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Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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Transcription
00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05J'ai le plaisir d'accueillir dans ce studio Georges Fenech, bonsoir Georges, et Olivier Dartigolle.
00:10Bonsoir Pascale.
00:11Alors, on va parler de la grève à la SNCF et des émules potentielles des syndicats de la SNCF,
00:18puisque les agriculteurs pourraient les suivre, et des fonctions publiques également.
00:24Mais d'abord, droit de réponse à Olivier Dartigolle.
00:26Sur quoi ?
00:27Alors, je vais vous expliquer Olivier.
00:29Je vais vous expliquer, vous savez qu'il y a eu un échange entre Jean-Michel Apathie et Cyril Hanouda ?
00:35Ah oui.
00:36Vous êtes au courant, parce que Jean-Michel Apathie est accusé d'antisémitisme,
00:38après un tweet dans lequel il a jugé Cyril au bord du gaz alors qu'il parlait de France Inter.
00:44Une expression malheureuse.
00:46Attendez, attendez, parce que là je sens que vous êtes en vrai chauffe là.
00:49Alors Olivier Dartigolle, vous avez réagi avec Cyril.
00:53J'étais en plateau, oui on a réagi.
00:54Vous avez réagi.
00:55La parole est libre, non ?
00:56La parole est libre, certes.
00:58Jean-Michel Apathie se justifie aujourd'hui en disant pas du tout.
01:02Je ne suis absolument pas antisémite.
01:04Je lis ses propos.
01:05L'accusation d'antisémitisme est arrivée là-dessus.
01:07Il y a tout un paragraphe avant.
01:09Je n'accorde pas une parcelle de sincérité à ceux qui la formulent.
01:12J'ai noté la rage de Gauthier, dont je comprends qu'il est capable d'aller très loin pour plaire à son patron.
01:16J'ai entendu aussi Olivier Dartigolle retrouver les vieux accents de la famille communiste
01:23pour intenter des procès artificiels, cher Olivier.
01:27On imagine le couteau entre les dents.
01:29Il aimerait bien décider de qui peut parler et qui ne peut pas parler.
01:33Je ne pense pas être frappé d'indignité nationale, donc je m'exprime.
01:36Je dis chaque fois ce que je pense.
01:38Je n'ai pas vu ce tweet passer.
01:40Bon, peut-être que Jean-Michel Apathie...
01:42D'abord, il est obsessionnel sur le groupe Bolloré.
01:45Il y a beaucoup d'actualités sur lesquelles on peut réagir.
01:48Et sur Cyril ?
01:49Je pense bien sûr à Amsterdam.
01:51Je pense au dernier prix concours, qui est une formidable consécration à la jeune iranienne.
01:58Il y a eu tant de sujets sur la dernière période.
02:01J'ai réagi en direct.
02:03J'ai dit ce que je pensais.
02:05J'ai trouvé que son tweet associant Cyril Hanouna à ce terme de gaz n'était...
02:14Il était très malvenu.
02:16Voilà, je l'ai dit.
02:17Un tweet, ça se rectifie, ça se corrige.
02:20Alors, j'ai découvert...
02:22Je ne connaissais pas cette expression.
02:24J'ai découvert qu'il s'agissait d'une expression...
02:27Au bord du gaz, c'est-à-dire ne plus en pouvoir.
02:30Au bord du suicide.
02:31On peut écrire au bord du gouffre.
02:33En tout cas, pour faire l'émission avec Cyril entre 16h et 18h,
02:37je peux vous confirmer qu'il n'est absolument pas sur des pensées inquiétantes.
02:41Et qu'il attend très certainement, avec une grande satisfaction,
02:44les audiences qui seront données dans quelques jours.
02:47Voilà, exactement.
02:48Voilà, c'est dit.
02:49Mais bon, passons à autre chose.
02:51Oui, passons à autre chose.
02:53Passons à la grève à la SNCF peut-être, cher Georges Fenech.
02:56J'allais faire mon communiste, attention.
02:58Vous allez faire votre communiste.
02:59Vous allez être taxé encore.
03:00Non mais c'est vrai.
03:01Non mais franchement.
03:02Pourquoi ?
03:03J'ai l'impression de revoir ça tous les ans.
03:05C'est pareil.
03:06Ils prennent les usagers en otage.
03:07Vous vous rendez compte ?
03:08Et vous savez quoi ?
03:09Je suis allée taper sur Internet.
03:10Paris-Lyon.
03:11Allez un Paris-Lyon.
03:12Vous savez, sans carte de réduction, combien ça coûte aller en retour ?
03:15Alors les syndicats n'y sont pour rien à l'époque.
03:16Non mais je sais, mais c'est 200 euros.
03:18Pour une famille, je ne sais pas combien.
03:20Pascal, je fais Paris-Pau très régulièrement.
03:24Oui, vous avez une carte.
03:25Non, non.
03:26Mais vous savez que les trains, l'avion est moins cher que le train.
03:30On nous dit de prendre le train, ils sont toujours en grève.
03:32En plus, ça coûte une fortune.
03:33La politique tarifaire de la SNCF est une pure folie.
03:35Non mais écoutez.
03:36Il y a deux choses.
03:37Georges Fenech, ils nous prennent en otage.
03:38Il y a la question de l'organisation de la SNCF future.
03:42Et du fret, notamment.
03:43C'est un vrai sujet.
03:45Ils ont le droit, effectivement, de manifester leur compte en compte.
03:47Mais il n'y a aucun problème avec ça.
03:48Vous avez raison, Georges.
03:49Rappelez que c'est aussi déjà plus qu'une directive.
03:53Ce sont des règlements européens qui doivent rentrer en application
03:55l'ouverture à la concurrence.
03:57Voilà.
03:58Ce que d'autres pays ont déjà fait.
03:59Mais enfin, je reconnais que c'est un sujet.
04:01Mais prendre en otage, comme vous l'avez dit, les voyageurs avant Noël,
04:05ça c'est inacceptable.
04:07Et nous réclamons, moi en tout cas, c'est ce que je fais depuis plusieurs années,
04:11le modèle italien.
04:13Vous savez qu'en Italie, il y a des périodes où il est interdit de faire grève.
04:17Notamment les fêtes.
04:18Les fêtes de Noël, les grandes vacances, les départs, etc.
04:21C'est interdit.
04:22Mais vous, ça n'est pas une remise en cause du droit de grève.
04:25Rassurez-vous, représentants de...
04:28Ils sont en train de bouillir, Olivier Darty.
04:30Ils représentent quand même des grandes avancées sociales.
04:33C'est vrai, Georges.
04:34Le droit de grève, c'est vrai.
04:35Continuez, Georges.
04:36C'est sans ironie, mon cher...
04:39Il est en train de bouillir.
04:40Mais il s'agit de tout en maintenant ce droit constitutionnel, ce droit social,
04:45cet acquis qui est la grève, bien sûr.
04:47Et on peut l'encadrer, ce droit.
04:49Et ne pas prendre en otage tout un pays, comme ça, au moment des fêtes de Noël.
04:53C'est ce qu'ont fait les Italiens.
04:54Pas au moment des fêtes, Olivier, de fin d'année.
04:56Je suis d'accord avec vous que les périodes de fin d'année,
04:59on les souhaite paisibles et avec la possibilité de se déplacer tranquillement.
05:03Vous savez que les syndicats à la SNCF sont soumis
05:07à un contexte très compliqué et difficile.
05:10La privatisation du chemin de fer en Angleterre,
05:12on a vu ce que ça donnait.
05:14L'ouverture à la concurrence se fait dans des conditions,
05:16Georges, je parle à l'ancien parlementaire,
05:18qu'il faut regarder de près,
05:19concernant notamment le service rendu
05:22et la dégradation du service rendu.
05:25Vous savez que sur les lignes secondaires, les lignes du quotidien,
05:27quand vous n'êtes pas loin et que vous voulez partir du côté de Bayonne
05:30en vous arrêtant hors thèse,
05:31c'est très compliqué, ces lignes du quotidien.
05:33Les syndicats formulent un certain nombre de propositions.
05:37Pourquoi le dialogue social est-il si difficile dans notre pays ?
05:40Pourquoi les choses n'avancent pas dans le dialogue social,
05:43dans la coordination telle que cela a pu se passer sous d'autres périodes,
05:47notamment après 1945 ?
05:49Et donc, sur certains moments,
05:51les syndicats n'ont bien sûr pas d'autre solution
05:54pour faire bouger le rapport de force
05:56que d'actionner ça.
05:58Et ils disent aussi qu'ils souhaitent
06:00ne pas mettre en oeuvre cette menace de grève
06:04et que les discussions s'organisent.
06:06Je souhaite que ce soit le cas.
06:08Oui, je comprends Olivier Dardigolle,
06:09mais est-ce qu'ils ne peuvent pas faire ça à un autre moment ?
06:11Franchement, les fêtes de fin d'année...
06:13Non, mais c'est tous les ans pareil !
06:15C'est tous les ans pareil !
06:17C'est ça qui m'agace !
06:18J'entends, j'entends.
06:19Et souhaitons qu'au sein de l'entreprise,
06:21les choses puissent avancer positivement dans les prochaines semaines
06:24pour éviter ça, bien sûr.
06:26Oui, je comprends, mais je trouve que ce n'est pas bien de faire ça.
06:28Pour toutes les familles qui essaient de se retrouver...
06:30Imaginez les parents divorcés...
06:32Je sais.
06:33On a essayé de faire un service minimum,
06:35mais ça ne marche pas.
06:37On le voit bien, ça ne fonctionne pas.
06:39Ça n'a jamais fonctionné.
06:40Ce qu'il faut, c'est une loi, mais stricte.
06:42Il est interdit d'arrêter les trains, les RER,
06:45pendant les périodes de fêtes.
06:47Vous êtes d'accord avec ça, Olivier Dardigolle ?
06:49C'est intéressant, ce que dit Georges Fenech.
06:50Oui, alors c'est un désaccord que j'ai.
06:52Je ne suis pas pour limiter le droit de grève.
06:54J'ai encadré, je n'ai pas dit le limiter.
06:57C'est une liberté.
06:59Mais il faut, comme tous les droits,
07:01on peut en abuser.
07:02Ils abusent.
07:03Mais encore une fois,
07:05j'ai mis sur la table une proposition.
07:07C'est-à-dire que le dialogue puisse s'instaurer.
07:10Vous savez que les cheminots,
07:12il n'y a pas plus passionné sur le fait
07:14que le service soit bien rendu que les cheminots.
07:16Ils sont experts du ferroviaire.
07:18Il faut les écouter.
07:19On les aime nos cheminots,
07:20mais quand ils font rouler les locomotives...
07:22Au quotidien, ils font rouler, Georges.
07:24L'asiatique aujourd'hui...
07:26Mais on dit juste.
07:28Pas à la période des fêtes.
07:30C'est tous les ans pareil.
07:32Je trouve ça terrible pour beaucoup de familles.
07:34Ça coûte très cher de prendre le train.
07:36Pardon, mais je redis cette chose.
07:37Ça coûte très cher de prendre le train.
07:39Vous vous allez rejoindre votre famille,
07:41des amis, je ne sais pas.
07:42Les fêtes, c'est sacré.
07:43Et chaque année, c'est pareil.
07:44Mais c'est les questions que posent les cheminots.
07:46L'accès au train.
07:47Vous savez, par exemple,
07:48que les cheminots demandent à ce qu'il y ait,
07:49ils ont raison,
07:50deux contrôleurs par TGV.
07:51Pourquoi, il y a combien de contrôleurs par TGV aujourd'hui ?
07:53Normalement, ça devrait être deux.
07:55Il y a des problèmes d'incivilité parfois aussi.
07:57Bien sûr.
07:58Mais ils font un travail formidable.
08:00Mais pas quand ils prennent les Français en otage à Noël.
08:02Bien sûr.
08:03Nous souhaitons que le dialogue puisse s'instaurer,
08:06que ça aille dans la bonne direction.
08:08Allez, il est 19h42.
08:10Dans un instant,
08:11on reviendra sur ce sondage CSA,
08:13pour Europe 1C News et le JDD.
08:1581% des Français sont favorables
08:17à un encadrement militaire dans les centres
08:19pour jeunes délinquants.
08:20C'est une proposition de Bruno Retailleau.
08:22Ah !
08:23Vous dites Vidard-Tigoll.
08:24Ça va vous plaire ?
08:25On va mettre l'armée partout.
08:26On va mettre l'armée partout.
08:27Non, on va mettre l'armée partout.
08:28Alors ça, c'était pas Bruno Retailleau.
08:29Une excellente idée.
08:30Une excellente idée.
08:31Je m'en ai...
08:32Oui, vous avez expliqué.
08:33Georges Fenech,
08:34ancien juge d'instruction,
08:35je le rappelle.
08:36A tout de suite sur Europe 1.

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