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François Bayrou, premier ministre, s'exprime lors d'un micro tendu à l'occasion de son déplacement à Sainte-Marie à La Réunion.

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Transcription
00:00Qui serions-nous si nous acceptions que les Mahorais, qui sont eux aussi dans de très graves difficultés matérielles,
00:10eux aussi très souvent dans la misère, eux aussi très souvent dans le désespoir de voir leur région et leur ville détruites à ce point,
00:23les forêts détruites, la crise très grave d'eau et d'électricité,
00:29qui serions-nous si nous acceptions sans rien dire, en se croisant les bras, que Mayotte devienne une île bidonville ?
00:39Jamais nous ne pouvons accepter ça.
00:42Est-ce que vous allez détruire les baraquants qui ont déjà été reconstruits ?
00:45Mais on va évidemment intervenir, mais il faut trouver des centres d'accueil, ça ne se fait pas en claquant des doigts.
00:54Mais en tout cas, l'État a la responsabilité de dire que ceci n'est pas acceptable.
01:01De même qu'il n'est pas acceptable de se trouver à Mayotte avec une immigration absolument incontrôlée
01:08et que tout le monde considère à peu près comme incontrôlable.
01:12Et donc, tout le monde considère cette immigration incontrôlable et pour moi, ça n'est pas possible.
01:24Alors je sais bien que c'est extrêmement difficile.
01:27Je connais bien la géographie, je connais bien les limites de l'intervention publique,
01:35je connais bien la difficulté des pontons qui ont été emportés par le cyclone.
01:41Je sais bien qu'on a des possibilités de drones et de radars pour repérer les embarcations des réseaux de trafiquants,
01:52parce que c'est bien de ça qu'il s'agit.
01:55Et donc, je connais toutes les difficultés, mais nous allons le faire.
02:00L'État a-t-il les moyens de faire respecter une telle interdiction ?
02:03Il a les moyens et il doit les avoir.
02:06Et comment on fait ?
02:07Vous allez voir. Je n'accepterai jamais qu'on dise qu'on n'a pas les moyens.
02:13Je n'accepterai jamais qu'on dise qu'on va accepter la situation comme elle est, parce que qui va payer ?
02:19Alors je vais vous le dire, c'est les Mahorais et les plus pauvres des Mahorais,
02:24qui sont dans un désespoir et ce désespoir-là, il entraîne des vagues de rejets, si ce n'est pas de haine,
02:32qui sont particulièrement caractéristiques, parce que ce ne sont pas des problèmes, comme on dit, de race.
02:42Ce sont les mêmes cultures, ce sont les mêmes origines dans cette région de l'océan Indien,
02:51c'est la même religion, ce sont des langues extrêmement proches,
02:57et donc le rejet, il vient simplement du déséquilibre qui fait que,
03:02vous ne pouvez pas accepter dans un territoire français, dans une ville française,
03:07que 1 sur 4 des personnes qui sont là sont des illégaux.
03:11Où vont aller justement les personnes qui aujourd'hui habitent dans des habitats...
03:14Nous allons traiter tout ça, nous allons faire les contrôles qui s'imposent,
03:18nous allons faire les reconduites quand il y a des reconduites à faire.

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