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00:00Je vous rappelle d'ailleurs que notre invité après 20h sera Henri Danselme, plus connu pour le héros au sac à dos,
00:12mais c'est quand même quelqu'un qui gagne à être connu, comme dirait l'autre.
00:17Sur Mayotte, Emmanuel Macron a décrété cette journée de deuil national lundi, lundi 23 décembre.
00:25Un temps de recueillement sera d'ailleurs proposé à 11h, à 11h la France s'arrête,
00:31et quand je dis la France, c'est la totalité des départements, y compris ceux d'Outre-Mer,
00:37ça n'est pas évidemment une pique à François Bayrou qui s'est emmêlé les pinceaux l'autre jour à l'Assemblée Nationale.
00:43Je voudrais qu'on écoute le président Macron qui s'est exprimé ce soir sur l'état de l'île.
00:46Rebâtir Mayotte, c'est l'engagement que j'ai pris, c'est le souhait des élus, de la population,
00:51c'est-à-dire rebâtir à la fois de l'habitat et des bâtiments publics durables qui répondent aux normes
00:59et qui feront face à des événements du type de ce cyclone, des événements naturels auxquels, malheureusement, dans la région, on est confronté.
01:07Ce qu'on veut pouvoir faire, c'est le faire vite, et donc on va comprimer avec cette loi les délais,
01:11et donc on va simplifier les textes, les procédures.
01:14Le meilleur exemple que je prendrai, c'est ce qu'on a fait pour les Jeux Olympiques, pour Notre-Dame,
01:19où on a comprimé les délais en parallélisant, si je puis dire, toutes les procédures, en faisant tout d'un seul tenant,
01:25et en créant aussi un établissement public qui simplifie tout et qui permet d'être l'assemblié, si je puis dire, de tout ce qui est fait normalement de manière éparse.
01:34Alors, il y en a du travail pour Mayotte, qui est le département le plus pauvre de France, avec ces gens qui ont tout perdu,
01:41qui sont sans doute des milliers à être morts aujourd'hui, puisqu'il y a plusieurs facteurs qui font qu'on n'arrive pas à compter les morts.
01:49L'un des facteurs, c'est qu'il y a aussi des gens de confession musulmane, et vous le savez, la religion musulmane fait qu'on doit les enterrer dans les 24 heures,
01:56donc en gros, on n'a même pas eu le temps de les compter.
01:59Il se trouve qu'Emmanuel Macron, quand on l'entend, Philippe Guybert, quand il dit « je vais comprimer les délais »,
02:07on a envie de dire « mais faisons ça pour tout, faisons ça pour tout le pays, pourquoi seulement pour Mayotte, pour Notre-Dame et pour les Jeux Olympiques ? »
02:19Comprimer les délais, c'est très bien quand on veut concentrer les crédits, donc il va créer un établissement public spécial,
02:27comme il l'a fait pour Notre-Dame, comme on l'a fait pour les Jeux Olympiques, qui est une procédure assez classique de l'État,
02:34quand il veut aller vite, c'est quand il a un objectif clair et net.
02:37Le problème, c'est de savoir où sont les crédits, parce que là, j'entendais tout à l'heure, on est déjà sur des évaluations à plus de 5 milliards,
02:46et je rappelle qu'on n'a pas de budget pour 2025, on n'en a toujours pas, et on est censé diminuer fortement les dépenses.
02:53Ce n'est pas qu'une question de procédure, ça va être aussi une question d'argent public.
02:58Est-ce que, paradoxalement, ce n'est pas comme justement avec le chantier de Notre-Dame, quand il y a une catastrophe, les mécènes se manifestent ?
03:05C'est là où ce n'est pas normal, et on est dans une situation qui est devenue insupportable.
03:09Ce n'est tout de même pas un hasard, et une cause comme ça venue d'on ne sait pas où, si on se retrouve dans la situation qui est la nôtre.
03:17Le pays le plus endetté d'Europe, le pays le plus fiscalisé d'Europe, le pays qui a un nombre de chômeurs incroyable.
03:22Est-ce qu'on va enfin se décider à voir le réel, la réalité, et constater que quoi, ce n'est pas de la faute des fonctionnaires,
03:30ils ont été créés, mis en place, et donc ils font ce qu'ils savent faire, et ce qu'on leur demande de faire,
03:37ils asphyxient l'économie française, il est temps...
03:39Alors les grands patrons, j'en parlais il y a une minute, les grands patrons qui se sont réunis, je ne sais plus à quelle occasion,
03:44on dit maintenant ça suffit, il y a le patron de Health, il y a le patron d'EDF, etc.
03:49Alors ils ne prennent pas Elon Musk, ils ne prennent pas Donald Trump, ils ne prennent pas Ravier Mirail.
03:56Ils nous parlent des pages jaunes et de Health, mais vous êtes en quelle année Jean-Claude Dacier ?
03:59Mais non, ce n'est pas Health, c'est Total, c'est la même chose, c'est le pétrolier français numéro 1,
04:06et quand c'était Health, ça marchait plutôt mieux.
04:08Mais enfin, bon, bref...
04:10Vous pouvez joindre Jean-Claude Dacier sur Auteuil 1234.
04:12Il faut quand même se décider à faire en sorte que l'économie de ce pays reparte du bon pied.
04:19Or, ce qui se passe depuis quelques mois maintenant, je ne sais plus qui a fait le calcul,
04:24on a eu 135 jours en 2024, 135 jours sans pouvoir.
04:30Alors je sais bien que les Belges ont fait mieux, d'autres pays ont fait la même chose.
04:34Néanmoins, on ne peut plus se permettre...
04:38Alors je retire Belge, mais j'avoue Total, mais néanmoins les problèmes sont les mêmes,
04:43et ils deviennent insupportables et ingérables.
04:47C'est ça dont le Président de la République devrait se saisir au moins, autant.
04:51Philippe Guybert.
04:52Si j'en reviens à Mayotte, même si je suis en partie d'accord avec vous.
04:56Mayotte, il y a un problème supplémentaire.
05:00C'est pour ça que la comparaison avec Notre-Dame et les Jeux Olympiques,
05:04c'est qu'il y a un problème géopolitique là-bas qui s'appelle les Comores.
05:08Qui est que Mayotte a choisi.
05:10Et dans l'immigration massive qu'il y a à Mayotte,
05:15il y a le fait que c'est resté un département français,
05:18et que les aides sociales, d'ailleurs le Président l'a dit,
05:21sont supérieures aux salaires qu'on peut trouver en travaillant dans les Comores.
05:27Donc l'attractivité maximum pour des gens qui sont souvent dans une grande misère.
05:32Et donc reconstruire un territoire quand on ne maîtrise pas un minimum ses frontières,
05:37c'est encore plus compliqué.
05:39Et quand on a un problème géopolitique avec le gouvernement des Comores,
05:43avec lesquels nos relations sont particulièrement bourgeoises.
05:46Emmanuel Macron qui s'est donc exprimé également sur la question de l'immigration en écoute.
05:51On voit bien qu'on a une difficulté qui est liée à la géographie et à l'histoire de Mayotte
05:55et de la relation aux Comores.
05:56On va prendre moins incitatif l'immigration clandestine,
05:59qui sinon avec le temps permet malgré tout d'accéder à des prestations sociales
06:03qui sont plus élevées que le salaire moyen partout ailleurs dans la région
06:07et qui donnent des droits qui rendent extrêmement attractifs aujourd'hui l'arrivée clandestine.
06:13Donc on va durcir aussi les moyens que nous mettons pour lutter contre l'immigration clandestine
06:17au-delà des opérations qu'on a déjà pu faire ces dernières années.
06:20Et on doit renforcer le travail de reconduite.
06:23D'accord, mais je reprends ce que disait Thomas Porte de LFI tout à l'heure.
06:26Et d'une certaine manière on peut entendre se dire qu'est-ce qu'on va faire ?
06:29On a des fils barbelés, on va jeter les gens à la mer.
06:32Qu'est-ce qui va se passer ? C'est quoi le but ?
06:35C'est pour ça qu'il y a un élément diplomatique et géopolitique avec les Comores,
06:40avec des puissances aussi extérieures qui interviennent dans ce jeu-là.
06:44Ça veut dire quoi ?
06:45Ça veut dire clachis.
06:46C'est du langage de diplomate.
06:48Oui, mais ça veut dire qu'il y a plusieurs pays qui interviennent, qui font pression.
06:52La France est en Afrique dans une situation qui est complexe à plusieurs points de vue.
06:57Et donc l'enjeu pour maîtriser l'immigration,
07:00il faudra aussi qu'on en passe par le fait de trouver des accords
07:03avec des pays qui ne nous regardent pas avec sympathie,
07:06qui ne regardent pas la présence française avec sympathie.
07:09Le gouvernement des Comores joue double ou triple jeu avec nous.
07:11Évidemment.
07:12Dans un premier temps il a donné, il semble-t-il,
07:14il a accepté les exigences de M. Darmanin,
07:17et puis après ça s'est passé différemment.
07:20Il y a, semble-t-il, des milliers de Comoriens,
07:22ou femmes, ou hommes, qui arrivent toutes les nuits
07:25et on a le plus grand mal, c'est normal, de les arrêter.
07:28Donc on ne sait même pas combien on a de Comoriens,
07:30on n'est même pas capable de faire un bilan des victimes
07:34de ce typhon terrifiant.
07:37On est, alors le Président de la République a dit ce soir,
07:41on va en renvoyer 25 000 ou 30 000 ou 50 000, je ne sais plus, tous les ans.
07:47Mon Dieu, comment va-t-on faire ?
07:49Est-ce qu'il va falloir mettre des bateaux tous les 5 ans ?
07:52C'est ça, je crois qu'ils vont revenir.
07:53C'est extrêmement compliqué.
07:54Ils vont revenir.
07:55Oui, ils vont revenir.
07:57Tant qu'on aura la capacité, effectivement,
08:00et donc ça coûte beaucoup d'argent, ça ne sert pas à grand-chose,
08:03et c'est terrifiant parce qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait faire.
08:06Effectivement, on n'a pas fait ce qu'il fallait.
08:08Je ne crois pas que Narmanin était un laxiste.
08:11Je ne crois pas.
08:12Et donc s'il n'a pas tout à fait réussi dans cette entreprise,
08:14c'est qu'il y a des enjeux qui ne sont pas uniquement policiers.
08:17Cher ami, il faut supprimer le droit du sol.
08:19Y êtes-vous prêt ?
08:21À Mayotte, oui.
08:24On ne peut pas le faire de Mayotte, sinon,
08:26je pense que le conseil constitutionnel dira c'est pas acceptable.
08:31Alors, en France, en général, ça remonte à François 1er,
08:34si je ne dis pas de bêtises, le droit du sol.
08:36C'est une tradition française, ça fait partie de notre identité.
08:39Donc, on ne peut pas toucher au droit du sol.
08:41Or, il y a des milliers d'achats et des insultations de M. Guibert.
08:44Après, c'est à mon humble avis, cher ami.
08:46Je t'ai demandé ton avis, tu me l'as donné, ça ne m'a pas surpris.
08:48Néanmoins, moi, je suis pour la suppression du droit du sol
08:51parce que, que ce soit sur le territoire national,
08:54ou que ce soit, ce qui est toujours le territoire national,
08:58à Mayotte, on ne peut pas supporter, on ne peut plus gérer même
09:03que des milliers de femmes viennent accoucher
09:05parce que leur enfant bénéficiera à 18 ans de la nationalité française.
09:08Ce n'est évidemment plus possible.
09:10Vous pouvez la rendre conditionnelle, cette acception à la nation française ?
09:15Faisons ce qu'il faut faire, mais je ne le crois pas.
09:18Sinon, il faut demander une assimilation et non pas une intégration.
09:21Et ça sera un débat pour un autre jour.
09:23Merci les amis, merci Jean-Claude Dassier et Philippe Guibert.
09:26Merci Pierre.
09:27Dans un instant journal de 20h.
09:28Et juste après, Henri Danselme se raconte dans un premier ouvrage.
09:32Il raconte les 180 cathédrales de France qu'il a visitées.
09:36Il raconte également l'épisode terrible où il a dû, avec son sac à dos,
09:40contrer ce terroriste syrien qui s'en prenait à des bébés
09:44dans un square d'Annecy.
09:46Et puis il parle surtout d'autre chose.
09:48Le big picture, c'est la France, la civilisation, notre patrimoine.
09:53Et au-delà de notre patrimoine, notre histoire, ce que nous sommes dans ce pays.
09:56On vient d'en parler justement, 19h57 sur Europe.

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