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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Quel que soit l'institut de sondage, le constat est le même, Emmanuel Macron enchaîne les records d'impopularité.
00:00:15Ce matin, c'est le baromètre Figaro magazine qui révèle que le chef de l'État a perdu 5 points et chute à 17%.
00:00:22Plus jamais vu sous l'air de la Macronie, même pendant la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron rassemblait plus de Français.
00:00:29Un seul président a réussi à faire pire, il s'appelait François Hollande, un désamour qui le poussa à ne pas se représenter,
00:00:37hors jeu des terrains politiques pendant 12 ans avant de retrouver les bancs de l'Assemblée seulement cette année.
00:00:43Pour Emmanuel Macron, la situation est tout autre. Son second mandat s'achève en 2027.
00:00:48Emmanuel Macron est isolé à l'échelle nationale, inaudible dans de nombreuses parties du globe.
00:00:53Emmanuel Macron paye toutes les factures en même temps.
00:00:55Les chèques de la dissolution, la dette, l'insécurité, l'immigration, les petites phrases qui heurtent.
00:01:01Et si son avenir à l'Élysée s'écrivait en pointillés ?
00:01:05Je poserai la question en tout début d'émission, mais avant cela, c'est le point sur l'information.
00:01:09Avec Adrien Spiterri, cher Adrien, bonjour.
00:01:24Bonjour Eliott et bonjour à tous.
00:01:25On commence avec ce drame dans les Côtes d'Armor.
00:01:27Un homme de 21 ans, passager d'une voiture, est mort sur une route nationale à Quai Vert.
00:01:32Des individus se sont amusés à jeter un bloc de béton depuis un pont dans la nuit de lundi à mardi.
00:01:37Le conducteur du véhicule a également été blessé.
00:01:40Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.
00:01:43101 personnes sont encore retenues par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:01:47Information confirmée ce matin par le colonel Olivier Rafowitz.
00:01:50Le porte-parole de Tsal était l'invité de la matinale ce matin.
00:01:54Il assure que les négociations sont au point mort pour l'instant alors que la guerre se poursuit à écouter.
00:02:00Il y a ici une véritable aberration de la part du Hamas et de ceux qui les soutiennent
00:02:05de jouer avec la vie des otages, avec les familles des otages.
00:02:10Et il y a effectivement, depuis quelques jours, il y a eu des rencontres à Doha, au Qatar,
00:02:17avec les Américains, avec les Qataris, pour essayer de trouver un début de retour à des négociations.
00:02:24C'est un sujet extrêmement sensible.
00:02:26Je voudrais vous dire que nous sommes en Israël toujours dans cette attente terrifiante et sans aucune nouvelle.
00:02:33Et puis le principal suspect du meurtre de Philippine accepte enfin son extradition vers la France.
00:02:38Son avocate l'a annoncé hier soir.
00:02:40Une fois présent sur le territoire, il pourra être jugé pour le viol et le meurtre de l'étudiante.
00:02:45Après les faits, Tao avait pris la fuite en Suisse avant d'être arrêtée le 24 septembre dernier.
00:02:50Merci cher Adrien pour le point sur l'information.
00:02:53On est avec Sarah Salmane, maître.
00:02:54Bonjour.
00:02:55Eric Nolot est avec nous ce mercredi matin.
00:02:59Philippe Guybert est avec nous.
00:03:01Vous savez que quotidien n'a pas le sens de l'humour puisqu'ils ont pris au pied de la lettre hier
00:03:06quand je vous ai dit que vous étiez le patron sur le plateau.
00:03:09En fait, Monsieur Belvert, c'est Jean-Michel 1er degré.
00:03:11Il n'a toujours pas compris qu'on pouvait plaisanter Jean-Michel dans cette émission.
00:03:14Exactement, il y a Jean-Michel Apathie et Jean-Michel 1er degré.
00:03:17Cher Gauthier, bonjour.
00:03:18Bonjour Eliott.
00:03:19Ravi de vous retrouver.
00:03:20Vous m'avez fait rire hier sur C8.
00:03:21J'ai vu.
00:03:22Lorsque vous avez...
00:03:23Vous avez pu découvrir...
00:03:24Thomas Guénonné en vrai.
00:03:25Et alors, il est comment ?
00:03:26Comme à la télé.
00:03:27Je rappelle que c'est un ex-La France Insoumise.
00:03:31Politologue.
00:03:32Qu'il a une petite difficulté quand on parle de l'Église catholique.
00:03:37Il y a un souci avec.
00:03:38Il veut aussi interdire le Rassemblement national.
00:03:41Et détruire Montmartre.
00:03:43Et détruire Montmartre.
00:03:45La basilique.
00:03:46Le Sacré-Cœur.
00:03:47La basilique, c'est Montmartre.
00:03:48C'est un début.
00:03:49Il commence par la basilique.
00:03:50Bonjour Jean-Jacques Plenèque.
00:03:51Ravi de vous retrouver.
00:03:52Et puis Jean-Marc Albert, vous êtes historien.
00:03:53On va parler d'histoire dans cette émission.
00:03:54Avec les déclarations d'Emmanuel Macron hier sur Al-Andalouz.
00:03:57C'est très intéressant de revenir sur cette ère.
00:04:00Est-ce que c'est un miracle multiculturel, la période de 711 jusqu'à 492, sous domination
00:04:08musulmane dans la péninsule ibérique ?
00:04:10Mais avant cela, quand même un chiffre.
00:04:12Emmanuel Macron est à son niveau le plus bas depuis 2017, selon un sondage du Figaro.
00:04:1917% de popularité.
00:04:21Il a perdu 5 points.
00:04:23Emmanuel Macron, c'est du jamais vu.
00:04:24C'est-à-dire que même pendant la crise des Gilets jaunes, il était plus populaire.
00:04:29Alors pour retrouver un recordman d'impopularité, il faut remonter à François Hollande.
00:04:34François Hollande qui n'avait pas pu se représenter.
00:04:37Alors la question que je me posais, c'est est-ce que son avenir s'écrit en pointillés ?
00:04:41Normalement à l'Élysée jusqu'en 2027, Gauthier Lebrecht.
00:04:44Il ira au bout de son mandat.
00:04:47Contrairement à François Hollande, lui a pu se représenter et a été réélu.
00:04:50Et c'est le seul président de l'histoire de la Ve République qui a été réélu hors période de cohabitation.
00:04:55Mais pourquoi il y a une chute flagrante de sa popularité et qu'il est en pleine impopularité ?
00:05:00Parce que le président français est devenu illisible aux yeux des Français.
00:05:03Les Français ne comprennent plus ce qu'il veut faire.
00:05:05Cette dissolution sans cesse expliquée par l'Élysée, on aurait eu une motion de censure en septembre au moment du budget,
00:05:11il fallait donc dissoudre maintenant, n'est jamais passée auprès des Français et surtout n'a jamais été comprise par les Français.
00:05:18Donc c'est cela son principal problème, il me semble à Emmanuel Macron, c'est qu'il est illisible.
00:05:22Et ça peut paraître anecdotique, mais on verra si ça a des conséquences sur sa popularité.
00:05:27Mais le simple fait de continuer à avoir des liens avec quelqu'un comme Yassine Belattar, de l'emmener au Maroc, de le faire venir à l'Élysée,
00:05:35tout ça fait partie aussi de l'illisibilité dans laquelle est plongé Emmanuel Macron.
00:05:41C'est inscrable et vous avez raison.
00:05:42Moi j'ai parlé d'un président inaudible sur plusieurs terrains à l'échelle internationale et isolé à l'échelle nationale.
00:05:49Georges, vous dites que l'avenir du président de la République risque de s'écrire en pointillé.
00:05:56Moi je dirais qu'il risque de s'écrire en point final.
00:05:59Et je ne partage pas la certitude de Gauthier Lebret quand il nous dit qu'il finira son mandat,
00:06:05parce que si le gouvernement Barnier, pour une raison ou pour une autre, tombe sur une motion de censure,
00:06:10et j'ai entendu ce qu'a dit Jean-François Coppuce sur votre antenne ce matin, je partage exactement son avis,
00:06:15on est dans une crise non plus politique mais institutionnelle et de régime.
00:06:18Ça veut dire que le problème deviendra Emmanuel Macron.
00:06:21Il ne sera jamais la barre et il ne démissionnera jamais d'Élysée.
00:06:24Sur la quatrième République, un certain Alexandre Millerand a été obligé de démissionner, voyez-vous.
00:06:30Bon, ce n'est pas ce que je souhaite, mais on ne peut pas être affirmatif qu'il terminera son mandat,
00:06:35surtout quand vous avez aussi des sondages qui sont extrêmement inquiétants.
00:06:39Les sondages étaient mauvais pour François Hollande, il est allé au bout de son mandat aussi.
00:06:42Oui, mais après il a été hors jeu du terrain politique, non pas que pour la présidentielle,
00:06:48pendant 12 ans on ne l'a plus vu François Hollande, il ne pouvait plus rien faire.
00:06:52Et là, il a dû taper dans la main de Raphaël Arnault, Louis Boyard, Olivier Faure et consorts
00:06:58pour revenir sur les bancs de l'Assemblée nationale.
00:07:01Éric Nolot.
00:07:02Le gouvernement inverse de Gauthier, ce n'est pas ce qu'il est devenu illisible,
00:07:05que son avenir s'écrit en pointillés, parce qu'il y a quand même une atmosphère de fin de règne
00:07:10dont on ne voit pas comment elle pourrait se prolonger pendant trois ans.
00:07:12C'est la déliquescence, la décadence, enfin c'est complètement erratique.
00:07:17On prend un seul dossier sur Israël, ça varie, selon les déclarations, du soir au matin,
00:07:22même pas d'un jour sur l'autre, du soir au matin, et il n'y a plus de direction, il n'y a plus de chef,
00:07:26il est de plus en plus contesté, en effet le gouvernement Barnier quand même tient à un fil.
00:07:31Moi je ne fais pas de pari, parce que ce serait indigne, on ne fait pas de pari sur la France.
00:07:35Vraiment je penche plutôt pour un président qui ne pourra pas aller jusqu'au bout.
00:07:40Il reste deux ans, pas trois, dans deux ans c'est la campagne présidentielle qui commence pour 2017.
00:07:43Je crois qu'il paye en plus de la dissolution qui n'a pas été conclue,
00:07:49je crois qu'il paye aussi ce qui s'appelle un plan d'austérité présenté par le gouvernement,
00:07:55parce que la dette et les déficits, c'est lui-même qui en est responsable aux yeux de l'opinion.
00:08:01Pas qu'aux yeux de l'opinion, pardonnez-moi, dites aux yeux de l'opinion comme s'il n'était pas responsable
00:08:07des mille milliards de dettes en l'espace de sept ans.
00:08:11Oui, oui, bien sûr, je pense qu'il est dans une période, vous l'avez dit, où il paye toutes les factures,
00:08:19et donc je rejoins Georges et Éric sur le fait que si effectivement le gouvernement Barnier
00:08:25pour une raison était renversé par une motion de censure, ça deviendrait très compliqué pour Emmanuel Macron.
00:08:30Il n'a aucune obligation évidemment de démissionner, mais sa position politique serait plus que fragile.
00:08:38Qu'est-ce qui m'a marqué ce matin ? C'est que sa popularité est encore plus faible que lors de la crise des Gilets jaunes.
00:08:47C'est ça qui est frappant, c'est de se dire que pendant la crise des Gilets jaunes,
00:08:51on a vu, et voilà, c'était une mobilisation historique, Jean-Marc Albert,
00:08:55mais là on est dans une impopularité encore plus profonde,
00:09:00et on a l'impression qu'il touche le fond et qu'il creuse encore un peu plus.
00:09:04Oui, mais je pense qu'à travers ses choix même d'inviter pour ses déplacements étrangers,
00:09:11il a montré qu'en fait il se moquait éperdument de l'image et de la popularité qu'on pouvait lui assigner.
00:09:17Et donc oui, pendant les Gilets jaunes, et en plus avec l'affaire des Gilets jaunes où il était au creux de la popularité,
00:09:23tout le monde le disait enterré pour le deuxième mandat.
00:09:26Et finalement il a gagné, et à chaque fois, à chaque crise, il a pu rebondir.
00:09:30Là, il est même dans une position un peu plus facile,
00:09:33il sait qu'il ne pourra pas se représenter en l'État pour 2027.
00:09:37Je ne vois pas pourquoi il changerait.
00:09:39Bon, j'ai l'impression que vous voulez déjà parler de ses proches, ou du moins de ses invités.
00:09:46Ça fait partie de l'incompréhension.
00:09:48Et on va revenir sur Yassine Belattar qui est sorti du silence hier pour justifier sa présence polémique au sein de la délégation française au Maroc.
00:09:55Yassine Belattar qui contredit la thèse de l'entourage du ministre des Armées,
00:10:00la thèse que vous avez pu développer hier sur notre antenne Gauthier Lebret.
00:10:06Mais je ne sais pas si vous avez écouté l'entretien hier sur BFM entre Benjamin Duhamel et Yassine Belattar d'une violence inouïe.
00:10:16Benjamin Duhamel est resté très calme, très factuel.
00:10:20Il lui a posé des questions très simples,
00:10:22et vous aviez en face un homme qui l'accusait presque d'être islamophobe,
00:10:26d'être là parce qu'il a un nom,
00:10:29et puis il a eu une phrase aussi, vous avez changé de propriétaire.
00:10:32Vous pouvez désormais devenir en quelque sorte un journaliste à part entière.
00:10:36Je rappelle que le propriétaire précédent s'appelait Pratik Drahi et aujourd'hui M. Saadé.
00:10:40Donc revenons sur cette interview avec vous Gauthier Lebret.
00:10:46D'abord sur Sébastien Lecornu.
00:10:48Effectivement vous savez qu'hier en direct dans leur dépôt,
00:10:50l'entourage du ministre des Armées m'a contacté pour dire
00:10:54Sébastien Lecornu ne connaît pas Yassine Belattar,
00:10:58il l'a pris pour un technicien, et donc Yassine Belattar a répondu
00:11:01je connais Sébastien Lecornu puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises.
00:11:04Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un technicien.
00:11:07Je ne réponds pas à des propos racistes et éliminatoires.
00:11:10Donc ce qui veut dire que selon M. Belattar, l'entourage de Sébastien Lecornu
00:11:15Un ment, mais surtout tient des propos racistes.
00:11:18Excusez-moi, c'est ça le plus important.
00:11:20Il se trouve que l'entourage d'un autre ministre qui fait partie de la délégation
00:11:25m'a contacté et la personne que je vais vous citer a croisé Sébastien Lecornu
00:11:29et me dit la chose suivante.
00:11:30Le pire, c'est que je crois que c'est vrai la version de Lecornu.
00:11:32Quand je l'ai prévenu hier, il ne voyait pas de qui je voulais parler
00:11:35et on me dit qu'il essaye, Yassine Belattar, d'approcher tous les ministres.
00:11:38Donc est-ce que l'entourage dit la vérité, c'est à l'appréciation de chacun.
00:11:42Les images, c'est vrai, on avait l'impression d'une relative proximité
00:11:47entre Sébastien Lecornu et Yassine Belattar,
00:11:49mais le ministre des Armées dit ne pas le connaître.
00:11:52Il est toujours très agréable avec les gens qui viennent le voir.
00:11:56Il venait le féliciter d'un passage sur Inventeur de France 2.
00:11:59J'imagine que hier, lors du grand dîner...
00:12:02Il est en costume avec une cravate.
00:12:04Alors ça, ce n'est pas le problème de sa tenue.
00:12:05Ce n'est pas la tenue qui m'intéresse.
00:12:06J'imagine qu'il n'a pas dîné à côté de Monsieur Belattar.
00:12:08Non.
00:12:09Ils n'ont pas partagé ensemble.
00:12:11Monsieur Belattar a fait un post Instagram dans lequel il explique
00:12:13qu'il n'avait pas un jogging, mais un pantalon en velours.
00:12:16Ça, c'est peu intéressant.
00:12:18En revanche, ce qui m'intéresse, c'est la virulence de cet homme.
00:12:21C'est un humoriste franco-marocain qui a été condamné par la justice.
00:12:25C'est un repris de justice.
00:12:26Il a été condamné pour menace de mort.
00:12:28C'est un homme qui participait aux cérémonies du CCIF.
00:12:32C'est un homme qui n'est pas Charlie.
00:12:34C'est un homme qui n'est pas Nice également.
00:12:38Et c'est un homme, Éric Nolot, avec qui vous avez débattu.
00:12:42Là aussi, c'est extrêmement violent.
00:12:44Je vous propose une séquence.
00:12:45C'était dans l'émission Balance ton post de Cyril Hanouna.
00:12:50Il vous accuse d'être un fasciste.
00:12:52Oui, trois fois.
00:12:53Allez-y.
00:12:54On regarde et on écoute pour les auditeurs d'Europe.
00:12:58Tu voteras pour Zemmour.
00:12:59Zemmour est candidat.
00:13:00Ça y est, maintenant, dans ta bouche, il n'est plus candidat.
00:13:02Il n'est pas candidat.
00:13:03La seule chose qui te vexe...
00:13:04Dans les bureaux de vote, tu n'as pas vu qu'il y avait un isoloir ?
00:13:06Éric, je vais te dire quelque chose.
00:13:07La seule chose qui te vexe...
00:13:08D'où tu me traites de facho ?
00:13:10Je te regarde devant des millions de Français.
00:13:12Je suis désolé de te faire faire ton coming out devant tout le monde.
00:13:15Tu es pire qu'un facho.
00:13:17Que tu sois un islamiste, ça c'est avéré.
00:13:19Que je sois un facho, tout plaide pour le contraire.
00:13:21Non, mais non, Éric.
00:13:22Regarde.
00:13:23Rappelle-nous que tu es un facho.
00:13:24Non, non, non, Éric.
00:13:25Tu es en train de faire l'objet de l'épilogue.
00:13:28Tu es sur le grand remplacement qui est le vrai sujet.
00:13:30Le grand remplacement.
00:13:31On est avec Jordan Martella, mais vous n'êtes pas invité de l'émission.
00:13:33On s'en fout complètement.
00:13:34C'est cacophonique.
00:13:35Et il vous dit à plusieurs reprises, vous êtes un facho.
00:13:38À tel point qu'à un moment, vous lui dites, tu veux que je vienne vers toi.
00:13:42Et quasiment, vous voulez en venir aux mains.
00:13:46J'ai prévenu.
00:13:47J'ai dit la prochaine fois, c'est-à-dire la troisième que tu me traites de facho,
00:13:50je traverse le plateau pour te mettre ma main dans la gueule.
00:13:53Ce que j'ai fait, j'ai été arrêté à mi-chemin.
00:13:55Je regrette de m'être énervé, mais je regrette aussi de ne pas lui avoir mis ma main dans la gueule.
00:13:58Non, c'est préférable de ne pas le faire.
00:14:00Oui, mais il y a un moment, si vous voulez, on ne peut pas répondre à une absence d'argument.
00:14:04Parce que regardez, la séquence avec Duhamel, c'est la même chose.
00:14:07Il a quoi ? Il a un comportement de racaille.
00:14:09Il menace.
00:14:11Un mimeau, c'est toujours un peu voilé, mais on sait très bien ce qu'il y a derrière.
00:14:14C'est quelqu'un qui a une forme de crypto-islamiste, très, très proche du CCIF,
00:14:19qui a quand même été condamné pour menace de mort, s'il vous plaît.
00:14:23Et après la séquence, il a posté une petite vidéo où il me compare à Samuel Paty,
00:14:28dont il avait été beaucoup question dans l'émission.
00:14:31Alors, je ne sais pas, peut-être que je n'ai pas le même sens de l'humour que M. Bellatar,
00:14:34mais il ne me semble pas que la décapitation d'un prof par un terroriste islamiste
00:14:38soit un sujet de plaisanterie ou un sujet léger.
00:14:40C'est l'interprétation que vous en faites, parce que dans cette vidéo, il dit
00:14:43qu'il a perdu son sang-froid comme un prof d'histoire-géo.
00:14:46Il a craqué comme un prof d'histoire-géo, sachant qu'il avait été question
00:14:49dans l'émission pendant au moins une heure de Samuel Paty.
00:14:51En se marrant.
00:14:52Oui, en se marrant, en vraiment se gondolant.
00:14:54Non, mais ce sont des gens qui sont à la limite de beaucoup de comportements,
00:14:59des comportements de voyous, des comportements de militants islamistes.
00:15:03Et vraiment, pour résumer ma pensée, qui est celle, je pense, de la majorité des Français,
00:15:07ils n'avaient rien à faire dans un voyage officiel.
00:15:09Malheureusement, le goût de la transgression d'Emmanuel Macron va jusque là.
00:15:12Mais la question, c'est pourquoi Emmanuel Macron l'a invité.
00:15:15Que M. Belatar ait le CV qui est le sien, c'est connu de tous, à la limite.
00:15:20Parce que c'est un proche d'Emmanuel Macron.
00:15:22Mais alors, si vous êtes proche de quelqu'un, est-ce que c'est pertinent de l'inviter ?
00:15:25Alors que vous savez pertinemment que ça veut faire polémique.
00:15:27Il veut faire un voyage au Maroc, ça aurait pu être bien.
00:15:30Et c'est toujours le oui en même temps.
00:15:31Oui, je fais quelque chose de bien, et derrière, je l'anéantis.
00:15:34Il a exactement la même attitude avec Israël.
00:15:36Autre échange intéressant dans les archives.
00:15:39On est en 2019.
00:15:40Il s'avère que Yassine Belatar va débattre avec un certain Éric Zemmour,
00:15:44que l'animateur s'appelle Pascal Praud.
00:15:46Écoutez attentivement ce que va dire Éric Zemmour de Yassine Belatar 2019.
00:15:52Yassine Belatar n'est pas, n'est pas, l'important n'est pas sa qualité d'humoriste.
00:15:58C'est qu'il est quelqu'un de beaucoup plus important qu'on le croit.
00:16:03D'abord, il est l'ami du président de la République, dont il se dit le frère.
00:16:08Ce n'est pas fréquent.
00:16:09Ensuite, il est l'incarnation de, comment vous dire,
00:16:16cette stratégie que l'on appelle la taquilla, c'est-à-dire de la dissimulation.
00:16:22Oui, oui, riez, riez Yassine Belatar, riez.
00:16:25La taquilla, juste on précise ce que c'est.
00:16:26Oui, on précise, c'est la dissimulation qui est ordonnée aux musulmans dans le Coran
00:16:30pour islamiser en douce quand le rapport de force n'est pas favorable.
00:16:34Yassine Belatar est l'incarnation rigolarde et sarcastique de cette taquilla.
00:16:40Il est la version comique de Tariq Ramadan.
00:16:44D'ailleurs, il a fait un spectacle devant le CCIF en 2015 qui est proche des frères musulmans.
00:16:50Il est l'ami de Rocaïa Diallo.
00:16:53Donc vous voyez là, je suis bien renseigné.
00:16:56Vous voulez faire tout mon Wikipédia ?
00:16:57Non, non, pas du tout.
00:16:58Ce n'est pas du tout Wikipédia.
00:16:59Je veux dire aux gens ce que vous êtes.
00:17:01C'est-à-dire, vous êtes un faux comique et un vrai militant.
00:17:07Quelques réactions politiques.
00:17:09Egalement celle de Jean-Philippe Tanguy ce matin, député du Rassemblement National.
00:17:15Je ne sais pas si c'est le visage du lien entre Paris et Rabat.
00:17:18Il en a des visages.
00:17:19Écoutez, c'est une personnalité qui a été condamnée.
00:17:21Ce n'est pas le seul dans la délégation.
00:17:23Oui, c'est le problème.
00:17:24Mais c'est le seul que vous évoquez.
00:17:25Non, on évoque aussi M. El Guerrage.
00:17:28François-Marie Bagné, photographe, qui fait partie du Voyage.
00:17:31Pour l'instant, François-Marie Bagné n'est jamais cité par le Rassemblement National.
00:17:35Cet ancien député que M. El Guerrage, que M. Macron a pris dans sa délégation.
00:17:39Je vous rappelle qu'il avait massacré avec un casque à moto le visage et le crâne d'un de ses adversaires socialistes.
00:17:46Qu'il avait été condamné sévèrement pour ça.
00:17:48Donc M. Macron estime qu'on peut avoir dans une délégation, c'est bien plus grave que M. Bellatar,
00:17:52une personnalité violente, non seulement dans les mots, mais dans les actes.
00:17:55Elle le fait qu'en France, il n'y a jamais aucune limite.
00:17:57Qu'on ne pose plus aucune limite.
00:17:58Et qu'un criminel, quelqu'un qui a utilisé de la violence contre un autre Français,
00:18:03qui l'a massacré physiquement avec des séquelles extrêmement dures pour cette personne,
00:18:08puisse être honoré dans une délégation et qu'on présente à Mohamed VI, on est chez les dingues.
00:18:12J'avais fait le pari avec Gilles-William Golnadel hier soir que, passé l'information,
00:18:19il y allait avoir, chez certains médias, un procès en instrumentalisation.
00:18:24C'est fou.
00:18:25C'est-à-dire de dire, si vous parlez de Bellatar, c'est parce que vous parlez en quelque sorte
00:18:32d'alimenter l'islamophobie.
00:18:35Voilà comment aujourd'hui, on explique qu'on parle de Bellatar,
00:18:38mais on ne parle pas des autres qui ont un CV là aussi problématique.
00:18:42Et d'ailleurs, Gauthier Lebret, hier matin, vous avez rappelé...
00:18:45François-Marie Bagné, député anciennement macroniste,
00:18:49enfin anciennement député qui a donné des coups de casque à un député socialiste.
00:18:52C'est très choquant qu'il soit aussi dans la délégation.
00:18:55Simplement, ils n'ont pas de lien avec le CCIF.
00:18:58Ils n'ont pas dit je ne suis pas Charlie.
00:19:00Ils n'ont pas dit je ne suis pas Nice.
00:19:02Ils n'ont pas été condamnés pour menace de mort.
00:19:05Là, je parle de François-Marie Bagné parce qu'effectivement,
00:19:07l'agression de ce député macroniste était aussi très choquante.
00:19:10Je veux revenir simplement sur l'Élysée parce que Yassine Bellatar a mis à mal
00:19:13la théorie de l'entourage de Sébastien Lecornu.
00:19:15Il a mis à mal aussi la théorie de l'Élysée parce qu'on aimerait comprendre
00:19:19pourquoi le nom de Yassine Bellatar n'était pas dans la liste des 122 invités.
00:19:23Et donc, j'ai une théorie à vous proposer ce matin.
00:19:26Emmanuel Macron, on le sait, est proche de Yassine Bellatar.
00:19:30Il l'a fait venir à l'Élysée.
00:19:31Il lui a donné un titre officiel en 2018.
00:19:33Il veut que Yassine Bellatar vienne avec lui au Maroc.
00:19:37L'entourage du président de la République sait très bien que
00:19:39s'ils envoient une liste avec le nom de Yassine Bellatar,
00:19:41la polémique, elle part tout de suite,
00:19:43avant même qu'Emmanuel Macron ait mis le moindre pied au Maroc.
00:19:46Donc, qu'est-ce que se dit l'entourage du président de la République ?
00:19:48On va essayer de le convaincre de ne pas emmener avec lui Yassine Bellatar.
00:19:52Donc, pendant 48 heures, on ne met pas son nom sur la liste
00:19:55parce qu'on essaie pendant ces 48 heures de convaincre Emmanuel Macron
00:19:58de ne pas emmener Yassine Bellatar
00:19:59parce que sinon, on se reprend à la même polémique
00:20:01que quand Yassine Bellatar a été reçu par deux conseillers à l'Élysée,
00:20:04notamment par Bruno Roger Petit, pour dire à Emmanuel Macron
00:20:07qu'il ne faut pas qu'il aille à la marche contre l'antisémitisme.
00:20:10Et puis, Emmanuel Macron impose tout de même Yassine Bellatar.
00:20:12Donc là, les journalistes sur place voient que Yassine Bellatar est présent
00:20:16et son nom est ajouté alors que la polémique a déjà commencé.
00:20:20Et une source élyséenne a dit hier à notre journaliste sur place, Thomas Bonnet,
00:20:24c'est parce qu'il a confirmé sa présence que dimanche soir,
00:20:26qu'on l'a mis sur la liste 24 heures plus tard.
00:20:28Confirmer une présence pour un voyage d'État la veille pour le lendemain,
00:20:30ce n'est pas un dîner chez des amis, c'est une réception.
00:20:33Permettez-moi de féliciter Gauthier Lembrette
00:20:37pour toutes ces informations qu'il nous apporte et qui sont très précieuses.
00:20:41Mais, pardon Gauthier, mais j'aimerais bien
00:20:43qu'il y ait une position officielle de l'Élysée
00:20:46qu'on nous explique pourquoi il l'a emmené dans cette délégation.
00:20:49Ça représente la France, ce que vous faites comme travail,
00:20:52c'est un travail journalistique très précieux et d'investigation.
00:20:54Mais moi, je trouve que compte tenu du fait qu'on est choqués,
00:20:58on est vraiment choqués.
00:21:00Mais Georges, qu'est-ce qu'on vous répond du côté de l'Élysée ?
00:21:02Il n'y a aucune prise de parole officielle pour dire, voilà,
00:21:06qu'est-ce qu'on vous répond de l'Élysée ?
00:21:09Monsieur Bellatar, pour l'emmener dans une délégation,
00:21:11on ne partage pas ses idées.
00:21:13Ce n'est pas que ça, c'est qu'en fait, on vous dit quoi ?
00:21:16Ce déplacement, à juste titre, cette visite d'État,
00:21:19est une visite historique, essentielle pour renouer le lien
00:21:22entre deux pays amis, la France et le Maroc.
00:21:25C'est un enjeu de sécurité, intérieur et extérieur,
00:21:29c'est un enjeu économique, il y a plusieurs contrats
00:21:32à hauteur de 10 milliards qui ont été signés.
00:21:35C'est une fierté pour les franco-marocains
00:21:38et cette affaire est anecdotique.
00:21:40Il n'y a pas d'autres franco-marocains en France.
00:21:43Vous avez entièrement raison, c'est faire le jeu.
00:21:46Il y en a d'autres sur place.
00:21:47C'est faire le jeu, bien sûr, mais vous avez raison.
00:21:50Mais est-ce que vous êtes d'accord avec moi, Gauthier,
00:21:52que c'est cette réponse-là ?
00:21:53C'est-à-dire qu'on ne va pas parler d'un fait qui est,
00:21:55selon eux, anecdotique.
00:21:56C'est faire le jeu, en fait, de l'extrême droite,
00:21:58c'est faire le jeu de la presse de Brune,
00:22:00que de parler de Yassine Bellatar qui est présent
00:22:01dans cette délégation.
00:22:02C'est ce qui se passe dans certains médias.
00:22:04Et c'est ce qui est en train de se passer dans certains médias.
00:22:06Je continue à dire que je vous mets un billet sur la table
00:22:09que dans les prochains jours, on va parler de l'instrumentalisation
00:22:12sur l'affaire Yassine Bellatar.
00:22:13Il y a ceux qui n'en parlent pas,
00:22:14et il y a ceux qui défendent Yassine Bellatar.
00:22:15Je pense aux Français, comme disait Nicolas Sarkozy,
00:22:18de s'en mêler, franco-marocains,
00:22:20qui ne se sentent absolument pas représentés
00:22:23par Yassine Bellatar.
00:22:25Et je pense même aux Marocs qui se disent
00:22:27« Mais qu'est-ce que vous avez fait avec cet homme ?
00:22:28Qu'est-ce qu'il vient faire ici ? »
00:22:29Parce que je pense que, en fait, et la France,
00:22:33enfin la France du moins,
00:22:34le Maroc lutte contre cet islam politique.
00:22:37C'est d'un respect total pour les autorités marocaines.
00:22:39Évidemment.
00:22:40Il est Philippe Hubert qui connaît bien le Maroc.
00:22:41Très vite, Jean-Marc Albert.
00:22:42Je peux dire ?
00:22:43Oui, Philippe.
00:22:44Vous avez le droit, parce que sinon,
00:22:45je vais être encore repris par vos amis quotidiens.
00:22:47Évidemment que les franco-marocains
00:22:48et que beaucoup de Marocains sont extrêmement choqués
00:22:50par la présence de Bellatar.
00:22:51Et donc, je me demande, je n'arrive pas à comprendre
00:22:54pourquoi ce qui est un succès,
00:22:56qui était attendu par les Marocains,
00:22:57les franco-marocains,
00:22:58enfin je veux dire, on est très proche du Maroc.
00:23:00Il y a beaucoup de Français qui vivent là-bas.
00:23:02On a une proximité charnelle et culturelle qui est très forte.
00:23:08Je me demande pourquoi le Président de la République,
00:23:10vraiment, quel est l'intérêt de créer une polémique
00:23:14à un succès diplomatique ?
00:23:16Il fait ce qu'il veut.
00:23:17C'est le droit, Emmanuel Macron.
00:23:19Vous entendez le carillon ?
00:23:21Faire ce qu'il veut, ce n'est pas une réponse.
00:23:24Ben écoutez, on est avec Thomas Hill.
00:23:28Bonjour Thomas.
00:23:29Bonjour Eliott.
00:23:30Je suis un homme triste ce matin,
00:23:32parce que je voulais vous faire une surprise
00:23:34et avoir le maillot du SCO d'Angers,
00:23:36puisque vous êtes fan de l'Angers.
00:23:38J'aurais tellement aimé.
00:23:39Malheureusement, je ne l'ai pas trouvé en 24 heures.
00:23:41Vous pouvez me l'envoyer.
00:23:42Vous en avez un chez vous ?
00:23:43Il ne se vend pas facilement, effectivement.
00:23:45Voilà, donc je n'ai pas le maillot du SCO d'Angers.
00:23:47Écoutez, je vais demander à ma chère mère,
00:23:49qui est angevine et qui vous adore, Eliott,
00:23:52de vous faire parvenir ça.
00:23:54Comment s'appelle votre maman ?
00:23:55Elle m'a dit Marie.
00:23:58Il est bien, ce petit Eliott.
00:24:02Elle a raison, elle est gentille.
00:24:04Merci beaucoup, Marie.
00:24:06De dire ce petit, il est bien, ce petit.
00:24:09J'ai bien compris.
00:24:10Ne soyez pas jaloux, Gautier Lebret.
00:24:12Ne vous inquiétez pas.
00:24:13Merci Thomas.
00:24:14C'est vrai, ça fait plaisir.
00:24:15C'est un climat qui est assez particulier.
00:24:17Je suis assez mal à l'aise quand je l'ai sur le plateau,
00:24:19parce que je sens qu'il vous met des pots de bananes.
00:24:21Thomas, juste une chose,
00:24:22vous avez invité Benoît Poulvard hier ?
00:24:24C'est parti, il est déjà parti.
00:24:27Il file.
00:24:28Jean-Marc Albert.
00:24:31Juste après la publicité,
00:24:32on va parler d'une déclaration,
00:24:33parce qu'on a tout dit sur M. Bélatar,
00:24:35et on avance.
00:24:36Il y a une déclaration très importante d'Emmanuel Macron
00:24:39sur une période de l'histoire,
00:24:41la période à l'Andalouse,
00:24:43de 711 jusqu'à 492,
00:24:46période durant laquelle l'Espagne ibérique,
00:24:49la péninsule ibérique, pardonnez-moi,
00:24:51est sous domination musulmane.
00:24:55Est-ce que, comme le sous-entend Emmanuel Macron,
00:24:58c'est une période,
00:24:59c'est une sorte de grande période
00:25:02de paix multiculturelle
00:25:04où les religions vivaient
00:25:08sur un même pied d'égalité
00:25:09et en toute sérénité ?
00:25:11Je ne vais déjà vous répondre absolument pas.
00:25:12Mais c'est une erreur à la fois sur la forme et le fond.
00:25:14La forme, parce qu'il a repris en effet un poncif
00:25:17qui est éculé dans l'Emmanuel II depuis maintenant 30 ans,
00:25:20selon lequel le vivre ensemble
00:25:22aurait trouvé cité entre,
00:25:24comme vous l'avez dit, entre le 8e et le 15e siècle.
00:25:26Puis une erreur aussi sur la forme,
00:25:27parce qu'aujourd'hui,
00:25:28les seuls qui reprennent le thème à l'Andalouse,
00:25:31hormis Emmanuel Macron,
00:25:32ce sont les djihadistes.
00:25:33Vous avez même un groupe qui s'appelle
00:25:35le groupe Al-Andalus,
00:25:36djihadiste qui a commis un certain nombre d'attentats en Espagne.
00:25:39Ça veut dire que, pour eux,
00:25:40la notion du vivre ensemble
00:25:41n'est sans doute pas celle à laquelle croit Emmanuel Macron.
00:25:44Ce qui veut dire que reprendre la thématique d'Al-Andalus
00:25:47sur le plan de la forme,
00:25:49c'est à la fois envoyer un signal
00:25:51qui est extrêmement mauvais
00:25:52vis-à-vis de ceux qui ont la haine de l'Occident.
00:25:54Et puis, en plus,
00:25:55c'est quelque chose qui, sur le fond,
00:25:56est faux historiquement.
00:25:58Eh bien, on ira sur le fond et sur la forme
00:26:00juste après la publicité,
00:26:01en écoutant Emmanuel Macron.
00:26:03Et je suis très intéressé
00:26:04parce que personne n'a relayé cette déclaration.
00:26:08Parce qu'on ne sait plus où donner de la tête avec Macron.
00:26:10Non, peut-être parce que ça dérange d'aller sur le fond.
00:26:13Peut-être que ça dérange de revenir sur l'histoire.
00:26:15On le fait juste après la publicité.
00:26:189h30 sur CNews.
00:26:21L'information avec Audrey Bertheau.
00:26:23Bonjour, chère Audrey.
00:26:24Bonjour, Eliott.
00:26:27Bonjour à tous.
00:26:28On commence avec l'économie.
00:26:29Le PIB a augmenté de 0,4% au troisième trimestre,
00:26:32annonce de l'INSEE.
00:26:34Le PIB aurait été stimulé par les Jeux olympiques
00:26:36et les Jeux paralympiques.
00:26:37L'Institut n'attend cependant plus d'évolution
00:26:39puisqu'il prévoit une croissance nulle au quatrième trimestre.
00:26:42À quelques jours du début du mois Santa Ba,
00:26:45le mois de novembre, les sachets de nicotine
00:26:47seront bientôt interdits.
00:26:48C'est ce qu'a annoncé la ministre de la Santé.
00:26:50C'est un produit principalement consommé par les jeunes.
00:26:53Les sachets de nicotine se glissent entre la lèvre et la gencive.
00:26:57Et puis, ces violentes inondations en Espagne.
00:27:00Les services d'urgence ont retrouvé plusieurs corps
00:27:02dans la région de Valence.
00:27:04Les autorités avaient indiqué hier
00:27:05que sept personnes étaient portées disparues.
00:27:07Les services d'urgence, appuyés par des drones,
00:27:09ont travaillé toute la nuit.
00:27:11Merci beaucoup, Audrey.
00:27:12Berto, je le disais avant la publicité,
00:27:15Jean-Marc Albert, dans un discours au Parlement marocain,
00:27:18Emmanuel Macron a évoqué de manière très positive
00:27:20une période de l'histoire, la période Al-Andalouse,
00:27:23qui va de 711 à 1492,
00:27:25durant laquelle la péninsule ibérique
00:27:27était sous domination musulmane.
00:27:29Écoutons Emmanuel Macron
00:27:31et voyons si, sur le fond comme sur la forme,
00:27:34Emmanuel Macron dit vrai.
00:27:36Les années d'Al-Andalouse ont fait de l'Espagne
00:27:38et du sud de la France un terreau d'échanges
00:27:40avec votre culture.
00:27:42La Giralda de Séville, les Éliches bleues
00:27:44et les patios ouvragés du sud
00:27:46en restent toujours le son de témoignages architecturaux.
00:27:49Mais parce que nos poètes même
00:27:51l'ont placé au cœur de nos imaginaires.
00:27:55Alors, Jean-Marc Albert,
00:27:57vrai sur le fond et sur la forme ou pas ?
00:28:00Totalement faux.
00:28:02Évidemment, quand vous avez une période
00:28:04qui dure près de sept siècles et demi,
00:28:06vous allez forcément trouver une période d'accalmie,
00:28:08une période de relative,
00:28:10je n'ai même pas envie de dire de vivre ensemble,
00:28:12de cohabitation forcée.
00:28:13Et en effet, il ne se massacrait pas tous les jours.
00:28:15La période d'Al-Andalouse,
00:28:17c'est d'abord une période structurellement inégalitaire.
00:28:20C'est-à-dire que les non-musulmans
00:28:22étaient soumis non seulement à un impôt,
00:28:24parce que souvent on entend,
00:28:25oui, les non-chrétiens payaient un impôt
00:28:27qui était différent des musulmans.
00:28:28Ce n'était pas ça, c'était plus que ça,
00:28:29c'était un impôt humiliant.
00:28:31C'était un impôt qui visait vraiment
00:28:33à vous disqualifier dans votre condition de chrétien.
00:28:37Et puis, vous aviez structurellement
00:28:38toute une série de biais inégalitaires,
00:28:41le fait de ne pas avoir le droit de monter à cheval,
00:28:43de ne pas avoir le droit de porter des armes.
00:28:45Pour les juifs, de porter une ceinture jaune,
00:28:47c'est un signe de distinction pour bien les repérer.
00:28:51Je ne parle pas non plus
00:28:52de toutes les mesures de persécution
00:28:54qui ont jalonné de pogroms,
00:28:56de massacres les sept siècles d'Al-Andalouse.
00:28:59Donc non, il n'y a pas de vivre ensemble.
00:29:03– Philippe, juste une remarque,
00:29:04parce que quand les juifs sont expulsés d'Espagne
00:29:07et du Portugal par les rois très catholiques
00:29:10à la fin du XVe siècle,
00:29:14une partie va au Maroc,
00:29:16une partie s'installe au Maroc.
00:29:18Et donc, pour les juifs,
00:29:20la période de vivre avec des musulmans à cette époque-là
00:29:24était peut-être parfois moins pire
00:29:26que de vivre avec des catholiques tout de même.
00:29:28Est-ce qu'il n'y a pas cette dimension-là ?
00:29:30– Ça fait partie aussi des poncifs sur les rois catholiques,
00:29:32Ferdinand d'Aragon dont le grand-père était d'ascendant juif
00:29:35n'avait pas d'intérêt particulier à persécuter cette minorité.
00:29:41– Mais la fin des fusions des juifs d'Espagne,
00:29:44c'est une réalité historique quand même.
00:29:46– Oui, tout à fait,
00:29:47mais qui correspond aussi à un changement d'orientation
00:29:50de la géopolitique mondiale,
00:29:51d'ailleurs peut-être même la grande fracture historique,
00:29:53c'est que lorsque Grenade tombe en 1492,
00:29:56les rois catholiques ont l'idée de poursuivre le chemin.
00:29:59C'est-à-dire que la Reconquista,
00:30:00elle ne s'arrête pas à Gibraltar,
00:30:01elle était de reprendre tout le Maghreb
00:30:03qui était chrétien originellement.
00:30:05Et puis il y a un personnage qui s'appelle Christophe Colomb
00:30:07qui vient de découvrir l'Amérique de l'autre côté,
00:30:09et on change, c'est ce contexte-là.
00:30:12Encore une fois, si vous voulez me faire dire
00:30:14qu'à toutes les périodes de l'Histoire,
00:30:16il y a eu des persécutions et des actifs, bien sûr,
00:30:18mais Al-Andalus ne représente pas une espèce d'îlot de vivre ensemble.
00:30:21– Non mais au-delà, il y a une part de cliché évidente,
00:30:24et moi je suis très frappé par le fait que les juifs,
00:30:27d'où aujourd'hui beaucoup de juifs marocains ont des racines espagnoles,
00:30:31et ils ont maintenu des liens avec l'Espagne.
00:30:34Et d'ailleurs l'Espagne leur a donné la nationalité,
00:30:37souvent quand ils descendaient, de juifs expulsés.
00:30:40Et donc les juifs au Maroc ont été très bien accueillis,
00:30:42il y a toujours eu une tradition très forte d'accueil des juifs au Maroc,
00:30:46et le palais marocain a toujours protégé les juifs,
00:30:49parfois plus que nous, notamment dans des périodes…
00:30:51– Ce qui n'empêche que le tableau d'ensemble est consternant,
00:30:54parce qu'il emmène, on ne va pas y revenir,
00:30:56un personnage aussi douteux que Belatar dans ses frontes,
00:30:59là il anome des clichés qui ont été alignés par une plume pas très inspirée,
00:31:03c'est vraiment les clichés qui traînent depuis des années et des années en plus…
00:31:07– Ça va faire plaisir au conseiller Mémoire qui a peut-être pensé ce discours.
00:31:10– En tout cas il aurait mieux fait de bosser un peu plus parce que là…
00:31:12– Le conseiller Mémoire qui a pu échanger il y a quelques mois avec Yacine Belatar,
00:31:16c'est quand même assez surprenant.
00:31:18– Oui mais c'est une forme de cliché qui n'est pas à la hauteur des enjeux de ce voyage.
00:31:23Un voyage historique, ce n'est pas un discours historique, ce n'est pas grand-chose.
00:31:26En plus je crois me souvenir que le père de l'actuel monarque,
00:31:29au contraire dans une émission d'ailleurs française,
00:31:31disait que les Marocains, les musulmans et les non-musulmans
00:31:35ne pourraient pas vivre ensemble en France, qu'on se faisait des illusions.
00:31:38Donc ça fait quand même beaucoup de choses contradictoires décidément en même temps.
00:31:42– Un dernier mot Jean-Marc Albert.
00:31:44– C'est absolument passionnant et je trouve que c'était important aujourd'hui
00:31:47d'apporter une lumière sur cette phrase-là,
00:31:50qui n'a pas du tout été commentée, pensée, réfléchie
00:31:54depuis qu'elle a été dite par le Président de la République au Parlement marocain.
00:31:58– Il a pris des exemples, notamment architecturaux évidemment,
00:32:01qu'une civilisation qui a occupé un pays pendant 7 siècles
00:32:04laisse quelques bâtiments architecturaux, ça ne sort pas du commun.
00:32:08Bon, oublions de dire que ça s'est fait sur la destruction
00:32:11de la bibliothèque chrétienne de Cordoue
00:32:13et que la basilique Saint-Vincent-Martyr a donné naissance ensuite à la mosquée.
00:32:17Mais ça évidemment Emmanuel Macron ne le dit pas.
00:32:19Moi ce qui m'étonne, c'est que c'est le même personnage
00:32:21qui il y a 6-7 ans disait que la colonisation est un crime
00:32:25et qui trouve beaucoup de bienfaits à la colonisation de l'Espagne par l'islam.
00:32:28Il y a une bonne et une mauvaise colonisation.
00:32:30– Jean-Marc Albert, historien, merci d'être venu sur ce plateau,
00:32:33vous allez être remplacé par un certain Nicolas Pouvreau-Monti,
00:32:37Nicolas Pouvreau-Monti qui est membre de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démocratie
00:32:41parce que à travers le déplacement d'Emmanuel Macron au Maroc,
00:32:44il y a un homme, il s'appelle Bruno Rotaillot,
00:32:46et il ne partage pas trop la position d'Emmanuel Macron
00:32:48sur la question migratoire, idéologiquement je veux dire.
00:32:50Et lui, il y allait pour dire qu'il faut absolument une coopération
00:32:53entre le Maroc et la France pour régler cette question
00:32:56des laissés-passés consulaires, des obligations de quitter le territoire français.
00:33:00Est-ce que Bruno Rotaillot sort de ce déplacement
00:33:04avec finalement la certitude que les choses vont changer, Gauthier Lebray ?
00:33:08– Alors non, aucune certitude mais il y a un pas en avant
00:33:12puisqu'il dit qu'il y a un accord avec le ministre de l'Intérieur marocain
00:33:18pour augmenter le nombre de laissés-passés consulaires,
00:33:21pour augmenter les obligations de quitter le territoire français.
00:33:23Mais je rappelle qu'Emmanuel Macron et comment cette crise diplomatique avait commencé,
00:33:28Emmanuel Macron avait baissé de moitié les visas aux Marocains
00:33:31pour avoir plus de laissés-passés consulaires
00:33:33et ensuite la France s'était un peu couchée par terre
00:33:35et avait cédé au Maroc, remis les visas à la normale
00:33:38sans plus de laissés-passés consulaires.
00:33:40Un chiffre pour vous dire en 2023 qui est très parlant,
00:33:43720 laissés-passés consulaires marocains pour 200 000 visas.
00:33:47Quand les Algériens nous donnent 2000 laissés-passés consulaires.
00:33:49Donc contrairement à ce qu'on pourrait croire,
00:33:51en termes de laissés-passés consulaires,
00:33:53les Algériens sont des meilleurs élèves que les Marocains.
00:33:55Et là vous avez raison, il y a des accords sur la stratégie
00:33:58entre Bruno Retailleau et l'Elysée.
00:34:00– Des accords en amour.
00:34:02– Oui bien sûr, des accords en amour.
00:34:04Bruno Retailleau a dit, il faut à nouveau baisser les visas.
00:34:06Hors de question pour Emmanuel Macron
00:34:08qui vient de se rabibocher avec le roi du Maroc
00:34:10et qui ne veut pas d'une nouvelle crise diplomatique.
00:34:12Donc que font les deux hommes ?
00:34:14Ils mettent en avant évidemment ce que vient de faire la France
00:34:16avec le Sahara occidental, reconnaître la souveraineté du Maroc
00:34:19sur le Sahara occidental.
00:34:21En échange, aidez-nous à mieux expulser et expulser plus vite
00:34:24et donnez-nous plus de laissés-passés consulaires.
00:34:26720 par an, on ne peut évidemment pas s'en satisfaire.
00:34:29– Thomas Bonnet est en direct avec nous,
00:34:31vous êtes envoyé spécial pour CNews au Maroc.
00:34:34Quel est le programme aujourd'hui ?
00:34:36Est-ce qu'on va continuer de parler de cette question
00:34:38qui est centrale, la question migratoire ?
00:34:41– Bonjour Elliot, pas sûr parce que la séquence aujourd'hui
00:34:46est consacrée à une rencontre avec la communauté française au Maroc.
00:34:50Les questions migratoires en réalité elles ont surtout été traitées hier.
00:34:53D'abord dans le discours devant le Parlement marocain
00:34:56qu'a prononcé Emmanuel Macron, il y a eu une petite allusion à ce volet-là
00:35:00et puis évidemment la prise de parole de Bruno Rotailleau,
00:35:03c'était hier soir, après là aussi un entretien bilatéral
00:35:06avec son homologue marocain.
00:35:08Il y a eu l'annonce de cet accord et puis l'annonce aussi
00:35:12de voyages à venir à nouveau de Bruno Rotailleau au Maroc.
00:35:16Et ce que l'on comprend en fait c'est que alors que Bruno Rotailleau
00:35:20pourrait imaginer un rapport de force peut-être avec certains pays
00:35:23pour justement augmenter le nombre de laissés-passer consulaires,
00:35:26visiblement on comprend qu'avec le Maroc c'est plutôt l'axe
00:35:29de la coopération qui est mis en avant.
00:35:31C'est-à-dire que le rapprochement diplomatique,
00:35:33le réchauffement des relations entre les deux pays
00:35:35doit aussi profiter au sujet de la lutte contre l'immigration irrégulière.
00:35:39En clair, avec des rapports plus sereins, le Maroc sera peut-être
00:35:44au plus enclin à aider la France sur ce sujet-là.
00:35:47Et puis vous savez, j'ai discuté de cet aspect précis de cette visite
00:35:51avec des confrères marocains, des journalistes marocains
00:35:54qui suivent évidemment cela de très près.
00:35:56Ils me disent qu'on comprend tout à fait ici au Maroc
00:35:58la volonté de la France de réduire l'immigration,
00:36:01de réaliser davantage d'OQTF.
00:36:03Et ils nous prennent l'exemple de l'Espagne,
00:36:05qui s'est rabibochée elle aussi avec le Maroc il y a quelques années.
00:36:08Et apparemment, ça a beaucoup aidé l'Espagne justement
00:36:11à avoir de meilleurs résultats en matière de lutte contre l'immigration illégale
00:36:14avec ses liens avec le Maroc.
00:36:16On verra si ce sera aussi le cas pour la France.
00:36:19En tout cas, c'est une victoire au moins symbolique pour Bruno Rotailleau,
00:36:22lui qui veut agir justement avec les pays d'origine.
00:36:24Il en a eu l'occasion lors de ce déplacement.
00:36:26Merci beaucoup Thomas Bonnet.
00:36:28Merci à Sacha Robin qui vous accompagne.
00:36:30Et je le rappelle que c'est vous qui hier avez alerté,
00:36:36signalé le fait que factuellement Yacine Benalatar
00:36:39était présente dans cette délégation.
00:36:4250 journalistes, 2 journalistes qui le signalent
00:36:45et qui le relèvent et qui le disent.
00:36:48Thomas Bonnet, Jacques Serret d'Europe 1.
00:36:50Allez savoir pourquoi.
00:36:51Merci Nicolas pour vous remercier d'être avec nous.
00:36:53Vous êtes membre de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:36:57Écoutons Bruno Rotailleau sur les obligations de quitter le territoire français.
00:37:02Sur la question des réadmissions de ressortissants marocains
00:37:05en situation irrégulière.
00:37:08Nous avons un cadre et des procédures
00:37:11avec des délais et des éléments d'identification
00:37:15pour les personnes dont l'origine n'est pas documentée.
00:37:18Nous avons convenu de les améliorer
00:37:21pour raccourcir les délais
00:37:23et pour mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises.
00:37:27Sur la surveillance des frontières,
00:37:29nos deux pays font face à des pressions migratoires fortes
00:37:32et à la responsabilité de surveiller
00:37:35des frontières terrestres, maritimes, stratégiques.
00:37:38Je pense à chaque fois aux téléspectateurs qui nous regardent.
00:37:41Les Français aujourd'hui font de la question migratoire une des priorités.
00:37:45Les Français majoritairement veulent d'ailleurs un changement de la Constitution
00:37:48pour que les lois nationales priment sur les lois européennes
00:37:52et même la jurisprudence européenne.
00:37:54La question peut être simple, peut-être simpliste,
00:37:57mais comment se fait-il que dans ce bras de fer diplomatique,
00:38:02quels que soient d'ailleurs les pays étrangers,
00:38:04la France soit à chaque fois perdante ?
00:38:07Un étranger délinquant dans un pays n'a plus de raison d'être dans ce pays.
00:38:12Ça paraît logique, c'est du bon sens.
00:38:14On n'envoie pas un Français dans un pays étranger.
00:38:17On envoie un étranger qui a commis des crimes ou des délits
00:38:21dans le pays dans lequel il est né.
00:38:23Ça paraît quand même être du bon sens.
00:38:25Bien sûr, et il relève du devoir du pays en question de le réadmettre.
00:38:27Tout l'enjeu ayant à voir avec le profil des gens qu'on cherche à éloigner dans ces pays.
00:38:31On sait qu'aujourd'hui dans nos centres de rétention administrative,
00:38:33il y a environ 90% de profils connus pour des troubles à l'ordre public
00:38:37ou signalés au fichier de surveillance et de prévention de la radicalisation.
00:38:41Donc on comprend sur un plan cynique, rationnel,
00:38:43que le Maroc et d'autres pays ne soient pas spécialement pressés
00:38:46de réadmettre ces ressortissants-là.
00:38:48Sur ce qui est du rapport de force global, ça a été dit à juste titre.
00:38:51Ce qui a été tenté sur les visas sous le ministère d'Armanin,
00:38:54c'est-à-dire le resserrement de l'octroi de visas
00:38:56à un certain nombre de pays du Maghreb, n'a pas marché.
00:38:58Pourquoi ça n'a pas marché ?
00:39:00Parce qu'on ne s'est pas donné les moyens de tenir ce rapport de force dans la durée.
00:39:03Dans le rapport de force, il y a un enjeu psychologique.
00:39:05Il faut qu'on soit en mesure de comprendre que l'interlocuteur
00:39:07peut tenir sur la durée le bras de fer,
00:39:09que la restriction des visas peut être durable.
00:39:11Force est de constater que le gouvernement de l'époque s'est ravisé assez vite.
00:39:15Nicolas, qui a le plus à perdre dans ce cas-là ?
00:39:19Dans le rapport de force, parce qu'il n'y a pas que le transfert d'un étranger délinquant.
00:39:23Il y a les questions économiques, il y a effectivement la question des visas.
00:39:28On ne comprend pas pourquoi la France est aussi faible sur cette question.
00:39:32Oui, d'autant plus qu'on a vraiment beaucoup d'arguments à faire valoir.
00:39:34Il y a la question des visas, ça a été dit.
00:39:36Il y a la question de l'aide publique au développement.
00:39:38Le Maroc est l'un des principaux, si ce n'est le principal pays récipiendaire
00:39:41de l'aide publique française au développement.
00:39:43Pour un montant d'un peu plus de 600 millions d'euros en 2022
00:39:46et plusieurs milliards d'euros sur la décennie écoulée.
00:39:48Si on veut aussi rentrer dans le rapport de force,
00:39:50on peut jouer sur ce montant de l'aide publique au développement.
00:39:52On pourrait évoquer les transferts financiers de la diaspora marocaine
00:39:55vivant en France vers le Maroc.
00:39:57La diaspora marocaine en France est la plus généreuse
00:39:59en termes de transferts financiers vers le pays d'origine.
00:40:01Demain, si on veut rétablir un contrôle temporaire sur une partie de ces flux,
00:40:04on a aussi moyen d'agir pour faire pression.
00:40:06La question est peut-être également idéologique.
00:40:08C'est-à-dire qu'on ne veut pas avancer vers cette révolution dans la politique migratoire.
00:40:13Je pense que Bruno Retailleau y est grandement favorable.
00:40:16Il veut être un moteur là-dessus.
00:40:18Mais vous avez, par exemple, Didier Migaud,
00:40:20il pense l'extrême opposé de Bruno Retailleau.
00:40:22Il pense que c'est une chance pour la France.
00:40:24Il pense qu'il faut réguler les flux migratoires.
00:40:27Ça anéantit le travail de M. Retailleau.
00:40:29Donc en fait, il est tout seul à vouloir quelque chose
00:40:31qui serait bien pour la France en réalité.
00:40:33Mais Didier Migaud, il n'a aucun pouvoir.
00:40:36Ça n'anéantit pas le travail de Bruno Retailleau.
00:40:38Pour la chaîne pénale, si.
00:40:40Mais par exemple, sur la politique des visas,
00:40:42l'échec est lié au fait que la restriction des visas
00:40:45a surtout visé des Marocains qui avaient de la famille en France
00:40:48et qui venaient esthélo de la société marocaine
00:40:50qui a été touchée en particulier par cette politique des visas.
00:40:54Et donc je ne suis pas sûr qu'avec le Maroc,
00:40:56en tout cas la politique des visas,
00:40:58soit le meilleur moyen de pression.
00:41:00C'est le but d'une mesure de rétorsion, c'est le but.
00:41:03C'est un pacte d'élite du pays aussi.
00:41:05Je termine juste.
00:41:07Parce que tenir une politique des visas
00:41:09pour le haut de la société marocaine, c'est pas ça l'enjeu.
00:41:11L'enjeu c'est l'immigration illégale,
00:41:13le passeport par des visas.
00:41:15Et donc de faire pression avec un pays
00:41:17avec lequel on cherche à développer des relations économiques
00:41:21et d'ailleurs on signe des contrats quand même assez importants,
00:41:23je voudrais le souligner.
00:41:25Vous l'avez signé tout à l'heure, c'est 10 milliards de contrats.
00:41:27À travers cette visite.
00:41:29Je ne suis pas sûr que ce soit le bon moyen de pression.
00:41:31Il faut peut-être en trouver d'autres.
00:41:33Moi il me semble que l'enjeu c'est de savoir
00:41:35si un ministre de l'intérieur
00:41:37qui incarne et qui porte la volonté
00:41:39d'une majorité de français
00:41:41va arriver à ses fins ou pas.
00:41:43C'est presque une expérience de laboratoire.
00:41:45Est-ce qu'en fait il y a tant d'obstacles
00:41:47qu'il n'y arrivera pas, c'est-à-dire que
00:41:49la volonté populaire ne s'imposera pas,
00:41:51ou est-ce qu'il y arrivera ?
00:41:53Moi je suis ça de très près avec beaucoup d'intérêt
00:41:55parce que ça va déterminer beaucoup de choses pour l'avenir.
00:41:57Là il y a une volonté, est-ce que cette volonté
00:41:59est-ce qu'il y a un résultat ?
00:42:01Il faut remonter assez vite sur ce que disait Philippe.
00:42:03D'abord sur la question des visas.
00:42:05Il me semble un peu illusoire de vouloir décorréler
00:42:07la question de l'immigration irrégulière
00:42:09de celle de l'immigration régulière et notamment des visas.
00:42:11On a en France un phénomène d'immigration illégale
00:42:13qui est largement nourri par des personnes
00:42:15qui sont entrées légalement sur le territoire français
00:42:17par exemple avec des visas de cours
00:42:19ou de long séjour et qui demeurent sur le territoire
00:42:21une fois leur visa expirée.
00:42:23Donc vouloir par exemple étendre le nombre de visas
00:42:25ce qui semble être la volonté du président de la République
00:42:27ou celle du ministre de l'Intérieur tout en prétendant
00:42:29lutter contre l'immigration irrégulière en provenance du Maroc
00:42:31ça crée quand même une forme de tension sur les objectifs.
00:42:33Et peut-être une deuxième remarque.
00:42:35Il y a un sujet particulier sur le Maroc
00:42:37qui est que depuis 2018, les Marocains
00:42:39sont la principale nationalité bénéficiaire
00:42:41des premiers titres de séjour accordés en France.
00:42:43C'est-à-dire que le Maroc est passé devant l'Algérie.
00:42:45C'est à peu près 30 000 nouveaux titres par an
00:42:47accordés aux Marocains.
00:42:49Et donc pour ce qui est de notre cohérence globale
00:42:51de la politique d'immigration, le Maroc est aujourd'hui un enjeu.
00:42:53Eric Nelot parlait de laboratoire.
00:42:55Mais on l'a déjà sous les yeux du laboratoire
00:42:57avec ce qu'a fait Mme Méleny.
00:42:59Comment se fait-il que Mme Méleny
00:43:01a réussi à faire descendre de 65%
00:43:03l'immigration irrégulière ?
00:43:05Pourquoi ? Elle est allée en Libye.
00:43:07Elle est allée en Tunisie.
00:43:09Elle est allée en Égypte. Elle a apporté des moyens.
00:43:11Elle a construit des centres. Elle a mis beaucoup d'argent en place.
00:43:13Donc ce qu'a fait Mme Méleny avec les Pays sourds
00:43:15Pourquoi un Bruno Retailleau
00:43:17qui a volonté
00:43:19n'y arriverait pas ?
00:43:21Vous oubliez un épisode qui est majeur
00:43:23de ce qu'a fait Mme Méleny.
00:43:25Ils investissent 650 millions d'euros sur les 5 prochaines années
00:43:27pour externaliser les demandes
00:43:29de migrants irréguliers.
00:43:31En Albanie.
00:43:33Que dit la justice italienne ?
00:43:35Un juge à Rome, une juge
00:43:37qui dit au nom du droit européen
00:43:39d'un arrêt de la Cour de justice
00:43:41de l'Union Européenne
00:43:43cette mesure n'a pas lieu d'être.
00:43:45Cette mesure n'a pas lieu d'être.
00:43:47Donc la politique de Méleny
00:43:49la volonté d'une vraie révolution
00:43:51dans la politique migratoire
00:43:53elle est sapée.
00:43:55Elle a pris un arrêté derrière.
00:43:57Vous voulez dire Méleny ?
00:43:59Oui.
00:44:01Dans tous les cas vous comprenez bien
00:44:03que le droit européen
00:44:05la jurisprudence européenne
00:44:07est plus importante que le droit national
00:44:09donc on va pouvoir vider l'océan
00:44:11à la cible.
00:44:13Il a pris hier, il a envoyé une note au préfet
00:44:15au même moment il rencontrait le ministre marocain
00:44:17et il a envoyé une note au préfet
00:44:19donc il était sur tous les fronts
00:44:21par exemple il dit qu'il faut multiplier les perquisitions
00:44:23chez les étrangers illégaux
00:44:25pour voir s'il y a des passeports
00:44:27parce que quand vous avez un passeport
00:44:29vous n'avez pas forcément besoin de lui laisser passer consulaire.
00:44:31C'est ce qui était arrivé avec l'Algérien sous OQTF
00:44:33que Robert Ménard avait refusé de marier
00:44:35le préfet à l'époque Ugmoutou avait fait une perquisition
00:44:37il avait trouvé son passeport et il l'avait expulsé.
00:44:39Mais vous ne pouvez pas rentrer comme ça
00:44:41même chez les étrangers
00:44:43en situation irrégulière.
00:44:45Donc la CEDH va peut-être casser
00:44:47certains aspects de la note envoyée hier au préfet
00:44:49par le ministre de l'Intérieur.
00:44:51J'allais dire David Lissnard
00:44:53mais David Lissnard on va l'entendre dans un instant
00:44:55Robert Ménard a expliqué il y a quelques semaines
00:44:57qu'en prenant cette décision il était hors la loi
00:44:59et qu'il serait très probablement condamné
00:45:01jugé et condamné
00:45:03pour avoir dit non on ne fait pas pareil.
00:45:05Et ça c'est à 16h sur Europe.
00:45:07David Lissnard, le maire de Cannes
00:45:09qui lui entend diviser l'immigration légale
00:45:11par 8.
00:45:13Un pays doit pouvoir maîtriser son peuplement.
00:45:15Et vous devez comme toutes les grandes démocraties
00:45:17qui doivent le Canada et autres.
00:45:19Et donc on a besoin
00:45:21on ne peut pas avoir d'immigration zéro
00:45:23il ne faut pas et on ne peut pas.
00:45:25Ça n'a jamais existé.
00:45:27Il faut diviser par 8 l'immigration légale
00:45:29parce que l'année dernière c'était une fois et demie
00:45:31la population de la Corse qui a eu un titre de séjour.
00:45:33Et on importe en plus une immigration très pauvre
00:45:35qui pose des problèmes aussi de mode de vie.
00:45:37Et vous parlez avec des immigrés bien intégrés et assimilés
00:45:39qui moi je ne vois pas comme des immigrés
00:45:41français. Eux même vous disent il faut couper
00:45:43le robinet de l'immigration. Elle est excessivement importante.
00:45:45Mais ça nécessite un boulot
00:45:47diplomatique, de la justice, de l'intérieur.
00:45:49C'est comme la lutte contre le narcotrafic.
00:45:51Ce n'est pas un seul ministère qui peut porter ça.
00:45:53Diviser par 8
00:45:55l'immigration non pas illégale
00:45:57mais légale cette fois-ci.
00:45:59Alors ça représenterait quoi en termes de chiffres
00:46:01Nicolas Pouvomonti ? Alors si on prend par exemple
00:46:03les titres de séjour, on a accordé l'an dernier environ
00:46:05320 000 premiers titres de séjour en France.
00:46:07C'est trois fois plus que ce qu'on en donnait dans les années 90.
00:46:09Donc diviser par 8 ça impliquerait
00:46:11d'en accorder environ 40 000 ou 50 000 par an.
00:46:13La vraie difficulté c'est qu'une large
00:46:15part de ces titres de séjour, vous l'avez
00:46:17dit à juste titre, ne dépendent plus aujourd'hui du contrôle
00:46:19du politique. Ça reste le cas pour l'immigration
00:46:21étudiante qui est en fort croissance ces dernières années.
00:46:23Ça reste le cas pour l'immigration professionnelle
00:46:25économique mais qui est très minoritaire.
00:46:2717% des premiers titres l'an dernier.
00:46:29Et tout le reste, notamment le continent de l'immigration
00:46:31familiale, notamment l'immigration
00:46:33pour motifs humanitaires, on renvoie au champ de l'asile.
00:46:35Ce sont des domaines de l'immigration
00:46:37sur lesquels le politique ne peut pas
00:46:39décréter qu'on divise par 8 parce que
00:46:41on est dans une forme d'immigration de droit
00:46:43qui est protégée notamment par la convention européenne
00:46:45des droits de l'homme, article 8 sur le droit à la vie privée
00:46:47et familiale, qui est protégée par l'ensemble des conventions
00:46:49d'asile. Et donc si David Lissnard
00:46:51souhaite mettre en oeuvre
00:46:53cet objectif, il devra moduler ce cadre-là.
00:46:55Et je me permets de souligner un point important.
00:46:57D'autres pays l'ont fait.
00:46:59Et un point important qui a été souligné par David Lissnard
00:47:01c'est celui du profil de l'immigration
00:47:03reçue en France et notamment de son profil économique.
00:47:05Juste une donnée, on avait
00:47:07en 2020 à peine la moitié des étrangers
00:47:09extra-européens vivant en France qui occupaient
00:47:11un emploi parmi les étrangers en âge de travailler
00:47:13ce qui était l'un des taux les plus bas de toute l'Union Européenne.
00:47:15Merci beaucoup Nicolas
00:47:17pour cet éclairage
00:47:19sur les questions migratoires avec
00:47:21le déplacement de Bruno Retailleau
00:47:23au Maroc.
00:47:25Dans un instant on revient, on va parler du général
00:47:27de Gaulle avec Arnaud Tessier.
00:47:29Vous allez rester avec nous Gauthier Lebrade, je vous vois déjà faire vos valises.
00:47:31Non pas du tout, je ne suis pas plié.
00:47:33Il m'arrive parfois de partir à ce moment-là
00:47:35mais vu que vous remerciez Nicolas pour vos mentis, je reste bien sûr.
00:47:37J'hésite encore, on verra.
00:47:39A tout de suite.
00:47:43Quasiment 10h sur CNews
00:47:45et l'information avec Audrey Bertheau.
00:47:49Les inondations en Espagne
00:47:51au moins 51 personnes ont été
00:47:53retrouvées mortes dans les
00:47:55inondations dramatiques qui ont dévasté
00:47:57la région de Valence hier soir.
00:47:59Un chiffre provisoire selon
00:48:01les services de secours.
00:48:03Les policiers municipaux appellent à la grève.
00:48:05Le mouvement de contestation contre le
00:48:07nouveau délai de carence dans la fonction publique s'élargit.
00:48:09Un préavis de grève nationale
00:48:11et illimité a été déposé à partir
00:48:13du 15 novembre. Le gouvernement
00:48:15souhaite passer le nombre de jours de carence dans la fonction
00:48:17publique d'un à trois jours.
00:48:19Je le rappelle.
00:48:21J-6 avant l'élection présidentielle américaine.
00:48:23Kamala Harris multiplie
00:48:25les kilomètres et les meetings. Hier elle a tenu
00:48:27un meeting géant. Vous le voyez à Washington.
00:48:29Plus de 75 000 personnes selon son équipe
00:48:31étaient présentes.
00:48:33Merci beaucoup Audrey Bertheau
00:48:35pour le point sur l'information.
00:48:37Arnaud Tessier, merci d'être avec nous.
00:48:39Vous avez écrit l'angoisse
00:48:41et la grandeur Charles de Gaulle.
00:48:43On va parler de Charles de Gaulle ce matin.
00:48:45Beaucoup de responsables politiques
00:48:47aujourd'hui se réfèrent à de Gaulle,
00:48:49se présentent comme les dignes héritiers
00:48:51du général de Gaulle.
00:48:53Et on apprend dans votre ouvrage, en se plongeant
00:48:55dans les mémoires de guerre du général de Gaulle,
00:48:57que de Gaulle était un grand
00:48:59angoissé.
00:49:01Un angoissé de la situation dans laquelle
00:49:03la France était, mais surtout sur la France de demain.
00:49:05Il avait prévu l'effondrement
00:49:07idéologique de la France ?
00:49:09Il était hanté
00:49:11par l'idée que la France était
00:49:13menacée par le déclin,
00:49:15qu'elle pouvait l'être par la guerre, par la guerre civile,
00:49:17par la guerre intérieure.
00:49:19Et il était hanté aussi, notamment
00:49:21à la fin de sa vie, par la crise du capitalisme
00:49:23qu'il voyait poindre et l'arrivée
00:49:25d'une société un peu matérialiste
00:49:27où le travail humain serait réduit
00:49:29de nouveau
00:49:31avec une forme d'aliénation.
00:49:33Et il avait prévu
00:49:35en particulier la chute du communisme
00:49:37et donc la conséquence
00:49:39tellurique que ça aurait sur les sociétés
00:49:41occidentales. Donc c'est une angoisse permanente
00:49:43mais qui nourrissait une action
00:49:45permanente. Ce n'était pas une incitation
00:49:47à la dépression nerveuse.
00:49:49À quel point, on parlait de la question migratoire
00:49:51avant la publicité,
00:49:53à quel point le général de Gaulle
00:49:55était attaché à l'identité française ?
00:49:57Il était profondément attaché
00:49:59à l'identité française. On sait que c'est une des
00:50:01raisons pour lesquelles il pensait que
00:50:03l'intégration de l'Algérie pure et simple
00:50:05dans la France, comme le réclamaient
00:50:07certains partisans de l'Algérie française, était irréaliste.
00:50:09Mais c'était une époque où
00:50:11le phénomène migratoire n'avait pas
00:50:13du tout la même ampleur.
00:50:15Ce que craignait plutôt de Gaulle, c'était
00:50:17le nivellement culturel.
00:50:19C'est un peu le sens du fameux discours du Québec
00:50:21qui a été présenté comme
00:50:23l'érathiocination d'un vieillard, alors qu'en réalité
00:50:25il décrivait quelque chose que nous subissons
00:50:27avec ce qu'on appelle aujourd'hui la mondialisation.
00:50:29Imaginons que de Gaulle soit,
00:50:31aujourd'hui, on garde ses idées, on garde son cap,
00:50:33aujourd'hui, un homme politique.
00:50:35Vous le classeriez
00:50:37sur quel bord de l'échiquier politique ?
00:50:39Du côté de la France et de l'État.
00:50:43Non, vous me faites une réponse de politique.
00:50:45Je veux savoir, sur les bancs de l'Assemblée,
00:50:47est-ce qu'il serait plutôt proche
00:50:49de M. Boyard et de Mme Panot
00:50:51ou de Mme Marine Le Pen
00:50:53ou d'Éric Ciotti ?
00:50:55Difficile de dire où il serait, il n'aurait pas été sur les bancs de l'Assemblée.
00:50:57Il y allait une fois.
00:50:59Je veux une réponse claire.
00:51:01C'est difficile de classer de Gaulle.
00:51:03Je dirais que c'était un homme qui,
00:51:05pour résumer, qui avait sans doute un tempérament
00:51:07de droite, on dirait, parce que c'était
00:51:09un esprit autoritaire, très directif,
00:51:11comme chacun sait, mais par certaines de ses
00:51:13idées, on aurait pu le classer à gauche.
00:51:15Il avait des idées sociales
00:51:17assez avancées, qui n'étaient pas du tout
00:51:19celles du socialisme. Il réfutait,
00:51:21il haïssait la lutte des classes,
00:51:23mais il considérait que le capitalisme
00:51:25était une demi-civilisation
00:51:27et qu'il devait faire un effort social
00:51:29considérable. Donc, de Gaulle,
00:51:31on ne peut pas le classer vraiment.
00:51:33Lui-même, comme il était président de la République,
00:51:35il voyait au-dessus la droite
00:51:37et de la gauche, mais il savait très bien que la droite et la gauche
00:51:39existaient. Donc voilà, je dirais que...
00:51:41C'était un patriote ?
00:51:43Quelle question !
00:51:45Si je pose la question de cette manière-là,
00:51:47c'est parce que j'essaye
00:51:49d'engler au plus possible
00:51:51pour essayer de creuser, de savoir où est-ce que je le placerais,
00:51:53le général de Gaulle.
00:51:55Je pense qu'il exaspérerait beaucoup de monde
00:51:57à droite comme à gauche.
00:51:59On va en parler dans un instant, c'est un livre absolument
00:52:01passionnant. Charles de Gaulle,
00:52:03l'angoisse et la grandeur aux évitions
00:52:05Perrin. Merci d'être avec nous,
00:52:07cher Arnaud Tessier.
00:52:09Revenons sur l'actualité politique.
00:52:11Vous savez qu'on en a parlé déjà hier.
00:52:13Il n'y aura pas de publicité pour le livre de Jordan Bardella
00:52:15dans les gares.
00:52:17Jordan Bardella se dit indigné.
00:52:19Il parle de censure. Médiatransport,
00:52:21l'entreprise qui gère les panneaux publicitaires,
00:52:23rappelle qu'il entend faire respecter
00:52:25le principe de neutralité,
00:52:27que c'est prévu
00:52:29dans les règles
00:52:31de cette entreprise.
00:52:33Je vous propose d'écouter Manuel Bompard, ce matin,
00:52:35qui a réagi. Est-ce que lui aussi,
00:52:37il parle de censure ? Manuel Bompard, je ne crois pas.
00:52:39Suspense.
00:52:41Moi, je le combats
00:52:43dans les idées, c'est certain.
00:52:45Maintenant, moi, j'ai cru comprendre
00:52:47qu'il y avait, dans cette régie publicitaire,
00:52:49et que ça n'a rien à voir avec les syndicats
00:52:51de la SNCF, qu'il y avait des règles
00:52:53sur la publicité dans les gares
00:52:55et que c'était ces règles qui étaient appliquées.
00:52:57Elles vous semblent juste ces règles ? Je ne sais pas,
00:52:59mais ce n'est pas moi qui les ai définies.
00:53:01C'est manifestement cette régie publicitaire.
00:53:03Et j'imagine que s'il y a des règles, elles s'appliquent à tout le monde,
00:53:05à M. Bardella comme à qui que ce soit d'autre.
00:53:07M. Bompard, s'il écrivait un livre demain ?
00:53:09Jean-Luc Mélenchon écrit beaucoup de livres.
00:53:11C'est vous qui écrivez un livre ?
00:53:13Généralement, il a beaucoup plus de succès que M. Bardella.
00:53:15Vous voyez inscrit en titre
00:53:17« dénonce une censure »
00:53:19Patrick Cohen qui ironise parce que hier,
00:53:21Éric Ciotti était l'invité
00:53:23de cet avou.
00:53:25Il a perdu son sang-froid,
00:53:27M. Cohen. Je l'ai connu plus calme
00:53:29face à des responsables politiques.
00:53:31Plus souriant aussi.
00:53:33Il y a un argument qui n'a pas été mis sur la table,
00:53:35c'est que Nicolas Sarkozy,
00:53:37François Hollande,
00:53:39Ségolène Royal ont eu le droit
00:53:41à des publicités dans les gares.
00:53:43C'est ce dont on a parlé ?
00:53:45Non, non, dans cet avou. Il faut expliquer
00:53:47que les publicités dans les gares,
00:53:49c'est pour les auteurs très bankable.
00:53:51Donc, il faut être très connu. Évidemment, toute la classe politique
00:53:53ne peut pas afficher dans les gares
00:53:55puisque les trois quarts d'entre eux sont des parfaits
00:53:57inconnus. Donc, il faut être très célèbre
00:53:59pour avoir son affiche dans une gare.
00:54:01C'est les plus grands auteurs de best-seller.
00:54:03Et donc, quand on est politique,
00:54:05vraiment les politiques de première ordre.
00:54:07Donc, ça a déjà existé pour des anciens présidents
00:54:09de la République ou pour Ségolène Royal.
00:54:11Vous avouez que la frontière
00:54:13entre Jordan Bardella,
00:54:15parce qu'il est dans la vie active politique,
00:54:17Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Hollande
00:54:19sur cette histoire de règlement est ténue.
00:54:21La vérité, c'est qu'évidemment,
00:54:23il y a eu une pression maximale des syndicats
00:54:25d'extrême-gauche CGT et Sud Rail.
00:54:27La CGT qui, depuis l'arrivée de Sophie Binet,
00:54:29est très proche
00:54:31de la France insoumise.
00:54:33Et si, évidemment, ça avait été
00:54:35la même couverture avec Jean-Luc Mélenchon,
00:54:37personne ne se serait mobilisé
00:54:39et il aurait pu afficher dans les gares.
00:54:41Personne ne se serait mobilisé
00:54:43du côté des syndicats.
00:54:45Juste, on écoute cet échange.
00:54:47On écoute
00:54:49cet échange, s'il vous plaît.
00:54:51Je voudrais juste qu'on écoute l'échange sur cet avou
00:54:53et ensuite, vous reprenez le débat.
00:54:55Vous allez entendre Anne-Isabeth Lemoyne,
00:54:57vous allez entendre Patrick Cohen et Éric Ciotti.
00:55:01Je crois que vous êtes assez loin de la réalité.
00:55:03La réalité, c'est une règle.
00:55:05J'ai eu tous les acteurs
00:55:07de cette histoire hier et je vous assure
00:55:09que vous êtes loin de la réalité.
00:55:11Je crois que c'est vous qui êtes à côté de la réalité.
00:55:13Il y a ce diktat des syndicats d'extrême-gauche
00:55:15qui est extrêmement dangereux
00:55:17pour la démocratie.
00:55:19C'est un des multiples exemples
00:55:21de cette radicalisation.
00:55:23On l'a subie à l'Assemblée nationale.
00:55:25On l'a subie, les Français d'ailleurs,
00:55:27la regardent avec beaucoup d'inquiétude,
00:55:29beaucoup de violence.
00:55:31Ce n'est pas une règle qui a été inventée pour Jordan Bardella,
00:55:33M. Ciotti, ça vous en convenait ?
00:55:35Je le crois.
00:55:37Je crois que c'est une décision ad nominem.
00:55:39Prouvez-le !
00:55:41Vous aussi, prouvez le contraire.
00:55:43Voilà.
00:55:45Prouvez le contraire.
00:55:47Article 8 des conditions générales de vente
00:55:49des contrats de médias transports.
00:55:51Je vous dis qu'il y a eu
00:55:53cette pression de ces syndicats d'extrême-gauche
00:55:55qui font beaucoup de mal à notre pays.
00:55:57Je dirais que,
00:55:59si c'était sur ce sujet,
00:56:01ça serait anecdotique,
00:56:03bien que ça touche aux libertés fondamentales quand même.
00:56:05Je crois qu'interdire la publicité
00:56:07d'un livre parce qu'on ne partage pas
00:56:09les convictions de la personne auteure
00:56:11n'est pas interdit.
00:56:13Je ne comprends pas pour un homme comme vous
00:56:15qui êtes attaché aux libertés,
00:56:17j'allais dire un homme de gauche,
00:56:19mais je ne sais pas ce que vous pensez.
00:56:21Mais quand même, défendre cette interdiction
00:56:23qui est inscrite dans les conditions de vente
00:56:25de l'entreprise, Monsieur Ciotti,
00:56:27est-ce que vous pouvez m'entendre ?
00:56:29Est-ce que c'est inscrit
00:56:31dans les conditions contractuelles ?
00:56:33C'est inscrit dans les conditions contractuelles.
00:56:35Vous comprenez le français ?
00:56:37On ne sera pas d'accord.
00:56:39Mais ce n'est pas une question d'accord,
00:56:41c'est une question de fait.
00:56:43Est-ce qu'on peut se mettre d'accord sur un fait ?
00:56:45Il y a des marges d'interprétation.
00:56:47Qui ont bénéficié à qui dans le passé ?
00:56:49Qui peuvent bénéficier à d'autres.
00:56:51Et je vous fais le pari que
00:56:53si Monsieur Mélenchon avait écrit ce livre,
00:56:55il aurait vu sa trombine.
00:56:57Et si ma grand-mère faisait du vélo,
00:56:59elle pénètrerait dans les gares.
00:57:01Et si ma grand-mère faisait du vélo,
00:57:03elle pénètrerait dans les gares.
00:57:05Les faits, c'est quoi ?
00:57:07Le communiqué des syndicats se réfère au passé
00:57:09non pas du Rassemblement national,
00:57:11mais du Front national en disant
00:57:13que ça a été fondé par d'anciens vafenesses.
00:57:15Ce sont quand même des arguments politiques.
00:57:17Vous parlez des syndicats ou des journalistes
00:57:19éditorialistes sur BFM ?
00:57:21Parfois je confonds en effet.
00:57:23Parfois ils ont un peu le même langage.
00:57:25Mais là, en l'occurrence,
00:57:27il s'agit des syndicats qui mettent en avant
00:57:29non pas une histoire de règlement,
00:57:31mais une histoire politique.
00:57:33L'ironie de l'histoire, c'est que
00:57:35si on veut vraiment remonter dans le passé,
00:57:37la SNCF ayant servi à transporter des juifs
00:57:39jusqu'au camp de concentration,
00:57:41on peut remonter dans l'histoire de tout le monde.
00:57:43Le sujet, c'est le droit.
00:57:45La première réaction de Médiatransport,
00:57:47c'était on verra l'affiche.
00:57:49Nous savons qu'il est là, on verra l'affiche.
00:57:51L'affiche, c'est très simple, c'est ce que je cherche.
00:57:53C'est le titre qui leur convient pas.
00:57:55Je ne vois pas le problème du titre, je ne le comprends pas.
00:57:57Il y avait déjà eu,
00:57:59Allianz Vita en 2020 avait fait un recours
00:58:01en référé pour les mêmes raisons
00:58:03et avait obtenu gain de cause par le tribunal de Paris.
00:58:05Avant d'en tirer des conclusions,
00:58:07ce n'est pas parce que des syndicats
00:58:09d'extrême-gauche
00:58:11sont engrainés par une idéologie.
00:58:13La SNCF s'est touchée devant les syndicats.
00:58:15Non, Patrick Cohen a quand même raison sur un point.
00:58:17A bon lequel ?
00:58:19Sur le fait que les noms que vous citez
00:58:21étaient tous en dehors de responsabilité politique.
00:58:23C'est un prétexte.
00:58:25Non, ce n'est pas un prétexte.
00:58:27Je vais vous dire,
00:58:29si vous avez cette prudence-là,
00:58:31vous devriez vous indigner parce qu'elle sera dangereuse
00:58:33pour d'autres politiques d'extrême-gauche.
00:58:35Arrêtons la danger, il n'y a aucune censure
00:58:37du bouquin de Barilé.
00:58:39Mais vous êtes d'une mauvaise foi.
00:58:41Je ne suis pas d'une mauvaise foi.
00:58:43Le bouquin, vous pouvez le trouver,
00:58:45ça même, ça fait une promo,
00:58:47donc tout ça est une blague.
00:58:49Vous êtes d'une mauvaise foi, c'est une censure.
00:58:51Non, je ne suis pas d'une mauvaise foi, ça va,
00:58:53je ne suis pas d'accord avec vous,
00:58:55ce qui n'est pas la même chose.
00:58:57Vous pouvez être d'accord avec vous
00:58:59sans être de mauvaise foi.
00:59:01Ce n'est pas une censure.
00:59:03Si Gabriel Attal ou Jean-Luc Mélenchon
00:59:05faisaient le même bouquin de Bardella
00:59:07avec le même titre,
00:59:09ils ne pourraient pas être sur cette liste.
00:59:11Est-ce que vous imaginez que les syndicats
00:59:13auraient été fondés sur la même raison
00:59:15si c'était le bouquin de Jean-Luc Mélenchon ?
00:59:17Sans doute pas.
00:59:19Mais la décision de la SNCF
00:59:21aurait été fondée sur les mêmes raisons.
00:59:23La décision de la SNCF a été fondée
00:59:25sur la soumission des syndicats.
00:59:27Mais c'est vous qui le dites, Sarah.
00:59:29Deux petites questions.
00:59:31Vous me dites, jamais il n'y aurait eu
00:59:33cette mobilisation des syndicats
00:59:35sur un livre de Jean-Luc Mélenchon.
00:59:37Autre question.
00:59:39D'où part la polémique ?
00:59:41La politique de la SNCF
00:59:43part d'une récupération
00:59:45des députés de la France Insoumise
00:59:47dont Thomas Porte.
00:59:49Et ensuite,
00:59:51il y a une décision
00:59:53qui est prise par
00:59:55l'entreprise, la régie publicitaire.
00:59:57Il y a quand même des règles
00:59:59dans cette régie publicitaire
01:00:01et qu'elle ne s'appliquait pas.
01:00:03Elle ne pouvait pas s'appliquer
01:00:05à Hollande, Sarkozy et Royal
01:00:07qui étaient sortis de toute responsabilité politique.
01:00:09Le général de Gaulle est bien plus important.
01:00:11Le général de Gaulle.
01:00:13Parlons de De Gaulle.
01:00:15C'est un...
01:00:17De Gaulle.
01:00:19Si vous voulez, j'envoie un message
01:00:21aux syndicats cheminots
01:00:23pour qu'on appelle à la censure
01:00:25de Charles de Gaulle, l'angoisse et la grandeur
01:00:27d'Arnaud Tessier.
01:00:29Vous voulez qu'on fasse ça ?
01:00:31Ça sera en rupture du stock.
01:00:33Bien sûr.
01:00:35Il y a un passage qui m'intéresse.
01:00:37La politique ressemble à un jeu.
01:00:39Pour De Gaulle, la politique ressemblait à ce jeu
01:00:41où l'intelligence compte moins que l'intuition
01:00:43ou l'instinct.
01:00:45Un jeu qui suppose l'habileté
01:00:47et confronte un homme seul aux manifestations
01:00:49du hasard, de l'imprévu
01:00:51ou de la providence.
01:00:53Un jeu de possibilités, de vraisemblance,
01:00:55de chance et de malchance.
01:00:57Pas un jeu au sens ludique,
01:00:59mais ce n'est pas les échecs pour lui, la politique.
01:01:01Je pense à une série qui est passée
01:01:03sur Arte Excellente.
01:01:05Il n'y a pas de place pour l'échec,
01:01:07il n'y a pas de place pour le hasard,
01:01:09pour l'événement qui survient
01:01:11de manière accidentelle.
01:01:13La partie de cartes, c'est différent.
01:01:15Vous savez qu'il est mort en faisant une réussite.
01:01:17Le joueur a une certaine marge de manœuvre,
01:01:19mais il doit compter
01:01:21avec des événements qui surviennent.
01:01:23Donc, il ne maîtrise pas tout.
01:01:25Il doit jouer un jeu serré.
01:01:27De Gaulle disait toujours qu'il jouait le jeu
01:01:29du faible au fort.
01:01:31Par exemple, il jouait la comédie.
01:01:33Quand il voyait une personnalité anglaise
01:01:35sur les problèmes très compliqués
01:01:37du Proche-Orient pendant la guerre,
01:01:39Lord Chandos disait
01:01:41« Je me couvrai de glace ».
01:01:43Et Littleton disait
01:01:45« De Gaulle, en réalité, il nous fait des scènes
01:01:47à nous les Anglo-Saxons,
01:01:49et les Anglais ont horreur des scènes. »
01:01:51C'est une façon pour De Gaulle,
01:01:53non pas de les manipuler,
01:01:55mais il jouait un petit peu avec les caractères.
01:01:57Il avait un côté un peu manipulateur aussi,
01:01:59tout en étant toujours d'une sincérité absolue
01:02:01comme tous les grands manipulateurs.
01:02:03La Vème République s'est construite autour du général De Gaulle.
01:02:05Elle a été faite, façonnée,
01:02:07presque en fonte,
01:02:09évidemment enfantée par le général De Gaulle,
01:02:11mais c'est un moule pour le général De Gaulle.
01:02:13Je ne crois pas.
01:02:15Je crois qu'il a conçu les institutions,
01:02:17elle donne cette impression,
01:02:19parce qu'il était une personnalité tellement écrasante,
01:02:21mais il a pesé chaque aspect des institutions.
01:02:23Ce qu'il voulait, c'était des institutions
01:02:25qui permettent à des médiocres
01:02:27de gouverner ensuite,
01:02:29des gens qui n'avaient pas sa légitimité historique.
01:02:31C'est pour ça qu'il a donné
01:02:33tous ses pouvoirs à l'exécutif,
01:02:35et notamment certains ressorts
01:02:37de la Vème République
01:02:39dont on ne fait plus usage.
01:02:41Ce n'est pas étonnant que la Vème République marche mal.
01:02:43Le référendum, c'est un outil fabuleux.
01:02:45On y vient.
01:02:47Le référendum, justement,
01:02:49le général De Gaulle a fait appel
01:02:51à donner la responsabilité
01:02:53dans des temps politiques
01:02:55très importants au peuple.
01:02:57Et il a engagé
01:02:59sa responsabilité dans ces référendums.
01:03:01Comment vous voyez le fait qu'aujourd'hui,
01:03:03et depuis 2005 d'ailleurs,
01:03:05ce référendum soit mis de côté ?
01:03:07Parce qu'on a peur des résultats du référendum.
01:03:09Vous savez, c'est la phrase de Giscard.
01:03:11Le référendum, c'est bien quand la réponse est oui.
01:03:13Depuis 20 ans, on ne fait plus de référendum.
01:03:15D'abord parce qu'on a peur des réponses,
01:03:17et ensuite parce qu'effectivement,
01:03:19le précédent de De Gaulle écrase un peu.
01:03:21Il faut engager sa responsabilité.
01:03:23Mais De Gaulle pensait que
01:03:25le président de la République avait tellement de pouvoir,
01:03:27surtout depuis l'élection,
01:03:29depuis 1962, depuis l'élection de suffrage universel direct,
01:03:31qu'il était nécessaire
01:03:33qu'il renouvelle le lien
01:03:35de confiance avec le peuple régulièrement,
01:03:37et surtout qu'il obtienne du peuple
01:03:39la possibilité d'agir sur des grandes réformes.
01:03:41Il voulait avoir une sorte de soutien
01:03:43politique et moral.
01:03:45Est-ce qu'il se serait maintenu au pouvoir
01:03:47dans la situation
01:03:49où s'est retrouvé Emmanuel Macron ?
01:03:51Vous voulez dire avec 17% de popularité ?
01:03:53Ou tout de suite par le scrutin ?
01:03:55Vous avez raison, c'est beaucoup plus important.
01:03:57Qu'est-ce qu'aurait fait le général de Gaulle ?
01:03:59Je crois qu'il ne se serait pas mis dans cette situation.
01:04:01Et ensuite oui,
01:04:03c'est certain que s'il avait eu le moindre doute
01:04:05sur l'état
01:04:07du lien de confiance avec le peuple,
01:04:09même quand il est parti,
01:04:11il a manqué de son référendum,
01:04:13et le non l'a emporté d'assez peu finalement.
01:04:15En 1969, sur un sujet qui était trop compliqué,
01:04:17personne n'a vu vraiment où il voulait en venir.
01:04:19Il est parti alors qu'il aurait pu rester.
01:04:21Personne ne l'aurait contesté.
01:04:23Mais il est parti
01:04:25parce qu'il estimait qu'il n'avait plus
01:04:27les moyens de faire ce qu'il voulait faire.
01:04:29C'était cela surtout.
01:04:31Mais je pense que
01:04:33un président de la République n'est pas obligé
01:04:35de démissionner parce qu'il perd un référendum.
01:04:37Mais par contre, il est obligé,
01:04:39on n'est pas obligé d'être comme le général de Gaulle.
01:04:41Il y a des limites dans l'existence.
01:04:43Elle a raison, mais on peut
01:04:45s'en inspirer un petit peu, et donc
01:04:47il y a une nécessité d'investissement politique personnel
01:04:49si on veut faire passer une grande réforme.
01:04:51On continuera évidemment de revenir
01:04:53sur votre ouvrage dans un instant.
01:04:55Revenons à l'actualité judiciaire,
01:04:57à savoir le procès
01:04:59du meurtre de Philippine qui se dessine
01:05:01enfin après son viol et
01:05:03son meurtre. Le principal suspect
01:05:05avait pris la fuite, je le rappelle, en Suisse.
01:05:07Il sera enfin jugé
01:05:09en France après son
01:05:11extradition, l'extradition
01:05:13qui devrait se faire d'ici peu.
01:05:15C'est-à-dire que c'est le suspect qui a dit
01:05:17finalement j'accepte d'être extradé
01:05:19en France. Là encore une fois,
01:05:21je pense aux téléspectateurs, c'est quand même une situation
01:05:23extraordinaire où
01:05:25c'est le suspect,
01:05:27le criminel présumé, qui dit
01:05:29si oui ou non il veut être extradé.
01:05:31On lui demande son avis, est-ce que vous voulez ou non...
01:05:33On demande l'avis à une personne
01:05:35qui vient de commettre un meurtre barbare,
01:05:37un viol, si oui ou non
01:05:39il faut qu'il rentre pour répondre de cet
01:05:41acte barbare devant la justice.
01:05:43Et si on lui pose la question ?
01:05:45Au final, c'est toujours l'institution qui décide.
01:05:47Evidemment, et on lui pose la question.
01:05:49Il a un droit de demander effectivement à préparer
01:05:51sa défense là où il est accepté.
01:05:53C'est le fait qu'on lui pose la question qui peut interpeller.
01:05:55Et donc ça s'accélère s'il dit oui,
01:05:57et puis ça prend du temps
01:05:59s'il refuse.
01:06:01Mais il aurait été extradé dans tous les cas.
01:06:03C'est pas le problème. Je vous dis, encore une fois,
01:06:05on est toujours sur la question du rapport de force.
01:06:07Voyez le sujet de Mathilde.
01:06:09C'est que le coupable est au centre
01:06:11de l'attention.
01:06:13Merci Eric Nolot.
01:06:15Mathilde Ibanez qui nous rappelle justement les éléments.
01:06:19Le principal suspect du meurtre de Philippine
01:06:21va enfin être extradé en France.
01:06:23Retenu en Suisse
01:06:25depuis son interpellation au mois de septembre,
01:06:27Tao, 22 ans,
01:06:29a accepté d'être extradé.
01:06:31Mon client a décidé d'accepter
01:06:33l'extradition pour être déféré au juge français
01:06:35et s'exprimer sur le dossier.
01:06:37Les autorités suisses vont organiser
01:06:39le transfert du détenu de la Suisse
01:06:41vers la France.
01:06:43La France avait déposé une demande d'extradition
01:06:45le 9 octobre dernier,
01:06:47mais le suspect l'avait refusé.
01:06:49Je pense que c'est une façon pour lui,
01:06:51d'une certaine façon, de montrer sa bonne volonté
01:06:53avec un dossier qui va être
01:06:55quand même très difficile à défendre,
01:06:57très difficile à plaider.
01:06:59Ça peut être un tout petit élément en sa faveur.
01:07:01Une fois son arrivé en France,
01:07:03le jeune homme de 22 ans passera d'abord
01:07:05devant le juge des libertés et de détention
01:07:07afin de connaître s'il sera placé
01:07:09en détention ou non
01:07:11avant l'ouverture de son procès
01:07:13pour le viol et le meurtre de Philippine,
01:07:1519 ans.
01:07:17Je pense que vous avez vu là
01:07:19l'aspect le plus important,
01:07:21l'aspect philosophique, comme vous dites,
01:07:23où désormais dans la justice,
01:07:25c'est la victime qui n'est plus
01:07:27au cœur du procès,
01:07:29c'est l'accusé.
01:07:31C'est même au carré, parce que vous aurez remarqué
01:07:33le pudique silence de toutes celles
01:07:35qui normalement, à juste titre,
01:07:37d'ailleurs, dénoncent les féminicides.
01:07:39Mais là, apparemment, ce n'est pas un bon coupable,
01:07:41ce n'est pas une bonne victime,
01:07:43donc toutes ces dames si actives par ailleurs
01:07:45gardent le silence.
01:07:47Est-ce qu'on en revient à la question centrale autour de ce drame,
01:07:49la question migratoire,
01:07:51la question des obligations de quitter le territoire français,
01:07:53avec des responsables politiques
01:07:55qui préféraient parler de féminicides
01:07:57plutôt que de parler de la question migratoire ?
01:07:59100% d'accord avec Eric.
01:08:01Deux exemples récents dans l'actualité,
01:08:03les associations féministes qui ne se mobilisent absolument pas
01:08:05après le meurtre de Philippine.
01:08:07Certains, notamment la maire de Paris,
01:08:09disent même rappeler
01:08:11qu'elle a été tuée par un Marocain de 22 ans,
01:08:13multiracidiviste, sur une affiche,
01:08:15une campagne d'affichage. C'est de la xénophobie.
01:08:17Ça a été relayé aussi par
01:08:19nos éditorialistes préférés sur
01:08:21des radios et des chaînes concurrentes.
01:08:23Et puis récemment, il y a un jeune
01:08:25homme, juif et homosexuel,
01:08:27qui a subi une tentative de viol
01:08:29et son avocate, Murielle Wagnin-Melki,
01:08:31n'a dit aucune association LGBT
01:08:33pour venir nous soutenir parce que
01:08:35c'était deux Algériens, dont un
01:08:37sous OQTF. Et là aussi, personne
01:08:39n'est venu soutenir ce jeune homme.
01:08:41Les bonnes et les mauvaises victimes.
01:08:43Les associations ne sont pas là non plus.
01:08:45Elles ont été chassées des manifestations féministes.
01:08:47Elles ont été chassées des manifestations féministes.
01:08:49Notre société, malheureusement,
01:08:51est fascinée par le criminel.
01:08:53Qui
01:08:55ne connaît pas Guy Georges,
01:08:57Francis Holm
01:08:59et d'autres ? Vous pouvez me citer le nom
01:09:01d'une victime de Guy Georges,
01:09:03de Francis Holm. Vous voyez, effectivement,
01:09:05le criminel est d'ailleurs... Par exemple,
01:09:07Alain Boer vient de sortir un livre,
01:09:09le titre, Dictionnaire amoureux du crime.
01:09:11Jacques Vergès
01:09:13avait sorti un livre, La beauté du crime.
01:09:15Mais j'ai l'impression quand même
01:09:17que c'est en train de changer. Parce que
01:09:19on connaît tous le sort tragique
01:09:21de la petite Lola. Et maintenant,
01:09:23Philippine... Là où vous avez entièrement
01:09:25raison, c'est qu'au moment de Lola,
01:09:27Georges, c'est la fabrique du mensonge.
01:09:29L'instrumentalisation... On ne pouvait absolument
01:09:31parler d'Abiabé
01:09:33qui était sous OQTF,
01:09:35qui n'aurait pas dû être sur
01:09:37ce territoire. Et
01:09:39après Philippine,
01:09:41cette question de fabrique du mensonge
01:09:43n'a pas pu être mise au cœur
01:09:45des débats
01:09:47médiatiques.
01:09:49Espérons que les choses changent.
01:09:51Que la victime retrouve sa place au sein du procès.
01:09:53Même sur Lola, je rappelle les propos d'Eric Dupond-Moretti,
01:09:55qui disait à un député LR,
01:09:57qu'il l'interrogeait sur les OQTF,
01:09:59vous servez du cercueil de Lola
01:10:01comme d'un marche-pied. Aujourd'hui,
01:10:03on n'entendrait plus ça. Et depuis,
01:10:05deux ans plus tard, la maman de Lola s'est exprimée
01:10:07et elle a bien dit que Dabiabé n'avait rien à faire en France.
01:10:09Arnaud Tessier
01:10:11et le général de Gaulle qui a une certaine
01:10:13idée de la France,
01:10:15quelle était sa certaine idée de la
01:10:17justice ?
01:10:19Sous contrôle.
01:10:21C'est une vaste question.
01:10:23Je pense qu'il
01:10:25considérait que...
01:10:27C'est compliqué.
01:10:29Parce qu'il y a eu
01:10:31pendant la période de la guerre d'Algérie,
01:10:33des juridictions exceptionnelles,
01:10:35qui ont été condamnées par la gauche
01:10:37et par une partie de la droite d'ailleurs à l'époque.
01:10:39Mais c'était la guerre d'Algérie.
01:10:41C'était un contexte particulier.
01:10:43Je pense que l'idée d'indépendance du parquet,
01:10:45non pas du siège, mais du parquet,
01:10:47l'aurait heurtée pour lui.
01:10:49Déjà, même la justice dans la constitution
01:10:51du général de Gaulle,
01:10:53n'est pas intitulée du pouvoir.
01:10:55C'est une autorité.
01:10:57Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif,
01:10:59et vous avez un titre de l'autorité.
01:11:01Il se méfiait déjà
01:11:03des juges qui n'ont pas la légitimité
01:11:05du suffrage universel.
01:11:07Il considérait que la parole ultime
01:11:09devait toujours revenir au peuple.
01:11:11On en revient toujours au même problème.
01:11:13Il lui faudra 18 mois
01:11:15pour refaire du pouvoir,
01:11:17un pouvoir assez fort pour terminer la guerre,
01:11:19rétablir l'ordre sur le territoire,
01:11:21faire des réformes de grande ampleur,
01:11:23réasseoir la souveraineté française.
01:11:25Le 25 août 1944,
01:11:27de Gaulle s'installe à Paris Libéré,
01:11:29au terme de combats
01:11:31qui ont associé
01:11:33la division Leclerc et les troupes alliées.
01:11:35Le 26, après la descente des Champs-Elysées,
01:11:37Georges Bidault
01:11:39lui demande de proclamer la République,
01:11:41selon l'usage installé par l'histoire,
01:11:43depuis le balcon de l'hôtel de ville.
01:11:45Le général refuse.
01:11:47Il n'a pas à proclamer la République
01:11:49qui a laissé d'exister à Londres, puis à Alger.
01:11:51Oui, il avait emporté la France avec lui,
01:11:53puisque Vichy n'était pas un État souverain.
01:11:55Il ne pouvait que péricliter
01:11:57et s'enliser dans la compromission.
01:11:59Il avait emporté la légitimité avec lui,
01:12:01mais il savait qu'il n'en était
01:12:03détenteur que temporairement
01:12:05et que l'urgence absolue
01:12:07c'était d'abord de réinstaller l'État,
01:12:09renommer des préfets commissaires de la République,
01:12:11que l'État soit visible,
01:12:13qu'il n'y ait pas de gouvernement d'occupation,
01:12:15d'alliés et autres,
01:12:17toujours cette idée qu'il faut donner la parole au peuple.
01:12:19La parole au peuple,
01:12:21la parole aussi à un État fort,
01:12:23un État souverain.
01:12:25On voit aujourd'hui une montée
01:12:27importante des européistes
01:12:29convaincus, parfois peu convaincants,
01:12:31mais il y a aussi cette volonté
01:12:33de retrouver une France
01:12:35comme un État-nation
01:12:37et non une France qui est
01:12:39englobée dans une Europe fédérale.
01:12:41Quelle était la position du général de Gaulle
01:12:43sur la question de l'Europe ?
01:12:45Il voulait une Europe politique,
01:12:47il s'est battu pour cela, il était européen,
01:12:49mais ce n'était pas l'Europe que prônait
01:12:51par exemple Jean Bonnet et qu'il a emportée,
01:12:53qui était une Europe prise dans un schéma
01:12:55euro-atlantique. De Gaulle a toujours considéré
01:12:57que l'Europe devait être, non pas évidemment
01:12:59l'adversaire des États-Unis, il alliait des États-Unis,
01:13:01mais que l'Europe devait être une entité politique
01:13:03capable d'assurer sa défense
01:13:05et composée d'États souverains. Il n'a jamais parlé
01:13:07d'Europe des patries, il a dit l'Europe des États.
01:13:09Pour lui c'était des États souverains
01:13:11qui devaient s'associer dans une communauté politique.
01:13:13Dans les Mémoires d'espoir, il dit un jour peut-être,
01:13:15un jour peut-être, on arrivera
01:13:17à une Europe unie de manière totale
01:13:19lorsque les peuples y seront prêts
01:13:21et lorsque les cultures communes y seront prêtes.
01:13:23Mais je crois que c'est ça, c'est une Europe
01:13:25qui est capable de vouloir et surtout de se défendre.
01:13:27Une Europe composée d'États souverains
01:13:29et c'est pour ça qu'il était
01:13:31très attaché au fait que la France ait son indépendance
01:13:33avec l'arme nucléaire
01:13:35et puisse assurer,
01:13:37seul déjà, sa sécurité.
01:13:39Il pensait qu'une France forte,
01:13:41au début avec une Allemagne d'ailleurs forte
01:13:43et réconciliée, on pouvait bâtir une vraie Europe politique.
01:13:45Il ne fallait pas commencer pour lui
01:13:47par les finances et la monnaie.
01:13:49Et c'est pour ça qu'il s'est retiré du commandement
01:13:51de l'OTAN à un moment donné.
01:13:53Mais pas de l'Alliance Atlantique.
01:13:55Parce que les échanges d'informations
01:13:57n'étaient pas réciproques.
01:13:59Autre question dans un instant
01:14:01que je vous poserai, c'est sur la notion des frontières.
01:14:03Vraiment, je veux qu'on revienne sur la question migratoire.
01:14:05Comme tout le monde se réfère et se présente
01:14:07comme digne héritier du général De Gaulle,
01:14:09le citant en permanence dans les discours.
01:14:11Ce qui m'intéresse, c'est de savoir si idéologiquement,
01:14:13sur le fond et non sur la forme,
01:14:15ils sont en raccord avec le général De Gaulle.
01:14:17À travers ce que vous venez de dire
01:14:19sur la question de l'Europe, je vois quand même
01:14:21une légère frontière entre,
01:14:23pour ne citer que lui, Emmanuel Macron
01:14:25et le général De Gaulle. Mais avant cela,
01:14:27ça c'est un sujet qui, autour de la table, conduit ?
01:14:29J'ai le permis, mais pour assurer
01:14:31la sécurité de France, je ne conduis pas.
01:14:33J'ai le permis.
01:14:35Vous savez très bien la réponse à cette question.
01:14:37Je n'ai même pas le permis.
01:14:39Philippe, vous conduisez ?
01:14:41Je ne conduis presque plus à Paris.
01:14:43Une voiture sur Paris est de la folie.
01:14:45En tous les cas, je pense aux
01:14:47milliers de conducteurs, millions de conducteurs
01:14:49en France qui vont avoir
01:14:51des grandes difficultés puisque la guerre
01:14:53contre les conducteurs se poursuit.
01:14:55Trois nouvelles infractions pourront être
01:14:57détectées et sanctionnées
01:14:59par les 4000 radars
01:15:01sur nos routes avec l'utilisation
01:15:03de l'intelligence artificielle.
01:15:05Là, on innove.
01:15:07Pour prendre de l'argent aux Français, on innove.
01:15:09On voit le sujet de Corentin Alonso.
01:15:13En 2025,
01:15:15il faudra être encore plus vigilant
01:15:17sur les routes. En plus des
01:15:19excès de vitesse, certains radars pourraient
01:15:21voir leur champ d'action s'élargir.
01:15:23Grâce à l'intelligence artificielle,
01:15:25ils sont désormais capables de détecter
01:15:27une absence du port de la ceinture
01:15:29de sécurité, l'utilisation
01:15:31du téléphone au volant, mais aussi
01:15:33le non-respect des distances de sécurité.
01:15:35En ce qui concerne les distances de sécurité,
01:15:37parce que sur les deux autres, il n'y a pas de débat,
01:15:39il faudra faire attention
01:15:41aux litiges parce que quelle distance de sécurité
01:15:43par rapport à quelle vitesse,
01:15:45si vous avez la bonne distance de sécurité
01:15:47et qu'une personne se rabat au dernier moment
01:15:49et vous êtes surpris,
01:15:51vous pouvez être pris alors que vous avez fait
01:15:53tout bien comme il faut. Donc là, il faudra
01:15:55que ce soit très précis.
01:15:57Des infractions qui sont sanctionnées chacune par une amende
01:15:59de 135 euros et d'un retrait
01:16:01de trois points sur le permis de conduire.
01:16:03Avec l'IA, un seul flash
01:16:05pourra détecter trois infractions.
01:16:07Pour l'an prochain, le gouvernement a prévu
01:16:09une enveloppe de 46,3 millions d'euros
01:16:11pour l'entretien et le remplacement
01:16:13de certains radars vieillissants.
01:16:15En 2023, le montant
01:16:17des amendes routières encaissées par l'Etat
01:16:19avait dépassé les 2 milliards d'euros,
01:16:21selon la Cour des comptes.
01:16:23Merci d'être avec nous, vous êtes directeur général
01:16:25de 40 millions
01:16:27d'automobilistes et d'ailleurs vous êtes dans la voiture,
01:16:29j'espère que vous ne conduisez pas, sinon je le signale
01:16:31tout de suite et hop, vous perdez et des points
01:16:33et de l'argent.
01:16:35Sur les trois mesures qui sont
01:16:37nouvelles, les trois nouvelles infractions,
01:16:39ce qui est vrai, c'est la troisième qui
01:16:41interroge, à savoir le non-respect
01:16:43des distances de sécurité sur une autoroute.
01:16:45Comment ça va se passer ? C'est injouable.
01:16:47C'est un système
01:16:49qui est déjà expérimenté et qui existe
01:16:51déjà au Royaume-Uni.
01:16:53Effectivement, ces systèmes
01:16:55d'intelligence artificielle qui visent à détecter
01:16:57les téléphones immobiles, notamment, fonctionnent
01:16:59plutôt pas mal.
01:17:01En revanche, pour ce qui est des distances de sécurité,
01:17:03là, ça pose effectivement problème.
01:17:05C'est ce que rappelait votre interlocuteur
01:17:07dans le sujet précédent,
01:17:09et c'est l'argument qu'avait
01:17:11avancé l'association 40 millions d'automobilistes
01:17:13très vite sur ce point,
01:17:15c'est que dans le cas où
01:17:17quelqu'un se rabat juste devant votre véhicule,
01:17:19comment va-t-on faire,
01:17:21même avec la meilleure des intelligences artificielles,
01:17:23pour pouvoir détecter
01:17:25sur un cliché le simple fait
01:17:27que vous êtes victime d'une
01:17:29queue de poisson et non pas le coupable
01:17:31de quelqu'un qui collait à l'arrière-train
01:17:33d'un autre véhicule. C'est ça la
01:17:35réelle difficulté de ce type de système.
01:17:37En revanche, pour l'utilisation du téléphone mobile,
01:17:39on est bien d'accord, c'est le cancer de la sécurité
01:17:41routière aujourd'hui. Je pense que sur
01:17:43le téléphone mobile, il faut véritablement que chacun
01:17:45ait cette prise de conscience que le téléphone
01:17:47portable au volant, ce n'est pas possible.
01:17:49Quant à la ceinture de sécurité,
01:17:51franchement, je pense
01:17:53qu'aujourd'hui, c'est devenu un réflexe. Nos voitures,
01:17:55de toute façon, bipent dans tous les sens
01:17:57dans le cas où on n'a pas ou mal
01:17:59attaché nos ceintures de sécurité.
01:18:01Ce qui pose problème, effectivement, Elliot, c'est
01:18:03bel et bien ce système
01:18:05qui viserait à détecter
01:18:07les distances de sécurité.
01:18:09Vous savez, pour
01:18:11véritablement interpréter une distance de sécurité,
01:18:13c'est pour ça que je suis particulièrement
01:18:15circonspect face à cette mesure,
01:18:17c'est qu'en fait, il faut connaître
01:18:19exactement la vitesse de tous les véhicules,
01:18:21du véhicule qui précède pour calculer
01:18:23la juste distance, la distance
01:18:25de sécurité, comment on la calcule.
01:18:27C'est extrêmement complexe
01:18:29de pouvoir verbaliser quelle tolérance.
01:18:31Franchement, je ne crois pas du tout
01:18:33qu'il soit possible en France de mettre en application
01:18:35ce critère de la
01:18:37distance de sécurité. Malheureusement
01:18:39pour ceux qui nous collent aux fesses,
01:18:41mais heureusement pour ceux qui en sont victimes
01:18:43des queues de poissons.
01:18:45Merci beaucoup. Pierre Chasserez, je vous présente mes excuses.
01:18:47On devait vous avoir à 10h et on vous a fait
01:18:49attendre un petit peu pour
01:18:51ces précisions. Dans l'actualité
01:18:53également, c'est une
01:18:55intrusion constatée dans la basilique
01:18:57Notre-Dame de la Garde, qui fait une nouvelle fois
01:18:59l'actualité. On ne voulait pas la transformer en salle de shoot
01:19:01Notre-Dame de la Garde ? Notre-Dame de la Garde,
01:19:0396 signataires,
01:19:05donc ils sont peu, avaient...
01:19:07Il faut avoir un élu écolo, non ? Voilà !
01:19:09C'est ça qui était fort. Je crois que je vais éternuer,
01:19:11mais ce qui est vrai, c'est que certains avaient... Il y a de quoi éternuer
01:19:13face à une téléinformation.
01:19:15...voulaient installer, a réclamé qu'on installe
01:19:17une salle de shoot dans Notre-Dame
01:19:19de la Garde. Et
01:19:21M. Hassan Hammou, le porte-parole
01:19:23Européco-Gilets Verts dans la région, était favorable
01:19:25à cela. Mais là, c'est une autre information.
01:19:27La basilique
01:19:29informe qu'une intrusion a été
01:19:31constatée sur le site dans la nuit
01:19:33du 28 au 29 octobre. Aucun bâtiment
01:19:35n'a été pénétré, aucune dégradation n'a été
01:19:37relevée, contrairement à ce qui a pu être dit et écrit. Les
01:19:39offrandes n'ont pas été volées, mais
01:19:41seulement les pièces jetées
01:19:43par les visiteurs sur un toit du site.
01:19:45Le sanctuaire met
01:19:47en oeuvre quotidiennement des moyens humains et opérationnels
01:19:49conséquents, et c'est ça qui
01:19:51est terrible, pour veiller à la sûreté
01:19:53de l'ensemble du site. Donc on est en train
01:19:55de sécuriser les églises,
01:19:57et puis vous avez des gens qui sont capables de
01:19:59rentrer dans une église ou dans une basilique
01:20:01pour aller récupérer les pièces.
01:20:03Mais on en arrive là. Voilà
01:20:05ce qui se passe en France aujourd'hui.
01:20:07C'est chronique de la nouvelle chute de l'Empire romain.
01:20:09Voilà. Nouvelle après nouvelle.
01:20:11Non mais c'est...
01:20:13C'est rassurant de cohérence. Au moins, il y a une direction.
01:20:15Malheureusement, c'est une direction vers le bas.
01:20:1710h30, le point sur
01:20:19l'information, et on terminera avec
01:20:21le général de Gaulle. Vous avez dit quoi ?
01:20:23C'est positif comme émission ?
01:20:25Une note positive pour terminer l'émission.
01:20:27Mais ça va être la question après le point sur l'information.
01:20:29Est-ce que le général de Gaulle était quelqu'un de positif ?
01:20:31Est-ce que c'était quelqu'un qui était
01:20:33un pessimiste, un angoissé ?
01:20:35Vous le dites, mais est-ce que c'était un pessimiste ou un
01:20:37optimiste ? Mais avant de répondre, c'est le point
01:20:39sur l'information. Audrey Bertheau.
01:20:43Au moins 51 personnes
01:20:45sont mortes dans les inondations
01:20:47dramatiques dans l'est de l'Espagne,
01:20:49au niveau de Valence. Un numéro
01:20:51d'urgence a été mis en place à l'attention
01:20:53des proches des personnes disparues, puisque
01:20:55c'est un bilan provisoire.
01:20:57Le chef du gouvernement espagnol appelle la population
01:20:59à être très prudent et à éviter les déplacements
01:21:01inutiles. A Châtillon,
01:21:03près de Paris, trois personnes ont été
01:21:05blessées par balle lundi soir. Deux hommes
01:21:07cagoulés sont sortis d'une voiture au niveau
01:21:09du tram de Châtillon. L'un d'eux a ouvert
01:21:11le feu avec un fusil de chasse en direction
01:21:13d'un groupe. Les blessés sont
01:21:15âgés de 17 et 18 ans.
01:21:17Et puis, en énième, refus d'obtempérer.
01:21:19À Nice, un homme de 62 ans
01:21:21a frôlé la mort. Un conducteur
01:21:23à bord d'une voiture volée a refusé de se
01:21:25soumettre à un contrôle. En prenant la fuite,
01:21:27le chauffard a percuté un véhicule, blessant
01:21:29donc cet homme de 62 ans.
01:21:31Merci, chère Audrey Bertheau.
01:21:33On parlait
01:21:35du général De Gaulle, Arnaud Tessier,
01:21:37l'angoisse et la grandeur.
01:21:39Je vous disais, la question migratoire.
01:21:41Quel rapport le général
01:21:43De Gaulle avait-il sur la question
01:21:45migratoire ? Est-ce qu'il
01:21:47voulait une immigration
01:21:49réduite au maximum ?
01:21:51Est-ce qu'il entendait ouvrir
01:21:53les frontières ? C'est une politique sans frontières ?
01:21:55Non, le problème ne se posait pas à l'époque
01:21:57parce qu'il n'y avait pas les flux migratoires très importants.
01:21:59Il pouvait y avoir une immigration du travail
01:22:01mais il n'y avait pas du tout ce phénomène
01:22:03énorme que connaissent les civilisations
01:22:05aujourd'hui, des mouvements de population
01:22:07absolument colossaux. Il n'était pas
01:22:09juste, encore une fois, sur la question
01:22:11de l'Algérie. Il pensait que la France
01:22:13ne pouvait pas intégrer toute la population
01:22:15algérienne et que ça lui paraissait
01:22:17irréaliste. Mais la problématique
01:22:19ne se posait pas du tout dans les mêmes termes.
01:22:21Quant aux frontières, pour lui, c'était une réalité
01:22:23de l'histoire, donc c'était une réalité vivante
01:22:25et encore plus vivante à l'époque.
01:22:27Avec une célèbre citation sur
01:22:29Colombais et les deux églises, ça deviendrait
01:22:31Colombais les deux mosquées, c'est ce qu'il avait dit.
01:22:33Oui, c'est ce que...
01:22:35C'est une boutade
01:22:37que me faisait souvent De Gaulle. Il disait que c'est complètement
01:22:39irréaliste. On ne peut pas intégrer
01:22:41subitement des millions et des millions de personnes
01:22:43qui n'ont pas la même religion,
01:22:45la même culture.
01:22:47Le maréchal Lyoté, qui était
01:22:49un adorateur du Maroc,
01:22:51disait la même chose. Il disait que ce serait
01:22:53mauvais aussi bien pour les Marocains que
01:22:55pour les Français. Je pense que c'était une question
01:22:57de réalisme. Mais la question ne se posait pas
01:22:59du tout dans les mêmes termes. La société d'aujourd'hui
01:23:01est infiniment plus compliquée
01:23:03de ce point de vue-là.
01:23:05Tout à l'heure, il y a quelques instants,
01:23:07on parlait de ce qui pouvait se passer
01:23:09en France, une France qui est désacralisée.
01:23:11Éric Nolot
01:23:13disait que c'est la suite de la chute de Rome.
01:23:15Gauthier disait que c'est une émission
01:23:17très optimiste. Est-ce que
01:23:19Général De Gaulle était à...
01:23:21Une conclusion très optimiste. Est-ce que Général
01:23:23De Gaulle était à un pessimiste
01:23:25ou à un optimiste sur l'avenir ?
01:23:27Vous parlez de l'angoisse du Général De Gaulle.
01:23:29Il avait sans doute un tempérement un peu pessimiste
01:23:31parce qu'il connaissait les faiblesses de la nature humaine.
01:23:33C'était un chrétien lecteur,
01:23:35des moralistes chrétiens. Mais au fond,
01:23:37comme il le dit dans la très belle
01:23:39dernière page des Mémoires de guerre, il savait
01:23:41que la nature renaissait
01:23:43et qu'il y avait toujours l'espoir et l'espérance.
01:23:45Tout recommence toujours, disait-il. Donc c'était
01:23:47un pessimiste dont le pessimisme
01:23:49était corrigé par une incroyable foi
01:23:51dans la France et
01:23:53dans l'avenir de la civilisation. Et quelle était sa
01:23:55plus grande angoisse ? Son angoisse
01:23:57était de voir la France disparaître ou se déshonorer.
01:23:59De voir la France souiller. Il le dit
01:24:01à une grande romancière anglaise pendant
01:24:03la guerre. Ils disent que plus la guerre durera,
01:24:05plus la France sortira souillée
01:24:07de la guerre par l'occupation.
01:24:09Il était sûr de la victoire
01:24:11mais il pensait que le temps
01:24:13était le pire ennemi du politique
01:24:15comme il est le pire ennemi de l'individu.
01:24:17Merci beaucoup
01:24:19Arnaud Tessier, Charles De Gaulle. L'angoisse
01:24:21est la grandeur. Merci à tous les cinq.
01:24:23C'était un plaisir d'être avec vous
01:24:25ce matin. Je veux remercier
01:24:27Henri de Mérindole
01:24:29à la réalisation. Je veux remercier Samuel
01:24:31à la vision, Eric Osson,
01:24:33Marine Lanson et Pauline Trevzair
01:24:35à la préparation de cette émission.
01:24:37Vous pouvez la revoir sur cnews.fr
01:24:39Demain matin,
01:24:41Pascal Praud est de retour.
01:24:43On le salue. On l'embrasse chaleureusement.
01:24:45On a hâte qu'il revienne.
01:24:47On se retrouve ce soir pour l'heure des Pro 2.
01:24:49A ce soir.

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