• il y a 10 heures

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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et jusqu'à 10h30 sur CNews
00:07dans cette nouvelle semaine qui commence.
00:10Il y a chez les Iliens, qu'ils soient nés à Wessent, qu'ils soient de Marie-Galante
00:15ou qu'ils aient grandi en Corse, il y a chez eux comme une résistance au temps qui passe.
00:21« Vous c'est l'eau qui vous sépare et vous laisse à part », chante Laurent Woulzy.
00:25Ajaccio hier a accueilli sa sainteté François comme Paris ou Marseille
00:29n'aurait pas célébré l'église de Rome.
00:32La Corse a gardé cette part d'identité française que le baptême et la communion des enfants illustrent.
00:38« Vos traditions sont une richesse », a dit François.
00:42La Corse a rappelé que la religion catholique est chez elle en France
00:46et que si d'autres croyances existent dans notre pays,
00:49elles ne sauraient avoir une place égale au christianisme millénaire.
00:54Je retiens de cette journée le chant des écoliers
00:56quand l'Alléluia de Léonard Cohen a saisi la cathédrale ajaccienne.
01:01Je retiens les polyphonies comme je n'oublierai pas cette vieille femme
01:04et son chapelet, doyenne de cette île de beauté qui porte si bien son nom,
01:09cette île des Justes qui n'arrêta aucun Juif,
01:12malgré les directives du gouvernement de Vichy en 1941.
01:16Je note aussi que la sécurité omnibressante n'est jamais intervenue pour abriter François
01:21comme si la Corse elle-même protégeait le Saint-Père.
01:24Oui, la Corse est un monde à part.
01:27Oui, elle est un autre monde.
01:29Et hier, tous, nous regardions ces images,
01:32tous, nous partagions cette ferveur,
01:34tous, les larmes aux yeux et le cœur chaviré,
01:37nous étions ajacciens.
01:39Personne ici n'oubliera ce 15 décembre 2024,
01:44ce ciel bleu, nuance royale et même impériale,
01:47qui éblouissait la ville,
01:49patché et saluté.
01:53Simon Guillain, pour le rappel des titres.
01:569h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:08Bonjour Pascal et bonjour à tous.
02:09Bruno Rotaillot est attendu en fin de matinée sur l'archipel de Mayotte.
02:13Certains quartiers ont été enterrement détruits après le passage du cyclone Chido.
02:17Les autorités craignent un très lourd bilan humain sur place.
02:20Le préfet de Mayotte a évoqué plusieurs centaines,
02:22voire plusieurs milliers de morts.
02:25Après trois mois et demi d'audience,
02:27le procès des viols de Mazan entre aujourd'hui dans sa toute dernière phase.
02:30À partir de 9h, les 51 accusés, dont Dominique Pellicot,
02:33auront l'occasion de s'exprimer une dernière fois à la barre.
02:36La cour criminelle de Vaucluse se retirera ensuite pour délibérer
02:39et le verdict est attendu ce jeudi.
02:43Enfin, mot de football pour terminer ce rappel des titres
02:45et la victoire du Paris Saint-Germain hier soir face à l'Olympique lyonnais
02:48en clôture de la 15e journée de Ligue 1.
02:50Le PSG s'est très facilement imposé 3 buts à domicile
02:53et avec cette victoire, Pascal, les Parisiens confortent leur place
02:56de leader du classement de Ligue 1.
02:58Merci Simon, je salue Elisabeth Lise Vie, Elodie Huchard,
03:01qui est là ce matin, Olivier Bardol que vous découvrez maintenant
03:04dans notre émission, Vincent Hervouet, Nathan Dever va arriver dans une seconde.
03:08On parlera évidemment de la Corse, bien sûr.
03:11On parlera également de Monsieur Bayrou.
03:13Monsieur Bayrou, j'entendais ce matin Gauthier Lebret
03:15qui veut désormais la peau, si j'ose dire, de Monsieur Lecornu.
03:19C'est bien cela ?
03:20Parce qu'il y a eu petit concours sur qui sera Premier ministre,
03:23donc évidemment, non seulement François Bayrou a gagné le concours,
03:25mais il a peut-être envie d'éliminer son principal adversaire.
03:28Et Gauthier disait qu'il en faisait un cas personnel.
03:30Il faut dire qu'à 11h vendredi, Monsieur Lecornu est Premier ministre
03:35et François Bayrou dixie de certains se roule par terre,
03:40menace de partir avec ses 30 députés du Modem
03:43et le Président de la République se couche.
03:45Je résume cela d'une manière triviale.
03:48Oui, mais effectivement, c'est ce qui s'est passé.
03:51La seule question, c'est que François Bayrou fait un cas personnel
03:53de Sébastien Lecornu, sans doute.
03:55Sébastien Lecornu est surtout très proche du Président de la République.
03:58Je ne sais pas si François Bayrou pourra tordre le bras une deuxième fois du Président,
04:01sachant que c'est Emmanuel Macron qui a toujours voulu Sébastien Lecornu aux armées.
04:05On a du mal à comprendre qu'un Président de la République se couche
04:09comme je l'entends et comme je l'ai lu ici ou là.
04:12Peut-être la formule, je le répète, est triviale et elle me paraît impropre,
04:16mais c'est ce que les uns et les autres ont commenté tous les week-ends, Elodie Huchard.
04:25Oui, et puis le problème, c'est qu'on se dit que ça commence potentiellement mal
04:28quand on se dit qu'on a un Président de la République
04:30qui avait choisi un Premier ministre et qui, finalement, cède à un autre.
04:34On se dit que pour la confiance et la fluidité des échanges,
04:36ce n'est peut-être pas le meilleur départ,
04:38même s'ils se connaissent très bien et qu'il y a une proximité avec François Bayrou.
04:41Écoutez, seuls eux savent ce qui s'est dit dans cet entretien.
04:44Monsieur Nathan Devers est arrivé,
04:47mais c'est vrai que ça nous paraît toujours très surprenant,
04:51et de la même manière, ça sera intéressant de voir si Monsieur Lecornu est là,
04:55Sébastien Lecornu, dans ce gouvernement qui sera annoncé,
04:59ce n'est pas tout de suite, j'imagine.
05:00Non, et surtout l'entourage de François Bayrou ne veut pas faire l'erreur
05:03qu'on a vu se répéter maintes fois de donner un calendrier.
05:06Donc, pas de calendrier, on nous appelle à la prudence et il va prendre son temps.
05:10Bon, vous nous appelez, portez déjà l'information que Monsieur Bayrou a un entourage,
05:13très bien, parce que c'est un homme qu'on voit plutôt seul.
05:17Il y a quelques personnes autour.
05:19Certains disent qu'il a fait parfois le vide autour de lui.
05:21Mayotte, Mayotte.
05:23Le cyclone tropical Chido a semé le chaos samedi à Mayotte.
05:26Le bilan très provisoire est de 14 morts.
05:30Et avant d'entrer dans l'émission, je vous ai dit,
05:34je ne sais pas si nous commençons par l'actualité politique ou Mayotte.
05:37Vous m'avez dit Mayotte c'est un scandale.
05:39C'est un scandale français.
05:40Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
05:41C'est honteux la situation à Mayotte.
05:44Ça fait 200 ans à peu près qu'on est là.
05:46C'est une situation quasi coloniale.
05:49Si vous voulez vraiment vous dégoûter de l'aventure coloniale,
05:51il faut aller à Mayotte.
05:53Vous faites un aller-retour là-bas, vous y séjournez un peu
05:55et vous revenez totalement dégrisé de ce qu'a pu être l'aventure coloniale.
05:59Mayotte, c'est grand comme...
06:01Vous parliez de la Corse tout à l'heure.
06:03C'est 25 fois plus petit que la Corse.
06:0625 fois. C'est tout petit.
06:08Vous en faites le tour rapidement.
06:10On ne sait pas combien il y a d'habitants.
06:12300 000, 400 000 peut-être.
06:14On évalue le nombre de sacs de riz qui sont consommés.
06:17C'est vous dire quand même le sérieux de l'État.
06:19Il n'y a aucune agriculture.
06:21Il n'y a pratiquement pas de pêche.
06:22Il n'y a pas d'industrie.
06:23Il n'y a très peu de services.
06:25Il n'y a que l'État.
06:27Là, c'est le cyclone.
06:29Tout ça, c'était vrai avant le cyclone.
06:31Vous savez que c'est une zone cyclonique.
06:34Le Japon est sur une zone sismique.
06:36Quand vous construisez un immeuble au Japon,
06:38une habitation, un bureau,
06:40vous respectez les normes sismiques.
06:42On pourrait imaginer que Mayotte étant en zone cyclonique,
06:46on construise autre chose que des bidonvilles
06:48ou autre chose que des immeubles avec des toits en tol ondulé
06:51qui valsent et qui volent.
06:53Vous avez regardé les images aériennes ?
06:55Je vous apporte la contradiction.
06:56Oui, vous avez raison.
06:57Les météorologues disent que la probabilité
07:00que Mayotte, qui est un confetti,
07:02soit rattrapée par l'œil du cyclone,
07:04parce que c'est l'œil du cyclone,
07:05est infinitisimale.
07:07Effectivement, au-delà de tout ce que vous avez dit,
07:10il y a un concours de circonstance invraisemblable
07:13qui n'est jamais arrivé de son histoire sur cette île.
07:17Non, mais là, le désastre est total.
07:20On parle peut-être de centaines de morts.
07:22Là, il y en a 14, mais ça sera peut-être au-delà.
07:25Vous savez, on disait toujours,
07:26il vaut mieux soutenir la Corrèze,
07:28investir dans la Corrèze, qu'aux Zambaises.
07:30Là, on est avec un État qui est abouli,
07:34qui est tellement incapable
07:36que le préfet peut dire sans faire rire,
07:38oui, il y a 14 morts, peut-être des dizaines,
07:40et même des centaines, et peut-être des milliers.
07:43Et d'ailleurs, on ne le saura jamais,
07:44parce que ces gens-là, vous savez,
07:45ils les enterrent avant la nuit tombée.
07:49C'est la honte de l'océan Indien.
07:51On peut relever Notre-Dame en cinq ans,
07:54on est un foutu de développer Mayotte,
07:57alors que ça fait maintenant 14 ans
07:59que c'est un département français.
08:01101e département français.
08:02Ça doit être le département de trop.
08:04En tout cas, ce que fait l'État est nul.
08:07C'est absolument scandaleux d'avoir...
08:10On dirait que c'est le Bangladesh.
08:12Alors, ce cyclone est particulièrement dévastateur.
08:15On a l'impression d'un paysage totalement ruiné.
08:18Mais heureusement, nous dit-on...
08:19C'est ça, ce qui est choquant, en fait.
08:20C'est pas tellement...
08:21Il y a l'incapacité de l'État, l'impuissance,
08:25et puis il y a la com' de l'État.
08:27Et ça, franchement, c'est vraiment...
08:30Mais quand vous êtes allés sur place,
08:32que vous êtes un peu intéressés à la réalité,
08:34et que vous voyez les ministres se succéder
08:36et dire à peu près n'importe quoi,
08:39et notamment, encore ces jours-ci,
08:41il va y avoir un pont aérien.
08:42Il y a un avion qui est arrivé.
08:44Il y en a deux autres.
08:45On va envoyer un navire qui part de...
08:50qui est d'un bâtiment, vous savez, de secours,
08:52qui va partir de la Réunion
08:55et qui va gagner Mayotte avec des packs de sang,
08:58des denrées, des rations de survie,
09:01des bâches pour les sinistrer.
09:03Oui, en fait, c'est à 1 700 km.
09:05Le bateau, il fait du 22 nœuds.
09:07Ça fait donc...
09:08Non, ne regardez pas pour le calcul mental,
09:11à cette heure-là, quand même,
09:12entre les nœuds, les kilomètres.
09:14On commence quand même de voir un sujet.
09:16Vous avez sans doute vu beaucoup les images,
09:18et puis on entendra également le préfet de Mayotte,
09:20Shannon Camara.
09:23Voyons ce qui s'est passé à Mayotte.
09:27Des scènes apocalyptiques.
09:29Après le passage du cyclone Shido,
09:31les habitants de Mayotte ne peuvent que constater les dégâts.
09:34Dans le quartier de Kaouini, près de la capitale,
09:37les habitations précaires n'ont pas résisté aux fortes précipitations.
09:41Les maisons autour, les toitures se sont envolées.
09:45Vous avez les arbres coupés.
09:49Et puis derrière chez moi,
09:51il y a toute une partie de quartier informel.
09:54Donc là, aujourd'hui, ils sont rayés de la carte.
09:56Depuis l'île de la Réunion,
09:58un pont aérien et maritime a été mis en œuvre
10:01afin d'acheminer du personnel,
10:03du matériel de secours,
10:04mais aussi de l'eau et de la nourriture.
10:06Moi, j'ai peur,
10:08parce que le pire est à venir.
10:10Il fait chaud.
10:12Nous sommes en saison de pluie.
10:14Les gens qui sont ensevelis dans ces maisons en tol.
10:18Il ne faut pas que cette catastrophe
10:21se transforme en une crise sanitaire.
10:25Avec des rafales observées à plus de 220 km heure,
10:29Shido est le cyclone le plus violent qu'a connu Mayotte
10:32depuis plus de 90 ans.
10:34Il y a 90 ans, il n'y avait pas les mesures.
10:36C'est pour ça qu'il y en a eu en 1934, visiblement.
10:39Il n'y avait pas les mesures.
10:41Celui-là serait encore plus fort,
10:43avec les dégâts, au vu des dégâts qu'il a...
10:46Il y a un point sur lequel on peut insister,
10:50c'est le nombre.
10:52Personnellement, je pense que le nombre
10:55est la cause de tout.
10:57Qu'est-ce que le nombre ?
10:59Vous connaissez l'expression de l'éclésiaste
11:01« Rien de nouveau sous le soleil »,
11:03répétée 30 fois dans l'éclésiaste de Kohélé.
11:07Si il y a quelque chose de nouveau sous le soleil,
11:09il n'y a jamais eu 9 milliards d'habitants sur la planète.
11:12Là, ce que vous disiez tout à l'heure,
11:14c'est qu'il y avait à peu près 400 000 ou 500 000 personnes.
11:17Il suffit d'air de voir ce confetti couvert,
11:20littéralement couvert d'habitation.
11:23Évidemment, s'il y avait eu une population
11:27infiniment moindre, on n'aurait pas des centaines
11:30de milliers de morts.
11:32Le nombre est la cause de tout ça.
11:34Pas de centaines de milliers de morts.
11:36Je vous propose d'écouter le prophème
11:38de François-Xavier Vieuville.
11:42Je n'imagine pas que nous n'ayons malheureusement
11:44pas plus de victimes,
11:46que je ne pourrais pas décompter.
11:48Je le dis de façon officielle.
11:50Je pense qu'il y aura certainement
11:52plusieurs centaines.
11:54Peut-être approcherons-nous le millier,
11:56voire quelques milliers.
11:58Nature. J'entends tout ce que vous avez dit
12:01sur Mayotte, bien sûr.
12:03Mais la nature...
12:05Oui, il y a des cyclones,
12:07il y a des ouragans, pas forcément aussi violents.
12:09Mais comment est-ce que vous expliquez
12:11qu'un département français soit couvert de bidonvilles ?
12:13Ça ne vous paraît pas choquant ?
12:15Vous avez parfaitement raison.
12:17Il y a 8000 places, par exemple.
12:19Je précise que vous connaissez particulièrement bien Mayotte.
12:21Un peu.
12:23Les trois quarts des habitants
12:25sont en dessous du seuil de pauvreté.
12:27Les trois quarts des habitants
12:29sont en dessous du seuil de pauvreté.
12:31La population, au deux tiers,
12:33la moitié à moins de 18 ans.
12:35La moitié des 300 ou 400 000 habitants
12:37de Mayotte à moins de 18 ans.
12:39Il y a 8000 places d'école,
12:418000 places dans les classes.
12:43Donc, les gamins,
12:45qu'est-ce qu'ils font à Mayotte ?
12:47Eh bien, il y en a tout un lot
12:49qui font des gangs.
12:51C'est le seul coin de France
12:53où vous avez des gangs d'enfants.
12:55Je sais bien qu'ici, on s'habitue à ce qu'il y ait des chauffeurs,
12:57à ce que les mafias de la drogue recrutent des gamins
12:59pour surveiller leur territoire,
13:01mais c'est quand même le gang d'enfants
13:03qui coupent les routes et qui raquettent la population
13:05et qui caillassent tous les jours les bus scolaires.
13:07On n'a jamais vu ça nulle part.
13:09Je voulais simplement dire que vous étiez souvent allé à Mayotte
13:11et c'est pour ça que vous connaissez bien la ville.
13:13Mais est-ce que ce n'est pas lié à l'immigration des comores ?
13:15Vous avez une connaissance de Mayotte
13:17parce que vous êtes allé plusieurs fois.
13:19Est-ce que ce n'est pas lié à l'immigration des comores, Vincent ?
13:21Est-ce que ce n'est pas lié au fait qu'on n'arrête pas
13:23à garder la frontière ?
13:25C'est un facteur aggravant,
13:27mais si vous voulez, l'État
13:29paye des perdièmes des fonctionnaires
13:31qui viennent faire
13:33leurs économies
13:35et se payent leurs secondaires. Ils viennent à Mayotte,
13:37quand ils veulent bien venir,
13:39et quand ils y restent,
13:41ils font la chasse aux migrants.
13:43Vous avez des gendarmes en tenue qui font la chasse aux migrants.
13:45Mais l'État est incapable de tenir sa frontière.
13:47Il est incapable de tenir la frontière
13:49en métropole.
13:51De toute façon, l'immigration
13:53en métropole n'est pas non plus tenue.
13:55Finalement, ce qui se passe en Afrique,
13:57dans une petite île au large,
13:59qu'est-ce qu'on fait là-bas ? D'ailleurs, on peut se poser la question.
14:01Je sais qu'il y a le principe
14:03du territoire maritime. Finalement, c'est ça, stratégiquement.
14:05Bon, mais...
14:07Je voudrais qu'on écoute Manuel Bontart.
14:11Ce cyclone, il a frappé
14:13un territoire qui a été
14:15abandonné par l'État depuis
14:17des années et des années. Vous avez parlé
14:19de l'habitat précaire. On peut parler des problèmes
14:21d'accès à l'eau, par exemple, qui
14:23durent à Mayotte depuis des années et des années.
14:25Donc, je crois que face à cette situation,
14:27évidemment qu'il y a une responsabilité de l'État.
14:29Il faut faire en sorte d'avoir une aide d'urgence,
14:31mais ça ne suffira pas.
14:33Et il faut aussi avoir des aides qui soient
14:35plus structurelles pour faire en sorte que Mayotte
14:37sorte de cette situation
14:39d'abandon dans lequel elle a été plongée,
14:41malheureusement, depuis des années et des années.
14:43Bon, il dit la même chose que vous.
14:45Je ne suis pas tout à fait sûr, parce que lui, ce qu'il considère,
14:47c'est que l'État n'en fait pas assez. Moi, je pense que l'État
14:49en fait trop et surtout qu'il le fait mal. Et puis que non seulement
14:51l'État fait mal, mais que les gouvernants
14:53ne font que de la com'.
14:55Mais qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
14:57Il faudrait vraiment développer Mayotte.
14:59On est un pays qui donne des leçons
15:01de développement à la Terre entière, avec une agence
15:03française de développement qui va même aider la Chine.
15:05On donne de l'argent à la Chine pour se développer.
15:07Vous vous rendez compte ? C'est dément.
15:09On a une prétention, un
15:11orgueil. Mais à côté de ça,
15:13on n'est pas foutus de développer ce petit
15:15caillou qui est dans l'océan Indien.
15:17Et c'est vraiment tellement choquant.
15:19Mais vous avez vu la Calédonie ?
15:21Ce que je veux dire, c'est qu'après
15:23la Nouvelle-Calédonie qui, elle, a été développée...
15:25Non, mais ça fait quand même beaucoup.
15:27C'est vrai que ce sont nos
15:29territoires, c'est la France.
15:31Et on a du mal à y faire la France.
15:33Même les Antilles.
15:35Pardon ? Même les Antilles.
15:37Mais on a eu ce sujet sur
15:39la Martinique également.
15:41Voilà ce qu'on a voulu dire ce matin, Hervé.
15:43C'est comparable aux inondations en Espagne.
15:45Comme vous le disiez, la nature, par principe,
15:47une catastrophe naturelle n'a pas de
15:49coupable. C'est le fameux poème de Vottler
15:51sur le tremblement de terre de Lisbonne.
15:53On ne peut pas expliquer,
15:55donner une sorte d'explication,
15:57rendre des comptes d'une catastrophe naturelle.
15:59En revanche, une catastrophe naturelle
16:01ou une catastrophe tout court, l'explosion du port de
16:03Beyrouth, révèle les impuissances
16:05d'un Etat, d'une société
16:07quand elle est déjà délitée, quand elle est déjà
16:09fragile. Et ça peut conduire à une grande colère
16:11de la population. On l'a vu en Espagne,
16:13juste après les inondations, quand il y avait eu cette colère
16:15contre le gouvernement et même contre le roi.
16:17La politique française.
16:19Dans Lisbonne, il était aussi
16:21précisé qu'en fait,
16:23il ne fallait pas construire autant
16:25d'habitations en bois
16:27pour préserver
16:29ce que disait Vincent Hervé, c'est-à-dire
16:31qu'en fait, on construit n'importe
16:33comment, n'importe où, sans...
16:35François Bayrou, et on parle de la politique française
16:37et il le dit, et c'est important
16:39de parler de la politique française parce que...
16:41Alors, ce qui est intéressant,
16:43la presse aime
16:45ce qu'il se passe aujourd'hui.
16:47Vous savez, quand on était enfant, on voyait
16:49les journalistes devant
16:51l'Elysée.
16:53La presse aime ça. Pourquoi elle aime ça ? Parce que ça bouge.
16:55Parce qu'il se passe toujours quelque chose.
16:57Le chaos, c'est formidable.
16:59Mais bien sûr, elle aime ça.
17:01Il y a un côté quatrième république.
17:03La chute de réunion, c'est bien.
17:05Elodie, vous étiez devant l'Elysée,
17:07vendredi. La presse adore ça.
17:09Comme la presse adore Trump.
17:11Mais bien sûr. C'est nouveau ça.
17:13Mais elle adore Trump.
17:15Et elle adore tout ça.
17:17Parce qu'il n'y a rien de pire
17:19que quelqu'un d'inodore, d'incolore
17:21et qui fait simplement bien son job.
17:23Un chef d'Etat qui ferait bien son job,
17:25qui serait très tranquille.
17:27On dirait, il n'a pas de passion, cet homme.
17:29Il est ennuyeux, il est triste comme la mort, etc.
17:31Et on n'aurait pas de boulot.
17:33Et bien sûr. Donc la presse adore
17:35ce côté quatrième république.
17:37Il se passe toujours quelque chose.
17:39Et on sait tout.
17:41Mais comment sait-on ce que s'est dit
17:43entre Bayrou et le président ?
17:45Voilà une bonne question.
17:47Elodie Huchard, comment sait-on...
17:49Moi, j'ai un témoignage en direct
17:51d'un ministre qui a dit ça.
17:53Qu'il s'est roulé par terre ?
17:55Oui, c'est-à-dire que François Bayrou
17:57parle à des proches, qui parle à des proches,
17:59qui parle à des proches, où les proches
18:01souvent reviennent vers la presse.
18:03Qu'est-ce qu'on dit à l'Elysée ?
18:05Est-ce qu'on confirme que le président a cédé ?
18:07Est-ce qu'on confirme par exemple qu'à 11h,
18:09il y a eu un débat entre la France ?
18:11La version officielle, évidemment non.
18:13Il ne confirme jamais. Le problème, c'est qu'on a
18:15tout suffisamment de preuves pour ne pas douter.
18:17Après, oui, c'est dur pour l'Elysée de dire
18:19que ce n'était pas notre premier choix.
18:21La menace, c'est 30 députés, le modem.
18:2336, mais le problème, c'est que le socle commun,
18:25si tant est que ça existe encore,
18:27est déjà tellement fragile que si vous en enlevez 36,
18:29ça pose problème.
18:31Ce matin, M. Bayrou reçoit,
18:33et de manière habile d'ailleurs,
18:35le Rassemblement national.
18:37Est-ce qu'il a besoin, sans doute,
18:39de quoi ? D'une non-censure ?
18:41Oui, c'est ce fameux pacte de non-censure.
18:43Il les reçoit dans l'ordre par importance
18:45du nombre du groupe. Donc en fait, Marine Le Pen
18:47est reçue en premier parce que c'est elle qui a le plus gros groupe à l'Assemblée.
18:49Écoutez, M. Bardella, c'était hier.
18:53Ça va être une discussion assez franche
18:55et assez transparente
18:57sur les attentes
18:59des millions d'électeurs qui ont voté
19:01pour le Rassemblement national
19:03et les lignes rouges qui sont celles
19:05de notre parti politique à l'Assemblée.
19:07Et je pense qu'il a, au moins, s'agissant
19:09de la volonté de recevoir
19:11en premier le premier groupe
19:13de députés à l'Assemblée nationale,
19:15peut-être mieux
19:17commencer que M. Barnier.
19:19Maintenant, j'attends
19:21de voir, et on attend de voir ce qu'il fera
19:23sur le fond. Nos lignes rouges n'ont pas
19:25changé, et ce que nous lui dirons
19:27demain sera la même chose
19:29que ce que nous avons dit à M. Barnier.
19:31Jean-Luc Mélenchon, lui, il vient pas
19:33au rendez-vous. Écoutons-le.
19:35J'ai eu tout à l'heure au téléphone
19:37Mathilde Panot,
19:39la présidente du groupe, pour savoir
19:41comment se présentait l'opinion du groupe.
19:43Et je crois qu'ils n'ont pas
19:45l'intention d'y aller dans la mesure où
19:47ils ont la crainte
19:49que tout ça soit à nouveau une comédie
19:51où on fait semblant et où
19:53évidemment on trompe tout le monde.
19:55Parce que voyez-vous, ce qui est certain
19:57à l'heure à laquelle nous parlons, c'est que
19:59le gouvernement de M. Bayrou n'est pas
20:01viable. Pourquoi ? Parce que
20:03l'Assemblée n'est pas fracturée.
20:05L'Assemblée est composée d'un groupe
20:07gouvernemental et d'une
20:09désopposition. Et là, M.
20:11Bayrou représente le secteur le plus étroit
20:13de l'Assemblée. Mathilde Panot
20:15a tweeté, j'ai été contacté par Matignon en vue
20:17d'un rendez-vous ce lundi avec le Premier ministre. Nous refusons
20:19de nous rendre à ce rendez-vous. Écoutons Lionel
20:21Jospin qui regrette l'attitude de M. Mélenchon.
20:25Je ne comprends pas
20:27qu'invité
20:29par le Président de la République d'abord,
20:31puis par le Premier ministre ensuite,
20:33il ne se rende pas à ses
20:35invitations. Ce n'est pas un fonctionnement
20:37normal, disons,
20:39dans
20:41la République. Pour le reste,
20:43je crois que Jean-Luc Mélenchon
20:47est dans une illusion de la radicalité.
20:53Je crois que, peut-être cyclant
20:55à sa façon un certain
20:57révolutionnarisme,
20:59il croit que
21:01la situation en France est
21:03d'une certaine façon révolutionnaire,
21:05et qu'il faut donc provoquer des chocs.
21:07Et s'il y a un risque,
21:09c'est plutôt des risques contre-révolutionnaires
21:11que des risques révolutionnaires
21:13en France aujourd'hui.
21:15Et donc, non,
21:17je ne partage pas son
21:19analyse et son comportement.
21:21Nous sommes en 2024, Lionel Jospin,
21:23François Bayrou, on attend la réaction d'Edouard Balladur
21:25dans une seconde, j'imagine.
21:27Olivier Faure, qu'a-t-il dit, lui,
21:29sur la motion de censure ?
21:35Olivier Faure,
21:37pourquoi nous n'avons pas Olivier Faure ?
21:39Nous l'avons, Olivier Faure.
21:41Si ça tourne mal, vous n'avez pas
21:43la motion de censure de LFI ? Évidemment,
21:45nous pourrons déposer une, nous pourrons déposer une commune,
21:47peu importe. Si la politique
21:49qu'il conduit est une politique qui
21:51cède au chimère de l'extrême-droite,
21:53alors, effectivement, il sera sanctionné.
21:55S'il continue, s'il prolonge
21:57simplement la politique d'Emmanuel Macron,
21:59alors il sera sanctionné aussi.
22:01Donc, si Bruno Rufferi aurait ce gouvernement, ce sera un
22:03Cassius Belli pour vous ? Mais ce sera
22:05effectivement un Cassius Belli,
22:07ce sera aussi, nous vérifierons dans ce
22:09cas-là ce qu'il fera.
22:11S'il abandonne toute volonté
22:13de venir sur ce terrain-là,
22:15et qu'il oublie la préférence
22:17nationale, qu'il oublie tout ce qui a été
22:19dans la loi précédente,
22:21alors, effectivement, peut-être sera-t-il
22:23dans une forme de rémission.
22:25Mais s'il est simplement à répéter
22:27ce qu'il a déjà dit,
22:29s'il dit comme il le dit lui-même, s'il ne se renie pas,
22:31alors, effectivement, ce sera
22:33front contre front.
22:35Chimère de l'extrême-droite.
22:37Il est incarné déjà
22:39par M. Retailleau.
22:41Chimère de l'extrême-droite, bien évidemment.
22:43Et François Hollande,
22:45parce que je disais tout à l'heure que les journalistes adorent cette période,
22:47mais cette quatrième république est formidable
22:49quand tous ses leaders ont quelque chose à dire.
22:51On les voit partout.
22:53François Hollande,
22:55il n'est jamais vraiment parti
22:57de l'espace médiatique.
22:59Le carillon d'Europe 1,
23:01je salue Thomas Hill.
23:03Thomas, c'est votre dernière semaine avant quelques jours de vacances,
23:05peut-être, m'a-t-on dit.
23:07C'est triste.
23:09Vous avez bien de la chance de partir en vacances.
23:11Vous allez en prendre, aussi,
23:13quelques petits jours de vacances.
23:15Mais vacances, c'est vous. Quand je vous vois,
23:17c'est bien évidemment...
23:19Quel poète !
23:21Vous parlez comme ça à votre femme, aussi ?
23:23Écoutez, parlons-en !
23:25Parlons-en !
23:27Chers amis, parlons-en !
23:29À tout à l'heure.
23:319h30

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