• le mois dernier
Avec Christine d'Hauthuille, reporter.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##CA_BALANCE-2024-11-05##

Category

🗞
News
Transcription
00:00-"Sud Radio", André Berkhoff.
00:02...
00:04Berkhoff, dans tous ses états,
00:06ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:08-"Vive, elle n'est pas captive",
00:09c'est une merveilleuse chanson de Guy Béart.
00:12Mais quand l'eau se libère, ça peut aller très loin.
00:15Ca peut faire très, très, très mal.
00:18On a vu ce qui s'est passé, là,
00:20ce qui se passe encore à Valencia, en Espagne.
00:22Ca a été terrible.
00:24On a vu ces images incroyables.
00:26200 morts, des voitures flottant au fil de l'eau.
00:30Vraiment, une espèce d'eau qui se débonde
00:33et qui envahit partout, en tout cas,
00:36les environs et la banlieue de Valencia.
00:39Ca a été terrible.
00:40On a vu ce qui s'est passé.
00:42Manifestation par rapport au Premier ministre Sanchez
00:46et par rapport au roi et à la reine,
00:49qui, eux, ont affronté la foule.
00:51Ca a été vraiment très, très, très dramatique.
00:55On se dit que ça peut arriver partout.
00:58Ca y est, l'eau secoue ses puces,
01:01la mer Méditerranée secoue ses puces et ça sort.
01:05Qu'est-ce qui se passe exactement ?
01:07Bonjour, Christine Autuile.
01:09Bonjour, André.
01:10Vous êtes journaliste.
01:12En ce moment, il se fait que vous passiez les vacances à Valencia
01:16et que vous étiez, donc, là-bas.
01:19Dites-moi ce que, d'abord, vous avez entendu, vu.
01:22Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:26Oui, Christine.
01:29On ne vous entend pas, là. On ne vous entend plus.
01:32Ca y est, vous nous entendez, Christine ?
01:35Oui, je vous entends.
01:37Très bien. On vous entend aussi.
01:39Vous avez entendu ma question.
01:41Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment ça s'est passé ?
01:44Écoutez, on fait un petit flashback.
01:46Mercredi dernier, à partir de 17h,
01:49moi, je parle de Valencia même, la ville.
01:52Les portables ont sonné.
01:54Avec une alerte extrêmement impressionnante.
01:57C'est pas... On nous demandait de rester, de ne pas bouger.
02:01Tous les portables ont sonné, de toute la population ?
02:04Non. Alors, ça, c'est une partie des questions qui seront après.
02:08C'est pourquoi certains portables, notamment les français, ont sonné,
02:11alors que des portables espagnols n'ont pas sonné.
02:14Donc, là, c'est des explications.
02:17Mais il faut vraiment vous rendre compte qu'à 17h,
02:19à Valencia, il n'y avait quasiment rien.
02:21Quand je dis rien, il y avait un peu de pluie, un peu de vent.
02:25Donc, c'est extrêmement difficile de se rendre compte de la ville,
02:28alors qu'à 5 km de là où je suis, c'est la folie.
02:33Mais on ne voyait rien.
02:34Vous voulez dire, à 5 km dans le centre de Valencia,
02:37il n'y avait rien ?
02:39Il n'y avait rien.
02:40Et là-bas, c'était le déluge.
02:42Si vous arrivez à Valencia aujourd'hui, dans la ville,
02:45vous direz qu'il ne s'est rien passé.
02:47À 5 km, et le mot qui revient le plus souvent ici,
02:51c'est « es un desastre ».
02:52C'est un désastre.
02:54J'ai ma voisine qui s'est effondrée dans mes bras
02:57parce que tout le monde est concerné.
03:00Les Valenciens n'étaient pas touchés,
03:01mais tout le monde a des amis, des familles,
03:04qui vivent dans les environs.
03:06Vous voulez dire que ça a touché tous les environs de Valencia ?
03:10Quasiment tous les environs de Valencia.
03:13Donc, ici, c'est vraiment la sidération.
03:17On n'arrive pas à se rendre compte. C'est presque invraisemblable.
03:19On a l'impression de se retrouver dans un film catastrophe.
03:22En sachant, encore une fois, que comme sur Valencia,
03:25on a eu cette chance d'être sauvegardés,
03:29il y a quelque chose d'extrêmement fort ici,
03:32c'est cette solidarité.
03:33Cette solidarité dont vous avez entendu parler sur les ondes.
03:37Une solidarité qui ne s'arrête pas.
03:40Ce week-end, c'est extraordinaire de voir J. Extraordinaire
03:43dans un...
03:44Un groupe, et tout.
03:47Vous voyez des jeunes avec de la boue,
03:50des pantalons boueux, qui partent avec leur pelle,
03:54qui font 3-4 km à pied, puisque c'est pas accessible,
03:57qui se mobilisent.
03:58Toutes les associations, on voit les magasins,
04:01sont un petit peu vides, puisque toute l'eau part, le lait,
04:04puisqu'ils n'ont rien.
04:06Donc, c'est ce paradoxe où il y a l'horreur d'un côté
04:10et la sidération de l'autre.
04:12On n'arrive pas à...
04:15On n'arrive pas presque à imaginer.
04:17Il faut être dehors pour voir les pleurs.
04:20Les pleurs, la colère. Vous parliez de colère.
04:23Oui, il y a une colère, effectivement,
04:25puisque les militaires sont arrivés que ce week-end.
04:28Oui, c'est ça. Les militaires sont arrivés.
04:30Ca a commencé mercredi, et ils sont arrivés, quoi ?
04:33Vendredi, samedi ?
04:35Ils sont arrivés ce week-end.
04:36Ils sont arrivés ce week-end.
04:38Donc, il faut comprendre le peuple espagnol,
04:40qui est un peuple chaud.
04:41Donc, ils ont réagi, et quand je vous dis
04:44que c'est une leçon de solidarité,
04:46c'est une leçon des jeunes qui nous donnent,
04:48c'est pas des mots en l'air.
04:50Par contre, la colère, derrière,
04:53après, je dirais, cette consternation,
04:56oui, il y a la colère,
04:58et la colère principalement contre, je dirais, les politiques,
05:01aussi bien le chef du gouvernement que le chef de la province.
05:04Il faut savoir que c'est pas le même bord politique,
05:07et les Espagnols ont encore l'impression
05:10qu'ils subissent un petit peu ces histoires de politique droite-gauche.
05:15Oui, de rivalité, presque, entre les deux bords, c'est ça,
05:18de Sánchez et le gouvernement de la province.
05:20Totalement, totalement.
05:22Donc, sincèrement, on les voit peu.
05:23Le seul qu'on a vu, c'est le roi qui en a pris plein la tête,
05:27avec l'Equitia.
05:29C'est assez étrange,
05:31puisque Sánchez, les mots sont très, très durs.
05:35Quand vous avez entendu Assassino, Hijo de puta,
05:38ça se traduit pas, on comprend.
05:40C'est pas pour rien.
05:43Donc, écoutez, ici, il fait beau aujourd'hui,
05:46donc vous voyez, il fait presque un temps d'automne,
05:49d'été, de fin d'été.
05:51Et de l'autre côté, il y a toujours des sirènes.
05:54Et la solidarité a été très forte.
05:56Alors, le peuple espagnol est allé,
05:58justement, même ceux qui habitaient le centre-ville,
06:00sont allés aider les gens qui étaient sinistrés, quoi.
06:05Qui sont sinistrés.
06:07Alors, je dis encore une fois, principalement les jeunes,
06:10parce qu'ils sont en vacances, les étudiants,
06:13qu'ils ont effectivement...
06:15Alors, encore une fois,
06:16ce qui est la sécurité civile,
06:19les pompiers sont extérêts.
06:22Un pompier disait qu'il n'avait pas dormi pendant 36 heures.
06:26Les scènes sont apocalyptiques.
06:29Donc, si vous voulez, il y a un désarroi.
06:32Et vraiment, des centaines de morts,
06:34enfin, des dizaines de morts, des...
06:36On annonce plus de 217 morts,
06:39mais on sait que tous les jours, on va retrouver...
06:42Les parkings sont en train d'être vidés,
06:44les parkings des centres commerciaux,
06:46parce qu'en fait, c'est cette sururbanisation,
06:49une bétonisation à outrance,
06:52qui fait qu'on en est arrivé là,
06:54et que Valencia, entre guillemets, a été protégée, la ville.
06:58A été protégée.
06:59Donc, pour certains, c'était presque...
07:03On pouvait s'y attendre.
07:04Mais vous savez, Christine, je vais vous dire,
07:07Christine, tu pouvais s'y attendre.
07:09On a un article, écoutez-moi bien,
07:11parce que c'est très important,
07:13parce que ça peut arriver en France et ailleurs.
07:15Il y a un article du Courrier international
07:17du 13 juin 2022.
07:19Je dis bien 2022, donc il y a plus de deux ans.
07:23Voilà ce qui se dit.
07:24Et que maintenant, tout le monde commence à savoir.
07:27En 2021, l'Espagne a suppris 108 barrages hydrauliques
07:31à travers son territoire,
07:33plus que n'importe quel autre pays en Europe.
07:35Alors, ils disaient, oui,
07:36utilité pour l'irrigation, etc.
07:38Mais beaucoup d'entre eux sont obsolètes, disait-on,
07:41notamment le journal El País.
07:43Mais ce qui est intéressant,
07:44l'Espagne a battu un record, donc 108 infrastructures.
07:48Ses obstacles sont majoritairement...
07:50Qu'est-ce qu'ils ont détruit ? Des barrages et des digues.
07:53Il y en aurait quelques 171 000 barrages et digues
07:56à travers le pays
07:58au fil des 187 800 km de cours d'eau
08:02qui s'écoulent en Espagne.
08:03187 800 km de cours d'eau.
08:07Et alors, on dit, oui, mais de nos jours,
08:11on considère que libérer ces cours d'eau,
08:12leur permettre de réinvestir leurs berges,
08:14présente non seulement de grands avantages environnementaux,
08:18mais constitue également le meilleur...
08:20le meilleur moyen de prévenir les dommages
08:23causés par les inondations.
08:25Voilà ce que disaient ceux qui disaient
08:27que c'était très bien pour l'environnement
08:28de détruire les barrages.
08:30Mais d'autres, même El País le disait, vivent des bas.
08:33Dans certaines zones d'Espagne,
08:34les barrages sont indispensables
08:36pour empêcher les cours d'eau de s'écouler
08:38vers des habitations en cas de crues.
08:40Est-ce que ce n'est pas ce qui est arrivé en Espagne,
08:42là, à Valencia, Christine Autuile ?
08:44Vous avez tout dit, vous avez bien résumé.
08:48Et ça, ça sera effectivement les questions après.
08:51C'est-à-dire qu'il va falloir rendre des comptes.
08:53Pourquoi ?
08:54Parce qu'effectivement, la catastrophe est là,
08:56mais ça veut dire qu'elle peut recommencer
08:59presque du jour au lendemain.
09:01Donc oui, il y aura...
09:03Il y a beaucoup de questions sans réponses.
09:06Tout cette sidération, et puis encore une fois,
09:08cette colère contre les dirigeants,
09:12en disant, mais qu'est-ce qu'ils ont fait ?
09:14Oui, et pourquoi ils ont fait ?
09:15Oui, c'est fou.
09:16Et au nom de quoi ?
09:18Oui, et au nom de quoi ils font ça, effectivement ?
09:21Les barrages hydrauliques, voilà.
09:22Alors, on dit que c'est la stratégie
09:24du lanceur européenne en faveur de la biodiversité,
09:27parce que je rappelle, je rappelle quand même
09:30que c'est l'Union européenne, l'Union européenne.
09:33Cette destruction s'inscrit, je le dis encore,
09:35c'est l'article du Créateur international d'El País,
09:38la destruction de plusieurs barrages hydrauliques
09:40s'inscrit dans une stratégie de l'Union européenne
09:42en faveur de la biodiversité.
09:44D'ici à 2030, écoutez-moi bien,
09:47l'Union européenne souhaiterait établir l'écoulement libre
09:49d'au moins 25 000 km de cours d'eau dans les pays européens.
09:52L'écoulement libre d'au moins 25 000 km de cours d'eau
09:55dans les pays européens, voilà.
09:57Et dans un rapport publié en 2021, donc il y a trois ans,
10:00la branche espagnole de l'ONG WWF
10:04a identifié 5 400 barrages
10:08comme prioritaires à la démolition en Espagne,
10:11ce qui, selon elle, pourrait libérer
10:13plus de 17 000 km de cours d'eau, conclut El País.
10:18Alors, est-ce que c'est lié ou pas, à votre avis, Christine Dottuille ?
10:21– Forcément, forcément, c'est ce qu'ils disent ici.
10:23Forcément, on enlève des barrages, on sait, on connaît les conséquences.
10:27Donc encore une fois, c'est l'après maintenant.
10:30Sur les questions, on ne peut pas revenir en arrière.
10:33Donc, qu'est-ce qui va se passer ?
10:35Maintenant, il y a ce problème sanitaire,
10:37puisque la boue est en train de s'évacuer, les cadavres remontent,
10:42l'odeur est insupportable là-bas, c'est pour ça que vous voyez des masques.
10:48Donc, c'est tout l'après, cette reconstruction,
10:50il y a des immeubles qui commencent à tomber.
10:53Donc, si vous voulez, à l'heure actuelle,
10:57je dirais que les habitants, etc., c'est l'urgence première.
11:00Comment peut-on aider les politiques ?
11:03En règle générale, ils vont devoir donner des comptes.
11:06L'Union européenne aussi.
11:07Et si on entendait assez, sinon, c'est pas pour rien.
11:10Parce que finalement, certains Espagnols ont l'impression
11:14qu'on les a presque aidés, si vous voulez.
11:17On peut se demander, effectivement.
11:18Merci, Christine, merci.
11:20Oui, merci, Christine, aussi.
11:22La dernière chose, en vrai, que je voulais dire,
11:25c'est qu'effectivement, la France a proposé son aide.
11:27Là aussi, c'est une incompréhension,
11:29puisqu'il n'y a pas réaction du côté de l'Espagne.
11:33Mais par contre, le Secours populaire
11:35s'organise actuellement en France
11:37pour récupérer des denrées,
11:41de la finance pour aider l'Espagne.
11:43Donc, de France, si vous souhaitez faire quelque chose,
11:45c'est passer par le Secours populaire.
11:47Eh bien, très bien, c'est enregistré.
11:48Le Secours populaire, on le connaît.
11:50Merci, Chrissy Rotuille, et merci pour votre témoignage.
11:54Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
11:56Je vous félicite pour vos émissions, c'est toujours un plaisir.
11:59Je déguste votre émission.
12:00Sud Radio, parlons vrai.
12:03Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations