Éric Zemmour était l'invité de "Tout le monde veut savoir" ce lundi pour évoquer la situation politique, alors que François Bayrou a débuté une série de consultations avec les principales forces politiques, à l'exception de LFI qui a décliné l'invitation, afin de pouvoir aboutir à un budget en l'absence de majorité.
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00:00Et j'ai lu, comme vous, dans les journaux, qu'il s'était imposé à Emmanuel Macron.
00:04Je vous avoue que je n'y crois pas trop.
00:07Dans la Seconde République, c'est le Président de la République qui décide.
00:10Si M. Macron n'avait pas voulu de François Bayrou, il n'aurait pas nommé François Bayrou.
00:14Mais, vous savez, on fait comme si c'était un arrachement pour Emmanuel Macron de voter, de choisir François Bayrou.
00:23Visiblement, il préférait Sébastien Lecornu.
00:25Non, mais c'est une plaisanterie. C'est une plaisanterie.
00:27Parce que, je vais vous dire, moi, je connais bien François Bayrou, vous le savez, je le connais depuis plus de 30 ans.
00:34Et je sais d'où il vient, je sais ce qu'il a conçu depuis longtemps.
00:38François Bayrou est Emmanuel Macron avant Emmanuel Macron.
00:43C'est lui qui a inventé, conceptualisé le macronisme.
00:47C'est-à-dire que, dès les années 90, après le référendum sur Maastricht, etc.,
00:52il a compris que le centre-droit et le centre-gauche faisaient la même politique et qu'il fallait les rassembler.
01:00Vous savez, Philippe Séguin disait à la même époque, la droite et la gauche sont deux détaillants qui se servent au même grossiste, l'Europe.
01:06Eh bien, François Bayrou a tiré les conclusions.
01:08Donc, vous auriez préféré qu'Emmanuel Macron nomme qui ?
01:12Je suis en train de vous expliquer que le choix d'Emmanuel Macron est tout à fait naturel,
01:18puisque François Bayrou est la quintessence du macronisme.
01:21Donc, il va rassembler le centre-droit et le centre-gauche, c'est-à-dire Wauquiez, Retailleau, Olivier Faure et François Hollande.
01:30Ce n'est pas extrêmement bien parti.
01:32Écoutez, en tout cas, c'est le projet.
01:34Ce que je veux vous dire, c'est qu'on revient aux sources du macronisme, comme s'il ne s'était rien passé,
01:39comme s'il n'y avait pas eu 1 000 milliards de dettes, comme s'il n'y avait pas eu Lola, comme s'il n'y avait pas eu Thomas Acrépole, etc.
01:45Ce que je veux dire, c'est qu'il y a eu une évolution et que ces gens-là font comme s'il n'y avait rien eu.
01:51Et c'est ça qui me désole le plus, c'est-à-dire qu'on est revenu à la case départ, on est revenu en 2017, aux sources du macronisme.