Alors que la direction du géant français du pneu a annoncé la fermeture avant 2026 de deux usines dans le Morbihan, les salariés de celle de Cholet poursuivent leur mouvement de protestation contre cette décision. Une manifestation est prévue ce vendredi.
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00:00— Exactement. Vous pouvez voir sur les images de Mathieu Le Penier, le feu brûle encore ce matin. Et vous voyez les salariés qui rajoutent des pneus,
00:09tout cela devant l'usine Michelin, ici, à Cholet. Les salariés qui sont choqués par cette décision de fermeture, ils se sentent trahis.
00:19Et nous sommes aujourd'hui avec Morgane Royer, qui va nous parler dans quelques instants. Bonjour, Morgane.
00:26Morgane qui est déléguée syndicale Sud, ici, devant l'usine Michelin à Cholet. Quelles attentes... Qu'est-ce que vous attendez, concrètement,
00:35de l'arrivée du ministre de l'Industrie ? — Du ministre de l'Industrie, concrètement, on n'en attend rien, parce que s'il s'était bougé
00:43un petit peu avant, je pense que Michelin ne serait pas là aujourd'hui, surtout pour nos sites de Vannes et de Cholet. Donc il peut venir.
00:49Ça nous apporte les médias. Ça continue de faire du bruit pour pas qu'on soit écrasés par les élections américaines. Mais clairement, il va faire quoi ?
00:56Il va pas nous sauver. C'est fini. — Vous attendez tout de même des réponses concrètes, des solutions de la part du gouvernement ?
01:03— Le gouvernement, non. Moi, c'est de Michelin, là, que j'attends des réponses. Nos organisations syndicales, elles ont besoin d'avoir
01:09des réponses de Michelin pour obtenir les meilleures indemnités possibles. Le gouvernement, c'est de la propagande qu'ils viennent faire.
01:14C'est du racolage de médias. Et c'est pas autre chose. Ils peuvent venir s'ils veulent. C'est bien. Ça nous apporte les médias.
01:20Regardez la preuve. Aujourd'hui, vous êtes là. Mais derrière... C'est avant qu'il fallait qu'ils se bougent et qu'ils se mettent d'accord
01:25à l'Assemblée nationale, parce que là, à part faire un défilé, ils font rien de plus. — Michelin a annoncé de nouvelles primes. Qu'en pensez-vous ?
01:32— On appelle ça les primes de la honte à Sud, parce que c'est divisé pour mieux régner. Il y a des gens qui veulent retourner travailler
01:38pour changer les idées. C'est respectable. Mais il y a aussi ceux qui veulent continuer le combat. Et c'est tout aussi respectable.
01:44Donc leurs primes, ça va pas changer notre vie. Notre vie, elle est déjà finie depuis quasiment 4 jours maintenant.
01:50Donc ils font ce qu'ils veulent. Mais c'est pas avec ça qu'on va arrêter de les combattre.
01:56— L'État avait annoncé une redynamisation économique du territoire ici dans la région. Pensez que ça va permettre d'absorber
02:05la perte d'emploi à Cholet ? — Pas du tout. Regardez. On fait quoi ? On finit... On détruit l'employabilité du Choleté.
02:12Ça fait 54 ans que l'usine, elle, est ici. 1 254 salariés avec Vannes, ça va rien redynamiser du tout. Au contraire.
02:19C'est de la désinstauration qu'ils font. — Merci beaucoup, Morgane Royer, déléguée syndicale Sud devant l'usine Michelin ici à Cholet.
02:29Effectivement, près de 1 300 emplois qui sont donc supprimés. Deux usines, Vannes et Cholet, sachant qu'en avril 2024,
02:38Michelin avait annoncé un salaire décent pour tous ses salariés.