Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la menace de la motion de censure du Rassemblement national qui plane au-dessus de la tête de Michel Barnier et les invités de l'inauguration de la cathédrale de Notre-Dame.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00Il y a un revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, une question obnubile la presse ce matin.
00:06Michel Barnier sera-t-il censuré par la gauche et le RN ?
00:09Eh oui, mon cher Dimitri, parce que nous y sommes, après des semaines de palabres, de souffle chaud, de souffle froid,
00:16cet après-midi 15h, Michel Barnier devrait activer l'article 49.3 pour faire voter le budget de la Sécurité Sociale.
00:23La gauche déposera alors une motion de censure qui devrait être votée mercredi ou jeudi.
00:28Et si le RN la vote ? Envolée, disparue, plus de gouvernement, plus de budget.
00:34Reste votre question, Dimitri.
00:36Eh bien, à lire les commentateurs, le RN semble être allé trop loin pour pouvoir aujourd'hui reculer
00:42et donc la censure, à les lire, a toutes les chances d'être votée.
00:46Mais méfions-nous quand même des pronostics hâtifs.
00:49Et ce, même si Jordan Bardella vient de déclarer ce matin que le RN la votera, sauf miracle.
00:54Ce qui est sûr et acté aujourd'hui, c'est d'abord que Marine Le Pen a réussi à se replacer au centre du jeu.
01:02Le 13 novembre dernier, rappelle Cécile Cornudet des échos,
01:05elle était menacée d'être effacée de la vie politique pour raisons judiciaires.
01:09La voilà revenue en toute puissance. Depuis trois semaines, elle fixe les ultimatums, trace lignes rouges.
01:16Chaque matin, le microcosme retient sa respiration, penché sur ses mots et ceux de ses proches.
01:23Une fois cela dit, et à qui pour elle, a-t-elle vraiment intérêt à appuyer sur le bouton rouge ?
01:28Comme l'explique dans le même numéro des échos, le politologue Luc Rouband,
01:32avec la censure, le RN opérerait une rupture avec sa stratégie de normalisation.
01:39Par ailleurs, on a beaucoup écrit ces dernières semaines que les électeurs du RN poussaient à la censure.
01:44Le Figaro, lui, est allé à la rencontre des électeurs de Marine Le Pen à Montargis.
01:50Des petits commerçants qui expliquent à Paul Le Bacher avoir besoin de stabilité pour que les affaires marchent.
01:55Ils estiment qu'il ne faut pas que le RN fasse tomber Barnier,
01:59mais Marine Le Pen entendra-t-elle l'appel de Montargis ? Pas sûr !
02:03Et le Premier ministre, justement, est-ce qu'il a encore une marge de manœuvre ?
02:06Eh bien, c'est l'autre grande question, le dilemme de Barnier, comme l'appelle l'opinion en titre.
02:12La question qui se pose pour lui explique les quatre journalistes qui signent le papier de Hunz.
02:16Soit dit en passant, je ne sais pas comment on fait pour écrire un papier à quatre, mais enfin, passons.
02:21La question qui se pose pour Barnier est de savoir si ce budget doit passer,
02:25quoi qu'il en coûte, et quelle option serait la plus coûteuse ?
02:29In fine, un budget open bar pour le RN ou pas de budget du tout, écrit notre Quatuor.
02:35Alors, open bar, ce serait de lâcher sur le déremboursement de certains médicaments.
02:39Et à la une du Figaro, Yves Traher, qui lui a écrit son édito tout seul,
02:43lâche un soupir de résignation, au point où en sont nos finances publiques.
02:48Ce serait certes une dépense, une humiliation de plus pour Barnier,
02:52mais elle coûterait sans doute moins cher que le séisme provoqué par l'absence de gouvernement,
02:58et donc de budget. La suite du feuilleton au prochain numéro.
03:02Et pendant ce temps-là, que fait notre président ?
03:04Eh bien, entre deux balades à Notre-Dame, il va passer trois jours en Arabie Saoudite,
03:09ce qui va le changer du parfum de l'encens, mais il sera donc de retour,
03:12soyez-en sûr, le week-end prochain, pour la douzième inauguration de la cathédrale.
03:17Le Parisien nous signale, interview du préfet de police faisant foi,
03:20que la sécurité sera au maximum, il ne faudrait pas effectivement qu'elle reprenne feu.
03:24Mais la sécurité, pour protéger qui, Dimitri ?
03:28C'est un peu la question, parce que si le Gotha Mondial a bien été invité,
03:32il risque d'y avoir quelques prélieux de libre samedi.
03:35Trump ne viendra pas, Biden, qui absout son fils, enverra sa femme à la messe,
03:40mais lui restera à la maison.
03:41On sait que le pape, dont on pensait que c'était pourtant un peu le boulot,
03:45sera occupé à décorer le satin du Vatican.
03:47Charles III s'est fait porter pâle, Félipe IV d'Espagne, à piscine.
03:51Heureusement pour Emmanuel Macron, signale le journal,
03:54la présidente grecque, Katerina Sakélaropoulou, a dit oui, elle sera bien là,
04:01et elle sera donc protégée par des milliers de policiers.
04:04Toute l'île de la cité sera bouclée, SDF et indigents évidemment éloignés.
04:09Et si je vous parle de SDF, pour finir, c'est pour évoquer ce petit papier,
04:13toujours dans le parisien, écrit à quatre mains.
04:15C'est donc une manie de ne plus pouvoir travailler seul dans une profession,
04:18mais enfin, passons encore.
04:19Vous savez, avec le Black Friday, les cartes bleues ont chauffé ce week-end.
04:22C'est l'occasion pour le journal de consacrer un article au fait
04:25que nous ne payons plus rien en liquide.
04:27Jusque là, rien de bouleversant me direz-vous,
04:30sauf que cette évolution comportementale n'est pas sans conséquence
04:34pour une catégorie de la population,
04:37les clochards qui font la manche et qui entendent toute la journée des
04:41« Désolé, j'ai pas de monnaie. »
04:42Mais Thomas Poupot et Alicia Baird nous font faire la connaissance de Marianne,
04:47un SDF de 55 ans installé souvent sur les Champs-Elysées, précise-t-il,
04:52et qui, lui, accepte la carte bancaire,
04:56et même le sans contact, grâce à une application sur son téléphone.
05:00Et lui, vous savez quoi ? Il a trouvé ça tout seul.
05:03La revue de presse d'Europe 1, merci beaucoup Olivier Delagarde.
05:06On vous retrouve demain matin même heure pour la suite du Feuilleton Barnier,
05:10dont on parlera évidemment tout à l'heure de 11h à 13h sur Europe 1.