• il y a 4 mois

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il revient sur l'ouverture des Jeux Paralympiques et sur le discours poignant de la veuve du gendarme tué lors d'un refus d'obtempérer à Mougins.

Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, jusqu'à 9h30 pour l'heure des pros et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:08Ce n'est pas la France qui a tué le gendarme Éric Comines.
00:13Ce sont ses dirigeants, ce sont ses gouvernants, ceux d'hier et ceux d'aujourd'hui.
00:20L'homme politique doit dire le réel. Son premier acte est de dire non, bien souvent.
00:25Le général de Gaulle a dit non. L'homme politique oublie son devoir quand il abandonne le courage.
00:32Les hommes politiques que je connais, qu'ils soient de droite ou de gauche, sont lucides.
00:37Ils ne sont pas dupes de la tiers-mondisation du pays.
00:40Ils disent en privé ce qu'ils ne diront jamais en public.
00:43Écoles, services publics, islamisation, immigration, insécurité, croyez-moi, ils savent.
00:50Hélas, ils ont peur, les gouvernants ont peur.
00:54Peur des médias, peur de France Inter, peur du candidaton, peur d'être taxé de raciste, de fasciste, d'extrême droite.
01:02Peur d'être éjecté du système, de perdre sa place, son fauteuil.
01:06Ils sont lâches ou ils sont pleutres. En tout cas, ils sont immorés.
01:11La droite monte au créneau, la gauche ne dit rien.
01:14La sécurité est un thème qui devrait faire consensus. Ce n'est pas le cas.
01:18Faut-il rappeler à la gauche cette formule d'un des leurs, Georges Clemenceau,
01:23qui plaçait la sécurité des individus au centre de son action.
01:28Il faut savoir ce que l'on veut.
01:31Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire.
01:35Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.
01:39Il est 9h01, Marine Sabourin.
01:429h, 9h30, l'heure des pros, sur CNews et Europe 1.
01:48L'Algérien de 33 ans soupçonné d'avoir incendié la synagogue de la Grande Motte
01:57a été mis en examen et écroué hier soir.
02:00D'après le parquet national antiterroriste,
02:02l'homme s'est radicalisé ces derniers mois
02:04et a nourri une haine des Juifs en se focalisant sur la situation en Palestine.
02:08Dans les Yvelines, un coach sportif a surpris un cambrioleur à son domicile.
02:12Il s'est débattu pendant 40 minutes avec le voleur jusqu'à l'arrivée de la police.
02:16L'individu est déjà bien connu des services de police.
02:19C'est un Algérien sous OQTF connu pour 7 faits de vol.
02:22Écoutez le témoignage de la victime Thomas Mezou.
02:25Je lui dis « Où est ma fille ? Où est ma fille ? »
02:28J'hurle en appelant ma fille.
02:30Je n'ai pas de réponse.
02:31Il m'attrape, il me fait tomber, il veut me mordre partout.
02:34J'essaie de me défendre.
02:35Heureusement, j'ai eu la chance d'avoir fait du judo.
02:38J'ai été dans la gendarmerie pour mon service militaire.
02:42J'ai appris des choses pour me défendre un petit peu.
02:45Et puis Courbevoie, dans l'Eau de Seine, est la ville la plus sûre de France
02:48selon le classement du journal Valeurs Actuelles.
02:50Elle se situe devant Meaux, Ansenne-et-Marne et Ajaccio.
02:53Encore, sur place, c'est tolérance zéro pour les délinquants.
02:56140 caméras de vidéosurveillance ont été déployées dans la commune.
03:00C'est à vous, Pascal, pour leur dépôt.
03:02Merci Marine Sabourin.
03:04Heureux d'accueillir Sabrina Medjeber, Olivier Dartigolle, Philippe Bilger, Florian Tardif.
03:10Vous n'êtes pas sérieux, Florian. On attend.
03:12Je veux dire, le Premier ministre...
03:14Je m'excuse auprès des auditeurs.
03:16Mais non, mais Florian Tardif, vraiment, c'est pas possible.
03:20Et puis, heureux de retrouver l'ami Gérard Carreyrou, Philippe Bilger aussi.
03:24Je vous ai salué, Philippe.
03:26Gérard Carreyrou, parce que je vais avoir besoin de vous.
03:28Ces deux prochains mois, vous arrivez des Amériques.
03:32Comme on disait jadis.
03:33Vous êtes resté combien de temps aux Etats-Unis ?
03:35Deux mois. J'ai eu tout le feuilleton.
03:38Et l'attentat contre Trump.
03:40Et la substitution d'une candidate à un candidat.
03:44Enfin, j'ai tout eu.
03:45Et j'ai besoin, évidemment, vous allez beaucoup nous aiguiller jusqu'au 4 ou 5 novembre.
03:50Je ne sais pas quand est-ce l'élection.
03:52C'est le septembre.
03:53Vous avez remarqué que, évidemment, la France a choisi son camp.
03:56Mais ça fait bien longtemps que la France a choisi le camp démocrate.
03:58Depuis Reagan, visiblement.
04:00On a détesté Bush Junior.
04:03On a détesté Bush Senior.
04:05On a adoré Obama. On adore Clinton.
04:08Et ça, la France a choisi son camp depuis bien longtemps.
04:10Et c'est vrai que c'est une élection française maintenant.
04:12C'est toujours une élection française.
04:14Il n'y a pas de fin de piste en France ?
04:15Elle se trompe assez.
04:16Je parle des médias.
04:19Et comme il y a 4 ans, j'ai regardé les grands médias,
04:23comme vous les appelez mainstream,
04:25les grandes chaînes de télévision,
04:26avec évidemment les comptes rendus de la convention, etc.
04:29Et j'ai vu un parti pris.
04:33Éhonté, honteux.
04:35Éhonté, honteux à l'égard de Camilla Harris,
04:39nouvelle Sainte-Vierge de la politique mondiale.
04:42Elle n'est pas mal.
04:43Oui, oui.
04:44Mais un parti pris, comme on ne peut pas imaginer.
04:48Mais rassurez-vous, en Amérique, c'est pareil.
04:51Vous allez rééquilibrer.
04:52Non, mais ce qui est intéressant,
04:54c'est d'essayer de penser par soi-même, comme disait l'autre.
04:56Bon, on parlera tout à l'heure, effectivement.
04:58Comment ?
04:59Ça ne va peut-être pas durer, heureusement,
05:02cette espèce d'effervescence.
05:04Vous êtes agacé.
05:05Mais si.
05:06C'est plus qu'agacé.
05:07Mais tout sauf Trump.
05:08Oui, oui.
05:09C'est comme tout sauf Le Pen.
05:10C'est exactement pareil.
05:11Voilà, c'est les mêmes mécanismes.
05:13On peut ne pas vouloir voter Trump.
05:15Philippe Bilger.
05:16Vous le dites très bien, Pascal.
05:18La France voudrait faire les élections à l'étranger
05:21et elle se trompe régulièrement.
05:23Ça, c'est possible.
05:26Bon, on va parler, évidemment, de Mme Comine,
05:28Harmonie Comine,
05:29et c'est vrai que ces paroles vont résonner sans doute longtemps.
05:31Simplement un mot sur la cérémonie d'ouverture hier.
05:34Je voulais avoir votre avis.
05:36C'était long.
05:37C'était long ?
05:38Non, mais moi, j'ai trouvé ça sublime,
05:40mais il y a un moment, c'était un petit peu long.
05:42Il y a eu quelques longueurs.
05:44J'ai trouvé ça plus intelligent,
05:46la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques,
05:48où justement, on avait trouvé une idée quand même
05:50qui était assez formidable, d'alterner.
05:52C'est-à-dire, il y avait la présentation des délégations,
05:54puis il y avait un tableau.
05:56Et là, il y a eu toute la présentation des délégations
05:58pendant une heure, une heure et demie.
06:00Si vous avez aimé les commentaires,
06:02on lui dit comment penser, pourquoi penser,
06:04avec qui penser.
06:05C'était sublime.
06:06Je vous assure.
06:07Moi, j'ai l'impression...
06:08Je sais pas s'il n'y a que moi que ça agace.
06:09Peut-être qu'il n'y a que moi que ça agace.
06:11Non, non.
06:12Il y avait des moments formidables.
06:13Mais tu n'en peux plus de cette moraline
06:17qui dégouline.
06:18Je n'en peux...
06:19Je ne peux pas vous dire autre chose.
06:21Je n'en peux plus.
06:22Je n'ai pas trouvé...
06:23Il y a eu tant d'injonctions à trouver ça grandiose,
06:25ça l'était.
06:26C'est très effrayant.
06:28Ça donne envie d'être agressif.
06:30Mais oui.
06:33Je suis d'accord avec vous.
06:34Mais je suis d'accord avec vous.
06:36C'est-à-dire que...
06:38Il n'y a pas d'innonce d'humour.
06:40Il n'y a pas de délégation.
06:42Est-ce que je peux vous donner...
06:43Je termine.
06:45C'est vraiment...
06:46C'est surligné.
06:47Voilà comment...
06:48Ce qu'il faut dire.
06:49Je vous assure.
06:50Je vous assure.
06:51Mais comment...
06:52C'est terrible, d'ailleurs.
06:53J'ai souvenir, avant la cérémonie de clôture des JO,
06:56l'annonce...
06:57Un jour à la...
06:58Quoi, la veille ?
06:59Un jour à la veille ?
07:00On nous avait dit...
07:01Léon Marchand ne sera pas porteur du drapeau.
07:05Et sur les réseaux sociaux, c'est parti.
07:08Que se passe-t-il ?
07:09Pour quelle raison, inavouable,
07:11il ne portera pas le drapeau ?
07:12Donc c'est parti.
07:13Et le soir, on l'a vu seul, magnifique,
07:16allant vers la Vasque.
07:17Il n'y avait aucun problème.
07:18Et donc, dans des moments comme hier soir,
07:21je ne comprends pas pourquoi vous ne vous laissez pas
07:24tout simplement emporter.
07:25Aucune injonction.
07:27Mais voilà, en disant, c'est bien quand même.
07:30Il faut toujours aller là.
07:31Mais quel rapport avec Léon Marchand ?
07:33Il faut toujours aller disonner là.
07:34Je ne disonne pas du tout.
07:35Je n'en...
07:36J'ai le droit de dire.
07:37Je n'en peux plus.
07:38Mais pourquoi ?
07:39Je ne parle pas du spectacle, d'ailleurs.
07:40Je parle des commentaires.
07:41Ah, je parle du spectacle.
07:42Je parle des commentaires.
07:43Mais vous coupez le son.
07:44Oui.
07:45Ah, moi je regardais sans les commentaires.
07:47Je veux dire, c'est...
07:49Voilà, maintenant, ça m'épercevait.
07:51Il n'y a peut-être que moi qui ai agacé.
07:54Mais autrement, bon...
07:55De toute façon, je pense que Marine Lanson
07:57va nous donner quand même le score d'audience.
08:01Ça m'intéresse grandement.
08:02Je pense qu'il a dû tomber.
08:04Est-ce qu'il est à 9h ?
08:05Le score d'audience, ça m'étonnerait qu'il soit tombé.
08:08Parce que c'est à 9h pile que tombent les audiences.
08:12Donc je pense que nous allons savoir.
08:14Hier, la cérémonie d'ouverture avait été vue
08:16par 23 millions de gens.
08:18C'est un record, d'ailleurs.
08:19Parce qu'après, on avait calculé, visiblement,
08:21les tablettes et puis les replays, etc.
08:24Donc je pense que ça aura fait, encore,
08:26une audience très, très forte.
08:28Bon, rien d'autre à ajouter ?
08:31Vous allez regarder, d'abord.
08:32Ce qui est intéressant, en revanche,
08:33et ça, on l'a dit hier,
08:34c'est la place, aujourd'hui,
08:36qui est donnée aux athlètes paralympiques,
08:40aux Jeux olympiques, aux Jeux paralympiques,
08:43ce qui n'était pas le cas il y a 30 ou 40 ans.
08:45Et le regard posé sur le handicap est évidemment différent.
08:48Et ça, c'est très, très, très positif.
08:51Et j'ai bien aimé un propos d'un athlète, je crois,
08:55ou d'une personnalité très au fait de ses problèmes,
09:00qui disait, surtout, je voudrais qu'on soit traités
09:03dans les commentaires comme tout le monde.
09:06Qu'on ne dise pas, systématiquement,
09:08on est formidables. Non.
09:10Je peux passer un petit message ?
09:11C'est très court.
09:12Oui.
09:13Il y a un couple d'amis à peau dont l'enfant s'appelle Maxime.
09:16Je le salue parce que Maxime, il nous regarde.
09:18Et Maxime, il a une petite différence.
09:20Il est autiste.
09:21Et depuis des années, il est dans la filière générale,
09:24normale, classique.
09:25Les parents se sont battus pour que ce soit le cas.
09:27L'année dernière, il s'est passé quelque chose
09:29de pas bien sur son bac.
09:31Il a loupé de quelques points,
09:33parce que sur cette journée-là,
09:34qui est une journée d'intenses émotions pour lui,
09:36ça ne s'est pas très bien passé.
09:37Il n'a pas été vraiment accompagné sur cette journée-là.
09:39Bon, il aura certainement cette année son bac.
09:41Je veux dire que pour des enfants,
09:43dans cette situation, aujourd'hui,
09:45dans l'enseignement supérieur,
09:46de nouveau, on va faire la rentrée,
09:48où il n'y aura pas le nombre suffisant d'AESH
09:50de personnes qui doivent les accompagner,
09:52qui sont mal considérées, mal payées,
09:55qui ne sont pas suffisamment recrutées.
09:56Comment une société développée comme la nôtre
09:58ne peut pas assurer le fait qu'en septembre,
10:00les enfants de ce profil-là ne soient pas accompagnés ?
10:03C'est un drame absolu.
10:04Oui, mais il n'y a pas d'aide de vie scolaire
10:07après la seconde, etc.
10:08Le seul souci sur lequel moi,
10:10je ne suis peut-être pas forcément d'accord avec vous,
10:13c'est qu'il y a une discussion.
10:15Est-ce qu'on doit mettre les enfants
10:17qui sont en difficulté ensemble ?
10:19Et je pense qu'il faut les mettre ensemble.
10:21Ou est-ce qu'il faut les mettre avec les autres ?
10:23Et si vous les mettez avec les autres,
10:25ils peuvent être en difficulté
10:27parce qu'ils ne suivront pas parfois comme les autres
10:29et ils perdront peut-être aussi confiance,
10:32ce qui n'est pas une bonne chose.
10:34Et j'ai l'impression que les enfants
10:35qui sont les plus en difficulté
10:37sur le plan intellectuel,
10:38souvent, ils ont intérêt à être ensemble
10:41et que c'est plus agréable pour eux.
10:43Pour Maxime, que je connais bien,
10:44c'est la plus formidable tête que les autres.
10:46Oui, mais c'est plus agréable.
10:48C'est au cas par cas.
10:49C'est au cas par cas et je ne veux pas généraliser.
10:51Bon, 10 millions hier.
10:5210 millions, 10 millions, 7.
10:5452 % de parts de marché.
10:57C'est Jean-Marc Morandini que je salue
10:59qui me fait passer ce chiffre.
11:0110 millions, donc c'est un succès extrêmement important.
11:05Un programme aujourd'hui
11:06qui fait 10 millions de téléspectateurs,
11:08c'est extrêmement rare.
11:1022 millions pour la cérémonie d'ouverture,
11:13mais là, c'était 10 millions.
11:16La France a fait non mari par son excès de tolérance.
11:19Je vous propose de réécouter
11:20ce que disait Harmonie Comine hier
11:22et puis on va essayer d'expertiser
11:23parce qu'une fois qu'on a dit ça,
11:24moi je dis que ce n'est pas la France,
11:25c'est les gouvernants.
11:27C'est ceux qui gouvernent le pays
11:29depuis des années.
11:30Et pourquoi ?
11:31Et ça, c'est intéressant de savoir pourquoi.
11:34Écoutons Harmonie Comine.
11:36Je l'affirme haut et fort,
11:38la France a tué mon mari.
11:41La France a tué mon mari,
11:44le père de mes enfants.
11:47La France a tué mon mari par son insuffisance,
11:50son racisme et son excès de tolérance.
11:54La France a tué mon mari.
11:57Comment ? Pourquoi ?
12:00Pourquoi cet homme multirécidiviste
12:02peut-il évoluer en toute liberté ?
12:05Quand est-ce que nos législatifs
12:07ouvriront réellement les yeux ?
12:09Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
12:13Combien de morts avant que ces assassins
12:16soient vraiment punis ?
12:18Bagne, expulsion,
12:20retrait des droits octroyés
12:22par une procédure tellement bien faite
12:24et j'en passe.
12:261981 n'aurait jamais dû exister.
12:311981 n'aurait jamais dû exister.
12:35Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
12:38Déferrement immédiat en attente de jugement,
12:41trois repas chauds par jour,
12:43aide sociale dans les geôles,
12:45là où les retraités qui ont cotisé
12:47toute leur vie de leurs travailleurs
12:49doivent potentiellement retravailler
12:51pour avoir trois repas chauds par jour.
12:55Puis réduction de la peine pour bonne conduite,
12:59et ils recommencent.
13:02Et nous alors ?
13:04Plus de fils pour mes beaux-parents,
13:07qui sont aussi en retrait de la gendarmerie.
13:10Plus de frères, parce qu'il a une soeur qui l'aimait
13:13et qu'elle l'aime aussi.
13:15Plus de papa, plus de mari,
13:18mais nous par contre on a pris la perpétuité.
13:24C'est terriblement émouvant,
13:27mais pour revenir à ce que vous avez dit tout à l'heure,
13:30Pascal, dans votre éditorial,
13:32j'y adhère à 100%,
13:35et vous avez attiré l'attention
13:37sur un point qu'on nommait parfois
13:39« Je suis comme vous, je suis persuadé
13:42que tout le monde connaît la réalité de la France. »
13:46Certains sont incapables de la changer par lâcheté,
13:51manque de courage politique,
13:53et d'autres par idéologie,
13:55parce qu'ils constèrent qu'il serait choquant
13:58de modifier un réel qui correspond à leur idéologie.
14:02C'est tout de même assez dramatique
14:04de savoir que tout le monde voit la même chose,
14:07mais que personne ne fait rien
14:09pour des ressorts totalement différents.
14:11Gérard Carreau ?
14:13Oui, moi j'ai été ému aux larmes,
14:15comme je pense une majorité de nos concitoyens.
14:19Une majorité des gens qui ont vu Mme Comun hier,
14:24qui l'ont vu parfois même plusieurs fois,
14:26ont été émus aux larmes,
14:28parce que c'est ce qu'ils pensent.
14:30C'était pas seulement le cri du cœur,
14:33c'était beaucoup plus que le cri du cœur,
14:35c'était le cri des tripes,
14:37des tripes de la France,
14:39des gens qui n'en peuvent plus.
14:41Et ce qui était extraordinaire dans cette prestation,
14:44je ne sais pas si on l'a téléguidé,
14:47certains disent que je ne sais qui il...
14:49Peu importe, ce qui a été dit a été dit,
14:52et c'est ce qui a touché les Français.
14:54Et ce qui est formidable par rapport
14:57à ce que nous avons vécu depuis des années.
14:59Depuis des années, chaque fois qu'il y a un drame,
15:02et il y en a un toutes les semaines ou toutes les deux semaines,
15:04et chaque fois on nous dit
15:06attention, surtout pas de récupération politique.
15:10Les familles demandent qu'il n'y ait pas de récupération politique,
15:14et on voit des comités de bien-pensance
15:17tout de suite s'organiser autour
15:19de la malheureuse veuve ou des enfants orphelins
15:23pour dire attention, surtout ne prenez pas la parole,
15:26ne dites rien, vous allez faire le jeu du Front National,
15:29des fachos, je ne sais qui...
15:31Et ça marche, et les gens se taisent,
15:34et on se contente des bougies, et on se contente du silence.
15:37Elle a brisé ça, elle a brisé ça.
15:41Et je pense qu'après cette femme courageuse,
15:44il faut être courageux parce qu'elle a été menacée horriblement,
15:47elle l'est encore aujourd'hui,
15:49elle le sera par les réseaux sociaux,
15:51c'est horrible ce qui lui arrive.
15:53Elle a été deux fois courageuse,
15:56courageuse pour résister à ce qui lui arrive,
15:58la mort de son compagnon de 30 ans,
16:0030 ans de vie, c'est quand même extraordinaire,
16:03et les enfants et tout.
16:05Elle résiste à ça et elle prend la parole,
16:07et elle brise le tabou.
16:09Je dis bravo, madame commune,
16:11je ne sais ce qu'il faut dire,
16:13mais bravo pour vous.
16:15Je voudrais qu'on voit deux ou trois réactions.
16:17Ce qui est intéressant d'ailleurs, et je l'ai dit hier,
16:19je ne sais pas s'il y a un rapport de cause à effet,
16:21mais là, le président de la République
16:23ne s'était pas déplacé,
16:25et le ministre de l'Intérieur ne s'était pas déplacé.
16:27Et parfois, avant la cérémonie,
16:29on sait qu'il y a des échanges,
16:31et il est possible que les victimes
16:33collatérales soient influencées
16:35par ce qu'elles entendent.
16:37Parce qu'effectivement, il y a une volonté parfois
16:39d'étouffer la parole, ce que dit très bien Gérard Carreiro.
16:42Et là, c'est une femme courageuse
16:44qui a brisé le silence.
16:46Je voudrais qu'on voit le témoignage peut-être
16:48d'Olivier Faure.
16:50Le temps de parole nous interdit
16:52de l'entendre, pour tout vous dire.
16:54Puisque nous sommes soumis à des règles
16:56très précises avec nos amis de l'ARCOM,
16:58que je peux saluer d'ailleurs en cette rentrée.
17:00La douleur de cette femme,
17:02ses mots sont déchirants. Comment ne pas entendre le message
17:04qu'elle adresse ? Ça, c'est intéressant.
17:06Comment ne pas l'entendre ?
17:08Ça fait 30 ans que personne ne l'entend.
17:10Les systèmes pénitentiaires et judiciaires sont totalement embolisés.
17:12Et mettre les gens en prison n'est pas
17:14une réponse satisfaisante, bien sûr.
17:16Comme toujours. Ça, c'est l'adoxa du moment.
17:18Il faut prendre cette situation à bras-le-corps.
17:20Si, en fait, il faut sans doute mettre les gens
17:22en prison, il faut sans doute
17:24construire des prisons, il faut sans doute
17:26appliquer tolérance zéro. Si on savait à chaque fois
17:28que quelqu'un qui a commis un délit routier
17:30sera la fois suivante l'auteur
17:32d'un meurtre, on agirait différemment, mais il faut faire
17:34confiance à la justice. C'est pas un délit routier,
17:36c'est des refus d'obtempérer, ce qui est encore
17:38autre chose. Ecoutez Mme Lucie Castex,
17:40qui avait donc inventé cette fonction
17:42de Premier ministre imaginaire et qui,
17:44si j'ai bien compris, ne va pas retourner non plus
17:46à la mairie de Paris. Écoutons-la.
17:48Pour vous, c'est toujours
17:50une question d'effectifs ou de moyens,
17:52pas une question de philosophie ou de
17:54laxisme, comme le dit la veuve.
17:56Je pense qu'on ne peut pas
17:58réagir. Je pense que les
18:00Français aussi attendent ça,
18:02attendent de la stabilité
18:04et du sang-froid. On ne peut pas
18:06légiférer sur la base seulement
18:08de faits divers. Je pense qu'il faut
18:10regarder à tête reposée l'état de notre
18:12législation et faire évoluer ce qui doit l'être.
18:14Mais on ne peut pas réagir comme ça,
18:16au coup par coup. En tout cas, ce qui est absolument certain,
18:18c'est qu'aujourd'hui, les forces de l'ordre
18:20et la justice manquent de moyens pour faire
18:22leur travail de manière satisfaisante.
18:24Et par ailleurs, enfin, je pense qu'il est extrêmement
18:26important de dire que, dans ces drames comme dans
18:28les autres, il faut se garder d'opposer la police
18:30et la population. Au contraire.
18:32C'est évidemment pas au coup par coup,
18:34puisque ça vient à la suite
18:36d'un nombre d'infractions
18:38qui existent dans le pays
18:40qui fait qu'on doit changer
18:42les lois. Précisément, c'est pas un fait divers.
18:4410 infractions. Olivier Dardigolle.
18:4610 infractions routières.
18:48Moi, je n'ai pas trouvé dans la presse, dans les médias
18:50la nature à ce jour de ces infractions.
18:52Et il est donc valide,
18:54il a un permis valide.
18:56C'est-à-dire que... Permis de séjour valide
18:58parce que la préfecture ne parle pas là.
19:00Ah oui, ah bah oui.
19:02Mais il avait 9 points sur 12.
19:04Je n'arrive pas à voir l'information
19:06parce que visiblement...
19:08Il y a des voix de fait, etc.
19:10Il y a rébellion sur... Je pense que
19:12cet homme n'a pas fait une heure de prison.
19:14Pas une heure de prison.
19:16Il y a voix de fait sur des policiers, il y a des refus.
19:18Il y a beaucoup de choses. Il a un casier long comme le bras.
19:20Je pense qu'il n'a pas fait une heure de prison.
19:22Donc évidemment que ce système ne marche pas.
19:24Mais là encore, c'est ce que dit Philippe Béviat.
19:26Tout le monde sait ça.
19:28Franchement, vous parlez les gens de droite,
19:30de gauche, ils savent tout.
19:32C'est le système judiciaire.
19:34C'est la loi.
19:36S'il n'y a pas eu de prison, c'est que
19:38la loi ne permettait pas l'incarcération
19:40sous la nature des délits, très certainement.
19:42On peut considérer aussi
19:44que l'interprétation qui a été faite
19:46au bout d'un certain nombre
19:48d'infractions
19:50du comportement de cet homme
19:52a été tout de même la cis.
19:54Gérald Darmanin.
19:56Moi, ce qui m'a scandalisé
19:58dans la déclaration
20:00de Lucie Casté,
20:02puisqu'il faut dire Casté quand j'entends
20:04le Nouveau Front Populaire,
20:06c'est le terme fait divers.
20:08Je veux dire, c'est tout de même
20:10une manière de banaliser,
20:12voire de tourner en dérision
20:14des tragédies
20:16qui ne sont pas des faits divers.
20:18Je veux dire, enfin, je vais m'arrêter.
20:20Non, continuez, au contraire.
20:22Non, parce que je suis trop indigné
20:24par cette femme
20:26dont je considère que
20:28depuis quelques semaines,
20:30on lui donne un rôle qu'elle est incapable
20:32d'assumer. A chaque fois que je l'entends,
20:34je suis frappé,
20:36alors qu'elle a une formation
20:38tout à fait estimable,
20:40par la pauvreté de son argumentation
20:42dans tous les domaines.
20:44Et là, encore une fois,
20:46elle manque d'une totale empathie.
20:48Olivier Faure,
20:50c'est différent. Il admet
20:52que c'est une tragédie. Ensuite,
20:54comme vous l'avez très bien dit,
20:56c'est l'un des remèdes les plus cohérents.
20:58La prison, c'est autre chose.
21:00Elle, c'est le fait divers,
21:02c'est-à-dire une manière
21:04de ramener
21:06au niveau le plus élémentaire,
21:08le plus basique, une tragédie.
21:10Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin
21:12et après je donne la parole à Sabrina Midjeber.
21:14Il faut que la justice,
21:16en effet, soit beaucoup plus ferme
21:18contre ceux qui utilisent leurs véhicules,
21:20qu'ils soient des quads, des motos,
21:22des voitures, comme des armes.
21:24Je partage sa colère,
21:26je partage profondément sa tristesse
21:28et je veux l'assurer
21:30du soutien du ministère de l'Intérieur,
21:32de la fermeté du ministère de l'Intérieur
21:34et c'est pour ça que je me bats depuis 4 ans.
21:36Sabrina Midjeber,
21:38j'appelle que vous êtes ici.
21:40La question est de savoir déjà, je pense,
21:42à quel moment
21:44les Français
21:46vont décider de ne plus
21:48supporter ce laxisme
21:50judiciaire, parce que la question
21:52est véritablement
21:54dans
21:56les multirécidivistes.
21:58La question de la récidive,
22:00c'est-à-dire l'abrogation
22:02de la loi sur les peines planchées
22:04et il y a effectivement
22:06un parti pris idéologique qui est
22:08on ne peut plus clair et qui se dévoile
22:10après chaque fait divers.
22:12Fait de société, puisque fait divers,
22:14pour reprendre l'idéologie de Pierre Bourdieu,
22:16il disait qu'ils étaient là pour faire diversion.
22:18Alors là, ils s'inscrivent réellement
22:20dans une réalité de la violence
22:22clinique en France et
22:24si les gouvernants n'arrivent pas à s'interroger
22:26sur
22:28tout ce qui crée en réalité
22:30cette criminalité croissante, tout ce qui
22:32engendre cette décivilisation,
22:34parce que la vidéo du meurtre
22:36de ce gendarme, elle est absolument
22:38insoutenable. Il n'y a pas
22:40de refus d'obtempérer. C'est
22:42précisément ce que disait Emmanuel Macron,
22:44le signe de la décivilisation. Maintenant,
22:46dans le traitement médiatique, ce qui est intéressant
22:48à observer, c'est que lorsqu'il y a eu l'affaire
22:50Nael, on a eu, par exemple,
22:52un homme qui s'appelle Pablo Vivien
22:54qui appelait à abroger
22:56la loi qui permettait aux
22:58policiers de sortir leur arme
23:00au cas où. Aujourd'hui,
23:02il nous dit qu'il n'y a pas besoin, finalement,
23:04d'abroger les lois.
23:06Au contraire, il nous dit qu'il faut abroger les lois
23:08qui empêcheraient, justement,
23:10ce type de meurtre,
23:12puisqu'il s'agit clairement de ça. C'est la qualification pénale
23:14qui en est retenue.
23:16Eric Dupond-Moretti, il a réussi
23:18à tweeter sur une prison
23:20qui s'est...
23:22Il y a eu
23:24des délinquants qui ont
23:26tiré à la Kalachnikov. Il y a eu un tweet
23:28d'Eric Dupond-Moretti, pas un seul
23:30sur cette affaire. C'est la même chose pour Lola,
23:32c'est la même chose pour Crépole. Il y a
23:34une omerta, excusez-moi, d'une doxa
23:36bien pensante, de gauche,
23:38qui ne veut pas mettre des mots
23:40sur les mots, qui ne veut pas qualifier
23:42ce qui se passe. Il est 9h23,
23:44Thomas, il est avec nous,
23:46et je vais lui passer la parole
23:48puisque Thomas va enchaîner
23:50sur l'antenne d'Europe 1. Bonjour,
23:52cher Thomas.
23:54Vous allez parler de la cérémonie. Ah, je ne vous entends pas.
23:56Vous avez parlé de la cérémonie. Vous avez aimé ?
23:58Je ne vous entends pas du tout.
24:00Vous avez aimé les commentaires ?
24:02J'ai trouvé ça
24:04magnifique à certains moments,
24:06au moins à d'autres.
24:08Vous parlez des commentaires, ça vous a plu ?
24:10Des commentaires sur la cérémonie ?
24:12Ça vous a plu ? Vous avez bien aimé ?
24:14Ah oui, de Daphné Burki, oui !
24:16Il y a des choses à en dire également.
24:18Bon, c'est bien. Mais l'important,
24:20c'est de savoir comment penser, pourquoi penser,
24:22avec qui penser. Moi, je prenais des notes
24:24comme ça, pour mieux me conduire,
24:26pour devenir l'homme parfait. Dès qu'elle disait
24:28quelque chose... Vous progressez de jour en jour,
24:30Pascal. Je disais, oui, madame.
24:32Je disais, oui, madame, vous avez raison.
24:34Et puis après, je me suis mis à
24:36coups de pas, etc.
24:38Non, non, mais c'est important.

Recommandations