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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, un sujet écrase tous les autres ce matin à la une de la presse, la situation à Mayotte.
00:06Il ne reste plus rien du tout, tout le monde a été touché, tout est rasé,
00:11beaucoup de gens dorment dehors dans leur voiture ou dans ce qu'il reste de chez eux.
00:15Témoignage de Mahorais recueilli à distance par le Parisien aujourd'hui en France
00:19et des récits de ce type vous en direz en fait beaucoup ce matin dans vos journaux
00:23car si aucun envoyé spécial n'est encore parvenu sur zone,
00:27les rédactions se sont organisées devant l'ampleur de la catastrophe.
00:30Trois pleines pages dans le Figaro, cinq dans le Parisien,
00:33même l'équipe, pourtant toujours réticente à sortir de la stricte actualité sportive,
00:37même l'équipe consacre une page à cette catastrophe hors norme.
00:41C'est un désastre et on ne sait pas si on se relèvera,
00:44témoignait ainsi le président des Diables Noirs de Combani,
00:48l'un des clubs de foot de l'île, joint par Nathalie Gourdolle.
00:50Il raconte comment il tente de joindre ses joueurs pour savoir s'ils sont encore en vie.
00:55Tandis que les secours commencent à arriver, les polémiques, elles, commencent à enfler.
00:59D'abord sur l'organisation des pouvoirs publics face à l'ampleur de la catastrophe,
01:03l'État totalement désemparé tente de reprendre la main, écrit le Figaro.
01:09Depuis 48 heures, la police appelle à la rescousse.
01:11Toutes les forces présentes sur l'île et pour l'heure aucune source n'est en mesure
01:15de fournir un bilan humain fiable tant les dégâts sont colossaux.
01:19Mais la politique devient aussi politique parce que des voix commencent à se faire entendre.
01:25Celle de Safina Soula, par exemple, elle préside le collectif des citoyens de Mayotte.
01:30« Nous avions déjà alerté les autorités à plusieurs reprises », déclare-t-elle au Figaro.
01:34« Attention, ces bangas en taule que vous laissez pousser de façon anarchique,
01:39cela pourrait se retourner contre vous.
01:41Qu'est-ce que l'État va bien pouvoir nous dire maintenant, à nous, Français de Mayotte ? »
01:46Anshinya Bhamana, des députés Rassemblement National de l'île, elle aussi est en colère
01:51parce que c'était parfaitement prévisible, déclare-t-elle.
01:54« Nous sommes dans une zone cyclonique, ce n'est pas la première fois que nous avons des tempêtes.
01:58Mayotte et les Français de Mayotte sont les oubliés de la nation », assure-t-elle.
02:02Et c'est dans ce contexte qu'intervient donc une poulémique de plus
02:06sur l'attitude, comment dire, un peu cavalière de François Bayrou
02:10à l'égard de ce territoire sinistré.
02:12Dimitri Vernet va nous en parler dans quelques instants.
02:15Dans les échos, Cécile Cornudet lui consacre son hito, son édito.
02:19De quoi s'agit-il ?
02:20Et bien, tandis qu'Emmanuel Macron présidait une réunion de crise sur la situation à Mayotte,
02:24François Bayrou, qui avait momentanément oublié qu'il est Premier ministre,
02:28jugeait plus utile de présider le conseil municipal de Pau.
02:32« La juxtaposition des deux images est déjà difficile pour le Premier ministre », écrit Cécile Cornudet.
02:38« Elle devient ravageuse quand on sait le bras de fer sans précédent
02:41qui a opposé les deux hommes pour Matignon. »
02:43Sur ce bras de fer, d'ailleurs, ne loupez pas l'article de Corinne Laïc dans l'Opinion
02:47sur les curieuses relations de ces deux hommes qui, sans s'aimer franchement,
02:51se parlent tous les dimanches au téléphone depuis sept ans et continuent à se vouvoyer.
02:55Cela dit, et pour en revenir à notre controverse,
02:58la place de François Bayrou était-elle hier soir bien auprès des élus de son conseil municipal ?
03:03s'interroge Yves Fréard à la Une du Figaro.
03:06Poser la question, c'est y répondre.
03:07Comme l'on dit, il n'est pas sûr que la subvention de 25 000 balles
03:10votée par la municipalité de Pau éteigne la polémique.
03:14Ce qui nous amène à évoquer d'autres subventions municipales.
03:18Et décidément, Paris n'a pas fini de nous émerveiller, Dimitri.
03:22Parce que l'aide au développement est évidemment quelque chose de tout à fait louable, nécessaire.
03:27Mais en général, ce sont quand même plutôt les États qui en ont la charge.
03:30D'autant que cela rentre dans une stratégie, évidemment, diplomatique plus large.
03:35Mais non, Paris, reine du monde, a ses propres pauvres
03:38et distribue généreusement au bol et subside à qui agite sa sébile.
03:42Vous lirez ça dans Le Parisien.
03:4480 000 euros, par exemple, destinés à améliorer l'accès durable à l'eau
03:48pour les habitants de Ouagadougou.
03:5033 000 euros pour la réduction des déchets à Katmandou.
03:5415 000 euros pour essaimer le modèle de développement alternatif durable
03:58avec la perspective de genre de la Mesa Wazawa en Colombie.
04:03En tout, ce sont 270 millions qui sont distribués chaque année
04:08à associations et nobles causes.
04:10Notre Élie Julien, certes en mauvais esprit,
04:13ose quand même s'interroger sur l'intérêt de tout cela
04:16pour le président, pour le Parisien lambda.
04:19Mais Anne Hidalgo n'en a cure.
04:21Forte d'un bilan en béton.
04:23Dernier détail, la dette de la ville de Paris
04:25atteint aujourd'hui près de 9 milliards d'euros.
04:28Je vous souhaite une belle journée.
04:30La revue de presse d'Europe.
04:33Merci beaucoup Olivier Delagalle.
04:34Attends, c'est quoi vous avez dit ?
04:36Essaimer le modèle de développement...
04:39Alternatif durable dans une perspective de genre.
04:42Mais ça veut dire quoi ?
04:43J'en ai pas compris.
04:44Ça fait rien de dire.
04:45Bon, ça coûte 15 000 euros malgré tout.
04:46C'est en Colombie.
04:47Bon, c'est vrai, oui, c'est en Colombie.
04:49Peut-être ceci explique-t-il cela.
04:50Merci beaucoup Antoine.

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