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Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-12-04##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Benjamin... Benjamin Aiglaise, dites-moi. On en parle. On en parle de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale hier.
00:12— Bah oui, un peu d'ambiance, hein. — Hier soir, sur TF1 et France 2, Michel Barnier a réglé ses comptes avec la France Informise.
00:18Pourquoi ? Rappelez-nous ce qui s'est passé. — C'est un incident. Tout part d'un incident de séance qui a eu lieu hier dans l'hémicycle de l'Assemblée.
00:26— Le Premier ministre rendait hommage à René Coineau, l'ancien maire de Saint-Malo, décédé il y a peu, effectivement,
00:32lorsqu'il a été interrompu, Michel Barnier, par une députée LFI. — Mesdames et messieurs les députés,
00:36d'abord, madame la Présidente, si vous me le permettez, je voudrais, si le président Chasseigne me le permet,
00:41dire un mot de René Coineau auquel vous avez justement rendu hommage. René Coineau était député d'Ille-et-Vilaine, très actif.
00:48Il a été aussi grand-maire de Saint-Malo. Il se trouve d'ailleurs que... Pour ça que je me permette ce mot, j'ai été il y a très très longtemps
00:54membre du même cabinet ministériel que lui. Il était mon chef de cabinet auprès du ministre de la Jeunesse et de l'Espoir.
01:01— Oh ! Oh ! Oh ! — Attendez, M. le Premier ministre, 2 minutes, s'il vous plaît, M. le Premier ministre.
01:09— On s'en fout. C'est ce qu'a lancé à ce moment-là une députée LFI depuis les bancs de l'Assemblée, au moment, donc,
01:14vous l'avez entendu, où Michel Barnier rendait hommage à la mémoire de l'ancien maire de Saint-Malo, ancien député René Coineau.
01:21Quelques heures plus tard, effectivement, le Premier ministre, vous en parliez, Jean-Jacques, est revenu sur cet incident dans le journal de 20h.
01:26— Des députés d'extrême-gauche, cet après-midi. J'étais à l'Assemblée nationale comme des dizaines d'élus. Et je rendais hommage,
01:33après la présidence de l'Assemblée, à M. René Coineau, député d'Île-et-Vilaine, ancien maire de Saint-Malo. Et au moment où nous lui rendions hommage,
01:41il y a des gens qui se sont mis à hurler « On s'en fout », « On s'en fout ». Ces gens n'ont pas de respect.
01:48— Alors qui a hurlé ce « On s'en fout » ? Les premières rumeurs visaient Sophia Chikirou. En réalité, c'est une autre députée insoumise, Elisa Martin.
01:57Elle s'est d'ailleurs dénoncée sur les réseaux sociaux. Elle a voulu mettre les points sur les « i ». Je vous lis son tweet.
02:02« Qui peut imaginer qu'on soit indifférent au décès d'un être humain ? Ce n'est pas Sophia Chikirou, mais moi »,
02:08qui m'adressait non pas à M. Barnier, mais à un collègue dont je pensais qu'il me parlait, justement pour rester concentré sur l'intervention.
02:15Et elle conclut son tweet « Pas respect, pas de polémique ». — Bien. Le respect. Le respect. Vaste sujet, comme on dit.
02:23— Oui, vaste sujet. Vous avez raison. Vaste sujet. — Qu'avez-vous pensé de l'interview de Michel Barnier hier soir, Jean-François Kévy ?
02:30— Je dirais que c'était un peu une sorte de service après-vente avant l'heure, puisque quand même, il faut rappeler le vote...
02:37Enfin les votes sur les deux censures, les deux motions, c'est cet après-midi. Nous sommes donc le jour d'avant.
02:42Et avant même l'interview du Premier ministre, il y a eu déjà les mots du président de la République, qui a fait mine de croire
02:49qu'il n'y aurait pas ce vote, mais qui est déjà lui, le président, dans une forme d'après, puisqu'il est dit – et ça part de l'Élysée,
02:56ça part des discussions du président qui est en visite officielle, elle s'achève aujourd'hui en Arabie saoudite – sur les spéculations sur l'après.
03:02Nous sommes déjà dans une forme d'anticipation de quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Et je trouve que cette interview,
03:09il y avait quelque chose d'un petit peu lunaire hier soir, d'un Premier ministre qui nous dit « Je n'ai eu que 3 mois, je n'ai pas tout bien fait »,
03:16comme si nous étions déjà dans une forme de bilan de quelque chose qui ne se sera pas produit. Nous sommes dans une séquence politique
03:23qui est effrayante aujourd'hui. Je sais bien que nous n'avons pas sombré dans ce café le président Younes Soukyol, qui est le président
03:30de la Corée du Sud, qui avait déclaré la loi martiale. Nous, nous avons l'article 16 dans la Constitution française. Ça n'existera pas chez nous.
03:37Mais quand même, il y a quelque chose de l'ordre de « ça ne marche plus, ça ne fonctionne plus ». Est-ce que vous trouvez cette interview très inquiétante,
03:43Jean-Jacques Bourdin ? Très inquiétante. – Je ne sais pas si elle était inquiétante, mais c'était frappant de voir en réalité
03:48un Premier ministre qui ne semble en fait pas avoir de prise avec le réel, essayant d'aller chercher des arguments qui, je le crains,
03:54ne fonctionnent plus chez les électeurs. Et puis la stratégie… – Une ultime tentative pour convaincre.
03:58– Oui, exactement. Et quand on sait, quand il a dit devant la presse qu'il ne croyait pas Marine Le Pen, on rappelle quand même
04:04que c'est quelqu'un qu'on avait présenté comme un des meilleurs négociateurs, l'homme qui voyait tout, qui savait, on va dire,
04:10vraiment naviguer entre le pire. Et il nous dit qu'en coulisse, en réalité, ni ses ministres, ni ses conseillers, ni lui n'a cru Marine Le Pen
04:17capable d'activer la censure. Mais je veux dire, il lui fallait quoi de plus ? Elle le répétait sur tous les plateaux.
04:22– Il était sous la personnalité qui devait apaiser la vie politique française à ce moment-là. Qui, aujourd'hui, quelle femme, quel homme
04:28peut arriver, s'installer à Matignon et apaiser tout le monde ? – C'est plus le sujet d'apaiser. – C'est devenu impossible.
04:32– Moi, je pense que le sujet, je trouve que ça, c'est ce qu'on pouvait dire déjà il y a 5 ans. Là, le sujet, c'est plus d'apaiser,
04:37le sujet, c'est de réparer, c'est de faire vite. On n'y est plus, c'est de décider. Or là, vous voyez, en les entraînant,
04:44en étant persuadés qu'il fallait du temps au temps, il fallait agir vite. Parce qu'on voit bien, si vous voulez, que la situation du pays
04:48n'est pas un moment où l'apaisement et la priorité, c'est de la réparer. – C'est l'énigme du moment.
04:55– Merci messieurs. Je voudrais préciser que je préfère les interviews en face à face que les interviews à deux intervieweurs
05:02et une personne, parce que la personne joue avec les deux intervieweurs qui se marchent sur les pieds. Enfin, personnellement,
05:08mais chacun fait ce qu'il veut. Il est 8h29. Vous êtes sur Sud Radio. – Mais je le dis quand même.
05:14– Mais je le dis quand même. Bon, en général, si j'ai quelque chose à dire, je le dis. Marc Fesneau. Et Marc Fesneau,
05:20c'est le porte-voix de François Bayrou. Oui, c'est mon invité dans un instant, en face à face. Marc Fesneau sur Sud Radio.

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