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Regardez L'invité de RTL Matin avec Olivier Boy du 24 décembre 2024.

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00:0010h, 9h, RTL Matin, avec Olivier Bois.
00:03Et en studio avec nous Jean-Philippe Tanguy, bonjour Monsieur Tanguy.
00:06Bonjour, merci pour votre invitation.
00:08Député Rassemblement National de la Somme, je le disais, bras droit de Marine Le Pen,
00:11vous avez participé parfois aux négociations, en tout cas aux rencontres avec le pouvoir,
00:17sur la nomination de ce gouvernement. D'abord sur le cas Xavier Bertrand.
00:21On a du mal à comprendre, donc on a le communiqué de presse de Xavier Bertrand
00:25qui sort avant même la nomination pour dire que s'il n'y est pas,
00:28c'est à cause de vous, et que d'ailleurs ils s'en félicitent presque.
00:31François Bayrou qui dément, j'allais vous poser la question,
00:34vous vous revendiquez d'avoir eu la tête de Xavier Bertrand ?
00:37Non mais on ne revendique pas la tête d'un opposant politique,
00:40déjà parce que ça n'a pas beaucoup d'intérêt pour les Françaises et les Français,
00:43c'est juste qu'on avait été clair.
00:45Le Rassemblement National a fait 11 millions d'électeurs.
00:48Nous avons gagné en suffrage largement les élections européennes avec Jordan Bardella,
00:51puis les législatives. Donc on veut du respect,
00:54et surtout, ce qui est peu dit, parce que je comprends que les histoires de personnes
00:57soient commentées, c'est la vie, c'est de bonne guerre,
01:00mais on ne peut pas travailler avec Xavier Bertrand.
01:02Moi je suis conseiller régional des Hauts-de-France, il est extrêmement sectaire,
01:05il décide tout, tout seul, et on ne peut pas travailler avec lui.
01:08Donc ce n'est pas seulement une question de personne, c'est en fait,
01:11Monsieur Bertrand, au-delà du fait qu'il incarne quand même des politiques
01:14qui ont échoué à peu près à tous les niveaux et dans tous les secteurs
01:17qu'il a dirigés, on ne peut pas travailler avec.
01:19Monsieur Bayrou, il a plein de défauts, mais quand vous allez en réunion avec Monsieur Bayrou,
01:22vous pouvez discuter, vous pouvez dialoguer, et c'est quand même
01:25le baie-à-bas, si vous voulez, dans la situation politique dans laquelle on est.
01:28Mais là-dessus, on vous avait entendu d'ailleurs, vous y compris, dans les jours précédents,
01:31parler de ce cas-là, mais est-ce que vous avez reçu un coup de téléphone ?
01:34Est-ce que vous avez eu une consultation en bonne et due forme pour vous informer
01:37si je fais ça, qu'est-ce que vous faites ? Est-ce que ça s'est passé comme ça ?
01:40Non, mais je ne crois pas, il n'y a pas besoin de cela, puisque Marine Le Pen
01:43avait été très claire avec Monsieur Barnier avant,
01:46et puis avec Monsieur Bayrou quand elle l'a vu, sans doute, mais je ne suis pas sûr,
01:49pour ne pas dire autre chose, que Marine Le Pen ait perdu
01:52beaucoup de temps dans son rendez-vous avec le Premier ministre sur ces sujets-là,
01:55vu qu'elle devait présenter nos exigences
01:58sur le pouvoir d'achat, l'urgence du budget, la sécurité
02:01et l'immigration. Je pense que Monsieur Bertrand, avec son communiqué
02:04de presse, se donne une importance qu'il n'a pas.
02:06Est-ce que vous vous satisfaites en tout cas d'avoir une influence sur ce gouvernement ?
02:09Oui, parce qu'on représente 11 millions de personnes
02:12et puis aussi des gens qui pensent comme nous, qui n'ont pas forcément
02:15voté, et c'est important de faire respecter
02:18le vote des Français, un minimum, parce que le moins qu'on puisse dire,
02:21c'est que le casting qu'a choisi Monsieur Bayrou ne prend pas acte
02:24vraiment du vote des Français. Beaucoup de recyclage,
02:27de gens qui ont échoué, de gens qu'on ne voulait plus voir,
02:30de gens que les Français ne voulaient plus voir, qui s'étaient engagés à ne plus être vus.
02:33Parce que quand je vois Monsieur Valls qui avait promis
02:36d'aller en Espagne, de jamais revenir en France,
02:39puis de revenir, puis d'arrêter la politique, puis de revenir,
02:42c'était même devenu un mème, vous savez, sur les réseaux sociaux,
02:45un remaniement, on faisait des blagues, les Français faisaient des blagues
02:48sur le fait que Manuel Valls avait dû passer un coup de fil,
02:51ou laisser un activité directe.
02:54Le député Arthur Delaporte disait « incarnation de la loose » tout à l'heure
02:57sur RTL.
03:00Le mythe est devenu réalité, enfin la blague est devenue réalité, c'est un peu
03:03la gorafiarisation de la vie politique française.
03:06Mais vous êtes où, vous, le Rassemblement National, par rapport à ce
03:09gouvernement ? Est-ce que ce que vous avez vu hier, les nominations,
03:12par exemple, on parle beaucoup de ce binôme Rotaillot, Bruno Rotaillot
03:15à l'intérieur, et Gérald Darmanin à la justice,
03:18ce sont des signaux qui vous font dire ou penser
03:21que vous avez un gouvernement plus favorable que le précédent ?
03:24Pas du tout, vous avez vu une certaine ironie.
03:27Monsieur Berroux a insisté longuement pour expliquer que
03:30les obligations de quitter le territoire français, des clandestins, des étrangers
03:33qui n'ont pas notre place en France sur décision de justice, n'étaient pas
03:36exécutées. D'ailleurs, il a donné raison au Rassemblement National en disant
03:39que le chiffre de 7% était surestimé à cause de
03:42certaines expulsions dans les Outre-mer, alors que ça faisait des années que
03:45Marine Le Pen et Jordan Bardella le disaient, que soi-disant on mentait.
03:48Donc déjà, c'est intéressant, mais ce chiffre des OQTF, c'est la politique
03:51de M. Darmanin, qui a été 5 ans ministre de l'Intérieur.
03:54Donc en fait, il constate un échec de M. Darmanin à l'intérieur
03:57et il le nomme à la justice. Ça n'a pas beaucoup de sens,
04:00donc espérons qu'ils arrivent à prendre quelques bonnes décisions,
04:03mais j'en doute parce que le bilan de M. Darmanin est très mauvais.
04:06Donc il est mieux ce gouvernement que le précédent ?
04:09Évidemment, en répondant à cette question, la suivante c'est
04:12est-ce que vous appuyez sur le bouton de la censure tout de suite ou vous attendez ?
04:15Non, mais nous on a toujours dit ce qu'on avait fait avec M. Barnier, nous on jugera sur les actes.
04:18Donc les actes urgents, c'est la crise de Mayotte.
04:21Moi je regrette quand même les conditions hier de la nomination.
04:24Ce gouvernement, on a parlé de politique politicienne alors qu'on était dans un jour
04:27de deuil national et je trouve qu'un certain nombre
04:30de dirigeants politiques, le gouvernement n'a pas donné l'ampleur
04:33et la dignité que méritait ce jour de deuil national.
04:36Je le regrette. J'ai entendu les mots de la députée qui n'est pas de mon
04:39bord politique, Estelle Youssoupha de Mayotte, qui est députée
04:42avec le Rassemblement National.
04:45J'ai été très touché par ces mots parce que je trouve
04:48effectivement que cette journée n'était pas digne de ce qu'ont subi
04:51nos compatriotes à Mayotte.
04:54Mais on rentre en colère, Manuel Valls qui est chargé de ces questions-là est quand même ministre d'Etat
04:57et apparaît en troisième sur les élections.
05:00On verra s'il en tire des conséquences. En tout cas, le bilan de M. Valls
05:03quand il était Premier ministre puis quand il était ministre de l'Intérieur, dont dépensent souvent
05:06les Outre-mer, ce n'était pas brillant. Bref,
05:09on jugera sur les actes et notamment l'urgence budgétaire
05:12que ce gouvernement est capable, à défaut d'avoir changé le casting,
05:15de changer la ligne politique de M. Barnier.
05:18Éric Lombard, c'est un bon choix ?
05:21Je connais peu Éric Lombard. Ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'il avait
05:24dirigé les GRAC. C'est quoi les GRAC ?
05:27C'était une espèce de petite clique de technos fonctionnaires macronistes
05:30qui ont un peu conçu,
05:33en tout cas, commenté le programme de M. Macron et qui racontait
05:36n'importe quoi et qui nous emmenait dans le mur avec 1000 milliards de dettes.
05:39J'espère que M. Lombard ne va pas appliquer la politique
05:42que conciliaient les GRAC, puisqu'on l'a vu en direct.
05:45C'est 1000 milliards de dettes, la désindustrialisation,
05:48des records d'impôts, de prélèvements obligatoires. J'espère qu'on va rompre avec ça
05:51et qu'on va nous proposer une vraie politique de réindustrialisation
05:55qui protège notre pays contre la vague de fermeture d'usines
05:58qu'il y a actuellement, parce que dans toutes les nouvelles qui ont été effacées
06:01par ce casting épouvantable, il y a par exemple la fermeture,
06:04en tout cas très mauvaise nouvelle pour la Fonderie de Bretagne,
06:07qui dépend de Renault avec 300 familles qui vont peut-être se retrouver sur le carreau.
06:10Et d'une manière générale, la France fait face à une très grave vague
06:13de désindustrialisation, alors que d'un claquement de doigts,
06:16on peut reprendre le contrôle du prix de l'électricité et de l'énergie français
06:19et donc récupérer un avantage qui, à mon avis,
06:22ralentirait ces fermetures d'usines. C'est dommage qu'on n'en parle plus.
06:25Vous jugerez sur pièce, vous nous l'avez dit, par exemple, hier on a entendu François Bayrou
06:28sur un sujet qui est important pour vous,
06:32il n'y aura pas de loi immigration, de grande loi immigration, il a dit que c'était de la communication,
06:35il annonce qu'il veut déjà faire appliquer ce qui existe avec plus de fermeté.
06:39Il n'y aura pas de loi immigration, est-ce que vous lui dites
06:42là-dessus il faut revenir ou ça va mal se passer entre nous ?
06:45Ah ben ça se passera mal, parce que ça se passera mal avec les Français
06:48qui veulent une vraie loi sur l'immigration, parce que la communication c'est ce qu'a fait
06:51Monsieur Bayrou. C'est-à-dire qu'il peut appliquer alors que le
06:54conseil constitutionnel quand il a censuré l'année dernière la loi
06:57de Madame Borne et de Monsieur Attal, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit les dispositions
07:00par exemple pour restreindre les droits sociaux,
07:03l'aide sociale aux immigrés qui n'ont pas travaillé
07:06dans notre pays, on censure parce que ce n'était pas dans la loi initiale.
07:09Donc en fait il y a des mesures qui nécessitent une loi.
07:12Une loi à part entière. Et c'est déjà ce qu'avait dit Monsieur Rotaillot
07:15dans le journal du dimanche où il avait déjà reculé pour garder son poste,
07:18je l'avais dénoncé assez vivement, parce que j'avais dit derrière des petites nuances
07:21pas vu pas pris, où on a l'impression que c'est la même chose,
07:24non. Sans loi en fait, malheureusement à cause du conseil constitutionnel,
07:27il y a beaucoup de mesures qu'on ne peut pas prendre, donc ce sera un typo.
07:30Donc s'il n'y a pas de loi immigration, qu'est-ce que vous faites ?
07:33Est-ce que ce sera un des points ?
07:35Oui, fait sur les actes. C'est sûr que si on nous balade sur l'immigration,
07:38mais c'est aussi sur la réduction du difficile, parce que nous on avait
07:41estimé à minima la reprise en main de l'immigration permettant
07:44de faire à terme 15 milliards d'euros d'économie par an.
07:47Si on ne fait pas d'économie sur le grand tabou de l'immigration, la France
07:50continuera d'être ruinée. En tout cas, je ne vois pas ce que M. Berrou va proposer
07:53pour limiter cette distribution d'aides sociales au monde entier.
07:56Qu'est-ce qui peut se passer alors maintenant ?
07:59Si vous avez un gouvernement que vous regardez avec suspicion
08:02ou avec circonspection, j'allais dire,
08:05est-ce que c'est gouvernable ? Est-ce que ce gouvernement peut tenir plus que celui de Barnier
08:086 mois, 8 mois ou jusqu'à 2027 ?
08:11Comment vous projetez par rapport à ça ?
08:13Il faut prendre de bonnes mesures. Il faut rompre avec
08:16la ligne politique du macronisme, parce qu'on parle des personnes, des personnes.
08:19La question c'est qu'est-ce qu'on prend comme mesure ? Qu'est-ce qu'on suit comme politique ?
08:22Donc M. Berrou était assez critique pendant longtemps
08:25notamment de la politique fiscale de M. Macron.
08:28Donc s'il a le courage de transformer en acte par le rétablissement
08:31des finances publiques un certain nombre de mesures de justice fiscale
08:34et pas toujours taper les classes moyennes et les classes populaires comme le fait Macron
08:37depuis 7 ans, eh bien il y aura peut-être un chemin
08:40pour rétablir les comptes et éviter la censure.
08:42S'il fait comme M. Barnier. M. Barnier au tout début, moi je me souviens,
08:45il avait annoncé la justice fiscale, le rétablissement des comptes
08:48puis finalement il avait fait tout l'inverse provoquant 40 milliards d'impôts
08:51qu'on a censurés, mais moi je suis très fier d'avoir protégé les Françaises
08:54et les Français avec Marine Le Pen de 40 milliards d'impôts.
08:57Mais ce petit jeu du chantage, il pose un risque pour vous.
09:00Vous ne pouvez pas continuer à dire
09:02attention si vous ne faites pas ça on fait tomber.
09:04Une deuxième censure, ce serait grave pour le pays.
09:06C'est une responsabilité pour un parti qui se veut
09:09qui veut avoir changé d'image sur le côté constructif.
09:12C'est un risque politique pour vous.
09:14Une deuxième censure, c'est une crise sans précédent pour le pays.
09:16Mais non, pas du tout. Ce qui est constructif,
09:18c'est de faire un budget qui rétablisse les comptes.
09:20Je ne vois pas ce qu'il y a de constructif à voter,
09:22pour n'importe quelle raison,
09:24un 51e budget de déficit, un 51e budget de faillite.
09:28Si vous trouvez que c'est constructif d'avoir accumulé
09:303 300 milliards de dettes, d'avoir détruit l'école,
09:33d'être passé d'une industrie qui était à 20% du PIB à 9% du PIB,
09:37d'avoir une submersion migratoire, de ne pas contrôler les frontières,
09:40de signer des traités de libre-échange avec l'Amérique du Sud
09:43tout en emmerdant la mamie
09:45qui va acheter sa baguette avec du diesel
09:47pour des prétextes environnementaux
09:49qui ne sont pas appliqués aux multinationales.
09:51Oui, je ne trouve pas ça constructif.
09:53Moi, ce que je trouve constructif, c'est qu'enfin,
09:55après 50 ans de délire budgétaire,
09:57on rompe avec ces mauvaises pratiques
09:59et qu'on propose enfin un budget aux Français
10:01qui permette, sur 5 à 10 ans,
10:03de rétablir les comptes.
10:05Ça, ce serait constructif, c'est ce qu'on propose.
10:07Le chantage, c'est ça.
10:09Si vous n'acceptez pas mon budget pourri,
10:11c'est une crise politique.
10:13Ça, c'est ce que fait la Macronie avec M. Barnier
10:15et j'espère pas avec M. Bérou.
10:17Donc, le fait d'appliquer les droits de l'opposition,
10:19de défendre nos électeurs, c'est pas du chantage,
10:21c'est la démocratie. Mais c'est vrai que la démocratie,
10:23ça a toujours gêné M. Macron
10:25qui est d'accord avec lui-même
10:27et quand il vous reçoit pour discuter,
10:29il décide à la fin ce qu'il avait décidé au début.
10:31Ça, c'est fini.

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