• l’année dernière

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi, il revient sur la fusillade de Poitiers pour laquelle 400 à 600 personnes sont impliquées et sur l'impact du narcotrafic sur le service public.

Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:09Antoine Alénaud est mort le 8 mai 2022, tué par un homme qu'on peut qualifier de criminel,
00:16qui conduisait une voiture avec 1,56 g d'alcool dans le sang.
00:21Il avait volé la voiture, il roulait à 120 km heure dans Paris.
00:26Il a percuté le scooter d'Antoine Alénaud.
00:29Cet homme, franqui-dé, est mis en examen notamment pour homicide involontaire,
00:33avec au moins deux circonstances aggravantes, blessure involontaire et vol avec violence.
00:38Il encourt 10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
00:42Ainsi, on a décidé le législateur.
00:46Et bien hier, le procureur a requis 8 ans d'emprisonnement.
00:50Et je m'interrogeais, qu'est-ce qu'il faut en France pour que la peine maximum soit demandée ?
00:55Un homme de 24 ans, fauché en pleine jeunesse, dans des conditions abominables,
01:00ce n'est pas suffisant pour qu'il soit incarcéré pendant 10 ans, sans une seule journée de remise de peine ?
01:06Franqui-dé a comparu libre, il est arrivé au tribunal masquant son visage, vous l'avez vu.
01:11Son attitude montre l'homme qu'il est.
01:14Quand un drame de ce type arrive dans la vie, il n'y a qu'un comportement qui vaille, assumer.
01:20Assumer, c'est en tant que coupable demander soi-même au tribunal qu'il applique la peine maximum.
01:27La défense des avocats, qui ont parlé de justice mondaine au regard de la personnalité d'Yannick Allénaud,
01:33m'a paru déplacée, pour ne pas dire odieuse.
01:37Le jugement sera rendu le 28 novembre.
01:40Puissent-ils être exemplaires et apaisés, si tant est que ce soit possible ?
01:45La souffrance d'une famille dont le fils Antoine a eu le malheur de se trouver un soir du 8 mai au mauvais endroit, au mauvais moment.
01:54Il est 9h01, Adrien Spiteri.
01:579h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:15Adrien, je vous interromps parce que votre micro ne marche pas, me dit-on.
02:27Donc, je vais saluer nos amis qui sont sur le plateau.
02:31Rachel Khan, bonjour. Bonjour à Georges Fenech, ancien magistrat.
02:35Si le législateur imagine qu'une peine de 10 ans est possible, pourquoi ce n'est jamais appliqué et même jamais demandé ?
02:44Jamais demandé sur un cas comme ça, qu'est-ce qu'il faut ?
02:47C'est la question à laquelle vous pourrez répondre.
02:50Oui, mais je ne parle même pas de ça. Pourquoi déjà, ce n'est pas la peine maximum ?
02:55Mais c'est notre régime qui est très généreux.
02:57Ça pourrait être généreux, manifestement.
02:59André Valény est là, ancien ministre, Vincent Hervouet, on pourra parler de beaucoup d'actualités.
03:05Et on pourra peut-être revenir sur la Toussaint Rouge, parce que personne ne parle de la Toussaint Rouge.
03:09Je pense qu'il y a beaucoup de gens, malheureusement, qui ne savent pas ce que c'est.
03:12Nous célébrons les 70 ans du début de ce qu'on a appelé la guerre d'Algérie.
03:17Au départ, on me parlait des événements d'Algérie.
03:19Gauthier Lebrecht est avec nous et je le remercie grandement.
03:22On parlera évidemment de Yannick Allénaud, mais une information est tombée ces dernières minutes
03:26et c'est avec elle que je voulais commencer cette émission,
03:30puisqu'on a appris qu'une fusillade aux couronneries à Poitiers a fait 5 blessés hier soir.
03:36Des tensions entre groupes ont éclaté, nécessitant l'intervention de la police et de la gendarmerie.
03:42Et c'est le préfet qui s'est rendu sur place, et le tweet que je vous lis, c'est le tweet du préfet de la Vienne.
03:49Des renforts de police seront déployés dès aujourd'hui.
03:52Mais ce qu'on apprend, et qui paraît absolument incroyable, et qui montre le climat de guerre civile,
03:56l'arvée qui existe dans ce pays, le ministre de l'Intérieur a parlé de 600 personnes,
04:03600 personnes de bandes rivales dans la nuit à Poitiers en train d'en découdre.
04:08Donc voilà la France d'aujourd'hui. Écoutez le ministre de l'Intérieur.
04:12Cet événement a commencé à 22h45 hier soir, j'en étais informé cette nuit.
04:18Il y a pour le moment 5 blessés, dont plusieurs blessés sont des blessés graves, et même très graves.
04:25Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant, et ça s'est achevé par une risque entre bandes rivales
04:32qui a engagé plusieurs centaines de personnes.
04:35On me parle, le préfet fait un compte-rendu, et en citant entre 400 et 600 personnes.
04:40Je vous le confirme, bien sûr, c'est lié au trafic de drogue.
04:43Donc Poitiers cette nuit, samedi dernier, qu'est-ce qui s'est passé samedi dernier ?
04:47Un enfant de 5 ans à Rennes, deux balles dans la tête, il est toujours entre la vie et la mort.
04:53Son père est un trafiquant de drogue.
04:55Là encore, il s'agit de règlement de compte, et je me rends à Rennes dans quelques heures.
05:00Donc aujourd'hui, les narco-racailles n'ont plus de limites.
05:04Bon, le narco-racaille, intéressant.
05:07Oui, le sentiment d'insécurité, disait M. Dupond-Moretti, le sentiment d'insécurité.
05:12On en est là aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé ces dernières années.
05:16La mexicanisation du pays, elle est en marche.
05:20Elle est en marché tous les jours.
05:21600 personnes dans la rue, et rien ne changera.
05:25Rien ne changera, madame, messieurs,
05:27puisque les solutions qu'il faut prendre, personne ne les prendra.
05:31Donc rien ne changera, continuez.
05:33Ça va durer combien de temps ?
05:34Mais quand je vous parle du Salvador, ça vous fait rire.
05:37Il y a un moment.
05:38Donc continuez, continuez.
05:40Salvador, c'est en dehors des règles universellement admises.
05:45Et ça, c'est pas en dehors des règles ?
05:47Ça, oui, bien sûr.
05:48Mais je pense qu'on peut lutter efficacement contre cela.
05:50Oui, comment ?
05:51Tout en respectant un état de droit.
05:53D'accord.
05:54On ne peut pas, en fait.
05:55Vous n'avez toujours pas compris qu'on ne peut pas ?
05:57Parce qu'on ne le fait pas, Pascal.
05:58On ne le fait pas.
05:59C'est ça que vous n'avez toujours pas compris.
06:00On ne peut pas le faire.
06:01Et aller chercher du côté de la place Vendôme.
06:03Oui.
06:04Et aller voir ce qui se passe au niveau des montagnes.
06:06Je crois qu'il faut être plus basique que ça.
06:07Les 400 ou 600 voyous qui se sont tirés dessus cette nuit,
06:10il faut les mettre en prison.
06:11Et pour longtemps...
06:12Ça demande des moyens de retrouver les 600.
06:14Oui, bien sûr.
06:15Parce que quand vous expliquez,
06:16quand vous parlez aux policiers marseillais,
06:18ils vous expliquent qu'eux, ils sont en Ligue 2
06:20et que les trafiquants, ils sont en Ligue 1.
06:22Ils sont beaucoup plus armés qu'eux.
06:23Ils ont des moyens.
06:24Avec des armes de guerre complètement folles.
06:25Après, ce qui est impressionnant,
06:26c'est que ça se passe à Poitiers.
06:28C'est-à-dire à quel point...
06:30Enfin, Poitiers, quand même.
06:31Mais toutes les villes...
06:33Enfin, ça fait des années, Rachel, que nous le disons.
06:37Aller à Nantes, aller à Rennes, aller à Poitiers,
06:40aller partout en France.
06:41Et Grenoble.
06:42Aller à Grenoble.
06:44Alors, effectivement, il ne s'agit pas de mettre en place
06:47des solutions comme le Salvador, bien sûr,
06:50qui a une part de provocation lorsque je dis ça.
06:53Mais c'est pour créer un électrochoc,
06:55pour dire que nous n'y arriverons pas.
06:57Mais si, mais si.
06:58Mais vous dites mais si, mais si.
07:00Mais non, mais non.
07:01Avec beaucoup de moyens policiers,
07:02beaucoup de moyens pour la justice,
07:04une volonté politique forte.
07:05Mais il n'y en a pas.
07:06On met ces gens-là en prison.
07:07Mais il n'y en a pas.
07:08On les met en prison.
07:09Il n'y a pas de moyens.
07:10Il n'y en a pas.
07:11Il y en a plus.
07:12Mais il n'y a plus d'argent.
07:13Il n'y a plus de police.
07:14Il y a plus de moyens.
07:15Il n'y a plus d'argent.
07:16Le budget du ministère de l'Intérieur
07:18continue d'augmenter sur cinq ans.
07:20Mais quand vous avez de plus en plus de commissariats,
07:22il y a une clochardisation des commissariats
07:24sur l'état, évidemment, du commissariat lui-même.
07:27L'état aussi des voitures de police.
07:28Ce qu'on leur donne comme moyens, ça ne suffira pas.
07:3130 ans, 40 ans de faillite,
07:3340 ans de déni, 40 ans de lâcheté.
07:36Vous avez le résultat.
07:38C'est tout.
07:39On paye toutes les factures en même temps.
07:40Toutes.
07:41Surtout celle-là.
07:43Cela dit, le cœur du problème, c'est la drogue.
07:46Non, il n'y a pas que ça.
07:47On peut aussi parler d'immigration sur ce sujet-là.
07:50Personne n'a dit que c'était des immigrés ou des étrangers.
07:53On peut parler effectivement de...
07:55C'est la drogue.
07:56Le problème, c'est la drogue.
07:57Elle vient d'où ?
07:58La consommation de drogue.
07:59Non, le problème, c'est qui consomme la drogue.
08:01Depuis le temps que je dis sur ce plateau et ailleurs
08:03qu'il faut taxer les consommateurs,
08:05c'est eux le problème.
08:06S'il y avait moins de consommateurs,
08:07il y aurait moins de trafic de drogue.
08:09Voyons ce qui s'est passé à Rennes
08:11et on va voir le sujet de Mickaël Chaillou
08:12parce que le ministre de l'Intérieur en parlait.
08:14Deux fusillades à Maurepas.
08:16C'est un quartier avec un enfant de 5 ans.
08:18Deux balles dans la tête.
08:19Deux balles dans la tête.
08:20Et voyez le sujet de Mickaël Chaillou
08:22qui était à Rennes hier.
08:26Étrangement, en cette période de vacances,
08:28le quartier de Maurepas à Rennes est vide.
08:31Pas d'enfants sur les jeux, rue déserte
08:33et bibliothèque fermée.
08:35Deux fusillades la semaine dernière,
08:37un enfant de 5 ans grièvement blessé à la tête
08:39et des tirs encore mercredi soir.
08:42Une partie du personnel de la bibliothèque
08:44est en congé.
08:45Il faut désormais sonner avant d'entrer.
08:48C'est normal, il y a de la sécurité
08:49et puis en plus, c'est les vacances scolaires,
08:51on ne va pas mettre les enfants en danger quand même.
08:53Surtout pour les enfants,
08:54c'est quand même compliqué.
08:57Donc il vaut mieux fermer ?
08:59Oui, pour la sécurité des enfants.
09:02Pas absolument les enfants,
09:03pour la sécurité de tout le monde.
09:05Le centre d'escalade installé au cœur du quartier
09:07a suspendu les entraînements lui aussi
09:09à cause de l'insécurité due au trafic de drogue
09:12et pour interpeller les pouvoirs publics.
09:14Portes closes donc,
09:15les dirigeants réfléchissent à délocaliser les équipements.
09:18On a peur de sortir maintenant.
09:21On sait qu'on va sortir,
09:22mais on ne sait pas si on va rentrer.
09:23Les habitants n'attendent pas grand-chose
09:25de la visite de Bruno Retailleau.
09:27Christine se risque tout de même à une demande.
09:30Qui nous implante un commissariat de police dans le quartier.
09:32Alléluia, faites une prière.
09:34Amoureux pas, le barbier et l'opticien
09:37ont préféré quitter définitivement le quartier.
09:41Ce qui est terrible,
09:43c'est que ce sont les gens les plus défavoris.
09:45Parce que dans les beaux quartiers,
09:47il n'y a pas...
09:48Il n'y a que les livreurs dans les beaux quartiers.
09:50Oui, il n'y a pas ce genre de choses.
09:53La mexicanisation du pays terme,
09:55il y a un an,
09:57on aurait hurlé si on entendait cela.
09:59Là, c'est le ministre de l'Intérieur
10:00qui en parle, Bruno Retailleau.
10:01Parce que Bruno Retailleau,
10:02il a quand même quelques avantages.
10:03Il dit les choses.
10:04Lui, il ne parle pas de sentiments d'insécurité.
10:06Il ne fait pas rien, honnêtement.
10:07Ça commence, il ne fait pas rien.
10:08Même dans les actes, ça commence.
10:09Mais vous avez parfaitement raison.
10:11Parce qu'on parlait du retour des charters.
10:13Vous avez parfaitement raison.
10:14Alors, écoutons-le,
10:15parce qu'il était tout à l'heure sur BFM
10:18et il a parlé lui-même de mexicanisation.
10:22Les narco-racailles,
10:23ce sont des individus,
10:25des trafiquants
10:26qui utilisent les moyens les plus féroces,
10:29les plus violents pour régler des comptes,
10:31pour satisfaire leur envie,
10:33leur appât du gain.
10:34Simplement, ce que je veux dire,
10:36c'est que ça ne se passe pas,
10:38ces enfants,
10:39ces risques hier soir,
10:41ces cinq blessés, ces fusillades,
10:42ça ne se passe pas en Amérique du Sud.
10:44Ça se passe à Rennes,
10:45ça se passe à Poitiers,
10:47dans cette France de l'Ouest
10:48que je connais bien parce que j'en viens,
10:50qui était réputée jadis pour sa tranquillité.
10:53On est, oui, à un point de bascule.
10:55Et je pense que le choix que nous avons aujourd'hui,
10:58c'est un choix
10:59entre une mobilisation générale
11:01ou alors la mexicanisation du pays.
11:04Vous vous rendez compte ?
11:05Quelle honte, ceux qui dirigent depuis des années.
11:07Quelle honte,
11:08véritablement,
11:09de ne pas avoir pris ça en compte.
11:11Quelle honte, André Vallini.
11:13On peut être en colère
11:14parce que d'autres le disent depuis des années
11:17et qu'on en arrive aujourd'hui
11:18à un point de bascule
11:19et qu'on nous explique
11:20qu'il y avait un sentiment d'insécurité,
11:22je ne veux pas le redire sans arrêt.
11:23C'est un scandale,
11:24ce qui s'est passé en France
11:25ces dernières années.
11:26Et personne ne fait rien,
11:28donc évidemment,
11:29évidemment, on en arrive là.
11:31On ne veut pas voir,
11:32ça n'existe pas,
11:33on ne fait pas de place de prison,
11:34rien du tout.
11:35On ne fait rien.
11:36C'est la preuve.
11:37Bruno Retailleau.
11:38Je ne sais pas si un ministre de l'Intérieur
11:39avait employé le mot racaille.
11:40Narco-racaille.
11:41Nicolas Sarkozy.
11:42Narco-racaille.
11:44Hier, c'était le Rassemblement national
11:45qui avait proposé
11:46le rétablissement des peines planchers.
11:47Oui.
11:48C'est parce que c'était le RN,
11:49il fallait voter contre.
11:50Ça n'a pas été voté, que je sache.
11:51Non.
11:52Mais pour en arriver là,
11:53on a pendant...
11:54Rachel Khan.
11:55Pour en arriver là,
11:56on a aussi pendant des années
11:57tout ce qu'il y a autour,
11:58c'est-à-dire notamment
11:59le financement des associations,
12:01une espèce de promotion de la drogue,
12:03l'harver dans les milieux culturels,
12:05etc.
12:06Il y a aussi toute une idéologie
12:07autour de ça,
12:08pour en arriver à ce point de bascule.
12:09Mais nous sommes d'accord,
12:10mais on en parle
12:11depuis combien de temps
12:12sur ces plateaux ?
12:13Depuis combien de temps ?
12:14C'est toujours connu.
12:15Je dis ça par rapport
12:16au financement public,
12:17c'est-à-dire qu'on a financé
12:18ce qu'il y a aujourd'hui.
12:19Toute ma carrière professionnelle,
12:20j'ai connu le trafic de drogue
12:21qui prenait de...
12:22Vous n'allez pas à ce niveau-là.
12:23Vous n'allez pas à ce niveau-là.
12:24Il n'y avait pas autant
12:25de règlements de compte.
12:26600 personnes qui sont prêtes
12:27à descendre dans la rue.
12:28Mais il n'y a pas que la drogue
12:29partout maintenant.
12:30La drogue est partout.
12:31Je me souviens d'un collègue magistrat
12:32assassiné à Marseille,
12:34Pierre Michel.
12:35Ne dites pas que c'est nouveau,
12:36ça remonte.
12:37La French Connection
12:38le remonte à 1970,
12:39ça a toujours été.
12:40Mais là, ça se répand partout.
12:42Partout, dans les petites villes.
12:43Il est assassiné par la mafia,
12:45le juge Michel.
12:46Il a été assassiné
12:47par des gros voyous.
12:48Là, ça n'a rien à voir.
12:49C'est 600 personnes dans la rue.
12:51C'est-à-dire que c'est
12:52un caractère d'émeute.
12:54C'est une bagarre générale
12:56entre supporters des trafiquants.
13:00C'est-à-dire que c'est toute
13:01une contre-société qui vit
13:02de ce trafic de drogue.
13:03Ce n'est pas simplement
13:04des mafieux qui profitent,
13:06qui ont trouvé un créneau exploité.
13:09C'est à peu près 4 milliards.
13:10Chiffre d'affaires, 4 milliards.
13:11Quand le ministre Arrotaio
13:12parle de la mexicanisation,
13:14il ne faut pas imaginer
13:15qu'au Mexique,
13:16des quartiers entiers
13:19se soulèvent pour soutenir
13:20les trafiquants.
13:21Non, ce n'est pas ça.
13:22C'est que les narcotrafiquants
13:23ont investi l'État.
13:25C'est-à-dire qu'ils ont
13:26tellement corrompu la société
13:28qu'ils dirigent le pays,
13:30finalement,
13:31et qu'ils représentent
13:32de véritables féodalités
13:33à l'intérieur du pays
13:34et que l'État a beaucoup de mal
13:35à se débarrasser de cette pieuvre.
13:38Éric Piolle, maire de Grenoble,
13:40a pris la parole également
13:41sur les narcotrafiquants.
13:43Je vous propose de l'écouter.
13:45Il faut taper le haut du spectre.
13:46Là, il y a une guerre économique
13:47qui touche les petits,
13:48qui touche les enfants
13:49de la République aussi.
13:50Là, c'est des enfants
13:51qui sortent de l'aide sociale
13:52en France
13:53ou qui sortent
13:54de la prévention judiciaire.
13:57Donc, clairement,
13:59là aussi,
14:00nous abandonnons les enfants.
14:01C'est pour ça que la question
14:02de la récidive est essentielle
14:04et qu'il faut travailler
14:05avec le ministre de la Justice
14:07pour faire un vrai plan
14:08de lutte contre la récidive.
14:10Qui dit ça ?
14:11C'est Éric Piolle qui dit ça,
14:12mais il a raison.
14:14Quel est son plan ?
14:15C'est la première fois
14:16qu'il parle des enfants
14:17de la République.
14:18C'est la première fois
14:19qu'il en parle de récidive.
14:20Moi, je n'ai jamais entendu...
14:21Épiphanie.
14:22C'est un jour saint, aujourd'hui.
14:23Moi, je voudrais savoir
14:24combien il y a d'élus en France
14:25qui dépendent du vote
14:26des narcotrafiquants.
14:28Il y a combien d'élus
14:30qui sont aujourd'hui
14:31à l'Assemblée nationale
14:32et qui ont été choisis
14:34et adoubés
14:35par les petits grossistes
14:37et les petites drogues.
14:38C'est grave ce que vous dites,
14:39Vincent.
14:40C'est grave ce que vous dites.
14:41Moi, je vous parle
14:42de la mexicanisation.
14:43Vous pensez qu'il y a des élus
14:44qui sont en lien
14:45avec les narcotrafiquants ?
14:47Vous croyez que vous avez
14:48la sécurité
14:49dans certaines banlieues de Paris
14:51sans avoir un deal
14:53justement avec les dealers ?
14:56C'est inquiétant ce que vous dites.
14:58Écoutons une nouvelle fois
15:00le ministre de l'Intérieur
15:01parce qu'il a le mérite,
15:03effectivement,
15:04de faire prendre conscience
15:05à certains
15:06et de dire les choses,
15:07M. Retailleau.
15:08Et le plus important,
15:09comme lorsqu'on est malade,
15:10c'est de poser un prompt
15:11diagnostique.
15:12Écoutez ce qu'il a dit
15:13sur la situation de Rennes.
15:15Notre réaction,
15:16elle va se dérouler
15:17en plusieurs temps.
15:18Le premier temps,
15:19c'est la réaction immédiate.
15:20J'ai dépêché la CRS 81
15:23qui va être relayée
15:24par la CRS 40
15:26pour établir le calme,
15:27pour tranquilliser les habitants
15:28et pour établir
15:29l'ordre républicain.
15:30Elle restera
15:31le temps qu'il faudra.
15:32On va renforcer aussi
15:34la brigade spéciale de terrain
15:37qui est une brigade
15:38qui connaît bien le quartier
15:39et des renforts vont arriver
15:41très rapidement.
15:42On va aussi mettre
15:43à la disposition de la justice
15:44des moyens d'investigation
15:46avec l'appui
15:47de notre unité nationale
15:48d'investigation,
15:49avec des enquêteurs
15:50qui connaissent très bien
15:51ces trafics.
15:52Et on va aussi
15:53s'attaquer à l'écosystème
15:55par une sorte de taxe force
15:57qui va comprendre
15:58non seulement des policiers,
15:59non seulement des enquêteurs,
16:00mais aussi des gens de l'URSSAF,
16:01des inspecteurs du travail,
16:02du FISC,
16:03pour que l'on brise l'écosystème
16:05à 360 degrés.
16:08En tout cas,
16:09il y a une volonté politique.
16:11Pour le moment,
16:12il y a une volonté politique.
16:13J'espère que tout le monde sera...
16:15Parce que là,
16:16ce n'est pas une question
16:17de droite et de gauche.
16:18J'espère qu'il y aura consensus.
16:19On avait eu le sujet
16:20de Gérald Darmanin
16:21avec les opérations Placenet
16:22et on voit bien
16:23qu'il n'a pas réussi
16:24à endiguer le trafic de drogue.
16:25Est-ce que la guerre
16:26peut être menée ?
16:27Est-ce qu'elle peut être gagnée ?
16:28Placenet,
16:29c'est trop provisoire.
16:30Vous donnez les moyens,
16:31c'est ce que dit M. Retailleau
16:32et j'espère qu'il y aura
16:33consensus là-dessus.
16:34Dans l'actualité,
16:35nous sommes avec Patrick Hetzel
16:38et je le salue,
16:39je le remercie,
16:40qui est le ministre
16:41de l'Enseignement supérieur.
16:43Bonjour M. le ministre.
16:44Bonjour Pascal Fraud.
16:46Ça me fait plaisir
16:47que vous soyez là
16:48parce que je vous ai un peu
16:49taquiné à l'antenne
16:50ces derniers jours.
16:51Rien à quoi sert
16:52un ministre
16:53de l'Enseignement supérieur.
16:54Donc vous allez pouvoir
16:55nous répondre
16:56parce que j'ai l'impression
16:57que vous n'intervenez pas
16:58ou vous ne pouvez pas intervenir
16:59dans les IEP,
17:01notamment,
17:02ou à Sciences Po.
17:03J'ai l'impression
17:04que vous n'intervenez pas beaucoup
17:05en tout cas.
17:06On va commencer par Paris.
17:07Sciences Po Paris.
17:08Sciences Po Paris.
17:09Luc Vassy,
17:10qui est donc le nouveau directeur.
17:12J'apprends hier
17:13que les quatre étudiants
17:14ont été reçus
17:15par le nouveau directeur
17:16de l'école
17:17et il a décidé
17:18de lever la mesure conservatoire.
17:19Donc il a levé la sanction.
17:20Donc il n'y a pas de sanction.
17:21Donc vous avez des gens
17:22qu'on avait vus
17:23il y a trois semaines de cela
17:25qui avaient été identifiés
17:26comme ayant participé
17:27à une action pro-palestinienne
17:29au cours de laquelle
17:30du matériel a été dégradé,
17:32notamment sur les stands
17:34des entreprises.
17:35La sanction disciplinaire,
17:36il n'y en a pas,
17:37manifestement,
17:38puisqu'ils ont été intégrés.
17:39Donc j'interprète ça
17:40comme pas de vague.
17:41Il ne se passera rien.
17:42Et puis vous-même,
17:43je ne sais pas
17:44si vous êtes intervenu
17:45sur ce sujet,
17:46mais on est un peu étonné.
17:48Moi, j'avais dit
17:49on les vire.
17:50Comme ça, c'était simple.
17:51On les vire.
17:52C'était radical comme position.
17:55L'institution n'a pas suivi,
17:58manifestement,
17:59et fait preuve de faiblesse.
18:00C'est en tout cas
18:01l'analyse que je fais.
18:02Quelle est la vôtre ?
18:04Alors, je ne fais pas du tout
18:06la même analyse
18:07dans la mesure où, en fait,
18:08cette suspension était provisoire.
18:11Et surtout, je tiens à rappeler,
18:13et le directeur a eu
18:14des mesures extrêmement fermes
18:15depuis son arrivée,
18:17c'était assez inédit.
18:18Jusqu'à présent,
18:19il n'y avait jamais eu de suspension.
18:21Je tiens à rappeler
18:22que sur l'histoire
18:23de Sciences Po Paris,
18:24en fait, la section disciplinaire
18:26reste saisie.
18:27Et vous évoquez
18:28la possibilité d'une exclusion.
18:30En fait,
18:31elle ne peut pas être prononcée
18:32de manière définitive
18:33par le directeur,
18:34mais la section disciplinaire
18:36peut le faire.
18:37Donc, moi, j'attends
18:38que la section disciplinaire,
18:39maintenant, se prononce.
18:41Mais, encore une fois,
18:42c'est tout à fait possible.
18:44Pensez-vous quoi ?
18:45Et vous, vous en pensez quoi ?
18:46Toujours est-il que le directeur
18:47est extrêmement ferme.
18:49Moi, je pense qu'il faut
18:51rester ferme.
18:52D'ailleurs, vous noterez
18:53que depuis mon arrivée,
18:54je ne fais que rappeler la loi
18:57et indiquer qu'il faut de la fermeté
18:59et qu'à aucun moment
19:01nos établissements
19:02d'enseignement supérieur
19:03et de recherche
19:04ne doivent être instrumentalisés
19:06à quelque finalité politique.
19:07La neutralité politique
19:09est une nécessité
19:10pour l'ensemble du service public.
19:12Le mot fermeté ne veut rien dire.
19:14Est-ce que ces étudiants,
19:16selon vous,
19:17doivent être exclus
19:18définitivement de Sciences Po ?
19:19Oui ou non ?
19:23Pour ma part,
19:24je serai favorable
19:25à leur exclusion.
19:27Alors, ça, c'est clair.
19:28Eh bien, écoutez, voilà.
19:30Alors, je suis content
19:31parce que j'ai toujours du mal
19:32à interroger les hommes politiques
19:33parce qu'ils ne le disent pas
19:34les choses clairement.
19:35Donc, vous, vous les avez dit clairement
19:36et c'est parfait.
19:37Strasbourg, qui suspend
19:39son partenariat israélien
19:41Sciences Po-Strasbourg,
19:43gèle ses relations
19:44avec l'université Reichman
19:45de Tel Aviv.
19:46Le ministère de l'Enseignement supérieur
19:47déplore cette décision.
19:49Vous la déplorez,
19:50adoptée à des fins
19:52de prise de position politique.
19:54Monsieur Barreau,
19:55qui est ministre des Affaires étrangères,
19:57a également dit
19:58que c'était une position
19:59affligeante.
20:00Le directeur de Sciences Po-Strasbourg,
20:03Jean-Philippe Heurtin,
20:04a dit
20:05« Je peux continuer de vous dire
20:06que pour moi, c'est une erreur.
20:07Une honte que cette motion
20:08ait été votée.
20:09Je suis honteux de cette situation.
20:10Je suis extrêmement peiné. »
20:11Le mot est faible
20:12et surtout choqué par cette situation.
20:14Mais toutes ces personnalités
20:16qui, a priori,
20:17on pourrait imaginer
20:18qu'elles aient le pouvoir,
20:19finalement, non.
20:20C'est un conseil d'administration,
20:21sans doute,
20:22infiltré par l'extrême gauche
20:23qui a pris cette décision
20:25et personne ne fait rien.
20:30Là aussi,
20:31sur Sciences Po-Strasbourg,
20:32en réalité, je vous l'ai indiqué,
20:34cette décision,
20:35je vais le dire très clairement,
20:36elle est lamentable
20:37et inacceptable
20:38dans notre enseignement supérieur.
20:40Et d'ailleurs,
20:41le directeur de Sciences Po
20:43n'aurait pas dû laisser passer
20:45cette motion.
20:46Le seul débat
20:47qui peut avoir lieu
20:48dans un établissement
20:49d'enseignement supérieur,
20:50c'est le débat
20:51autour des partenariats.
20:52Là, on est dans l'objet.
20:54Mais en réalité,
20:55on a détourné l'objet
20:56pour aller sur un sujet
20:58qui n'a rien à voir,
20:59qui est un sujet
21:00de prise de position politique.
21:02Cela ne fait pas partie
21:04des objectifs
21:05de nos établissements
21:06d'enseignement supérieur.
21:07Je puis vous assurer,
21:08je l'ai rappelé
21:09depuis mon arrivée,
21:10ça fait 30 ans
21:11que je me bats
21:12avec des positions nettes,
21:14précises et claires
21:15pour faire que notre
21:16enseignement supérieur
21:17et notre recherche
21:18puissent rayonner
21:19et avoir une très bonne attractivité.
21:21Tout cela
21:22va à l'encontre de cela.
21:24Donc, évidemment,
21:25en tant que ministre,
21:26je ne cesserai
21:27de défendre l'image.
21:29Et pour défendre l'image
21:31de nos établissements,
21:32il faut absolument
21:33que ces dérives auxquelles
21:35nous avons assisté
21:36au cours de ces dernières années,
21:37on a peut-être laissé faire.
21:39Cela revient sur le sujet
21:40de tout à l'heure
21:41que vous évoquiez.
21:42Il faut maintenant
21:43revenir au respect
21:45des règles de droit
21:46dans notre pays,
21:47y compris dans le domaine
21:48de l'enseignement supérieur
21:49et de la recherche.
21:50Il faut continuer
21:51cette analyse
21:52de dire qu'on paye
21:53toutes les factures
21:54et de tous les manquements
21:55depuis 30 ou 40 ans.
21:56Vous dites que vous connaissez
21:57très bien l'université.
21:58Est-ce que vous diriez
21:59que l'enseignement supérieur
22:00en France
22:01est gangréné,
22:02gangréné
22:03par l'extrême-gauche ?
22:07Alors, la situation,
22:09elle est contrastée
22:10fort heureusement.
22:11Et encore une fois,
22:12je ne parlerai pas forcément
22:14de gangrène
22:15pour ce cas précis,
22:16parce que je...
22:17En tout cas,
22:18elle est infiltrée.
22:19L'infiltration, oui.
22:21Et il faut la combattre
22:22parce qu'en réalité,
22:23ce qu'on est en train
22:24de faire,
22:25c'est confondre
22:26la science
22:27et le militantisme.
22:28Ce sont deux choses
22:29de nature différente.
22:30Qu'il y ait du débat,
22:31la liberté d'expression
22:32doit être totale,
22:33mais il ne faut pas
22:34confondre la liberté
22:35d'expression
22:36avec le militantisme.
22:37Or, c'est ce qui est
22:38en train d'arriver.
22:39Et ça,
22:40il faut absolument
22:41le combattre
22:42parce que chaque fois
22:43que cela intervient,
22:44ça va dégrader
22:45l'image de nos institutions,
22:47à la fois, évidemment,
22:48auprès de nos concitoyennes
22:49et de nos concitoyens,
22:50et de manière plus large,
22:51évidemment,
22:52à l'international.
22:53Écoutez,
22:54je vous remercie beaucoup,
22:55M. Hetzel,
22:56parce que le grand public,
22:57peut-être,
22:58ne vous connaissait pas
22:59et vous avez une parole claire.
23:00On vous pose des questions
23:01et vous répondez clairement,
23:02ce qui est toujours agréable
23:03pour un journaliste.
23:04Et puissiez-vous
23:05d'abord être entendu
23:06et puis puissiez-vous
23:07être efficace.
23:08Et c'est ça
23:09qui m'importe
23:10et que vous ayez
23:11les leviers
23:12pour faire bouger
23:13et changer les choses.
23:14Merci beaucoup,
23:15M. Hetzel.
23:16Merci beaucoup
23:17et bonne journée à vous.
23:18Vous avez entendu
23:19le carillon de repas ?
23:20Merci beaucoup,
23:21M. Prins.
23:23Merci,
23:24et vous êtes le bienvenu
23:25sur ce plateau,
23:26bien évidemment.
23:27On peut revoir,
23:28d'ailleurs,
23:29cette image
23:30que nous voyons,
23:31je le demande à Marine.
23:32Voilà,
23:33je voyais un ordinateur.
23:34Je me disais que c'était
23:35un ordinateur
23:36de l'ancienne génération
23:37que vous aviez,
23:38mais peut-être que
23:39je me trompais.
23:40C'est un écran de télévision,
23:41sans doute,
23:42c'est pour ça.
23:43Non, c'est un ordinateur.
23:44Non, c'est un ordinateur.
23:45C'est un ordinateur.
23:46Non, mais c'est intéressant
23:47de voir le ministère...
23:48Un respect sur budgétaire.
23:49Là, il y a des...
23:50Hop, il y a des oignons noirs.
23:51Mais c'est vrai,
23:52j'ai l'impression
23:53que c'est un ancien modèle.
23:54Mais bon.
23:55Merci, M. Hetzel.
23:56Vraiment, merci grandement.
23:57Thomas, il est là.
23:58Oui, je suis là.
23:59Bonjour.
24:00Où êtes-vous ?
24:01Je suis là.
24:02Je suis un nouveau modèle.
24:03Je ne vous vois pas.
24:04Vous êtes...
24:05Don Camillo.
24:06Hop, vous apparaissez.
24:07Voilà.
24:08Bon.
24:09Tout va bien ?
24:10Très bien.
24:11Très bien.
24:12Très bien.
24:13Bon, écoutez,
24:14vous avez l'antenne
24:15jusqu'à 11 heures.
24:16Bonne antenne.
24:17Merci.
24:18Merci.
24:19Bonne antenne
24:20sur Orpins.
24:21Que dites-vous ?
24:22Vous avez dit que vous avez l'antenne
24:23jusqu'à 11 heures.
24:24Après, il faudra vous la rendre,
24:25c'est ça ?
24:26Oui.
24:27C'est intéressant,
24:28ce qu'il dit M. Hetzel.
24:29Mais il n'a jamais été...

Recommandations