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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce lundi, il revient sur la colère des sinistrés espagnols lors de la venue du roi Felipe VI et de sa femme, alors que Pedro Sanchez a écourté sa visite face à l'hostilité des habitants. Il revient ensuite sur la mort du jeune Nicolas d'une balle dans la tête. Il était membre du même club de rugby que Thomas, assassiné à Crépol l'an dernier.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06Le courage est la vertu des héros et Aoud Arieh, cette iranienne étudiante à l'université de Téhéran, est une héroïne.
00:13L'image a fait le tour du monde. Comme il y a 35 ans, un jeune homme était venu défier un char sur la place Tiananmen.
00:19Aoud Arieh portait mal le voile. La police des mœurs est venue vers elle en signe de contestation.
00:25Elle a ôté une partie de ses habits et elle a marché la tête haute et d'esprit libre.
00:29Quelques instants, quelques minutes avant que la police du régime ne l'interpelle.
00:33Elle est aujourd'hui internée dans un hôpital psychiatrique de Moscou à Téhéran.
00:38Les régimes totalitaires ont ceci en commun qu'ils font passer des opposants pour des fous.
00:42En France, le féminisme se conjugue à géométrie variable. Madame Sandrine Rousseau interprète le courage à l'aune d'attaquer les amateurs de barbecue.
00:51Elle voit dans le port du voile un embellissement de la femme.
00:55Aoud Arieh était soumise au voile islamique et que l'Iran interdit aux femmes de l'enlever. C'est ça qui est essentiel.
01:03Madame Rima Hassan n'a rien dit, rien écrit. Elle incarne la résistance.
01:06Elle défend les opprimés à condition qu'ils fussent attaqués par des mâles blancs ou des gens de l'Occident.
01:11Chez Rousseau ou Hassan, on choisit ses victimes, on distingue ses bourreaux.
01:16J'ai pensé ce matin pour Aoud Arieh, pour cette femme qui risque sa vie au nom d'un idéal, la liberté, et qui paiera cher ses prochains jours, son acte de bravoure.
01:27Il est 9h01, nous sommes à la veille d'un événement peut-être le plus important, même si à chaque fois on dit jamais un scrutin n'a été aussi ségré, jamais un scrutin n'a été aussi important.
01:39On va en parler avec nos invités, mais Shana Loustau nous rappelle les titres. Bonjour Shana !
01:449h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:55Bonjour Pascal, bonjour à tous. 4 ans après la mort de Samuel Paty, 8 personnes comparaissent à partir d'aujourd'hui devant la cour d'assises spéciale de Paris.
02:03Toutes ont joué un rôle dans l'assassinat du professeur d'histoire décapité par un terroriste islamiste en 2020.
02:10Certains sont accusés d'avoir mis une cible dans le dos de Samuel Paty en relayant des mensonges et des messages haineux sur les réseaux sociaux.
02:17D'autres d'avoir accompagné le terroriste à jeter une arme la veille de l'attentat.
02:21L'auteur de la fusillade devant la boîte de nuit de Saint-Péret en Ardèche est toujours en fuite ce matin.
02:28Sur place, deux jours après la mort de Nicolas, 22 ans, les habitants sont sous le choc.
02:33Touché d'une balle dans la tête, le jeune rugbyman originaire de Romand-sur-Isère est mort samedi des suites de ses blessures.
02:39Il faisait partie du même club de rugby qu'est Thomas, tué dans un bal à Crépole il y a maintenant un an.
02:44Et puis Noël Legrette règle ses comptes après son acquittement.
02:48La plainte contre lui pour harcèlement moral et sexuel a été classée sans suite.
02:53L'ancien président de la FFF prend la parole dans l'équipe ce matin.
02:56Il affirme s'être toujours bien comporté avec les femmes.
02:59On peut plaisanter, dit-il, mais ça n'est jamais allé plus loin.
03:02Il s'en prend également à Amélie Houdet-Acastérat, ministre des Sports à l'époque,
03:06qui, selon lui, ne s'est jamais comporté comme une ministre et a mené une enquête à charge contre lui.
03:11Elle sera d'ailleurs jugée pour diffamation les 3 et 4 décembre prochains.
03:15Voilà pour l'essentiel de l'information, c'était à vous Pascal.
03:17Merci Chanel.
03:18L'Ousto, c'est vrai qu'il y avait une enquête administrative contre la FFF par le ministère des Sports à l'arrivée.
03:25Manifestement, le parquet n'a pas retenu ce qui avait été dit.
03:28Je salue Elisabeth Lévy, Gauthier Lebret est avec nous, Vincent Hervouet va être là toute la semaine.
03:35Évidemment, c'est le grand jour.
03:37C'est une joie !
03:42Philippe Guybert est là, bien évidemment.
03:44Nathan Deverella et...
03:45Bonjour Pascal.
03:46Comment dirais-je ?
03:47Exact.
03:48Comment dirais-je ?
03:49Guillaume Durand est là.
03:50Mais pourquoi les gens vous disent...
03:51Je n'avais jamais entendu dire comment dirais-je.
03:53Si, vous le disiez beaucoup.
03:54Vous savez, on devient très rapidement...
03:56Comment dirais-je ?
03:57Le sujet de sa caricature.
03:58Vincent, ça fait 40 ans que je le vois, il est toujours là, il n'a pas changé.
04:02Peste grise impeccable.
04:05En tout cas, ça nous fait plaisir que vous soyez là, parce que...
04:08Comment ?
04:09Le poison est dans la queue, j'attends le compliment qui fait mal.
04:11Le poison est dans la queue ?
04:12Oui, c'est Sénèque.
04:13Ah, oui.
04:16Là, si c'est Sénèque, évidemment.
04:18Ça se termine très mal.
04:20A la fin de l'envoi, je touche.
04:22Non, non, mais Sénèque, on se verra prochainement.
04:24En tout cas, ça nous fait plaisir que vous soyez là,
04:27parce que dans notre métier, une figure un peu particulière.
04:31Forcément, vous avez fait beaucoup de choses,
04:33des interviews célèbres, des portraits célèbres.
04:35Et puis, il y a un côté rockstar chez vous
04:38que les uns et les autres n'ont pas forcément dans ce métier.
04:41Je ne sais pas, c'est une qualité.
04:42En tout cas, j'essaye.
04:44On va parler de l'Amérique, parce que, évidemment, vous connaissez bien ce sujet.
04:47Simplement, on vient d'apprendre, et ça va vous toucher,
04:49puisque Quincy Jones est mort.
04:52Et on vient de l'apprendre à l'instant.
04:54Donc, ce n'est pas n'importe qui dans le monde de la variété américaine.
04:58L'élève de Nadia Boulanger,
04:59et en même temps, le compagnon d'Henri Salvador,
05:02et en même temps, le producteur, vous voyez,
05:04j'improvise, de Michael Jackson,
05:06pour l'album le plus vendu dans le monde, Spiller,
05:08qui a travaillé avec Miles Davis.
05:10C'est un monstre de la culture américaine.
05:14Et c'est d'une grande tristesse,
05:17parce que c'est vrai que cette culture,
05:20qui est à la fois, au fond, pas très loin de Maurice Ravel,
05:23puisque Quincy Jones connaissait les musiciens français par cœur,
05:26il l'a transformée en un rangement extraordinaire
05:29pour la grande musique nord-américaine.
05:31Donc, le pont existe, que de l'accueil.
05:34C'est vrai que dans Bande à part,
05:36vous, vous êtes, chacun le sait,
05:38féru de musique, des Beatles,
05:41et évidemment des Rolling Stones,
05:43mais aussi de peinture.
05:44Et alors, on pourrait en parler,
05:46parce que vous en parlez souvent,
05:47vous savez que je n'ai jamais eu la moindre émotion dans un tableau.
05:49Jamais.
05:50Comment ?
05:51Jamais.
05:52Et vous vous en rantez ?
05:53Non, je n'ose pas.
05:54Mon garçon !
05:55Mais vraiment, je suis ému par la musique classique,
05:57je suis ému par le cinéma,
05:58je suis ému par la variété,
05:59je suis ému par la vérité des gens,
06:01je peux être ému par un match de foot,
06:02je n'ai jamais...
06:03Arrachez-vous à la télé, venez avec moi au Louvre,
06:05je m'occupe de tout.
06:06Mais je le regrette !
06:07Mais quand je dis ça, autour de moi,
06:09il y a plein de gens qui disent
06:10« Je suis comme toi, mais je n'ose pas le dire ».
06:12Mais c'est horrible !
06:13Je cherche le qualificatif,
06:14mais je vous le donnerai à la fin de l'émission.
06:16Mais oui, mais non, mais c'est horrible !
06:17Vous comprenez de ne pas...
06:18C'est horrible sur un tableau.
06:19On rêve tous du syndrome de Stendhal,
06:21on rêve tous d'éprouver ça,
06:22de tomber en arrêt en pas de moaison devant un tableau.
06:25Ça n'arrive pas si facilement.
06:27Le moindre portrait de Manet peut vous transformer.
06:31Vous savez qu'un jour, Manet,
06:33qui est un peu mon héros,
06:34puisque j'ai consacré un livre,
06:36il a fait le portrait de celui
06:38qu'il a accompagné dans son école au départ
06:41et qui est devenu le premier ministre de la culture
06:44de la République,
06:46qui s'appelle Augustin Proust.
06:49Et Augustin Proust, Manet,
06:52a été déchiré par la critique.
06:54Il fait ce portrait magnifique.
06:56Manet, c'est le noir,
06:57la configuration du XXe siècle.
06:59Et il n'osait pas tellement demander à son copain d'école,
07:01lui qui était devenu un notable,
07:03ce qu'il avait ressenti pendant toutes ces années de critique
07:06que nous connaissons tous
07:07dans un sens ou dans l'autre.
07:09Et Manet l'a regardé comme ça.
07:11Il était quand même syphilitique.
07:13Il allait mourir à 51 ans
07:15après avoir réalisé un des plus beaux tableaux du monde,
07:17Le bar aux folies bergères.
07:19Et il lui a dit très tranquillement,
07:21j'ai été anéanti.
07:23Et il a créé quelques-uns des plus beaux tableaux du monde,
07:26l'Olympia,
07:27Le déjeuner sur l'herbe, etc.
07:30Donc, Proust, je vous en mêle.
07:32Vous manquez de tellement de choses.
07:34Mais je sais bien.
07:35Je vous en prie, je vous dis des choses gentilles.
07:37Je parle en présence d'un philosophe.
07:38Je dis des choses gentilles sur vous.
07:40Soyez agréables.
07:41Le poison est dans la queue.
07:45Il est 9h07.
07:46Ça se termine toujours.
07:47C'est un scorpion.
07:49Il est 9h07,
07:50à ceux qui disent parfois que...
07:52On vient de parler de Manet,
07:54la veille d'un événement considérable.
07:56Et le matin ne s'amène pas.
07:58Et de Sénèque,
08:00si notre émission n'est pas toujours celle qui est caricaturée
08:03dans la presse.
08:05Bon, l'Espagne.
08:06Je voulais qu'on commence par l'Espagne.
08:07Parce que ces images sont sidérantes.
08:09Ce roi d'Espagne, c'est Marie-Antoinette.
08:12Est-ce que j'ai vu ?
08:13C'est complètement ça.
08:14Non, absolument pas ça.
08:16C'est le contraire.
08:18C'est le contraire.
08:20La foule est en colère, rage.
08:22Il n'y a pas de fuite.
08:23Le roi et la reine sont d'une grande dignité.
08:26On va voir les images.
08:28Ils ne se servent même pas.
08:30Ils refusent qu'on les protège avec des boucliers.
08:32Ils avancent dans la foule.
08:34Ils vont au contact.
08:35Ils parlent, ils écoutent.
08:36Ils restent une heure sur place.
08:38On voit peu à peu la haine, la rage qui tombe.
08:42Ils prennent les gens dans leurs bras.
08:43On voit une larme sur le visage de Laetitia.
08:46Et en fait, ce que l'on réalise,
08:48c'est que le premier ministre, Pedro Sanchez,
08:51et le président de la région,
08:54se sont tous les deux enfuis.
08:56Sous les coups, sous les...
08:58Ce bain de foule a tourné à un bain de boue
09:02pour les deux ressources politiques.
09:04Mais le roi et la reine, au contraire,
09:06ont montré dans cette épreuve une grande...
09:09Vous avez raison.
09:10Vous m'avez complètement convaincu.
09:11J'ai regardé, j'ai lu ce matin,
09:13un livre que j'ai sur ma table depuis que je suis étudiant,
09:15Psychologie des foules, de Gustave Lebon.
09:17La foule psychologique est un être provisoire,
09:19formé d'éléments hétérogènes,
09:21qui pour un instant se sont soudés absolument
09:23comme les cellules qui constituent un corps vivant,
09:25forment, par leur réunion,
09:27un être nouveau,
09:29manifestant des caractères fort différents
09:31de ceux que chacune des cellules possède.
09:34C'est extraordinaire.
09:35Des milieux d'individus séparés peuvent,
09:37à certains moments, sous l'influence de certaines émotions violentes,
09:39à un grand événement national, par exemple,
09:41acquérir les caractères d'une foule psychologique.
09:43Vous avez ajouté les réseaux sociaux à ça ?
09:47Là, c'est pas ça.
09:48Voyons les sujets.
09:49C'est les gens qui ont tout perdu.
09:50La fusion a choué.
09:51Mais, objectivement, le roi n'est pas responsable.
09:54Non.
09:55Le roi, en plus, a été le premier à manifester
09:57de la sympathie pour les habitants.
09:59Et, vraiment, la réalité, c'est que l'Espagne
10:03est dans une crise politique extrêmement grave
10:05qui dure depuis six ans,
10:07avec un pouvoir qui n'a pas de majorité au Parlement,
10:09qui tient uniquement grâce au chantage
10:11de toutes les régions.
10:13Et vous avez une crise politique larvée,
10:15une haine invraisemblable entre la droite et la gauche,
10:18avec la recherche permanente de boucs émissaires.
10:20Et 93% des Espagnols, l'an dernier,
10:24considéraient que le plus grand problème de l'Espagne,
10:26c'était sa classe politique.
10:2893%.
10:29Oui, alors, si on posait des questions aux Français,
10:31je pense qu'on dirait la même chose.
10:33On regarde le sujet d'Alice Sommerer.
10:35On regarde le sujet d'Alice Sommerer.
10:36Tu crois pas ?
10:37Non.
10:38C'est sous les jets de boue et les huées
10:40qu'est arrivé le premier ministre espagnol
10:42sur les lieux sinistrés.
10:43Il a rejoint le roi et la reine également
10:45en déplacement dans le sud du pays.
10:47Une visite qui aura duré moins de quatre heures
10:49pour le couple royal.
10:51Protégé par la police,
10:52le roi a pu échanger avec les habitants, furieux.
10:55Ce n'est pas possible.
10:57Ce n'est pas possible.
10:58C'était connu et personne n'a rien fait
11:00pour empêcher cela.
11:01Personne.
11:03Une situation pesante également pour la reine
11:05qui n'a pas su contenir son émotion
11:07et que l'on voit sur ces images
11:09embrassant une femme en larmes.
11:11Devant la montée générale de la colère,
11:13le cortège royal a dû écourter son déplacement.
11:15Une colère entendue par le roi d'Espagne.
11:19Nous devons comprendre la colère
11:21et la frustration de nombreuses personnes
11:23parce qu'elles ont vécu des moments très difficiles,
11:26parce qu'elles ont eu du mal à comprendre
11:28le fonctionnement de tous les mécanismes
11:30et à faire face à la situation d'urgence.
11:33Ces violences ont été condamnées
11:35par le premier ministre Pedro Sanchez
11:37qui a lui aussi très vite évacué les lieux
11:39conspués par la foule.
11:41Le couple royal et le gouvernement
11:43sont accusés de lenteur lors des opérations
11:45de prévention.
11:46Ce week-end, les secours ont concentré
11:48leurs efforts sur les sous-sols
11:50de ces centres commerciaux
11:52à la recherche des corps des disparus.
11:55Et vous l'avez dit Vincent Herouët,
11:57Pedro Sanchez lui a fait un aller-retour.
12:01La vitre arrière de sa voiture blindée
12:03pourtant a été défoncée,
12:05c'est-à-dire la violence de la scène.
12:07Les gens sont en rage
12:09parce qu'ils sont abandonnés à eux-mêmes.
12:11C'est aussi ça le truc,
12:13c'est-à-dire que le gouvernement explique
12:15qu'on envoie l'armée, qu'on envoie la garde civile
12:17et la police, en réalité, il ne se passe rien.
12:19Les gens sont seuls,
12:21il y a un extraordinaire élan de solidarité
12:23entre voisins, avec les pelles,
12:25les balais, etc.
12:27Mais il n'y a absolument pas
12:29le secours de l'État,
12:31les routes restent coupées, l'électricité reste coupée,
12:33les téléphones ne marchent pas, etc.
12:35Oui, mais c'est une sorte de fatalité
12:37qui arrive quand il y a une catastrophe
12:39nationale.
12:41Naturelle, je veux dire.
12:43Vous savez qu'à la Mousson et qu'à Maréo,
12:45tout est submergé, on comprend, mais quand vous êtes dans
12:47une des régions les plus riches d'Espagne,
12:49vous n'arrivez pas à comprendre, d'autant que,
12:51heureusement, pardonnez-moi,
12:53en 57, il y a eu 1000 morts,
12:55c'était le franquisme à l'époque.
12:57Franco a fait construire un barrage,
12:59une immense dérivation avec un canal géant
13:01qui contourne Valence, et donc,
13:03on a évité ça, mais on n'arrive pas
13:05à comprendre deux choses.
13:07Un, que la météo se soit plantée à ce point
13:09parce qu'ils se sont trompés,
13:11ils se sont trompés doublement sur la gravité
13:13de la menace et sur l'évaluation.
13:15Ce qui est très curieux, ils pensaient qu'il y aurait
13:17trois fois moins de pluie, trois fois moins de neige,
13:19et c'est très bizarre.
13:21Oui, mais c'est très visible à la fois.
13:23Philippe Guibert !
13:25Philippe Guibert !
13:27Philippe Guibert !
13:29Quand il y a deux mètres d'eau dans des villages,
13:31dans des villes,
13:33quel que soit le pays, que ce soit aux Etats-Unis,
13:35en Europe ou au Bangladesh, c'est débordé,
13:37on est débordé. On ne peut pas reprocher
13:39aux autorités de ne pas avoir un dispositif
13:41pour deux mètres d'eau dans une ville.
13:43Parce que deux mètres d'eau dans une ville,
13:45c'est une catastrophe.
13:47Nathan Devers !
13:49Bien sûr, on ne peut pas juger une foule
13:51qui est dans une telle, ce n'est même pas tristesse,
13:53désolation après
13:55cette catastrophe naturelle qui est terrible
13:57et qui en effet révèle un problème
13:59de services publics en Espagne,
14:01de services d'urgence, etc.
14:03Mais il y a quelque chose qui m'interpelle énormément
14:05dans cette colère qui est dirigée
14:07sur le couple royal qui n'est absolument
14:09pas responsable de la situation
14:11et vous parlez de la psychologie des foules,
14:13il y a quelque chose que je n'ai jamais compris
14:15dans la monarchie
14:17espagnole, c'est parfois la colère
14:19folle que les rois d'Espagne
14:21peuvent susciter
14:23contre eux, de manière que parfois je trouve
14:25un peu exagérée. J'aimerais donner un exemple
14:27qui est tellement criant. Le père
14:29de Philippe VI, donc le Juan Carlos,
14:31c'est l'inventeur
14:33de la démocratie espagnole.
14:35Sans lui, l'Espagne
14:37serait sans doute restée dans le franquisme,
14:39ça aurait été une catastrophe. Il a ensuite
14:41évidemment eu des affaires qui sont graves,
14:43de corruption, cette histoire de safari,
14:45etc. Mais aujourd'hui,
14:47il est considéré comme une sorte de paria,
14:49comme une sorte de bouc émissaire. Et il y a
14:51quelque chose là qui doit aussi nous faire réfléchir
14:53sur une forme de relativisme moral.
14:55Qu'est-ce qui se passe ? Il y a des portables...
14:57C'est Guillaume Guérin ? C'est votre
14:59portable qui saute ? Bon, voilà ce qu'on pouvait dire
15:01sur ce sujet. L'autre sujet évidemment du jour,
15:03c'est, on parlera dans une seconde
15:05bien sûr de ce qui se passe aux Etats-Unis, mais c'est
15:07un nouveau drame qui touche le club de rugby.
15:09Vous n'êtes
15:11qu'ironie.
15:13C'est après-demain !
15:15La vraie question, c'est qu'est-ce
15:17que ça change pour l'Europe ? Hier, j'ai tout lu,
15:19je me suis amusé à lire toute la presse.
15:21Toute la presse, évidemment,
15:23Trump c'est le méchant,
15:25et Harris c'est le gentil.
15:27Et j'ai trouvé que le plus intéressant, c'était
15:29peut-être le papier de Pierre Lelouch, dans le journal
15:31du dimanche, qui dit qu'au fond, ça ne changera pas grand-chose
15:33pour l'Europe.
15:35J'ai trouvé que, en tout cas, c'est les arguments
15:37qui l'avançaient, et étaient
15:39intéressants. Il est très juste, souvent.
15:41Bon. Toujours même.
15:43Un nouveau drame
15:45touche le club de rugby
15:47de le RC Romanet-Péageois,
15:49où était inscrit le jeune Thomas,
15:51tué le 18 novembre 2023,
15:53c'était il y a un an. Cette fois-ci, c'est Nicolas
15:55Des, autre membre de ce club,
15:57âgé de 22 ans. Je pense à
15:59chaque fois à vous, Philippe Guibert, parce que vous m'aviez
16:01expliqué, il y a un an, que
16:03vous pouviez être à l'abri en France.
16:05Vous voulez que je les graine,
16:07tout ce qui s'est passé ce week-end
16:09à Rennes, à Poitiers,
16:11à Crépole. En fait, c'est partout. Dès que vous sortez,
16:13vous pouvez prendre une balle. C'est ça, la réalité, aujourd'hui.
16:15J'essayais juste de dire qu'il y a des endroits
16:17plus risqués que d'autres. Ben non,
16:19il n'y en a plus aujourd'hui. Ah si, quand même.
16:21Lesquels ? Les personnes de Paris,
16:23oui, effectivement, on risque moins que... Mais il y a des territoires
16:25qui sont moins touchés par la violence et la
16:27criminalité. Ben non, justement, c'est ce qu'on vous explique.
16:29Même en banlieue parisienne...
16:31Le stade de blessures volontaires pour
16:331000 habitants, Jérôme Fourquer
16:35a fait tout un truc là-dessus. Vous voyez qu'il y a
16:37des différences entre départements, entre villes.
16:39Ben aujourd'hui, quand ça se passe à Rennes,
16:41je le répète, à Poitiers,
16:43à Crépole... Beaucoup moins
16:45dans les banlieues parisiennes. L'ensemble
16:47monte, l'ensemble de la violence sur l'ensemble du
16:49territoire monte. Mais après, il y a des inégalités
16:51entre terres. Ça ne m'a pas échappé.
16:53Ce que je vous propose,
16:55d'abord,
16:57je pouvais grainer. Effectivement,
16:59il y a, par exemple, deux voitures d'éducateurs du club de foot
17:01de Colombie incendiées devant leur domicile.
17:03Des véhicules, des bus incendiés à Rio-le-Pape.
17:05Tout ça, c'est quasiment
17:07les dernières heures. Et puis, vous entendez
17:09hausse des
17:11homicides en France de plus 4% l'année dernière.
17:13Plus 11% de tentatives de meurtre depuis
17:15le début de l'année dans le pays. 11%.
17:17Donc, effectivement, ce sont des
17:19constats. Et je
17:21vous propose de voir... Comment ?
17:23Comment des hausses des tentatives
17:25de meurtre domicile depuis
17:27tant... C'est une progression.
17:29Mais parce qu'il faut tout changer.
17:31Par exemple,
17:33quelqu'un qui a une kalachnikov chez lui,
17:35vous pouvez considérer qu'il ne doit pas
17:37l'avoir. A priori, il n'a pas de kalachnikov.
17:39Peut-être que quand vous prenez une kalachnikov chez quelqu'un,
17:41la peine encourue
17:43peut être tellement dissuasive que la prochaine fois,
17:45il ne prendra pas une kalachnikov chez lui.
17:47Peut-être.
17:49Ça se tente.
17:51Comme dit l'autre. Alors, voyons le sujet
17:53de Sarah Warny.
17:55Oui, effectivement, on peut aller en prison.
17:57Mais plus qu'en prison.
17:59Plus qu'en prison. C'est ça,
18:01en fait, de changer de logiciel.
18:03Voyons le sujet de Sarah Warny.
18:07C'est dans cette commune de Saint-Péret,
18:09devant la discothèque Seven, que le jeune
18:11Nicolas, 22 ans, a été touché à la tête
18:13lors d'une fusillade. Un drame
18:15qui choque les habitants de cette commune,
18:17décrite comme tranquille.
18:19Plus que des informations qu'on entend
18:21généralement au niveau national ou international,
18:23ça se passe dans notre village.
18:25C'est un coin tranquille. On n'est pas trop
18:27à plaindre ici. Il n'y a jamais trop
18:29de problèmes. C'est plus sur Valence
18:31où on entend plus souvent des choses arriver.
18:33Si ça touche des petites villes comme ça,
18:35où c'est que ça va s'arrêter ?
18:37Pour le maire de cette commune, c'est l'incompréhension.
18:39On est sur des lieux où, comme je le disais
18:41à l'instant, on est sur des lieux d'amusement,
18:43de fête, et puis là, à prendre qu'il y a
18:45des coups de feu, qu'il y a des blessés,
18:47des personnes sont
18:49vraiment en difficulté.
18:51Malheureusement, le décès de Nicolas est survenu.
18:53On se dit que c'est incroyable.
18:55Comme Thomas, tué il y a près d'un an à Crépole,
18:57Nicolas était membre du rugby club
18:59Romanep et Ajoie depuis l'âge de 6 ans.
19:01L'horreur a donc frappé une nouvelle fois
19:03ce club. La douleur pour nous
19:05est immense, pour tous les dirigeants du club,
19:07pour tous ces éducateurs qui l'ont suivi.
19:09Ils étaient surtout quelqu'un
19:11d'un ami fidèle,
19:13quelqu'un de fidèle au club.
19:15Un plan écologique devrait être mis en place au début de semaine
19:17à Romand-sur-Isère pour prendre en charge
19:19les personnes sous le choc.
19:21Il y a Grégory Sempino
19:23qui est le cousin
19:25de ce jeune homme, qui a écrit au Président de la République
19:27Monsieur le Président de la République,
19:29Monsieur Emmanuel Macron, c'est une douleur indicible que je m'adresse
19:31à vous aujourd'hui. Nicolas, mon petit cousin, n'est plus.
19:33Il a été effrauché dans la fleur de l'âge, la tête
19:35arrachée par une balle perdue, alors qu'il ne faisait
19:37que sortir s'amuser avec des amis. Un drame de trop,
19:39Monsieur le Président, un drame parmi tant d'autres
19:41qui endeuillent notre pays. Combien de jeunes
19:43le ressentent ? Faudra-t-il encore pleurer pour que vous
19:45décidiez d'agir.
19:47Je voulais vous faire écouter
19:49quelque chose qu'on ne peut plus entendre.
19:51C'est Elisabeth Borne l'année dernière.
19:53Vous parliez de la défiance des politiques,
19:55mais ce que vous allez entendre nourrit la défiance du politique.
19:57Écoutez Mme Borne.
20:01C'est un drame
20:03qui a touché et ému
20:05la France. C'est une
20:07démonstration de violence extrêmement
20:09choquante.
20:11Cette lumière devrait être faite.
20:13Neuf personnes ont déjà
20:15été interpellées et mises en examen.
20:17J'ai toute confiance
20:19dans les enquêteurs et les magistrats.
20:21C'est grâce
20:23à eux et à eux seuls
20:25que la justice passera.
20:27Certains individus
20:29violents rendent impossible
20:31le quotidien de nos quartiers,
20:33de nos villes et de nos villages.
20:35C'est inacceptable.
20:37Je veux le dire aux parents de
20:39Thomas, le dire à tous les Français.
20:41Avec mon gouvernement,
20:43nous serons intraitables.
20:45Voilà, cette phrase-là.
20:47Avec mon gouvernement,
20:49on ne peut plus l'entendre. Parce qu'en fait, c'est faux.
20:51Ils sont
20:53traitables, si j'ose dire. Ils ne changent rien.
20:55Ce que je disais tout à l'heure,
20:57c'est concret.
20:59Tous ceux qui possèdent des armes en France,
21:01tu condamnes.
21:03Oui, bien sûr.
21:05Oui, mais vous dites bien sûr.
21:07Tout le monde change.
21:09Je peux vous faire la liste de ce qui s'est passé
21:11ces dernières semaines.
21:13Un enfant de 5 ans, touché par deux balles dans la tête.
21:15Dans la nuit de jeudi à vendredi,
21:17fusillade à Rennes.
21:19À Poitiers, un adolescent de 15 ans,
21:21tué. Nicolas Rudbiman,
21:2322 ans, on en parle. Dans la nuit de jeudi
21:25à vendredi à Castre, un jeune homme de 21 ans,
21:27tabassé, poignardé à la sortie
21:29d'une boîte de nuit.
21:31C'est partout.
21:33Elisabeth Lévy.
21:35Je pense qu'il faut faire attention
21:37aux solutions.
21:39Un jour, on nous dit qu'on va enfermer
21:41tous les fumeurs de joint.
21:43Mais oui, il faut enfermer.
21:45Je vais au bout d'un raisonnement.
21:47Tous les fumeurs de joint,
21:49il faut qu'on s'en déplace.
21:51Peut-être qu'il faut le faire, mais on ne va pas le faire.
21:53De la même façon, symétriquement,
21:55il y a des gens qui vous disent que la légalisation,
21:57c'est merveilleux, ça va faire disparaître le trafic.
21:59C'est absurde aussi.
22:01Je pense qu'on est partis pour une guerre
22:03très, très longue.
22:05Mais il y a une chose qui me semble claire.
22:07J'en ai assez qu'on ne voit jamais
22:09qu'une des causes qui nourrit le trafic,
22:11le narcotrafic, et surtout
22:13l'ultra-violence qui va avec.
22:15La délinquance... Il y a de la musique ?
22:17Non, c'est pas le diaphragme.
22:19La musique, c'est le carillon d'un roi historique.
22:21L'islamisme, le jihadisme,
22:23c'est l'immigration.
22:25Quand même, c'est un peu la mer de toutes
22:27les batailles, non ?
22:29Je salue Thomas Hill.
22:31La consommation qui a explosé
22:33en France, ce n'est pas l'immigration.
22:35Je salue Thomas Hill.
22:37Il y a 40 ans,
22:39il y a 40 ans, jour pour jour,
22:41Canal ouvrait.
22:43Je me souviens d'à 7h, la première mission
22:45avec Michel Denisot qui recevait Gérard Depardieu.
22:47Je me souviens encore du blouson de Gérard Depardieu.
22:49C'était le blouson qu'il avait
22:51dans Police.
22:53Il sera parti nous inviter
22:55Michel Denisot ce matin.
22:57Merci Thomas, merci beaucoup.
22:59J'avais 3 ans.
23:01J'étais...
23:03Vous étiez Europe 1 ?
23:05Alors j'étais Europe 1 et à la 5...

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