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Ce film documentaire plonge les spectateurs dans la beauté sauvage des Gorges de la Loire, révélant un écosystème florissant façonné par des forces naturelles et humaines. Au cœur de cette splendeur, des gestionnaires de la réserve, souvent méconnus, œuvrent sans relâche pour maintenir l'équilibre délicat de cet environnement exceptionnel.

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Transcription
00:00À quelques kilomètres de Saint-Etienne, le cours de la Loire est obstrué par le barrage
00:08de Grandjean.
00:09À cet endroit, les gorges de la Loire forment un immense lac.
00:17En rive droite s'étendent des terrains abrupts et sauvages qui forment la réserve naturelle
00:22régionale des gorges de la Loire.
00:26Composé d'une multitude de milieux, abritant de nombreuses espèces parfois rares, ce petit
00:31territoire est un véritable joyau.
00:33En charge de sa préservation, des femmes et des hommes œuvrent au quotidien.
00:40À leur côté, partons à la découverte des secrets de la réserve des gorges de la Loire.
00:55Une réserve naturelle, c'est un lieu qui est reconnu pour la richesse de ces espèces,
01:13de ces milieux.
01:14Ça peut être des milieux qui sont en danger, qu'il faut absolument protéger.
01:17Ça peut aussi être des espèces qu'on va retrouver qu'à cet endroit-là ou qui vont
01:23privilégier ces endroits-là pour certaines ou toutes parties de leur cycle de vie, par
01:28exemple le grand duc d'Europe qui nige dans la réserve.
01:31Et parce qu'il y a tous ces enjeux au niveau écologique, on va essayer de mettre l'accent
01:39sur la protection pour ces espèces-là.
01:41Là, tu vois, on a fait combien ? On a fait une dizaine ?
01:46Oui.
01:47Sauf qu'une fois, j'ai eu un filet, il en avait 25.
01:57J'ai eu le même cas, au même endroit, sur le filet d'ici à côté.
02:05Donc là, j'avais fait une dizaine de captures.
02:08Là-bas, je commence à la 4 aussi ou pas ?
02:10Non, tu vas commencer au numéro 5H3755.
02:17Donc oui.
02:18À la 5 ?
02:19À la 5, oui.
02:205H23.
02:215H23.
02:22On va limiter les mesures parce qu'il y a quand même un peu de monde et je ne sais
02:29pas ce que ça va donner ce matin, donc il ne faut surtout pas qu'on prenne de l'heure
02:33tard.
02:34Très bien.
02:35Tu as de quoi peser ou pas ? Oui, c'est bon.
02:397.9.
02:40Alors attends, il faut que je vérifie avant.
02:47Il faut que je vérifie s'il a fini de faire pousser ses plumes.
02:55Du coup, c'est un mâle ? Non, pour l'instant, pas de sexe.
03:01Tu ne mettras pas de sexe d'ailleurs parce qu'effectivement, c'est un juve et tu mettra
03:05mu-gi pour le coup.
03:08Et en âge, tu ne m'as pas dit non plus ?
03:09Aïe, oui, punaise.
03:10Je suis complètement...
03:11Ce n'est pas grave, t'inquiète.
03:12L'âge de l'autre, de celui juste avant, tu ne me l'avais pas dit ?
03:18Oui, c'était première année.
03:19Première année, oui.
03:20Celui-ci aussi ou pas ?
03:21Celui-là...
03:22Non, il n'est plus vieux, non ?
03:23Je vais te dire ça.
03:24C'est aux aurores que Marie, Hichem et Rémi commencent une mission d'un genre bien particulier.
03:30Il s'agit d'une séance de bagage qui vise à capturer les oiseaux présents sur le secteur
03:37et les marquer à l'aide d'une bague.
03:39Je peux relâcher aussi ?
03:40Oui, vas-y, vas-y.
03:41Tu veux qu'on retourne vérifier ce filet-là ou on part direct sur les autres ?
03:56On part direct sur les autres.
03:57C'est un programme qui est international, qui a pour objectif de suivre les populations
04:04nicheuses, que ce soit en France, mais également aussi en Europe.
04:08L'objectif, c'était surtout pour voir un petit peu les tendances des populations, comment
04:18elles évoluent ?
04:19Comment ça évolue dans le temps ?
04:20Est-ce qu'elles sont plutôt à tendance à la baisse, en augmentation ?
04:23Est-ce que c'est stable ?
04:24C'est surtout ces questions-là que l'on essaye de délucider.
04:28L'objectif, c'est de pouvoir les capturer, les mettre en sécurité dans des pochons
04:34et après, on les ressort, on leur pose une bague avec un numéro unique, une bague muséum,
04:41Paris.
04:42Et à partir de ça, on enclenche toute une batterie de mesures.
04:45C'est une mesure de longueur d'aile, c'est la mesure de tarses, c'est la masse, regarder
04:49si l'oiseau est en bon état de santé, s'il a un petit peu de graisse au niveau
04:57de la fosse claviculaire, c'est regarder l'état de la mue, c'est vraiment tout un
05:01processus.
05:02Et après, à la fin, bien sûr, l'oiseau, on le relâche en espérant pouvoir le recontrôler
05:06soit sur une autre session, voire même les années suivantes.
05:10De toute façon, tu lâches, tu bagues.
05:12Ok, donc tu bagues.
05:13Non, tu la bagues.
05:14Bague zéro.
05:15Là, c'est un contrôle.
05:16Oh, cool.
05:17C'est un contrôle.
05:18Alors, quatre fois vingt-sept, cinquante-huit, sept cent-trois.
05:28La recapture d'un oiseau déjà bagué par le passé s'appelle un contrôle.
05:32C'est là tout l'intérêt du programme.
05:35Tenter de suivre et de comprendre sur le long terme la présence des individus sur le secteur.
05:41Mais aussi d'avoir une idée précise de la dynamique des populations.
05:46Pour ces oiseaux migrateurs, qui passent une bonne partie de l'année dans le sud de l'Europe
05:51ou en Afrique du Nord, la réserve naturelle est un habitat précieux, auquel ils sont
05:55fidèles.
05:56Parfois, la session de bagage réserve de belles surprises.
06:16La capture d'espèces de plus grande taille que les passereaux vient démontrer la richesse
06:28et la diversité des espèces qui vivent ici.
06:43C'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau,
07:13c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau,
07:14c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau, c'est un oiseau...
07:15On le relâche la femelle.
07:18Sur un autre secteur, composé de pelouses sèches dominant les gorges de la Loire, c'est
07:26une toute autre espèce, qui suscite la curiosité des équipes de la réserve.
07:30C'est à une chasse aux papillons que s'adonnent Audran et Marie, mais pas n'importe quel papillon.
07:56L'azurée du serpollet c'est un papillon qui est présent sur la réserve et il a une
08:04particularité, c'est qu'il a besoin dans son cycle de vie d'une fourmi en particulier,
08:08d'une espèce de fourmi en particulier, et d'un fluorescence d'espèces du genre thymus,
08:13donc pour nous ça va être le thym sur la réserve. En fait les femelles vont aller pondre à proximité
08:21des fleurs de thym pour que les jeunes, lorsqu'ils vont sortir, puissent s'en nourrir et ensuite la
08:27larve, la chenille, va se laisser tomber au sol et va imiter l'héphéromone des fourmis myrmica
08:34qui vont la récupérer et l'emmener dans la fourmilière. Elle va se nourrir du couvain de
08:40la fourmilière pendant 10 à 11 mois pour ensuite réémerger. Donc c'est vraiment un papillon qui a
08:44un cycle assez complexe, qui a besoin de tous ces éléments là pour vivre et pour se maintenir.
08:51Aujourd'hui on cherche sur la réserve à réactualiser les zones où on sait qu'il est présent.
09:03Alors l'enjeu c'est que c'est un papillon qui est assez sensible et le protéger lui, ça va
09:09permettre de protéger son habitat et toutes les espèces qui en dépendent. Donc en protégeant
09:15l'azurée du cerf-polé, en mettant en place des mesures de gestion bien spécifiques, on va
09:20aussi permettre de protéger beaucoup d'autres espèces. Tu as trouvé quelque chose, Audran?
09:25Un azurée, je ne sais pas le même que tout à l'heure, la bugrane.
09:31Il me semble.
09:38Il avait bien l'attache le poing ou pas?
09:43Non je ne l'ai pas vu.
09:45Là c'est un azurée.
09:49Il a l'attache noire à la base.
09:51Donc on reste là dedans.
09:54Lui il a l'attache noire.
09:58Oui mais ils ne sont pas présents ici.
10:00Alors là, donc on a attrapé un papillon et l'objectif ça va être d'identifier ce que c'est.
10:06On sait que ce n'est pas l'azurée du cerf-polé, c'est pas forcément celui qui nous intéresse aujourd'hui
10:09mais c'est une donnée opportuniste.
10:11Donc ça peut très bien être une espèce qu'on n'a pas encore trouvée cette année sur la réserve ou autre.
10:15L'idée c'est de pouvoir l'identifier rapidement et de pouvoir se l'ajouter à la liste des espèces qu'on a rencontrées aujourd'hui.
10:26Des fois il y a des papillons qui s'envolent et que je n'attrape pas, c'est juste que je les ai déjà vus ce matin sur ce site là.
10:33Donc ça ne sert à rien de les abîmer, puisque même si avec le filet on fait en sorte de les abîmer le moins possible
10:40ça reste intrusif comme méthode, invasif.
10:45Sachant que là où on est censé en avoir beaucoup, on n'en a pas.
10:58C'est encore le cuivré commun non ?
11:00Ouais mais tu vois il n'a pas une tête de cuivré.
11:22Ça c'est un petit nacré.
11:24Bon ce n'était pas forcément celui qu'on cherchait aujourd'hui
11:27mais on est quand même content de le trouver et de pouvoir réactualiser sa présence sur la réserve.
11:48Malgré tous les efforts fournis par Marie et Audran, aucun nasuré du Cerpolet n'a été capturé sur cette session.
11:57Ce papillon trouve dans certaines pelouses sèches de la réserve un habitat qui lui convient parfaitement.
12:09Ces pelouses abritent une grande diversité d'espèces végétales et animales.
12:15Leur préservation est un enjeu majeur et un des objectifs fixés par la réserve.
12:22Leur sort et celui de l'asuré du Cerpolet sont intimement liés.
12:30C'est un papillon qu'on appelle espèce parapluie, c'est-à-dire que sa protection à lui va être favorable à beaucoup d'autres espèces
12:39parce que pour le protéger, on va protéger son milieu naturel.
12:43Sur la réserve, on a des agriculteurs qui exploitent certaines prairies, certaines pelouses comme c'est le cas sur celle-ci.
12:50On met en place une gestion concertée avec les agriculteurs, c'est-à-dire que nous on a nos enjeux d'un point de vue écologique
12:59mais il y a aussi un enjeu social et économique pour les agriculteurs.
13:03L'idée ce n'est pas de les empêcher d'exploiter, c'est de trouver la meilleure façon de le faire
13:08pour à la fois préserver une agriculture paysanne qu'on veut maintenir sur les Gorges-la-Loire
13:14et à la fois ce papillon qui est assez emblématique et pour lequel on a une grande responsabilité de protection.
13:31Concilier activité humaine et préservation des milieux est une des caractéristiques de la réserve.
13:38Marc Pinatel est agriculteur.
13:41Il élève des brebis sur des terrains qui sont situés dans le périmètre de la réserve.
13:48Les brebis de Marc sont des alliés de choix dans le maintien et la préservation des prairies sèches.
13:59Marie et l'équipe de la réserve s'intéressent de près à l'activité agricole de Marc qu'il tente d'accompagner et de soutenir.
14:07Oui c'est vrai que t'as enlevé pas mal d'arbres, au bout du compte t'étais pas sûr d'avoir le temps de le faire.
14:12Eh ben j'ai fait ça, j'ai pas fait le reste, après voilà.
14:17Je suis un peu comme la nature, je vais à mon rythme.
14:26Donc le problème un peu ici qu'on a sur le secteur, bon c'est beaucoup de pins,
14:31des pins qui commencent déjà à être un peu vieillissants,
14:35donc il y a quelques années de ça, c'était en 2019, on s'est pris une tempête qui s'est formée un petit peu à quelques kilomètres de là,
14:49des 20 à 300 km heure de la grêle, ça a fusillé un petit peu dans les vallons là,
14:57là on est en haut, on est en sommet de vallon là, du coup ça a bousillé pas mal de pins
15:02et il faut savoir que la grêle quand elle tombe sur les résineux, ça fusille les aiguilles et les pins ils crèvent.
15:08Donc des pins qui sont là, je suis en train de sortir du bois, des bois qui étaient là même dans les années 50, c'est tout mort.
15:17Donc on a ces problèmes un petit peu de dérèglement climatique par lui-même.
15:23Est-ce qu'on peut aller voir un peu en dessous ou pas ?
15:25Ouais !
15:27On va passer là.
15:30Tu as du sanglier là-bas.
15:36Et du coup, tu disais que tu étais sur les terrains depuis 1996, mais en fait ça fait depuis beaucoup plus longtemps que tu es dans le coin.
15:42Parce que sinon on ne pourrait pas parler.
15:43Quand j'étais gamin en fait, les brebis n'étaient pas clôturées et elles poituraient le matin.
15:57On les lâchait du village là-haut, elles prenaient la descente jusqu'à la maison à peu près là.
16:03Et puis après, toute la matinée elles remontaient en poiturant à droite à gauche.
16:08On est venus dans cette parcelle parce que ça fait longtemps que Marc est engagé dans la gestion des pâturages au niveau de la réserve.
16:17Et l'idée c'est de faire le point sur l'année qui s'est écoulée, avec les difficultés qu'il a pu rencontrer,
16:27pour que nous éventuellement, si on peut, on puisse faire quelque chose pour l'aider.
16:31L'objectif ce n'est pas de mettre la réserve sous cloche et d'avoir une conduite dictatoriale,
16:37mais c'est plutôt d'avoir une conduite intégrée, en tenant compte des enjeux liés à l'agriculture.
16:44On sait qu'il y a des contraintes, mais comment est-ce qu'on fait pour les relever ensemble ?
16:49On sait que ce n'est pas parfait, que parfois on n'y arrive pas, donc on peut faire marche arrière,
16:54mais du coup c'est le fait de venir régulièrement, d'avoir régulièrement des contacts,
16:58qui nous permet en permanence de réajuster la gestion et de faire attention aux uns et aux autres.
17:08Ces prairies, maintenues ouvertes par l'activité humaine pendant des décennies,
17:13tentent à se refermer petit à petit.
17:20La Ronce et les Genets colonisent désormais ces zones.
17:31Agriculteurs et gestionnaires de la réserve sont confrontés au même problème
17:36et tentent, comme ici, de trouver une action concertée,
17:39mêlant les intérêts de chacun avec pour objectif la préservation du territoire.
17:53Mais parfois, la visite des parcelles concernées ne se passe pas comme prévu.
18:06Monsieur, bonjour, vous pouvez enlever votre bandeau, s'il vous plaît.
18:11Vous pouvez enlever votre bandeau ! Enlevez votre bandeau, monsieur, s'il vous plaît.
18:16Vous savez que vous êtes en réserve naturelle ?
18:18Et vous êtes sur le terrain de monsieur à côté de moi,
18:21vous n'êtes pas autorisés du tout à faire vos activités là en réserve ?
18:27Vous devez rester sur les chemins autorisés et pas rentrer dans les prés qui sont exploités ?
18:33Ici, c'est une réserve régionale, donc il y a des espèces un petit peu fragiles.
18:38Et vous avez une réglementation que vous êtes en train d'enfreindre ?
18:42Vous êtes en plus sur la mauvaise parcelle.
18:55Là, on avait un groupe de jeunes, d'adultes,
19:00qui faisaient un enterrement de vie de garçons dans une des prairies de la réserve,
19:06qui est une prairie exploitée.
19:08Donc ça pose problème à la fois pour l'exploitant et pour le respect de son travail,
19:12et pour nous, sur la réserve, puisque c'est une infraction à la réglementation de la réserve.
19:17Parce que la réglementation de la réserve exige, oblige, à ne rester que sur les chemins autorisés.
19:24Donc là, en l'occurrence, non seulement ils étaient sortis des chemins,
19:26mais en plus, ils sont rentrés dans des parcelles,
19:28et en plus, on les entendait crier,
19:30donc il y a aussi une perturbation de toute la faune autour.
19:33Quand on interpelle quelqu'un, il faut vraiment faire attention.
19:38Le changement de société fait qu'il y a une réaction assez vive tout de suite.
19:42Je ne cherche pas à comprendre, c'est...
19:44Tu m'agresses.
19:47Alors que forcément,
19:53normalement, en tant qu'agriculteur,
19:55quand on est sur nos parcelles,
19:57on est légitime.
19:59Mais il faut vraiment faire attention,
20:01sinon c'est nous qu'on se retrouve agressés.
20:03Oui, et puis on a vraiment eu
20:05des cas de dégradation sur la réserve,
20:08où pour le coup, c'était pas possible
20:10d'aller à la rencontre des gens qui faisaient les dégradations
20:14il y a quelques semaines,
20:16à côté des berges,
20:18au niveau des berges de la Loire,
20:20on a des personnes qui sont venues,
20:22qui ont laissé plein de déchets, qui ont fait des feux de camp,
20:24qui ont arraché des arbres,
20:26donc on est même sur des niveaux de dégradation
20:28qu'on ne comprend pas du tout.
20:30On n'est pas sur des jeunes qui viennent,
20:32on va dire gentiment,
20:34même si pour nous c'est un problème par rapport à la réglementation,
20:36mais qui viennent gentiment faire un enterrement de vie de garçon,
20:38on n'est pas sur la même chose que
20:40arracher des arbres,
20:42s'amuser à faire brûler des choses dans la réserve.
20:46Gérer une réserve naturelle,
20:48c'est aussi,
20:50et parfois remplir des missions de police.
20:56Incivilité,
20:58manque de respect,
21:00dégradation,
21:02pollution,
21:04peuvent être au programme du quotidien des agents.
21:08La protection
21:10et la préservation des milieux
21:12est au centre des missions de police.
21:15Mais parfois,
21:17il ne suffit pas de protéger,
21:19il faut restaurer.
21:21Certains milieux,
21:23en apparence intacte de toute dégradation,
21:25sont pourtant l'objet
21:27de toutes les attentions
21:29de la part des gestionnaires.
21:31C'est le cas ici,
21:33dans ce vallon où s'écoule ce magnifique ruisseau.
21:35Ici,
21:37un chantier d'un genre bien particulier
21:39est sur le point de démarrer.
21:41Il s'agit d'un chantier
21:43qui est sur le point de démarrer.
21:49Ici, on est sur la commune de Saint-Victor-sur-Loire
21:51et on est le long du Liseron,
21:53qui est un affluent de la Loire.
21:55On est à peu près à 400-500 mètres
21:57de la confluence.
21:59Ici, on est sur un site
22:01en bord de réserves naturelles régionales
22:03et on a surtout la présence
22:05de deux seuils.
22:07On en voit un juste ici, derrière moi,
22:09le long du Liseron.
22:11Ces deux seuils ont une petite particularité,
22:13c'est qu'ils entravent
22:15le ruissellement naturel de la rivière
22:17et font obstacle à ce qu'on appelle
22:19la continuité écologique.
22:21La continuité écologique, c'est à la fois
22:23permettre aux poissons de monter et de redescendre
22:25comme ils le souhaitent,
22:27mais c'est également le transport sédimentaire.
22:29Tous les sédiments qui ont été stockés derrière ce seuil,
22:31forcément, ils ont arrêté leur course
22:33qui les aurait naturellement conduits dans la Loire.
22:35On n'est pas certain de leur origine,
22:37mais ils dateraient
22:40des années 40-50 au plus tard
22:42et à priori,
22:44ils auraient peut-être été construits
22:46par les pêcheurs de l'époque
22:48pour pouvoir faire des réserves d'eau
22:50parce qu'il y avait déjà des problèmes
22:52de quantité et de qualité d'eau à ce moment-là
22:54pour pouvoir avoir des zones
22:56où les poissons puissent passer l'été
22:58sans trop d'encombre.
23:00Esthétiquement, ça peut être sympathique,
23:02mais on a quand même
23:04un effet plan d'eau en amont immédiat
23:06du seuil, donc on a une eau qui est
23:08calente, qui a tendance à se réchauffer,
23:10à se charger en matière organique
23:12qui se décompose petit à petit
23:14et ça perd de l'oxygène
23:16donc pour les poissons, on est vraiment
23:18sur un effet plan d'eau
23:20qui peut avoir des conséquences
23:22négatives et le fait
23:24de détruire ces seuils, de déconstruire
23:26ces seuils en tout cas, va pouvoir redonner
23:28un petit peu d'oxygénation
23:30et de courant à cette rivière,
23:32à cet endroit-là.
23:38Musique douce
23:40...
24:08...
24:10...
24:12...
24:14...
24:16Alors dans un premier temps,
24:18c'est une entreprise avec qui on a marché
24:20qui va venir avec une
24:22pelle, avec une pince
24:24et qui va petit à petit
24:26enlever les blocs qui sont
24:28sur le dessus, ils vont
24:30créer une espèce d'entaille
24:32au milieu du seuil, donc l'eau
24:34et les sédiments vont commencer à
24:36retourner dans le lit naturel
24:38et puis ils vont continuer comme ça jusqu'à
24:40détruire quasiment complètement
24:42ce seuil-là. Donc celui-ci, on va
24:44garder une petite chute d'eau
24:46d'à peu près moins de 20 cm
24:48donc 20 cm, c'est la limite qui permet aux
24:50truites de remonter et
24:52l'avantage de conserver
24:54une marche de 20 cm
24:56c'est qu'on va conserver
24:58la fosse qui est juste en aval
25:00du seuil, qui permettra
25:02aux poissons d'avoir un lieu avec
25:04beaucoup d'eau, plus d'eau en tout cas
25:06en été, en période de sécheresse.
25:22Travailler sur un milieu naturel
25:24sensible comme un cours d'eau
25:26nécessite des techniques particulières.
25:28Avant de s'attaquer directement
25:30à la démolition du seuil,
25:32l'équipe en charge du chantier
25:34place d'abord un barrage filtrant
25:36en travers du ruisseau, à l'aval
25:38du seuil.
25:40Ce barrage,
25:42composé d'une toile végétale
25:44et de gravier d'origine volcanique,
25:46aura pour but de bloquer
25:48et filtrer les sédiments soulevés
25:50par l'action des engins mécaniques.
25:54Commence alors l'opération
25:56de démolition du seuil.
26:26La restauration de cette partie
26:28du cours, du liseron,
26:30portait sur la démolition
26:32non pas d'un seuil, mais de deux.
26:38Le deuxième seuil,
26:40encore plus imposant que le premier,
26:42a quant à lui été complètement
26:44effacé, pour redonner
26:46au liseron un lieu
26:48d'accueil.
26:50Là, en détruisant ces deux seuils,
26:52on va libérer 3,5 kilomètres
26:54de cours d'eau.
26:56C'est-à-dire qu'entre le barrage
26:58et le prochain obstacle,
27:00à la continuité écologique,
27:02on a 3 kilomètres de cours d'eau
27:04qui vont être reconquis
27:06par les poissons.
27:08Des trésors cachés,
27:10des beautés insoupçonnées,
27:12la réserve naturelle des Gorges de la Loire
27:14n'en manque pas.
27:16La réserve naturelle
27:18des Gorges de la Loire
27:20est la réserve
27:22la plus importante
27:24de l'Atlantique.
27:26La réserve naturelle
27:28des Gorges de la Loire
27:30est la réserve
27:32la plus importante
27:34de l'Atlantique.
27:36La réserve naturelle
27:38des Gorges de la Loire
27:40n'en manque pas.
27:42Au rayon
27:44de ces petites pépites
27:46de la nature,
27:48il est un animal
27:50aussi inattendu que discret.
27:52C'est à sa recherche
27:54que se lancent aujourd'hui
27:56quelques fins limiers
27:58de la réserve.
28:00Oh là, ça a baissé un peu quand même.
28:02Ah oui, il y a bien moins d'eau.
28:04Il y a encore un fugitif.
28:06Il n'a pas réussi.
28:10Il y a plus de végétation aussi.
28:12Il s'installe là.
28:14Voilà, il y a l'eau.
28:16C'est pas trop mal.
28:18...
28:32En fait, il m'attend.
28:34Tiens, merci pour la température.
28:36...
28:4021,5°C
28:42...
28:48Du coup, 19,06°C.
28:50La température de l'eau.
28:52Allez-y.
28:54Végétation aquatique.
28:5875°C au moins.
29:0075°C, ça va plus pousser.
29:02C'est les grosses variations.
29:04Tant mieux, ils seront un peu mous.
29:06Ah, il y a une voilée tétard.
29:08Enfin.
29:10Il y en a 2 ou 3 là.
29:12...
29:34...
29:38Je pense que jusqu'à midi, ça ira.
29:40...
29:42C'est au moins bon.
29:44...
29:46...
29:48...
29:50Regarde, il y a plus de sucre.
29:52...
29:54C'est vrai.
29:56C'est drôle.
29:58...
30:04Ah.
30:06...
30:08Je l'ai senti, mais il m'a laissé un peu impressionné.
30:10...
30:12...
30:14J'espère que je ne vais pas faire partie.
30:16...
30:18...
30:20Je l'aime.
30:22...
30:30Là, on fait une étude
30:32sur le sauneur à ventre jaune.
30:34C'est un petit crapaud
30:36qui fait environ 3-4 cm de longueur.
30:38Il a la particularité
30:40d'avoir un ventre jaune
30:42avec des taches noires.
30:44Chaque individu
30:46va avoir un ventre différent.
30:48Cela va nous permettre de les différencier.
30:50On va les trouver
30:52dans des petites marres,
30:54des petites ornières
30:56qui ne sont pas très profondes
30:58et plutôt ensoleillées.
31:00Souvent, ce sont des marres
31:02qui ne sont pas permanentes.
31:04Elles vont s'assécher à un moment dans l'année.
31:06Par contre, au moment de la reproduction,
31:08là où ils ont besoin d'eau,
31:10il y aura de l'eau dans la marre.
31:12Oui, ça va être une espèce
31:14qui est emblématique de la réserve
31:16parce que son habitat
31:18est en train de se réduire et de se fragmenter.
31:20Dans la réserve,
31:22on a encore une population
31:24qui est toujours là depuis plusieurs années
31:26avec les différentes ornières
31:28qui sont sur les chemins.
31:30C'est pour ça qu'on s'intéresse à cette espèce
31:32et qu'on essaie de l'étudier
31:34pour pouvoir la préserver.
31:40C'est parti.
31:42Ornière principale.
31:44Deux, trois.
31:48...
32:00Tu me le fais.
32:12Un huit.
32:14Toujours plus petit.
32:16Là, on suit un protocole
32:18qui s'appelle la capture-marquage-recapture.
32:20C'est-à-dire qu'on va capturer
32:22tous les individus,
32:24les marquer.
32:26Ce qui est bien pour le sonneur,
32:28c'est qu'on n'a pas besoin de mettre une bague
32:30comme pour un oiseau.
32:32On a juste à prendre en photo son ventre
32:34puisque chaque individu a un ventre différent.
32:36C'est ce qui nous permet de les différencier.
32:38Ensuite, on les relâche
32:40et on fait cette opération.
32:42Là, on est parti sur neuf sessions.
32:44Une fois par semaine pendant deux mois.
32:46C'est ce qui va nous permettre
32:48d'évaluer l'état de la population
32:50des gorges de la Loire.
32:52On va également le faire
32:54plusieurs années de suite
32:56pour avoir plus d'informations
32:58sur d'autres paramètres
33:00démographiques de la population.
33:02Huit, deux.
33:04C'est pas mal.
33:06On s'appelle des calosités.
33:08Ça permet de bien attraper la femelle
33:10pour la reproduction.
33:14Ce matin, on en a compté
33:1635, il me semble.
33:18Par rapport aux derniers suivis
33:20qu'il y a eu en 2017 et 2010,
33:22c'est très peu.
33:24On a eu un suivi
33:26où il y avait une centaine d'individus.
33:28Ce qu'on trouve intéressant,
33:30c'est que quand on a commencé
33:32il y a six semaines,
33:34on a toujours nos 30 individus
33:36qui sont dans l'ornière et qui sont toujours là.
33:38C'est toujours les mêmes individus
33:40qui sont dans l'ornière.
33:42Une fois qu'on a fini
33:44la manipulation,
33:46au bureau,
33:48on analyse toutes les photos
33:50et on a un logiciel
33:52qui compare les différentes photos
33:54pour pouvoir dire
33:56si c'est le même ou pas.
33:58Il compare les taches noires
34:00qu'il y a sur le ventre.
34:04Avec sa pupille en forme de cœur,
34:06le sonneur à ventre jaune
34:08est aussi beau que sa préservation
34:10est délicate.
34:12Mieux le connaître
34:14pour mieux le protéger,
34:16c'est le but de l'étude menée par la réserve.
34:24Mais tout comme le sonneur à ventre jaune,
34:26le reste de la faune sauvage
34:28qui peuple la réserve
34:30est elle aussi d'une extrême discrétion.
34:36Pour mieux connaître les espèces
34:38présentes sur ce territoire,
34:40les agents de la réserve
34:42ont recours à bien des stratagèmes.
34:46Là on a l'air d'avoir une cente.
35:08C'est là qu'on a l'air d'avoir
35:10une cente.
35:24Là ce que je vais faire
35:26c'est que je vais mettre
35:28un piège photographique.
35:30C'est un piège qui va prendre
35:32des photos ou des vidéos
35:34dès qu'il va détecter
35:36des espèces qui passent.
35:38L'objectif de la pose de ces pièges
35:40c'est d'avoir une idée
35:42des espèces qui peuvent emprunter
35:44la cente qu'on a repérée.
35:46Et puis ça va être
35:48éventuellement de détecter des espèces
35:50qu'on ne connaît pas encore dans la réserve.
35:52Je prends l'exemple du chat forestier
35:54qui est une espèce qui est connue plutôt au nord de la Loire
35:56qu'on n'a pas encore détectée dans la réserve
35:58et on aimerait savoir
36:00si elle est présente ou pas.
36:02Donc ce que j'ai fait
36:04pour arriver jusqu'ici
36:06c'est que j'ai repéré les zones où passent des animaux
36:08donc on appelle ça des centes.
36:10En l'occurrence les mammifères
36:12vont emprunter tous
36:14les mêmes chemins olfactifs
36:16et c'est pour ça qu'on a
36:18des petits sentiers.
36:20Là j'ai suivi un petit sentier, une cente.
36:22Je vais mettre mon piège photo et je vais le laisser plusieurs semaines
36:24voire plusieurs mois
36:26parce qu'on est en réserve
36:28donc en principe il ne sera pas dérobé.
36:30Il est chargé à fond avec ses piles
36:32et l'avantage c'est qu'en le laissant plusieurs semaines
36:34à plusieurs mois
36:36déjà il va vraiment pouvoir
36:38se fondre
36:40entre guillemets dans l'espace de nature.
36:42Il va perdre progressivement
36:44l'odeur de mon sac
36:46donc il sera de moins en moins remarqué.
36:48Et puis ça a un autre avantage
36:50c'est que parfois ça nous permet aussi
36:52d'identifier des individus.
36:54Vous allez par exemple identifier
36:56un couple de blaireaux qui va passer
36:58tous les jours à la même heure.
37:00On va identifier un chevreuil
37:02parce qu'il a une blessure sur une cuisse
37:04et on sait que c'est le même individu
37:06qui passe pareil, une fois par semaine, une fois par jour, etc.
37:08Et donc ça nous permet
37:10pour nous, c'est vraiment un luxe
37:12mais ça nous permet d'avoir aussi une approche à l'individu.
37:14Quels sont les individus qui viennent
37:16si ça se trouve le chevreuil qui a une blessure
37:18à la cuisse, pendant cinq ans on va pouvoir l'observer
37:20sur le même piège photo. Donc on sait que c'est un
37:22habitué des lieux, on sait qu'il arrive
37:24à survivre dans la réserve et c'est aussi
37:26des informations qui sont
37:28précieuses pour nous en plus de
37:30nous émerveiller
37:32au quotidien
37:34en sachant que c'est des animaux qu'on revoit
37:36et qu'on recroise.
37:38Je vais l'orienter pour qu'il puisse prendre les animaux
37:40et qu'il soit le moins dérangeant possible
37:42pour la faune.
37:58...
38:00...
38:02...
38:04...
38:06...
38:08...
38:10...
38:12...
38:14...
38:16Sous l'œil invisible
38:18et imparable du piège vidéo
38:20posé par Marie,
38:22c'est tout le petit peuple de la forêt
38:24qui défile.
38:26Preuve par l'image de la richesse
38:28et de la diversité des espèces
38:30que la réserve abrite.
38:32...
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40:10...
40:12Donc là, on a de vieux murets,
40:14c'est du vieux bâti qui est assez présent
40:16sur la réserve.
40:18On en a restauré
40:20certains vieux murets.
40:24C'était le vieux bâti des humains
40:26et qui maintenant sert
40:28une multitude d'espèces
40:30végétales et animales.
40:32On peut avoir des espèces particulières
40:34qui viennent se mettre sur le muret.
40:36Typiquement, là,
40:38ce que je recherche, c'est des indices
40:40de présence de mammifères,
40:42mais aussi de reptiles, voire d'amphibiens,
40:44qui peuvent être difficiles à détecter
40:46et qui, par leur comportement de marquage,
40:48vont nous permettre de savoir
40:50qu'ils sont bien présents et qu'ils occupent ces murets.
40:52On va aussi avoir certaines espèces
40:54d'insectes qui vont utiliser les murets
40:56pour accomplir leur cycle de vie.
40:58C'est des milieux
41:00qui, nous, d'un regard comme ça,
41:02c'est juste du vieux bâti,
41:04mais pour la faune et la flore,
41:06c'est des milieux qui foisonnent de vie.
41:08Il suffit
41:10simplement qu'on prenne le temps de les regarder.
41:12Donc c'est ce qu'on fait
41:14aujourd'hui.
41:18Là, je cherche des crottes.
41:20Principalement, les crottes
41:22des petits mustélidés
41:24qui vont ou laisser
41:26des morceaux de repas, ou vraiment laisser des crottes.
41:28Ici, c'est un promontoire,
41:30donc pour eux, c'est vraiment intéressant
41:32de venir marquer leur territoire ici,
41:34puisque ça va permettre vraiment
41:36à un grand nombre d'animaux de savoir
41:38qu'on est chez eux.
41:40En l'occurrence, du bâti
41:42comme ça, pour les tout petits mustélidés
41:44comme l'hermine ou la belette,
41:46c'est une vraie aubaine.
41:48Leurs proies sont ici.
41:50En fait, ils ont le gîte et le couvert.
41:52Donc c'est des milieux
41:54dans lesquels on pourrait vraiment les retrouver.
41:56En tout cas, c'est des zones dans lesquelles
41:58on pourrait vraiment facilement les retrouver.
42:04Là, je viens regarder
42:06les glands pour voir
42:08si les écureuils,
42:10les champagnoles, les mulots,
42:12les auraient grignotés,
42:14ou d'autres espèces, comme le muscardin par exemple.
42:16Alors là, on n'est pas forcément dans un milieu
42:18complètement favorable pour l'espèce,
42:20mais ça nous donne
42:22des indications pour savoir si elle est présente
42:24quand elles sont difficiles à détecter.
42:30Il y a aussi les oiseaux
42:32qui viennent
42:34les consommer.
42:36Ce vieux bâti
42:38qui n'intéresse plus les humains,
42:40il est extrêmement intéressant
42:42pour la faune et la flore.
42:44Il est foisonnant de vie.
42:46Si on prend la peine
42:48de regarder un petit peu,
42:50même si on se mettait juste dans un coin
42:52pour observer ce vieux muret de loin,
42:54on se rendrait compte
42:56que c'est une autoroute
42:58pour un certain nombre d'espèces.
43:00Donc c'est très précieux
43:02de pouvoir les conserver.
43:04C'est pour ça que,
43:06sur la réserve,
43:08on a restauré
43:10certains vieux murets
43:12pour déjà leur rendre leur lettre de noblesse
43:14d'un point de vue humain,
43:16parce qu'ils font partie de notre histoire,
43:18et aussi pour leur donner
43:20toute l'attractivité qu'ils méritent
43:22pour la faune et la flore.
43:24Les traces d'implantations humaines
43:26à travers le vieux bâti
43:28présent sur la réserve
43:30reflètent l'incroyable richesse historique
43:32du site.
43:40C'est une des caractéristiques
43:42de la réserve,
43:44qui possède un environnement
43:46et un patrimoine architectural
43:48d'une grande importance.
43:50La réserve est un endroit
43:52d'un patrimoine architectural
43:54d'une grande richesse.
44:22Parfois, ce patrimoine architectural
44:24devient un véritable
44:26habitat écologique.
44:28C'est le cas ici,
44:30en limite de réserve naturelle,
44:32où une ancienne ligne
44:34de chemin de fer
44:36et les tunnels
44:38qu'elle comporte
44:40abritent d'étranges créatures.
44:52C'est là.
44:58Là, on installe
45:00les filets
45:02pour faire une capture
45:04de chauves-souris.
45:06Le but de cette capture,
45:08c'est d'essayer de confirmer
45:10si le tunnel
45:12du Pertuisé
45:14est un site
45:16de « swarming »,
45:18un site de rencontre
45:20pour les chauves-souris.
45:22À l'automne, les chauves-souris
45:24vont dans certains sites
45:26pour s'accoupler.
45:28Ces sites-là
45:30accueillent plusieurs espèces
45:32et plusieurs dizaines d'individus.
45:34Comme on n'en connaît pas
45:36dans le département,
45:38on fait une étude
45:40pour la réserve naturelle régionale
45:42et pour le département
45:44avec la politique faune.
45:46On essaie de trouver
45:48un site de « swarming »
45:50dans le département.
46:18Il va falloir qu'on fasse le ménage
46:20de tout ce qui est là.
46:22Je n'ai pas de quoi
46:24l'ancrer de ce côté.
46:26Ce sont des filets japonais,
46:28des filets à poche
46:30qu'on est en train d'installer
46:32et qu'on va tendre
46:34au coucher du soleil.
46:36C'est un filet qui fait 4 mètres.
46:38Les chauves-souris,
46:40quand elles vont arriver,
46:42on espère qu'elles ne le voient pas trop
46:44et qu'elles tombent dans les poches.
46:46On va les récupérer,
46:48on va les mettre dans des pochons
46:50et plus loin,
46:52on va avoir une table de marquage
46:54et on va prendre des mesures.
46:56On va regarder leur sexe,
46:58on va déterminer l'espèce,
47:00leur amaturité sexuelle
47:02et après on les relâche.
47:06On note pendant qu'on fait les mesures
47:08ici et après on les relâchera
47:10sur l'allée là.
47:12C'était pas mal, 44.
47:14Manu, je vais avoir besoin d'un coup de main.
47:16Oui, il faut que je descende.
47:18Il va falloir descendre le filet, oui.
47:20Ça marche, il y a une bête en plein milieu.
47:22Ah oui,
47:24qui vient de se prendre.
47:26Je pense qu'elles sont arrivées de l'extérieur,
47:28de l'intérieur, je veux dire.
47:34Ah non, je me demandais si c'était bon pour toi.
47:36Ah oui, c'est bon, je la mets en bas dans le pochon.
47:38Voilà.
47:40Au calme, au fond.
47:42Après, il y a différents types de mesures à prendre.
47:46Il y a certaines mesures qui sont obligatoires,
47:48c'est le poids et la mesure d'avant-bras.
47:52Après, en fonction des espèces,
47:54il y a des critères plus ou moins faciles.
47:56Donc on va devoir faire une petite soustraction.
48:00C'est un mâle.
48:02On voit son pénis là.
48:04C'est un petit, numéro 1, miso rose.
48:06Je vais faire les mesures d'avant-bras
48:08puis on fera confirmer l'espèce par Nico.
48:10Voilà, on va faire avant-bras.
48:12Je vais te donner en millimètres.
48:1436,8.
48:18Je trouve le museau bien sombre.
48:22Et petit, mais bon.
48:26Il s'énerve.
48:28De toute façon, avec les mesures,
48:30tout devrait sortir.
48:32Ah, ils sont aussi bien.
48:34Non mais si, il a des pieds plutôt...
48:36plutôt grands, oui.
48:38L'usure des dents, c'était comment ?
48:40L'usure des dents, oui, c'est vrai qu'on ne l'a pas fait sur...
48:42Je ne l'ai pas fait sur le premier.
48:44Non, elles sont bien pointues.
48:46Elles sont bien pointues.
48:48Au niveau départemental, oui,
48:50c'est un enjeu important.
48:52Et puis on va essayer d'en trouver après.
48:54Dans le futur, peut-être d'autres.
48:56On a déjà fait une capture sur un site Natura 2000.
48:58Sur un tunnel qui est un grand...
49:00un site d'hivernage
49:02très important de Barbasted d'Europe.
49:04Et on a pu capturer
49:06plus d'une quarantaine d'individus.
49:08Et du coup, là, voilà,
49:10c'est la deuxième capture qu'on fait cet automne.
49:36C'est sur le lac de Grand-Jean
49:38que la réserve
49:40fête cette année son anniversaire.
49:42L'occasion de convier à bord
49:44du bateau-croisière électrique
49:46les partenaires institutionnels,
49:48politiques et scientifiques
49:50de la réserve.
49:56On n'est que de passage.
49:58Et donc, l'objectif,
50:00c'est de l'entretenir
50:02et de l'assurer.
50:04L'objectif, c'est de l'entretenir
50:06en tenant compte
50:08des grandes évolutions.
50:10Merci et puis je vous souhaite bonne journée à tous.
50:16Donc se retrouver ce matin
50:18notamment avec l'ensemble des acteurs
50:20de la réserve naturelle sur le bateau-croisière
50:22pour pouvoir faire visiter la réserve,
50:24la commenter et expliquer
50:26soit des problématiques de gestion
50:28soit des visuels,
50:30d'avoir des visuels
50:32des milieux en particulier.
50:34Pour nous c'était important parce que ça permettra
50:36de réunir tous les acteurs
50:38du comité de gestion qu'on appelle
50:40le comité consultatif
50:42qui est là pour nous aider,
50:44nous SMAGLE, Syndicat des Gorges-la-Loire,
50:46en tant que gestionnaire,
50:48à orienter, à décider
50:50des mesures de gestion qui doivent être prises
50:52pour pouvoir
50:54maintenir cette réserve en état
50:56et faire en sorte qu'on arrive à concilier
50:58à la fois des usages
51:00des usages, on va dire
51:02d'utilisation des terrains
51:04avec la préservation du patrimoine naturel
51:06dans son ensemble.
51:16Il y a des contraintes sur un site comme les Gorges-la-Loire
51:18des contraintes qui sont réglementaires
51:20des contraintes qui sont existentielles
51:22ça a beaucoup été dit ce matin
51:24on est sur un joyau, sur une merveille
51:26paysagère et naturelle
51:28par contre qui a une fragilité
51:30et nous
51:32on est là pour essayer
51:34de faire un peu la balance
51:36entre la préservation
51:38et puis les activités de découverte
51:40et le lieu de vie
51:42que représentent les Gorges.
51:58Musique
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