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Regardez Lenglet-Co du 27 novembre 2024.

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00:00RTL Matin
00:02Langue l'écho avec vous François, alors vous avez écouté et entendu l'inquiétude du Premier ministre hier soir, c'est vrai que depuis quelques jours
00:10on se demande bien ce qu'il se passerait s'il n'y avait pas de budget voté avant de la fin de l'année.
00:14Est-ce que ce serait aussi grave que ce que Michel Barnier a laissé entendre hier soir ?
00:17En tout cas il a mis en garde hier contre le risque de, je cite,
00:21« turbulence grave sur les marchés financiers et de tempête »
00:24s'il n'y avait pas de budget et que son gouvernement était renversé par une motion de censure des députés.
00:29Bon projetons-nous, il n'y a pas de budget voté, qu'est-ce qui se passe ? Quels sont les risques ?
00:32En fait le risque ce n'est pas que les fonctionnaires ne soient pas payés, que l'État ne dépense plus l'argent dans ses programmes.
00:37Pour tout ça il y a des procédures d'urgence qui permettent de décaisser à hauteur des engagements de l'année précédente.
00:43Ce qui serait, bon, compliqué mais c'est possible.
00:45Le vrai risque c'est justement celui d'une crise financière.
00:49Mais quand il parle quand même de tempête hier soir, est-ce qu'il n'exagère pas un peu quand même Michel Barnier ?
00:52Je ne pense pas, honnêtement je ne pense pas.
00:54Pas de budget, pas de gouvernement, ça voudrait dire que la France ne projette même plus de corriger sa trajectoire budgétaire.
01:00Et donc qu'il risque d'être à la limite d'être insolvable.
01:04Donc qu'il ne faut plus lui prêter, ce qui ferait grimper les taux d'intérêt à des niveaux beaucoup plus élevés.
01:09Sans compter le risque de voir apparaître derrière un gouvernement avec un programme de nouvelles dépenses publiques massives.
01:16Mais François, la France a quand même une certaine crédibilité on va dire vis-à-vis de ses investisseurs internationaux, non ?
01:21Non, ce n'est plus vrai. Elle est en train de la perdre depuis la dissolution.
01:25Je voyais la semaine dernière un ministre éminent de l'ancien gouvernement qui voyage beaucoup à l'étranger.
01:30Il me disait, pour ces gens-là, les observateurs de l'étranger, la France est un junkie qui a replongé dans ses anciennes addictions.
01:37L'impôt, le déficit, la dépense publique à tout propos.
01:40Notez bien qu'hier, nos taux d'intérêt, c'est-à-dire le prix de l'argent qu'on paye pour emprunter, il était à 3,04%.
01:49Alors que l'Allemagne était à 2,18.
01:52Ça fait 0,86 d'écart.
01:54Ça semble peu, mais un tel écart ne s'est pas produit depuis 2012, au plus haut de la crise de l'euro.
02:00Et qu'est-ce que ça peut avoir comme conséquence cette hausse des taux pour nous ?
02:03Plus d'argent du budget de l'État consacré aux intérêts de la dette, c'est-à-dire moins pour les services publics, le fonctionnement de l'État.
02:10Et puis aussi des emprunts plus chers pour les ménages, plus chers pour les entreprises.
02:14Et Michel Barnier qui évoque hier soir la Grèce, on en est là, vraiment ?
02:18Écoutez, il a dit hier que nos taux d'intérêt étaient proches de ceux de la Grèce. C'est vrai !
02:22Je vous disais 3,04 pour la France, c'est 3,10 pour la Grèce.
02:27Situation incroyable pour les prêteurs.
02:30La France est aujourd'hui à un risque quasiment identique à celui de la Grèce.
02:35François, c'est qui cet ancien ministre que vous avez vu hier, qui voyage beaucoup ?
02:38Ministre éminent, je dis.
02:40Avec un prénom ?
02:41Non, rien.
02:43En tout cas, avec une image extrêmement parlante.
02:45La France est un junkie qui est retombé dans ses anciennes addictions.

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