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REPORTAGE INFOS GRENOBLE ECONOMIE. 10 associés, 5 salariés. Et pourtant, il n'y a pas de patron au pain des Cairns. Cette boulangerie grenobloise a un statut de Scop (société coopérative de production), avec une gouvernance partagée. Un statut qui lui confère quelques spécificités.
Les associés se répartissent les tâches administratives. Que ce soit la gestion des plannings, celle des stocks ou encore les finances de la structure. Une partie qui elle aussi s'éloigne des schémas classiques.
Mais attention, pour que cela fonctionne chaque acteur de l'entreprise doit se former à la gouvernance partagée. Une formalité qui - à terme - apporte beaucoup.
À cela, s'ajoute une meilleure répartition des bénéfices avec des salaires supérieurs à la moyenne du secteur, des semaines de 32 heures. Et en comptant les récupérations jusqu'à 9 semaines de vacances à l'année.
Quand la répartition est meilleure, tout le monde en profite. On compte 4500 scop en France, des infrastructures qui s'érigent comme un bouclier dans la lutte contre la domination patronale.
Plus d'infos sur cette boulangerie coopérative : https://www.lepaindescairns.fr/

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00:0010 associés, 5 salariés. Et pourtant, il n'y a pas de patron au pain des kernes.
00:10Cette boulangerie grenobloise a un statut de SCOP, Société Coopérative de Production,
00:15avec une gouvernance partagée, un statut qui lui confère quelques spécificités.
00:20Être associée dans une SCOP en gouvernance partagée, ça nous permet de prendre part à toutes les décisions de l'entreprise
00:25et de décider de ce qu'on veut faire de cette entreprise-là dans les années qui arrivent.
00:29Donc c'est vraiment ça qui est important pour nous, c'est que ce soit collectif dans notre vision de l'entreprise.
00:35Les associés se répartissent aussi les tâches administratives, que ce soit la gestion des plannings,
00:40celle des stocks ou encore les finances de la structure.
00:43Une partie qui, elle aussi, s'éloigne des schémas classiques.
00:47Quand l'entreprise SCOP a été créée, la part valait 100 euros, elle vaut toujours 100 euros.
00:52Et même si l'entreprise a doublé, triplé, quadruplé de volume, on repartira quand même à la fin, si on part,
00:58avec une part de 100 euros et le nombre de parts qu'on a mises.
01:01Moi je trouve que ça change vraiment beaucoup d'une entreprise classique,
01:05tout simplement parce que c'est pas capitaliste comme structure.
01:09C'est-à-dire qu'on va se répartir quand même le bénéfice de notre entreprise,
01:13mais pas en se rémunérant sur la part sociale, mais plutôt en se partageant le bénéfice de l'année
01:18entre les associés et aussi les salariés.
01:20Mais attention, pour que cela fonctionne, chaque acteur de l'entreprise doit se former à la gouvernance partagée.
01:26Une formalité qui, à terme, apporte beaucoup.
01:29En fait on est beaucoup plus adaptable qu'une boulangerie classique,
01:31parce qu'on n'a pas besoin de faire remonter l'information à une tête pensante ou à un patron
01:36qui ensuite prendra une décision et l'appliquerait.
01:39On peut prendre des décisions ensemble, les voir, parce qu'on est sur le terrain,
01:45et du coup prendre des virages selon nos envies, nos besoins et l'envie de la clientèle aussi.
01:51À cela s'ajoute une meilleure répartition des bénéfices avec des salaires supérieurs à la moyenne du secteur,
01:56mais aussi des semaines de travail allégées de 32 heures.
02:00Et bien sûr, le principal…
02:02C'est une entreprise qui fonctionne, on vient de dépasser le million de chiffres d'affaires,
02:05cette année, à l'exercice comptable.
02:08On est 15 à bosser, 10 associés et le reste de salariés,
02:14qui ont vocation à monter associés aussi.
02:16Le Pain des Cairnes fait partie d'une des 4500 scopes que compte la France.
02:20Des structures de plus en plus nombreuses remettant en cause la domination patronale
02:24et les schémas classiques d'organisation en entreprise.

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