• il y a 13 heures
François Bayrou a débuté une série de consultations ce lundi avec les principales forces politiques, à l'exception de LFI qui a décliné l'invitation, afin de pouvoir aboutir à un budget en l'absence de majorité. Dans le même temps, le Premier ministre avance sur la composition de son gouvernement.

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Transcription
00:00— Le PS entre en gouvernement, oui ou non ?
00:02— Non. Nous avons été très clairs. Nous ne participerons pas à un gouvernement de M. François Bayrou
00:08puisque ce n'est pas un Premier ministre de gauche et ce n'est pas... Donc nous sommes dans l'opposition.
00:14Nous avons été très clairs là-dessus.
00:16— Est-ce que... Pardon. Est-ce que vous lui accordez une chance ?
00:21— On lui accorde une chance dans le sens où nous attendons de voir quelles sont ses propositions.
00:26Nous ne sommes pas dans un vote de la censure automatique. Mais nous attendons effectivement
00:32qu'il fasse un geste vers la gauche, notamment sur les retraites ou encore sur des mesures de justice fiscale,
00:41c'est-à-dire qu'il mette à contribution de manière un peu plus importante les très hauts revenus,
00:45les très hauts patrimoines ou encore les très grandes entreprises. Donc nous attendons qu'il y ait des gestes
00:51pour nous donner des garanties, des raisons de penser qu'il y a une méthode différente de celle de Michel Barnier.
00:58— Donc ça veut dire que la durée de vie de François Bayrou est assez limitée, telle que vous en parlez.
01:03— Je ne sais pas si sa durée de vie est limitée, puisque nous, vous n'aurez pas échappé qu'il y a 3 blocs à l'Assemblée nationale
01:09et que d'après ce que nous pouvons voir, le nouveau Premier ministre multiplie les effets de manches et de discussions
01:20ou en tout cas d'essayer de plaire à Marine Le Pen. Donc nous verrons bien comment cela va se passer.
01:25Mais en tout cas, nous, nous l'avons dit, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
01:29C'est-à-dire que s'il n'y a aucun geste fait sur des mesures qui sont publicitées à gauche, oui, nous voterons la censure.
01:36— D'accord. Donc s'il y a des personnalités à un temps apparentés au Parti socialiste...
01:42Par exemple, on parle de François Rebsamen qui vont. Ce sont des aventures individuelles qui ne vous engagent à rien, quoi.
01:48— Mais bien sûr. François Rebsamen, je vous rappelle que ça a été un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron en 2017
01:53et qu'il n'est plus socialiste depuis fort longtemps. Donc...
01:56— Et pour être très clair, si un membre du Parti socialiste rejoignait François Bayrou, personnellement, il serait exclu du PS ?
02:03— Oui, il serait exclu. Ce sont les statuts. Ce sont nos statuts. Il serait exclu du PS.
02:08Mais je peux vous assurer que pour l'instant, personne ne le rejoint, puisque nous n'aurons pas échappé
02:12que beaucoup de personnalités du Parti socialiste et qui y sont encore encartées ont refusé de participer.
02:19— Mais par exemple, le maintien de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, pour vous, c'est une ligne rouge ?
02:25— Bah en tout cas, c'est un très mauvais signal qui serait envoyé à la gauche, puisque on sait très bien qu'il a multiplié
02:31des sorties du type français de papier ou encore remettre en cause l'état de droit qui ne sont pas compatibles avec ce que nous portons.
02:39Et nous le disons, s'il devait être maintenu au ministère de l'Intérieur, ça veut dire que nous allons recommencer
02:46avec la méthode Barnier et qu'il n'y a aucune... Comment dirais-je ? Aucune main tendue à gauche.
02:51— Mais ça veut dire censure. Retailleau égale censure. — En tout cas, ça veut dire qu'il y a une grande chance de censure,
02:56parce que je ne vois pas comment vous allez... Comment dirais-je ? Nous expliquer que vous allez avoir un changement de méthode,
03:03un changement de cap si vous maintenez une des personnalités les plus controversées à gauche dans le gouvernement.

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