• il y a 2 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07Mardi matin, dans le hall de Sciences Po à Paris, une manifestation pro-palestinienne est organisée.
00:00:14Des étudiants appellent à l'indifada, c'est-à-dire au soulèvement, contre Israël mais aussi contre ses alliés, en l'occurrence la France.
00:00:22L'indifada, je le rappelle, c'est la lutte armée.
00:00:26La société française est ainsi testée chaque jour.
00:00:30Mardi, c'était dans ce qui fut jadis une des plus prestigieuses écoles de la République.
00:00:36Un nouveau directeur est arrivé à Sciences Po le 20 septembre.
00:00:39Il s'appelle Louis Vassy.
00:00:41Il est ancien directeur de cabinet de Stéphane Séjourné.
00:00:45On me dit que c'est un homme formidable.
00:00:48J'attends de voir ce qu'il fera.
00:00:50Si ses étudiants seront entendus, ce qui est la moindre des choses,
00:00:54sanctionner, ce qui paraît une évidence.
00:00:56Je propose l'exclusion de l'école.
00:01:00Hélas, je sais, vous savez, nous savons,
00:01:04que monsieur Vassy ne fera rien.
00:01:07Le privilège rouge, absous les étudiants d'extrême-gauche,
00:01:11fustile en guerre contre notre modèle.
00:01:14Imaginez une manifestation de néo-nazis dans les couloirs de Sciences Po.
00:01:18L'exclusion serait prononcée sur le champ, à juste titre.
00:01:23Patrick Etzel est le nouveau ministre de l'enseignement supérieur.
00:01:26A-t-il réagi ? Non, bien sûr.
00:01:28Je sais, vous savez, nous savons, qu'il ne dira rien.
00:01:33Qu'il ne prendra pas sa voiture ce matin pour aller rue Saint-Guillaume.
00:01:37Ceux qui dirigent ce pays, la politique ou les idées,
00:01:40dans les ministères ou dans les universités,
00:01:42avancent comme des somnambules entre déni et lâcheté.
00:01:47Au Liban, en Algérie, des voix avertissent du danger communautaire.
00:01:51Faites attention, ce que vous vivez, nous l'avons vécu.
00:01:55Elles ne sont pas entendues.
00:01:57M. Vassi a l'occasion de me faire mentir.
00:02:00Je dis qu'il ne fera rien, qu'il sera comme les autres,
00:02:04un somnambule, un lâche ou un petit homme gris de plus.
00:02:08Puisse-t-il me faire mentir ?
00:02:11L'heure est grave, il est minuit moins une.
00:02:149h01, Chana Lusto.
00:02:21...
00:02:29Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:31Bruno Rotailleau tape fort contre l'immigration illégale
00:02:34dans le Figaro magazine.
00:02:36Il veut prolonger le délai de rétention en CRA
00:02:39pour les clandestins de 90 à 210 jours.
00:02:41Il est favorable au retour du délit de séjour irrégulier,
00:02:44d'un renforcement des contrôles aux frontières françaises
00:02:47ou encore de la baisse des visas pour les pays d'origine
00:02:51qui ne comprennent pas leurs ressortissants.
00:02:54L'Algérie, par exemple, à qui la France donne 200 000 visas par an,
00:02:57ne délivre que 2000 laissés-passer consulaires chaque année.
00:03:0063 % des Français estiment que la justice
00:03:03protège davantage les coupables que les victimes.
00:03:06C'est ce que révèle notre tout dernier sondage CSA
00:03:09pour CNews Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
00:03:12Eric Henry, du syndicat de police Allianz,
00:03:15était l'invité de la matinale de CNews.
00:03:18Pour les primos délinquants mineurs, écoutez.
00:03:21Nous avons été la première organisation syndicale policière
00:03:24à le demander. Ça fonctionne bien dans les pays nordiques
00:03:27mais il faut le faire immédiatement, dès les premiers actes
00:03:30de délinquants, je dirais, dès l'entrée
00:03:33dans la sphère délinquante, pour éviter justement
00:03:36que l'individu s'ancre durablement
00:03:39dans cette sphère délinquante.
00:03:42Et puis il y a eu de nouvelles frappes israéliennes
00:03:45cette nuit sur le Liban. Une infrastructure du Hezbollah
00:03:48a été touchée en plein cœur de Beyrouth. Six personnes sont mortes,
00:03:51sept autres ont été blessées. Un peu plus tôt de ça,
00:03:54elle a émis un nouvel ordre d'évacuation dans la banlieue sud
00:03:57de la capitale libanaise, déjà désertée par ses habitants.
00:04:00Trois nouvelles frappes aériennes ont touché ces quartiers hier soir.
00:04:03Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:04:06Je remercie Chanel Ousto, merci beaucoup. Louise Garnier
00:04:09est avec nous, elle est responsable de l'Uni à Sciences Po
00:04:12pour savoir ce qu'il se passe en ce moment dans cette institution.
00:04:15Nous sommes également avec Sarah Salman
00:04:18et son meilleur ami, Philippe Bilger.
00:04:21Non mais, attendez Pascal, ne créez pas une animosité
00:04:24qui n'existe pas.
00:04:27Dis donc aux téléspectateurs ce qu'il s'est passé avant la présidentielle.
00:04:30Vous m'avez envoyé un taquet.
00:04:33J'aime énormément la politesse.
00:04:36Et donc je réagirai de la même manière
00:04:39que le terme connerie dit par qui que ce soit ici,
00:04:42je ne tolère pas l'impolitesse.
00:04:45C'est vrai que vous avez dit des ineptes. Il ne faut pas se vexer comme ça Philippe.
00:04:48Vous avez le droit de parler correctement.
00:04:51Non mais le terme connerie n'est pas une insulte.
00:04:54C'est un droit reconnu que peu de gens connaissent.
00:04:57Et vous-même, jusqu'à nouvel ordre, même si vous êtes parfois
00:05:00je dirais rapide dans vos raisonnements,
00:05:03je ne vous ai jamais entendu dire
00:05:06de quelqu'un qui ne croit pas.
00:05:09C'est étrange comme vous avez des indulgences surprenantes.
00:05:12C'est vrai aussi.
00:05:15Je salue notre ami Gauthier Lebray.
00:05:18Mon ambiance.
00:05:21Je vous ferai écouter ce qu'a dit tout à l'heure Douglas Kennedy.
00:05:24On va juste commencer par une information qui n'est pas politique.
00:05:27Mais ce matin qui m'a fait réagir,
00:05:30je trouve cette information extraordinaire pour tout vous dire.
00:05:33On a découvert un dinosaure.
00:05:36A Angoulême. Je trouve que c'est extraordinaire.
00:05:39Et il a 140 millions d'années.
00:05:42140 millions d'années.
00:05:45Et il y a un convoi exceptionnel qui se prépare parce qu'après la découverte
00:05:48en charante d'une nouvelle espèce de sauropode géant,
00:05:51regardez, je ne sais même pas comment ça arrive,
00:05:54140 millions d'années après, une partie du squelette de ce dinosaure
00:05:57herbivore sera transférée au muséum d'histoire naturelle.
00:06:01Les fouilles conduites cet été sur le site d'Angéac
00:06:04ont permis de dégager les restes d'une nouvelle espèce de sauropode.
00:06:07En 2010, elle a découvert un sauropode
00:06:10qui avait placé le site fossilaire d'Angéac
00:06:13dans la carte paléontologique.
00:06:16Le plus gros animal sur Terre,
00:06:19c'est l'éléphant. Il fait 6 mètres.
00:06:22Dans la mer, c'est la baleine.
00:06:25Si vous voyez une baleine dans les bois, je vous l'ai dit tout à l'heure, faites attention.
00:06:29En revanche, sur Terre, c'est 6 mètres.
00:06:32Et là, c'est 30 mètres.
00:06:35Moi, ça me fascine.
00:06:38Et ça, 140 millions d'années. 30 tonnes.
00:06:41Et on va le faire venir au muséum d'histoire naturelle.
00:06:44Au lieu des habituels ossements de Thuriazor,
00:06:47les chercheurs ont mis au jour les restes d'une nouvelle espèce.
00:06:5015 à 20 mètres de long pour un poids de 30 tonnes.
00:06:53Ça ne vous fascine pas ?
00:06:56Quand vous avez parlé d'un dinosaure, j'ai cru qu'à nouveau vous alliez m'attaquer.
00:06:59Non, mais heureusement.
00:07:02Ça me fascine.
00:07:05Ne me donnez pas des idées comme ça.
00:07:08Je vous assure, je suis fasciné par ça.
00:07:11Beaucoup de gens sont fascinés par le dinosaure.
00:07:14Je le dis, nos amis d'Europe peuvent pas voir les photos,
00:07:17mais je trouve ça tellement incroyable.
00:07:20Je voulais vous faire part de cela.
00:07:24Dans les infos ce matin,
00:07:27Gérald Darmanin a dit il y a quelques secondes
00:07:30Il sort la nitroglycérine contre Michel Barnier
00:07:33puisqu'il a dit que le budget en l'état était inacceptable.
00:07:36Il n'accepte pas la hausse des impôts.
00:07:39Il y a une première esquisse puisque Laurent Saint-Martin,
00:07:42ministre des Comptes publics, a annoncé ce matin
00:07:45que 0,3% des foyers seraient concernés par la hausse des impôts.
00:07:48Les foyers les plus aisés.
00:07:51A combien de pourcent ils seraient prélevés davantage ?
00:07:54Sans aller plus loin.
00:07:57Je vois votre tristomine, Pascal.
00:08:00Vous nous direz un retour sur expérience.
00:08:03Gérald Darmanin dit que c'est inacceptable.
00:08:06Ça fait deux fois que Gérald Darmanin fait le coup à Michel Barnier.
00:08:09Souvenez-vous, au moment où la hausse des impôts fuite dans la presse,
00:08:12c'est d'ailleurs lui qui est responsable de la fuite,
00:08:15le lendemain il dit dans une matinale
00:08:18une hausse d'impôts.
00:08:21Il dit qu'il ne voterait pas le budget,
00:08:24sauf qu'il n'y aurait pas eu de vote sur le budget,
00:08:27parce que c'était 49-3.
00:08:30Après, vous pouvez faire tomber le gouvernement.
00:08:33Est-ce que Gérald Darmanin va faire tomber le gouvernement
00:08:36sur une hausse d'impôts dans laquelle il y a une majorité
00:08:39de ministres de son camp ?
00:08:42C'est du racket.
00:08:46Ce qui se passe dans ce pays est du racket.
00:08:49C'est un scandale.
00:08:52Si la droite vote ça, elle se déshonore.
00:08:55Si la droite vote ça, sur les hausses d'impôts,
00:08:58elle se déshonore.
00:09:01Une nouvelle fois, ce n'est pas nouveau,
00:09:04elle passe son temps à se déshonorer.
00:09:07Les retraités, on retarde l'indexation
00:09:10des retraits de six mois.
00:09:14On va gagner 3,7 milliards.
00:09:17C'est déjà arrivé en 2014.
00:09:20170 euros par mois de manque à gagner pour les retraités,
00:09:23qui auront une CSG moins importante que les autres.
00:09:26Parce que la CSG, c'est un racket.
00:09:29C'est une honte, la CSG.
00:09:32La CSG, j'ai tous les chiffres.
00:09:35En 1991, elle devait durer quelques temps.
00:09:38Elle est à 1%.
00:09:429,2 qui vont aux impôts pour en faire ce qu'ils en font.
00:09:45C'est du racket.
00:09:48Comme les gens acceptent ça, ils acceptent.
00:09:51Si on les retraitait, je voudrais revenir
00:09:54sur un engagement public d'Emmanuel Macron en juin dernier
00:09:57en disant qu'il n'en sera jamais question,
00:10:00ça ne sera pas une variable d'ajustement.
00:10:03Concernant LR, c'était une ligne rouge pour LR.
00:10:06On ne touchera pas aux pensions.
00:10:10Il y aura quand même 2 tiers sur les 3.
00:10:13Il y a 2 tiers de baisse des dépenses.
00:10:161 tiers de hausse d'impôts, 2 tiers de baisse de dépenses.
00:10:19C'est la promesse de Michel Barnier.
00:10:22Si vous ne donnez pas d'efforts à personne, forcément après...
00:10:25C'est 40 milliards à moins.
00:10:28On est le pays, on va encore continuer.
00:10:31C'est confiscatoire.
00:10:34S'ils ont des soucis d'économie,
00:10:37je vous assure qu'on va en trouver très vite.
00:10:40Les retraités à qui on ne demande jamais d'efforts,
00:10:43les pensions ont été augmentées en février dernier
00:10:46parce que c'est le corps électoral qui vote le plus.
00:10:49C'est une petite révolution.
00:10:52Est-ce qu'il faut favoriser les actifs sur les retraités ?
00:10:55La question peut être posée aussi.
00:10:58Le PDG de Total a dit hier à New York
00:11:01qu'il était d'accord sur la taxation des rachats d'actions.
00:11:04Je voudrais juste faire une réflexion d'ordre général.
00:11:07Il y a une sorte de contradiction politique qui est en train de se nouer.
00:11:10D'un côté, on a eu de la part du Premier ministre
00:11:13un certain nombre de bonnes ondes.
00:11:16Bonnes ondes, par exemple, dans son gouvernement,
00:11:19à l'Assemblée nationale,
00:11:22et ses répliques face à un certain nombre de présidents de groupe,
00:11:25à commencer par M. Attal,
00:11:28mais les autres aussi.
00:11:31C'était des bonnes ondes.
00:11:34Je suis convaincu que chacun d'entre vous, comme moi,
00:11:37a entendu des gens qui sont venus me voir,
00:11:40et encore hier, en faisant mes courses dans la rue.
00:11:43Les gens m'ont dit qu'ils connaissaient M. Barnier,
00:11:46qu'il était pas mal.
00:11:49Il y a une bonne onde,
00:11:52et on va le voir probablement dans les sondages.
00:11:55Par contre, la contradiction...
00:11:58Il y a eu un 7e arrondissement,
00:12:01entre Fauchon et Édian,
00:12:04et finalement, on l'a échappé.
00:12:07Là, vous êtes vraiment insolent.
00:12:10C'est vrai, je retire mon insolence.
00:12:13C'était dans le 15e,
00:12:16dans la partie populaire du 15e.
00:12:19Dans la ZAD du 15e.
00:12:22Dans un magasin Carrefour.
00:12:25Vous m'avez pas laissé finir ma phrase.
00:12:28Parce que je suis insolent.
00:12:31Face à ces bonnes ondes émises
00:12:34par M. le Premier ministre,
00:12:37et aussi par M. Retailleau,
00:12:40dans un certain nombre de domaines,
00:12:43je vois malheureusement un certain nombre de décisions
00:12:46qui paraissent malencontreuses.
00:12:49Sur les impôts, sur les retraites...
00:12:52Comment vous vous êtes à la retraite ?
00:12:55Décidément, on est déjà concernés par les deux.
00:12:58La hausse des impôts a expliqué un retraité
00:13:01qui a 1 200 euros par mois.
00:13:04On va lui piquer à peu près 2 %
00:13:07dans la mesure où on ne revalorisera pas
00:13:10avant 6 mois.
00:13:13Et que dans le même temps,
00:13:16pour flatter je ne sais quelle extrême gauche,
00:13:19par anticipation, une hausse du SMIC de 2 %.
00:13:22Alors le retraité va se dire qu'on se fout de lui.
00:13:25Je rappelle que,
00:13:28et on écoutera Emmanuel Macron tout à l'heure,
00:13:31un des premiers budgets de la dépense publique,
00:13:34c'est les retraites.
00:13:37C'est un quart des dépenses de l'État.
00:13:40350 milliards par an.
00:13:43Il y a 17 millions de retraités
00:13:46et sur 17 millions de personnes,
00:13:49forcément, tu gagnes beaucoup d'argent.
00:13:52On en reparlera tout à l'heure,
00:13:55mais je voulais qu'on parle de Sciences Po avec vous,
00:13:58Louise Garnier.
00:14:01La société nous teste tous les jours.
00:14:04Et c'est vrai que ceux qui dirigent
00:14:07sont des somnambules ou des lâches
00:14:10ou des gens qui ne veulent pas voir,
00:14:14mais il y a quelque chose qui ne va pas dans ce pays.
00:14:17Et il y a un nouveau directeur à Sciences Po
00:14:20qui me dit qu'il est formidable.
00:14:23C'est-à-dire que les gens qui ont manifesté contre l'intifada,
00:14:26c'est dehors.
00:14:29Il n'y a même pas de discussion.
00:14:32Mais je le sais, il ne fera rien.
00:14:35Comme M. Edzel.
00:14:38Il prend sa voiture et il est déjà à Rue Saint-Guillaume.
00:14:42Pour les manifestations qui avaient eu lieu avant l'été,
00:14:45il ne s'est rien passé.
00:14:48Le politique, c'est d'agir.
00:14:51Autrement, ça ne sert à rien.
00:14:54J'ai appris qu'il y aurait des sanctions,
00:14:57non pas contre ceux qui ont arraché les affiches de Philippines,
00:15:00mais contre ceux qui ont filmé les affiches
00:15:03en train d'être arrachées.
00:15:06Vous me dites l'état d'esprit dans lequel vous êtes.
00:15:09En fait, vous êtes à l'Uni,
00:15:12qui est un syndicat plutôt de droite.
00:15:15Donc ça doit être difficile d'être à l'Uni à Sciences Po.
00:15:18Mais voyez le sujet de Maxime Lavandier.
00:15:21Des messages de soutien à la Palestine.
00:15:24Des appels à l'intifada.
00:15:27Ou encore ce slogan.
00:15:30Abat les colonialistes.
00:15:33Le tout sous les applaudissements de certains étudiants.
00:15:36Ce rassemblement a eu lieu ce mardi
00:15:39dans le hall de Sciences Po Paris
00:15:42à l'initiative de plusieurs organisations étudiantes.
00:15:45La scène a été filmée par un membre de l'Uni.
00:15:48Et selon le délégué syndical, le message est très clair.
00:15:51L'intifada, il faut comprendre que là,
00:15:54on parle de lutte armée.
00:15:57Et quand ils parlent de lutte armée,
00:16:00ils parlent de lutte armée contre Israël,
00:16:03contre les alliés d'Israël, c'est-à-dire l'Occident et donc la France.
00:16:06A l'occasion d'une table ronde sur la rentrée universitaire
00:16:09hier matin à l'Assemblée,
00:16:12certaines personnalités politiques, comme Julien Odoul,
00:16:15portent parole du RN, ont réagi.
00:16:18Hier, des étudiants d'extrême gauche masqués portant des keffiers
00:16:21ont organisé un meeting improvisé pro Hamas et pro Hezbollah
00:16:24dans le hall de Sciences Po Paris en appelant au soulèvement.
00:16:27Depuis les massacres du 7 octobre, Sciences Po Paris
00:16:30et universités sont devenus la honte d'enseignements supérieurs français
00:16:33et des fabriques antisémites.
00:16:36Pour le moment, le ministre de l'enseignement supérieur
00:16:39Patrick Quetzel ne s'est pas exprimé sur le sujet.
00:16:42Sciences Po est l'illustration de la déliquescence
00:16:45et de la soumission de la France. Est-ce que tous ces jeunes gens
00:16:48qui sont manifestés sont des étudiants à Sciences Po ?
00:16:51Oui, bien sûr, ce sont tous des étudiants à Sciences Po
00:16:54qui se donnent rendez-vous. Moi, ce qui m'étonne, c'est l'importance
00:16:57de l'enseignement qui a eu lieu mardi, puisque pour nous étudiants
00:17:00de Sciences Po, on les voit toutes les semaines, tous les jeudis
00:17:03de 12h15 à 12h30, donc jeudi, ce midi, ils seront encore.
00:17:06Il y a une minute de silence qui est organisée.
00:17:09Pourquoi pas une minute de silence, mais si vous voulez,
00:17:12quand vous amenez des mégaphones et que vous êtes masqués
00:17:15avec des keffiers pour faire une minute de silence, je ne suis pas sûr
00:17:18qu'on soit seulement sur l'hommage. Il y a aussi des revendications
00:17:21très violentes qui sont proférées de manière hebdomadaire.
00:17:24Elles ne sont pas du tout illégales, elles sont totalement acceptées.
00:17:27C'est un espèce de compromis qu'a trouvé l'administration.
00:17:30On les autorise à faire le bazar pendant un quart d'heure, ensuite on cible
00:17:33la fin de la récré et tout le monde va en cours.
00:17:36C'est un scandale. Alors regardez la séquence qu'on a montée
00:17:39où on entend précisément les revendications qui, à mon avis,
00:17:42tombent sous le coup de la loi, je pense.
00:17:45Marine Lançon, est-ce qu'on peut voir la séquence ?
00:17:48Séquence qu'on avait prévue de voir.
00:17:51Voyons-la, cette séquence. Elle me dit, Marine Lançon,
00:17:54que cette séquence arrive. Voyons-la.
00:18:06Bon, Abba le coloniaire, c'est...
00:18:09Il n'y a pas de soucis, il n'y a pas de soucis.
00:18:12Mais Vive l'intifada, me semble-t-il, ça tombe sous le coup de la loi quand même.
00:18:15Il peut avoir un...
00:18:18Il peut très bien avoir un propos sur la colonisation en Syrie.
00:18:21Mais à condition qu'on soit très clair sur l'annonciation de l'antisémitisme.
00:18:24Donc dans ces cas-là, il y a une... Comment ça s'appelle ?
00:18:27L'article 40. Donc le procureur,
00:18:30il pourrait le faire, comme pour M. l'autre jour,
00:18:33ce prédicateur qui était dans la rue.
00:18:36Parce que j'ai regardé, c'était en mai 2024,
00:18:398 étudiants devant la section discipline pour les manifestations.
00:18:42Pour l'instant, il n'y a pas eu de sanctions. Nous avons dit, il y aura des sanctions.
00:18:45Et là, on nous met un nouveau directeur en nous disant, tout va changer.
00:18:48S'il ne réagit pas maintenant, ça nous montre qu'il ne réagira pas
00:18:51et qu'on va passer l'année comme ça.
00:18:54Il ne fera rien. M. Edzel ne fera rien.
00:18:57S'il fait quelque chose aujourd'hui, le signal envoyé, c'est stop.
00:19:00Philippe Bilger.
00:19:03Il faudrait que la direction de Sciences Po,
00:19:06elle-même, prenne l'initiative de poursuite,
00:19:09et dise, c'est scandaleux.
00:19:12C'est pour ça que je parle
00:19:15en permanence de la société qui est testée.
00:19:18Mais comment peut-on imaginer
00:19:21ce manque d'autorité de l'université
00:19:24et des dirigeants français ? Je trouve ça absolument incroyable.
00:19:27Voyons Gilles Kepel, qui était ce matin, que vous connaissez,
00:19:30avec Sonia Mabrouk, et la question lui a été posée.
00:19:33Que dit-il ?
00:19:36Sa Sciences Po Paris, avec des appels très clairs à l'intifada
00:19:39et à ce slogan, abat les colonialistes, on vient d'en parler.
00:19:42Un rassemblement dans le hall de Sciences Po,
00:19:45il y avait de nombreux étudiants masqués, portant des kiffiers.
00:19:48Abat le colonialisme. Qu'est-ce qu'on peut faire par rapport à ce slogan ?
00:19:51C'est l'inversion que vous décriviez il y a quelques minutes.
00:19:54Oui, en grande partie. A Sciences Po même, j'y ai été longtemps
00:19:57professeur.
00:20:00Le nouveau directeur prend ses fonctions maintenant.
00:20:03Je crois que c'est quelqu'un qui a les pieds sur terre.
00:20:06Est-ce que les étudiants comme ça ont leur place à Sciences Po ?
00:20:09Ecoutez, je découvre la chose.
00:20:12J'espère que par exemple,
00:20:15quelqu'un comme moi ou un autre que moi
00:20:18pourra toujours s'exprimer et faire cours.
00:20:21Si vous en êtes parti, c'est bien la preuve que quelqu'un comme vous
00:20:24ou vous-même, vous ne pouviez plus vous exprimer.
00:20:27Oui, à Sciences Po, je n'y étais plus depuis longtemps.
00:20:30Mais effectivement, j'ai été poussé hors de l'école.
00:20:33Parce que je ne suis pas woke.
00:20:36J'ai été mis à la retraite anticipée pour cette raison,
00:20:39si vous voulez.
00:20:42Effectivement, ça pose un problème dans l'université française
00:20:45d'aujourd'hui.
00:20:48Le nouveau directeur de Sciences Po a appelé à ce que la liberté
00:20:51d'expression soit reconnue.
00:20:54Effectivement, on a l'impression que ceux qui ne sont pas dans la
00:20:57ligne de ce que vous venez de montrer à l'instant,
00:21:00n'ont plus véritablement la possibilité de s'exprimer.
00:21:03Et ça, ça pose un problème pour la pérennité même de l'institution
00:21:06et pas seulement à Sciences Po, mais dans le reste du monde.
00:21:09Donc c'est pourquoi un directeur qui a des convictions
00:21:12et qui est fort, c'est important.
00:21:15Louise Garnier, vous êtes en quelle année à Sciences Po?
00:21:18Jean Master 1.
00:21:21C'est-à-dire, ça, c'est la quatrième année.
00:21:24Comment vous jugez aujourd'hui l'enseignement qui est donné
00:21:27à Sciences Po et les professeurs qui interviennent?
00:21:30Alors moi, j'ai la chance d'un master très peu idéologique
00:21:33puisque j'étudie le droit et la finance, donc disons qu'on est
00:21:36plutôt préservé. Maintenant, à Sciences Po, ce qui a été dit
00:21:39et ce qu'on a entendu est très vrai. La liberté d'expression et le
00:21:42pluralisme sont en grave danger dans le sens où tous les étudiants
00:21:45qui se sentent plus à droite qu'Emmanuel Macron sont traités
00:21:48de fascistes dès qu'ils ouvrent la bouche et c'est vraiment
00:21:51épuisant et c'est un grand danger pour ensuite les futurs dirigeants
00:21:55La bataille des idées, la fameuse bataille des idées, on cite
00:21:58Gramsci régulièrement, mais là on a un exemple de bataille des idées
00:22:01avec des dirigeants, sans doute des professeurs aussi,
00:22:04qui ont peur ou qui eux-mêmes sont woke.
00:22:07Disons que les professeurs quand on voyait l'éviction de Pascal Perrineau
00:22:10en juin dernier, qui était quand même professeur émérite,
00:22:13donc qui pouvait continuer à enseigner, qui donnait des cours absolument
00:22:16fabuleux et qui a été poussé à la sortie pour avoir dénoncé
00:22:19le wokisme, je suppose qu'en tant que professeur, on sait qu'il y a
00:22:22des choses qu'on ne peut pas dire. – Qu'est-ce qu'on ne peut pas dire ?
00:22:25– Je pense que c'est même pas qu'ils ne peuvent pas dire,
00:22:28il y a très peu de profs de droit, pour être très honnête, à Sciences Po,
00:22:31on en croise très peu et quand on les croise, on se donne le nom pour tous
00:22:34prendre le cours, c'est vraiment rarissime.
00:22:37– Je vous assure, je trouve que c'est un sujet essentiel
00:22:40de la société française, parce que c'est la bataille des idées,
00:22:43que la bataille des idées à l'université, mais aussi dans le domaine artistique,
00:22:46pas comme ça, pas comme ça.
00:22:49– Il n'y a pas trop un bandeau d'oeufs dans les années 80.
00:22:52– Pas comme ça, là il y a une sorte d'intolérance, c'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:22:55– Qu'est-ce qu'il y a ? – C'est l'heure.
00:22:58– C'est l'heure, mais il y a encore une nouvelle sirène.
00:23:01– Ah oui ? – La ding-dong-dong maintenant.
00:23:04Avant, on avait Édouard Balladur, mais pourquoi Marine, vous changez tous les...
00:23:09Elle m'entend, Marine ? Vous pouvez nous parler, Marine ?
00:23:12Bonjour, Marine, comment ça va ?
00:23:16Oui, pourquoi vous avez mis une nouvelle sirène ?
00:23:21Ah, bon, écoutez, j'ai essayé de réfléchir à ça.
00:23:24Thomas Hill, bonjour, Thomas Hill de Europe 1.
00:23:27– Bonjour, Pascal. – Vous allez bien ?
00:23:28– Non, c'est pas mal, on est proche du carillon d'Europe 1, c'est pas mal.
00:23:31– Exactement. Et vous avez été, comme moi,
00:23:34subjugué par cette affaire de dinosaures ?
00:23:37– C'est incroyable. Un dinosaure de 30 mètres ?
00:23:39– Oui. – C'est incroyable.
00:23:43– 30 tonnes, vivant en plus, c'est ça qui est le plus étonnant.
00:23:46– Vivant, oui, c'est ça le plus...
00:23:49Et on aura une interview exclusive, évidemment, de ce dinosaure tout à l'heure.
00:23:54– On vous écoute jusqu'à 11h, évidemment, sur Europe 1.
00:23:57Bon, on est très inquiets de cette bataille des idées,
00:24:00parce qu'on sait comment ça se passe.
00:24:01En fait, on le sait tous, comment ça se passe,
00:24:03puisqu'on a tous des enfants, parfois, qui sont passés par Sciences Po,
00:24:06ou qui sont encore, ou des amis, qui nous racontent ce qui se passe.
00:24:09C'est juste effrayant, mais bon, il y a ça.
00:24:11Mais l'absence de réaction, à quoi ça sert d'avoir un ministre,
00:24:14s'il ne réagit pas à ça ?
00:24:15À quoi ça sert d'avoir un directeur ?
00:24:17Ces jeunes gens, il faut les virer.
00:24:18– Surtout un ministre qu'on nous vend comme l'anti-Sylvie Rotailleau,
00:24:21anti-Walk, ferme, dur.
00:24:23– Ils sont tous pareils, ils sont tous pareils.
00:24:25– Et puis, à la première crise...
00:24:26– Bon, s'il y avait, par exemple, une manifestation néo-nazie,
00:24:28ou de gens d'extrême droite, affichés...
00:24:30– Ah, là, il y aurait des exclusions immédiates.
00:24:32– Mais à juste titre, d'ailleurs, à juste titre.
00:24:34– C'est normal.
00:24:35– Mais qu'est-ce qu'ils se font ? À juste titre.
00:24:36Vous auriez des gens qui font l'apologie d'Hitler.
00:24:39À juste titre, ils seraient virés.
00:24:40Là, on a des gens qui font l'apologie du Hamas.
00:24:43– En fait, ce qui me panique,
00:24:46c'est qu'on leur laisse un quart d'heure de bazar pour avoir la paix.
00:24:49C'est quand même extraordinaire.
00:24:50– Oui, mais c'est ça la faiblesse.
00:24:51– Bien sûr, mais c'est une invitation à foutre le bazar.
00:24:54– Mais c'est là les faibles, les lâches, les couards.
00:24:57– Ça, c'est de la soumission.
00:24:58– C'est-à-dire que ça permet de vivoter d'une semaine à l'autre
00:25:01jusqu'à atteindre la semaine des examens.
00:25:03– Mais c'est quoi ce quart d'heure-là ?
00:25:05– C'est leur quart d'heure qu'on leur offre
00:25:07pour pouvoir faire le bazar de manière organisée.
00:25:09– De défoulement idéologique.
00:25:10– Voilà, de défoulement idéologique.
00:25:11– Ils arrivent avec les keffiers et puis ils sont…
00:25:14– Oui, les keffiers et les masques.
00:25:15Parce qu'ils sont en autodéfense sanitaire,
00:25:17donc ils portent les masques FFP2 noirs.
00:25:19– Est-ce qu'une personne de confession juste peut rentrer dans ce… ?
00:25:22– Non, mais c'est une question.
00:25:23– Il y a eu l'histoire de l'amphi la dernière fois.
00:25:24– Oui, c'est pour ça que je pose la question.
00:25:25– On n'a plus d'histoire d'antisémitisme notoire depuis la dernière fois
00:25:29parce qu'on va dire que c'est la ligne rouge
00:25:30à partir de laquelle l'administration…
00:25:31– Ah d'accord, quand même.
00:25:32– Heureusement.
00:25:33– Oui, quand même.
00:25:34– Il y a quand même une ligne rouge.
00:25:35– Non mais c'est important.
00:25:36– Il y a surtout un privilège rouge.
00:25:37Il y a surtout un privilège rouge.
00:25:38– Mais pas très rouge.
00:25:39– Moi je voudrais que cette…
00:25:40parce que comme je pense que c'est essentiel,
00:25:42j'aimerais que la presse parle de ça.
00:25:46Il y en a très peu aussi.
00:25:48C'est l'Uni qui a mis cette séquence en ligne.
00:25:51Et bravo à l'Uni quand même parce qu'elle alerte.
00:25:54On attend peut-être le procureur, vous dites l'article 40.
00:25:57– Oui, l'article 40.
00:25:58– Par exemple le ministre de l'Intérieur peut le faire.
00:26:00– Bah il peut, techniquement il l'a fait.
00:26:02– Il y a Simsalen, article 40.
00:26:04– Eh ben on va voir.
00:26:05– Et poursuite.
00:26:06– Eh ben on va voir, Louise Garnier.
00:26:07Je vous remercie vraiment.
00:26:08– Merci beaucoup.
00:26:09– Vous avez cours ce matin ?
00:26:10– Non, je cours à midi.
00:26:11– Oh là là, quand vous allez revenir…
00:26:12– Pour le quart d'heure de…
00:26:13– Quand vous allez revenir rue Saint-Guillaume…
00:26:15– Merci beaucoup.
00:26:16– Quand vous allez revenir rue Saint-Guillaume, ça va être chaud.
00:26:19– Bon oui, ça me déjà rassure.
00:26:21– Oui, non mais bon, voilà.
00:26:22En tout cas, je vous remercie grandement.
00:26:24Et on va marquer une pause, il est 9h25.
00:26:27On a beaucoup d'actualités.
00:26:28Alors, il y a des infos extraordinaires aujourd'hui.
00:26:30Par exemple, j'ai appris que la combinaison d'Anne Hidalgo pour Sabénia dans la Seine
00:26:35entre au musée.
00:26:36– Ah bon ?
00:26:37– Ah oui ?
00:26:38– La Mère de Paris.
00:26:39– Les horreurs, au musée des horreurs.
00:26:40– C'est mal fait.
00:26:41C'est mal fait.
00:26:42– C'est rare.
00:26:43– Ça dégoise.
00:26:44– C'est le musée.
00:26:45Mais c'est le musée.
00:26:46Attendez, c'est quand même extraordinaire.
00:26:49C'est le musée olympique de Lausanne, la Mère de Paris.
00:26:53La Mère de Paris s'est dite très honorée en la remettant au musée olympique de Lausanne
00:26:57en Suisse ce mercredi, évoquant un souvenir à part qui marque l'aboutissement de tant
00:27:01d'années de travail.
00:27:02Elle va se baigner avec sa combinaison.
00:27:04On est chez des dingues.
00:27:05Le monde est dingé d'ailleurs.
00:27:07Et j'ai appris que la même Anne Hidalgo, vous savez ce qu'elle a fait aujourd'hui ?
00:27:12– Anne Hidalgo, oui.
00:27:13– Comment ?
00:27:14– Vous avez dit Anne Hidalgo.
00:27:15– Anne Hidalgo, elle a interdit, je ne savais même pas que c'était possible,
00:27:18elle a interdit dans quatre stations-service le diesel.
00:27:22– Ah oui, le diesel.
00:27:23– Je ne savais même pas que c'était possible.
00:27:25Mais c'est Kim Jong-un.
00:27:28Je veux dire Mme Hidalgo.
00:27:30Donc elle décide de…
00:27:32– Elle se lève un matin et…
00:27:33– Donc elle dit on interdit le diesel dans quatre stations-service.
00:27:37– Il y a des camions qui ne pourront pas faire le plein et qui vont peut-être mourir.
00:27:40– Alors c'est des pompiers en plus.
00:27:41Alors c'est quatre stations-service qui sont au bord du périphérique.
00:27:44Pourquoi ?
00:27:45– À porte ?
00:27:46– À votre avis, parce que le diesel c'est…
00:27:47– Pourquoi c'est quatre ?
00:27:48– Parce qu'ils sont au bord du périphérique.
00:27:51– Et donc elle décide unilatéralement.
00:27:53La place de la Concorde, elle a décidé de la fermer.
00:27:56Ça devient avec son…
00:27:59Comment s'appelle son adjoint qui se prend pour le baron Haussmann,
00:28:03qui veut refaire Paris ?
00:28:05– Oui, l'écologiste.
00:28:07– Mathieu Béliard, non ?
00:28:08– Non, David Béliard.
00:28:09– Mathieu, c'est le journaliste.
00:28:13Donc comment il s'appelle ?
00:28:14– David Béliard.
00:28:15– David Béliard.
00:28:16– Le dirigeant responsable des…
00:28:17– David Béliard.
00:28:18La place de l'Arc de Triomphe, la place de l'Étoile, ça marchait très bien.
00:28:24C'était un des rares trucs qui marchait.
00:28:26Il a mis ses petits plots.
00:28:27Tu mets deux heures, tu rentres dans la rue.
00:28:30Tu sais, c'est le sketch de Raymond De Vos.
00:28:33Tu tournes, tu tournes, tu tournes, t'es dans l'ambulance
00:28:35et après tu finis dans le corbeillard.
00:28:37C'est pareil.
00:28:38C'est la vie.
00:28:40Merci Louise Garnier.
00:28:41Vous reviendrez ?
00:28:42– Avec plaisir.
00:28:43– Vraiment parce que c'est intéressant ce que vous dites
00:28:45et moi j'ai envie de suivre cette affaire.
00:28:47Donc qu'il le sache, monsieur Vasely,
00:28:49on va parler tous les jours de cette affaire.
00:28:51Qu'il soit au courant, on va en parler tous les jours.
00:28:54À tout de suite.
00:29:04– Audrey Berteau est avec nous à 9h34 pour le rappel des titres.
00:29:08– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:29:11Gérald Darmanin, juge inacceptable.
00:29:14Le projet de budget esquissé par le nouveau Premier ministre,
00:29:17Michel Barnier, selon lui, les augmentations d'impôts
00:29:20ne sont pas accompagnées de propositions de réformes structurelles.
00:29:23L'ancien ministre de l'Intérieur redit qu'il ne votera pas
00:29:26une augmentation d'impôts.
00:29:28Bruno Retailleau va réunir les préfets pour un message de fermeté
00:29:31quant à l'expulsion des immigrés illégaux.
00:29:33Le nouveau ministre de l'Intérieur veut augmenter la durée
00:29:36de rétention maximale des migrants dans les centres
00:29:39de rétention administrative.
00:29:41– C'est un projet qui est passé à 210 jours au lieu de 90 aujourd'hui.
00:29:44Et puis regardez cette magnifique éclipse qui a eu lieu cette nuit.
00:29:47Vous le voyez, on pouvait apercevoir tout autour ce qu'on appelle
00:29:50un anneau de feu, c'est très rare.
00:29:52La pointe sud de l'Amérique du Sud et l'île de Pâques ont eu le privilège
00:29:55de voir pleinement le phénomène.
00:29:57– Une éclipse de lune ? – Oui.
00:29:59– Oui.
00:30:00– Mais c'est très rare de voir tout autour l'anneau de feu.
00:30:03– C'était très beau, je voudrais une robe couleur de lune.
00:30:05– Décidément.
00:30:06– Vous connaissez ça.
00:30:07Merci beaucoup Audrey.
00:30:09Quoi décidément ?
00:30:10On a des lunes, on a des dinosaures, enfin il se passe plein de choses.
00:30:13– Oui, ça nous fait rêver.
00:30:15– Je suis bien d'accord avec vous.
00:30:16Emmanuel Macron, hier était en Allemagne, il s'est exprimé en anglais.
00:30:22– Sur les impôts.
00:30:23– Sur les impôts.
00:30:24Alors ça c'est intéressant parce que, tout le monde le comprend d'ailleurs,
00:30:27la seule marge de manœuvre c'est soit sur les retraites, soit sur la santé.
00:30:32Le reste, tu ne peux pas vraiment économiser.
00:30:36– Sur les fonctionnaires ?
00:30:38– Oui.
00:30:39– Nicolas Sarkozy l'avait fait, sur les collectivités.
00:30:42– Je suis d'accord avec vous, mais j'ai dit tout à l'heure,
00:30:45un quart de la dépense publique c'est les retraités, un quart.
00:30:49Et l'autre quart visiblement c'est la santé.
00:30:52Alors écoutez ce qu'il a dit, parce que c'est toujours pareil,
00:30:55il est en place depuis 7 ans et en fait il est commentateur.
00:30:59Mais commentateur de quoi ? De son échec ? Emmanuel Macron.
00:31:03– Nous avons commencé à dévier dans les années 80,
00:31:08parce que nous avons construit progressivement un modèle social bien plus généreux.
00:31:11Le principal facteur d'ajustement est clairement la réforme des retraites
00:31:14et le système de santé.
00:31:16D'où la nécessité de la réforme des retraites que nous avons faite.
00:31:20– Bon, c'est étrange de dire qu'il parle en anglais, mais bon, peu importe.
00:31:27Bon, est-ce qu'il faut toucher aux retraites, est-ce qu'il faut toucher aux dépenses de santé ?
00:31:30– Il y aura 2 milliards d'économies, 20 milliards pour l'État,
00:31:3313 milliards sur le budget de la Sécu,
00:31:35il y aura 7 milliards pour les collectivités territoriales.
00:31:38Donc par rapport à ce que vous avez dit, ils vont aller chercher un peu plus loin.
00:31:41– Non mais est-ce qu'il faut toucher aux retraites ?
00:31:43– Mais les retraites c'est quand même aussi financées
00:31:45par les personnes qui ont travaillé avec leurs cotisations.
00:31:47– Mais je vous pose la question.
00:31:48– Les gens tout au long de leur vie ont nourri leur compte retraite.
00:31:52– Je suis bien d'accord avec vous, je pense qu'il ne faut pas.
00:31:54– Le système de répartition, je pense que vous y êtes favorable.
00:31:56– Oui parce que j'approche de ça, c'est ce que vous voulez dire.
00:31:59– Non mais moi je ne touche pas aux retraites, je vous pose la question.
00:32:03Parce qu'à un moment les gens vont peut-être dire
00:32:06les belles retraites ont diminué de 10%, que sais-je, je n'en sais rien.
00:32:11Et les dépenses de santé ?
00:32:13– Là ils vont faire un effort.
00:32:15Écoutez, je vois que manifestement ce n'est pas quelque chose que vous connaissez.
00:32:18– Ils disent 13 milliards sur la Sécu.
00:32:20– Auquel on peut faire des choses.
00:32:22Bon, la dissolution, écoutez ce qu'il a dit sur la dissolution,
00:32:24le Président de la République.
00:32:27– Ce n'est jamais arrivé en France qu'un président soit réélu sans cohabitation.
00:32:32Je suis très lucide sur ma situation.
00:32:35Nous ne pouvons pas avoir de majorité relative sans partenaire.
00:32:40C'est pour cela que j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale
00:32:43et d'organiser des élections anticipées après ces deux années
00:32:46où nous avons réformé le système du chômage, les retraites et la politique migratoire.
00:32:54Je n'ai pas vu beaucoup de pays en Europe qui ont eu un tel agenda réformiste.
00:33:01Nous étions sous pression.
00:33:04Quand vous avez l'extrême droite à plus de 30%,
00:33:09vous ne pouvez pas attendre trois ans sans rien faire.
00:33:14Mais je pense que vous ne devriez pas voir cela comme une source d'instabilité.
00:33:20La réaction des Français a été l'opposition.
00:33:23Car s'ils avaient confirmé ces 35% du Rassemblement national,
00:33:27j'aurais actuellement un Premier ministre d'extrême droite.
00:33:31Et ce n'est pas le cas.
00:33:33– Bon, les mots « extrême droite », on ne va pas revenir en permanence là-dessus.
00:33:37Je ne veux pas m'acharner, je vous assure, sur Emmanuel Macron,
00:33:40mais il dit juste des choses qui ne sont pas vraies.
00:33:44Il dit « j'ai réformé l'immigration », non.
00:33:46« J'ai réformé la retraite », non.
00:33:48– Il a fait des mesurées.
00:33:51– On en a suffisamment à en parler.
00:33:53– Ce ne sont pas des réformes de profondeur, ce sont des mesurées.
00:33:55– Il n'a pas fait forcément dans votre sens.
00:33:57– Vous appeleriez ça une réforme sur l'immigration ?
00:34:00– Le nombre de questions.
00:34:02– L'immigration, c'est purement de l'affabulation.
00:34:05– Là, il est dans un monde parallèle.
00:34:07Il dit « j'ai jamais vu un pays faire autant de réformes », mais non.
00:34:11Je comprends qu'il le dise en Allemagne, je comprends qu'il ne vienne pas le dire ici.
00:34:15– Faire autant de réformes peut-être, c'est plutôt avoir autant de résultats.
00:34:19– Oui, c'est surtout ça.
00:34:21– Mais quelles réformes a fait le président Macron ?
00:34:23– Il a raison, il y a eu des lois Immigration et Retraite.
00:34:25– La réforme des retraites, la réforme de l'assurance.
00:34:29– Je suis frappé de voir à quel point il est doué pour les constats,
00:34:33mais il ne s'incrimine jamais.
00:34:35Là, le RN a 30%, il a totalement raison de le dire.
00:34:39Il l'énonce comme une sorte de donne et acte,
00:34:43et il ne se demande pas une seconde s'il n'est pas un peu responsable de cette ampleur.
00:34:48– Surtout qu'il l'avait d'abord tablé sur Jordan Bardella, Premier ministre,
00:34:51contrairement à ce qu'on vient d'entendre.
00:34:53Quand même, une source d'économie, vous avez vu ce qu'a proposé la Cour des comptes,
00:34:56pour être parfaitement précis.
00:34:58La Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales
00:35:01pour économiser 4,1 milliards d'euros par an.
00:35:04Ça, c'est une mesure hors retraite et hors santé.
00:35:07– Mais bien sûr, mais ça d'ailleurs, il aurait dû le faire.
00:35:09Alors Bruno Retailleau à présent, parce que Bruno Retailleau,
00:35:12lui dit des choses, je ne sais pas si il va aller au bout.
00:35:14– Il est vice-premier ministre.
00:35:16– Il dit des choses sur le centre de retention administrative.
00:35:20Écoutez hier cet échange avec Anna Mansouri, qui est une députée UDR,
00:35:24donc UDR c'est Éric Ciotti, qui l'a interrogée, c'était à l'Assemblée nationale.
00:35:30– Dans un pays d'ordre, Philippines serait encore en vie
00:35:33et son assassin hors de nos frontières.
00:35:35Ce clandestin a été libéré de prison,
00:35:37alors même qu'il avait agressé une autre femme en 2019.
00:35:40La justice a failli.
00:35:42La France a assassiné Philippines comme elle a assassiné Lola.
00:35:45Ces drames se succèdent avec une régularité effroyable.
00:35:48Nous devons y mettre un terme.
00:35:50Monsieur le Premier ministre, quand appliquerons-nous une justice,
00:35:53une justice ferme et implacable ?
00:35:55Qu'attendons-nous pour enfermer tous ces individus et les expulser ?
00:35:59Monsieur le Premier ministre, pourquoi Philippines est-elle partie avant lui ?
00:36:02– Hier soir, en fin d'après-midi, je suis allé à la rencontre de la famille de Philippines,
00:36:06de ses parents, de ses frères, de ses sœurs et de son fiancé.
00:36:11Et j'étais impressionné, vraiment impressionné par la dignité de la famille.
00:36:16Cette dignité, cette souffrance, elle nous oblige.
00:36:20L'impossibilisme juridique ne doit pas nous servir d'excuse pour ne pas agir.
00:36:27J'ai eu mon collègue marocain, ministre de l'Intérieur.
00:36:32Il faut aussi allonger la durée de rétention dans les centres de rétention administratif.
00:36:38Et enfin, il va y avoir un rendez-vous fondamental, précisément pour les expulsions,
00:36:42pour les éloignements, c'est dans quelques mois la directive retour.
00:36:45Parce qu'on va pouvoir enfin inverser la charge de la preuve pour l'éloignement des irréguliers.
00:36:51Et même parfois, ne pas obtenir leur accord pour les éloigner dans des pays tiers,
00:36:56qui ne seront pas leurs pays d'origine.
00:36:58Ce sera un chantier.
00:36:59Croyez-moi que jamais je ne me résoudrai à l'inaction, jamais.
00:37:03– Bon, ce qui est intéressant chez M. Attaïo, c'est son engagement, son authenticité,
00:37:07sa sincérité et sa volonté d'agir.
00:37:09– Et depuis toujours, je veux dire le verbe qu'il a depuis qu'il est ministre,
00:37:15il a toujours eu, sa pensée a toujours été celle-là.
00:37:19Maintenant, il reste à savoir s'il tronchera sur les autres ministres,
00:37:23c'est-à-dire est-ce qu'il pourra mettre en œuvre ce qu'il annonce avec beaucoup d'éclats.
00:37:28– Olivier Dardicolle, ce n'est pas des sujets de droite ou de gauche.
00:37:31Vous êtes d'accord avec ce qu'il dit par exemple, précisément ?
00:37:34– Non, pas du tout, sur l'affaire…
00:37:36– Ce qu'il vient de dire.
00:37:37– Oui, je réponds précisément sur ce qu'il vient de dire.
00:37:39L'impossibilité juridique, la loi telle qu'elle est aujourd'hui,
00:37:44aurait permis d'expulser, dans de bonnes conditions,
00:37:48avec le délai des 90 jours, puisque la demande a été faite en fin d'incarcération.
00:37:56Il y a donc un fiasco administratif.
00:37:58Après, peut-être qu'il faut…
00:38:00– Il est sorti avant les 90, là, en l'occurrence.
00:38:02Il est sorti à 75 jours.
00:38:03– Oui, parce que la loi a été mal faite.
00:38:05– Ah, donc vous êtes d'accord avec…
00:38:07– Laissez-moi, ne me dites pas.
00:38:09Donc je dis que la loi actuelle aurait permis, c'est vrai, de l'expulser.
00:38:13Après, on peut essayer de réfléchir à la manière dont on peut davantage traiter
00:38:18l'effectivité des OQTF, sauf qu'il ne traite pas d'un sujet.
00:38:22Concernant la pression sur les États tiers, d'origine, il dit les visas,
00:38:27mais on a échoué dans cette politique-là.
00:38:29– C'est très facile, si on veut, c'est très facile.
00:38:31Je crois que c'est Thibault de Montbrial, la semaine dernière, qui le disait.
00:38:35– Oui, un visa, une OQTF, jamais ça ne se fera pas.
00:38:39– Thibault de Montbrial disait, c'est très facile, tu supprimes tous les visas.
00:38:43Vous ne voulez pas reprendre vos OQTF ? Vous n'avez plus un visa.
00:38:46Vous n'irez plus vous faire soigner à l'hôpital américain de Paris.
00:38:49Vous n'entrerez plus.
00:38:51– Vous savez combien de visas on délivre chaque année à la Syrie ?
00:38:54200 000 visas à la Syrie contre 2 000 laissés passer consulaires.
00:38:57En fait, c'est toujours sur tous les sujets, on en arrive à courage et fermeté.
00:39:03Et pardonnez-moi, comme manifestement, ceux qui dirigent ne veulent pas,
00:39:10ne sont ni courageux ni fermes, il se passe ce qui se passe.
00:39:13Deuxième passage, M. Retailleau.
00:39:15– Sur l'allongement de la durée, vous êtes d'accord ?
00:39:17– Oui, je pense qu'on peut s'approcher d'une moyenne européenne, oui.
00:39:19– Écoutons M. Retailleau, c'était le deuxième passage.
00:39:23– Je ne sais pas par identifiant, mais c'est la commission des loyers audition.
00:39:26– Oui, c'est la commission des lois où il a essayé d'exprimer sur le sujet de Philippines.
00:39:31– Je pensais même, puisque c'est l'affaire Philippines,
00:39:35il se trouve que vous voyez, j'ai été touché personnellement.
00:39:37Voilà, parce que j'ai perdu un ami, celui qui l'a assassiné, 3 EQTF,
00:39:42depuis plus de 10 ans sur le territoire français et régulièrement,
00:39:44il brûle la cathédrale de Nantes, il brûle la cathédrale de Nantes,
00:39:47et ensuite il a des troubles psychologiques graves,
00:39:50tel point que la garde à vue, le soir de l'assassinat,
00:39:53est déclarée incompatible avec sa santé mentale.
00:39:56Et on m'explique, à l'époque, et on m'explique,
00:39:59la justice, l'intérieur, il n'y a pas eu de défaillance de l'État.
00:40:02Jamais je n'entendrai ça, jamais je ne céderai là-dessus, jamais.
00:40:07Voilà, on peut faire des ronds dans l'eau sur le théâtre de droit,
00:40:13mais moi, quand il y a une règle de droit qui ne protégera pas les Français,
00:40:16je ferai tout pour la modifier.
00:40:18– Ça c'est un discours, je pense que…
00:40:19– Et vous êtes d'accord aussi avec ça ?
00:40:21– Je suis d'accord aussi avec ça, ça c'est bien.
00:40:23– Il parle d'Olivier Maire, c'est difficile de ne pas être d'accord.
00:40:25– Oui, mais personne ne tient ce discours depuis des années.
00:40:28– Il parle de son ami, le père Olivier Maire,
00:40:30tué par un Rwandais sous trois OQTF.
00:40:32– Est-ce qu'on peut concentrer les OQTF sur les cas les plus dangereux ?
00:40:35– Mais vous n'en savez rien.
00:40:37– Les sous ne peuvent pas s'exécuter.
00:40:39– Mais ils sont potentiellement tous dangereux,
00:40:41mais vous n'en savez rien.
00:40:42– Ils ont commis des crimes, prioritairement.
00:40:44– On ne va peut-être pas attendre qu'ils commettent des crimes.
00:40:46– C'était une demande de Darmanin sur les centres de rétention administrative.
00:40:51– On va passer maintenant sur RTL et fermeté.
00:40:55– Ce n'est pas du brutal, c'est de la fermeté.
00:40:57La fermeté de la loi, la fermeté de l'ordre, de la sécurité.
00:41:01Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, j'ai comme ministre de l'Intérieur,
00:41:05le matin, le midi et le soir, une liste, une chronique abominable
00:41:09de faits qui sont terribles.
00:41:11Et ça, je veux protéger les Français contre ces désordres, contre l'insécurité.
00:41:15C'est mon rôle et je veux m'y employer totalement.
00:41:18Et je ne ferai pas de l'eau tiède.
00:41:19Désolé pour ceux qui voudraient de l'eau tiède, ça ne marche plus.
00:41:21– Bon, je ne ferai pas d'eau tiède, on va voir.
00:41:23Il est en fonction.
00:41:25Mais ce discours, déjà, je trouve qu'il a le mérite de la certitude et de l'efficacité.
00:41:29– Ça donne quand même le sentiment que Gérald Darmanin était un homme faible à Beauvau.
00:41:32– Oh non !
00:41:33– Ne rentrons pas dans les polémiques, Gérald Darmanin…
00:41:35– Le verbe est tellement assis.
00:41:37– Ah oui, oui.
00:41:38– Non, Gérald Darmanin a fait des choses quand il était à Beauvau.
00:41:40– Sans doute.
00:41:41– Mais ça n'est pas le même.
00:41:42– Gérard, le sujet politique, c'est que ça donne l'impression
00:41:45qu'il parle, et il parle beaucoup, avec l'accord du Premier ministre.
00:41:50– Oui.
00:41:51– Parce que sinon, il n'aurait pas pu donner les trois interviews
00:41:55dont nous venons d'avoir un florilège, là, et ses propositions.
00:41:59Il y en a un ensemble, si on les reprend toutes, un catalogue, aujourd'hui.
00:42:03– Oui, c'est vrai.
00:42:04– On va voir s'il les tient.
00:42:05Mais ce n'est pas possible…
00:42:06– Ils ne sont pas dans la déclaration politique générale.
00:42:08– Ce n'est pas possible qu'il n'ait pas eu l'accord du Premier ministre.
00:42:13– Il a été recadré par le Premier ministre.
00:42:15– Les oppositions sont vendredis contre lui, dans la majorité.
00:42:19Au sein de sa majorité, entre guillemets, il y a des oppositions très fortes, on l'a vu,
00:42:26notamment des candidats à la présidence de la République,
00:42:29comme Darmanin ou comme Attal, et peut-être demain Philippe.
00:42:33Donc, il ne peut le faire qu'avec l'accord du Président.
00:42:36C'est intéressant.
00:42:37– C'est vrai.
00:42:38– C'est passionnant.
00:42:39Simplement, comme vous avez la parole, je voulais que vous parliez des États-Unis.
00:42:41Et il est indiscipliné, je lui faisais des gestes parce qu'on court toujours après le temps.
00:42:46Je voulais que vous écoutiez Douglas Kennedy, qui est un grand romancier,
00:42:49mais qui me paraît symbolique de l'état d'esprit des États-Unis,
00:42:52d'esprit qui ne peut pas se parler.
00:42:54Et pour lui, c'est le diable.
00:42:56Trump, c'est le diable.
00:42:58Alors écoutez, c'était hier sur Europe 1.
00:43:00Je l'ai interrogé au moment où on passait l'antenne, comme on dit,
00:43:04entre Thomas Hill et notre émission sur Europe 1.
00:43:07Écoutez ce que disait Douglas Kennedy.
00:43:10– Trump est un gangster.
00:43:12Ah oui, il est notre Mussolini.
00:43:15Una duce, una voce.
00:43:17Ça, c'est Trump.
00:43:19Et aussi, c'était un homme d'affaires raté.
00:43:24Il a fait faillite.
00:43:26– C'est pas un grand entrepreneur pour vous ?
00:43:27– Non, pas du tout.
00:43:28En fait, il a hérité d'une fortune familiale de papa.
00:43:31Et aussi, son point de vue,
00:43:37s'il regagne la Maison Blanche en novembre,
00:43:40j'ai dit ça à un copain, le 6 novembre,
00:43:43j'aurais une bouteille de champagne
00:43:46et aussi une bouteille de whisky à côté de moi.
00:43:49Ah oui, oui.
00:43:51Avec le Valium en même temps.
00:43:53Des antidépressants.
00:43:55– Bon, ça c'est très intéressant.
00:43:57Parce que ça révèle une partie de l'opinion américaine.
00:44:00– Sans doute, c'est Mussolini.
00:44:01– Ça révèle surtout une partie de l'opinion, si vous voulez,
00:44:04je dirais, une partie de l'exagération
00:44:08et de la façon dont une partie, effectivement,
00:44:11de la gauche américaine,
00:44:13ce qu'on peut appeler la gauche américaine,
00:44:15c'est-à-dire la gauche démocrate,
00:44:17celle d'ailleurs qui a remplacé aujourd'hui,
00:44:19qui a abouti au remplacement de Biden par Kamala Harris,
00:44:23cette gauche-là, elle dit ça.
00:44:26Vous entendez ça à Washington, dans un certain nombre de petits cercles.
00:44:29Mais c'est les propos que n'aurait pas démenti,
00:44:32il y a quelques années, Hillary Clinton,
00:44:34quand elle parlait des Américains.
00:44:36C'est-à-dire que c'est des propos qui sont excessifs,
00:44:39bien sûr, l'histoire de c'est un gangster, franchement.
00:44:43C'est quand même, quoi qu'on dise, il a été élu,
00:44:46il a été élu, en tout cas, la première fois.
00:44:48– Mais Mussolini ?
00:44:50– Oui, mais oui.
00:44:52– Mais c'est le style de Douglas Kennedy.
00:44:54– Ici, on accuse parfois, tel ou tel, d'être Hitler.
00:44:59Couramment, couramment.
00:45:01– Couramment, non, pas couramment.
00:45:03– Pas couramment.
00:45:04– Des DLR ont accusé Ciotti d'être Mussolini
00:45:06quand il est passé chez Marine Le Pen.
00:45:08– Souvent, on a accusé des hommes politiques internationaux.
00:45:11– C'est un homme d'affaires raté ?
00:45:13– Mais il a connu des déboires à Las Vegas.
00:45:16– Il a fait des hauts et des bas.
00:45:19C'est vrai, l'héritage, le fait que son père
00:45:21était lui-même dans l'immobilier
00:45:23et qu'il avait déjà un peu d'argent, c'est vrai.
00:45:25Il en a hérité, c'est vrai.
00:45:27Et il a commencé à faire des affaires.
00:45:29C'est pour ça qu'il a cette image de celui qui fait des deals,
00:45:32le dealer, celui qui fait des affaires.
00:45:34Il en a réussi un certain nombre.
00:45:36Il n'a pas fait une fortune à partir d'escroqueries.
00:45:39Il a gagné beaucoup d'argent.
00:45:41Il en a perdu dans un certain nombre de cas.
00:45:43Il a fait des universités qui se sont cassées la gueule.
00:45:45Il a fait des casinos qui se sont cassés la figure.
00:45:48Mais il a fait un empire qu'il a construit
00:45:51et qui quand même est un empire.
00:45:53Alors on peut dire oui, mais c'est suspect les empires.
00:45:56Mais dire ça, le réduire, cet ancien président des États-Unis
00:46:00qui peut-être le redeviendra, on n'en sait rien,
00:46:02c'est très incertain pour la prochaine élection,
00:46:05dans 34 jours, 34 jours seulement.
00:46:07Mais dire que c'est un gangster, c'est pas sérieux.
00:46:10Et moi je renverrai Douglas Kennedy,
00:46:12j'aime bien lire ses bouquins de temps en temps,
00:46:14c'est des tendants sur la plage, c'est pas de la grande littérature.
00:46:17Le premier était très bon.
00:46:19Bing !
00:46:21Non mais c'est pas Ernest Hemingway, c'est pas mal quand même.
00:46:24C'est pas Hemingway, c'est ça que je voulais dire.
00:46:26C'est pas mal quand même.
00:46:27Bon, écoutez, merci en tout cas,
00:46:29et Douglas Kennedy, si vous nous écoutez, évidemment.
00:46:31Il habite dans Paris, je crois qu'il habite dans le système.
00:46:33Oui, il habite plus souvent à Paris d'ailleurs qu'aux États-Unis.
00:46:35Ah ben il habite complètement à Paris.
00:46:37Son américanisme, quand même, date parfois.
00:46:39Il devrait y retourner plus souvent.
00:46:44C'est les tontons flingueurs.
00:46:47C'est mon voisinage.
00:46:52Marie Tapie, Tapie comme Bernard.
00:46:55Bernard Tapie décédé le 3 octobre.
00:46:57On est le 3 octobre aujourd'hui.
00:46:59C'est un très joli livre, vraiment.
00:47:01Parce que c'est un livre intime, c'est un livre de coulisses,
00:47:04c'est un livre de sensibilité,
00:47:06c'est un livre d'une jeune femme qui écrit bien
00:47:08et qui a beaucoup d'intelligence et de sensibilité.
00:47:10Et on va en parler ensemble parce qu'elle est là.
00:47:17Nous sommes avec Marie Tapie,
00:47:20avec un très joli livre.
00:47:22Bonjour Marie.
00:47:24Bonjour.
00:47:26Je vous connaissais puisque vous êtes la femme de Laurent Tapie,
00:47:28pour qui on a beaucoup d'affection.
00:47:30Et puis quand j'ai vu ce livre arriver,
00:47:32j'ai dit bon, c'est un livre de plus peut-être.
00:47:35Et vraiment, j'ai été bluffé, surpris,
00:47:39formidablement, par ce livre qui est délicat,
00:47:42qui est sensible, qui est intelligent,
00:47:44qui est émouvant, extrêmement émouvant.
00:47:46Comme vous parlez de Laurent, votre mari,
00:47:49pendant deux ans, de Bernard.
00:47:51Et vous posez vraiment un regard juste
00:47:54sur qui était Bernard Tapie.
00:47:56Et ce livre, je l'ai trouvé vraiment formidable.
00:47:58Merci, ça me fait plaisir.
00:48:00C'était le but de rentrer vraiment dans le personnage,
00:48:04dans l'humain, dans vraiment ce qu'on a vécu.
00:48:07Révéler un Tapie sans filtre au quotidien,
00:48:11des instantanées de sa vie.
00:48:13J'écris sur lui depuis 2015.
00:48:16Ça a commencé un jour au petit déjeuner en vacances.
00:48:19On était tous les deux et je lui ai dit
00:48:21Bernard, j'aimerais écrire un livre sur toi.
00:48:23Il a adoré l'idée parce qu'il avait aimé mon premier livre.
00:48:27Je venais de sortir un premier livre
00:48:29chez Albin Michel sur mes parents.
00:48:31Et même à ce moment-là,
00:48:33Bernard voulait être dans le premier livre.
00:48:35Et je lui avais dit, tu sais Bernard,
00:48:37ce livre, c'est sur mon père.
00:48:39Et il m'avait dit, justement,
00:48:40ce serait super intéressant.
00:48:42Tu parles de ton père, tu parles de ton beau-père.
00:48:44Tu compares nos deux personnalités.
00:48:46Et j'avais préféré réserver ce livre à mon père.
00:48:50Et du coup, en 2015, j'ai commencé ce livre sur Bernard.
00:48:56Écrit au fil des années.
00:48:58Sur six années, j'ai écrit quotidiennement quasiment sur lui.
00:49:02Sur ces moments partagés tous les deux.
00:49:07Donc toute la première partie est là-dessus.
00:49:09La deuxième partie, c'est le deuil.
00:49:11C'est le vide qu'il a laissé.
00:49:13Et puis c'est des anecdotes dont on va évidemment en parler.
00:49:16Mais pourquoi c'est intéressant ?
00:49:18Il y a très peu de gens comme Bernard Tapie.
00:49:20Il aura marqué notre histoire collective.
00:49:23Et c'est un personnage hors normes.
00:49:25Il y en a très peu, finalement,
00:49:27qui laissent une empreinte comme celle-là aussi puissante.
00:49:31Il faut se souvenir dans les années 90,
00:49:33qui était Bernard Tapie.
00:49:34On imaginait qu'il puisse être président de la République.
00:49:36Donc on va en parler,
00:49:37parce qu'il y a des choses très intéressantes.
00:49:39Il renvoie forcément des miroirs de nos vies.
00:49:41Le rapport qu'il a à son propre père, dites-vous,
00:49:44en dit aussi beaucoup pour essayer de comprendre.
00:49:47Parfois, les gens disent
00:49:48« je ne comprends pas, je ne sais pas ».
00:49:50D'essayer de trouver la clé d'une personnalité publique.
00:49:53On a ce souci avec Emmanuel Macron.
00:49:55On cherche à comprendre.
00:49:57Et on est parfois en difficulté.
00:49:59Audrey Bartheau, qui est plus compréhensible, peut-être,
00:50:02pour l'actualité du jour, en tout cas.
00:50:06D'abord, les grandes entreprises.
00:50:09Maintenant, les ménages.
00:50:11Les plus aisés, 0,3% des foyers français
00:50:13seront concernés par une contribution exceptionnelle.
00:50:16C'est ce qu'a annoncé le ministre du Budget ce matin.
00:50:18Il s'agit des ménages sans enfants
00:50:20qui touchent environ 500 000 euros par an.
00:50:2232 mairies dans le Cher ont décidé de baisser leurs rideaux
00:50:26aujourd'hui et demain.
00:50:27Une action pour exprimer leur ras-le-bol face aux incivilités.
00:50:30La mairie de Saint-Priest-Lamarche est déjà fermée
00:50:32depuis jeudi dernier pour les mêmes raisons.
00:50:34Enfin, l'actualité internationale.
00:50:36Au Liban, une frappe israélienne a touché une infrastructure
00:50:39du Hezbollah cette nuit en plein cœur de Beyrouth.
00:50:42Six personnes sont mortes, 17 raids au total sur Beyrouth
00:50:45et sa banque Le Sud ont eu lieu cette nuit.
00:50:47Sahal avait demandé aux civils d'évacuer
00:50:50la banque Le Sud de la capitale libanaise.
00:50:52Tapis intime avec Marie Tapie,
00:50:54comme on ne l'a jamais évidemment connue.
00:50:56Merci beaucoup, Audrey.
00:50:58Je vais vous libérer tous les jeudis à 10h
00:51:01parce que vous avez coiffeur tous les jeudis.
00:51:03Coiffeur nombreusement.
00:51:04Coiffeur ou dentiste.
00:51:06J'ai l'impression d'avoir un élève qui tous les jeudis
00:51:08va me dire, monsieur, est-ce que je peux...
00:51:10Je vous propose de ne plus vous le demander comme ça.
00:51:13Oui, mais les téléspectateurs, ils aiment bien.
00:51:15Il y a six personnes autour de la table.
00:51:17Ils aiment bien que vous soyez jusqu'au bout de l'émission.
00:51:20Je vous libère.
00:51:21Vous êtes gentil.
00:51:22Va, je ne te hais point.
00:51:23Moi non plus, va.
00:51:25Marie Tapie, c'est vrai qu'on l'a tous connue.
00:51:29Gérard l'a très bien connue.
00:51:31C'est un personnage tout à fait particulier, je le disais.
00:51:34Mais il y a deux ou trois choses, je trouve,
00:51:37qui le définissent dans votre livre.
00:51:40Il fait un plat qui est toujours...
00:51:42Il pense le meilleur du monde.
00:51:44C'est Tapie.
00:51:45Dès qu'il fait quelque chose,
00:51:46il pense que ce qu'il fait, c'est le meilleur du monde.
00:51:48Mais surtout, il le fait à fond.
00:51:49C'est-à-dire que le plat, c'est toute la journée qu'il cuisine.
00:51:52Oui, mais généralement...
00:51:53Moi, quand je fais un papier, par exemple,
00:51:55je ne le trouve pas terrible.
00:51:57Lui, ces gens-là, quand ils font quelque chose,
00:51:59ils disent, ce que j'ai fait, c'est formidable.
00:52:00C'est ce qu'il y a de plus extraordinaire.
00:52:02Mais bien sûr que c'est une force.
00:52:04Mais un jour, vous, vous lui dites...
00:52:07C'est presque le miroir de Blanche-Neige.
00:52:09Vous lui dites, ah, il est très bon, ton plat.
00:52:11Mais celui de ma mère est meilleur.
00:52:12Non, mais c'est pire.
00:52:13Ce n'est pas moi qui lui dis.
00:52:14Moi, à la rigueur, ça serait passé.
00:52:16C'est son fils qui lui dit.
00:52:18Parce que son fils lui dit, oui, Bernard...
00:52:21C'est Bernard qui lui demande,
00:52:22c'est ton plat préféré, mon fils ?
00:52:24Ah non, mon plat préféré, c'est le couscous de ma belle-mère.
00:52:27Parce que moi, je viens d'une famille pied-noir.
00:52:30Donc, vous vous imaginez, on était en tenaille
00:52:32entre une mère pied-noir et Bernard Tapie.
00:52:34C'était un peu compliqué, un peu étouffant.
00:52:37Et il y avait concurrence en cuisine
00:52:39entre la famille pied-noir et Bernard.
00:52:41Oui, mais qu'est-ce que ça peut faire ?
00:52:42Parce que moi, ce type de personnalité
00:52:45me fascine toujours.
00:52:46Qu'est-ce que ça peut faire que ton fils
00:52:48préfère le plat de sa belle-mère
00:52:51plutôt que le tien ?
00:52:52Ça ne veut pas dire que ton fils t'aime moins ?
00:52:55Non, parce que Bernard, c'était un besoin
00:52:57de reconnaissance permanent dans tout ce qu'il faisait
00:53:00depuis qu'il était petit.
00:53:02Et je pense que c'était un besoin d'amour, en fait.
00:53:04Et quand vous parliez de son père,
00:53:06je pense que peut-être qu'il avait pas eu...
00:53:08qu'il estimait ne pas avoir eu
00:53:10assez de reconnaissance de son père.
00:53:12C'est ce qu'il nous racontait, en tout cas.
00:53:14Oui, mais à vivre, c'est quand même compliqué, peut-être.
00:53:17À vivre, c'est une pression permanente,
00:53:19mais comme la mère pied-noir.
00:53:20Ah bon ?
00:53:21Elle a raison.
00:53:22Oui, besoin d'amour, besoin de reconnaissance.
00:53:25Mais votre mère, elle est comme ça, par exemple ?
00:53:27Ma mère est comme ça, oui, bien sûr.
00:53:29Est-ce que c'est bon, je te sers l'assiette comme ça ?
00:53:32T'es sûre que tu aimes ?
00:53:34Et se resservir.
00:53:35Et si tu ne te ressers pas, tu n'as pas aimé.
00:53:37Mais on ne peut pas guérir.
00:53:38Parce que pour les autres, ce n'est pas agréable, quand même,
00:53:41forcément, d'être sous le chou.
00:53:43Un excès d'affection, ce n'est jamais désagréable.
00:53:46Il passait sa journée à cuisiner pour nous.
00:53:50Je préfère ça qu'un père qui ne s'occupe pas de ses gamins.
00:53:53Oui, mais je cite souvent une phrase,
00:53:55quand on dit « j'aime le poulet »,
00:53:57ce n'est pas toujours bon pour le poulet.
00:53:58Vous voyez, il y a cette phrase que j'avais lue un jour
00:54:01qui m'amuse toujours.
00:54:02Parce que les gens qui, au nom de l'amour, disent
00:54:04« oui, mais c'est parce que je m'occupe de toi que je suis comme ça »
00:54:06et à un moment, tu peux laisser vivre l'autre.
00:54:08Et avec Tapie, je pense que c'est ça, la difficulté.
00:54:11Parce que même nous, on le ressentait, pour tout vous dire.
00:54:13On le rencontre pendant une heure.
00:54:15C'était un homme qui avait une telle énergie.
00:54:19Je pense que Gérard pourrait dire la même chose que moi.
00:54:22Il était très fatiguant.
00:54:24J'avais beaucoup d'affection pour lui.
00:54:26Mais un jour, je suis allé le chercher à Rue des Saint-Père.
00:54:29Je l'ai emmené dans le 18e arrondissement au théâtre.
00:54:31Je m'en souviens encore.
00:54:33C'est-à-dire que t'as passé 45 minutes.
00:54:35Pourquoi tu conduis comme ça ?
00:54:36Pourquoi t'es pas dans le...
00:54:37Pire que tout. Conduire à côté de lui, pire que tout.
00:54:39Pourquoi t'es pas dans le couloir bus ?
00:54:41Tu vas t'arrêter au feu rouge ?
00:54:42Oui Bernard, je m'arrête au feu rouge.
00:54:43Tu ne vas pas t'arrêter au feu rouge.
00:54:44Donc, tu vis dans une pression...
00:54:47C'est vrai que c'était une pression permanente.
00:54:49Après, si on était...
00:54:51Quand on n'en pouvait plus, on partait.
00:54:53À un moment, on est partis aux Etats-Unis avec Laurent.
00:54:55Il y a peut-être aussi des raisons.
00:54:57Oui. Parait-il, ça...
00:54:59La première chose que font les enfants, c'est de la distance.
00:55:01Voilà, c'est ça.
00:55:02Donc, la première chose qu'ils font,
00:55:04ils mettent le plus loin possible...
00:55:06Et puis, quand on est loin, on se rappelle que des qualités.
00:55:08On a envie de revenir.
00:55:09Mais Laurent, j'ai envie de dire...
00:55:11Moi, j'ai toujours été frappé entre Laurent...
00:55:13Il n'a pas du tout été, entre guillemets,
00:55:15cassé par son père.
00:55:17Il n'a pas du tout été écrasé par son père.
00:55:19Il était fusionnel avec son père.
00:55:21C'était un moteur pour lui, c'était un exemple.
00:55:23Et pour mes enfants aussi, d'ailleurs.
00:55:25Donc, finalement, ça marche assez bien
00:55:27comme mode d'éducation.
00:55:28C'est très beau.
00:55:29Je vais lire ce que vous dites sur Laurent.
00:55:31Franchement, c'est...
00:55:33Quand je disais émouvant...
00:55:34Il a fallu deux ans après ton décès
00:55:36pour que je retrouve mon mari.
00:55:37Pendant deux ans, j'ai vu Laurent ravagé
00:55:39par ton départ entêté, irascible,
00:55:41follement enfermé dans le travail.
00:55:43Il avait vécu ta maladie comme si une
00:55:45issue fatale était impossible.
00:55:47Il avait cherché de nouveaux traitements partout,
00:55:49dans d'autres pays.
00:55:50Il t'avait accompagné à toutes les chimios.
00:55:52Il avait dormi avec toi quand sa mère
00:55:54n'en pouvait plus.
00:55:55Essayait de te convaincre de te laisser
00:55:57perfuser des antidouleurs.
00:55:59Il avait parlé aux infirmiers, aux médecins,
00:56:01aux chercheurs.
00:56:02Il y avait mis toutes ses forces,
00:56:03comme lorsqu'il était allé voir les médias
00:56:05pour tenter de leur expliquer l'affaire du crédit
00:56:07Lyonnais, le Geta Point, etc.
00:56:09Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'on a vu Bernard Tapie
00:56:11qui est venu deux ou trois fois pendant sa maladie,
00:56:13Laurent était là et on sentait
00:56:15entre eux cette complicité.
00:56:17Vous savez que Laurent,
00:56:19jusqu'au dernier jour,
00:56:21ne pensait pas que son père partirait
00:56:23quand même.
00:56:25Il le pensait
00:56:27imbattable.
00:56:29Quand le médecin lui a dit
00:56:31le dernier jour, c'est le
00:56:33dernier soir de votre père,
00:56:35il s'est écroulé.
00:56:37Vous imaginez l'aura
00:56:39qu'il avait pour Laurent
00:56:41en particulier, mais pour ses proches en général.
00:56:43On était tous un peu dans le déni.
00:56:45Est-ce que vous pensez que la maladie
00:56:47a été déclenchée par ses ennuis financiers ?
00:56:49Financiers,
00:56:51politiques,
00:56:53c'est sûr
00:56:55qu'il a passé
00:56:57ces 27 dernières années, quotidiennement,
00:56:59mais quotidiennement,
00:57:01du matin au soir, je l'entendais
00:57:03parler à ses avocats,
00:57:05téléphoner, chercher des solutions,
00:57:07se battre.
00:57:11J'en parle dans le livre.
00:57:13Le brouillard ne se levait jamais.
00:57:15Il s'est levé quand même un moment
00:57:17quand il récupère les 450 millions.
00:57:19Oui, assez brièvement.
00:57:21Là, vous le dites, j'ai jamais vu aussi heureux.
00:57:23Oui, c'est ça, ça a été assez rapide.
00:57:25Et là, il n'est pas malade quand il touchait.
00:57:27En fait, ma question,
00:57:29elle est précisément
00:57:31à ce moment-là.
00:57:33C'est-à-dire que
00:57:35si vous voulez, la dernière difficulté,
00:57:37c'est qu'on va lui demander de rendre cet argent.
00:57:39Il pensait qu'il ne rendrait jamais cet argent.
00:57:41Sans doute, il n'en était persuadé.
00:57:43Écoutez, moi, je pense que l'histoire de l'argent,
00:57:45ce n'était pas sa priorité.
00:57:47Il estimait être victime d'une injustice.
00:57:49Rendre ou ne pas rendre l'argent,
00:57:53ce n'est pas ce qui l'a vraiment fondamentalement
00:57:55préoccupé.
00:57:59C'est ce sens,
00:58:01ce sens profond,
00:58:03cette sensation profonde
00:58:05d'être dans son bon droit,
00:58:07de détenir la vérité,
00:58:09de se faire avoir,
00:58:11qui lui a permis de mener 27 années de combat.
00:58:13Moi, je suis toujours fasciné par ces personnalités-là,
00:58:15comme Gérard, sans doute,
00:58:17parce que tu as l'impression que le doute
00:58:19n'entre jamais dans leur cerveau.
00:58:21Qu'il se couche le soir
00:58:23en se disant
00:58:25tout ce que je fais,
00:58:27je n'ai pas de doute,
00:58:29ni sur mon entraîneur de football,
00:58:31ni sur ce que je dois faire,
00:58:33alors que nous, on est assaillis
00:58:35en permanence, comme tout à chacun,
00:58:37et ça rejoint ce qu'on appelle le sentiment de culpabilité.
00:58:39Par exemple, Tapie.
00:58:41J'ai eu dix fois ce genre de choses.
00:58:43Et vraiment, j'avais de l'affection pour lui.
00:58:45Tu l'appelles, bon, il t'engueule.
00:58:47Quand je dis il t'engueule, il t'insulte.
00:58:49Bon, mais il t'insulte, parfois violemment.
00:58:51Donc après, il pourrait prendre son téléphone
00:58:53et dire, je suis désolé.
00:58:55Alors ça, ça n'arrive jamais.
00:58:57Comme si le sentiment de culpabilité
00:58:59n'existait pas.
00:59:01Par contre, vous le disiez dans une interview,
00:59:03il va deux heures après vous dire
00:59:05mon bébé, je t'adore, voilà.
00:59:07Donc, il a zappé.
00:59:09Alors, il a zappé vraiment ou pas ?
00:59:11C'est ça, moi, je me pose toujours la question.
00:59:13Il a zappé. Il a zappé qui vous a engueulé.
00:59:15Il a zappé qui nous a engueulé.
00:59:17Il a zappé qu'il ne vous supportait pas
00:59:19il y a deux heures.
00:59:21Et nous, ça nous semblait surréaliste
00:59:23qu'il revienne toujours vers des gens
00:59:25qui avaient pu lui faire les pires horreurs.
00:59:27Qui lui a fait les pires horreurs ?
00:59:29Il n'était pas rancunier.
00:59:31Je ne sais pas.
00:59:33Il y a eu pas mal de monde, je crois.
00:59:35Mais je ne vais pas nommer des personnes.
00:59:37Enfin, vous disiez sur le doute.
00:59:39Je pense que si un gars comme ça
00:59:41s'attardait sur ses doutes,
00:59:43il ne serait pas parti de rien
00:59:45et arrivé là où il était.
00:59:47Dans ces cas-là, tu n'as pas le temps
00:59:49de réfléchir. Il faut avancer
00:59:51et ne penser qu'à la réussite.
00:59:53Tu te vois réussir et tu réussis.
00:59:55Dans tous les domaines, il était comme ça.
00:59:57Il y a des anecdotes un peu marrantes.
00:59:59Un soir, vous regardez un match de foot
01:00:01avec vos amis et ils font une école de commerce.
01:00:03Oui, chez mes parents.
01:00:05C'est chez vos parents.
01:00:07Il arrive chez mes parents
01:00:09avec son décodeur Canal+.
01:00:11Très sympa.
01:00:13Pendant le dîner, il va regarder le foot.
01:00:17Il ne décoche pas un mot.
01:00:19Il mange le couscous
01:00:21puisque c'était le couscous encore.
01:00:23Et à la mi-temps,
01:00:25il fait semblant
01:00:27de s'intéresser un peu
01:00:29aux petites jeunes filles
01:00:31qui étaient invitées là.
01:00:33Il leur dit
01:00:35quelle école vous faites.
01:00:37Je ne sais plus quelle école
01:00:39elle faisait. Il lève sa tête
01:00:41comme ça et il leur dit
01:00:43c'est de la merde.
01:00:45Il remet son foot.
01:00:47Personne n'est comme ça.
01:00:49Il n'y a pas de filtre.
01:00:51Pascal,
01:00:53j'ai eu la chance
01:00:55de pouvoir parler avec lui
01:00:57à plusieurs reprises.
01:00:59Certes, le doute, il ne connaissait pas trop.
01:01:01Mais il était
01:01:03dans la discussion elle-même.
01:01:05Il était très passionnant
01:01:07parce qu'il écoutait ce qu'on lui disait.
01:01:09Il réagissait. Je n'ai jamais eu le sentiment
01:01:11quand j'étais face à lui
01:01:13d'être en face
01:01:15de quelqu'un d'obtu,
01:01:17de péremptoire.
01:01:19Vous voyez...
01:01:21Comment vous l'aviez rencontré ?
01:01:23À la suite d'une émission
01:01:25télévision animée par Gisbert
01:01:27et je l'avais trouvé, je le disais
01:01:29à Marie à l'instant, il avait
01:01:31un talent rare, capable
01:01:33de parler avec une oralité
01:01:35exceptionnelle
01:01:37de sujet
01:01:39qu'il donnait absolument
01:01:41l'impression de maîtriser. C'était assez remarquable.
01:01:43La grande époque de Tapie.
01:01:45Vous l'avez vu.
01:01:47Il était présent sur le plateau le jour
01:01:49où il affronte Le Pen.
01:01:51Oui, j'avais organisé le débat avec Michel Cotta.
01:01:53Là, on est à la grande époque
01:01:55de Tapie où personne ne lui résiste.
01:01:57Il est extrêmement brillant.
01:01:59Il a toutes les qualités du monde.
01:02:01Il est beau, il est intelligent, il va vite.
01:02:03Il est sportif, il est puncher.
01:02:05Courageux.
01:02:07Il est courageux, donc il a évidemment
01:02:09toutes les qualités.
01:02:11Puisqu'on parle de Le Pen,
01:02:13on parle de Mélenchon, forcément,
01:02:15c'était quand même l'adversaire pour lui
01:02:17numéro un.
01:02:19Il y a manifestement un lien
01:02:21qui se tisse avec Jean-Luc Mélenchon
01:02:23jusqu'au bout. Jean-Luc Mélenchon l'appelle ?
01:02:25Je ne sais pas
01:02:27ce qu'ils se sont dit, mais j'entendais
01:02:29que parfois, il parlait à Mélenchon
01:02:31à la fin de sa vie.
01:02:33Il faut savoir que Mélenchon, ça représente
01:02:35aussi le début
01:02:37des années de Tapie en politique, puisque
01:02:39Mélenchon était très proche de Mitterrand.
01:02:41Moi, ce qui m'a intéressée aussi, c'est que
01:02:43Jean-Luc Mélenchon était un témoin
01:02:45vraiment intéressant de l'arrivée de Tapie
01:02:47en politique, comment
01:02:49son arrivée avait été perçue par la gauche.
01:02:51Donc il y a tout cet aspect-là.
01:02:53Ce n'était pas le même Mélenchon en 2021
01:02:55quand Bernard Tapie est mort qu'aujourd'hui.
01:02:57Je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui,
01:02:59j'aime pas faire parler
01:03:01ceux qui ne sont plus là, mais je ne sais pas
01:03:03s'il serait d'accord avec le virage
01:03:05de Jean-Luc Mélenchon
01:03:07qui est souvent à l'origine
01:03:09de propos antisémites.
01:03:11Ça, je n'en sais rien.
01:03:13Je ne peux pas parler à la place de Bernard.
01:03:15Il y a quelques années, quand Mélenchon parlait de Mitterrand,
01:03:17il y avait une vraie tendresse, et cela éveillait
01:03:19peut-être chez Bernard Tapie
01:03:21ce lien-là, le lien à Mitterrand
01:03:23qui a été très fort pour Bernard Tapie.
01:03:25Quand j'ai interrogé Jean-Luc Mélenchon,
01:03:27il y a toujours la même tendresse à l'égard de Mitterrand.
01:03:29Donc j'imagine que ça aussi,
01:03:31ça les rapprochait.
01:03:33Parfois, on me dit, j'aimerais bien rencontrer
01:03:35ton beau-père. Je préfère répondre,
01:03:37il est très occupé. Mais ce n'est pas la vraie raison.
01:03:39En réalité, je crains
01:03:41tes réactions. En présence
01:03:43d'autres personnes, tu peux être charmant
01:03:45comme odieux, imprévisible.
01:03:47On ne sait jamais ce qui peut arriver.
01:03:49Oui.
01:03:51D'ailleurs,
01:03:53quand j'allais passer Noël chez mes parents
01:03:55et Laurent chez les siens,
01:03:59avant qu'on soit mariés,
01:04:01je ne savais jamais à quelle heure Laurent allait arriver
01:04:03parce qu'autant leur dîner pouvait très bien
01:04:05se passer, autant si les convives
01:04:07ne se mettaient pas assez vite à table
01:04:09chez Bernard, il était capable de
01:04:11balancer le plat par terre.
01:04:13Un soir de Noël, mon mari
01:04:15est arrivé vers 20h30 chez mes parents.
01:04:17J'ai trouvé ça bizarre
01:04:19et Bernard avait jeté le cassoulet
01:04:21au sol
01:04:23parce qu'il estimait que
01:04:25lui préparait son cassoulet depuis
01:04:27la veille, donc il fallait que
01:04:29quand le plat était chaud, les gens soient à table
01:04:31et respectent son travail.
01:04:33C'est quand même...
01:04:35Il y avait un beau terme de Sonia Mabrouk
01:04:37sur l'intranquillité.
01:04:39Il y a quelque chose de commun
01:04:41avec Tapie là-dessus,
01:04:43sur le fait de créer de l'intranquillité.
01:04:45C'est vrai.
01:04:47Laurent, il n'est pas du tout comme ça.
01:04:49Non, aucun des enfants
01:04:51n'est comme ça.
01:04:53Je connais surtout Laurent, Sophie,
01:04:55il y a également Stéphane
01:04:57et puis la
01:04:59première fille de Bernard.
01:05:01C'est vrai que j'ai toujours été...
01:05:03Il avait dit une chose très jolie,
01:05:05Bernard Tapie, il avait dit de son fils
01:05:07il a mes qualités
01:05:09mais il n'a pas mes défauts.
01:05:11Et là, j'avais vu une petite ouverture de lucidité
01:05:13chez Bernard Tapie
01:05:15qui m'avait surpris, pour tout dire,
01:05:17une forme d'introspection, de culpabilité.
01:05:19C'était très intéressant.
01:05:21Ça veut dire aussi que c'était quelqu'un
01:05:23qui aimait être admiré, ça on le sait,
01:05:25mais qui savait aussi
01:05:27admirer les autres.
01:05:29Ses enfants, il les encourageait
01:05:31dès qu'il voyait un talent, il voulait absolument
01:05:33que chacun exploite son talent.
01:05:35Il savait découvrir le potentiel de chacun
01:05:37et c'était un super coach de vie.
01:05:39Ah ça, c'est un coach.
01:05:41Le mot coach, vous avez raison.
01:05:43Un jour, il m'a appelé pour me parler de Sophie
01:05:45que je devais écouter absolument
01:05:47et pourquoi pas l'inviter.
01:05:49Si on l'avait invitée ou si on avait passé son clip
01:05:51il m'a dit
01:05:53c'est la meilleure chanteuse du monde.
01:05:55Et quand j'ai raccroché,
01:05:57je me suis dit en fait
01:05:59c'est la meilleure façon d'élever ses enfants,
01:06:01d'être fan absolu.
01:06:03Je trouve qu'il n'y a pas d'autre marche.
01:06:05Finalement, c'est ce qu'il y a de mieux.
01:06:07Il y a sûrement peut-être des défauts à ce type d'éducation
01:06:09mais d'être fan de ses enfants,
01:06:11de dire t'es le plus beau, le plus grand, le plus fort,
01:06:13le plus intelligent.
01:06:15En tout cas, ça doit être nuancé
01:06:17ce que je dis là, sans doute,
01:06:19parce qu'il ne faut pas en faire des enfants rois,
01:06:21mais je pense que les enfants sont contents.
01:06:23Et le plus beau, c'est qu'il était comme ça
01:06:25avec ses beaux enfants.
01:06:27Moi, il m'a toujours poussé à écrire,
01:06:29il savait que c'était mon talent.
01:06:31Il était désespéré quand je ne bossais pas
01:06:33parce qu'il était désespéré
01:06:35de voir qu'on n'exploitait pas ses qualités.
01:06:37Oui, tout à fait.
01:06:39Il m'a toujours dit, écris, c'est ton talent, vas-y.
01:06:41Mais le mot coach
01:06:43que vous dites, le résume bien
01:06:45ce qui est une forme de générosité,
01:06:47de coach. Et souvent, il m'a dit ça aussi.
01:06:49Il m'a dit, et c'est vrai que c'était parfois dur
01:06:51d'être avec moi, mais les gens ont progressé.
01:06:53Il a tiré les gens vers le haut.
01:06:55Donc ça, c'est bon.
01:06:57Et Dominique, son épouse, comment va-t-elle ?
01:06:59Elle va mieux.
01:07:01J'imagine que c'est compliqué.
01:07:03Chacun se reconstruit.
01:07:05D'abord, c'est compliqué financièrement.
01:07:07Oui, mais elle est très entourée.
01:07:09Mais forcément, la vie
01:07:11est différente.
01:07:13En tout cas, moi, j'invite
01:07:15tout le monde à lire ce livre.
01:07:17D'abord, la photo est vraiment...
01:07:19C'est une amie qui m'a prise en photo chez moi.
01:07:21C'est vraiment une photo aussi nature que le livre.
01:07:23Exactement.
01:07:25Vous l'avez écrite d'un trait ?
01:07:27Non, vous l'avez écrite au fur et à mesure.
01:07:29Mais il y a eu
01:07:31beaucoup de retouches
01:07:33ou vous avez laissé tel que...
01:07:35J'ai laissé toute la première partie avec lui
01:07:37tel que je pensais
01:07:39l'arrêter à la fin de sa vie.
01:07:41Et toute la deuxième partie, finalement, est sur le deuil.
01:07:43Parce qu'en fait,
01:07:45Bernard est toujours là.
01:07:47Et il s'arrête jamais.
01:07:49Quand vous dites qu'il est toujours là ?
01:07:51On a plein de signes.
01:07:53On a l'impression qu'il est là.
01:07:55Je ne serais jamais venue sur un plateau télé
01:07:57si je ne le sentais pas avec moi.
01:07:59Parce que je suis quelqu'un d'assez timide.
01:08:01Oui, mais vous avez raison.
01:08:03C'est un miracle.
01:08:05Vous pensez par exemple qu'il est...
01:08:07Il va m'engueuler.
01:08:09La fille me dit qu'il est là avec nous.
01:08:11Là, il va m'engueuler.
01:08:13Dès qu'il m'appelait, c'était pour m'engueuler.
01:08:15Il est content, je pense.
01:08:17C'est drôle, la vie.
01:08:19Une fois qu'on a tout dit,
01:08:21qu'on s'est engueulé,
01:08:23il reste quelque chose,
01:08:25un sentiment,
01:08:27et plus que ça,
01:08:29d'affection.
01:08:31Douceur.
01:08:33Je ne sais pas si c'est la douceur,
01:08:35mais de dire qu'au fond,
01:08:37il est du bon côté.
01:08:39C'est ça que je veux dire.
01:08:41Une fois, il est du bon côté.
01:08:43Il y a des gens qui sont du mauvais côté.
01:08:45Une fois qu'on a tout dit,
01:08:47il est du bon côté.
01:08:49Il manque forcément dans cette société.
01:08:51Des figures comme celle-là,
01:08:53qui ont marqué la société française
01:08:55en 40 ans...
01:08:57Des présidents, bien sûr.
01:08:59Des personnalités exceptionnelles.
01:09:01Il y en a peu.
01:09:03En 40 ans, depuis que je suis né,
01:09:05en dehors des hommes petits,
01:09:07il y a Coluche, Bernard Tapie,
01:09:09un ou deux chanteurs.
01:09:11Jean-Jacques Goldman.
01:09:13Un homme qui est présent,
01:09:15mais qui est présent quand même.
01:09:17Vous avez raison.
01:09:19Et évidemment, des hommes politiques.
01:09:21Je voulais vous montrer
01:09:23deux ou trois choses dans l'actualité,
01:09:25avec ce sujet que j'ai trouvé
01:09:27extraordinaire,
01:09:29sur ce qui se passe en France,
01:09:31avec un homme
01:09:33de nationalité algérienne,
01:09:35qui aurait dû quitter le pays,
01:09:37mais qui,
01:09:39parce qu'il était un homme
01:09:41et qu'il est devenu une femme,
01:09:43va maintenant rester
01:09:45dans notre pays, alors qu'il a
01:09:47je ne sais combien de délits.
01:09:49Cette histoire est sidérante.
01:09:51Je voulais que vous écoutiez
01:09:53le sujet d'Augustin Donadieu,
01:09:55et vous pourrez réagir.
01:09:57Sans papier,
01:09:59il obtient le statut de réfugié
01:10:01alors qu'il a déjà été condamné
01:10:03pour agression sexuelle sur mineurs.
01:10:05Arrivé en France il y a 14 ans,
01:10:07Mehdi, 32 ans aujourd'hui,
01:10:09a refusé de tous les recours pour obtenir
01:10:11le statut de réfugié.
01:10:13Et ce, malgré la décision de l'Office français
01:10:15de protection des réfugiés et apatrides,
01:10:17qui avait refusé sa demande d'asile.
01:10:19La personne concernée a été condamnée
01:10:21en dernier ressort en France,
01:10:23soit pour un crime,
01:10:25soit pour un délit constituant un acte de terrorisme,
01:10:27ou puni de 10 ans d'emprisonnement,
01:10:29et sa présence constitue une menace grave
01:10:31pour la société française.
01:10:33L'OFPRA cite cet article-là
01:10:35et donc rejette l'asile.
01:10:37Mais Mehdi ne s'arrête pas là.
01:10:39Il change de genre et fait appel du verdict.
01:10:41C'est alors que la Cour nationale d'asile
01:10:43lui donne raison et casse la décision de l'OFPRA.
01:10:45La Cour nationale du droit d'asile
01:10:47accorde le statut de réfugié.
01:10:49Ses déclarations ont permis de tenir pour établi
01:10:51son orientation sexuelle et sa transidentité,
01:10:53ainsi que les persécutions
01:10:55en cas de retour en Algérie.
01:10:57Entre temps, Mehdi a voulu devenir une femme.
01:10:59Saisi ensuite par l'OFPRA,
01:11:01le Conseil d'Etat confirme la décision
01:11:03de la Cour nationale d'asile
01:11:05et accorde définitivement le statut de réfugié à Mehdi.
01:11:07Les juges ont estimé
01:11:09que la menace pour la société n'était pas établie
01:11:11et ce, malgré sa condamnation
01:11:13pour agression sexuelle
01:11:15sur mineurs de moins de 15 ans en 2019
01:11:17pour laquelle il aura passé
01:11:19trois ans en prison.
01:11:21C'est absolument...
01:11:23J'avais un peu entendu
01:11:25parler de cette affaire,
01:11:27mais c'est la perversion d'aujourd'hui
01:11:29où des données intimes
01:11:31prennent le pas
01:11:33sur des données objectives.
01:11:35C'est-à-dire que cet homme est profondément dangereux
01:11:37pour la France
01:11:39et sa tranquillité publique,
01:11:41mais une donnée intime
01:11:43qui est celle que vous avez évoquée
01:11:45prend le pas et que le Conseil d'Etat
01:11:47emboîte ce raisonnement,
01:11:49c'est hallucinant.
01:11:51C'est remboursé par la Sécurité sociale
01:11:53si je ne dis pas d'erreur en plus ?
01:11:55Enfin, c'est juste une observation.
01:11:57Moi, je ne veux pas entrer dans ce...
01:11:59C'est remboursé, c'est remboursé,
01:12:01ce n'est pas le souci,
01:12:03mais vous avez ce que...
01:12:05Quand on dit qu'il ne représente pas
01:12:07une menace pour la société alors qu'il a été condamné
01:12:09pour agression sexuelle sur mineurs,
01:12:11qu'est-ce qu'il faut de plus pour qu'il représente une menace ?
01:12:13Qu'est-ce qu'il faut de plus ?
01:12:15Ce sont des cas comme ça
01:12:17qui nous interrogent sur le fonctionnement
01:12:19de la justice et...
01:12:21Il y a peut-être un peu d'idéologie aussi.
01:12:23Bien sûr !
01:12:25Mais il n'y a que de l'idéologie.
01:12:27Le Conseil d'Etat a tranché aussi comme ça,
01:12:29les mots de juridiction sont elles-mêmes
01:12:31gangrenés par une idéologie.
01:12:33On le sait !
01:12:35Ça devient plus que préhaut.
01:12:37Mais on le sait !
01:12:39Là, on le constate, c'est une caricature.
01:12:41Qui dirige le Conseil constitutionnel ?
01:12:43Qui dirige le Conseil d'Etat ?
01:12:45La proposition du Conseil constitutionnel,
01:12:47ce n'est pas quand même un repère de gauchistes.
01:12:49Non, mais...
01:12:51Oui, quand même.
01:12:53Je vous dis, qui dirige aujourd'hui
01:12:55la Cour des comptes ?
01:12:57Le Conseil d'Etat !
01:12:59C'est le pire des gauchistes !
01:13:01Vous connaissez la composition du Conseil constitutionnel
01:13:03comme moi, les dernières nominations.
01:13:05Des bourgeois woke.
01:13:07Oui, mais...
01:13:09Bourgeois woke
01:13:11et bourgeois lâche.
01:13:13Et surtout, deuxième...
01:13:15Bourgeois lâche.
01:13:17Parce qu'ils ne sont pas concernés.
01:13:19Ils ne sont pas concernés, et au fond...
01:13:21Jacqueline Gouron est woke.
01:13:23Je ne vous dis pas woke, je vous dis bourgeois lâche.
01:13:25Ils ne sont pas concernés.
01:13:27Après, quand on voit des drames comme Philippine,
01:13:29ça peut toucher tout le monde.
01:13:31Très frileux.
01:13:33Bon, hier, on a parlé de l'humour de Michel Barnier
01:13:35et de son intervention à...
01:13:37C'était génial.
01:13:39C'était génial, j'ai adoré.
01:13:41Et il a dit ce qu'on rêve tous,
01:13:43parfois, de dire aux uns et aux autres.
01:13:45D'ailleurs...
01:13:47Pardon.
01:13:49J'ai été frappé de voir à quel point
01:13:51une manière d'apaiser les grossiers,
01:13:53c'est la tranquillité et la sérénité
01:13:55avec lesquelles il a poursuivi
01:13:57imperturbablement son discours.
01:13:59Ce n'est pas ce que vous avez fait tout à l'heure
01:14:01avec Sarah Salmane, par exemple.
01:14:03Mais je n'aime pas que Sarah Salmane
01:14:05parle de moi dans des conneries.
01:14:07Mais vous prenez tout de façon...
01:14:09Non, mais je...
01:14:11Mais si, vous ne me laissez même pas finir
01:14:13dès que je pars.
01:14:15Je suis tellement féministe
01:14:17que j'attends des femmes...
01:14:19Mais vous n'êtes pas féministe.
01:14:21Est-ce que vous permettez
01:14:23que je termine ?
01:14:25Je suis tellement féministe
01:14:27que j'attends des femmes les mêmes vertus
01:14:29que les hommes.
01:14:31Et comme je suis poli dans ma vie,
01:14:33j'attends de vous la même chose.
01:14:35Vous êtes poli.
01:14:37Oui.
01:14:39Quand vous ai-je insulté ?
01:14:41Ce n'est pas une insulte que de vous dire
01:14:43que vous dites des conneries.
01:14:45Vous parlez beaucoup.
01:14:47Vous me faites penser à une chose.
01:14:49Je me domine.
01:14:51Oui, dominez-vous.
01:14:53Il y a deux semaines, vous aviez dit
01:14:55que Gisèle Pellicot parle trop.
01:14:57En effet.
01:14:59Elle parle trop.
01:15:01Elle aurait été violée par 5 autres hommes différents.
01:15:03Elle a tous les droits.
01:15:05Vous dites n'importe quoi.
01:15:07C'est vous qui m'insultez.
01:15:09En quoi je vous insulte
01:15:11en disant que vous dites n'importe quoi ?
01:15:13Vous disiez des conneries.
01:15:15Arrêtez de parler de conneries.
01:15:17Je vais vous dire.
01:15:19Gisèle Pellicot hors audience
01:15:21parlait trop.
01:15:23Elle ne parle pas trop.
01:15:25Elle a été victime.
01:15:27Hors audience, elle parlait trop
01:15:29comme les avocats.
01:15:31J'ai le droit de le penser.
01:15:33Vous avez le droit de me confondre.
01:15:35C'est de ma faute.
01:15:37Je suis un sale gosse.
01:15:39C'est comme dans les repas de famille.
01:15:41Un sale gosse.
01:15:43Je n'ai jamais guéri là-dessus.
01:15:45C'est comme quand j'étais enfant.
01:15:47Il m'arrivait, dans un dîner de famille,
01:15:49de rappeler ce qu'une grand-mère
01:15:51avait dit d'un grand-père 3 ans avant.
01:15:53Alors que tout allait bien.
01:15:55J'ai un mauvais esprit comme ça.
01:15:57Je vous ai taquiné.
01:15:59Vous mettez une pièce dans la machine
01:16:01et vous repartez.
01:16:03Le problème, c'est qu'il n'y en a pas un ou deux pour être un peu...
01:16:05Moi, ça ne me gêne pas.
01:16:07Soyez gentils.
01:16:09Ce n'est pas méchant de dire que tu dis des conneries.
01:16:11Arrêtez.
01:16:13Est-ce que vous imaginez, Pascal ?
01:16:15Sinon, je vous parlais tout le temps.
01:16:17Mais ce n'est pas grave.
01:16:19Je risquerais de le dire peut-être.
01:16:21C'est de ma faute.
01:16:23C'est moi le coupable.
01:16:25J'aime beaucoup Sarah Salmane
01:16:27qui, en plus,
01:16:29cette année,
01:16:31vient dans notre petit théâtre.
01:16:33C'est vrai qu'on se réagit tous les deux.
01:16:35Ça, c'est bien.
01:16:37Philippe, vous savez combien je vous apprécie aussi.
01:16:39Là, c'est très centriste.
01:16:41Votre attitude, là.
01:16:43Il y a du Bayrou en lui.
01:16:47Vous avez vu M. Bayrou ?
01:16:49Oui, il est conscient.
01:16:51C'est-à-dire qu'on veut fusionner.
01:16:53Oui, mais ce n'est pas lui qui va l'avoir.
01:16:55Si, il va l'avoir.
01:16:57Il va récupérer France Stratégie.
01:16:59J'ai l'impression qu'ils vont se battre.
01:17:01Ça y est, c'est réglé.
01:17:03Il a dit que c'est ce qu'il a toujours voulu.
01:17:05Oui, mais j'ai l'impression qu'ils vont se...
01:17:07Je vous assure.
01:17:09Je suis un très mauvais élève.
01:17:11Vous êtes coutumier du fait.
01:17:13C'est arrivé que ça se termine très mal.
01:17:15Vous avez...
01:17:17Dans les dîners ?
01:17:19Vous parliez de Noël tout à l'heure.
01:17:21Je vous jure que c'est vrai.
01:17:23Oui, j'ai vu effectivement
01:17:25un membre de la famille courir
01:17:27derrière un autre membre de la famille
01:17:29un soir de Noël autour de la table.
01:17:31Je l'ai vu de mes yeux vus, monsieur.
01:17:33C'est la vie.
01:17:35Il y a des familles où tout se passe bien
01:17:37mais c'est vrai que trouver sa place
01:17:39même pour vous au départ
01:17:41la pression
01:17:43la première fois où il vous voit
01:17:45Au départ, je me disputais
01:17:47beaucoup avec lui
01:17:49parce que je n'avais pas l'habitude d'avoir...
01:17:51Il ne faut pas répondre ?
01:17:53Non, il ne fallait mieux pas répondre
01:17:55mais moi je répondais
01:17:57et je partais en pleurant à la fin
01:17:59parce que vous le connaissez, il peut être hyper impressionnant
01:18:01Mais j'ai l'impression quand même
01:18:03que j'avais vu ça
01:18:05avec les journalistes
01:18:07j'ai l'impression qu'avec les femmes
01:18:09il était très différent
01:18:11et notamment il était désarçonné
01:18:13quand une femme pleurait
01:18:15et je l'ai vu un jour, je crois que c'était à Auxerre
01:18:17avec Marianne Macau
01:18:19et il engueule Marianne Macau
01:18:21parce qu'avec un homme, il y a un rapport immédiatement
01:18:23de force qui se fait
01:18:25comme toujours
01:18:27et là, avec Tapie, tu le perds le rapport de force
01:18:29comme ça, c'est clair, il est plus fort que toi
01:18:31donc il n'y a pas de soucis
01:18:33c'est différent, le rapport est différent
01:18:35je sais qu'il adorait travailler avec les femmes
01:18:37d'ailleurs j'ai comme témoin
01:18:39Noël Bélone avait beaucoup travaillé avec lui
01:18:41pendant 10 ans
01:18:43ça se passait super bien
01:18:45la première fois que j'ai vu Tapie, il te scanne
01:18:47j'avais 23-24 ans
01:18:49j'étais très impressionné
01:18:51et tu arrives rue Friedland
01:18:53à l'époque, il me serre la main
01:18:55il est près d'Aubergeau maintenant
01:18:57les journalistes
01:18:59et puis la fameuse anecdote
01:19:01où je vais dans la rue des Saint-Père
01:19:03que j'ai racontée 50 fois
01:19:05il me dit ça c'est la commode du Réjean
01:19:07ça vaut 2 papins
01:19:09je le jure
01:19:11je le jure que c'est vrai
01:19:13c'est toute la complexité de Tapie
01:19:15du Réjean à Papin
01:19:17mais c'est sa force
01:19:19d'être capable de parler
01:19:21à Jean-Pierre Papin
01:19:23au footballeur
01:19:25et au président de la République
01:19:27et sa force
01:19:29c'est de fasciner des gens tellement différents
01:19:31dans le livre, tu as Xavier Niel
01:19:33à Mélenchon
01:19:35qui sont fascinés par lui
01:19:37et Mitterrand
01:19:39c'est la seule personne
01:19:41que je connaisse
01:19:43où Bernard Tapie
01:19:45était d'une certaine manière
01:19:47en dévotion
01:19:49le seul qui l'acceptait
01:19:51et vous parliez de père tout à l'heure
01:19:53je me demande s'il n'y a pas une clé
01:19:55la psychanalyse
01:19:57si justement
01:19:59François Mitterrand c'est le seul père
01:20:01qui se reconnaît
01:20:03on aurait bien aimé qu'il fasse une psychanalyse
01:20:05mais évidemment c'était hors de question
01:20:07il faudrait avoir un peu de doute
01:20:09je pense que c'est le psychanalyste
01:20:11à la fin qui aurait fait lui-même une psychanalyse
01:20:13sans doute
01:20:15non pas du tout
01:20:17là c'est pas possible
01:20:19ce qu'on disait en début de conversation
01:20:21essayer de comprendre
01:20:23c'est pas facile
01:20:25Audrey Bertheau c'est à vous
01:20:27il est 9h10h32
01:20:31Premier déplacement pour Annie Gennevard
01:20:33la nouvelle ministre de l'agriculture
01:20:35est arrivée au sommet de l'élevage
01:20:37à Clermont-Ferrand
01:20:39un déplacement qui se passe dans le calme
01:20:41pour le moment malgré les nombreuses attentes des agriculteurs
01:20:43elle devrait y faire des annonces
01:20:454 stations services parisiennes
01:20:47n'ont plus le droit de vendre du gasoil depuis hier
01:20:49cette interdiction s'inscrit dans un plan
01:20:51plus large de sortie progressive du diesel
01:20:53celui-ci a été décidé par la maire de Paris
01:20:55Anne Hidalgo
01:20:57deux stations à la porte d'Aubervilliers
01:20:59une sur le quai d'Issy-les-Moulineaux
01:21:01et une autre à la porte d'Orléans
01:21:03sont concernées pour le moment
01:21:05enfin le typhon craton a touché terre
01:21:07dans le sud de Taïwan
01:21:09depuis quelques jours l'île est confrontée
01:21:11à des vents violents et des fortes pluies
01:21:13deux personnes ont déjà perdu la vie
01:21:15je salue merci beaucoup Audrey
01:21:17je salue Nadine Morano
01:21:19qui nous écoute
01:21:21et à qui on dit que nous pensons fort
01:21:23et à qui nous avons pensé très fortement
01:21:25cet été
01:21:27Nadine Morano
01:21:29et elle m'écrit
01:21:31Patrick Hetzel a déjà fait l'injonction au directeur de Sciences Po
01:21:33de faire un article 40 auprès du procureur
01:21:35hier soir, il prépare une communication
01:21:37pour rappeler les règles à tous
01:21:39c'est pas ça que j'attends de lui, c'est déjà très bien
01:21:41ce que j'attends c'est qu'il prenne sa voiture et qu'il aille à Sciences Po
01:21:43Ah oui mais il le fera pas
01:21:45Non il le fera pas mais le directeur de Sciences Po
01:21:47on a l'impression de marquer clairement les choses
01:21:49il y a déjà un petit progrès
01:21:51oui bien sûr
01:21:53j'espère
01:21:55et puis on va terminer
01:21:57il y a des exploits extraordinaires
01:21:59Lille a battu le Real Madrid
01:22:01formidable
01:22:03donc les Lillois
01:22:05Brest est deuxième
01:22:07de la Ligue des Champions
01:22:09Lille a gagné
01:22:11contre le Real Madrid
01:22:13je sais pas si on a le but ou pas
01:22:15Mbappé a été fortement sifflé
01:22:17chaque fois qu'il touchait le ballon
01:22:19donc
01:22:21oui c'était inévitable ou pas
01:22:23je sais pas si
01:22:25on a des images
01:22:27on va se quitter
01:22:29puis je vais recommander vraiment
01:22:31ce livre
01:22:33de Marie Tapie
01:22:35Tapie comme Bernard
01:22:37Grissinger Tapie s'il vous plaît
01:22:39vous avez raison
01:22:41je vais vous dire j'ai pensé
01:22:43vous avez raison
01:22:45j'ai pensé aux téléspectateurs
01:22:47parce que c'est plus simple
01:22:49mais c'est vrai que Grissinger
01:22:51cela dit Bernard
01:22:53pour le premier livre j'avais signé Grissinger
01:22:55et il m'en voulait beaucoup
01:22:57il m'a dit ah tu mets pas Tapie
01:22:59non parce que je voulais qu'on me reconnaisse en tant qu'auteur
01:23:01donc j'avais mis Grissinger
01:23:03voilà
01:23:05et bien écoutez c'était un plaisir
01:23:07et un bonheur de vous recevoir ce matin
01:23:09vraiment c'est aux presses de la cité
01:23:11je suis persuadé
01:23:13c'est un livre qu'on lit d'une traite
01:23:15et comme il parle d'une des personnes
01:23:17les plus
01:23:19étonnantes et même présentes
01:23:21dans nos vies depuis toujours
01:23:23et bien on le lit extrêmement
01:23:25rapidement
01:23:27et surtout avec beaucoup
01:23:29de plaisir
01:23:31je vais remercier
01:23:33je vais remercier
01:23:35que me dit Luc Ferry
01:23:37il me parle des impôts
01:23:39des gros impôts me dit-il
01:23:41en revanche pas sur le nombre de fonctionnaires
01:23:43puisqu'il a trouvé bien notre émission
01:23:45je dis à Luc Ferry que vous pouvez lire un excellent papier
01:23:47qu'il a fait ce matin sur son chat
01:23:49et sur les animaux
01:23:51il a fait un formidable papier sur son chat
01:23:53dans le Figaro ce matin
01:23:55vraiment j'ai trouvé ça très très intéressant
01:23:57Laurent Capra était à la réalisation, Alice Maillet
01:23:59était à la vision, merci à Mathis qui était au son
01:24:01Marine Lanson, Pauline Trefzer qui est de retour
01:24:03toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
01:24:05et Jean-Marc Morandini
01:24:07une seconde à ce soir

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