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00:00Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros, Pascal Brault.
00:07Bonjour à tous et bienvenue en cette semaine de Noël sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:15Y aura-t-il de la neige, non pas à Noël, mais un gouvernement au réveillon ?
00:20La farce n'est pas seulement dans le chapon, elle est à l'Elysée, elle est à Matignon.
00:26Monsieur Béroux croyait au Père Noël, il n'a pas tort, il est devenu Premier Ministre.
00:30Il pensait qu'il pouvait mélanger PS, macronistes et républicains, voire écologistes ensemble.
00:36Monsieur Béroux est un homme de la 4ème République égaré dans la 5ème.
00:40A l'arrivée, François Bayrou n'a d'autre choix qu'imiter Michel Barnier, je le redis.
00:44LR plus bloc central avec la neutralité de Marine Le Pen dont, soit dit en passant,
00:51la stratégie de censure est validée, comme certains experts en expertise de la vie politique l'avaient souligné.
00:57Elle se retrouve de nouveau au centre du jeu.
00:59Et c'est là qu'intervient le cas Bertrand, Xavier Bertrand, ex-futur LR ou futur ex-LR revenu au Bercail.
01:06Candidat à vie à la présidence de la République sans jamais se présenter, ce qui finalement permet de rêver.
01:12Ah si j'étais riche, chantait Yvan Lebroff.
01:15Xavier Bertrand, pourfendeur en chef du RN, celui qui disait avoir brisé les mâchoires du Front National.
01:22Hélas, Marine Le Pen a gardé une dent contre lui.
01:25Il est clair que si vous voulez une censure rapide, il vaut mieux peut-être laisser M. Bertrand assez chimère ou assez lubie.
01:32Mais sait-on jamais, ce gouvernement se joue à pile ou farce ?
01:36Pile ou farce, aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
01:40Il est 9h, Michael Dorian.
01:429h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
01:53Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:54Hommage aux victimes de Mayotte aujourd'hui.
01:56Plus d'une semaine après le passage du cyclone Chido, une journée de deuil national a été décrétée par Emmanuel Macron.
02:02C'est la première fois que ça arrive en France pour une catastrophe naturelle.
02:06Une minute de silence sera observée aujourd'hui à 11h.
02:10L'enquête sur l'aryx mortel devant le lycée Rodin de Paris.
02:14Un deuxième mineur a été mis en examen pour assassinat.
02:17Il a été placé en détention provisoire.
02:19Cinq autres adolescents ont également été mis en examen hier pour participation à un groupement en vue de commettre des violences contre les personnes.
02:26Et puis l'enquête avance.
02:28Après le meurtre d'un homme à Palaisaux, en Essonne, alors qu'il tentait de déloger un squatteur, la victime a été tuée à coups de sabre.
02:35Un suspect a été mis en examen hier soir.
02:37Il a été placé en détention provisoire.
02:39Vendredi, trois individus avaient pénétré dans le logement en pleine nuit, frappant l'occupant à plusieurs reprises.
02:44C'est à ce moment-là que le squatteur a répliqué.
02:48Merci beaucoup, Mickaël.
02:50Je salue Régine Delfour, que vous avez vue en direct de Mayotte toute la semaine passée, qui vient d'arriver à Paris.
02:56Vous êtes posée, je crois, à 8h30 ce matin ?
02:58Oui, enfin, à 8h moins. Bonjour, Pascal.
03:00Bon, merci. Vous êtes très en colère.
03:02Vous nous direz pourquoi c'est bien d'avoir des journalistes parfois qui sont en colère et qui témoignent de la réalité.
03:07Elisabeth Lévy, que vous connaissez, Sabrina Medjaber, Nathan Devers, Georges Fenech,
03:11et puis l'un des hommes les plus informés, finalement, de Paris, qui hante les ministères,
03:16comme Belphégor, qui était dans les couloirs du Louvre, et qui sait à peu près tout.
03:20J'ai une anecdote à ce sujet.
03:21Mais c'est vrai que vous savez quand même beaucoup de choses, et je le dis sans... Vous savez beaucoup, beaucoup de choses.
03:26Vous savez qu'hier, il y a un proche de ministre, qui n'avait pas d'informations sur sa liste,
03:31il m'a écrit pour savoir si j'avais des informations sur son ministre ou sa ministre en question.
03:35Mais c'est vrai que vous avez des informations.
03:37Alors, parfois, c'est vrai que ces informations intéressent le microcosme,
03:41comme on dit, mais elles nous font un peu sourire, par exemple, entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
03:46Faut pas que Gabriel Attal, il soit autour de la table, parce qu'il est possible qu'il passe un mauvais quart d'heure avec le président Macron.
03:50Ah, là, je pense que la rupture est totalement consommée.
03:53Gabriel Attal veut faire payer à Emmanuel Macron cette dissolution et ce sacrifice,
03:57alors qu'il n'a jamais été mis au courant.
03:59Et résultat, on a des articles qui ont fleuri dans le monde.
04:02Donc, beaucoup ont été alimentés par l'entourage de Gabriel Attal.
04:05Il y en a même un qui est cité en HON.
04:06Oui, alors, cette attention, quand même, prenons quelques...
04:10Il y en a un qui est cité en HON.
04:12Oui, alors, c'est Louis Jubelin, vous vouliez dire, qui était un des proches.
04:14Mais faisons attention à dire que nous-mêmes ne nous faisons pas manipuler par les uns et les autres,
04:19parce que tout le monde manipule tout le monde.
04:21L'Élysée manipule les journalistes, le clan Attal manipule les journalistes.
04:25Convenons-en.
04:26C'est le journal Le Monde.
04:27C'est vrai, mais...
04:28Oh non, mais Georges, enfin, le journal Le Monde.
04:30Alors, c'est vrai que ces papiers-là...
04:32Les papiers dont on parle depuis trois jours, qui sont les papiers du monde sur le pouvoir,
04:38passer le périphérique, ça n'intéresse personne.
04:41Ça nous intéresse, nous.
04:42Ça peut intéresser nos auditeurs, nos téléspectateurs,
04:45parce qu'effectivement, c'est de la coulisse, etc.
04:47Mais dans 9 cas sur 10, rien n'est vérifié, rien n'est validé, rien.
04:52Parce que les anecdotes, par définition, personne ne peut les avoir et sont racontées.
04:57Tout ça est dérisoire.
04:58C'est des méthodes qui sont très problématiques.
05:00On peut dire un mot ?
05:01Non, pas pour le moment.
05:02Bon.
05:03Je vous donnerai la parole, je vous jure.
05:05Vous me prévenez.
05:06Bon, qu'est-ce que vous voulez dire ?
05:07Non, je voulais juste dire que c'est des méthodes de l'astasie.
05:10On prend des conversations privées et on en fait des événements politiques.
05:14Là, ce n'est pas une conversation privée,
05:15c'est-à-dire qu'on rapporte des gens qui auraient vu,
05:17qui ont peut-être vu des choses, etc.
05:19Ah, il y a des conversations privées ?
05:20Non, avec Rousseau.
05:21Avec Rousseau ?
05:22Oui, l'ancien ministre de la Santé.
05:23C'est une conversation privée, c'est dégoûtant, j'en ai marre.
05:26Rien n'est vérifié parce que toutes ces choses-là ne sont pas vérifiables.
05:29Ce sont des gens qui donnent des leçons et qui font ce métier,
05:32bon, voilà, sans vérification aucune.
05:36Mais ce n'est pas grave, c'est leur vie.
05:38En revanche, tout Paris dit ça,
05:39mais je vous assure, il n'y a que Paris qui peut...
05:41Je suis d'accord.
05:42Bon, sérieusement, l'information vient de tomber,
05:45pas de nomination avant 18h,
05:47puisque là aussi, on prend les gens pour des imbéciles, j'adore ça.
05:51Le deuil national s'arrête à 18h.
05:53C'est n'importe quoi.
05:54C'est n'importe quoi.
05:55C'est une journée de deuil national.
05:57C'est une journée.
05:58Ils ont inventé comme ils ne veulent pas.
06:00C'est pour ça que prendre les gens pour des imbéciles,
06:03qu'est-ce que j'en ai marre.
06:04Donc, ils ont inventé le concept.
06:06Le deuil national s'arrête à 20h.
06:07La demi-journée de deuil.
06:08À 17h59.
06:09Le demi-deuil.
06:10On est fait en deuil national, non mais c'est ridicule.
06:13Donc, ils ont inventé ça, sans doute, pour donner ce soir le gouvernement.
06:16LR plus Macroniste.
06:17Xavier Bertrand, oui ou non ?
06:19Alors, c'est l'un des sujets.
06:20Il y a deux arbitrages qui sont en cours.
06:22Xavier Bertrand qui se prend des tirs de barrage du RN.
06:25Une nouvelle fois, là encore, on découvre la lune.
06:27Xavier Bertrand, il n'est pas à Matignon
06:29parce que Marine Le Pen décide de le censurer tout de suite.
06:32Et là, évidemment, s'il atterrit dans n'importe quel portefeuille,
06:35il sera forcément amené à discuter avec le groupe RN.
06:38Et Marine Le Pen, elle n'a pas envie d'aller discuter avec Xavier Bertrand.
06:41Franchement, c'est bien de sa faute.
06:43Il a tellement... Il n'a pas été malin.
06:46Il a tapé, tapé, tapé, tapé sur le RN pendant dix ans et sur ses électeurs.
06:51Je m'étonne même qu'il veuille entrer dans ce gouvernement.
06:54Au moins qu'il assume ses choix.
06:58Donc, comme s'il entre dans ce gouvernement, il y aura censure quasiment immédiatement.
07:03Il a toujours assumé ses choix.
07:04En tout cas, c'est la menace prendue par le RN.
07:06Un coup, il était au LR, un coup, il est sorti.
07:08Il assume ses choix de rien du tout.
07:10Il n'a jamais vraiment quitté.
07:12Mais écoutez, il assume ses choix.
07:14Il t'a expliqué qu'il irait quoi qu'il arrive à la présidence de la République.
07:17Il n'y est pas allé. Écoutez.
07:19Vous êtes sévère.
07:20Je suis sévère ? Ce que je dis est faux ?
07:21C'est un homme de conviction.
07:22De conviction, lesquels ?
07:24Lesquels ?
07:25L'extrême droite, c'est tout.
07:26La seule chose, lesquels ?
07:27Puisque quand tu sors, tu rentres, tu dis je vais jusqu'au bout, j'y vais pas.
07:30Lesquels ?
07:31C'est un gaulliste social.
07:32Très bien, c'est un gaulliste social.
07:34Avec une fibre sur les questions régaliennes qu'on ne peut pas lui enlever.
07:38Après, il mène un combat contre le RN.
07:41Il a le droit.
07:42Il a le droit.
07:43Oui, mais sauf que ça va l'empêcher d'être ministre.
07:45Il va quand même pas avaler son chapeau.
07:47Mais il croit qu'on est en 83.
07:49En fait, c'est exactement...
07:51Le fait que la critique est excessive, c'est possible.
07:53Mais écoutez, je veux bien qu'on ait cette discussion tous les jours.
07:56C'est pour ça que le RPR est à moins de 5%.
07:59Est-ce que vous allez vous mettre ça dans la tête ?
08:01Quel RPR ?
08:02Le RPR, les LR.
08:03C'est pour ça.
08:05Est-ce que vous avez compris ça dans votre tête ?
08:08Et il vote communiste comme Edouard Philippe face au RN.
08:10Voilà.
08:11Il vote communiste.
08:12C'est le gaulliste social.
08:14Pour un électorat de droite.
08:15Il préfère la France insoumise au Rassemblement national.
08:18Les communistes.
08:19Écoutez, qu'il reste dehors.
08:20Franchement, qu'il reste dehors, ça sera mieux pour la droite.
08:23Et alors, le deuxième point de blocage, et pas des moindres, c'est le quai d'Orsay.
08:26Gérald Darmanin, il est d'accord pour revenir,
08:28mais si c'est le ministère des Affaires étrangères, rien d'autre.
08:31Problème, le fauteuil du ministre des Affaires étrangères
08:33est actuellement occupé par un très proche de François Bayrou,
08:36qui est lui-même au Modem, qui s'appelle Jean-Noël Barraud.
08:38Donc là, il va falloir faire un arbitrage
08:40entre celui qui vous soutient depuis la première heure
08:42et la possibilité de ramener Gérald Darmanin,
08:44qui a un certain point politique dans l'équipe.
08:46Mais vous m'arrêtez si je me trompe.
08:47Il n'y a jamais eu un seul président de la République
08:49qui a été ministre des Affaires étrangères avant.
08:51Non, c'est vrai ?
08:53On dirait des stades de foot.
08:54Non, mais parce qu'on en est à commenter des trucs comme ça.
08:56Mais si Gérald Darmanin...
08:57Non, mais c'est bizarre comme stratégie de la part de Gérald Darmanin
09:00de vouloir absolument avoir le quai d'Orsay.
09:02Alors franchement, c'est...
09:04Mais non, mais c'est pas exprès de dire ça.
09:06Je pense qu'il n'y a aussi aucun président de la République
09:09qui a été ministre des Sports.
09:11Non, parce que c'est un ministère important, le quai d'Orsay.
09:13Mais ce que je veux dire, c'est que là,
09:15on a toute la classe politique qui ne pense qu'à la prochaine élection présidentielle
09:18et qui n'est pas à la hauteur de la situation.
09:19C'est pour ça que je fais exprès de faire une remarque de politique politicienne
09:22parce qu'il nous impose ce spectacle qui est très pénible,
09:24je pense, pour beaucoup de Français
09:26qui ont voté avec sérieux aux élections.
09:28Il peut y avoir des premières.
09:29Être au quai d'Orsay n'empêche pas forcément d'aller à l'Élysée ensuite.
09:31Non, mais l'idée, c'est de faire rentrer tous les chefs à plumes.
09:35En tout cas, c'est un affaiblissement du président de la République
09:37qui s'est fait imposer le premier ministre.
09:39Ce n'est pas lui qui l'a nommé, il s'est nommé.
09:41Et là, maintenant, ce sont les ministres qui sont exigeants,
09:43qui veulent ceci, qui veulent cela.
09:45Les LR sont en position de force.
09:46Marine Le Pen est en position de force.
09:48Moi, je m'amuse sur tous ceux que vous expliquez.
09:50Les LR, il y a plusieurs lignes.
09:51On ne comprend pas, par exemple, ce que fait Laurent Wauquiez.
09:52Il réunit à nouveau les députés LR ce matin à 9h,
09:55alors que Bruno Retailleau a dit, c'est acté, je peux rester.
09:58Les sénateurs LR ont dit, il faut rester.
10:00Donc, il y a deux lignes aussi.
10:0218h ce soir, mais restez avec nous.
10:04À partir de 18h ce soir, c'est possible que ça ne soit pas à 18h ce soir.
10:07C'est officiel, ça ?
10:08Douce nuit.
10:10Chantez, ça va être bien.
10:11Pourquoi pas demain matin ?
10:12Parce que c'est Noël.
10:14Demain matin, ce n'est pas Noël, c'est demain soir, Noël.
10:16Oui, ça peut être le 24 décembre, vous avez raison.
10:18Ça peut être demain soir, même, au point où ils en sont.
10:20Mais bien sûr, ça peut être la 24.
10:22À minuit !
10:23C'est une forme de mépris pour l'Alliance de faire ça aujourd'hui, franchement.
10:25Je pense que les Français, effectivement...
10:28Vous savez les seuls qui sont contents ?
10:30Les seuls qui sont contents, c'est les journalistes.
10:32Ils sont heureux, comme tu le dis.
10:33Parce que c'est la Quatrième République, ils sont heureux.
10:35Ils sont partis en vacances.
10:36Ça leur fait du business.
10:37Alors, ils vont peut-être avoir froid parce qu'ils sont dehors,
10:40à attendre à faire le pied de grue devant l'Elysée ou Matignon.
10:44Mais les journalistes, c'est exactement la Quatrième République.
10:47Tout le monde commence par être lassé, l'épisode a suffisamment duré.
10:51Oui, mais ce n'est que le début.
10:52Quand c'est fini, ça recommence.
10:53Régine, qui est arrivée ce matin de Mayotte.
10:55Et quand vous êtes arrivée dans mon bureau,
10:57et moi j'aime bien dire aux uns et aux autres ce qu'on dit parfois hors antenne.
11:02Vous m'avez dit, moi je suis très en colère.
11:04Le gouvernement ne fait que de la com', ils font n'importe quoi.
11:06Et vous étiez sur place.
11:07Alors, je voudrais d'abord que vous me donniez votre sentiment.
11:11Souvent, je dis ça, vous parcourez le monde.
11:15Donc, vous voyez ce qui se passe.
11:17Comment vous avez trouvé ce territoire Mayotte ?
11:19Et on peut le mettre même en parallèle,
11:21parce que vous êtes beaucoup allée en Nouvelle-Calédonie.
11:23Oui, là, c'est un petit peu particulier,
11:25puisqu'il y a ce cyclone.
11:26Quand on était en Nouvelle-Calédonie,
11:28j'étais d'ailleurs avec Thibault Marcheteau,
11:30qui m'a accompagnée aussi pour Mayotte.
11:33Là, c'était une guerre, entre guillemets, impossible.
11:36C'est pas du tout les mêmes choses.
11:37Après, en fait, oui, je vous ai dit que j'étais en colère,
11:41puisque Chidon, en fait, on savait qu'il y avait ce cyclone qui allait arriver.
11:45Il y a d'ailleurs des mairies sur l'île de Mayotte
11:48qui sont allées voir les gens dans les bidonvilles
11:50pour leur demander de se mettre à l'abri.
11:52Beaucoup n'ont pas voulu, puisqu'ils sont sans papiers
11:54et qu'ils avaient peur de la police aux frontières
11:56et d'un retour, peut-être, aux Comores.
11:59Et en fait, je suis en colère,
12:01parce qu'en fait, rien n'a été fait.
12:03Nous, on y est allés.
12:04On est arrivés à Mayotte le mercredi.
12:06Il n'y avait pas d'eau.
12:08Quand Emmanuel Macron arrive et dit que samedi,
12:10il y aura de l'eau sur toute l'île, c'est faux.
12:12Il n'y a pas d'eau.
12:13Il y a eu des points d'eau qui ont été ouverts,
12:16mais de l'eau qui n'est pas potable.
12:18Il n'y a pas de pastilles qui est distribuée.
12:20Les enfants, les gens boivent l'eau comme ça,
12:23alors qu'ils savent qu'elle est impropre.
12:25Nous, on leur a dit, mais surtout, ne la buvez pas.
12:27Ils m'ont dit, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
12:28Je vais aller boire l'eau de la mer.
12:29Donc, il y a ça.
12:30On voit beaucoup d'enfants qui n'ont pas de lait,
12:33qui n'ont rien à manger.
12:34Alors, il y a des disparités.
12:36Les gens qui ont de l'argent
12:37peuvent, évidemment, acheter de l'eau.
12:39On a eu des litres d'eau
12:40qui se sont envolés à 12 euros le litre.
12:42Et puis, de la nourriture,
12:44mais on n'a pas vu de distribution.
12:46On était à La Réunion, juste avant.
12:48On a vu les chargements dans les A400M.
12:50On les a vus, ces tonnes de vivres et de médicaments.
12:52Sauf qu'une fois arrivés à Mayotte,
12:54on ne les a pas vus.
12:55Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
12:57C'est-à-dire que l'aide n'était pas acheminée
12:59comme elle aurait dû le faire,
13:01parce qu'on n'a pas vu de militaire.
13:02C'est parce qu'on n'avait pas vu
13:04que cette aide allait arriver, quand même.
13:06En fait, ce qu'on nous avait dit aussi,
13:07c'est qu'il ne fallait pas faire trop de rotation,
13:10parce qu'il ne fallait pas que l'aide soit,
13:13à un moment donné,
13:14qu'il y ait une espèce d'étranglement.
13:16En fait, il n'y avait pas assez de militaires,
13:19d'agents de la protection civile sur place
13:21pour pouvoir distribuer cette aide.
13:23Donc là, ils sont en train d'arriver.
13:25Là, ils sont en train de faire des communications,
13:27des opérations de communication,
13:29en nous disant...
13:30Je pense que les spectateurs qui nous écoutent
13:32se posent cette question.
13:33Vous-même, avec l'équipe avec laquelle vous étiez,
13:35vous aviez de l'eau ?
13:37Non. Nous, on est arrivés...
13:39C'est aussi quelque chose de complètement absurde.
13:42On est arrivés, beaucoup de journalistes,
13:44avec de l'eau.
13:45Et à La Réunion, on nous a demandé de vider notre eau.
13:48On leur a dit qu'à Mayotte, il n'y avait pas d'eau.
13:50Pourquoi ?
13:51Parce que quand on passe les contrôles,
13:52vous savez, on ne peut pas avoir l'eau.
13:54Non, mais c'est extraordinaire.
13:56On marche sur la tête.
13:57Non, mais c'est extraordinaire.
13:59Donc...
14:00C'est-à-dire qu'on vous...
14:01Je vous assure, ce monde...
14:02J'ai un de mes amis confrères de RMC
14:05qui lui avait acheté une poche de 8 litres.
14:07Il l'avait remplie donc de bouteilles.
14:09On lui a demandé de la vider à La Réunion.
14:11Mais...
14:12C'était Thibault Marcheteau qui était avec vous.
14:14C'est...
14:15Moi, je pense que...
14:16Je sais, l'Elysée nous écoute le matin.
14:18Vous êtes l'homme le plus informé de Paris.
14:20Bon.
14:21C'est extraordinaire.
14:22Et c'est ça qu'ils devraient écouter.
14:24Vous vous rendez compte la folie dans laquelle nous sommes ?
14:26On vous demande de vider de l'eau
14:28et d'aller dans un endroit où il n'y en a pas.
14:30Tout ça parce qu'il y a un contrôle.
14:31On pourrait imaginer que vous ayez mis une bombe dans votre...
14:33De l'acide dans les bouteilles d'eau.
14:35Non, mais...
14:36On marche sur la tête.
14:37On est des...
14:38Mais de toute façon, c'est...
14:39Vous riez.
14:40Non, mais c'est pas drôle.
14:41Nous, nous avions de l'électricité, mais nous n'avions pas d'eau.
14:44Mais alors, on avait économisé.
14:46On a pris avec Thibault Marcheteau.
14:48On a rempli après des gourdes.
14:50On a économisé pendant plusieurs jours
14:52pour avoir de l'eau potable, pour boire.
14:54Puisque c'est très bien.
14:55Je voudrais qu'on voit un sujet sur la sécurité.
14:57Et puis, la sécurité.
14:59Parce que...
15:00Alors, on a vu des images que vous avez tournées
15:02pendant que vous parliez.
15:03Et voyons ce sujet sur la sécurité
15:05de Sharon Camara à Sécurité à Mayotte.
15:08Se barricader pour tenter de préserver ce qu'il reste.
15:12Après le passage du cyclone Chido,
15:14Ali Khalifa espère pouvoir reconstruire sa maison au plus vite
15:18grâce à l'aide de l'État.
15:19Mais pour lui, la sécurité doit être leur priorité.
15:22Manger, c'est rien.
15:23A boire non plus.
15:25La sécurisation de toutes les personnes.
15:28Tu dors chez toi, tu regardes la télé.
15:31On te dit, avec une machette comme une pistolet,
15:33levez la main en haut, donne-moi la télé.
15:36Est-ce que ça c'est bon ?
15:38Pour être français, il ne faut pas qu'on vive comme ça.
15:40Si le risque de pillage est plus élevé
15:42depuis le passage du cyclone,
15:44Ali estime qu'il s'agit d'un problème
15:46plus ancré dans la société.
15:48Depuis qu'on a eu cette loi-là,
15:51que le mineur, qu'on ne le frappe pas,
15:53le mineur, qu'on ne le punit pas,
15:55le mineur, il ne fait pas la prison.
15:59Ce qui se passe à Mayotte, franchement,
16:01le petit ne respecte pas le grand.
16:03Et le grand ose sortir dehors,
16:06même pour aller à la mosquée,
16:08même pour rester chez soi.
16:09Afin de garantir la sécurité des Mahorais,
16:11le préfet de Mayotte a instauré
16:13un couvre-feu dans le département
16:15dès le 17 décembre,
16:17soit trois jours après le passage du cyclone.
16:19Une interdiction de sortir
16:21qui s'applique à tous les habitants,
16:23de 22h à 4h du matin,
16:25et cela jusqu'à nouvel ordre.
16:27Je salue Vincent Herbret qui nous écoute
16:29et qui dit,
16:31Régine a raison,
16:33c'est exemplaire de l'absurdité,
16:35de la gabegie qui règne à Mayotte.
16:37Je salue Vincent Herbret
16:39et lui souhaite évidemment,
16:41comme à tous ceux qui nous regardent,
16:43de bonnes fêtes de fin d'année.
16:45Le président Macron était présent.
16:47Est-ce que les Mahorais ont apprécié sa venue ?
16:49Non.
16:51Beaucoup de Mahorais
16:53avec lesquels nous avons pu échanger
16:55nous disaient que l'urgence,
16:57on voudrait de l'eau, on voudrait des vivres,
16:59on ne voit pas les gens venir nous aider.
17:01C'est bien gentil qu'ils viennent.
17:03Le fait qu'ils viennent, qu'ils parlent au centre de la...
17:05Vous avez vu les échanges.
17:07Vous avez entendu ce que beaucoup de Mahorais ont dit.
17:09C'est de la faute de l'IRN.
17:11Pourquoi c'est de la faute de l'IRN ?
17:13Est-ce que les gens
17:15les reconnaissent simplement d'être venus,
17:17d'avoir écouté ?
17:19Pas énormément, non.
17:21Là, je voulais revenir aussi sur ce reportage
17:23qu'on a vu parce qu'en fait,
17:25cet homme est un Mahorais
17:27et très vite, il s'est retrouvé entouré
17:29de bidonvilles. Donc, il parle
17:31de cette sécurisation et il parle
17:33de ces jeunes puisque à Mayotte,
17:35il y a ces barrages où vous ne pouvez pas sortir
17:37le soir puisqu'il y a des jeunes qui vous attaquent
17:39à coups de cailloux et à coups de machettes
17:41pour vous dépouiller. Donc, il y a eu ce
17:43couvre-feu. Mais nous, on a pu rencontrer des
17:45policiers qui nous ont dit que la nuit, ils étaient
17:47douze pour sécuriser.
17:49Et c'est pour ça
17:51que les reporters, vous êtes sur le terrain,
17:53vous importez ce qui se passe
17:55et de dire...
17:57Vous ne faites pas
17:59de la communication ? Non.
18:01C'est toute la difficulté
18:03avec le politique, mais le politique est soumis.
18:05Sur certains plans, je peux être indulgent.
18:07Je peux être indulgent avec le politique
18:09dans ces périodes-là. Je suis moins
18:11sur le travail de fond qu'il ne fait pas.
18:13Mais après, qu'il y ait une part
18:15de com', ça ne peut pas être autrement.
18:17Évidemment, quand le président de la République
18:19va à Mayotte, c'est du symbole. En revanche, je lui reproche
18:21en 2019 d'avoir dit des choses
18:23et de ne pas s'y tenir. C'est ça que je lui reproche.
18:25Ce que les Maorais lui reprochent aussi.
18:27Je ne lui reproche pas sa période de com'-là.
18:29Qu'il y va pas, on lui reproche aussi.
18:31Oui, c'est pour ça que je ne lui reproche pas. Je vous remercie
18:33beaucoup, Régine. Joyeux
18:35Noël à vous. Vous avez besoin de vous reposer.
18:37Je pense que vous êtes la personne
18:39qui voyage le plus dans la rédaction de ces dix jours-là.
18:41Je n'ai pas noté cette année le...
18:43Vous avez passé combien de temps en Israël ?
18:45Combien de temps en Nouvelle-Calédonie ?
18:47Combien de temps à Mayotte ?
18:49Combien de temps... Même à Avignon
18:51pour le procès Mazan, un mois.
18:53C'est moins dangereux peut-être.
18:55Mais là, en plus, vous êtes...
18:57Moi, à chaque fois, je dis toujours la même chose.
18:59Je suis resté sur ma chaise
19:01cette année et vous, vous avez parcouru le monde.
19:03C'est passionnant. Bien sûr.
19:05Ça nous nourrit aussi.
19:07Et la couverture d'Israël, c'est très bien.
19:09Et je vous... Vraiment...
19:11Et puis tous ceux qui sont avec vous,
19:13Thibaut Marcheteau.
19:15J'ai été aussi avec Charles Baget. On était aussi aux Etats-Unis.
19:17Charles Baget, tout ça, c'est l'important.
19:19Il faut vraiment le dire.
19:21Et on est des équipes.
19:23C'est vrai que c'est important.
19:25Et juste une petite dernière chose.
19:27On a vu ces enfants qui n'avaient pas de lait
19:29et qui n'avaient pas d'eau
19:31et on s'est mobilisés avec Thibaut
19:33et on nous a assuré quand même que dans une école,
19:35il y aurait de l'eau et de du lait.
19:37C'est l'occasion, en cette fin d'année, de saluer
19:39tous les journalistes-reporteurs d'image.
19:41Ceux qui tiennent la caméra, qui sont des journalistes
19:43qui écrivent avec leur caméra, comme vous,
19:45vous écrivez avec votre stylo.
19:47Merci Thibaut et merci.
19:49Ces équipes que vous faites ensemble, forcément,
19:51c'est des tandems et il faut
19:53passer beaucoup de temps ensemble.
19:55Ça demande beaucoup de complicité et d'expérience.
19:57Merci beaucoup, Régine.
19:59Pascal-Pierre Garbarini
20:01va s'installer à votre place parce qu'on va
20:03parler des avocats.
20:05Ont-ils le droit de parler avec leurs clients ?
20:07Parce que Pascal-Pierre voulait revenir
20:09sur le verdict.
20:11Le verdict ? Le jugement ?
20:13Non, ce n'est pas une cour d'assises.
20:15C'est le délivré
20:17de la cour de cassation. J'ai un petit mot pour vous.
20:19Ah bon ?
20:21De qui ?
20:23Je ne peux pas citer. Monsieur Lebrecht, me rappelle,
20:25c'est brillant, chroniqueur politique
20:27de la Quatrième République, au centre d'un riche
20:29réseau d'informateurs, à l'affût
20:31de la dernière rumeur, frétillant
20:33de mini-scoop
20:35à révolution
20:37pendant que la France coule.
20:39C'est un homme sans doute qui a connu
20:41la Quatrième République. Je vous ai dit tout à l'heure,
20:43les gens ici sont ravis. Vous, vous adorez ça.
20:45Moi, j'aime bien.
20:47Là, ça s'enlise un peu.
20:49La France coule, monsieur. Je sais bien.
20:51La France coule.
20:53C'est de sa faute. Je ne suis pour rien.
20:55C'est vrai. Il y a ce côté.
20:57Chacun y va de sa petite info. Pascal-Pierre Garbarini,
20:59bonjour. Bonjour.
21:01Merci d'être avec nous. On vous connaît.
21:03Vous venez régulièrement sur ce plateau.
21:05Je vous ai eu ce week-end. Je lui ai dit
21:07venez parler.
21:09Comment dire ?
21:11Le jour de cassation vous a mis
21:13très en colère. Le fait qu'on puisse
21:15condamner quelqu'un sur une conversation
21:17entre un avocat et
21:19son client vous met hors de vous.
21:21Je rappelle que vous êtes avocat.
21:23Et surtout, vous dites, vous, les avocats, vous ne faites rien.
21:25On n'entend personne sur ce
21:27jugement monter au créneau
21:29pour dire que c'est une honte.
21:31Je vais juste
21:33faire une lecture quand même
21:35de la définition du secret professionnel.
21:37L'avocat est le confident
21:39nécessaire de son client.
21:41Le secret professionnel de l'avocat est d'ordre
21:43public, absolu,
21:45général et limité
21:47dans le temps.
21:49C'est une confession qu'on reçoit du client
21:51pour justement recueillir sa vérité
21:53par rapport à une vérité judiciaire qui est imposée.
21:55Si le secret,
21:57la vérité judiciaire, c'est-à-dire la vérité judiciaire
21:59telle qu'elle est construite
22:01par l'enquête,
22:03et l'enquête peut parfois
22:05arriver à une vérité
22:07qui est totalement différente de celle du client.
22:09Parfois,
22:11c'est la même. Mais parfois,
22:13lorsqu'il y a justement une bataille
22:15de l'innocence pour son client,
22:17la parole du client,
22:19elle est capitale.
22:21Et il nous confie des choses.
22:23Moi, par exemple, lorsque j'étais
22:25l'avocat d'Ivan Colonna,
22:27j'allais le voir au parloir avocat.
22:29Le parloir avocat,
22:31c'est un sanctuaire. On n'a pas à écouter.
22:33Et les confidences qu'il m'a faites,
22:35je n'ai pas à les...
22:37Aujourd'hui, il est décédé,
22:39et je n'ai pas le droit
22:41de ne plus...
22:43de me référer,
22:45pardon, à ce qu'il m'a dit.
22:47C'est à vie.
22:49C'est illimité dans le temps. Et c'est pour cela
22:51qu'on nous fait confiance. C'est une confession.
22:53C'est comme la protection
22:55des sources pour un journaliste.
22:57Si nous n'avons pas cela, nos professions,
22:59elles n'existent plus. Elles ne peuvent plus exister.
23:01C'est un principe sacré.
23:03Donc, la condamnation des Thierry Herzog
23:05comme avocat,
23:07elle est scandaleuse.
23:09Elle est scandaleuse parce qu'on a l'impression
23:11qu'on nous reproche aujourd'hui,
23:13nous, les avocats, de recueillir
23:15la confidence. C'est-à-dire,
23:17c'est le dernier endroit, si vous voulez,
23:19où l'enquête
23:21ne peut pas aller. Mais heureusement,
23:23c'est ça, une démocratie.
23:25C'est ça, la défense. Sinon, comment voulez-vous
23:27défendre quelqu'un si vous n'avez pas
23:29la possibilité de recueillir sa confidence ?
23:31Je donne deux exemples.
23:33Puisque là, ce sont des écoutes téléphoniques
23:35dérivantes sur un dossier tiers.
23:37Je ne suis pas en train de dire, attention,
23:39que l'avocat, il a un privilège et que
23:41s'il commet une faute, il ne doit pas être
23:43poursuivi. Ce n'est pas du tout mon propos.
23:45Ça, c'est autre chose. On n'est pas
23:47au-dessus des lois. Mais là, on est dans le cadre
23:49de la défense. Lorsque,
23:51en prison,
23:53aujourd'hui, les détenus ont le droit
23:55d'aller à une cabine téléphonique
23:57et téléphoner à leur avocat.
23:59Ce n'est pas sur écoute.
24:01Ce n'est pas sur écoute.
24:03Lorsque je vais...
24:05Je vous interromps deux secondes parce que c'est le carillon
24:07mais c'est passionnant ce que vous dites. Et c'est pour ça, moi, je ne souhaite pas
24:09vous interrompre parce que ce que vous dites est absolument passionnant.
24:11Je salue non pas Thomas Hill puisqu'il a
24:13pris quelques jours de vacances,
24:15mais Omblyne Roche.
24:17Ça me fait plaisir, Omblyne, de vous voir
24:19aux commandes de cette émission.
24:21Le Club de Noël
24:23sur Europe 1. Le Club de Noël
24:25jusqu'à 11h. Et puis on peut vous écouter
24:27chaque matin vers 6h20,
24:296h25 sur l'antenne d'Europe 1
24:31dans la saison pour
24:33la partition. Et vous rendez hommage
24:35aux plus grandes chansons,
24:37aux plus grands chanteurs, chanteuses de tous les temps.
24:39Tout va bien, Omblyne ?
24:41Tout va bien. On est installés avec la joyeuse équipe du Club de Noël.
24:43C'est la première aujourd'hui. On n'est pas peu
24:45fiers puisqu'on reçoit la légende du rap français
24:47qui est MC Solar et qui va rester avec nous
24:49pendant une heure et demie sur Europe 1.
24:51Et on espère qu'on ne va pas bouger, bien évidemment.
24:53Vous restez avec nous, bien sûr.
24:55Vous restez là.
24:57Eben est excellente,
24:59mon cher Pascal Praud. Et on vous retrouve, bien sûr,
25:01tout à l'heure, Pascal Praud et vous,
25:03à 11h sur Europe 1.

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