Au lendemain de sa nomination en tant que nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin prend la parole lors de son premier déplacement au tribunal d'Amiens : «Je suis là pour travailler pour les agents du ministère de la Justice».
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00:00— Suite à votre nomination, il y a eu des réactions assez virulentes de certains syndicats de la magistrature qui sont inquiets. Qu'est-ce que vous leur répondez ?
00:06— Écoutez, moi, je suis un homme de dialogue. J'ai des convictions politiques, bien sûr, et chacun les connaît. Mais je suis un homme de dialogue.
00:12Et partout où je suis passé, dans ma mairie à Tourcoing, où d'ailleurs il y avait eu beaucoup d'interrogations après plus de 30 ans d'une même couleur politique
00:20où j'ai représenté l'alternance, mais aussi au ministère des Comptes publics, où avec les agents et les syndicats, on a fait l'impôt à la source,
00:26ce qui, je crois, est une magnifique réforme et qui a permis de redorer aussi l'image des agents des finances publiques au ministère de l'Intérieur
00:33et maintenant au ministère de la Justice, j'ai toujours écouté tout le monde. Et d'ailleurs, hier, j'ai appelé l'intégralité des responsables syndicaux
00:40pour pouvoir leur dire qu'ils avaient mon numéro de téléphone personnel, que j'étais très heureux de travailler avec eux dans ce magnifique ministère
00:46qu'ils servent et que je les rencontre dès demain pour ceux qui sont à Paris et dès la semaine prochaine, évidemment, pour les autres.
00:53Et tous les sujets sont à mettre sur la table. Moi, je suis là pour travailler pour les agents du ministère de la Justice.
01:01On ne fait pas de la justice sans les magistrats, sans les greffiers, sans les agents pénitentiaires, sans les agents de la protection de la jeunesse,
01:08sans ceux qui sont auxiliaires de justice. On ne le fait pas non plus sans les professions du droit. Je voudrais vraiment les saluer, les avocats, les légiciers,
01:15les commissaires aux comptes, les notaires, bien évidemment. Après, j'ai une feuille de route. Elle m'a été donnée, si je veux dire, par les Français.
01:23Comme élu à Tourcoing, je pense que vous êtes comme moi. Vous constatez la réalité. Les Français ont soif de justice. Ils veulent des décisions rapides,
01:31des décisions justes et des décisions fermes. Mon travail n'est pas de prendre les décisions à la place des magistrats.
01:36Mon travail est de donner une direction. Nous définissons la politique pénale notamment, mais aussi des moyens.
01:42Et j'ai bien compris que c'est sur ce dernier point que m'attendaient notamment les représentants du personnel, ce qui est bien normal.