Ce cheminot « expérimenté » de 52 ans a mis fin à ses jours ce 24 décembre, sautant de son train encore en marche. Ses confrères décrivent un homme d’une « intégrité » et d’une « intelligence rare ».
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00:00Les hommages se multiplient depuis le suicide de Bruno, le conducteur TGV qui s'est donné la mort le soir du réveillon
00:05alors que son train était encore en marche.
00:07Pour rappel, ce 24 décembre aux alentours de 20h, le conducteur d'un TGV Paris Saint-Étienne saute subitement de sa cabine
00:13alors que le train roule encore à 300 km heure.
00:16Cela entraîne un arrêt automatique du train qui se retrouve stoppé près de la commune de Crisonnois en Seine-et-Marne
00:20avec 400 passagers à bord.
00:22Son corps sans vie sera lui découvert à 2 km en amont du train.
00:26Ce conducteur qui s'appelait Bruno avait 52 ans et était une figure bien connue des cheminots stéphanois.
00:31Il était vivement engagé pour la défense du service public ferroviaire, contre l'extrême droite et le Rassemblement National
00:36ainsi que contre la réforme des retraites.
00:38Sa mort a provoqué une tristesse infinie parmi ses confrères
00:41qui dépeignent un homme vertueux, loyal, très sympathique, posé, combatif, un mec en or, mais aussi torturé.
00:46Quant aux motivations de Bruno à commettre un tel acte, la piste du mal-être au travail ne semble pour l'heure pas être privilégiée.
00:52D'après plusieurs sources, Bruno traversait des difficultés personnelles et était très déprimé.
00:57Une information qui semble se confirmer par ses dernières publications sur les réseaux sociaux
01:01où il évoquait notamment son impuissance devant l'autisme de son enfant.
01:04Certains passagers du train qu'il conduisait lui ont aussi affiché leur soutien.
01:07Plusieurs députés LFI lui ont également rendu hommage comme Thomas Porte, cheminot de formation,
01:12qui a aussi dénoncé les reportages diffusés après les perturbations
01:15dans lesquels se multipliaient des témoignages de passagers scandalisés du retard.
01:19D'autres ont accusé le nouveau ministre des transports, Philippe Tabarro, de ne pas avoir eu de mots pour la victime.
01:24Ce dernier s'est ensuite défendu.
01:25J'ai été le premier à dire que c'était avant tout un drame humain,
01:28là où un certain nombre de vos confrères m'ont questionné sur la situation des 10 000 usagers
01:32qui sont restés en rate ce soir-là et qui n'ont pas pu passer les fêtes en famille.
01:35La CGT de Saint-Etienne, sa ville d'origine, souhaite en tout cas lui organiser un hommage dans les prochains jours.