• il y a 9 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'état de la dette et du déficit public en France.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 (Générique)
00:03 La revue de presse d'Europe, un Olivier Delagarde.
00:05 Un sujet domine ce matin à la presse, l'état de nos déficits publics.
00:09 - La dette, Dimitri ?
00:10 - Quelle dette ?
00:12 - Mais non, dormez tranquille, brave Jean, tout cela n'est pas bien grave.
00:15 Il ne faut pas céder à la panique, il y a des choix à faire pour freiner la dépense,
00:21 mais il n'y a pas de nécessité de faire des coupes drastiques.
00:24 On est très loin de ce qui s'est passé en Grèce.
00:28 - Fermez les guillemets, interview lunaire ce matin dans le Parisien Aujourd'hui en France
00:32 d'une professeure d'économie, ancienne conseillère d'Elisabeth Borne à Matignon.
00:36 Mais finalement, une interview très intéressante sur ce qu'elle dit du déni français
00:40 de certaines élites en matière de finances publiques.
00:42 Parce que si, malheureusement, ce qui se passe est grave,
00:45 et le réflexe quasi-pavlovien de tous ceux qui, ce matin,
00:47 réclament des augmentations d'impôts en dit long,
00:49 sur une forme de déconnexion du réel et d'absence de mémoire économique.
00:53 Dans le même Parisien, Olivier Auguste rappelle dans son éditorial que déjà,
00:58 Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy, puis François Hollande,
01:01 et enfin Emmanuel Macron s'étaient tous engagés à réduire les déficits
01:05 avec les résultats que l'on sait.
01:07 Rien que l'année dernière, les dépenses ont augmenté de 57 milliards d'euros.
01:11 60 000 agents publics de plus ont été embauchés, rappelle-t-il.
01:15 Et l'État a même inventé une nouvelle subvention pour le raccommodage des pulls troués.
01:20 Alors aujourd'hui, pour tenter de raccommoder les finances publiques trouées,
01:24 certains ressortent l'augmentation d'impôts, et à la une du Figaro,
01:28 le sang de Gaëtan de Capelle ne fait qu'un tour.
01:31 En France, nous expliquent-on, tailler dans les dépenses,
01:34 où que ce soit, est impossible sous peine de saccager notre modèle.
01:38 Mais c'est pourtant ce qu'ont réalisé tous nos voisins européens, sans drame.
01:41 Mais non, ici, il faut taxer les super-profits,
01:44 créer une contribution exceptionnelle, rétablir l'impôt sur la fortune.
01:47 Bref, le retour des tartes à la crème, poursuit-il, à gauche, bien sûr,
01:51 mais aussi dans la majorité.
01:53 Et c'est vrai que nombreux sont ceux qui ont de plus en plus de mal à suivre François Bayrou, en ce moment.
01:59 À la une de l'opinion, le dessinateur CAC croque le président du Modem en professeur nimbus.
02:04 On le voit en train d'expliquer, pour un ménage, le déficit, c'est quand on dépense trop.
02:08 Pour un État, c'est quand on ne prélève pas assez.
02:11 CQFD. François Bayrou, ancien apôtre de la règle d'or, rappelle le journal.
02:17 Règle selon laquelle l'État ne devait jamais présenter un budget en déficit.
02:21 Mais François Bayrou, qui depuis ses déceptions du remaniement, écrit-il,
02:25 n'en finit pas de prendre ses distances avec le président de la République.
02:29 La politique mérite bien quelques entorses à de vieilles convictions.
02:33 Autre beau cas ce matin, et là il ne s'agit plus d'entorses,
02:36 mais carrément de fractures avec rupture des ligaments croisés de convictions.
02:40 Vous vous souvenez de Malika Sorel, Dimitri ?
02:42 - Et oui, la nouvelle recrute Jordan Bardella, qui va figurer en numéro 2 sur sa liste aux européennes.
02:47 Elle était l'invitée de Sonia Mabrouk lundi.
02:49 Et elle nous expliquait combien le choix du RN était pour elle une évidence.
02:53 Eh bien, le canard enchaîné nous révèle ce matin que cette évidence est relativement récente,
02:58 puisque depuis des semaines, elle inonde de textos Emmanuel Macron,
03:02 dans le but de devenir sa ministre de l'Éducation nationale.
03:05 Le canard enchaîné publie même les SMS,
03:08 ce qui tente à démontrer que le volatile a des informateurs au plus haut niveau de l'État,
03:12 et que Malika Sorel a quand même un culot à toute épreuve.
03:15 - Autre ambiance, Olivier Delagarde, vous nous emmenez dans les toilettes de la gare Montparnasse.
03:20 - Oui, c'est une histoire incroyable que raconte l'humanité ce matin.
03:23 Une dame pipi de la gare parisienne vient d'être renvoyée pour faute grave,
03:28 sans indemnité.
03:29 Pour quel motif ?
03:30 Eh bien, elle aurait ramassé une pièce de 1 euro sur le comptoir qu'elle aurait pris pour un pourboire.
03:36 Heureusement, le groupe néerlandais "To the Lou", qui gère les dites toilettes, est vigilant.
03:41 Il a visionné et revisionné attentivement les images des caméras de surveillance,
03:45 et on est arrivé à la conclusion que cet euro lui appartenait.
03:48 Il a donc viré comme une malpropre cet employé.
03:50 "To the Lou", en anglais, ça veut dire "aux toilettes",
03:53 et c'est vrai qu'elle donne envie de tirer la chasse.
03:56 - Mais on va terminer aujourd'hui dans la salle des fêtes de l'Elysée.
03:59 - Heureusement pour Emmanuel Macron, il n'y avait ni caméra de surveillance,
04:03 ni surtout celle de la presse.
04:05 L'histoire est racontée à la une de l'opinion.
04:07 Il y a une dizaine de jours,
04:08 le président a reçu les représentants du CRIF
04:11 à l'occasion du 80e anniversaire de l'institution juive.
04:15 Après son discours, il salue les nombreux participants présents dans la salle,
04:18 quand tout d'un coup, un rabbin s'approche,
04:21 lui affirme que son père a béni Jacques Chirac en son temps,
04:25 et qu'il se sent le devoir d'en faire autant avec lui.
04:27 Et le voici qui pose ses mains sur la tête présidentielle
04:30 et entame une prière, raconte Corinne Laïc.
04:33 Emmanuel Macron est très embarrassé, mais n'ose pas faire grand-chose.
04:37 Autour de lui, les officiers de sécurité en état de sidération répètent
04:40 "pas de photos, pas de réseaux sociaux".
04:42 Heureusement, les journalistes n'étaient plus là pour assister à ce grand moment de
04:46 laïcité, comme dirait Gaspard, bon,
04:49 le 6 mai prochain.
04:51 Laïcité,
04:53 le 6 mai prochain, c'est le dîner du CRIF !
04:55 Et bonne nouvelle pour Macron, a priori, c'est Attal qui va s'y coller.
04:58 - Voilà, c'est dans l'opinion ça, merci beaucoup.
05:01 Car encore une laïque l'a bien nommée, comme vous l'avez écrite, sans le dire, mais je le dis pour vous.

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