• la semaine dernière

Chaque mardi et mercredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Eugénie Bastié livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Eugénie Bastié - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eugenie-bastie-les-signatures-deurope-1

Category

🗞
News
Transcription
00:00Mais d'abord, Eugénie Bastiet avec nous sur Europe. Bonjour Eugénie.
00:03Bonjour à tous.
00:04Vous voulez nous parler ce matin, Eugénie, d'un discours très remarqué du Premier ministre britannique sur l'immigration.
00:09Il met en cause le gouvernement de droite qui l'a précédé aux affaires.
00:12Oui, c'est un discours frappant que Kerstarmer a fait le 28 novembre dernier alors qu'il annonçait de nouvelles mesures sur l'immigration.
00:19Voici ce qu'il a dit.
00:20J'ai découvert que le gouvernement précédent menait une expérience de frontière ouverte.
00:24Il a rappelé les chiffres.
00:46Vous entendez bien, intentionnellement.
00:49J'avoue que voir un Premier ministre socialiste valider l'idée selon laquelle la venue des migrants est organisée,
00:56théorie qu'on appelle en France le nom de grand remplacement, ça m'embouche un coin.
01:00Mais pourquoi, diable, les conservateurs voulaient-ils davantage d'immigration alors qu'ils promettaient l'inverse à leurs électeurs ?
01:07Ce que dit Kerstarmer, c'est que les conservateurs britanniques ont utilisé le Brexit pour faire du Royaume-Uni une nation aux frontières ouvertes.
01:13C'était le fameux projet Global Britain qui aurait fait du pays délivrer de l'Europe une plateforme financière et économique parfaitement insérée dans la mondialisation.
01:22Le projet du Brexit, c'était de reprendre justement le contrôle des frontières.
01:26Eh bien, il a été totalement trahi par les Tories, inféodés à une économie mondialisée prédatrice,
01:31ayant toujours plus besoin de main-d'oeuvre bon marché.
01:34Kerstarmer accuse les conservateurs d'avoir organisé, je cite,
01:37des pénuries de compétences partout pour rendre notre économie désespérément dépendante de l'immigration.
01:44Il met le doigt sur une dimension essentielle, l'addiction des économies occidentales à l'importation continue de main-d'oeuvre sous-payée et sous-qualifiée pour bien fonctionner,
01:54car c'est bien ce qui se cache derrière ces discours qu'on entend aussi en France sur le fait que nous ne pourrions pas nous passer d'immigration pour fonctionner.
02:02C'est une idée profondément antisociale et il est temps que ceux qui se proclament de gauche s'en rendent compte.
02:08Vous voulez dire que Kerstarmer pourrait être un exemple pour aller au hasard la gauche française ?
02:13Écoutez, avec son pragmatisme anglo-saxon, il semble avoir compris en effet qu'il y avait un problème avec l'immigration massive,
02:19que celle-ci n'était pas compatible avec l'état-providence et la justice sociale.
02:24Alors rien ne dit qu'il parviendra à résoudre ce problème, mais nous sommes bien loin, c'est vrai, de notre gauche française,
02:29qui, dans le texte de la motion de censure qui sera votée au Parlement aujourd'hui, qualifie la loi immigration de, je cite,
02:36« faillite morale et politique », un aveuglement persistant de moins en moins partagé par les autres gauches européennes,
02:42que ce soit à Berlin, à Copenhague ou à Londres.
02:45Signature européen Eugénie Bastier. Merci beaucoup Eugénie.

Recommandations