L'Élysée a annoncé ce jeudi 12 décembre par communiqué qu'un Premier ministre sera nommé ce vendredi matin. Plusieurs profils ont été évoqués. C'est finalement le maire de Pau et le Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou, qui a été désigné par Emmanuel Macron comme sixième Premier ministre.
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00:00— Eh ben écoutez, tout ça ressemble quand même furieusement à du mauvais vaudeville. On a passé une semaine, les dernières 48 heures et les dernières heures dans un cinéma absolu qui, je pense, ridiculise la France dans sa manière de procéder, ridiculise le président de la République dans sa manière de ne plus vouloir puis de céder à ce que j'ai l'impression a été finalement une forme d'intimidation et de « Retire-moi ou je fais un malheur ».
00:24On ne comprend pas bien comment tout ça s'est passé d'un point de vue institutionnel, politique. Oui, c'est assez désespérant. Je ne sais pas quelle image tout cela donne aux Français.
00:33Ensuite, on voit bien que le président de la République, finalement, plus il perd du terrain électoralement, plus il s'accroche à ses proches, à ses très proches, à ses très très proches, à celles et ceux qui sont avec lui dès le début et qui incarnent finalement le macronisme le plus fidèle.
00:46Donc c'est incompréhensible sur le plan électoral. Et je suis très inquiète de ce que tout cela va donner. Après, vous savez quelles exigences, nous, on avait posées. On avait demandé un Premier ministre issu des rendez-vous au Front populaire.
01:01Manifestement, ce n'est pas le cas. Ce que l'on va regarder très très attentivement dans les heures, dans les jours qui viennent, c'est est-ce que le Premier ministre va s'engager à ne pas utiliser le 49-3, ce que nous avions les communistes, les socialistes, les écologistes posés sur la table lors de la réunion à l'Élysée de mardi.
01:19Et puis, François Bayrou avait eu l'air ouvert en attendant de voir ce qu'il va faire. Et puis la deuxième chose, c'est qu'évidemment, on va regarder quelle est la teneur des politiques qui se profilent. Si c'est pour garder les mêmes au poste stratégique, dont M. Retaillot à l'intérieur, si c'est pour ne rien faire sur les retraites, si c'est pour ne rien faire sur l'écologie, si c'est pour ne rien faire sur la justice fiscale, très sincèrement, je ne vois pas quel autre choix nous aurions que de le censurer quand nous en aurons occasion.