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00:00Ça veut dire qu'à ce stade, le Premier Ministre n'a donné aucun élément sur la direction politique qu'il envisage de prendre,
00:13que même peu à peu, et c'est pour ça je vous dis, il pave sa propre censure, parce que les seules indications qu'il donne, vous voyez,
00:21peu à peu, sont quand même des indications qui font présager de la reconduction de la politique de Michel Barnier.
00:28Il nous a redit qu'il travaillerait sur un socle avec les Républicains. Il a fait l'annonce dans la presse qu'il voulait revoir le cumul des mandats.
00:37Alors certes, il nous a beaucoup parlé de pluralisme, mais il semble plutôt engagé à remettre finalement la concentration des pouvoirs politiques dans les mains de quelques-uns.
00:47Moi, ce que je peux vous dire, c'est vraiment cette inquiétude, parce qu'on ne peut pas commencer un rendez-vous sur une situation aussi grave
00:54et en fait, ne se ressortir avec aucune réponse qu'elle nous plaise ou qu'elle nous déplaise.
00:59On va répondre à toutes vos questions.
01:07Non, moi, je voudrais revenir, parce qu'on est venu ici avec à la fois beaucoup de gravité, d'inquiétude, parce que le moment est grave,
01:15à la fois ce qui se passe à Mayotte, Cyril Seltin vient de le dire, mais la situation de notre pays, tout simplement.
01:22Et on est venu aussi avec beaucoup d'inquiétude et j'avoue, moi, ressortir avec encore plus d'inquiétude que quand je suis entré.
01:29On a eu le maire de Pau, on a eu le haut-commissaire au plan, mais moi, je cherche encore le Premier ministre.
01:38Un Premier ministre qui soit à la hauteur de la situation.
01:43On n'a eu aucune orientation, aucune ligne, aucun cap.
01:49Michel Barnier, vous voyez, je confonds parce qu'en fait, on pourrait quasi confondre.
01:55On prend les mêmes et on recommence.
01:57Mais face à, il nous a parlé d'un Himalaya de difficulté.
02:02Je pense qu'en fait, on ne gravit pas l'Himalaya en espadrille.
02:06On ne gravit pas l'Himalaya avec les bras ballants.
02:10On a un cap, on a une orientation, on prévoit des camps de base.
02:14Et puis, on sait où on va et surtout, on joue collectif.
02:17Et là, on voit bien qu'en fait, ce n'est pas du tout le cas.
02:20En fait, on nous rejoue le coup du jeu des sept familles de la droite.
02:23Ils vont jouer ensemble.
02:25Mais à la fin, qui gagne ?
02:28Si ce n'est Marine Le Pen, si ce n'est le Rassemblement national.
02:32Et on le voit bien, c'est encore une fois le Rassemblement national, comme l'a fait Michel Barnier, qui aura le dernier mot.
02:39Et petit à petit, en fait, la bride, la laisse se rétrécit.
02:43Et voilà dans quelle situation se met à la fois le Premier ministre, François Bayrou, mais met la France.
02:50Et ça, c'est particulièrement inquiétant, particulièrement grave par rapport à tous les enjeux qui s'ouvrent à nous.
02:57Alors après, la question, on lui a posé.
03:00On a un sujet budgétaire.
03:02Il a fait un constat de notre pays sur la question de la solitude.
03:07Il a beaucoup parlé des gilets jaunes.
03:09Je lui ai rappelé que la question des gilets jaunes, c'était d'ailleurs d'abord une question d'inégalité.
03:14Cette question d'inégalité, cette question de justice sociale, de justice fiscale, est-ce qu'on allait le retrouver dans le prochain budget ?
03:20Non, la seule chose qu'il nous a dit, c'est que ce budget, on allait certainement reprendre là où s'en était arrêté le Sénat.
03:26Donc en fait, une continuité, la continuité de Michel Barnier.
03:30Et bien, on sait ce qui arrive à Michel Barnier.
03:32On sait ce qui arrivera à François Bayrou.