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Avec Christophe et Cédric

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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2024-11-18##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Christophe est éleveur dans l'Hérault. Cédric est agriculteur-éleveur dans le Cantal. Et ils sont avec nous tous les deux. Christophe, bonjour.
00:12— Bonjour, Jean-Jacques. — Merci, mon cher Christophe. Vous êtes à Assas, dans l'Hérault. C'est bien cela ?
00:16— C'est bien ça, oui. — Bon. Vous allez... La FNSEA est sur Montpellier. Vous, à la coordination rurale, vous allez partir...
00:25Vous partez au péage du Boulou, à partir de demain. C'est cela ? — À partir de demain, rendez-vous à Béziers-Ouest à 6h et Narbonne à 7h.
00:35Et puis on continue à descendre jusqu'au Boulou. — Bon. Au Boulou, vous allez bloquer le péage. Pourquoi le Boulou ?
00:41Pourquoi bloquer le péage avec l'Espagne ? — L'idée, c'est n'importons pas l'agriculture que l'on ne veut pas.
00:47On a une réglementation sociale et environnementale qui va très bien. Et par contre, à côté de ça, on fait venir des produits
00:55qui, eux, ne respectent pas tout ça. — Les produits espagnols, quoi. — Espagnols. Mais après, il y a le MERCOSUR, il y a le CETA,
01:02il y a le libre-échange avec la Nouvelle-Zélande et avec des pays de l'Europe du Nord. Enfin voilà. C'est plus possible.
01:09— Bon. Mais Christophe, MERCOSUR, les Espagnols... Bien que j'ai vu que les agriculteurs espagnols n'étaient pas favorables au MERCOSUR...
01:20— Oui, mais de la même façon que les Français n'étaient pas d'accord avec la constitution européenne. Et puis elle est passée.
01:26— Oui. Enfin là, c'est autre chose. Mais... — C'est pareil. Les citoyens veulent quelque chose et les politiques autre chose. C'est plus possible.
01:34— Bon. Mais Christophe, vous allez bloquer... Alors j'ai vu que la coordination rurale... Et c'est là où vous avez des différences avec la FNSEA.
01:44Tout le monde dit que les différences s'expriment parce qu'il y a des élections aux chambres d'agriculture bientôt et que chacun se positionne.
01:52La différence, c'est que la coordination rurale, vous voulez... J'ai vu affamer les grandes villes.
01:59— On veut juste que les Français se rendent compte qu'en fait, on ne produit plus rien en France.
02:04— Plus rien, n'exagérons rien. N'exagérons rien, Christophe. Vous produisez, quand même.
02:09— Oui, mais c'est à la marge, maintenant. D'ailleurs, vous allez vous en rendre compte, hein.
02:14— Mmh. Qu'est-ce que vous produisez, vous, Christophe ?
02:19— Moi, du vin, du cochon. Après, sur le domaine, il y a une maraîchère, il y a un boulanger.
02:24Et l'année prochaine, il y aura un producteur de poules pondeuses et de poulets de chair.
02:29— Mais ça, c'est bien, ça. C'est-à-dire que vous vendez en circuit court, si j'ai bien compris.
02:33— Oui, mais moi, je peux, parce que je suis aux portes d'une grande ville. Mais voilà, vous qui êtes des Cévennes,
02:39vous savez bien qu'on ne s'est plus compliqués. — Ah, dans les Cévennes, non. Non. Dans les Cévennes, Christophe,
02:45pour trouver les bons produits, il y en a partout, hein. — Non mais bien entendu. Mais pour pouvoir les commercialiser,
02:50le consommateur est loin. — Oui, ça, c'est vrai. À part les marchés, effectivement. Vous avez raison.
02:57— À part les marchés de proximité. — Oui, mais on pourra pas faire vivre tous nos agriculteurs qu'avec des marchés.
03:04— Je suis d'accord avec vous. Cédric, restez avec nous, Christophe. Cédric, vous êtes dans le Cantal. Bonjour, Cédric.
03:11— Bonjour, Jean-Jacques. — Ça va, Cédric ? — Ça va très bien. — Bon. Alors vous soutenez le mouvement.
03:19— Vous êtes syndiqué, Cédric ? — J'ai toujours été syndiqué JAFNSEA, mais pour la première année, j'arrête.
03:29— Vous arrêtez ? — Voilà, clairement. — Pourquoi vous arrêtez ? — De par ma médiatisation sur les réseaux sociaux.
03:37Je reçois beaucoup de témoignages. J'ai des choses qui me plaisent pas. Localement, les élus me tirent dans le dos.
03:43Donc je vois pas pourquoi je continuerais. Ma liberté de parole ne plaît pas à tout le monde, disons.
03:48— Bon. Alors vous dites qu'il faut que les agriculteurs européens se réunissent et montent à Bruxelles.
03:55— Oui, parce que là, j'ai l'impression qu'il y a des centaines d'actions sur le territoire, mais qui sont pas coordonnées.
04:01Et moi, je pense, tout à l'heure comme vous, il y a forcément les élections chambres en ligne de mire pour beaucoup de monde.
04:05— Bien évidemment. — Aujourd'hui, on n'a pas le temps de se diviser, aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est à Bruxelles que je prenne les décisions.
04:11Et malheureusement, c'est là-haut qu'il faudrait monter. Mais c'est facile à dire. On a tous des métiers dans l'élevage.
04:16On est en train de rentrer nos animaux avant l'hiver. C'est hyper complexe pour nous de se mobiliser loin et longtemps, quoi.
04:21— Bah je comprends très bien. La désunion du monde agricole est réelle. Elle est réelle.
04:26— Oui. Et c'est ça qui m'a le plus dégoûté du syndicalisme, c'est qu'on se tire dessus entre nous. Et ça, moi, je l'accepte pas. Je l'accepte pas.
04:34— Mais je comprends. Cédric, vous êtes éleveur de salaire ? — Non, d'aubrac. — D'aubrac. Ah, d'accord.
04:42— Dans le Cantal. Oui, le Cantal, c'est l'aubrac ou un salaire. C'est l'un ou l'autre. C'est l'un ou l'autre. Bon, c'est difficile aujourd'hui, Cédric ?
04:51— Bah c'est difficile. Disons que depuis 2 ans, on a le prix de nos animaux qui a considérablement augmenté.
04:58Mais c'est comme pour tous les indépendants. Nos charges ont explosé aussi en même temps. Donc aujourd'hui, si le prix de nos animaux rebaisse,
05:06on est morts, ça, clairement. On a nos normes franco-françaises, notre fiscalité franco-française. Enfin tout ça, ça nous étrangle, quoi,
05:11comme tous les petits artisans, les commerçants, les indépendants. Donc oui, nos animaux ont augmenté le prix. Mais de l'autre côté,
05:18tout a tellement augmenté que ça change rien pour nous, quoi. La marge, elle est la même.
05:22— Merci, Cédric. Merci. On vous retrouvera, parce que j'aime bien l'indépendance. L'indépendance de tous les syndicats, j'aime bien ça.
05:30— Merci, Cédric. — C'est rien. Bonne journée. — On vous retrouvera. Merci. Bonne journée, 8h01.

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