Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Bonjour, il est presque midi, je suis très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous de la mi-journée sur CNews.
00:08Votre 12-13 avec Félicité Kidoki, comment allez-vous, Félicité ?
00:12Très bien, je suis ravie d'être avec vous.
00:13Prête pour ce rendez-vous ?
00:14Oui, toujours.
00:15Je vous présente vos invités dans quelques instants, mais tout de suite on commence par un tour complet de l'information avec vous, Félicité.
00:20Dans l'actualité internationale, en Corée du Sud, le président Yoon, accusé de rébellion, fait face à une motion de destitution par le Parlement.
00:29Dans la foulée, il a confirmé qu'il se retirait en se disant profondément frustré.
00:34Il appelle à en finir avec la politique de l'excès et de la confrontation.
00:38Mayotte frappée par le cyclone Shido, la situation est jugée catastrophique.
00:43Le plus haut niveau d'alerte a été déclenché.
00:46Maisons en tôles envolées, poteaux électriques à terre, arbres arrachés.
00:50Les habitants barricadés sont littéralement coupés du monde après les vents dévastateurs pouvant atteindre les 200 à 230 km heure.
00:58Une situation comparable au cyclone historique de 1934.
01:0112 à 14 ans de prison pour les trois ex-rugbymen de Grenoble, accusés de viol collectif sur une jeune femme.
01:08Après deux semaines de procès à huis clos et plus de neuf heures de délibérés, les condamnations ont été conformes aux réquisitions.
01:14Les faits s'étaient déroulés à Bordeaux en 2017, après une soirée très alcoolisée qui avait suivi un match de top 14.
01:20Les avocats des trois hommes ont annoncé leur volonté de faire appel et de déposer au plus vite une demande de mise en liberté.
01:26Merci beaucoup, félicités, on vous retrouve à 12h30.
01:30L'équipe du samedi, vous les connaissez, Karima Brick, journaliste, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous retrouver.
01:35Bonjour Thierry.
01:36Patrice Sardetti, journaliste, soyez la bienvenue.
01:38Salut Thierry.
01:39Élodie Huchard.
01:40Bonjour.
01:41Journaliste politique, programme chargé, évidemment, on l'a bien compris avec vous.
01:44On va commencer bien sûr par la politique.
01:46Le jour d'après, François Bayrou est donc à Matignon.
01:49Il est au travail, c'est le moins que l'on puisse dire.
01:51Il le disait hier, il est au pied de l'Himalaya, lui, l'homme des Pyrénées.
01:55Comme il l'a dit hier au moment de cette passation, c'est la journée des consultations.
01:59On va retrouver tout de suite à Matignon Noemi Hardy et Jean-Laurent Constantini.
02:04Bonjour Noemi.
02:05Journée de consultations pour le nouveau Premier ministre.
02:09Une journée assez longue et qui a commencé avec Elbronne Pivet, si je m'abuse.
02:16Oui Thierry, c'est un week-end placé sous le signe des consultations.
02:20Elle n'a pas commencé par Elbronne Pivet mais par Pierre Moscovici,
02:24premier président de la Cour des comptes qui a été reçu ici à Matignon par François Bayrou.
02:29Ensuite, c'en est suivi à 11h30 d'Elbronne Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.
02:35Et puis, il y aura à 18h, Gérard Larcher, le président LR du Sénat,
02:40qui va s'entretenir avec le Premier ministre.
02:42C'est la tradition républicaine qui le veut,
02:44que le Premier ministre reçoive les présidents des deux chambres.
02:48Et puis, il va recevoir ensuite les différents chefs de groupes parlementaires.
02:53Mais en tout cas, François Bayrou avait déjà commencé depuis hier les consultations,
02:57en recevant Bruno Retailleau.
02:59Le ministre de l'Intérieur démissionnaire voulait absolument avoir des garanties,
03:03notamment en matière d'immigration, avant de rejoindre un potentiel gouvernement.
03:08Merci beaucoup Noemi Hardy.
03:10On vous retrouvera tout au long de cette journée, évidemment,
03:13comme toutes nos équipes sur le terrain.
03:15Problème chargé, évidemment.
03:17Il a commencé hier ses consultations, comme vient de nous le dire Noemi.
03:21Problème très chargé pour le nouveau Premier ministre.
03:24Il n'a pas de temps à perdre.
03:25Alors non.
03:26Et puis, c'est vrai que quand on entre à Matignon,
03:28c'est quand même mieux de commencer à s'y mettre tout de suite.
03:30Ça donne une plutôt bonne impression.
03:33Oui, mais parfois, on met un peu de temps pour constituer le gouvernement.
03:36Là, on n'est pas dans la condition du gouvernement,
03:38comme le rappelait justement Noemi.
03:40Effectivement, recevoir les présidents des deux chambres, c'est la moindre des choses.
03:45On sait qu'il y aura aussi des consultations au téléphone.
03:47Pour l'instant, il n'y a pas encore de rendez-vous calé avec les groupes politiques.
03:51En tout cas, par moment où je vous parle, les choses vont se faire,
03:53soit au téléphone, soit par des rencontres physiques.
03:55A priori, le Premier ministre devrait rencontrer les chefs de groupes parlementaires
03:59plutôt que les partis en eux-mêmes.
04:01Alors, si on s'en tient à ce que disait l'entourage du président de la République hier,
04:04il doit consulter les forces qui ont été reçues le 10 décembre à l'Assemblée.
04:07Ça veut dire que, de fait, vous excluez déjà la France insoumise,
04:09le RN et le groupe d'Éric Ciotti.
04:12A voir si François Bayrou effectivement maintient cette consigne.
04:15Si, dès le début, il montre qu'il ne reçoit pas Marine Le Pen,
04:18alors qu'il en a besoin tout autant que Michel Barnier.
04:21On a vu ce que ça a donné, certes, mais ça risque déjà de crisper un peu le RN.
04:26Hier, et c'est important, on l'a rappelé, il y a une espèce de bras de fer qui s'est déroulé.
04:31Nous étions en direct dans Mininews.
04:34Pour cette annonce à Matignon, il y a eu un bras de fer.
04:37Il a fallu forcer un peu les choses.
04:39Pas un peu, puisqu'il a fallu passer de « vous n'êtes pas Premier ministre » à « vous l'êtes ».
04:44Effectivement, parce que le premier rendez-vous avec François Bayrou
04:48a pour but d'expliquer au patron du Modem que, donc, ça n'est pas lui qui est choisi.
04:53Ce n'est pas la première fois que ça arrive.
04:54François Bayrou, depuis 2017, sans doute, il se dit qu'il peut être Premier ministre d'Emmanuel Macron.
04:58Et le problème, c'est que cette fois, François Bayrou estime sans doute que c'est la fois de trop,
05:03ce qu'il se sent sans doute un petit peu humilié.
05:06Pendant ce temps-là, du côté du chef de l'État, plusieurs idées font leur chemin,
05:09notamment celle de nommer Sébastien Lecornu, qui est un chemin qui va relativement loin.
05:14Évidemment, il n'a pas été nommé, mais en tout cas, il n'en était pas très loin.
05:17L'idée de Roland Lescure était toujours dans sa tête,
05:20même si la proposition formelle n'a pas été faite à Roland Lescure.
05:24Et puis, c'est le moment où François Bayrou explique que cette fois, c'est effectivement la fois de trop,
05:28qu'il est potentiellement capable de quitter.
05:32Alors, l'aurait-il fait ?
05:33L'aurait-il fait ? Parce que c'est quand même compliqué, cette minorité présidentielle,
05:36telle qu'il faut l'appeler, avec sa petite, un peu moins, une quarantaine de députés.
05:40Et donc, effectivement, Emmanuel Macron se résout finalement à nommer François Bayrou.
05:45D'un côté, c'est un fidèle. Il a été là depuis 2017.
05:47Il a beaucoup aidé Emmanuel Macron. Il a peut-être même aidé à son élection.
05:51D'un autre, quand un président se fait, entre guillemets, tordre le bras
05:54par un Premier ministre qui veut absolument être nommé,
05:57ce n'est peut-être pas le meilleur moyen pour commencer sur des bonnes bases,
06:00d'autant plus qu'après, dans la journée, on a vu les socialistes ne pas être contents.
06:03On a vu les Républicains se dire, attention, parce que nous, dans notre gouvernement,
06:06Bayrou, pour l'instant, on ne donne pas, évidemment, de blanc-seing.
06:09Donc, il va d'abord falloir, avant qu'ils l'élargissent, le fameux socle commun,
06:13d'abord, il faut qu'ils le maintiennent. Et ce n'est pas encore fait.
06:15Merci pour cette analyse. Et vous étiez avec nous hier.
06:18Vous nous avez fait vivre ce feuilleton.
06:21Sincèrement, c'est vrai qu'on a eu toutes les informations possibles, inimaginables.
06:26Et nous étions en édition spéciale hier midi.
06:29Au moment où on se parle, Patrice, comment avez-vous vécu tout cela ?
06:32Et ce bras de fer, évidemment. Est-ce que ce n'est pas aussi un aveu de faiblesse
06:35pour Emmanuel Macron, puisque M. Bayrou a tapé du poing sur la table en disant, je veux y aller ?
06:40C'est effectivement ce qu'il y a de plus intéressant là-dedans.
06:43C'est que, non seulement, il s'est donné un gage de respectabilité de plus,
06:48parce qu'il en a déjà, François Bayrou,
06:51mais là, il a réussi, en quelques heures, en deux, trois heures,
06:57simplement, il a réussi à montrer qu'il pouvait être autonome.
07:02Et c'est ce que la plupart des gens souhaitaient.
07:05Quelqu'un qui soit véritablement autonome.
07:07Alors vous allez me dire, Michel Barnier, ce n'était pas un adepte forcé du président de la République.
07:14Oui, mais il n'était pas très excité, il était très calme.
07:21Alors qu'il y a une force, il y a une hargne, depuis des années, des années, des années,
07:27chez François Bayrou, qui peut peut-être l'aider à faire effacer le fait que,
07:33dans l'esprit des gens, ça a été un des premiers soutiens du président de la République,
07:39mais qu'il a une identité qui est tout à fait différente, et il va faire bouger les choses.
07:44En fait, j'écoutais tout à l'heure Agnès Évraine, qui est sénatrice de droite des Républicains, je crois,
07:53et qui disait, il va peut-être arriver, parce qu'on en manque en France,
07:57il va peut-être arriver à établir une culture du compromis.
08:02Et c'est ce qui manque, effectivement, dans le pays, une culture de compromis,
08:05c'est-à-dire d'avoir des interlocuteurs qui ne sont pas d'accord au début,
08:08et finalement, les forcer à donner des gages et à rendre des gages.
08:12Et je pense qu'on a le droit d'être optimiste.
08:17Kaima, le chantier est immense, il l'a reconnu d'ailleurs au cours de sa prise de parole,
08:23en faisant référence à l'Himalaya, je le disais, il n'a pas beaucoup de temps à perdre, évidemment, pour constituer,
08:30et on évoquera tout à l'heure avec Élodie quels sont les profils potentiels pour constituer ce gouvernement.
08:37Et on reviendra également sur cet entretien avec Bruno Retailleau qui peut déclencher pas mal de choses.
08:42Pas beaucoup de temps, pas beaucoup de marge de manœuvre,
08:45mais je pense que vous avez bien cerné le personnage, c'est-à-dire que oui,
08:51on voit dans cet élan son ambition, son rêve depuis des années,
08:56sa volonté d'être au sens propre, comme on figurait, d'être au centre du jeu.
09:01Cela dit, sur cette culture du compromis, moi j'ai l'impression quand même
09:05qu'au-delà de la personnalité du premier ministre, Michel Barnier avait un autre profil
09:11qui, sur papier, pouvait très bien correspondre à la situation actuelle.
09:14Je pense que François Bayrou, malgré toute la bonne volonté ou quoi que ce soit,
09:18ça dépend moins du profil du premier ministre que de la volonté aussi des autres partis
09:24à vouloir faire ces compromis ou non.
09:26Donc vous avez beau vous démener comme vous voulez,
09:29à un moment donné vous allez devoir jongler avec les lignes rouges de tous et chacun,
09:34et vous allez devoir aussi affronter un bloc, par exemple, LFI,
09:40qui de toute façon ne veut rien savoir.
09:43A priori, leur objectif au final, c'est de faire tomber le gouvernement.
09:48Donc ils ont tout intérêt à créer cette déstabilisation permanente.
09:53Bref, oui, c'est l'Himalaya, il veut le faire, il est de bonne volonté.
09:58Il voulait le poste en plus.
09:59Il voulait le poste.
10:00Donc je pense que son défi, ça va être vraiment de faire durer le plus longtemps possible
10:04cette possibilité qu'il n'y ait pas de censure.
10:06C'est tout simplement ça son défi.
10:08Alors je voulais qu'on revienne également, parce qu'on vous a interrogé, c'est important,
10:11sur comment vous percevez cette nomination.
10:15Sondage CSA pour CNews.
10:18Eh bien, vous n'êtes que 38 % à faire confiance, selon ce sondage, au nouveau premier ministre.
10:26Bon, pas de surprise, on voit justement la confiance des Français envers le nouveau premier ministre
10:31et la liste, Elisabeth Borne, Gabriel Attal, et on voit que ça chute en fait.
10:35On est de 53 % à 38 %.
10:37Oui, mais ça chute parce que la situation politique évolue.
10:41Je pense qu'à la place de François Bayrou, vous mettez toutes les personnes,
10:45ou en tout cas un bon nombre de personnes qui ont été citées comme potentielles futures locataires de Matignon,
10:50je ne suis pas sûre qu'on serait à un score de toute façon très différent.
10:53Parce qu'aujourd'hui, comme on le rappelait à l'instant, un premier ministre n'a pas forcément les moyens d'agir.
10:59Il faut qu'il trouve la culture du compromis, je suis d'accord.
11:01Le mot compromis, co-construction, etc., on l'entend depuis Elisabeth Borne.
11:05C'est un signe que ça a été quand même compliqué à aller chercher.
11:08François Bayrou, le but, c'est qu'il réussisse là où notamment Michel Barnier a échoué,
11:13sachant qu'il part pour l'instant avec un handicap plus grand,
11:16parce que Marine Le Pen s'est sentie très vexée de la manière dont elle avait été traitée par Michel Barnier.
11:21Ça part pas très bien quand on nous dit que dans les consultations, a priori, le RN devrait en être exclu.
11:26C'est plus compliqué avec la droite, évidemment,
11:28parce qu'il y avait une participation logique des Républicains à un gouvernement de Michel Barnier.
11:33Là, ce qu'a dit Laurent Wauquiez à ses députés, c'est qu'il va d'abord s'entretenir avec lui,
11:36il va voir quel est son projet, avant de savoir si oui ou non ils y vont.
11:40Et une grande partie de la droite se dit, on a suivi Michel Barnier, c'était logique, il vient de chez nous,
11:44on ne va pas suivre François Bayrou.
11:46François Bayrou, c'est celui, le traître, entre guillemets, pour Nicolas Sarkozy, à une partie de la droite.
11:50On n'aurait pas imaginé, par exemple, Bruno Rotaillot, ministre de l'Intérieur d'Elisabeth Borne ou de Gabriel Attal.
11:55Donc, comment on justifie qu'il le soit de François Bayrou ?
11:58Honnêtement, aujourd'hui, la première des tâches, d'abord, c'est de s'assurer que ce qui a tenu trois mois avec Michel Barnier
12:04puisse tenir, et évidemment que chacun des groupes parlementaires va en demander à chaque fois encore plus,
12:09et va faire monter les enchères. Et on a vu comment ça s'est terminé.
12:12On n'est pas chez les scouts, là.
12:15Il y a des partis, c'est vrai, ils ont une importance, ils ont la possibilité de parler, ok,
12:22mais il y a un moment donné où il faut se ranger derrière une ligne qui peut servir et qui doit servir à rassurer le pays.
12:31Bien entendu qu'il va tendre la main à 11 millions d'électeurs qui ont fait confiance à Marine Le Pen.
12:37Bien entendu que la droite, la droite normale, si je puis dire, j'aime pas le terme du tout, la droite neutre,
12:46disons, va pousser des cris d'orfant en disant, oh, mais c'est pas bien, mais on peut pas, de toute façon,
12:52mettre de côté sans arrêt 11 millions d'électeurs, avec ou sans Marine Le Pen, que ce soit Bardella ou pas.
12:59Bien entendu qu'il va devoir affronter la gauche, une partie de la gauche,
13:05parce qu'il y a toujours des gens qui vont vouloir rester, demeurer dans le sein du NFP,
13:11et d'autres qui, dès le début, ont dit, non, ça n'est pas possible.
13:15Il a un volant qui est ouvert, il va tendre la main, mais il y a différentes façons de tendre la main.
13:20On peut tendre la main en disant, salut, ça va, et puis bonjour, mais on tend la main quand même.
13:25Bien entendu, il a tout ce qu'il faut pour réussir, il est obligé de réussir,
13:31parce que c'est un homme qui, depuis des années, des années, des années,
13:35s'accroche à quelque chose que beaucoup de gens oublient, c'est rassurer le pays.
13:42Et cet homme qui est un campagnard, c'est extrêmement important, parce qu'il est éloigné des élites parisiennes,
13:49c'est un campagnard, c'est un homme qui...
13:51Un montagnard.
13:52Un montagnard, mais un campagnard aussi.
13:54Je veux dire, c'est pas Paris qui décide, ça va être lui.
13:57C'est évidemment non seulement sa région, mais toutes les provinces possibles.
14:01Et je crois qu'avec son sens humaniste plus développé que celui du chef de l'État,
14:08il peut quand même essayer d'arriver à quelque chose, c'est ce qu'on lui souhaite.
14:12Et vous y croyez.
14:13Et j'y crois.
14:14Karima, ce qui est important aussi de rappeler, ce sont ses rapports également avec Marine Le Pen.
14:20On a vu les réactions de Marine Le Pen hier.
14:23Il y a un lien avec les Unis.
14:25Oui, puis on verra si ça peut servir dans les circonstances,
14:28parce que c'est vrai qu'en ce moment, la situation est extrêmement compliquée.
14:32Et Marine Le Pen avait très mal réagi, notamment avec les relations précédentes avec Michel Barnier,
14:38en disant finalement, il a agi un petit peu avec mépris.
14:44Elle avait senti qu'il y avait une forme de mépris.
14:46Alors est-ce que aussi l'attitude, le profil de François Bayrou,
14:51on a parlé de ce côté peut-être,
14:53où il a peut-être une certaine écoute auprès de la population,
14:57d'une partie de la France oubliée,
14:59quand on parle des Gilets jaunes, quand on parle des agriculteurs,
15:02quand on parle de cette partie de la France aussi,
15:04qui a pu se tourner vers Marine Le Pen.
15:07Donc je pense que ça peut servir aussi dans ces circonstances.
15:10À tout le moins, il incarne cette partie de cette France oubliée,
15:13qui doit être présentée,
15:15et peut-être effectivement que ça pourra faciliter les choses avec Marine Le Pen.
15:19Alors l'histoire, c'est d'éviter justement que l'histoire se répète avec M. Barnier,
15:23et qu'on ne parle pas de censure, alors que déjà certains parlent de censure.
15:26On voit tout ça avec Mathilde Couvillère-Fleur-Noir,
15:29et on poursuit nos échanges.
15:32La nomination de François Bayrou n'a laissé personne indifférent.
15:35À commencer par la France insoumise, qui promet déjà une motion de censure.
15:39Deux choix s'offriront aux députés,
15:41le soutien au sauvetage de Macron ou la censure.
15:44Nous avons fait le nôtre.
15:45Même indignation pour la députée insoumise Manon Aubry,
15:48invitée sur notre chaîne hier matin.
15:50Il est l'incarnation même du macronisme.
15:53Vous voyez bien que ça ne marche pas.
15:55À cette aversion, le bloc macroniste a répondu
15:57qu'il apportera tout son soutien au nouveau Premier ministre.
16:00Je pense qu'il ne faut pas condamner le gouvernement de M. Bayrou
16:04avant même qu'il ait commencé à travailler.
16:06D'autant plus qu'il n'est pas là pour servir des ambitions,
16:08encore une fois, d'étiquette partisane, mais bien les Françaises et les Français.
16:11Le Parti socialiste reste sur ses gardes
16:13en appelant François Bayrou à renoncer au 49-3.
16:17Qu'il n'y ait plus de passage en force,
16:19il faut mettre aux oubliettes le 49-3. Fini.
16:21Donc vous lui demandez de renoncer au 49-3 ?
16:24Renoncer au 49-3.
16:25À droite, les Républicains souhaitent lui laisser sa chance.
16:28Nous attendons maintenant que le Premier ministre nous présente son projet.
16:31C'est en fonction de ce projet que nous déciderons ensemble
16:34d'une éventuelle participation.
16:36Tout comme le Rassemblement national qui a assuré
16:38qu'il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.
16:41La balle est désormais dans les mains de François Bayrou.
16:44Le nouveau Premier ministre doit prendre en considération
16:46la nouvelle donne politique, ce qui rend nécessaire un dialogue.
16:49Les défis s'accumulent pour François Bayrou,
16:51qui devra, en plus de convaincre les Français,
16:53convaincre toutes les classes politiques.
16:56Alors quand on voit toutes ces réactions,
16:58on comprend aisément ce qu'a voulu dire M. Bayrou
17:03en disant que c'est l'Himalaya, parce que là, c'est pas gagné.
17:06On le savait de toute façon, quelle que soit la personne
17:08qui a été nommée, c'était pas gagné.
17:10Mais là, c'est vraiment pas gagné.
17:11C'est d'ailleurs pour ça que certains qui, jadis,
17:14avaient très envie de Matignon, avaient un peu moins envie.
17:16Certains ministres, notamment, qui se disent
17:18qu'il vaut mieux que je reste dans mon ministère
17:20plutôt que d'aller à Matignon pour deux ou trois semaines.
17:22Les réactions qu'on voit là, on peut les déplorer.
17:24Elles sont relativement logiques sur le positionnement de chacun.
17:26Quand on entend Olivier Faure, par exemple, dire
17:28que s'il renonce au 49-3, il n'y aura pas de censure.
17:31Sur les textes, entre guillemets, classiques, normaux, pourquoi pas ?
17:34En revanche, comment on fait adopter un budget,
17:36un nouveau budget, s'il n'y a pas de 49-3 ?
17:39Si François Bayrou s'engage là-dedans,
17:41ça veut dire qu'il doit faire adopter un budget.
17:43Quand on voit aujourd'hui l'hémicycle,
17:45s'il donne des gages à la gauche,
17:47et on a vu à quoi ressemblait le budget
17:48après être passé dans l'hémicycle.
17:50Même une partie, d'ailleurs, de son groupe à lui
17:53pourrait ne pas le voter.
17:54S'il donne des gages plutôt à Marine Le Pen, c'est l'inverse.
17:57Donc, renoncer au 49-3, en fait, sur le principe,
17:59c'est quelque chose de… On pourrait se dire, pourquoi pas ?
18:02Quand on a l'Assemblée qu'on a aujourd'hui
18:03et qu'on a besoin d'un budget, c'est compliqué.
18:05Autant il peut le faire, par exemple,
18:06s'il y a une loi immigration, de se dire
18:07si la représentation nationale vote contre,
18:09eh bien, après tout, on peut enterrer la loi.
18:11On ne fait pas ça avec un budget, quand même.
18:12Et puis, j'en profite également,
18:13l'Agence de notation américaine bouddhiste
18:15qui arrête de regarder l'intégration de la France
18:17est désormais de AA3.
18:19Et ce n'est pas anodin, d'ailleurs,
18:20qu'il ait reçu Pierre Moscovici aussi en premier aujourd'hui.
18:22Parce que les premiers mots de Michel Barnier
18:26comme de François Bayrou
18:28ont été pour parler, justement, de la dette.
18:30Et François Bayrou a rappelé
18:31combien il avait fait depuis des années
18:32des campagnes sur la dette,
18:34reconnaissant que ça n'avait pas forcément
18:35porté ses doigts, y compris pour lui.
18:37Mais ce n'est pas anodin.
18:39Il fait exactement ce qu'avait fait Michel Barnier,
18:40c'est-à-dire d'abord prendre conscience
18:42d'où la France en est véritablement.
18:44On se rappelle que Michel Barnier avait dit
18:45que la situation était pire que ce qu'il pensait.
18:47Exactement.
18:48C'est un peu le point commun entre tous les deux
18:49dans leur prise de parole hier.
18:50C'est ce qu'on commentait, évidemment,
18:52sur cette volonté de parler vrai,
18:54de dire la vérité aux Français
18:56qui l'attendent au combien.
18:58Patrick Issard.
19:00Ce n'est pas gagné, sincèrement.
19:03Bon courage à M. Biérot, quand même.
19:05Ce n'est pas gagné.
19:06Mais si on peut résumer,
19:08il doit sourire.
19:10De toute façon, il doit sourire à la gauche.
19:12C'est indéniable.
19:14Sans faire grimacer.
19:16La gauche ne lui sourit pas.
19:18Il doit, sans faire grimacer la droite.
19:20Je crois qu'une fois de plus,
19:22il a tout pour essayer de réussir.
19:25Je dis bien essayer.
19:26Parce que si on lui met des bâtons dans les roues
19:29tout de suite en disant
19:32ça va être pareil que M. Barnier,
19:34ça va être pareil que les autres.
19:36Ce n'est même pas la peine de discuter.
19:38Il y a un coup d'État et puis c'est fini.
19:40On n'en est pas là.
19:42Les seuls qui veulent un coup d'État,
19:43ce sont les gens de l'Élyphie.
19:45Bien entendu.
19:47Tous les autres.
19:48Patrick Issard.
19:49Ils ne changent pas de leur couloir d'honneur.
19:50Patrick Issard.
19:51Bien sûr.
19:52Mais tous les autres,
19:53ils ont leur propre cuisine.
19:54Ils doivent rassurer leurs électeurs.
19:56Et ils font ce qu'il faut.
19:58Alors dire, on ne veut plus de 49.3.
20:00Est-ce qu'il va accepter ?
20:02Je n'en sais rien.
20:03Mais le 49.3, ce n'est pas une bidouille.
20:05C'est quelque chose qui est autorisé.
20:07Et lorsque des discussions sont,
20:09disons, borderline,
20:11il est tout à fait normal,
20:12ce n'est pas du poker,
20:13il est tout à fait normal
20:15qu'on engage le 49.3
20:17pour essayer de faire venir les récalcitrants.
20:21Alors vous allez me dire,
20:23M. Barnier s'est planté.
20:24Oui, il s'est planté.
20:26On va voir si M. Bayrou agit autrement.
20:28Karima, votre réaction ?
20:30Oui, c'est ça.
20:31Tout le défi de ne pas refaire les mêmes erreurs.
20:33Mais on voit aussi,
20:34vous avez mentionné l'agence de notation,
20:36par exemple Moody's,
20:37qui a dégradé la note de la France.
20:40En fait, c'est dans le message.
20:41C'est de dire,
20:42cette instabilité politique,
20:44cette fragmentation politique,
20:46le fait que vous n'êtes pas capable de vous entendre,
20:48c'est surtout un signal.
20:49Donc moi, je pense que c'est comme ça aussi
20:51que les différents partis politiques
20:53devraient l'entendre.
20:56C'est-à-dire que jusqu'au mois de juillet,
20:59on le sait,
21:00on va aller vers une dissolution.
21:02On ne sait même pas ce qui peut se passer d'ici là.
21:04Il peut se passer beaucoup de choses.
21:06Je pense qu'il y a quand même cette idée
21:08que malheureusement, peut-être pour le pays,
21:10il y aura des grandes transformations
21:12ou des grands choix qui sont nécessaires
21:15qui ne seront peut-être pas possibles d'appliquer.
21:17Je suis désolée.
21:19Donc on est plutôt dans une espèce de logique
21:21qui paralyse aussi le pays,
21:24qui va paralyser les investissements,
21:26qui va paralyser aussi la dynamique du pays,
21:30le côté dynamique justement des choses.
21:32Donc je pense qu'il y a quand même cette idée
21:35qu'il faut qu'ils réussissent à s'entendre sur des projets.
21:38Je pense qu'on peut essayer de trouver des solutions
21:41à court terme sur certains projets.
21:44Mais le 49-3, ça reste un outil.
21:46Ce n'est pas quelque chose nécessairement qu'on adore,
21:49mais ça reste un outil quand il n'y a pas de majorité,
21:52presque même pas de majorité relative.
21:54On est vraiment dans un sable mouvant politique en ce moment.
21:57Donc c'est vrai que c'est compliqué de dire
21:59qu'on n'utilisera pas cet outil qui est à notre disposition.
22:03– Allez, dernière réaction politique
22:05que j'aimerais vous faire écouter,
22:07celle de Maïne Tour-de-l'Élysée,
22:09nos confrères de France Inter ce matin.
22:11– Je ne dirais pas qu'on va censurer a priori,
22:13mais je commence à avoir des a priori de censure.
22:15Parce que s'il vous plaît, il y a trois éléments
22:17qui font qu'on censure ou pas en gouvernement.
22:19On voit qui est nommé premier ministre,
22:21c'est quelqu'un qui est l'un des plus fidèles
22:23du Président de la République,
22:24qui s'entête à ne pas vouloir reconnaître sa défaite.
22:27La deuxième chose, évidemment,
22:28c'est le fond des politiques qui vont être menées.
22:30Nous, on a un triptyque chez les écolos qui est important pour nous.
22:33Le premier, c'est protéger.
22:34Je pense qu'on doit s'interposer entre les politiques
22:36d'Emmanuel Macron et les Français.
22:38Et la deuxième chose, c'est apaiser.
22:40Bon, est-ce que M. Retailleau, une nature a apaisé le pays ?
22:42Je ne suis pas sûre.
22:43Puis la troisième chose, c'est préparer.
22:45Et quand je dis préparer, vous voyez bien
22:46que je parle de préparer l'avenir,
22:47je vous parle d'écologie.
22:48Et sur le fond, on n'a pas pu encore en parler
22:50avec M. le Premier ministre,
22:51puisqu'il a préféré recevoir Bruno Retailleau
22:54que de consulter les forces politiques de ce pays
22:57à sa nomination.
22:58Bon, Marine Tondelier joue sur les mots.
23:00On ne parle pas de censure,
23:01on a des a priori de censure.
23:03Oui, et après...
23:04Vous m'expliquerez la chose.
23:05C'est-à-dire qu'il n'a pas encore parlé,
23:07qu'on sait déjà qu'il parlera mal.
23:09Voilà.
23:10Pourquoi pas ?
23:11Et juste pour faire une petite nuance
23:12sur ce qu'a dit Bruno Retailleau,
23:13la raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur
23:14a été reçu en premier aussi,
23:16c'est qu'il y avait quand même,
23:17certes, des dossiers sur la table,
23:18on ne va pas se mentir,
23:19et certes, une volonté de savoir
23:20s'ils peuvent travailler ensemble ou pas.
23:21Il y a quand même la sécurisation
23:22du voyage du pape en Corse.
23:24Avec un changement de premier ministre,
23:25il est normal que ce ministre de l'Intérieur
23:27lui fasse un état de la sécurité qui est prévu.
23:29Et on rappelle, et Marine Tondelier
23:31devrait, je pense, le savoir,
23:32qu'il y a aussi un cyclone à Mayotte
23:34et qu'il était donc évident
23:35que ces deux dossiers urgents
23:36devaient être connus du Premier ministre.
23:38Alors justement, vous faites la transition.
23:40Bruno Retailleau reçu hier.
23:43Que sait-on ?
23:44On a un peu plus d'une heure
23:46selon nos informations.
23:48Que sait-on ?
23:50La version officielle,
23:51et je vous lis ce qui vient de l'entourage
23:54et de Beauvau à l'entourage du ministre,
23:56le rendez-vous avec le Premier ministre
23:57a permis de débuter une discussion essentielle
23:59sur le cap à tenir
24:00pour sortir la France de l'impasse institutionnelle
24:02et de relever les défis considérables
24:04qui s'imposent à nous.
24:05Donc on comprend que visiblement
24:07les choses ne sont pas encore gagnées
24:08parce qu'il n'y a pas grand-chose de concret.
24:10Il y avait les dossiers que je vous ai évoqués
24:11et qui étaient urgents.
24:12Et en fait, toute la question du rendez-vous
24:14aussi avec Bruno Retailleau,
24:15c'est de la participation de la droite
24:17à ce gouvernement ou pas.
24:19Sachant que les troupes les plus opposées
24:20à cette participation
24:21sont les anciennes troupes de Bruno Retailleau,
24:23c'est-à-dire les sénateurs, les républicains.
24:25Du côté des députés,
24:27Laurent Wauquiez, voilà,
24:28voudra juger sur pièce
24:29en disant que ce n'est pas une question
24:30de participer ou pas à un gouvernement Bayrou,
24:32c'est de participer sur un projet.
24:35On a l'impression que les députés
24:36sont un peu plus calmes que les sénateurs
24:38qui estiment, et qui mettaient notamment hier
24:39sur la boucle des sénateurs,
24:41peut-être à raison en tout cas pour eux,
24:43on a participé à un gouvernement Barnier
24:45parce qu'il venait des nôtres,
24:46pourquoi on participerait
24:47à un gouvernement Bayrou ?
24:48Parce qu'effectivement,
24:49ils renvoient à se dire
24:50si on n'a jamais été alliés
24:51des macronistes avant,
24:52en rejoignant un Premier ministre
24:54qui vient quand même
24:55du premier cercle d'Emmanuel Macron,
24:57c'est plus compliqué.
24:58Il y a effectivement cet enjeu de responsabilité,
25:00d'ailleurs dont vous parliez Patrice,
25:01de se dire on a un devoir de responsabilité,
25:03on peut être aussi responsable
25:04tout en étant dans l'opposition.
25:05Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas au gouvernement
25:07que vous êtes obligé de censurer
25:08à chaque fois que le Premier ministre dépose un texte.
25:10Ils vont se revoir, non ?
25:11A priori, oui.
25:12Ils vont se revoir.
25:13Je pense qu'ils ont leurs numéros de téléphone aussi
25:15qui peuvent permettre.
25:16Mais ce serait quand même un geste fort
25:18si Bruno Retailleau conservait son poste.
25:22Oui, sauf que Bruno Retailleau…
25:23Mais ça a des effets dominants.
25:24En fait, la question c'est
25:26est-ce que Bruno Retailleau
25:27a envie de garder son siège ?
25:28Je pense que tout le monde sait
25:29que la réponse est oui.
25:30En revanche, si vous avez
25:31le reste des ministres LR qui partent,
25:33si vous n'avez pas d'autres ministres LR que lui
25:35et si vous avez potentiellement
25:37le groupe à l'Assemblée nationale
25:38qui s'inscrit dans l'opposition,
25:40là ça devient compliqué.
25:42Et c'est pour ça d'ailleurs
25:43que Laurent Wauquiez, Mathieu Darnot
25:45qui est le président des LR au Sénat
25:47et Bruno Retailleau se sont parlés
25:48tous les trois.
25:49Parce qu'aujourd'hui,
25:50le sort des groupes parlementaires
25:51et des ministres,
25:52et qui plus est du ministre de l'Intérieur,
25:53sont quand même liés.
25:54Bruno Retailleau ne pourra pas
25:55véritablement décider seul.
25:56Sauf dans ces cas-là.
25:57Est-ce que son groupe
25:58et son ancien groupe
25:59considèrent qu'il a rejoint la Macronie ?
26:01Si ça sent baroque, mais…
26:03Vous voulez réagir ?
26:04Parce que je voyais qu'on parle
26:05également de la constitution
26:06du gouvernement.
26:07Vous voulez réagir, Patrice ?
26:08Je voulais juste confirmer
26:10le fait que Bruno Retailleau,
26:11ça n'est pas n'importe qui.
26:13Il a eu un engagement là,
26:14extrêmement rapide,
26:15qui a dépassé celui de M. Darmanin.
26:17Et François Bayrou le sait très très bien.
26:20Et si je peux faire une projection,
26:22il faut évidemment qu'il accorde
26:24une très grosse importance
26:25à Bruno Retailleau
26:26si celui-ci rentre au gouvernement,
26:28mais qu'il fasse
26:29comme ce qui lui est déjà arrivé,
26:30c'est qu'il soit nommé Bruno Retailleau
26:32ministre d'État.
26:33Et comme ça, la droite s'apercevra
26:36qu'on donne de l'importance
26:38à l'un des siens,
26:40encore plus d'importance
26:41que d'habitude.
26:42Et vous savez, un ministre d'État,
26:43c'est pratiquement
26:44un vice-premier ministre.
26:46Et Olivier Benquemount
26:47qui sera l'un de nos envois spéciaux
26:49en Corse,
26:50pour un petit message,
26:51disant évidemment
26:52Bruno Retailleau aura du boulot demain
26:54puisque c'est lui
26:55en tant que ministre des cultes
26:57qui accueillera à l'aéroport le pape.
26:59Quant à la présence de M. Bayrou,
27:00on ne sait pas encore, visiblement,
27:02s'il sera présent ou pas.
27:03Michel Barnier devait y être.
27:05Le problème, c'est que Michel Barnier
27:07devait y être.
27:08D'un autre côté,
27:09comme on le disait,
27:10François Bayrou a un agenda
27:11qui devient très chargé.
27:12C'est le moins qu'on puisse dire.
27:13Des arbitrages vont être faits.
27:14Deux mots, justement.
27:15On va aller en Corse
27:16dans quelques instants
27:17pour retrouver Gine Delfour.
27:18Sur les profils,
27:20je sais que ce n'est pas
27:21un exercice facile
27:22et que ma question
27:23est peut-être délicate.
27:24Sur des profils de personnes
27:27qui peuvent être ministres,
27:28ceux qui peuvent potentiellement rester
27:30ou ceux qui peuvent potentiellement arriver.
27:33Mélodie ?
27:35Depuis toujours,
27:36François Bayrou a toujours estimé
27:37dans la composition des gouvernements
27:38que le modem n'était pas assez bien servi.
27:40Il est donc fort probable
27:41que pour une fois,
27:42le modem soit servi,
27:43sans doute, à la hauteur.
27:45Effectivement, Marc Fesneau,
27:46notamment,
27:47qui est un proche.
27:48Qui peut entrer, oui.
27:49Il y a Sarah Lahiri aussi,
27:50qui est une ancienne ministre également,
27:51qui est très proche de François Bayrou.
27:52Après, dans ceux qui veulent rester,
27:54c'est ce que je vous disais déjà.
27:56Il y a une question
27:57sur si sous cette ministre de droite,
27:58est-ce qu'il reste ou pas.
27:59Pierre Moscovici,
28:00c'est vrai,
28:01c'est un nom qui est souvent cité
28:02parce qu'il est très consulté.
28:03Mais il est essentiellement consulté,
28:04en fait,
28:05parce qu'il est, évidemment,
28:06à la cour des comptes.
28:07Et après,
28:08dans ceux qu'on voit actuellement,
28:09Jean-Noël Barraud,
28:10c'est pareil,
28:11c'est un proche.
28:12C'est quelqu'un du modem.
28:13Sébastien Lecornu,
28:14qui est très proche
28:15du président de la République.
28:16Et en fait,
28:17le ministre des Armées
28:18est choisi,
28:19j'allais dire,
28:20en fait,
28:21comme les autres,
28:22mais beaucoup par le président de la République.
28:23Beaucoup par le président,
28:24bien sûr.
28:25Directement.
28:26Et le poste important
28:27qui resterait,
28:28toute la question,
28:29c'est de savoir
28:30si François Bayrou
28:31doit incarner une rupture
28:32en se disant
28:33que les postes importants doivent changer.
28:34Parce que là,
28:35vous avez quand même,
28:36comme vous voyez,
28:37à la fois l'intérieur,
28:38les armées,
28:39la justice,
28:40la santé,
28:41les affaires étrangères.
28:42Si ces ministres ne bougent pas,
28:43certes,
28:44vous allez changer le Premier ministre,
28:45mais du coup,
28:46ça veut dire
28:47qu'il y a quand même
28:48une continuité totale.
28:49Donc ça,
28:50c'est la question de savoir.
28:51Et on nous promet,
28:52encore une fois,
28:53un gouvernement resserré.
28:54Donc je crois que depuis 2017,
28:55c'est le cas.
28:56Bon, écoutez,
28:57on va suivre avec attention
28:58les consultations
28:59et on verra bien.
29:00Voilà,
29:01on vous a mis quelques noms,
29:02mais on ne s'engage surtout pas.
29:03Surtout pas.
29:04Non, parce que je pense
29:05qu'eux-mêmes ne savent pas
29:06pour l'instant,
29:07donc je ne le sais pas
29:08non plus du coup.
29:09Ce n'est pas moi qui nomme.
29:10Bon.
29:11Malheureusement.
29:12Un mot peut-être
29:13sur ces candidats potentiels,
29:14Karima,
29:15avant de prendre
29:16la direction de la Corse.
29:17Non, mais ça va être
29:18toute la question
29:19de la direction,
29:20finalement.
29:21Je sais qu'on regardait
29:22un petit peu
29:23du côté des socialistes.
29:24Est-ce qu'on peut aller
29:25chercher quelqu'un
29:26des socialistes
29:27qui est compatible
29:28à ce moment-là?
29:29Bon, on va voir.
29:30Pour ce qui est,
29:31finalement,
29:32encore une fois,
29:33moi, ce que je vais surveiller,
29:34c'est le tandem
29:35justice-intérieur
29:36parce qu'on a vu
29:37autant Bruno Retailleau
29:38imprimer quelque chose
29:39dans l'espace public,
29:40dans le discours.
29:41En tout cas,
29:42il a tracé un chemin,
29:43ne serait-ce que par
29:44les paroles
29:45ou une possibilité.
29:46Je pense que pour
29:47beaucoup de Français,
29:48quand on regarde
29:49sondage après sondage,
29:50quand on regarde
29:51l'état de la situation,
29:52les chiffres aussi
29:53de l'intérieur,
29:54tout simplement,
29:55qui parlent,
29:56je pense que c'est
29:57le constat fait en sorte
29:58qu'on voit maintenant
29:59des choses,
30:00on a des chiffres
30:01sur la situation.
30:02Il y a une demande
30:03de la part des Français
30:04sur la sécurité,
30:05sur la question
30:06de l'immigration.
30:07Il faut qu'il y ait
30:08ce fameux tandem
30:09qui marche main dans la main
30:10alors que, par exemple,
30:11pour M. Migaud,
30:12on n'a pas senti nécessairement
30:13que ça imprimait
30:14véritablement quelque chose.
30:15Donc, ça, je vais
30:16véritablement regarder
30:17sur cet aspect.
30:18Évidemment, côté éducation,
30:19est-ce qu'on change
30:20encore de quatre
30:21parce que j'ai l'impression
30:22qu'au cours
30:23de la dernière année,
30:24on n'est pas assez...
30:25On a accueilli les ministres,
30:26souvenez-vous,
30:27on en a parlé.
30:28Voilà.
30:29Donc, on va espérer,
30:30à tout le moins,
30:31qu'on va avoir une direction
30:32un peu plus que deux semaines.
30:33Eh bien, je vous propose
30:34de prendre la direction
30:35de la Corse tout de suite
30:36parce que demain,
30:37c'est l'événement,
30:38un petit voyage en Corse
30:39avec la venue du Pape
30:40à Ajaccio.
30:41En Corse, on n'est pas
30:42peu fier d'ailleurs
30:43de cette venue du Pape.
30:44On va retrouver
30:45l'une de nos équipes,
30:46Régine Delfour
30:47et Charles Baget.
30:48Bonjour, Régine.
30:49Alors, quel est
30:50l'état d'esprit
30:51ces jours-ci,
30:52moins un,
30:53pour l'arrivée du Pape
30:54en Corse ?
30:55Racontez-nous.
30:56Oui, absolument, Thierry.
30:59Ici, les Corses sont extrêmement fiers
31:03de cette venue,
31:04la venue du Pape François.
31:05C'est la première fois
31:06qu'un Pape vient en Corse.
31:07Et d'ailleurs,
31:08nous sommes sur la place
31:09de la Méséricorde
31:10qui est un petit peu en dessous
31:11du cour Napoléon.
31:12Et là, Charles Baget
31:13est en train de vous montrer
31:14cette affiche où on voit
31:16Pape François,
31:17tu es les bienvenus
31:18dans ta maison.
31:19Et en fait,
31:20il va faire un arrêt ici
31:21parce qu'il y a
31:22toute cette déambulation
31:23avec la Papamobile.
31:24Il va faire un arrêt ici,
31:26bénir cette affiche.
31:28Et puis, après,
31:29il va se recueillir
31:30juste à côté
31:31où il y a cette statue
31:33de la Madone,
31:34la Madonucha,
31:35où il va donc se recueillir.
31:37Et vous allez voir,
31:38il y a des fleurs, Thierry,
31:41qui sont en train
31:42d'être installées
31:43puisqu'il va y avoir
31:44un petit moment de recueillement.
31:45Alors, tous les Corses
31:46nous disaient, effectivement,
31:47eh bien, on avait Napoléon,
31:48maintenant, on a le Pape François
31:49qui vient demain.
31:51Et tout le monde entier,
31:53l'univers, enfin, l'univers,
31:54le monde entier,
31:55va avoir les yeux rivés
31:57sur nous, sur la Corse.
31:59C'était une extrême fierté.
32:01Oui, oui.
32:02L'univers, évidemment.
32:03J'ai bien noté,
32:04ma chère Régine.
32:05L'univers aura
32:06les yeux rivés sur la Corse.
32:08Et les Corses sont pas peu fiers.
32:10Voilà.
32:12Merci beaucoup, Régine.
32:14Je rappelle,
32:15vous êtes accompagnée
32:16par Charles Bajet.
32:17Voilà, c'est la fin
32:18de cette première mi-temps
32:19de ce Mini-News Week-end,
32:20en ce samedi.
32:21On se retrouve dans quelques instants.
32:22Merci beaucoup.
32:23Et je vous dis,
32:24on vous retrouvera
32:25tout au long de cette journée
32:26pour ces consultations.
32:27J'imagine.
32:28Evidemment.
32:29Prenez des forces.
32:30Allez, on se retrouve
32:31dans quelques instants.
32:32A tout de suite.
32:36Allez, 12h30,
32:37on se retrouve pour la deuxième mi-temps
32:38de ce Mini-News Week-end du samedi.
32:40Avant de vous représenter
32:41nos invités,
32:42évidemment,
32:43le tour d'horizon
32:44d'informations avec vous.
32:45Félicités.
32:46Merci Thierry.
32:47Rebonjour à tous.
32:48François Bayrou poursuit
32:49ses consultations à Matignon
32:50en vue de constituer
32:51un nouveau gouvernement.
32:52La journée a démarré
32:53avec le président
32:54de la Cour des comptes
32:55et le gouverneur
32:56de la Banque de France.
32:57Il reçoit depuis 11h30
32:58la présidente de l'Assemblée,
32:59Yann Brault-Privé,
33:00et son homologue
33:01du Sénat, Gérard Larcher,
33:02lui sera reçu à 18h.
33:03Et l'agence Moudise
33:04n'aura pas à laisser
33:05à François Bayrou
33:06le temps de s'installer
33:07à Matignon
33:08pour dégrader
33:09la note souveraine de la France.
33:10Dans les heures suivantes,
33:11sa nomination,
33:12elle est désormais
33:13de A à 3.
33:14Une décision prise
33:15au vu de la fragmentation politique
33:16du pays,
33:17peu propice,
33:18selon elle,
33:19au rétablissement rapide
33:20des finances publiques.
33:21Enfin,
33:22la mythique verrerie française
33:23Duralex,
33:24en difficulté,
33:25a obtenu
33:26un prêt de 750 000 euros
33:27auprès de l'État
33:28après être devenue
33:29une coopérative
33:30selon un arrêté.
33:31L'entreprise
33:32connue dans le monde entier
33:33pour sa vaisselle
33:34réputée incassable
33:35avait failli disparaître
33:36après un énième redressement
33:37judiciaire
33:38en avril dernier.
33:39Le président de la Cour
33:40des comptes
33:42une situation
33:43qui a plongé
33:44les plus de 200 salariés
33:45dans le flou
33:46d'un avenir incertain.
33:47Qui n'a pas bu
33:48dans ses verres
33:49à la cantine ?
33:50Ces célèbres verres,
33:51ça marque
33:52toute une époque.
33:53Allez,
33:54toujours avec nous
33:55ma chère félicité
33:56Karima Brick
33:57et Patrice Arditi.
33:58On va évoquer ensemble
33:59si vous le voulez bien
34:00un rapport inquiétant
34:01maintenant.
34:02C'est le dernier rapport
34:03d'Europol
34:04qui alerte tout simplement
34:05sur l'expansion
34:06de la propagande islamiste
34:07en Europe.
34:08Les chiffres sont éloquents.
34:09Le djihadisme
34:10et le séparatisme
34:11continuent de prospérer
34:12en Europe
34:13et surtout en France.
34:14Oui, surtout en France
34:15avec des chiffres incroyables.
34:16On voit tout ça
34:17avec Juliette Sahada
34:18et on en parle.
34:19La France,
34:20pays le plus touché
34:21par le terrorisme.
34:22Selon ce rapport d'Europol,
34:23sur l'année 2023,
34:24120 attentats
34:25ont été recensés
34:26dans 7 pays européens.
34:2780 ont été menés
34:28dans l'Hexagone.
34:29Tous n'ont pas été
34:30mis à exécution.
34:31Parmi eux,
34:32entrent en compte
34:33les attaques menées
34:34par les groupes séparatistes
34:35en Corse.
34:36Les attaques menées
34:37par les groupes séparatistes
34:38en Corse
34:39ou encore les actions violentes
34:40menées par l'ultra-gauche
34:41et celles de l'ultra-droite.
34:42Mais la menace principale
34:43reste le djihadisme.
34:44Sur les 426 personnes
34:45arrêtées pour des infractions
34:46terroristes en 2023,
34:47334 sont liées à l'islamisme.
34:48En France,
34:496 attaques djihadistes
34:50ont été déjouées en 2023.
34:51Europol décrit aussi
34:52une mue des sphères djihadistes
34:53avec des individus radicalisés
34:54de plus en plus jeunes,
34:55parfois âgés d'à peine
34:5614 ans,
34:57et de plus en plus jeunes
34:58de plus en plus jeunes,
34:59parfois âgés d'à peine
35:0014 ans,
35:01et de plus en plus jeunes
35:02de plus en plus jeunes,
35:03de plus en plus jeunes,
35:04avec des individus
35:05radicalisés de plus en plus jeunes,
35:06avec des individus radicalisés
35:07de plus en plus jeunes,
35:08parfois âgés d'à peine
35:0914 ans,
35:10abreuvés sur les réseaux sociaux
35:11de contenus violents
35:12et d'apologie du terrorisme,
35:13et d'apologie du terrorisme,
35:14avec des prédicateurs bien rodés
35:15avec des prédicateurs bien rodés
35:16qui agissent depuis l'étranger.
35:17qui agissent depuis l'étranger.
35:18On va écouter dans quelques instants
35:19On va écouter dans quelques instants
35:20Claude Moniquet,
35:21notre spécialiste du terrorisme.
35:22notre spécialiste du terrorisme.
35:23Et d'abord,
35:24votre réaction sur ces chiffres.
35:25Et d'abord,
35:26votre réaction sur ces chiffres.
35:27Nombre d'attentats recensés,
35:28Nombre d'attentats recensés,
35:29c'est 120 en Europe,
35:30c'est 120 en Europe,
35:31donc 80 en France
35:32donc 80 en France
35:33et plus de 400 interpellations
35:34et plus de 400 interpellations
35:35en Europe.
35:36en Europe.
35:37Ça veut dire quelque chose,
35:38Ça veut dire quelque chose,
35:39Patrice, ces chiffres.
35:40Patrice, ces chiffres.
35:41Alors déjà,
35:42il y a d'autres chiffres.
35:43Entre 2012 et 2024,
35:44Entre 2012 et 2024,
35:45les attentats ont causé 273 décès,
35:46les attentats ont causé 273 décès,
35:4786 projets déjoués.
35:4886 projets déjoués.
35:4986 projets déjoués.
35:50Alors, on le sait,
35:51il y a les groupes
35:52relativement structurés,
35:54l'État islamique,
35:55bien entendu,
35:56mais le gros danger,
35:57ce sont les individus
35:58isolés,
35:59isolés,
36:00amateurs de propagande
36:01amateurs de propagation
36:02de propagande
36:03djihadistes
36:04djihadistes
36:05et ailleurs,
36:06en Europe
36:07si il y a
36:08le même nombre
36:09de menaces
36:10qu'en France,
36:11les conséquences
36:12sont,
36:13on vient de le voir
36:14avec les chiffres précédents
36:15moins fréquents
36:16et meurtrières.
36:17On vient de le voir
36:18avec les chiffres précédents
36:19moins fréquents
36:20et meurtrières.
36:21certaines idéologies, notamment de l'ultra-gauche, semblent favoriser les désirs de passage à l'acte.
36:28Je dis bien les désirs de passage à l'acte. Et tant qu'il y aura cette mainmise sur ces menaces mortifères,
36:37eh bien la situation ne changera pas. Il y a un moment donné où il faudra dire à LFI ou à certaines personnes,
36:44je ne veux pas les mettre tous dans le même sac, à certaines personnes, d'arrêter de souffler sur les braises,
36:48mais ce n'est pas seulement ça, c'est peut-être d'en condamner certains à quelque chose qui n'existe pas
36:56et leur dire mais vous êtes traître à votre patrie, ce n'est pas possible, parce que ce n'est pas souffler sur les braises,
37:04c'est carrément mettre des explosifs sur les braises et regarder le résultat.
37:09Et franchement, il y a un moment donné où il y a des gens qui devront payer.
37:13Carrément, quelle est votre réaction lorsque vous voyez que la France est le pays le plus touché en Europe?
37:18Ce n'est pas rien, hein?
37:19Non, ce sont des chiffres extrêmement graves et qui rappellent la situation en fait en France,
37:24à quel point il y a cette menace, notamment la menace islamiste qui est toujours présente, qui est très présente
37:31et fort heureusement, c'est parce qu'on a des renseignements qui font le travail, qui arrivent à déjouer des attentats.
37:39Écoutez, il y a quelques jours de ça, c'était le 7 décembre dernier, rappelez-vous,
37:43il y a trois jeunes âgés entre 19 et 20 ans qui ont été mis en examen,
37:47notamment en lien avec un projet d'attentat, c'était un projet d'attentat à Poitiers.
37:54Et on voit que ces idéologies, encore aujourd'hui, qui sont présentes et en fonction,
37:59dépendamment, vous allez voir le contexte international, ça peut faire en sorte que ça va relancer,
38:07si vous voulez, certains individus qui ont ce type d'idée, d'idéologie, qui ont envie de passer à l'acte,
38:14donc c'est cyclique, mais moi ce que j'observe aussi, c'est l'âge,
38:19notamment quand je parle de ce projet d'attentat qui a été déjoué, l'âge,
38:24les jeunes qui sont très jeunes aussi, on parle maintenant de 19-20 ans,
38:29mais il y avait un autre attentat qui avait été déjoué, où on parle de personnes qui sont encore plus jeunes aussi,
38:36qui sont abreuvées par ces discours absolument radicaux,
38:41et ça montre aussi encore aujourd'hui à quel point la France est une cible pour différentes raisons.
38:46C'est quand même le pays des lumières, le pays de la liberté,
38:50le pays où on essaie justement d'avancer cette idée de la laïcité, elle est contestée,
38:56donc tout ça mis ensemble, il y a une haine aussi de l'Occident chez certains,
39:00et on cristallise tout ça, la France représente un peu tout ça,
39:03et on a vu ce qu'on a vu aussi avec Samuel Paty, avec Dominique Bernard,
39:08donc c'est une menace qui est très présente, ça rappelle la nécessité de combattre cette menace plus que jamais,
39:16et toujours, malheureusement, ça continue.
39:19On va écouter justement Claude Moniquet, notre spécialiste terroriste,
39:22qui répondait aux questions d'Anthony Favé dans la matinale de CNew ce matin.
39:26On a eu 426 arrestations à travers l'Europe pour des faits de terrorisme en 2023,
39:32et là-dessus, 14 viennent de l'ultra-gauche, 26 de l'ultra-droite,
39:37et 334 sont liées au djihadisme, ce qui représente une augmentation de 25% par rapport à 2022.
39:45Sur ces arrestations, on trouve essentiellement 4 pays, l'Espagne, la Belgique, l'Allemagne et la France,
39:53avec 62 arrestations de djihadistes, ce qui est évidemment énorme.
39:59– Et là aussi, dossier ô combien important pour le nouveau gouvernement de M. Bayrou,
40:06il va bien falloir choisir le ministre de l'Intérieur,
40:12et plus que jamais, on l'évoquait tout à l'heure avec Élodie Huchard,
40:15il ne faut pas se tromper, les dossiers sont là, et les constats, et les chiffres aussi.
40:20– Ce serait une erreur de ne pas de renommer M. Retailleau,
40:25ce serait ridicule qu'il, plus que lui, pourrait s'engager un petit peu plus
40:30dans cette lutte contre l'insécurité.
40:33Maintenant, on sait très bien, et c'est lié à un certain nombre d'attentats,
40:38on sait très bien que lorsqu'on parle de dossier immigration illégale,
40:43alors évidemment, les filles souffrent des braises de plus en plus,
40:46et là aussi, il y a des individus qui se disent, c'est lié, et ils mêlent tout,
40:51la Palestine, l'immigration illégale, qu'on veut stopper,
40:57et franchement, il faut un ministre de l'Intérieur avec une poigne de fer,
41:02et j'ai l'impression que M. Retailleau a fait ses preuves jusqu'à maintenant,
41:05et il faut le laisser continuer.
41:07– Karima.
41:08– Oui, mais encore une fois, on voit que quand on regarde, par exemple,
41:12le bloc de gauche, on voit Manuel Bompère, par exemple, qu'on entendait tout récemment,
41:18il souhaite régulariser tous les migrants, les travailleurs migrants sans papier,
41:23et de l'autre côté, vous avez un Bruno Retailleau qui veut, lui,
41:28plutôt resserrer toutes ses politiques en lien avec la régulation des flux migratoires,
41:33alors de trouver un peu cet équilibre, à un moment donné, vous ne pouvez pas dire,
41:37on fait un équilibre ici ou là, il faut prendre une direction,
41:40donc vous voyez ce que je veux dire?
41:41– Surtout qu'il faut prendre des mesures fermes.
41:42– C'est ça, cette logique de dire, il y a une question de compromis,
41:45il y a des compromis où, à un moment donné, vous ne pouvez pas faire le compromis d'une direction.
41:49La direction, elle est soit complètement à droite, à gauche, elle est au centre,
41:54mais elle ne peut pas être un peu sur la sécurité, sur ces questions en lien avec la régulation,
41:59l'immigration irrégulière, il n'y a pas de demi-mesure,
42:03donc à un moment donné, il faut quand même imprimer un cap.
42:06– Alors, autre dossier important sur lequel a beaucoup travaillé Bruno Retailleau,
42:13c'est la lutte contre les trafics de drogue, évidemment, on en parle très souvent,
42:18on vous en a beaucoup parlé, et on va le voir,
42:21on va vous amener dans une petite commune située non loin de Cholet,
42:24où là aussi, évidemment, dans cette petite commune, c'est de 3 900 habitants,
42:30je vais chercher le nombre d'habitants dans cette commune,
42:32on va voir l'impact que ce trafic a lieu et comment les choses se passent.
42:39On voit tout cela avec Mickaël Chaillot.
42:42– Le Zanzichop, c'est le nom de ce point de deal virtuel démantelé
42:46dans cette commune rurale de 3 900 habitants en Maine-et-Loire.
42:50Au total, près d'une vingtaine d'interpellations en deux temps,
42:54en avril et il y a deux mois, la plupart avaient un casier judiciaire vierge,
42:59grosse surprise pour le maire de la commune.
43:01– Ce sont des jeunes qui sont issus de la commune,
43:05qui n'étaient absolument pas défavorablement connus,
43:10qui étaient des issus de familles tout à fait honorables.
43:13Et c'est peut-être ça qui a été la grande surprise,
43:15c'était de voir que finalement, c'était organisé chez nous
43:18par des gens de la commune au-dessus de tout soupçon.
43:21– Cocaïne, cannabis, tout était commandé via la messagerie Telegram
43:25et livré à domicile ou par colis.
43:28Une petite entreprise très lucrative,
43:30planquée à la campagne, au milieu d'habitants plus ou moins surpris.
43:34– Je pensais que ça n'arrivait que dans les grandes villes.
43:38Dans la campagne, ils sont encore plus tranquilles qu'en ville.
43:41Parce qu'en ville, vous avez un commissariat à peu près
43:43tous les 2, 3, 4 kilomètres.
43:45Ici, ils fonctionnent avec un système de garde en gendarmerie.
43:48– Un signalement anonyme a fait tomber le réseau,
43:50ainsi que le visionnage de la vingtaine de caméras installées dans la commune.
43:55– Nous avions remarqué qu'en certains lieux, à 3h du matin,
43:59il y avait effectivement des choses intéressantes
44:01qui semblaient sortir des coffres de voitures.
44:03– Lors des interpellations, les gendarmes ont saisi
44:06760 grammes de cocaïne, plusieurs armes et 160 000 euros en espèces.
44:12– Plusieurs choses dans ce reportage.
44:15Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je suis persuadé que oui.
44:18Que dit le maire ? Heureusement qu'il y a des caméras dans la commune.
44:21Parfois, des grandes villes doutent de l'utilité des caméras.
44:24On voit que dans cette commune de 3 900 habitants,
44:26ça a permis évidemment de déjouer ce trafic.
44:30En tous les cas, de tenter de le stopper, Patrice.
44:34– Alors que les trafiquants de drogue évoluent
44:37et quittent les grands centres urbains pour aller dans les campagnes,
44:44c'était prévisible.
44:46Maintenant, il faut savoir pourquoi le trafic de drogue
44:49s'installe de plus en plus dans les campagnes.
44:52Il ne faut pas mâcher ces mots.
44:53Il y a certains endroits où on s'ennuie mortellement.
44:57Alors quand vous avez cet ennui,
44:59que vous avez le fait qu'il est très difficile
45:02de trouver des centres de santé qui pourraient éventuellement aider
45:06des personnes qui ont touché à la drogue,
45:08qui voudraient peut-être arrêter,
45:10mais manifestement qui ne sont pas assistées.
45:13En fait, il y a également en plus la peur du jugement
45:16dans des endroits où tout le monde se connaît.
45:20Donc on n'en parle pas.
45:21Et comme on n'en parle pas, ça favorise l'arrivée
45:25d'un certain nombre de dealers qui vont évidemment exploiter
45:28un certain nombre de jeunes gens, plus ou moins jeunes,
45:31très désœuvrés.
45:32Et le chiffre, je ne vous l'ai pas donné,
45:33le nombre d'affaires liées à ce phénomène a explosé de 67 %,
45:3767 % en 10 ans dans les territoires ruraux et périurbains, carrément.
45:41En fait, ce que ça nous dit aussi,
45:43c'est que pour les trafiquants de drogue,
45:46la route est complètement ouverte pour eux.
45:49C'est ce que ça nous dit aussi.
45:50C'est-à-dire que eux, dans leur logique même,
45:53c'est d'étendre toujours le territoire
45:55où ils peuvent vendre leurs produits,
45:57vendre leurs choses qui sont,
45:59avec les conséquences sur la santé qu'on connaît.
46:02Donc eux n'ont pas de limites, sauf celles que le gouvernement
46:07réussit à leur mettre, c'est-à-dire avec vraiment
46:11cette lutte contre le narcotrafic.
46:13Donc c'est un cancer, finalement, qui s'étend
46:16parce qu'on n'arrive pas à le soigner à la racine.
46:19Et c'est un peu le problème, le fléau de ce narcotrafic
46:22qui s'étend et qui est aussi un problème qui est plus large,
46:25qui dépasse même les frontières de la France.
46:27Cela dit, oui, tant qu'ils ne sont pas bloqués à un endroit,
46:30ça va continuer et ça va s'étendre.
46:32On connaît évidemment le fléau dans les grandes villes,
46:35ensuite les villes moyennes,
46:37et ensuite, pour les raisons que vous avez évoquées,
46:39Patrice, je suis d'accord avec vous.
46:41Il y a tout aussi, je vous dirais,
46:43il y a aussi cet aspect de la protection de la jeunesse aussi.
46:47Ça, c'est compliqué parce qu'eux ont toutes sortes de stratégies
46:50pour atteindre les jeunes.
46:52Ils vont leur donner, parfois même gratuitement,
46:55au début, ils vont leur donner gratuitement de la drogue
46:58et ensuite, bon, ça devient, on va en acheter par la suite.
47:01Donc, il y a ça aussi, je pense qu'il y a une prise en charge
47:04à avoir pour les jeunes.
47:06Mais bon, ça prend aussi des ressources,
47:08ça prend de la volonté et ça prend bien sûr aussi
47:10toute cette question de lutte contre les narcotrafics.
47:13Et ce qui est terrible, c'est ce que disait le maire de cette petite commune,
47:16ce sont des jeunes issus de la commune, à priori,
47:20tranquilles, peut-être trop d'ailleurs.
47:24Et c'est ce qu'il disait aussi, à la campagne,
47:26on n'est plus tranquille pour faire ce genre de trafic.
47:29Bien sûr, mais bon, on ne l'a pas évoqué,
47:32mais il y a également le manque de policiers et de gendarmes.
47:36Alors, moi, je vois bien qu'il installe, ce maire,
47:38quelques caméras, mais ce n'est pas Nice.
47:40À Nice, il y a des caméras.
47:42Oui, mais mine de rien, les caméras ont servi.
47:44Je sais, ça a servi.
47:46Et les discussions aussi dans les familles.
47:48Les discussions dans les familles, c'est important aussi.
47:50Bien sûr, bien sûr.
47:52Ça a permis de les prendre en flagrant délit quasiment.
47:54C'est vrai, pour une fois.
47:56C'est important quand même.
47:57Je sais, mais il faut multiplier les moyens.
47:59Vous avez vu, le maire de Lyon aussi a décidé de multiplier les caméras dans sa ville.
48:03Ce n'est pas le même budget.
48:04Ce n'est pas le même budget, mais vous savez très bien,
48:06on l'a souvent évoqué au cours de ses émissions,
48:08les mairies un peu écologistes, un peu de gauche,
48:10ont plutôt tendance à freiner des quatre fers pour installer des...
48:13Ils en sont revenus.
48:14Ils commencent à en revenir.
48:16Allez, on va reprendre la direction de la Corse,
48:18puisque c'est demain le jour J avec cette venue du pape.
48:23Régine était très enjouée tout à l'heure.
48:26Vous l'avez vu, l'univers va avoir les yeux rivés sur l'île de beauté.
48:31Et on va retrouver le père Georges Nicoli,
48:33qui est curé à Notre-Dame de Lourdes, à Bastia.
48:36Bonjour, mon père.
48:37Merci d'avoir accepté notre invitation.
48:40Alors, je vais un peu vous taquiner.
48:42Il ne vient pas à Bastia, il vient à Jacques-Chiot.
48:44Il n'y a pas de rivalité entre Jacques-Chiot et Bastia.
48:48Et vous savez de quoi je parle.
48:50Je connais bien votre île.
48:52On est à Jacques-Chiot, on est à Bastiais.
48:54Mais là, il y a l'unité complète.
48:56Là, on ne forme plus qu'un.
48:59Que vous inspire cette venue du pape sur votre belle île ?
49:03Aux combien ?
49:05C'est pour nous une vraie marque, un honneur qu'il nous fait.
49:09C'est une marque de reconnaissance, une marque d'affection.
49:13On sait que le pape François est attaché à la Méditerranée
49:17et à tout ce qui se vit en Méditerranée.
49:19Du coup, on est heureux qu'il prenne la liberté
49:22de traverser la petite mer tyrénienne
49:25pour arriver jusqu'à chez nous.
49:27Tout est prêt, on l'accueille.
49:30Là, on est en direct du colloque qui a lieu à Jacques-Chiot.
49:33Les choses se mettent en place.
49:35Beaucoup d'effervescence, beaucoup de joie
49:37et beaucoup de reconnaissance.
49:40Dites-moi, le rôle du cardinal est primordial
49:43dans cette venue du pape sur votre île.
49:47On le sait ?
49:48Oui, le cardinal l'a invité de manière très simple.
49:52Le pape a répondu de manière tout aussi simple
49:56en disant que pour une journée, pour une visite pastorale,
49:59pour rencontrer ce petit peuple de Corse
50:02dont on connaît l'attachement d'ailleurs avec le Vatican
50:04depuis des siècles, il était prêt à faire l'effort de venir
50:08et on est heureux qu'il le fasse.
50:10Dites-nous comment les choses vont se dérouler, mon père, demain ?
50:14Demain matin, le Saint-Père sera accueilli
50:17à l'aéroport d'Ajaccio vers 8h30-9h.
50:21Il y a tout l'accueil protocolaire qui a lieu avec les officiels.
50:26Et puis, il se rend vers le centre-ville d'Ajaccio.
50:30Il prendra la papamobile pour faire la déambulation traditionnelle
50:35que l'on connaît au pape.
50:37Il va arriver d'abord au palais des congrès
50:39pour la clôture de ce fameux colloque
50:42sur les religiosités populaires.
50:45Et puis ensuite, une fois qu'il a rencontré
50:48tous les participants au colloque,
50:50il se rendra à la cathédrale d'Ajaccio
50:52pour rencontrer le clergé,
50:54les évêques qui sont venus du continent,
50:56ceux qui sont venus d'Italie,
50:59les prêtres, les diacres qui travaillent ici,
51:01les religieux et les religieuses,
51:03pour la prière de l'Angelus.
51:05Puis ensuite, il a un temps de repos entre midi et deux.
51:08Et puis, il reprendra une déambulation
51:10dans les rues d'Ajaccio,
51:11notamment auprès de la fin de zone
51:13qui est sur la place Mio,
51:14pour saluer les gens qui n'ont pas pu rentrer
51:18sur la place du Cason
51:19où aura lieu la célébration de l'Eucharistie.
51:21Et il rejoindra la tribune
51:24qui est en train de se préparer pour l'Eucharistie,
51:26où il présidera la messe,
51:28une messe qui est attendue forcément
51:30par l'ensemble des corses
51:32et qui sera suivie par les participants,
51:35mais aussi par l'ensemble des habitants de l'île.
51:38Pardonnez-moi, allez-y.
51:42Et ensuite, à la fin de la messe,
51:44il reprendra le trajet de l'aéroport
51:46et retournera à Rome
51:47après avoir été salué par les autorités locales.
51:50Alors, ce qu'on ne sait pas,
51:51c'est que les liens sont très forts avec les corses.
51:53Avant que ce ne soit des guerres de Suisse,
51:54c'était des guerres de Corse
51:56qui entouraient le pape.
51:58Racontez-nous tout cela.
52:00Exactement, oui.
52:02La Corse était représentée
52:04auprès de la gendarmerie du Vatican
52:06pendant des années.
52:08Ils habitaient un quartier,
52:10le quartier de Strasse-les-Vers,
52:11où d'ailleurs nous avons une église
52:13qui accueille les dépouilles de tous les corses
52:15qui sont décédés là-bas pendant cette période.
52:19Donc, il y a un lien qui est fort
52:21pour cette garde-là, bien évidemment,
52:23mais aussi du fait même que la Corse
52:25est restée terre vaticane pendant très longtemps.
52:27On est dans un archipel insulaire italien.
52:31Aujourd'hui, on est la seule île
52:33qui appartienne à la France.
52:35Donc, pendant très longtemps,
52:37les relations se sont faites
52:39entre la Corse et le Vatican.
52:41Et on est heureux que,
52:43pour la première fois de l'histoire de l'île,
52:46un pape, en fonction,
52:49arrive jusqu'à nous.
52:51Le dernier qui est passé, c'est Mgr Roncalli,
52:53qui à l'époque était non-sapostolique en France,
52:56qui sera devenu Jean XXIII après,
52:58qui est venu en 1952 pour le couronnement
53:00du tableau de Notre-Dame de la Vasine
53:02et qui avait rassemblé déjà de grandes foules.
53:05Et les corses qui ont vécu cette expérience-là
53:08en parlent encore aujourd'hui.
53:10Donc, on imagine que dans 50, 60, 70 ans,
53:13on parlera de la venue du Saint-Père à Jacques-Cioux.
53:16Vous le savez, moi, j'aime la petite histoire
53:18dans la grande histoire.
53:20Et on me dit qu'en fait,
53:22vous allez faire goûter des spécialités corses
53:25au pape et qu'il y a une restauratrice
53:28d'à Jacques-Cioux que je connais,
53:30qui est spécialiste d'ailleurs des plats corses
53:33et qui est en train de lui préparer quelques petits plats.
53:35Vous me confirmez tout cela ?
53:36Ce n'est pas un scoop ?
53:37Vous presque ?
53:38Écoutez, accueillir le pape avec des hamburgers,
53:41ce serait quand même antinomique
53:43avec la tradition culinaire de l'île.
53:46Donc, je pense qu'il aura le meilleur
53:49de ce que nous pouvons lui donner
53:51pour qu'il puisse se restaurer et se reposer.
53:53Écoutez, merci mille fois.
53:55Merci d'avoir accepté notre invitation.
53:58Il n'y a aucune rivalité entre Bastia et Jacques-Cioux.
54:00Je vous taquine, évidemment.
54:02Il y a une véritable unité.
54:03On est juste un taquin même entre nous.
54:05Je ne parlais pas de football.
54:07La vraie Corse est dans le Nord,
54:09on le sait très bien, mais ça, c'est pour rien.
54:12Ce n'est pas juste ce que vous venez de faire.
54:14Ce n'est pas juste, si je vous permets.
54:16Oui, j'en profite.
54:18Merci, merci beaucoup.
54:20Événement quand même.
54:21C'est un événement et c'est assez extraordinaire.
54:24Déjà, je voudrais revenir sur les fameux gardes.
54:27C'est pendant des siècles.
54:28Oui, c'est pour ça.
54:29On l'a abordé au cours de cette émission.
54:31C'était la semaine dernière, me semble-t-il.
54:33Pendant des siècles.
54:34Il y a un attachement, effectivement,
54:36des papes en général avec la Corse.
54:39Mais moi, je trouve qu'il a été extrêmement habile
54:43de ne pas choisir Notre-Dame.
54:48Il aurait été l'une des personnalités
54:50des plus imposantes personnalités.
54:53Mais bon, il y aurait eu Trump,
54:54il y aurait eu le pape ou le pape et Trump.
54:57La vedette, c'était Notre-Dame.
54:59C'est ça que vous voulez dire.
55:00Voilà, c'est ça.
55:01En allant en Corse, il fait preuve d'une certaine humilité
55:07qui est un petit peu habituelle dans un territoire,
55:09il faut le rappeler quand même,
55:10où il y a 95 % de catholiques.
55:12Donc, bonne jouvence.
55:14Karima ?
55:15Je trouve que ça va être un événement historique.
55:18La joie de ce père faisait plaisir à voir.
55:21Il était tout rayonnant.
55:22C'était un véritable moment de bonheur.
55:25Tout à fait.
55:26Et pour les Corses, parce que je regardais,
55:27écoutez, on attend à peu près 100 000 personnes
55:30pour cette messe, pour cette célébration.
55:33C'est à peu près le tiers de la population de la Corse.
55:36Donc, vous imaginez, ça va refléter aussi cette ferveur,
55:40ce rapport aussi à la chrétienté
55:43et je vous dirais, même à cette ferveur,
55:45au fil des siècles de la Corse,
55:46c'est de remettre ça un petit peu à l'avant-plan,
55:49cette mémoire aussi.
55:50Alors, je vous dirais que probablement pour les chrétiens,
55:54en France, c'est un mois assez particulier,
55:59assez exceptionnel, riche.
56:01Il y a eu Notre-Dame,
56:03où effectivement, c'était Notre-Dame qui a été la star.
56:08Après, il y a eu l'aspect diplomatique.
56:10Oui, on en a parlé aussi, souvenez-vous.
56:12L'autre aspect.
56:13Donc là, on va revenir et je trouve, justement,
56:15pour les Corses, d'avoir un peu d'espoir
56:17dans cette période un peu morose, un peu difficile.
56:21Je pense que ça va faire du bien à plusieurs Français.
56:24Félicités.
56:25Quelle joie.
56:26Quelle joie.
56:27C'est bien de voir tous ces sourires, en fait.
56:29C'est vrai, on est dans un contexte politique
56:31extrêmement défavorable,
56:34qui nous met tous un peu dans le stress.
56:36Mais là, on voit des sourires sur les visages des Corses.
56:39On le ressent jusqu'à Paris, j'ai envie de dire.
56:41Vraiment, c'est palpable.
56:42C'est palpable et ça fait plaisir.
56:44On ira beaucoup en Corse cet après-midi
56:47dans notre 180 minutes Info Week-end
56:50avec quelques surprises, évidemment.
56:52Voilà, ainsi se termine ce Mini-News Week-end,
56:54ce rendez-vous de la mi-journée.
56:55Merci les amis de nous avoir accompagnés.
56:58Très fidèlement, merci de votre grande fidélité
57:00à ce rendez-vous.
57:01Ça nous fait très plaisir.
57:02Merci à l'équipe qui nous entoure avec félicité.
57:04David Bouinet, Samuel Vasselin,
57:06Saïd Hamda et Afid Ubourg.
57:10Merci également à la formation,
57:12Anthony Vosses, Kama.
57:14Dans quelques instants, c'est Michel Onfray
57:16et Laurence Ferrari.
57:17Et nous, on se retrouve carrément.
57:18Vous serez là.
57:19Patrice, vous ne serez pas là.
57:20Et félicité sera là.
57:22Allez, on se retrouve dans une heure
57:23pour 180 minutes Info Week-end.
57:26A tout à l'heure.