• il y a 15 heures
Transcription
00:00on a 600 000 malades de longue durée en Belgique.
00:03Est-ce que vous savez que c'est le même chiffre que l'Allemagne ?
00:05Mais l'Allemagne a 8 fois plus d'habitants.
00:06Il va falloir m'expliquer ce qui se passe.
00:08Soit les Allemands ont vraiment une meilleure santé,
00:10soit à un moment donné, et on le sait tous,
00:12le nombre de cas où il y a un problème entre l'employeur et le travailleur
00:16et qu'on se met en maladie parce que finalement c'est la solution que tout le monde a trouvée,
00:20mais derrière il y a quand même un médecin qui ose faire un certificat
00:23pour quelqu'un qui manifestement n'est pas malade.
00:25Il va falloir beaucoup plus sanctionner, il va falloir contrôler,
00:27il va falloir avoir une procédure qui ne permet plus de tels abus.
00:32Il y a la place des mutuelles.
00:34Aujourd'hui, les mutuelles, c'est quand même un non-sens.
00:36À chaque fois qu'il y a un malade de plus, ils reçoivent de l'argent.
00:38Quelle est leur motivation à remettre des gens au travail ?
00:40Par ailleurs, les mutuelles vendent des produits privés,
00:43parce que ça reste des structures privées,
00:45grâce à des missions déléguées de l'État.
00:47C'est-à-dire que vous passez par la mutuelle pour percevoir vos remboursements
00:52et pendant ce temps-là, la mutuelle vous offre la possibilité de prendre des assurances,
00:55l'État reprend à sa charge alors l'ensemble.
00:58Il faudrait qu'en tous les cas, la mutuelle n'ait plus ce rôle central.
01:02Des examens médicaux aussi, qui sont faits de façon surnuméraire,
01:06parce que c'est du financement alternatif des hôpitaux.
01:09Donc aujourd'hui, je pourrais vous en donner encore une durée...
01:11Il y a pourtant une durée énorme pour avoir des rendez-vous dans ces examens médicaux.
01:15Des fois, c'est six mois, des fois, c'est des planches horaires jusqu'à minuit.
01:18Oui, mais quand vous analysez le nombre d'examens que l'on fait par patient,
01:23on a effectivement une tendance à réaliser beaucoup plus d'examens que dans les autres pays.
01:27Même chose sur les prescriptions.
01:28On est numéro un sur les prescriptions d'antidépresseurs par exemple.
01:33Je l'ai dit sur la maladie de longue durée.
01:35Et donc aujourd'hui, le problème des soins de santé, c'est qu'encore une fois,
01:40au nom du fait qu'on a fait croire aux gens que plus on mettait d'argent, plus ils seraient en bonne santé,
01:44aujourd'hui, il y a des abus et ça fouille un peu de partout.
01:47Et donc, il est vraiment fondamental non pas de réduire le budget,
01:50mais de maîtriser sa croissance.
01:52Donc qu'on soit bien clair, il n'y aura pas un euro de moins dans le système des soins de santé.
01:56La question est de se dire, est-ce qu'on doit continuer à faire progresser
02:01dans des proportions qui sont totalement déconnectées de l'inflation, par exemple.
02:05Et c'est là où il y a un travail de maîtrise des dépenses qui doit se faire avec des réformes,
02:09dont une réforme majeure attendue d'ailleurs par les médecins, c'est celui de la nomenclature des actes.
02:15C'est qu'aujourd'hui, nous avons des actes qui ne correspondent plus dans leur paiement au travail réel.
02:22C'est-à-dire qu'il y a des actes qui sont trop bien rémunérés et d'autres qui le sont trop peu.
02:25Et donc, encore une fois, c'est à tous les niveaux.
02:28Mais je l'ai dit, le cœur du problème en soins de santé,
02:31c'est qu'aujourd'hui, les soins de santé sont dirigés par des accords mutico-mutuelistes.
02:34Et donc, la place des mutuels est disproportionnée.
02:36Et au niveau des médecins, il y en a certains aussi qui vont devoir un petit peu changer
02:41cette mauvaise habitude de délivrer un certificat.
02:43Le problème, allez, tout le monde connaît, je suis sur chez vos lecteurs,
02:46tout le monde connaît un médecin qui va vous donner trois, quatre jours facilement,
02:49voire peut-être un peu plus.
02:50Ça, ce genre de choses, ça n'est plus acceptable
02:53parce que ça tue notre système de l'intérieur.

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