De passage dans la matinale de Dimitri Pavlenko pour annoncer le programme de son émission, Pascal Praud revient sur la responsabilité de la mort du gendarme Eric Comyn qui incombe, selon lui, aux dirigeants français.
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00:00Bonjour Pascal, on va vous retrouver à 11h avec les auditeurs d'Europe 1, Pascal Praud et vous. Au sommaire ce jour, dites-nous.
00:05Evidemment, on parlera du gendarmerie commune, mais ce n'est pas la France qui a tué le gendarmerie commune.
00:11Vous contestez la phrase de la veuve, ce sont les dirigeants, ce sont les gouvernants, c'est eux qui sont responsables.
00:19Et pourquoi ? Parce qu'ils savent tout ça.
00:24Quand vous parlez avec les gens de droite ou de gauche, hors antenne, ils savent tout, sur la société française, sur son insécurité, sur l'école, sur les services publics.
00:35Mais ils ne disent pas à l'antenne, ils ne font rien. Et pourquoi ? Parce qu'ils ont peur.
00:42Parce qu'il faut beaucoup de courage pour aller aujourd'hui affronter la réalité. C'est quoi un homme politique ?
00:48C'est un homme qui affronte le réel. C'est quoi le premier acte d'un homme politique ? C'est de dire non.
00:54Il faut beaucoup de courage aujourd'hui et personne n'en a. Parce que ce qu'il faut faire, ce qu'il faut dire, d'abord ce qu'il faut dire, ensuite ce qu'il faut faire,
01:02ça demande effectivement un courage manifestement que personne ne veut avoir.
01:09Donc tout le monde a peur. Peur du candidaton, peur d'être traité de fasciste, peur des médias, peur de perdre son siège, peur de perdre son fauteuil, etc.
01:21C'est ça la difficulté. Il faut affronter une bataille culturelle qui est gagnée depuis 50 ans par un camp qui explique par exemple que la prison fabrique des multirécidivistes.
01:33C'est une doxa. Il faut aller contre ça. Donc vous allez vous faire insulter, vous allez vous faire traiter d'extrême droite.
01:41C'est très dur et personne n'a envie de mener ce combat.
01:47Vous êtes un peu désespéré ce matin, Pascal.
01:49Non, je ne suis pas désespéré. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
01:55Tout le monde sait. Tous les gens qui nous écoutent y savent. Tout le monde. Et tout le monde sait sans doute ce qu'il faut faire.
02:05Autre sujet dont on pourrait parler également.
02:07On va parler de la cérémonie d'ouverture d'hier.
02:09Vous avez aimé, Pascal ?
02:11Oui.
02:13Quand on commence par écouter, en général, c'est pas foufou.
02:18Les commentaires me fatiguent un peu, pour tout vous dire.
02:20D'entendre la bonne leçon, de savoir comment il faut penser, avec qui il faut penser, pourquoi il faut penser.
02:27Cette bonne parole qui dégouline me fatigue un peu.
02:31Mais c'est ainsi. Elle irrigue les salons maintenant.
02:34Un roman, une publicité, un film, tout est en filigrane, tout est surligné.
02:40On nous dit que ça m'agace, mais c'est personnel.
02:44En revanche, dans l'actualité, il y a deux ou trois choses qui sont intéressantes.
02:47Vous savez que Belgique-Israël, match de football en Ligue des Nations, n'aura pas lieu en Belgique.
02:52Le match sera à huis clos en Hongrie.
02:54C'est un pays souverain qui dit que je ne peux pas organiser sur mon sol Belgique-Israël.
03:00C'est la première fois qu'un pays européen fait ça.
03:02Pourquoi ? Parce que menace, etc.
03:04Il y a France-Israël, football, Ligue des Nations.
03:07France-Israël, c'est programmé le 14 novembre au Stade de France.
03:10Et ce pourrait être à huis clos.
03:15Donc ça aussi, c'est une information qui fait sens dans notre société.
03:20On ne peut même pas organiser France-Israël, peut-être, pour des raisons de sécurité, à Paris.
03:28Rendez-vous à 11h sur l'antenne d'Europe 1 avec Pascal Praud et vous, le numéro pour participer à l'émission.