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00:00Et tout de suite, le journal. On va parler de Manuel Valls investi aux Outre-mer. Il veut se rendre le plus vite possible avec le Premier ministre d'ailleurs à Mayotte.
00:19C'est l'urgence, c'est notre priorité, a-t-il dit au moment de la cérémonie de passation de pouvoir. Il a promis d'ailleurs un engagement de la nation pour reconstruire l'île mieux et différemment, dit-il.
00:28240 skieurs ont été évacués, bloqués sur un télésiège dans les Hautes-Alpes aujourd'hui, consécutif à une panne électrique d'ampleur. La station de Superdévolué a donc subi une panne de moteur.
00:40Image impressionnante d'un hélicoptère du peloton de gendarmerie de Haute-Montagne qui a été utilisé pour les opérations de secours. Aucun blessé n'a été recensé.
00:49Notre-Dame, je vous le disais, célèbre à nouveau Noël. Les traditionnelles messes de la nativité reprennent aujourd'hui et demain. La première qui a débuté à 16h, il y en aura 7.
00:57Notre cœur est en fête, c'est ce qu'a lancé l'archevêque de Paris, Laurent Ulrich. Une joie partagée par de nombreux fidèles qui attendaient ces événements sacrés depuis 2019.
01:07On va parler aussi du parquet d'Amsterdam qui a jugé coupables les 5 hommes accusés de violences envers des supporters israéliens. Des peines de 6 mois, 10 semaines, 1 mois de prison ainsi qu'une peine de 100 heures de travaux d'intérêt général ont été prononcés.
01:21En novembre dernier, pour rappel, un des supporters du Maccabit à la Vive avait été victime d'une chasse aux juifs dans les rues d'Amsterdam. 5 personnes avaient alors été hospitalisées.
01:31Enfin, on notera ce 445e jour de détention pour les otages retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza. Deux de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer et Ohad.
01:43Nous pensons évidemment à eux en ce soir de réveillon et de Hanoukka. Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
01:53Voilà nos invités toujours autour de moi. Raphaël Stainville, Léonard Zerdib, François Pomponi et Xavier Ofer. On va revenir à certains de ces thèmes que j'ai évoqués dans le sommaire de notre émission.
02:05Mais on a appris aujourd'hui que deux des condamnés dans le procès de l'assassinat de Samuel Paty allaient bel et bien interjeter appel de la décision de la Cour d'assises spéciales.
02:15Il y a là le père de la collégienne à l'origine de tout, Brahim Chnishna, qui a été condamné à 13 ans de prison et le prédicateur Abdel Hakim Seyfrioui, 15 ans, qui font savoir par leurs avocats que cette décision, je les cite,
02:29présente l'intérêt de satisfaire les partis civils et une partie de l'opinion publique. Mais selon eux, ça marque un recul, voire même un abandon de notre état de droit.
02:39Et les avocats de poursuivre ainsi, je vous donne l'ampleur des motivations de cet appel, au-delà de consacrer la condamnation d'un homme innocent, cela revient sur nos principes les plus fondamentaux en matière de droit pénal.
02:51J'ai compris, vous avez fait de la politique, pas de la justice, c'est ce qu'avait dit Seyfrioui depuis le box. Après la provocation et l'intimidation de Michael Paty, qui a dû partir par une porte dérobée du tribunal, là on est dans la victimisation, maître ?
03:05C'est leur droit d'interjeter appel, je n'ai pas suivi l'audience dans le détail, donc ce n'est pas à moi qui vais porter un jugement sur ce droit qu'ils exercent. En revanche, ce qui m'a le plus choqué, c'est ce que vous venez de rappeler, c'est-à-dire l'évacuation forcée de Michael Paty, la soeur de Samuel Paty.
03:27J'entends pas beaucoup les féministes réagir à ce sujet, on les entend réagir à des tas de problèmes. Là, personne, à part je pense sur votre antenne, on ne parle pas de cette évacuation qui est quand même très grave, puisque c'est ce qu'elle indique.
03:43Elle a parlé de cris, de regards de haine. Voilà, de cris, de pressions qu'elle aurait subies à l'audience. Déjà qu'elle a un statut de victime avec ce qu'a éprouvé son frère, avec le choc que cela a pu créer pour la France, qu'elle ait à vivre cela est quelque chose de choquant, et ce qui m'étonne et me surprend, c'est qu'on n'ait aucune réaction des féministes sur ce sujet.
04:05Alors, Xavier Roffert, on a l'impression qu'ils se servent dans cette... Hier, on parlait beaucoup de ce papier qui a eu un grand retentissement dans le monde sur l'entrisme, le frérisme en France qui avance masqué, et on se disait avec les invités qu'ils se servent de tous les leviers à leur disposition et qu'ils ont recours à toutes les petites subtilités du droit français pour en effet avancer leurs idées, déjà provoquer, parce qu'en faisant ça, ils font parler d'eux, parce qu'il y a des communiqués. Tout cela participe d'un même effort ?
04:32Alors, on ne vit pas sous cloche, c'est-à-dire qu'il y a des phénomènes qui se passent en France, comme celui que vous venez de décrire, mais les frères musulmans, c'est bien plus, et c'est bien plus vaste que ça. Historiquement, depuis la fondation de la Confrérie, vers 1920 en Égypte, chaque fois qu'un pouvoir a voulu temporiser avec eux, a voulu les épargner, à chaque fois, des individus l'ont payé de leur vie.
05:01En Égypte, dans les années 50-60, on a laissé les frères musulmans rentrer dans les universités pour contrer les étudiants communistes. Résultat, des gens l'ont payé de leur vie.
05:13Il a fallu les interdire après ?
05:15Après ça, il a fallu les interdire. Les Israéliens ont pensé jouer avec Arafat, à Gaza notamment, en laissant rentrer des dirigeants, des frères musulmans. Après ça, il y a eu des massacres.
05:27En Tunisie, partout, le problème est toujours le même. Les Turcs, aussi. La Confrérie de Fethullah Gulen, qui ont été obligés, après la tentative de coup d'État en 1916, de réprimer durement parce qu'ils étaient infiltrés partout, dans la justice, etc.
05:44Nous avons affaire à quelque chose qui ressemble, j'ai pas l'habitude d'abuser des images médicales, mais c'est un cancer. Ils essayent de s'infiltrer partout, et partout où ils le peuvent, ils le font avec d'autant plus de facilité.
05:59Peut-être que vous avez vécu ça sur le terrain. Ils le font avec d'autant plus de facilité que si les islamistes à la Bin Laden apparaissaient à la télévision en disant « on va vous tuer, on va vous égorger », eux, ils arrivent en disant « pourquoi tant de haine, et pourquoi, etc. »
06:18J'ai eu des grandes discussions avec les frères musulmans en Tunisie. Et là, leur principal dirigeant m'a dit « mais, Cheikh Xavier, tu connais Mme Merkel ? » En Allemagne, j'ai dit « oui, quel est le rapport ? » Il dit « mais Mme Merkel, c'est une démocrate chrétienne. Nous sommes des démocrates musulmans. »
06:37Voilà, ils sont comme ça. C'est-à-dire que c'est des gens, ils ont une autorisation pour porter des cravates, pour se tenir exactement comme absolument tout le monde, et à la fin, ils ont une persistance et une dangerosité qui est sans égale.
06:51– Pour qu'on comprenne, il y a un modus opérandi qui circule ? Comment ils se forment les uns les autres ? – D'abord, ils sont jeunes, militants, formés et financés. Et le modus opérandi, c'est le même.
07:04– Propre sur eux. – Propre sur eux. Et le modus opérandi, c'est le même. Ils s'occupent de tout le champ de la vie de la société. Dans les quartiers, je vois, il y a un problème de santé, ils vont aller s'en occuper.
07:15– Alphabétisation. – Alphabétisation, les cours de soutien scolaire. Il y a un deuil dans une famille, ils vont être là. Il y a un drame dans une famille, ils vont être là.
07:23– Les dispensaires. – Les clubs de sport. On prend les clubs de sport en charge.
07:26– Et après ? Ils avancent leurs idées de manière active ? – Après, ils avancent leurs idées, ils avancent.
07:30– C'est-à-dire que quand vous disiez, ils essaient d'être, je dirais même pire, ils arrivent à être partout.
07:35– D'accord. – Et là, il y a eu trois jugements cette semaine. Le fameux, celui qui a été condamné à quatre mois de prison avec sursis,
07:42et qui est sorti en faisant lever de la victoire en disant, voilà, c'est super.
07:46Donc à chaque fois qu'il y aura un procès, un jugement, ils vont essayer de pousser la République et ses institutions dans leur retranchement pour dire, mais c'est scandaleux.
07:54– Il y a le fils d'Hélène qui en a remis une couche avec son ticket. – Complètement, complètement.
07:58– Dans lequel il avait mis un petit fadad. – Et là, ils veulent faire appel pour continuer.
08:01– On regarde les gueules. – Parce que c'est ce qu'on appelle le djihad judiciaire.
08:04Chaque procès est l'occasion pour eux d'avancer dans leur marche.
08:08Rappelez-vous le procès du frère de Mohamed Merah, avec la mère qui était arrivée, des scandales.
08:14L'avocat était du Pomoréti. Enfin voilà, des enlèvements, des menaces.
08:18À chaque fois qu'il y a un procès, c'est une caisse de résonance pour eux et un moyen de s'exprimer.
08:23– La prochaine étape, c'est quoi, pour qu'on comprenne ? C'est infiltrer, c'est une formation politique ?
08:28C'est entrer en politique ? – Ils sont candidats.
08:32– Contre le bras armé. – Non mais c'est déjà le cas.
08:35– Non mais c'est la politique avec des partis. – Mais c'est déjà le cas.
08:38– Non mais dans les... – La stratégie de dissimulation.
08:42– Les élections municipales, les élections locales, ils ont souvent été retoqués.
08:45– Non, non, non, pas du tout, pas du tout.
08:47Moi, en 2017, j'avais contre moi Samy Debas, fondateur du comité contre l'islamophobie en France.
08:54Candidat en tant que tel. J'ai eu contre moi une candidate voilée du parti Justice et Liberté,
08:59qui était le parti... – Ça reste des partis qui sont quand même parcellaires.
09:01Je parle d'un parti qui les représente.
09:03– Pour le moment, Samy Debas a perdu une ville de 42 000 habitants, Gargé-Gonesse, à 130 voix.
09:09Donc, aux prochaines élections, je suis convaincu qu'ils auront et des députés et des maires.
09:14– Donc ça va contrecarrer peut-être les plans de l'LFI aussi, à terme ?
09:18– Oui, mais Xavier Hofer expliquait la stratégie de dissimulation par laquelle ils opèrent.
09:25Dès lors qu'ils sont en nombre, parce que c'est bien le nombre qui décide lors de ces élections,
09:29et qu'ils savent qu'ils sont en mesure de l'emporter sans s'allier,
09:33soit avec le véhicule de LFI ou, hier, du parti socialiste, ils le feront.
09:39Il y a déjà eu un certain nombre de scrutins municipaux, et puis, je crois que pour les européennes,
09:46des listes qui se sont constituées sous l'étendard des musulmans de France.
09:53Donc oui, ça existe déjà.
09:55– On peut aussi parler de la mensuétude, si ce n'est plus, du Parlement européen à leur égard.
10:01– On peut parler de la finance, un peu, une minute, sur quoi ?
10:04– Si vous voulez, il vous reste une minute, comme vous voulez.
10:06– Voilà, juste une minute.
10:07– Et après, je vous donnerai la parole.
10:08– Quand les foires musulmans ont été frappées par la répression en Égypte, sous Nasser,
10:13ils sont partis pour beaucoup en Arabie Saoudite.
10:17Ils se sont investis dans la finance islamique,
10:19et donc, désormais, ils contrôlent au Moyen-Orient des sommes colossales.
10:25– Il leur permet d'investir dans de nombreux domaines.
10:27Léonard Zarbis pour la décision.
10:28– Ce qu'a dit M. Pouponni de tout à l'heure est très intéressant,
10:30parce qu'en fait, il faut à la fois mener le combat culturel, je suis d'accord,
10:33il faut aussi que l'État réussisse à maintenir sa présence partout,
10:37et son efficacité partout, ce qui est très difficile.
10:39Mais en tout cas, il faut éviter que, comme vous dites,
10:42il y ait ses grands frères, etc., qui soient là, eux, tout le temps,
10:45et qui compensent, en fait, les failles de l'État.
10:48Donc c'est en ça qu'ils sont très bons.
10:49C'est que toutes les failles de notre État…
10:51– J'ai l'habitude de dire qu'ils sont là 24h sur 24, 7 jours sur 7,
10:54et nous on fait les 35h.
10:55– Ben oui, c'est exactement ça le problème.

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