• il y a 2 semaines
L'Oxford University Press a désigné « brainrot », ou « pourriture de cerveau », comme mot de l'année. Il désigne à la fois les contenus jugés un peu bas du front qui pullulent sur les réseaux, ainsi que l'état dans lequel se trouvent les personnes qui y sont exposées.

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Transcription
00:00Bienvenue dans le monde étrange et absurde du brain rot.
00:04Attention aucun montage ni aucune modification n'ont été effectuées sur la vidéo qui suit qui est tombée dans mon feed tiktok tel quel.
00:17Voilà, c'était du brain rot. Ce mot vient d'être désigné par l'Oxford University Press comme mot de l'année.
00:23Alors, le brain rot, littéralement la putréfaction du cerveau.
00:27Dans les faits, ça décrit en gros l'état du cerveau de quelqu'un qui absorbe une quantité aberrante de contenus considérés pas très très intelligents sur les réseaux.
00:35Voici en gros le portrait robot d'une victime du brain rot.
00:44Il y a donc un aspect un peu méprisant dans cette définition qui consiste à ranger une culture qu'on considère inférieure derrière un terme qui n'est pas très reluisant.
00:51Même si c'est aussi pour pointer du doigt les méthodes employées par les plateformes pour être les plus addictives possible et faire un max de blé en faisant culpabiliser les gens sur leur usage.
00:59Et ce côté mépris, il n'est pas nouveau du tout puisque quand le terme brain rot apparaît la première fois, c'est en 1854.
01:05Il est employé par cet homme, Henry David Thoreau, un philosophe et poète américain dans son livre Walden.
01:10Il y parle de brain rot pour décrire en gros une fainéantise intellectuelle qui s'emparerait de la population, un abaissement du niveau culturel et donc une dégradation de leur big brain.
01:19Et il s'est passé autre chose d'intéressant avec ce mot, surtout depuis environ un an.
01:23Les générations très actives sur les réseaux et plus jeunes s'en sont emparées pour l'utiliser ironiquement.
01:28Donc en plus de la définition qu'on vient de voir ensemble, le mot décrit aussi un genre d'humour complètement absurde et qu'on pourrait qualifier de pas très subtil.
01:35En gros, ça correspond à peu près à ce qui se passe dans vos rêves quand vous comprenez que dalle.
01:40Selon Casper Grasswall, un homme qui a un nom très stylé et qui est le patron d'Oxford Languages, qui fait des dictionnaires,
01:45ça démontre une sorte de conscience de soi plutôt culottée de la part des jeunes générations à propos des conséquences négatives des réseaux sociaux auxquels elles font face.

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