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  • il y a 5 jours
Transcription
00:00Pourquoi ce nouveau rassemblement ?
00:01Il y a ce nouveau rassemblement parce que, encore une fois, rien ne bouge du côté du gouvernement,
00:05alors qu'il y a des demandes unanimes de tout le secteur,
00:07que ce soit des étudiants, des syndicats, des directions de l'université ou des recteurs et rectrices.
00:13Il y a des appels à lutter contre la précarité étudiante,
00:16il y a des appels à faire attention aux conséquences du décret paysage.
00:19Et aujourd'hui, encore une fois, on est là pour demander à ce que le gouvernement
00:23accompagne les étudiants vers une trajectoire de réussite plutôt que de les exclure.
00:27Et ça, ce n'est pas fait aujourd'hui.
00:28Il y a un définancement de 6,5 millions d'euros de l'enseignement supérieur.
00:33Il n'y a rien qui est fait pour augmenter les bourses alors qu'on sait qu'un étudiant sur dix est au CPS,
00:39qu'en dix ans, le nombre d'étudiants en jovi, ça a doublé.
00:42Et c'est d'ailleurs ce qui a mené l'Arizona à augmenter le quota jusqu'à 650 heures.
00:47Il y a vraiment une crise de la jeunesse, en fait.
00:50On le voit aussi avec les chiffres de tout ce qui est détresse mentale.
00:54Aujourd'hui, c'est difficile d'être étudiant en fédération à l'île Bruxelles.
00:57Et ça, la ministre de l'enseignement supérieur, Elisabeth de Grise, elle ne semble pas s'en rendre compte.
01:02Et donc, nous, ce qu'on demande ici, c'est des aménagements sur le décret paysage.
01:06On demande un refinancement des bourses et on demande un refinancement de l'enseignement supérieur.
01:10Si tout le monde partait sur un pied d'égalité, il n'y aurait pas de souci avec le décret paysage.
01:14Mais aujourd'hui, il y a des étudiants dans un auditoire qui doivent jobber les autres pas.
01:17Il y a des étudiants qui ont été dans ce qu'on appelle des bonnes écoles et des mauvaises écoles,
01:21où le prof de maths était là et dans une autre école où le prof de maths était absent pendant six mois.
01:26Donc, on ne peut pas demander à tous ces étudiants-là de réussir leurs 60 crédits en deux ans,
01:30parce que pour certains, ça va juste être impossible.
01:33Et donc, on va vers un nettoyage socio-économique de l'enseignement supérieur.
01:36Donc, nous, ce qu'on demande aussi, c'est que le gouvernement prenne conscience de ce qu'il est en train de faire,
01:40en se disant « Mais ok, en fait, demain, est-ce qu'avec les règles qu'on met, on aura assez d'infirmières pour tout le monde ?
01:45Est-ce qu'on aura assez d'ingénieurs industriels pour remplir nos usines ou pas ? »
01:49Donc, ça, vraiment, pour nous, c'est vraiment grave que le gouvernement ne fasse rien par rapport à ça,
01:55qu'on ait saisi la cour constitutionnelle, parce que typiquement, une des mesures qu'on attaque,
02:00c'est qu'en mai, la Fédération Ligne Bruxelles a dit aux étudiants que s'ils seraient orientés,
02:05ils avaient deux ans pour réussir leur première année.
02:08Et en décembre, on revient sur ces paroles et en fait, on leur dit « En décembre, ils sont revenus sur ces paroles
02:16et du coup, l'étudiant n'a plus qu'un an. »
02:18Mais en fait, si l'étudiant savait qu'il aurait eu un an et pas deux, peut-être qu'il ne se serait pas réorienté.
02:22Donc, pour nous, ça, il y a vraiment une insécurité juridique et c'est pour ça qu'on demande à la cour constitutionnelle de trancher.
02:27On a changé un peu les règles en cours de jeu, c'est ça que vous voulez dire ?
02:30On a changé les règles du jeu en cours de parcours et ça, c'est inacceptable.
02:35Est-ce que c'est compliqué de mobiliser en cette période qui est cruciale pour les étudiants ?
02:39Là, on arrive tout doucement dans la période du blocus, donc c'est compliqué pour les étudiants.
02:44Mais je pense que le plus grave, c'est qu'ici, avec la FEF, on a été sur le terrain avec les conseils étudiants.
02:50Et ce qu'on nous remonte du terrain, c'est vraiment que les étudiants ne savent pas que les règles ont changé.
02:54Et donc, nous, ce qu'on craint, c'est qu'on aille vraiment vers une catastrophe en septembre face à des étudiants
03:00qui ne sont même plus aujourd'hui au courant des règles de réussite.
03:04Et ce qui m'inquiète le plus, c'est que même dans le chef des établissements,
03:08chez les professeurs, chez les jurys, eux-mêmes ne sont pas très sûrs de quelles règles sont appliquées ou non
03:13et ne connaissent pas vraiment avec finesse les différentes règles.
03:16Donc ça aussi, ça va mener à des difficultés.
03:18Merci.

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