• il y a 2 semaines
Un projet de réforme de la protection policière d'anciens ministres ou responsables politiques a été remis au Premier ministre Michel Barnier, dans un contexte de recherche d'économies de la part du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a remis le 28 novembre un projet de réforme au Premier ministre. Pour Pascal Bitot-Panelli, expert en sécurité, «cela libérerait environ 70 policiers».

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Transcription
00:00J'en pense qu'on est dans une dynamique d'économie
00:04et qui, au niveau de l'opérationnel, reste assez pragmatique,
00:09notamment sur les anciens premiers ministres, effectivement,
00:13et certaines personnalités qui sont au niveau de la menace classée T4,
00:17donc ce qu'on appelle des menaces dites aléatoires,
00:21et qu'on peut, d'une manière assez pragmatique, envisager la chose.
00:27Peut-être, pourquoi pas notamment, y mettre des paliers par échelle de temps,
00:31par exemple un premier ministre qui pourrait, pendant trois ans,
00:34avoir une protection du GSDLP, un ministre de l'Intérieur à Nant,
00:38et voir au cas par cas les autres protections.
00:41Ça libérerait, ça a été dit, pour être encore un peu plus précis,
00:45environ 70 policiers de la sous-direction de la protection des personnes,
00:50qui est très tendue, qui est très demandée,
00:52et ça pourrait leur permettre de basculer, je dirais,
00:56sur des protections plus sensibles et plus opérationnelles.
01:00C'est-à-dire, qu'on comprenne bien votre idée, Pascal,
01:03c'est-à-dire que certains ministres, vous estimez que certains ministres
01:06n'en ont pas spécialement besoin, mais que d'autres en ont plus besoin, évidemment.
01:10C'est ça que vous voulez dire ?
01:12Voilà, je veux dire que les anciens premiers ministres à vie,
01:15ça ne me semble pas nécessaire.
01:17On peut les protéger pendant trois ans.
01:19Les anciens présidents de la République, on peut garder une protection à vie.
01:24Les anciens ministres de l'Intérieur se limitaient à un an,
01:27et c'est vrai que certains secrétaires d'État ou d'autres postes
01:31où les gens ne sont pas du tout connus, on peut au cas par cas étudier les choses,
01:36et ensuite, pourquoi pas, en cas de menace spécifique,
01:41réactiver une protection régalienne de l'État,
01:45et pourquoi pas, j'en suis la preuve aujourd'hui,
01:47une protection faite par la sécurité privée,
01:50qui effectue aussi des missions de protection rapprochées.
01:53Donc vous n'êtes pas opposé à cette idée ?
01:58Je ne suis pas opposé à cette idée, si vous voulez.
02:01Je pense que globalement, on est dans une dynamique qui est assez pragmatique.
02:06Pourquoi ? Parce qu'il est vrai qu'au fil du temps,
02:10les protections quand elles durent sur des gens qui ont été aux responsabilités
02:15il y a plusieurs dizaines d'années,
02:17un binôme, rappelons-le, un conducteur de sécurité,
02:21un véhicule de la République, un officier de sécurité,
02:25les choses se transforment.
02:27C'est-à-dire que le conducteur de sécurité, ça devient un chauffeur,
02:31et l'officier de sécurité, ça devient quelqu'un qui fait de la conciergerie,
02:37qui rend des services, et ce n'est pas réellement le rôle des policiers,
02:41ni des services régaliens.
02:44Donc on réajuste les choses en ne demandant plus de pragmatisme.
02:49Tout en restant opérationnel, ça me semble sur une ligne assez logique, Thierry.

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