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Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-11-19##

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Transcription
00:00L'ère des agriculteurs, bon on en parle beaucoup évidemment, entre autres le Mercosur, ce traité, mais pas que, on est bien d'accord.
00:07Le Mercosur, il y a en ce moment un G20, le G20 à Rio, les 20 pays les plus riches de la planète qui sont réunis,
00:14avec une question lancinante, la France, continue-t-elle ? Oui, elle continue, Emmanuel Macron l'a dit, à bloquer ce traité,
00:23mais jusqu'où arrivera-t-elle à bloquer le traité de libre-échange ?
00:27C'est la seule question, Emmanuel Macron, il le répète, vous avez raison, ou Pierre Torbi, et d'ailleurs Michel Barnier, aussi, tous les jours,
00:34on ne veut pas du Mercosur en l'état. Ce qui paraissait improbable, Jean-Jacques, finalement, il y a encore quelques semaines,
00:40et bien prend aujourd'hui un peu plus de consistance. La France, elle était isolée, vous vous en souvenez, il y avait l'Allemagne, l'Espagne,
00:45tout le monde voulait Mercosur pour vendre des bagnoles, des machines outils, blabli, blabla, et la France était un peu esselée.
00:51Et hier, en fait, Emmanuel Macron a reçu déjà un soutien de poids officiel, celui de l'Italie. L'Italie a dit, nous ne voulons pas de ce traité.
01:00Je dis officiel, pourquoi ? Parce qu'en coulisses, en réalité, le président de la République s'agite beaucoup et a tenté de convaincre depuis des semaines,
01:06en y parvenant peut-être d'ailleurs, la Pologne, l'Autriche et les Pays-Bas. Vous savez qu'il faut une minorité de 35% qui représente 35% de la population européenne
01:17pour bloquer le traité. Écoutez, quand vous commencez à faire vos comptes, Italie, France, Pays-Bas, Pologne...
01:22— C'est 35% des pays, mais je crois que c'est 55 ou 60... — 45, 45%. Mais sinon, 35%... — De la population.
01:29— Non, c'est 35% de la population. C'est l'inverse. — C'est l'inverse. C'est 45% des pays. — Voilà. 35%, donc on y est presque.
01:35Alors l'enjeu politique, écoutez, il est de taille. Pour le président, il est affaibli. Le gouvernement est en minorité.
01:41On voit bien que le discours du RN, eh bien, percole évidemment dans les campagnes. Il y a une urgence à renverser la table, à être la France qui s'oppose.
01:50Et ça vous rappelle quoi, Jean-Jacques Bourdin, cette France qui s'oppose sur l'agriculture ? Vous vous souvenez de cet affrontement légendaire
01:57entre Jacques Chirac et Margaret Thatcher ? C'était en 79, sur la PAC. Et la phrase évidemment de Jacques Chirac, il a toujours dit
02:04– je ne l'ai jamais prononcé, mais tellement de gens l'ont entendu – « Mais qu'est-ce qu'elle me veut, cette mégère ? Mes couilles sur un plateau ».
02:09Je parle mal, pardonnez-moi ce matin. Mais on sent bien qu'Emmanuel Macron cherche en fait ce type de moment politique pour reprendre aussi un peu d'oxygène à l'intérieur.
02:20— Mais dites-moi, ce traité, on en parlait avec Éric Revelle tout à l'heure, est-il si mauvais que cela ?
02:24— Alors évidemment. Moi, j'aime beaucoup Éric Revelle. Il est excellentissime. Et les défenseurs du traité vont jeter tous les arguments au visage.
02:31« Ah, il nous rassure et il nous assure les ressources en tourteau de soja pour l'alimentation des élevages, en terre rare, le lithium, alors que la Chine,
02:40tellement méchante, a fermé le robinet. Il permet, voyez-vous, à nos fromages, à nos vins d'être dédouanés pour ce marché colossal de 270 millions d'habitants.
02:49Enfin, on menace toujours le péril jaune. Attention, si on prend pas ce marché, eh bien c'est la Chine qui fait sa tournée avec Xi Jinping
02:56qui va nous piquer ce marché ». Alors c'est vrai... — Quétario, d'ailleurs, c'est Xi Jinping. — Oui. Mais tout ça est vrai. Évidemment, tout ça est vrai.
03:02Rappelons aussi les chiffres colossaux, même s'ils semblent dérisoires, parce que les défenseurs du traité ont ce petit truc de nous ramener toujours
03:10au pourcentage européen de ce que représente ce traité. Eh bien c'est quand même 45 000 tonnes de miel, 60 000 tonnes de riz,
03:17deux filières en très grande difficulté, 180 000 tonnes de sucre. Alors on parle bien sûr des bovins, des deux sortes de viande bovine,
03:24160 000 tonnes au total. Mais parlons des poulets. Écoutez, 180 000 poulets brésiliens dont la concurrence a éteint il y a déjà 10 ans
03:32la filière française, avec notamment l'effondrement de la société Doux qui avait ruiné une partie de la Bretagne.
03:38Donc arrêtons de dire que c'est un dolore in odeur et sans saveur, qu'il ne se passera rien, 0,1 %, peut-être.
03:44Mais quand vous êtes la grande puissance agricole de la France, eh bien c'est vous qui ramassez les choses des premiers.
03:49Nous sommes dans une concurrence déloyale et non faussée bien sûr, et faussée pardon, rien à voir avec les conditions sociales
03:57dans toute la zone Mercosur et les conditions françaises, ça veut donc dire des prix beaucoup plus bas, rien à voir non plus avec les normes sanitaires.
04:04On nous dit mais vous inquiétez pas, ça sera contrôlé. Oui mais alors la question que je vous pose c'est qui contrôle les contrôles ?
04:09Parce que c'est la question qu'il faut se poser. Donc à ce titre-là, pardonne-moi mon cher Éric Revelle,
04:13eh bien non seulement la colère des paysans est légitime, il est d'accord avec ça, mais ce traité, eh bien dans le momentum,
04:21est un mauvais traité parce qu'il s'ajoute aux autres traités, au CETA, à la Nouvelle-Zélande, au traité avec le Japon, et trop c'est trop.

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