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Sylvie Cadic, coordinatrice des Restos du Cœur en Occitanie

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Transcription
00:00C'est le début de notre quart d'heure Toulousain, à 8h moins le quart, est-ce que vous donnez au Restos du Cœur, est-ce que vous êtes aidé par l'assaut de Coluche ?
00:07Vous nous en parlez dans le quart d'heure Toulousain, vous vous appelez Christine, 05 34 43 31 31.
00:12Et notre invité pourra répondre à vos questions. Bonjour Sylvie Kadic.
00:15Bonjour.
00:16Vous êtes coordinatrice des Restos du Cœur en Occitanie, originaire de Carmaux dans le Tarn.
00:20On vous invite parce qu'a démarré la 40e campagne de distribution de repas pour les restos.
00:26Est-ce que je peux d'abord vous demander qui vous êtes, quelle est votre histoire avec les restos ?
00:30Je crois que vous étiez avant dans le paramédical, dans l'événementiel, et puis un jour vous allez au Restos à Carmaux pour aider.
00:38Oui, alors en fait un jour, forum des associations à Carmaux, une pancarte, je cherche des bénévoles pour les Restos du Cœur, bébés notamment,
00:47et j'avais du temps, et je me suis dit pourquoi pas, voilà.
00:50Et puis bon, Coluche, j'avais 20 ans quand les restos ont été créés, donc ça résonnait quoi en fait.
00:55Vous vous en souvenez comme si c'était hier de ce jour-là ?
00:58Complètement, je m'en souviens comme si c'était hier.
01:00Des bénévoles un petit peu âgés, qui étaient perdus avec l'informatique ?
01:03Exactement, et moi j'arrivais un peu plus jeune, donc pour elle c'était une compétence un peu inespérée qui arrivait,
01:10et puis pour moi c'était aussi le moyen de mettre le pied dans cette association qui résonnait dans les valeurs.
01:16Les restos aident 110 000 personnes dans notre région, est-ce que vous vous couchez le soir, Sylvie Kadic, avec quand même un petit peu d'espoir ?
01:25Oui, je me couche les soirs avec de l'espoir, surtout avec une tête pleine de sourire de la part des personnes accueillies, mais aussi de nos bénévoles.
01:33Il est vrai, 40e campagne, ça fait 39 ans de précarité en tout cas.
01:39C'est trop ?
01:40C'est toujours trop, j'ai envie de dire, nous ne devrions pas avoir comme but de continuer à rester.
01:48Aujourd'hui en tout cas nous constatons que cette précarité elle gonfle, et nous on agit, on est là.
01:55On met tout en oeuvre en tout cas pour aider les personnes qui ont besoin de nous.
01:59Est-ce que malgré les dons, il y a eu énormément de dons l'an dernier qui ont permis aux restos de se relever,
02:04est-ce que malgré ces dons vous devez encore refuser des gens, des familles aux restos du coeur en Occitanie et en Garonne ?
02:09Alors en fait ce qui se passe c'est que les personnes peuvent se présenter chez nous et on les écoute.
02:15Seule la dotation dite alimentaire est une dotation qui est on va dire sous condition de ressources.
02:20Alors effectivement on ne peut pas aider tout le monde, c'est pas possible.
02:24On a fait le choix d'aider les plus précaires des précaires en fait.
02:28Alors j'ai lu qu'il fallait avoir des revenus inférieurs à 667 euros, est-ce que c'est ça votre critère ou pas ?
02:33Alors en fait c'est tout un ensemble de critères, c'est pas uniquement il y a un aspect financier, il y a certes un aspect financier,
02:40mais on tient compte aussi de la situation de la famille, du mal logement par exemple.
02:46Donc en fait j'invite toutes les personnes qui sont on va dire dans la détresse, parce qu'on peut dire détresse aujourd'hui,
02:52de se présenter dans nos centres et de pouvoir éventuellement que l'on étudie leur dossier.
02:57Il y a une auditrice de France Bleu qui veut discuter avec nous.
02:59Un premier témoignage du côté de Saint-Jory au nord de Toulouse avec Christine au 05 34 43 31 31.
03:04Bonjour Christine.
03:05Bonjour.
03:06Bonjour Christine, est-ce que vous êtes bénévole, est-ce que vous êtes bénéficiaire des restos vous Christine ?
03:10J'ai eu droit aux bénéficiaires, pas du Restos du Coeur mais des associations annexes.
03:16D'accord.
03:17À l'époque il y a très longtemps et ça m'a bien aidée en fait.
03:20J'ai pris ce qu'on me donnait, je trouvais aussi que participer financièrement un petit peu, ça revalorisait la personne.
03:31Et les Restos du Coeur que je comprends bien vous ont aidé à l'époque ?
03:35Oui, oui, oui.
03:36Parce que vous n'arriviez plus à faire vos courses ?
03:38Oui voilà, j'avais des difficultés financières et cela m'a bien aidée.
03:43Est-ce qu'aujourd'hui vous êtes devenue bénévole ?
03:46Pas du tout mais à mon stade quand je peux aider, partager, notamment à Saint-Jory il y a la Maison des Solidarités,
03:58la Maison Bleu qu'on appelle aussi, une association qui est une entraide et en fait tout un jacob,
04:07les adhérents, tout un jacob peuvent venir et on partage les choses qu'on a dans notre jardin pour aider ceux qui n'en ont pas.
04:17Ça peut être effectivement très utile pour les gens de ce secteur-là.
04:23Sylvie Kadic, comment est-ce qu'on fait ? On le disait pour faire appel à vous, vous le dites il y a plusieurs critères.
04:29La solution la plus simple, est-ce qu'on vous appelle ? Est-ce qu'on va à l'antenne des restos qui est près de chez nous ?
04:35Exactement, la solution la plus simple c'est la proximité.
04:39Nous avons un gros maillage territorial sur l'ensemble de la région et également en Haute-Garonne.
04:45Le mieux c'est de se présenter au centre d'activité et vous serez reçu par des bénévoles souriants
04:52qui en première intention vont déjà vous offrir un café et parler avec vous et essayer de comprendre votre situation.
04:59Est-ce qu'il est vrai que vous avez élargi vos critères pour les familles monoparentales ?
05:04Exactement, cette année nous avons comme orientation de favoriser les familles monoparentales.
05:09Il faut savoir qu'à l'échelle nationale c'est quand même 23% de nos familles bénéficiaires, ce qui n'est pas neutre.
05:16Et puis nous avons fait surtout le choix de pouvoir élargir, enfin prendre comme on va dire comme socle la petite enfance, c'est-à-dire les bébés de 0 à 36 mois.
05:27Avant c'était 18 mois.
05:28Voilà, et là on bascule de 0 à 36 mois parce qu'on sait qu'aujourd'hui sortir une famille de la précarité c'est 6 générations.
05:36Donc ça veut dire que les enfants d'aujourd'hui, si on ne les aide pas aujourd'hui, s'ils n'ont pas le coup de pouce nécessaire,
05:41on les retrouvera demain au resto du coeur en tant que personnes accueillies.
05:44Ça veut dire qu'un bébé vous allez tout donner à ses parents pour qu'il puisse vivre ?
05:48On va faire en sorte de pouvoir subvenir on va dire aux besoins 100% alimentaires.
05:55Et on a aussi la possibilité, quand cela est possible, et que nous avons le matériel de pouvoir les aider au niveau même du matériel de la puréculture.
06:03Ça permet aussi, si je peux me permettre, de pouvoir accompagner les mamans souvent.
06:09Parce que quand on cumule la famille monoparentale et le bébé, d'accompagner la maman et de lui permettre ponctuellement de souffler quelques instants.
06:17Et pour faire appel à vous, vous l'avez dit, le plus simple c'est de venir dans une des antennes des restos, de frapper à votre porte.
06:22Et vous aurez donc au moins un café, des sourires et de l'aide à la fois pour l'alimentation et sur le logement.
06:29Mais pas que, parce qu'en fait à côté nous avons tout ce que l'on appelle nos services d'aide à la personne.
06:34Et l'on peut aider les personnes sur éventuellement de la recherche d'emploi, faire des CV, l'estime de soi, passer chez le coiffeur.
06:43Ce sont des bénévoles coiffeuses qui donnent du temps. Et puis on a de l'aide aux devoirs.
06:48Formidable. Et si on veut devenir bénévole, ça se passe sur le site des Restos du Coeur.
06:51Merci beaucoup Sylvie Cady, coordinatrice des Restos du Coeur en Occitanie.
06:54Merci à vous de m'avoir reçu.
06:55Et merci pour votre sourire.

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