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Un quart des adolescents affirment qu'ils souffrent d'isolement.

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Transcription
00:00Oui, on a des chiffres, et ce qui est bien, c'est qu'on a des chiffres maintenant sur leur santé mentale, ce qui est assez récent.
00:06Globalement, ils disent qu'ils vont bien, qu'ils sont satisfaits de leur vie aujourd'hui à 80 %,
00:12mais quand on regarde dans le détail, quand on leur pose des questions un peu plus précises,
00:15c'est là où on voit des choses qui sont intéressantes à savoir.
00:19Par exemple, un quart des adolescents disent qu'ils souffrent d'un sentiment d'isolement.
00:24Et si je rajoute d'autres facteurs qui vont affecter leur santé mentale,
00:27comme par exemple la perte d'appétit, l'anxiété, les problèmes de sommeil,
00:32et bien là on voit qu'un enfant sur dix en primaire est affecté par au moins un de ces éléments,
00:37on en a quatre sur dix au collège et la moitié, cinq sur dix, au lycée.
00:42Donc c'est bien de le savoir, on est sensibilisés,
00:46comme ça on peut agir avant que ça ne s'installe et que ça ne devienne problématique.
00:50Alors comment savoir en tant que parent si on est concerné, quels symptômes par exemple peuvent m'alerter ?
00:54Alors tout changement bien sûr, un enfant qui ne vient plus à table,
00:58alors une fois, deux fois ça passe, mais plus on peut s'inquiéter.
01:01Un enfant qui se plaint de maux de tête, maux de ventre,
01:04et bien sûr un enfant, un ado qui va dire « je suis nul ».
01:08Donc tout ça c'est décidé, on ne s'alarme pas, mais quand même on est attentif à ces signaux.
01:13Et on sait si c'est particulier à cette génération ou ça a toujours été le cas ?
01:18Je pense qu'en fait aujourd'hui on y prête plus d'attention,
01:22et je pense que c'est une bonne chose parce qu'on sensibilise les parents, les enseignants, les médecins,
01:28et donc on peut capter des choses avant que ça ne devienne justement critique pour l'enfant.
01:34Alors quel discours doit tenir l'enfant dans ces cas-là ? Comment réagir ?
01:37Alors comment réagir ? Déjà bien sûr il faut être dans l'empathie avec ses enfants.
01:41On va essayer de lire derrière ce comportement, au travers des lignes de changement de comportement.
01:45Et on va pouvoir dire des choses comme « j'ai l'impression que tu es stressé en ce moment »,
01:49« j'ai l'impression que tu es peut-être anxieux », « tu me parles souvent de maux de ventre ».
01:52Donc on va vraiment ouvrir le sujet, montrer qu'on est là pour discuter,
01:56et aussi on peut dire bien sûr qu'on peut l'aider, qu'il peut nous en parler.
01:59Autre chose, bien sûr on parle de santé mentale, c'est quand même plus sympa s'il y a un peu de gaieté,
02:04de positif à la maison, et donc on réinjecte du positif au quotidien, dans les repas.
02:09On pose nous-mêmes parfois un peu nos soucis, nos préoccupations,
02:12pour passer des temps de jeu, faire des petites sorties agréables.
02:15Et puis, dernière chose aussi, troisième conseil, poser parfois des limites.
02:20Par exemple, sur les écrans, si votre enfant a du mal à s'endormir,
02:23on sait qu'il faut deux heures après avoir arrêté les écrans,
02:26donc on met des règles en place.
02:29Donc un cadre de l'empathie et un peu plus de positif au quotidien.
02:33Et quand est-ce qu'on se dit qu'il faut consulter, qu'il faut faire accompagner son enfant ou son adolescent ?
02:37Pas d'amélioration, on se sent démuni, on est hors de notre champ de compétences,
02:44c'est pas grave, ça ne fait pas de nous de mauvais parents.
02:46Et là, effectivement, on peut se tourner vers des spécialistes.
02:50Par exemple, les psychologues, on a une augmentation de 30% des consultations
02:54pour les 0-17 ans sur les trois dernières années.
02:57Donc voilà, on peut tout à fait y aller soi-même, pourquoi pas, déjà faire un point,
03:02avoir son enfant, son adolescent qui y va, et puis après avoir un petit débrief.
03:06Alors bien sûr, sans trahir la confidentialité des échanges,
03:10mais comprendre comment nous, parents, on peut mieux aider, mieux accompagner son enfant.

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