Quand connaîtra-t-on le nom du prochain président des États-Unis ?

Sud Radio

Avec Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflits  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  ______________________________________   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  ______________________________________   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##C_EST_BON_A_SAVOIR-2024-11-06##

Transcript

00:00C'est bon à savoir, justement, à 6h50 sur Sud Radio, on revient aux Etats-Unis avec cette question.

00:08Quand va-t-on connaître le nom du prochain président des Etats-Unis ?

00:12Bonjour Jean-Baptiste Noé. Bonjour.

00:14Merci d'être notre invité ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le rédacteur en chef de la revue Conflit.

00:20Pour l'instant, les résultats en direct donnent une légère avance pour Donald Trump.

00:25Est-ce qu'on sait, Jean-Baptiste, à peu près, quand est-ce qu'on va connaître le nom du prochain président

00:30ou la prochaine présidente des Etats-Unis ?

00:32Alors, ça va se jouer, notamment avec la Pennsylvanie, qui, pour l'instant, donne Trump vainqueur.

00:37Mais si la Pennsylvanie bascule officiellement en Républicain, là, l'élection sera, a priori, pliée.

00:43Donc, ça va se jouer d'ici deux heures, à peu près, deux heures et demie.

00:46Mais ce que je constate, d'ailleurs, c'est que, pour l'instant, ça se déroule beaucoup mieux qu'il y a quatre ans.

00:51Ça, c'est quand même une bonne nouvelle en matière d'élection.

00:55En termes de sécurité, à ce niveau-là, Jean-Baptiste ?

00:58Exactement. Il y a quatre ans, la géorgie avait été extrêmement tendue.

01:02Là, ça y est, c'est officiellement côté Donald Trump.

01:04On voit que le dépouillement se déroule dans de bien meilleures conditions

01:08et qu'il n'y a pas, pour l'instant, de tensions non plus.

01:10Donc, c'est plutôt positif.

01:11On craignait le pire. On craignait une élection qui dure extrêmement longtemps dans le dépouillement et dans les résultats.

01:17Encore une fois, à l'heure où l'on est, c'est la lune aux Etats-Unis.

01:20Mais pour l'instant, les choses se déroulent beaucoup mieux qu'il y a quatre ans.

01:23Bon, c'est plutôt une bonne nouvelle.

01:24Est-ce que d'ailleurs, Jean-Baptiste Noé, on peut se retrouver avec le même scénario d'il y a huit ans ?

01:29Souvenez-vous où Donald Trump avait remporté l'élection

01:31alors qu'il avait collecté 3 millions de voix en moins qu'Hillary Clinton.

01:36Ce scénario est-il encore possible pour cette année, Jean-Baptiste Noé ?

01:40Alors, apparemment non, puisque pour l'instant, là aussi,

01:43Donald Trump est en tête de ce qu'on appelle le vote populaire.

01:46Donc, il a la majorité des voix.

01:47Il était à peu près à 68 millions, Kamala Harris à 57 millions.

01:52Mais d'ailleurs, c'était aussi un enjeu de l'élection.

01:54Donald Trump a fait campagne en Californie et à New York,

01:56qui sont des États perdus pour les Républicains,

01:58mais parce qu'il voulait avoir la majorité des voix au niveau national, au niveau des Etats-Unis.

02:02Et c'est plutôt en bonne voie pour l'instant aussi.

02:05Alors, expliquez-nous d'ailleurs comment on comptabilise,

02:08comment en fait, tout simplement, on élit un président aux Etats-Unis ?

02:13Alors, c'est complètement différent de la France.

02:16Donc, c'est ça qui est important à voir.

02:18C'est qu'on a en fait des élections dans chacun des États.

02:21Donc, en réalité, on a 50 élections présidentielles.

02:24Et c'est le candidat qui arrive en tête, qui remporte ce qu'on appelle les grands électeurs.

02:28Et ensuite, ce sont ces grands électeurs qui élisent le président.

02:31Donc, on a une élection indirecte.

02:33Le président est élu par des grands électeurs nommés dans les États.

02:37Et il en faut 270 pour être élu président, donc pour avoir la majorité.

02:42Et c'est pour ça qu'il est important d'avoir des États très peuplés,

02:45puisque le nombre de grands électeurs est défini tous les quatre ans

02:48en fonction du nombre d'habitants.

02:51J'en ai un exemple. La Californie avait 55 grands électeurs en 2020.

02:54Elle en a 54 cette année parce qu'elle a perdu des habitants.

02:57Qu'en est-il aujourd'hui, à l'heure où on parle, 6h53,

03:00des États clés, ces fameux swing states ?

03:04Est-ce qu'ils pourraient pratiquement tous basculer pour Donald Trump ?

03:07En tout cas, il y a une tendance qui semble se dégager aujourd'hui, Jean-Baptiste.

03:10Oui. Alors, il y en a sept.

03:11Donc, c'est un peu les swing states.

03:12Ce sont des États qui votent tantôt démocrate, tantôt républicain.

03:14Donc, ils sont cruciaux.

03:16Sur les sept États, il y en a deux qui sont officiellement gagnés par Donald Trump.

03:20Donc, pour l'instant, il y en a deux sur sept.

03:22Et sur les autres, Donald Trump est en tête,

03:24avec un dépouillement qui oscille entre 70 et 90 %.

03:28Alors, ce n'est pas complètement joué pour lui parce que,

03:30notamment, il y a les villes qui votent essentiellement démocrate.

03:32Donc, il pourrait faire basculer l'État côté démocrate.

03:35Mais il est vrai que, pour l'instant, la tendance est en faveur de Donald Trump.

03:38D'ailleurs, Kamala Harris, c'est ce que disait Clément Barguin tout à l'heure,

03:41dans son info, en plus, qui devait s'exprimer du côté de Washington,

03:44finalement, elle ne s'exprimera pas.

03:47Ses soutiens ont quitté la salle.

03:50Est-ce que ce n'est pas quand même un...

03:51– Ça, c'est pas bon signe, ça.

03:52– Qu'est-ce que vous allez vous dire ?

03:53Est-ce que c'est quand même un indice ?

03:54– Dans une soirée électorale, quand vous avez un camp qui ne dit rien,

03:57qui ferme les portes et l'autre qui s'exprime,

03:58c'est que, visiblement, tout le monde a compris qui avait gagné et qui avait perdu.

04:02Donc, effectivement, ça, c'est un indicateur très puissant du résultat probablement final.

04:06– D'ailleurs, Donald Trump, on l'entendait tout à l'heure

04:09avec ses acclamations de joie qui étaient du côté de Mar-a-Lago, en Floride.

04:14Il pourrait, dans les prochaines minutes, s'exprimer, ça, c'est sûr,

04:19mais pourrait dire « j'ai gagné » même avant les 270 fameux grands électeurs.

04:23– Oui, parce qu'il y a des tendances.

04:24Comme toute élection, c'est pareil en France.

04:26Quand on voit des États clés qui votent majoritairement républicains,

04:28on sait bien aussi que, dans les autres États clés, les républicains seront en tête.

04:31Donc, là, les sondeurs et toutes les amnistes d'élection

04:34savent très bien qu'il y a des tendances nationales

04:36et que, pour l'instant, la tendance nationale est en faveur de Donald Trump.

04:38– En tout cas, on suivra ça, évidemment, tout au long de ce mercredi sur Sud Radio.

04:44Merci infiniment, Jean-Baptiste Noé, d'avoir été notre invité.

04:46Je rappelle que vous êtes rédacteur en chef de la revue « Conflits »

04:49et auteur d'un livre qui va sortir prochainement,

04:51« Que vivent les humanités ? » aux éditions Boleyn.

04:54Merci beaucoup, Jean-Baptiste Noé.

04:556h55, allez, c'est l'heure de retrouver Jean-Jacques Bourdin.

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