre
38:24c'était la quatrième, oui
38:26parce qu'il y a une discordance, il est réélu
38:28confortablement, 58% des voix
38:30c'est un score
38:32important, et donc
38:34il perd les législatives, parce qu'il les a perdu
38:36et donc là
38:38c'est cette discordance qui joue à ce moment-là
38:40et qui fait qu'on est confronté
38:42à la crise d'aujourd'hui. Il ne s'est jamais remis
38:44de cette défaite à la législative
38:46Et là je suis parfaitement d'accord avec Régis
38:48Absolument. On va
38:50marquer une pause et on se retrouve
38:52dans un tout petit instant avec vous sur Sud Radio
38:59Avec vous pour
39:01commenter l'actualité, l'actualité c'est ce qui
39:03s'est passé à Courbevoie hier
39:05où une fillette de
39:0712 ans a été agressée
39:09sexuellement, a été violée par
39:11trois mineurs, ça a été
39:13confirmé par le parquet
39:15deux adolescents ont
39:17été mis en examen pour viol en réunion
39:19menace de mort injure et violence
39:21antisémite sur une jeune fille de 12 ans
39:23et
39:25c'est vrai qu'on attend
39:27toujours les confirmations de la justice
39:29etc.
39:31Les politiques ont mis du temps à réagir
39:33juste pour raconter l'histoire de cette jeune fille
39:35qui a été entraînée dans un local
39:37par ces mineurs et qui
39:39ont commencé à la questionner sur sa religion
39:41elle a finalement dit
39:43qu'elle était juive et ils s'en sont pris
39:45à elle.
39:47Il faut quand même rappeler
39:49à vos auditeurs que quand
39:51le parquet reconnaît un caractère
39:53antisémite à un crime
39:55c'est qu'il y a vraiment
39:57des éléments qui le caractérisent
39:59je pense que ça c'est important de le dire
40:01parce qu'ils sont très frileux
40:03sur ce sujet.
40:05Et puis
40:07c'est une monstruosité
40:09mais qui dit
40:11beaucoup de choses de cette époque
40:13et de
40:15cette époque
40:17dans le temps et de cette campagne
40:19et de l'importation du conflit
40:21israélo-palestinien.
40:23Je pense que l'antisémitisme criminel
40:25et l'antisémitisme d'atmosphère
40:27sont profondément liés
40:29et moi je rappelle le silence
40:31coupable des féministes
40:33sur les viols
40:35du Ramas à l'occasion des pogroms
40:37du 7 octobre et on voit bien
40:39là qu'il y a un espèce de schéma
40:41monstrueux
40:43qui se reproduit de ces
40:45gamins, de ces
40:47monstres qui violent
40:49cette jeune fille en raison de leur religion.
40:51Moi je ne sais pas, il y a quelque chose
40:53là qui me terrifie
40:55et puis quand même une question, qui élève
40:57ces monstres ? Qui élève ces enfants ?
40:59D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ?
41:01Et quelle est leur religion ?
41:03Ça c'est vous
41:05qui le dites, on ne sait pas, on ne connait pas
41:07c'est une question qu'on n'a pas...
41:09Il faudra la poser
41:11la question parce que tourner autour du pot
41:13en permanence c'est pas satisfaisant.
41:15À un moment donné on est face à un problème
41:17alors il faut le nommer, il faut faire attention
41:19il faut évidemment éviter de faire l'amalgame
41:21mais quoi qu'il arrive là on paye
41:23les conséquences de ce que beaucoup ont voulu
41:25c'est-à-dire une nationalisation
41:27du conflit et évidemment
41:29tous les débordements et tous les risques que ça emporte
41:31c'est-à-dire que, vous l'avez très bien dit Valérie
41:33c'est-à-dire que voilà, ça libère
41:35un peu tout et tout le monde et évidemment
41:37ça stigmatise, ça fait l'amalgame
41:39sans aucune retenue et puis comme à cet âge-là
41:41à 12-13 ans on réfléchit un peu moins
41:43peut-être quand on en a 25 ou 30
41:45et encore c'est pas sûr quand on voit certains députés
41:47insoumis où il faut se poser les bonnes questions
41:49je crois qu'on réfléchit plus du tout et on en arrive à ce type d'extrémité
41:51d'autant plus que dans le même temps
41:53on voit bien qu'il y a une espèce de banalisation de la violence
41:55alors ça c'est quelque chose qu'on constate
41:57au-delà des actes antisémites et en même temps
41:59une banalisation du rapport à la sexualité
42:01quand on voit effectivement l'influence
42:03de la pornographie sur le comportement des jeunes
42:05je pense que tout ça contribue
42:07à libérer des comportements
42:09qu'on n'avait quand même pas vus
42:11parce que à 12-13 ans pour commettre
42:13un acte de viol, il se passe quand même quelque chose
42:15c'est dégradé dans la tête de ces gens
42:17qui est abominable
42:19et avec cette raison qui est
42:21tu es juive donc je te viole
42:23mais vous n'y voyez pas quand même quelque chose là
42:25ça vous dit rien ? Tous ces viols commis
42:27le 7 octobre qu'on a voulu taire
42:29que nos grandes consciences féministes
42:31ont voulu taire, vous ne voyez pas
42:33le viol imposé
42:35comme une punition aux femmes juives
42:37c'est monstrueux en fait ce qui se passe là
42:39mais qui sont les parents
42:41qui élèvent ces monstres ?
42:43Je vous donne la parole Régis
42:45l'histoire d'une de mes amies
42:47en réunion de copropriété
42:49qui est catholique, peu importe
42:51et il se trouve qu'elle porte le même nom
42:53qu'une marque de vêtements
42:55et une des copropriétaires
42:57lui dit vous êtes dans le textile
42:59vous êtes encore une salle juive
43:01il y avait des témoins, elle a porté plainte
43:03elle a été condamnée en comparution immédiate
43:05cette dame à 2000 euros d'amende
43:07mais est-ce que vous imaginez ça
43:09il y a seulement quelques mois
43:11c'est une parole qui s'est libérée
43:13c'est l'antisémitisme d'atmosphère
43:15Régis ?
43:17Je voudrais d'abord répondre à cette
43:19question de la qualification
43:21moi alors qu'on est dans le
43:23judiciaire, j'ai des vieux
43:25réflexes qui me reviennent, je suis prudent
43:27mais les qualifications
43:29qui ont été retenues par
43:31le parquet et par
43:33le juge d'instruction, les décisions
43:35d'incarcération
43:37je vais revenir sur la personnalité
43:39de ceux qui ont été incarcérés
43:41témoignent qu'une partie
43:43de la présentation qui nous est faite
43:45est déjà à peu près avérée
43:47on verra après, on verra
43:49parce qu'il y a des auditions
43:51on entend dire qu'ils ont reconnu
43:53mais je pense qu'il faut quand même
43:55rester prudent mais je
43:57considère que la dimension
43:59antisémite est probablement
44:01avérée
44:03elle a été retenue en tout cas
44:05c'est retenu
44:07C'est bien placé Régis pour savoir que
44:09pour que le parquet retienne cette
44:11qualification, il faut vraiment...
44:13Je ne suis pas trop d'accord avec ça
44:15ça a évolué, ça a changé
44:17je ne suis pas trop d'accord mais je dis
44:19pour une fois
44:21je fais confiance aux magistrats
44:23et aux forces de police qui ont fait
44:25les auditions qui ont été
44:27impérativement filmées, on verra
44:29tout ça, mais ce que ça raconte
44:31sur l'état de notre pays
44:33on va prolonger
44:35sur le chaos
44:37après le débat sur l'article 16, c'est quand même terrible
44:39c'est terrible parce qu'il y a la question
44:41de l'antisémitisme
44:43l'antisémitisme qui est un antisémitisme
44:45je pèse mes mots
44:47et je vais encore me faire insulter
44:49à base immigrée
44:51et à base religieuse
44:53aussi, c'est pour ça que
44:55la question de savoir qui sont
44:57les auteurs, elle est importante
44:59mais bien évidemment ce sont des mineurs, on ne peut pas
45:01mais ce sont plus que des mineurs
45:03ce sont des enfants
45:05cette petite avait son petit ami
45:07elle a 12 ans, elle avait son petit ami
45:09qui avait 12 ans, les auteurs
45:11du viol ont 13 et 14
45:1312, 13 et 14, excusez-nous
45:15en revanche on ne sait pas si c'était son petit ami, donc il faut être prudent
45:17sur ces allégations
45:19elle en connaissait un qui l'a entraîné
45:21elle en connaissait un
45:23mais ça n'était peut-être pas son petit ami
45:25là on revient
45:27effectivement au caractère encore
45:29flou, mais sur les fondamentaux
45:31de cette affaire
45:33mais c'est incroyable, c'est terrible
45:35c'est-à-dire qu'effectivement
45:37ce sont des enfants
45:39bon sang de bonsoir, 12 ans, 13 ans
45:41et 14 ans, donc
45:43avec du viol, avec
45:45des crimes
45:47ce ne sont pas des enfants
45:49ce ne sont pas des enfants
45:51attendez, ce sont des enfants
45:53ce n'est pas une excuse
45:55au contraire
45:57il faut mettre fin au principe
45:59ne masculons pas là-dedans
46:01ne déshumanisons pas les gens
46:03ça je sais très bien
46:05que c'est tellement facile, non
46:07on peut le dire dans nos conversations comme ça
46:09c'est ni facile à dire, ni facile à accepter
46:11je ne connais pas l'expression
46:13je ne connais pas l'expression monstre dans le code pénal
46:15or on est un état de droit, il faut s'en tenir
46:17à ça, donc ce sont effectivement
46:19des mineurs, par conséquent des enfants
46:21ils ont en dessous de 15 ans
46:23tous les trois, et ça je trouve que ce que ça raconte
46:25du rapport
46:27à la sexualité, du rapport à la religion
46:29du rapport à un certain nombre de choses
46:31à la violence aussi
46:33je trouve ça terrifiant
46:35ce que raconte cette affaire
46:37est absolument épouvantable
46:39alors naturellement, ça tombe
46:41à un moment où
46:43l'utilisation et l'instrumentalisation
46:45va se donner libre cours, mais on ne peut pas y échapper
46:47je ne veux pas dire que c'est pas
46:49c'est anormal, c'est très passionnel
46:51et donc ça va être utilisé
46:53mais on n'est pas dans un grand format
46:55c'est la réalité des faits
46:57mais si, ça va l'être
46:59ne soyons pas hypocrites
47:01moi ça ne me gêne pas que ça le soit
47:03ça ne me gêne pas, c'est comme ça
47:05et donc bien sûr
47:07dans une campagne tout est instrumentalisé
47:09il y a une petite fille de confession juive qui a été violée
47:11parce qu'elle était juive, voilà les faits
47:13pour l'instant
47:15il n'y a pas
47:17non, non, non
47:19et donc ce sont des monstres, des non-humains
47:21non, non, non
47:23on peut dire que c'est un crime
47:25on peut dire que c'est un crime monstrueux
47:27on peut dire que c'est un crime monstrueux
47:29je me rappelle
47:31d'autant plus monstrueux que ce sont des enfants
47:33je le répète
47:35alors 13 ans, ce ne sont pas des enfants
47:3712-13 ans
47:39je voudrais faire un petit pas de côté, si vous m'y autorisez
47:41mais ce n'est pas pour fuir le sujet, bien au contraire
47:43effectivement
47:45l'antisémitisme, ce sont des circonstances
47:47aggravantes, mais rendez-vous compte
47:49que finalement, on est plus sur ce sujet
47:51que sur la simple horreur du fait
47:53qu'une enfant de 12 ans puisse se faire
47:55violer, et par des enfants de 12 ans
47:57même si on peut se poser la question
47:59est-ce que ce sont encore des enfants
48:01quand ils sont capables de faire ça
48:03on est quand même dans une société où finalement
48:05on ne sait même plus tellement
48:07de ce point de vue-là, on est juste sur la caractérisation
48:09qui est une circonstance
48:11aggravante, je ne veux pas qu'on me fasse dire le contraire
48:13c'est quand même
48:15atroce, mais on est quand même dans une forme de
48:17banalisation de ces faits divers
48:19qu'on a de façon quotidienne
48:21qui nous reviennent et qu'on commente
48:23et je termine, Alexandra si tu le permets
48:25j'aimerais quand même
48:27je serais intéressé d'entendre Jean-Luc Mélenchon
48:29qui ne cesse quand même de dire, sans être particulièrement
48:31repris, qu'il n'y aurait pas
48:33d'augmentation d'actes antisémites
48:35que c'est anecdotique, que c'est à la marge
48:37que c'est un fantasme ici ou là
48:39ça ne me paraît pas
48:41être ni du fantasme, ni anecdotique
48:43ça me paraît très grave
48:45Moi je suis désolée, je ne peux pas
48:47accepter ce pas de côté
48:49parce que précisément, les faits sont
48:51ténus, les faits sont monstrueux
48:53vous avez une petite fille
48:55qui s'est fait violer
48:57dans un viol collectif absolument
48:59monstrueux, en raison
49:01de sa religion
49:03et je vous rappelle que au moment
49:05c'est en tout cas ce qu'on nous dit
49:07Alexandra, ce ne serait pas davantage acceptable
49:09non, non, non, non
49:11on vous dit que ça ne serait pas davantage acceptable
49:13si je vous permets, j'aimerais terminer
49:15je vous rappelle
49:17qu'au moment de l'affaire du gang des barbares
49:19quand un jeune juif
49:21s'est fait torturer
49:23et tuer parce que juif
49:25tout le monde a voulu faire un pas de côté
49:27en expliquant que c'était un crime barbare
49:29mais que non, non, non, les raisons antisémites
49:31et l'antisémitisme de banlieue
49:33n'existaient pas
49:35on ne peut pas réagir comme si je n'avais pas dit circonstances aggravantes
49:37parce que là ça me fait dire ce que je n'ai pas dit
49:39bien sûr que non, vous avez bien compris que ça ne vous est pas destiné
49:41ce que je veux dire
49:43évidemment c'est monstrueux
49:45une petite fille violée
49:47c'est absolument monstrueux
49:49violée par des enfants
49:51entre guillemets de son âge
49:53c'est monstrueux
49:55mais on ne peut pas faire un pas de côté sur la raison
49:57qui a poussé ces jeunes à violer cette jeune fille
49:59on ne peut pas faire un pas de côté là-dessus
50:01parce qu'on est au cœur
50:03de la monstruosité
50:05de ce que la communauté juive vit au quotidien
50:07raison ou justification, vous ne le savez pas
50:09raison ou justification, vous ne le savez pas
50:11cette affaire nous le dira
50:13l'instruction nous le dira
50:15très bien
50:17mais le parquet quand même
50:19plus que ça n'est déjà grave
50:21avec la dimension antisémite
50:23ça c'est incontestable
50:25et j'ai bien entendu ce que vous avez dit
50:27circonstances aggravantes
50:29sauf que c'est le déclencheur
50:31c'est-à-dire qu'elle a été violée parce que juive
50:33c'est pas
50:35attendez, il va falloir l'établir
50:37vous savez, la frontière et la limite
50:39elle est ténue
50:41c'est tout, elle est ténue
50:43et on le verra
50:45l'élaboration de la vérité judiciaire
50:47c'est un travail particulier
50:49ça nécessite de la
50:51sérénité, ça nécessite
50:53du débat contradictoire
50:55et ça nécessite de la prudence
50:57Régis, si c'est confirmé
50:59est-ce que ça va vous surprendre ?
51:01Non ! Je passe mon temps à le dire !
51:03Non mais voilà
51:05il y a un antisémitisme
51:07c'est ça qui est confondant
51:09ou turc, oui, incontestablement
51:11et pardon, moi je voudrais
51:13insister sur la responsabilité morale
51:15de tous ceux qui ont apporté ce fichu conflit
51:17et qui ont tout mélangé et tout amalgamé
51:19parce que ça va laisser des traces extrêmement
51:21profondes dans notre société, on va avoir du mal
51:23à passer à autre chose, et après moi j'ai une pensée
51:25pour cette petite fille, parce que je pense
51:27malheureusement que tout ça est assez avéré
51:29je ne sais pas comment se reconstruire après ça
51:31Oui, moi je vais faire comme on dit
51:33un pas de côté aussi, revenir sur les propos
51:35d'Emmanuel Macron, qui dit
51:37oui, quand on vous parle à longueur de journée
51:39de faits divers, etc
51:41sauf que c'est le quotidien de beaucoup
51:43de gens, je ne connais
51:45personne dans mon entourage, et je ne vis
51:47pas en cité, mais je ne connais pas
51:49je connais quelqu'un qui
51:51s'est fait voler
51:53quelqu'un qui a eu un mouchaking
51:55il y a quand même cette espèce
51:57de, oui, sans faire le jeu
51:59du Rassemblement National, ni faire l'amalgame
52:01il y a quand même une forme d'insécurité
52:03Vous avez quand même
52:05là en affront à l'instant
52:07à Aubervilliers, un homme abattu par la police
52:09municipale après l'agression au tournevis
52:11d'un agent de voirie, donc
52:13il y a toujours eu des faits divers, il y a toujours eu
52:15des agressions, néanmoins
52:17ce type d'agression, comme on a entendu
52:19comme ce qui s'est passé hier, est quand même
52:21plutôt inquiétant
52:23et nouveau. Je vous rappelle tous
52:25les actes monstrueux antisémites
52:27dont on nous a dit qu'ils avaient été perpétrés
52:29par des fous. Vous vous souvenez, il y avait les actes
52:31délirants. On a eu cette séquence-là
52:33donc maintenant je pense qu'il est temps
52:35comme vous l'avez dit,
52:37d'affronter cette réalité monstrueuse
52:39de l'antisémitisme que nous connaissons
52:41en France
52:43et d'en sortir, de trouver une solution
52:45parce que la responsabilité de ceux
52:47qui ont expliqué que les massacres du 7 octobre
52:49étaient des
52:51actes de résistance, elle est immense
52:53elle est immense
52:55ils ont une vraie responsabilité
52:57Alors vous voyez, j'ai une auditrice qui me dit
52:59La sécurité dirigée
53:01contre les Blancs
53:03crépole
53:05contre les Couffards, elle est réelle
53:07contre les Juifs. Evidemment
53:09l'importation du conflit c'est tout à fait
53:11incontestable. L'importation
53:13du conflit par les deux communautés concernées
53:15moi ça c'est...
53:17Non vous ne pouvez pas dire ça
53:19Mais c'est faux, c'est totalement faux
53:21Mais si, quand on entend certains intervenants
53:23etc. Je ne sais pas si vous avez vu
53:25Est-ce que vous avez vu
53:27l'affiche de campagne
53:29du candidat pour les Français
53:31de l'étranger
53:33dans la zone qui comprend Israël
53:35C'est hallucinant. Je l'ai mis sur Twitter
53:37Donc non, bon
53:39c'est un autre débat. Mais aujourd'hui
53:41oui, effectivement, cette insécurité
53:43ça n'est pas
53:45qu'un sentiment d'insécurité
53:47comme nous le dit ce cher Dupond-Moretti
53:49c'est une réalité que les gens vivent
53:51L'espace public a été
53:53abandonné. Si
53:55On voit des passions et des passions criminelles
53:57dont l'antisémitisme
53:59fait partie, ça c'est tout à fait exact
54:01Mais, et donc
54:03on peut difficilement
54:05et je crois que c'était ce que disait Valéry
54:07on ne peut pas se contenter de pointer
54:09sur la question d'antisémitisme pour faire
54:11supporter la responsabilité
54:13aux autres. D'ailleurs, concernant
54:15concernant cette responsabilité
54:17de la montée de l'insécurité
54:19il faut lire
54:21le programme du Front Populaire
54:23concernant l'immigration
54:25C'est hallucinant. C'est ouvrer les vannes
54:27Non mais c'est n'importe quoi
54:29J'en viens même à me dire qu'ils savent
54:31qu'ils vont perdre. Mais la banalisation, pardon,
54:33elle n'est pas nouvelle. Rappelons-nous l'affaire de Mme Halimi
54:35Sarah Halimi qui avait été défenestrée, juive
54:37défenestrée chez elle
54:39La folie, l'acte délirant
54:41C'est fini pour aujourd'hui. On aura l'occasion
54:43évidemment d'en reparler. Merci à vous

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