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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:00:07Le procès Palmade commence aujourd'hui et l'ex-humoriste sera condamné, tant sa culpabilité ne fait aucun doute.
00:00:16En marge de cette affaire, une attitude m'a intéressé, celle de Jean-Marie Bigard qui a déclaré son amitié à Palmade et son soutien,
00:00:25non pas à ce qu'il a fait bien sûr, mais à l'homme qu'il a connu jadis et auquel il reste fidèle.
00:00:32Cette amitié ouvre une question philosophique.
00:00:34Une amitié qui ne peut pas résister aux actes condamnables de l'ami n'est pas une amitié,
00:00:41disait précisément le philosophe Alain qui a beaucoup écrit sur ce lien qui existe entre deux personnes.
00:00:47Quand une personnalité est publique, l'affaire se corse si j'ose dire.
00:00:51Certains s'éloignent, l'ami est devenu toxique.
00:00:55La proximité qu'il ou elle avait autrefois quand l'ami brillait dans la lumière, la proximité qu'il ou elle mettait en scène.
00:01:04Cette complicité devient un poison.
00:01:08Courage, fuyons est alors le mot d'ordre.
00:01:11Car enfin avant ce drame, ses amis connaissaient ses dérives et elles n'entamaient pas leur amitié.
00:01:16C'était avant que la chose fût publique et que la peur d'être éclaboussée par l'affaire Palmade commande de prendre le large.
00:01:25Les rats quittent le navire dit-on parfois.
00:01:28Je vous soumets ces réflexions ce matin, elles sont banales sans doute mais interrogez-vous.
00:01:33Regardez vos amis, qui sera là quand vous chuterez si par malheur la foudre frappe votre destin ?
00:01:39Et vous, et vous, serez-vous là pour cet ami si un jour, à Dieu ne plaise, il trébuche ?
00:01:46Si vous cherchez la fidélité, achetez-vous un chien, disait Winston Churchill.
00:01:50Je sais, je suis loin ce matin du procès qui commence.
00:01:53Pensons donc en priorité à ces trois victimes qui n'avaient rien demandé et dont la vie est aujourd'hui une souffrance.
00:01:59Pierre Palmade sera présent au tribunal correctionnel de Melun.
00:02:02Le procès durera une journée.
00:02:05Chana Lustow à 9h01. Bonjour.
00:02:17Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:21Vous l'avez dit Pascal, Pierre Palmade face à ses victimes pour la première fois.
00:02:25L'acteur comparaît en ce moment devant le tribunal correctionnel de Melun,
00:02:30un an et demi après l'accident de la route qu'il a lui-même provoqué.
00:02:33Il sera jugé pour blessures involontaires aggravées par deux circonstances,
00:02:37notamment usage de stupéfiants en récidive.
00:02:40Le jour du drame, je rappelle qu'il a percuté une voiture avec trois personnes à l'intérieur,
00:02:44dont une femme enceinte qui a perdu son bébé.
00:02:47Les blocages et dégradations ne sont pas acceptables.
00:02:50C'est ce qu'a dit ce matin la ministre de l'Agriculture.
00:02:53Il y a eu des tensions hier soir pendant une manifestation d'agriculteurs à Agen dans le Lot-et-Garonne.
00:02:58Les représentants de la coordination rurale ont été reçus dans les bureaux de la préfecture.
00:03:03Mais faute d'avoir obtenu les engagements espérés, ils ont refusé de quitter le bâtiment.
00:03:08Ils ont finalement dû être évacués par les forces de l'ordre tard dans la soirée.
00:03:12Et puis Vladimir Poutine brandit à nouveau la menace nucléaire.
00:03:17Une réponse aux premiers tirs ukrainiens de missiles longue portée sur le territoire russe.
00:03:23Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barreau parle de rhétorique et appelle à ne pas se laisser intimider.
00:03:29Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et Europe.
00:03:32C'est de l'ordre de la rhétorique, une rhétorique nucléaire qu'agite Vladimir Poutine depuis deux ans et demi pour inquiéter.
00:03:39Et ça n'est pas tout à fait une surprise, puisqu'il y a quelques semaines déjà, il avait annoncé cette modification de cette doctrine.
00:03:45Alors ne nous laissons pas intimider.
00:03:48Et voilà, pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:51Merci beaucoup, je suis en train de répondre à quelques amis, c'est juste.
00:03:56Je pense à Valérie Expert qui me dit, alors je la salue Valérie, qui me dit, pas d'accord avec toi, tout dépend de ce qu'a fait ton ami.
00:04:03Un ami pédophile, tu restes ami avec lui ?
00:04:05Et je lui réponds, je n'ai pas donné mon avis dans ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:04:08Bien évidemment, je n'ai pas donné mon avis.
00:04:11Mais c'est intéressant, je trouve que c'est un thème intéressant, en tout cas.
00:04:14Très intéressant et chacun en miroir peut penser ce qu'il veut.
00:04:17Je salue Sarah Salman, que vous connaissez.
00:04:19Je salue le petit nouveau que je vous demande d'accueillir avec bienveillance, ce que je vous connais.
00:04:23Vous êtes des mangeurs de micro.
00:04:25Olivier Bardol est là, il est essayé.
00:04:27Est-ce que vous avez utilisé comme expression ?
00:04:29Mangeur de micro.
00:04:30Non, c'est juste pour savoir.
00:04:32Olivier Bardol est là, il est essayiste, il est écrivain.
00:04:35Il était venu nous voir il y a quelques temps.
00:04:38Et puis, il s'est proposé pour venir commenter l'actualité.
00:04:42Thomas Bonnet, que vous connaissez.
00:04:43Éric Nolot, bien évidemment.
00:04:44Vincent Herouet, qui nous parlera de cette poignée de main entre le président Macron et M. Lavrov.
00:04:50Regardez comme il s'aime.
00:04:52Mais oui.
00:04:53J'appelle qu'il est ministre de...
00:04:55L'inévitable ministre des Affaires étrangères russe.
00:04:58Et donc, ça fait beaucoup causer cette poignée de main.
00:05:01Je voulais simplement savoir comment vous la décodiez.
00:05:03Ecoutez, je suis très simple.
00:05:04Il ne faut pas arriver en retard à des réunions publiques
00:05:06où tout le monde végète en vous attendant.
00:05:09Parce que vous êtes surpris.
00:05:11Et en fait, le protocole vous amène quelque part.
00:05:14Et vous tombez en face de quelqu'un, vous n'avez pas vraiment réagi.
00:05:16C'est pas exactement...
00:05:17Vous l'avez vu la poignée de main ?
00:05:18C'est pas exactement...
00:05:19Il se déplace quand même.
00:05:21Non, il est emmené à travers.
00:05:23Regardez.
00:05:24Il va le saluer.
00:05:27Il va saluer tout le monde.
00:05:28Parce qu'il est arrivé en retard, c'est bon ça ?
00:05:30Oui, vous voyez bien.
00:05:31Il est en retard.
00:05:32Donc, on le place.
00:05:33Ah oui, il arrive en retard, le président Macron.
00:05:35Il tombe sur les mamamouchis présents là.
00:05:38Les comment, vous avez dit ?
00:05:40Je veux dire, les dirigeants.
00:05:42Vous avez dit les mamamouchis.
00:05:44Non, non, non.
00:05:45Les chez Molière, les mamamouchis.
00:05:46C'est goûter.
00:05:47Franchement, Vincent Herouet.
00:05:49Moi, je remarquais les absents.
00:05:51C'est-à-dire que...
00:05:52Alors, effectivement, Poutine n'est pas là.
00:05:53Il n'est pas en pause.
00:05:54Il n'y avait pas non plus Vincent.
00:05:55Il n'y avait pas non plus Mélanie.
00:05:57Il y avait un son d'absents.
00:05:58Parce qu'en fait, la photo était faite...
00:05:59C'est quoi cette réunion-là, d'ailleurs ?
00:06:01On rappelle cette réunion.
00:06:02C'est le G20.
00:06:03Oui, c'est le G20 à Rio.
00:06:04Le Nord et le Sud, le grand forum de dialogue entre les puissants et ceux qui aspirent à le devenir
00:06:08et qui ne le sont pas encore.
00:06:10Le Sud global et l'Occident réunis.
00:06:13Xi Jinping et Joe Biden dans la tournée d'adieu.
00:06:17Et donc, Emmanuel Macron.
00:06:19Emmanuel Macron fait une grande tournée en Amérique latine.
00:06:21Et là, il est arrivé en retard.
00:06:23Il ne faut pas être...
00:06:24Lavrov est un grand diplomate.
00:06:26C'est de la vieille école.
00:06:28Il était là depuis...
00:06:30Mais c'est fou d'arriver en retard.
00:06:32Il était arrivé en retard avec Charles III.
00:06:34C'est fou d'arriver en retard.
00:06:35Attendez.
00:06:36Ce qui est drôle, c'est que Lavrov, le matin, quelques heures avant,
00:06:39avait habillé pour l'hiver le président Macron en disant qu'il était d'une...
00:06:45Comment est-ce qu'il appelait ça ?
00:06:46Il a dit qu'il était d'une poutinophilophobie...
00:06:49La Russophobie des cavernes !
00:06:51La Russophobie des cavernes qui inspire Emmanuel Macron, désormais,
00:06:54pour tenter de devenir un leader en Europe.
00:06:57Voilà ce qu'avait dit Lavrov, juste avant de serrer la main comme du bon pain
00:07:00au président français.
00:07:02Parce que c'est ça, être diplomate.
00:07:04Écoutez, on parlera tout à l'heure, évidemment, de l'Ukraine.
00:07:06Je voulais vous faire écouter Marine Le Pen, bien sûr,
00:07:08qui était l'invitée, ce matin, de Radio Luxembourg.
00:07:11Et elle s'est exprimée sur le casier judiciaire des candidats,
00:07:16puisqu'on prête une parole, peut-être malheureuse, de Jordan Bardella
00:07:21dans son intervention sur BFM, où il disait que chaque candidat
00:07:27devait avoir un casier judiciaire vierge.
00:07:31Il ne faut pas être condamné pour être candidat du RN,
00:07:33c'est même la règle numéro 1, avait dit Jordan Bardella.
00:07:35Alors, écoutons Marine Le Pen.
00:07:39Le RN, depuis des années, demande à ses candidats leur casier judiciaire.
00:07:45Le casier judiciaire, c'est le bulletin numéro 3 du casier judiciaire.
00:07:48Pour une raison simple, c'est que ni vous ni moi n'avons accès
00:07:50à d'autres casiers judiciaires que celui-là.
00:07:53Et donc, cette règle a existé, existe et existera.
00:07:58Jordan n'a fait que rappeler cela.
00:08:00Il a dit, pardon, ne pas avoir de condamnation à son casier
00:08:03est pour moi la règle numéro 1, lorsque l'on souhaite être parlementaire de la République.
00:08:06Évidemment, ça vaut pour tout le monde.
00:08:08Il s'est pris les pieds dans le tapis, ou c'est Brutus qui vous a planté un coup dans le dos ?
00:08:11Mais pas du tout, mais pas du tout.
00:08:13Encore une fois, ne pas avoir d'inscription à son bulletin numéro 3 du casier judiciaire
00:08:19est une exigence qui existe au RN depuis très longtemps.
00:08:25Vous savez la confiance que j'ai à l'égard de Jordan.
00:08:28Mais en l'occurrence, c'est le mouvement politique, si j'étais empêché comme vous le dites,
00:08:34qui serait amené à choisir son candidat.
00:08:37C'est le fonctionnement démocratique interne de notre mouvement.
00:08:41Qu'on a une relation de confiance avec Jordan.
00:08:44Que je lui ai donné, en temps voulu d'ailleurs, sa chance en prenant tous les risques.
00:08:51Parce qu'il était très jeune, lors des dernières élections européennes, il avait 23 ans.
00:08:55Il ne m'a jamais déçu.
00:08:57Et entre temps, il a été élu lorsque je n'ai pas souhaité me représenter
00:09:02à la tête du RN avec 85% des voix.
00:09:05Donc vous voyez que je ne suis pas la seule à lui faire confiance.
00:09:07C'est vrai que ce petit monde journalistique est parfois agaçant.
00:09:10Il y a une phrase sur laquelle, depuis trois jours, vous croyez vraiment que ça passionne,
00:09:15les Français, la phrase de Bardella, de dire...
00:09:18Tout ça est un peu agaçant.
00:09:20Oui, ça nous passionne. Vous savez pourquoi ça nous passionne ?
00:09:22Parce que là, il s'agit de concilier la théorie et la pratique.
00:09:25Alors le RN, dans la théorie, ils sont très forts.
00:09:28C'est-à-dire que, tout en organisant un système de fraude massive...
00:09:31Mais attendez, il n'a pas été jugé.
00:09:33Tout en organisant un système de fraude massive au Parlement européen,
00:09:36ils ont cessé de dénoncer le laxisme.
00:09:39Je suis désolé d'abord parce que l'affaire n'est pas jugée.
00:09:42Donc vous ne pouvez pas dire ça. Pardonnez-moi.
00:09:44Mais elle est présumée innocente. Elle revendique son innocence.
00:09:47Vous ne pouvez pas dire... D'abord, fraude massive, ce n'est pas le terme qui convient.
00:09:50C'est un assisteur.
00:09:52Non, ça n'a pas été jugé. C'est de la disinformation quand vous dites ça.
00:09:55Qu'est-ce qu'on leur reproche ?
00:09:57Qu'est-ce qu'on leur reproche ?
00:09:58D'avoir utilisé de l'argent...
00:09:59Non.
00:10:00Non.
00:10:01Non.
00:10:02Non.
00:10:03Non.
00:10:04Non.
00:10:05Des assistants parlementaires à l'Europe...
00:10:07Quand vous mettez cette notion d'argent, évidemment, vous faussez le débat.
00:10:10On leur reproche d'avoir utilisé un assistant parlementaire
00:10:14qui bosse pour le Parlement européen
00:10:16et d'avoir aussi bossé pour le parti.
00:10:18Allez vous faire la différence entre les deux.
00:10:22Apparemment, la justice le fait.
00:10:24Il n'y a eu que des réquisitions.
00:10:26Votre présentation avec fraude, etc., fraude massive...
00:10:29Je ne peux pas terminer.
00:10:30Je me suis permis d'interrompre.
00:10:32Vous avez raison.
00:10:33Tout en organisant ce système extrêmement critiquable, on va dire ça,
00:10:37elle n'a cessé de dénoncer le laxisme de la justice
00:10:40et l'inexécution des peines.
00:10:42Et là, maintenant, Mme Le Pen est très embarrassée
00:10:44parce que Jordane Bardella rappelle des principes
00:10:46qui ne conviennent pas à Mme Le Pen.
00:10:47Elle sent que ça ne va pas aller avec son cas personnel.
00:10:50Et ce qui est très drôle, c'est qu'il y a un peu un discours maternel.
00:10:53C'est un peu pam-pam-cu-cu.
00:10:55Elle le remet un peu...
00:10:56Non, mais il est en train de s'émanciper.
00:10:58C'est moi qui t'ai fait, mon bonhomme.
00:11:00Tu étais très jeune.
00:11:01Respecte un peu ta mère politique.
00:11:03Ça peut arriver parfois lorsque l'on a aidé un jeune
00:11:06et qu'on le voit avoir l'oreille musicale.
00:11:08C'est la première fois qu'elle met en avant l'hypothèse
00:11:11qu'elle serait empêchée.
00:11:12C'est-à-dire qu'à présent, on avait entendu Marine Le Pen
00:11:14mettre sur le tapis cette éventualité.
00:11:17Et là, elle le dit.
00:11:18Le parti devra choisir un autre candidat.
00:11:20C'est déjà que la porte est entre-ouverte.
00:11:21Elle sait qu'elle pourrait avoir un avenir politique en pointillé.
00:11:24Olivier Bardel.
00:11:25Ce qui est quand même fort de café,
00:11:27c'est qu'au moment où le rassemblement national,
00:11:30ce pauvre vieux RN,
00:11:32qui n'en finit pas de courir après le succès,
00:11:35était sur le point d'y parvenir il y a quelques mois,
00:11:39il est rattrapé par la patrouille.
00:11:42Alors que théoriquement, il devrait pouvoir se présenter
00:11:46favorablement à la présidentielle.
00:11:49C'est dans deux ans.
00:11:50Donc, c'est vraiment pas de chance.
00:11:52Et ça me rappelle un peu l'affaire Fillon.
00:11:54C'est-à-dire que dès que, pour les gens qui n'ont pas la carte,
00:12:00dès qu'ils se rapprochent du pouvoir,
00:12:02attendez, on va bien examiner à fond tout ça.
00:12:06Ça fait un peu penser à ça.
00:12:08C'est une espèce de système d'éviction
00:12:10qui est en général souvent rapide.
00:12:13En tout cas, avec Fillon, c'était fulgurant.
00:12:16Là, c'est pareil.
00:12:18C'est pas fulgurant parce que ça fait un moment que ça traîne.
00:12:21Alors, sur la relax,
00:12:23écoutons un deuxième passage de Marine Le Pen.
00:12:28J'attends avec impatience précisément
00:12:31que la relax vienne me rendre mon innocence aux yeux de tous.
00:12:40En première instance, ou en appel.
00:12:43En réalité, ce parquet qui a justifié cette exécution provisoire
00:12:49par un trouble à l'ordre public
00:12:52a créé le trouble à l'ordre public par ses réquisitions.
00:12:55Après, on rappelle que ce sont des réquisitions,
00:12:58que le jugement lui sera rendu au début de l'année prochaine.
00:13:01Bien sûr, mais vous savez, c'est quand même...
00:13:04Le choix des réquisitions par le parquet est quand même un acte politique
00:13:07parce que le parquet n'est pas indépendant dans notre pays.
00:13:10Louis Alliot qui, s'il se voyait appliquer cette peine,
00:13:14aurait perdu sa mairie de Perpignan.
00:13:17S'il y a des nouvelles élections municipales qui ont lieu entre temps
00:13:20et il n'a pas pu se présenter, ça se passe comment ?
00:13:22C'est irréparable.
00:13:24Si il y a une dissolution de l'Assemblée nationale
00:13:27et que je ne peux pas me représenter comme député,
00:13:30la cour d'appel peut intervenir plusieurs mois plus tard,
00:13:33ça n'y changera rien, je ne serai plus député.
00:13:35Donc c'est irréparable.
00:13:37Et je ne parle même pas s'il y a une élection présidentielle.
00:13:39Il faudrait que l'appel ait lieu avant la présidentielle.
00:13:42Donc c'est une peine absolument outrancière
00:13:45et qui pose un problème au regard,
00:13:48non seulement de l'état de droit d'ailleurs,
00:13:51mais également de la démocratie.
00:13:53Le fait que le parquet la réclame,
00:13:56je le dis très simplement,
00:13:59est un fait politique.
00:14:01On peut même s'interroger sur le fait qu'une peine d'inégibilité existe.
00:14:05Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:14:08Parce que c'est à l'électeur de décider.
00:14:11S'il veut voter l'électeur pour quelqu'un qui a été condamné
00:14:15dans une affaire correctionnelle ou criminelle,
00:14:19c'est le problème de l'électeur.
00:14:21Moi je suis d'accord avec vous sur le principe.
00:14:23C'est à l'électeur de décider dans les urnes
00:14:25s'il a envie ou non de voter pour une personne en connaissance de cause.
00:14:28À partir du moment où la justice vous dit
00:14:30cette personne vous n'avez pas à voter pour,
00:14:32à mon sens c'est un déni de démocratie.
00:14:34Ça veut dire que vous estimez que telle personne,
00:14:36l'électeur ne peut pas faire son choix lui-même.
00:14:38En revanche Éric Nolot, vous parlez de laxisme judiciaire.
00:14:41Vous dites que le RN le dénonce.
00:14:43Moi je vais vous dire ce que c'est le laxisme judiciaire.
00:14:45C'est quand vous avez le proviseur Maurice Ravel
00:14:47qui dépose plainte et qu'il y a 600 euros d'amende.
00:14:49Ça c'est le laxisme judiciaire.
00:14:51Pour la délinquance, encore le Blanc,
00:14:53ils ont la main extrêmement lourde.
00:14:55Là ce qu'ils veulent c'est tuer Mme Le Pen,
00:14:57empêcher les électeurs de voter
00:14:59et même Jean-Luc Mélenchon, je ne peux pas dire
00:15:01qu'il soit un partisan de Mme Le Pen,
00:15:03trouve ça inacceptable et incontrôlable.
00:15:05Néanmoins ce qui me frappe, pardonnez-moi,
00:15:07dans l'interview sur RTL que vous diffusez,
00:15:10c'est à quel point Marine Le Pen
00:15:12paraît marquée par les preuves.
00:15:15À quel point elle est dans les cordons.
00:15:17Il y a un instant Emmanuel Macron
00:15:19dans sa vadrouille comme ça latino-américaine
00:15:22toujours montée sur ressort
00:15:24et parlant avec les uns et les autres
00:15:26comme s'il n'avait pas essuyé
00:15:28une double défaite éclatante.
00:15:30Il a rebondi aussitôt.
00:15:32Il affiche une bonne figure.
00:15:34Elle donne l'impression d'être vraiment secouée,
00:15:37d'être habitée par cette épreuve.
00:15:41Mais mettez-vous, ça en peut un.
00:15:44La censure.
00:15:47Mais ce qui me frappe,
00:15:49c'est qu'elle ait du mal
00:15:51à ne pas afficher un visage plus serein.
00:15:54La censure.
00:15:56Il semblerait que la censure arrive,
00:15:58Thomas Bonnet.
00:16:00Elle s'est exprimée, Mme Le Pen,
00:16:02sur cette censure.
00:16:04Lorsqu'elle dit « il »,
00:16:06dans l'extrait que vous allez entendre,
00:16:08elle parle évidemment de M. Barnier.
00:16:10« Il », s'il ne fait pas ce qu'on avait imaginé
00:16:12qu'il puisse faire.
00:16:14Il y avait une sorte de deal,
00:16:16si j'ai bien compris,
00:16:18sur le pouvoir d'achat.
00:16:20En clair, ils avaient fait des propositions.
00:16:22Le RN sur la question du budget,
00:16:24rien n'a été retenu à ce stade
00:16:26par M. Barnier.
00:16:28Et la censure, ce serait quand ?
00:16:30Ce serait après le vote du budget.
00:16:32Il n'y aura pas de vote.
00:16:34Ce sera le 49-3.
00:16:36La motion de censure déposée par la gauche,
00:16:38c'est la fin du mois de décembre.
00:16:40Depuis le départ,
00:16:42nous avons dit ce que nous souhaitions.
00:16:44Il l'entend ou il ne l'entend pas ?
00:16:46S'il ne prend pas tout,
00:16:48ce sera la censure.
00:16:50Mais ce n'est pas tout.
00:16:52On est bien conscients
00:16:54qu'il ne peut pas tout prendre.
00:16:56Mais ce qui est sûr,
00:16:58c'est que nous n'accepterons pas
00:17:00que le pouvoir d'achat des Français
00:17:02soit encore amputé dans la situation
00:17:04qu'ils connaissent aujourd'hui.
00:17:06Donc ça, c'est une ligne rouge.
00:17:08Si vous me permettez,
00:17:10on va entendre Mme Le Pen là-dessus.
00:17:12Vous avez oublié un paramètre
00:17:14quand vous dites qu'elle est marquée.
00:17:16Son père est en train de mourir.
00:17:18Son père est en train de mourir.
00:17:20Donc évidemment,
00:17:22dans cette période-là,
00:17:24surtout,
00:17:26elle va en parler d'ailleurs,
00:17:28parce que la question lui a été posée.
00:17:30Moi-même,
00:17:32cette formule que je dis là,
00:17:34je ne sais pas.
00:17:36Cette formule que je dis là,
00:17:38je peux presque me la reprocher.
00:17:40Vous avez tout à fait raison.
00:17:42Tout à fait raison de le signaler.
00:17:44Son père est affaibli.
00:17:46Parfois, l'annonce décédée...
00:17:48Je préfère dire ce que je dis là
00:17:50que ce que je disais
00:17:52il y a quelques secondes.
00:17:54Il est affaibli.
00:17:56C'est un homme âgé.
00:17:58Au-delà des différences
00:18:00entre les uns et les autres...
00:18:02Ce n'est pas une façon de la critiquer.
00:18:04C'est une façon d'expliquer.
00:18:06C'est peut-être pour ça qu'elle parait,
00:18:08comme vous dites.
00:18:10Écoutons, parce que la question
00:18:12a été posée ce matin.
00:18:14Oui, il est hospitalisé.
00:18:16Je ne vais pas
00:18:18vous décrire son état de santé.
00:18:20Mais c'est vrai que
00:18:22nous avons, parce que nous l'aimons,
00:18:24des inquiétudes sur sa santé, bien sûr.
00:18:26Il est en fin de vie, Jean-Marie Le Pen ?
00:18:28Je ne répondrai pas à ça.
00:18:30Je trouve que c'est trop violent
00:18:32et ça touche à l'intimité
00:18:34de sa vie privée et de la nôtre.
00:18:36Et moi-même,
00:18:38la formule que j'ai utilisée
00:18:40n'était pas bonne.
00:18:42Mais ça c'est important.
00:18:44Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:18:46C'est fondamental.
00:18:48Elle traverse une période extrêmement difficile.
00:18:50Peut-être que la vie privée...
00:18:52Elle est complètement obérée.
00:18:54Elle a le droit
00:18:56à notre soutien dans cette épreuve
00:18:58qui est une épreuve personnelle.
00:19:00Différents politiques
00:19:02comptent pour de rien.
00:19:04En même temps, pour revenir sur la censure,
00:19:06c'est inévitable.
00:19:08On est dans une situation absurde
00:19:10où le RN est dans une situation
00:19:12de soutien sans participation
00:19:14au gouvernement de M. Barnier.
00:19:16Qu'est-ce qui se passe alors,
00:19:18Thomas Bonnet ?
00:19:20Lundi prochain, Michel Barnier
00:19:22joue son avenir politique.
00:19:24Il reçoit Marine Le Pen à Matignon.
00:19:26Il va devoir lui donner des gages.
00:19:28Le RN est absolument contre.
00:19:30Ça pourrait être quelque chose sur lequel
00:19:32M. Barnier pourrait céder.
00:19:34En cas de censure, le gouvernement de M. Barnier tombe.
00:19:36M. Macron nomme un nouveau Premier ministre
00:19:38qui peut très bien être M. Barnier à nouveau.
00:19:40J'ai vu que
00:19:42on a rendu...
00:19:44La commission des sénateurs
00:19:46a rendu qu'il y a été très peu suivi
00:19:48dans la presse.
00:19:50Les propos
00:19:52sont quand même effrayants,
00:19:54ce que dit cette commission.
00:19:56M. Husson qui a mené les interrogatoires,
00:19:58les auditions, en tout cas.
00:20:02Il y en a un qui est républicain
00:20:04et l'autre qui était du Parti socialiste.
00:20:06M. Husson,
00:20:08il est républicain.
00:20:10Que disent-ils ?
00:20:12Que ça a été une irresponsabilité budgétaire
00:20:14assumée et un attentisme
00:20:16dommageable. Ce sont les mots.
00:20:18Mais ce qui est extraordinaire, c'est la réaction
00:20:20de M. Barnier.
00:20:22C'est vraiment... On n'était pas là,
00:20:24on n'a rien vu, ce n'est pas de notre faute.
00:20:26M. Le Maire, ce n'est pas un rapport, c'est un réquisitoire
00:20:28d'opposants politiques truffés de mensonges.
00:20:30Je veux bien, c'est des LR et des PS.
00:20:32Le rapport nous accuse d'avoir tenu
00:20:34un double discours. Le rapport nous accuse
00:20:36d'avoir pris des mesures insuffisantes.
00:20:38En fait, ces gens-là sont responsables de jamais rien.
00:20:40C'est ça qui est frappant. Je vous assure,
00:20:42c'est pour ça le divorce avec l'opinion publique,
00:20:44sans doute, puisque c'est une catastrophe
00:20:46budgétaire, mais personne n'est responsable et surtout pas
00:20:48ceux qui étaient aux manettes.
00:20:50Mme Borne,
00:20:52qui a augmenté, je ne sais combien,
00:20:54ce déficit quand elle a été Premier Ministre, qui va être commandeure
00:20:56de la Légion d'honneur.
00:20:58Elle va être commandeure dans quelques jours.
00:21:00Tout va bien pour ces gens-là.
00:21:02Il n'y a jamais de sanctions. Il ne s'agit pas
00:21:04d'un rapport mais d'attaques indignes qui reposent sur des
00:21:06allégations irréalistes et mensongères. Bien sûr,
00:21:08il y a juste des résultats qui sont catastrophiques.
00:21:10En fait, c'est des entraîneurs qui ont perdu 8-0
00:21:12mais qui disent qu'on a bien joué. Ce n'est pas de notre faute.
00:21:14Tout va bien.
00:21:16Je te jure.
00:21:18Non seulement ça,
00:21:20mais qu'ils ont récompensé.
00:21:22Commandeur de la Légion d'honneur, Mme Borne.
00:21:24Et puis, alors,
00:21:26M. Attal. Ce qu'on sent dans ce rapport,
00:21:28c'est une double déception. D'abord, ne pas avoir trouvé
00:21:30d'éléments tangibles qui prouveraient que la dérange électoire des finances publiques
00:21:32n'a pas été prise au sérieux. Et alors, ce qu'il trouve
00:21:34formidable, lui, M. Attal, c'est qu'ils n'ont pas réussi
00:21:36à nous diviser. Bien oui, évidemment.
00:21:38Je me doute bien qu'ils vont
00:21:40se serrer les coudes.
00:21:42Ils n'ont pas réussi à nous diviser, à nous monter
00:21:44les uns contre l'autre. Bien oui, c'est les mêmes.
00:21:46C'est les mêmes.
00:21:48Ils ont bien compris l'affaire. J'ai assisté hier
00:21:50à cette réunion. Je peux vous dire qu'ils étaient
00:21:52très remontés. Évidemment, tout ça a été un peu
00:21:54mis en scène. Le fait qu'ils soient à 4, alors qu'il y a
00:21:56en réalité des divisions entre eux,
00:21:58c'était une forme de réponse. Là où il marque
00:22:00un point, Pascal, quand même, c'est que sur
00:22:02les réformes qui ont été menées par
00:22:04Elisabeth Borne ou Gabriel Attal, le Parti Socialiste
00:22:06notamment s'y est opposé. Ce sont des réformes,
00:22:08la réforme des retraites, par exemple, qui a permis
00:22:10de faire des économies. Donc, pointer aujourd'hui
00:22:12l'absence d'économie quand on s'est soi-même opposé
00:22:14à une réforme des retraites, là, il y a un sujet.
00:22:16Je pense que c'est là où il marque un point.
00:22:18Vincent Herbouet. Moi, ce que je n'arrive pas à comprendre,
00:22:20d'abord, c'est que Bercy ait pu prévoir des recettes
00:22:22qui n'étaient pas au rendez-vous,
00:22:24qu'ils aient pu s'aveugler autant.
00:22:26Puis la deuxième chose, que vous vouliez ou non,
00:22:28le calendrier, il y a une sorte de vérité des chiffres
00:22:30et il y a un calendrier qui est accablant,
00:22:32c'est que quand la direction du Trésor
00:22:34dit que le déficit va être de 5,6 ou de 5,7,
00:22:3648 heures après,
00:22:38M. Le Maire est à TF1
00:22:40et dit non, ce sera 4,4,
00:22:42comme prévu, par d'autres
00:22:44différences. Carillon,
00:22:46célèbre carillon d'Europe. Fatale.
00:22:48Fatale, c'est un joli
00:22:50film, Fatale de Louis Malle, que je vous conseille de voir
00:22:52avec
00:22:54Juliette Binoche. Formidable.
00:22:56Voyez ce film. Bonjour,
00:22:58Fatale. Un jour, vous êtes en noir
00:23:00et un jour, vous êtes en blanc. J'ai remarqué.
00:23:02Bonjour, Pascal. Oui, oui.
00:23:04Effectivement, vous avez
00:23:06eu le sens de l'observation. C'est vrai, tout va bien.
00:23:08Très bien, Pascal.
00:23:12J'étais en train de vous dire qu'il y avait aussi Fatale Bazooka
00:23:14de Michael Younes.
00:23:16Ah, ça m'a échappé.
00:23:18Ça m'a échappé. Tout va bien ?
00:23:20Bon, merci. Passez une
00:23:22bonne émission.
00:23:24Dans un instant, nous serons évidemment
00:23:26avec Célia Barod, parce que
00:23:28je l'ai dit. Alors, ça fait réagir
00:23:30ce que j'ai dit sur l'amitié.
00:23:32Je ne sais pas si c'est un thème qui vous intéresse
00:23:34et la citation notamment de Alain,
00:23:36parce que j'ai cité Alain.
00:23:38Une amitié qui ne peut pas résister aux actes
00:23:40condamnables de l'ami n'est pas une amitié.
00:23:42Il ne s'agit pas de défendre Padman, loin de là.
00:23:44Vraiment, ne me faites pas dire. C'est assez éclairant.
00:23:46Moi, je discutais avec une personnalité publique, il n'y a pas longtemps,
00:23:48qui a été accusée pendant
00:23:50longtemps et ensuite blanchie, et qui me disait
00:23:52tous mes amis m'ont lâchée, et quand j'ai été blanchie,
00:23:54ils sont tous revenus. Donc, c'est assez révélateur.
00:23:56Alors, quand on est une personnalité... Ce n'était pas des amis.
00:23:58Non, mais je vous dis comment c'était présenté.
00:24:00Enfin, en l'occurrence...
00:24:02Sur le plan rhétorique, c'est exactement la définition
00:24:04que vient de donner Pascal.
00:24:06Quand j'ai été réhabilité, ils sont tous revenus.
00:24:08Ce n'est donc pas des amis.
00:24:10Parce que, soit
00:24:12cette amitié qui sent...
00:24:14Moi, personnellement, je pense que de toute façon,
00:24:16il n'y a pas de règle.
00:24:18C'est-à-dire, chaque cas est unique.
00:24:20On ne peut pas dire, il faudrait
00:24:22effectivement, si mon ami
00:24:24est un pédophile, il faut absolument s'aider avec nous.
00:24:26J'en sais rien.
00:24:28Il y aurait une classification des infractions,
00:24:30ça dépend.
00:24:32Ça dépend de tout.
00:24:34De mes humeurs, de la façon dont je me suis levé le matin,
00:24:36de ce que j'ai appris...
00:24:38Non, mais il y a ce côté
00:24:40de long, par exemple.
00:24:42Quoi qu'il arrive, c'est mon ami.
00:24:44C'est la phrase de Sid Camus, entre ma mère et la justice,
00:24:46je choisis ma mère.
00:24:48C'est cette ligne-là.
00:24:50Que je trouve intéressante.
00:24:52Et puis, après, comme le dit Olivier,
00:24:54qu'en pensez-vous, M. Nolot ?
00:24:56Ce n'est pas nécessaire que votre ami ait commis
00:24:58une chose de condamnable pour connaître l'épreuve de vérité.
00:25:00Moi, je peux vous dire que le lendemain
00:25:02de ma présence, pas de ma participation,
00:25:04de ma présence au congrès,
00:25:06plutôt au meeting de Villepinte d'Éric Zemmour,
00:25:08j'ai vu des dizaines d'amis
00:25:10s'éloigner de moi, les uns...
00:25:12Oui, mais il n'y a pas des dizaines d'amis, pardonnez-moi.
00:25:14Non, mais des gens que je connais.
00:25:16Oui, alors ce n'est pas la même chose.
00:25:18Parce que combien vous avez d'amis, à votre avis ?
00:25:20Moins de cinq.
00:25:22C'est déjà beaucoup.
00:25:24Au sens le plus large, relation connaissance.
00:25:26Les uns s'éloignent en prenant leurs jambes à leur cou,
00:25:28les autres, discrètement, centimètre par centimètre.
00:25:30Donc, toute épreuve
00:25:32est moyen de vérifier, en effet,
00:25:34qui sont ses amis et qui ne sont pas.
00:25:36Mais des connaissances, c'est des amis,
00:25:38vous ne pouvez pas les mettre sur le même plan.
00:25:40C'est des friends, c'est des followers.
00:25:42Ça n'a aucune importance,
00:25:44ça n'existe pas.
00:25:46Mais en revanche, pour l'ami, il faut s'attendre à tout.
00:25:48C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous allez être amis
00:25:50avec quiconque, vous devez être en mesure
00:25:52de vous attendre à tout.
00:25:54Ce qui peut arriver, c'est la nature humaine.
00:25:56Et d'ailleurs, on va parler tout à l'heure peut-être
00:25:58du cas Pénicaud, etc.
00:26:00C'est-à-dire qu'on s'aperçoit qu'en chaque être humain,
00:26:02il y a une part sombre qui nous...
00:26:04Non.
00:26:06Je suis désolé.
00:26:08Je dis qu'il faut s'attendre à tout,
00:26:10ça ne veut pas dire qu'elle est inéluctable.
00:26:12Elle n'est pas inéluctable.
00:26:14Il y a une part sombre et tout le monde ne peut pas être Pénicaud.
00:26:16Tout le monde ne peut pas torturer.
00:26:18Il y a des gens...
00:26:20Bien sûr que non.
00:26:22J'ai connu quelqu'un qui avait une pelle dans son entrée.
00:26:24Une pelle ?
00:26:26Une pelle dans le placard de son entrée.
00:26:28Parce que si un de ses amis venait l'annoncer qu'il avait tué quelqu'un,
00:26:30il pouvait sortir la pelle
00:26:32et venir l'aider.
00:26:34Pour ?
00:26:36Pour venir l'aider à l'enterrer, évidemment.
00:26:38Alors, Norbert Saada nous écoute.
00:26:40La première scène
00:26:42de Mordin pourri,
00:26:44c'est Maurice Ronay
00:26:46qui a tué un de ses amis
00:26:48et il vient à 5h du matin,
00:26:50il frappe chez Delon
00:26:52et il dit « J'ai tué machin ».
00:26:56Delon lui dit « Des gens t'ont vu ? »
00:26:58« Non, personne ne m'a vu. »
00:27:00Maurice Ronay lui dit
00:27:02« T'étais où hier soir ? »
00:27:04Delon lui dit « J'étais avec toi. »
00:27:06C'est ce qu'aurait fait Delon dans la vie.
00:27:08« J'étais avec toi. »
00:27:10Je salue Norbert Saada.
00:27:12La pause, à tout de suite.
00:27:14Nous sommes un peu en retard.
00:27:16Somaïa Labidi, à 9h33.
00:27:18Bonjour Somaïa, les titres.
00:27:20Bonjour Pascal.
00:27:22Bonjour à tous.
00:27:24Les blocages et dégradations
00:27:26ne sont pas acceptables.
00:27:28Déclaration ce matin
00:27:30de la ministre de l'Agriculture,
00:27:32Annie Gennevard,
00:27:34qui ajoute que ces actions
00:27:36risquent d'entamer la sympathie
00:27:38des Français envers la profession.
00:27:40Réaction aussitôt de la FNSEA
00:27:42ce mardi et jeudi prochain.
00:27:44Marine Le Pen, on ne peut plus clair
00:27:46concernant le budget.
00:27:48Le RN votera la censure.
00:27:50Je cite « Si le pouvoir d'achat
00:27:52des Français est amputé,
00:27:54c'est une ligne rouge.
00:27:56Si elle est dépassée,
00:27:58nous voterons la censure.
00:28:00Il n'y a aucune difficulté. »
00:28:02Et le double champion olympique
00:28:04l'aurait de 22 titres du Grand Chelem
00:28:06et de 4 Coupes Davis.
00:28:08La légende du tennis Raphaël Nadal
00:28:10en quart de finale de la Coupe Davis
00:28:12hier à Malaga.
00:28:14Alors ça, c'est des images formidables.
00:28:16D'ailleurs, on peut rester quelques secondes
00:28:18sur Nadal parce que j'ai vu également
00:28:20sur Instagram ce qu'a dit Federer
00:28:22tout sérituaire, aligner les bouteilles d'eau
00:28:24comme des soldats de plomb, réarranger
00:28:26les cheveux, ajuster les sous-vêtements.
00:28:28C'est très beau l'hommage de Federer
00:28:30à Nadal, secrètement.
00:28:32J'ai adoré tout cela parce que c'était unique,
00:28:34parce que c'était tellement toi, tu m'as fait aimer
00:28:36encore plus le tennis.
00:28:38C'est Federer qui parle sur son compte Instagram.
00:28:40Tu m'as challengé comme personne
00:28:42d'autre ne l'a jamais fait.
00:28:44Sur la terre battue, j'avais l'impression d'entrer dans ton jardin.
00:28:46Tu m'as fait travailler plus dur
00:28:48que je ne l'aurais jamais cru. Tu m'as fait
00:28:50réinventer mon jeu jusqu'à faire changer
00:28:52la taille de ma tête de racket
00:28:54dans l'espoir de trouver un avantage.
00:28:56Et puis, il y a eu Londres en 2022,
00:28:58la Lover Cup, mon dernier match. Cela
00:29:00voulait tant dire que tu sois à mes côtés,
00:29:02non pas comme adversaire, mais comme partenaire
00:29:04de double. Partager le terrain
00:29:06avec toi ce soir-là, partager ces larmes
00:29:08restera à jamais l'un des moments les plus marquants
00:29:10de ma carrière. Rafa, je sais que
00:29:12tu te concentres sur ta dernière ligne droite
00:29:14de ta carrière épique. Nous en parlerons
00:29:16quand elle sera terminée. Pour l'instant,
00:29:18je veux juste féliciter ta famille et ton équipe.
00:29:20Vous avez vu ces larmes. Je trouve que c'est absolument
00:29:22magnifique les larmes de Nadal.
00:29:24Il y a ceux qui sont pro-Nadal, ceux qui sont pro-Federer.
00:29:26C'est deux types de joueurs
00:29:28tellement différents. 23 années sur le
00:29:30circuit, il a gagné
00:29:3214 Roland-Garros.
00:29:34Et au-delà de ça,
00:29:36ces trois joueurs, Djokovic,
00:29:38Nadal, Federer,
00:29:40ont été ensemble au même moment dans le tennis mondial.
00:29:42Alors que certains disent parfois
00:29:44Borg, Connors et McEnroe.
00:29:46Mais ce n'était pas tout à fait ensemble.
00:29:48C'est-à-dire que Borg a arrêté très tôt
00:29:50par exemple sa carrière. Il avait 26 ou 27 ans.
00:29:52Il faisait passer les 20 titres du Grand Slam.
00:29:54Donc vraiment,
00:29:56c'est magnifique. Ce que je trouve vraiment
00:29:58incroyable avec Nadal, c'est qu'il a commencé
00:30:00sur les terrains de Roland-Garros.
00:30:02Il était peu apprécié par le public français
00:30:04parce qu'il gagnait trop.
00:30:06Il y avait même eu des suspicions, rappelez-vous,
00:30:08de certains de nos ministres à son encontre.
00:30:10Et avec le temps, il a réussi à
00:30:12emmener avec lui le public. Il est devenu
00:30:14le chouchou du public français au point qu'il est
00:30:16une statue maintenant à Roland-Garros. Je trouve que ça
00:30:18dit tout en fait. Et puis parce que c'est
00:30:20un gentleman, il est tellement gentil.
00:30:22Tous ceux qui l'ont abordé soulignent sa gentillesse,
00:30:24sa bienveillance et
00:30:26ce combattant exceptionnel.
00:30:28Nous partons donc pour Melun.
00:30:30On va voir les images d'arrivée
00:30:32du procès Palmad.
00:30:34Je ne pense pas que
00:30:36M. Palmad
00:30:38ait été vu. Je ne pense pas qu'il y ait
00:30:40d'image et qu'il a dû très certainement
00:30:42entrer à l'abri
00:30:44des caméras, comme
00:30:46on dit dans ces cas-là.
00:30:48Peut-être est-ce là la voiture
00:30:50qui
00:30:52emmenait M. Palmad
00:30:54au tribunal
00:30:56ce matin. Je pense qu'on est avec
00:30:58Célia Barotte.
00:31:00Célia, est-ce qu'elle est déjà là ? Manifestement,
00:31:02vous voyez, dans ces cas-là,
00:31:04dans un tribunal, on peut entrer par
00:31:06la porte par laquelle
00:31:08entrent ceux qui hantent
00:31:10lorsqu'ils sont en prison.
00:31:12Vous pouvez rentrer par une autre
00:31:14porte s'il y en a une. Par exemple, à Paris,
00:31:16il y a deux portes, l'une près du parvis
00:31:18et l'autre un peu plus loin. Vous pouvez rentrer par l'autre porte.
00:31:20Après, lui, ce qu'il va faire, c'est rentrer très
00:31:22vite avec ses avocats et ne surtout pas s'arrêter.
00:31:24C'est ce qu'on a vu. Célia Barotte est sur place.
00:31:26Célia, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:31:28Est-ce que vous avez vu Pierre Palmad ?
00:31:30Bonjour.
00:31:32Oui, Pascal, Pierre Palmad
00:31:34est bien présent depuis
00:31:36très tôt ce matin au tribunal correctionnel
00:31:38de Melun. Il est actuellement en train
00:31:40de décliner son identité devant
00:31:42les magistrats. Pierre Palmad est
00:31:44habillé d'une chemise blanche, d'une veste
00:31:46noire. Il a parfois le regard
00:31:48très vide. Il a l'air très agarre
00:31:50et très concentré pour cette
00:31:52longue journée qui s'annonce pour lui puisqu'il
00:31:54va être jugé tout au long de la
00:31:56journée pour blessures involontaires
00:31:58aggravées commises
00:32:00au mois de février 2023.
00:32:02La salle, pour vous dire,
00:32:04Pascal, est remplie à l'écomble.
00:32:06Il y a même une salle de retransmission qui a été
00:32:08organisée, ouverte puisque
00:32:10de nombreux journalistes sont présents.
00:32:12Beaucoup de public aussi
00:32:14qui est arrivé ce matin très tôt
00:32:16devant le tribunal correctionnel de Melun pour
00:32:18suivre ce procès puisqu'on
00:32:20le sait depuis ce drame, depuis ce
00:32:22terrible accident, le débat sur
00:32:24l'homicide routier ou encore
00:32:26sur la délinquance routière
00:32:28a été remise au
00:32:30cœur des débats. Alors, M. Palmad
00:32:32est présent, mais est-ce que vous avez également vu
00:32:34les victimes de
00:32:36cet accident et dans quel état
00:32:38sont-elles apparues ?
00:32:42Alors, nous n'avons
00:32:44pas vu les victimes, les parties
00:32:46civiles entrées au tribunal correctionnel comme
00:32:48Pierre Palmad. Elles sont rentrées par
00:32:50une autre entrée, une autre entrée
00:32:52du tribunal correctionnel de
00:32:54Melun pour éviter la présence
00:32:56des nombreux journalistes. Alors, nous
00:32:58avons pu apercevoir le chauffeur
00:33:00qui, bien sûr, a été
00:33:02impliqué, qui a
00:33:04été victime de blessures
00:33:06involontaires de la part de
00:33:08Pierre Palmad et donc, ils ont
00:33:10pris place sur les premiers
00:33:12bancs du tribunal correctionnel de Melun.
00:33:14Ils ont l'air très touchés,
00:33:16très impactés. Nous avons pu aussi les rencontrer
00:33:18il y a quelques jours. Ils n'avaient pas
00:33:20souhaité répondre à nos caméras,
00:33:22à nos questions et donc
00:33:24ils avaient l'air encore très perturbés
00:33:26par ce qui s'était déroulé. Je vous rappelle
00:33:28que le bébé,
00:33:30la passagère avant, est décédé
00:33:32suite à cet accident.
00:33:34C'est une seule journée,
00:33:36ce qui peut étonner d'ailleurs, une seule journée
00:33:38d'audience et une seule journée
00:33:40de débat.
00:33:42Oui,
00:33:44le procès va se dérouler
00:33:46tout au long de la journée.
00:33:48Depuis 9h ce matin,
00:33:50l'audience vient de commencer.
00:33:52Nous ne savons pas si nous allons connaître
00:33:54la décision de justice aujourd'hui.
00:33:56Nous nous misons plus sur une mise en délibéré
00:33:58de la part des magistrats
00:34:00mais il va falloir attendre
00:34:02pour connaître la décision définitive
00:34:04de la part du tribunal correctionnel de Melun.
00:34:06Mais le procès est prévu
00:34:08tout au long de cette journée.
00:34:10Je vous remercie beaucoup Célia.
00:34:12Peut-être qu'on fera un dernier point vers 10h30
00:34:14avec les premiers mots
00:34:16que vous aurez entendus.
00:34:18C'est ce que je vous propose en tout cas
00:34:20de venir vers 10h25
00:34:22à la fin de notre émission
00:34:24pour avoir un point sur ce qui s'est dit.
00:34:26Est-ce qu'on revoit le sujet
00:34:28pour rappeler les faits ?
00:34:30C'était le 10 février 2023
00:34:32en fin de journée.
00:34:34Je vous propose de voir le sujet
00:34:36qu'avait concocté Célia Barotte.
00:34:38Il est presque 19h
00:34:40ce 10 février 2023
00:34:42quand Pierre Palmade emprunte
00:34:44cette route départementale
00:34:46située entre les communes
00:34:48de Perthes et Villiers en bière
00:34:50en Seine-et-Marne.
00:34:52Dans le véhicule, il n'est pas seul.
00:34:54Deux hommes, Mossine et Sambou
00:34:56qu'il décrit comme des amis de Bring
00:34:58l'accompagnent.
00:35:00Ensemble, ils souhaitent se rendre
00:35:02dans un hypermarché situé
00:35:04à moins de 10 km de la maison
00:35:06les deux hommes, depuis trois jours
00:35:08sans dormir, des produits stupéfiants
00:35:10tournent soudainement le volant
00:35:12et déportent intégralement son SUV
00:35:14dans la voie de sens opposé
00:35:16percutent un premier véhicule de face
00:35:18et provoquent une collision avec un autre.
00:35:20Ces passagers, quant à eux,
00:35:22prennent la fuite, retournent au domicile
00:35:24de Pierre Palmade pour récupérer des affaires
00:35:26et prennent un taxi pour Paris.
00:35:28A l'intérieur du véhicule touché,
00:35:30trois personnes de la même famille
00:35:32dont un enfant âgé de 6 ans
00:35:34D'ailleurs, l'accident a été fatal
00:35:36pour son bébé. Les analyses réalisées
00:35:38sur Pierre Palmade révèlent qu'il était
00:35:40négatif à l'alcool mais positif
00:35:42à la cocaïne et à plusieurs drogues de synthèse.
00:35:44Ce mercredi, il va donc
00:35:46être jugé pour blessures involontaires
00:35:48aggravées par deux circonstances
00:35:50par le tribunal correctionnel de Melun.
00:35:52Déjà condamné en 2019 pour usage
00:35:54illicite et acquisition non autorisée
00:35:56de stupéfiants, Pierre Palmade
00:35:58encourt une peine de 14 ans d'emprisonnement
00:36:00et de 200 000 euros d'amende.
00:36:02Ce qui est intéressant
00:36:04c'est que pour une fois, c'est un consommateur
00:36:06qui est au centre de l'attention.
00:36:08Quand on parle de drogue, on parle des dealers
00:36:10mais s'il n'y a pas de consommateur, il n'y aurait pas de dealer.
00:36:12Et moi, les fameux amis de Pierre Palmade,
00:36:14j'aurais bien aimé savoir où ils étaient
00:36:16parce qu'ils devaient bien voir, c'est pas la première fois
00:36:18qu'ils se droguaient, c'était un consommateur
00:36:20de toute évidence régulier. Est-ce qu'ils étaient là pour lui ?
00:36:22Est-ce qu'ils ont essayé de l'aider, de le dissuader ?
00:36:24Moi je trouve que c'est un peu facile les postures
00:36:26après. D'ailleurs, dans les deux sens
00:36:28ceux qui s'éloignent et ceux qui le soutiennent
00:36:30je pense que
00:36:32quand on est drogué au point où l'était Pierre Palmade
00:36:34je pense que ses amis portent une lourde responsabilité.
00:36:36Il y a un point qui n'a pas été évoqué
00:36:38qui est assez important, c'est que
00:36:40le bébé a été considéré
00:36:42n'a pas été considéré
00:36:44comme un être humain.
00:36:46C'est la jurisprudence qui dit ça, c'est pas nouveau.
00:36:48Oui, peut-être, mais les gens ne le savent pas.
00:36:50Parce que sinon, il y aurait eu meurtre.
00:36:52Alors là, non.
00:36:54Oui, en l'espèce, en l'état du droit, non, effectivement.
00:36:56Mais c'est pas nouveau.
00:36:58Pour les parents, qui eux s'attendaient
00:37:00à avoir un heureux événement quelques mois plus tard
00:37:02ça doit être très dur
00:37:04d'admettre l'idée
00:37:06qu'il n'y a pas meurtre.
00:37:08Vous avez parfaitement raison.
00:37:10Vous dites que ça ne dure qu'une journée.
00:37:12Il y a beaucoup de personnes qui doivent se dire ça.
00:37:14Mais en même temps, à partir du moment où le prévenu reconnaît les faits
00:37:16ça accélère beaucoup les choses. Il y a beaucoup moins de débats.
00:37:18Et Célia Barod disait probablement que l'affaire
00:37:20sera mise en délibéré. Oui, a priori
00:37:22on n'aura pas le résultat aujourd'hui.
00:37:24C'est quand même un dossier complexe.
00:37:26L'affaire sera mise en délibéré.
00:37:28Vincent Herouet voulait dire quelque chose.
00:37:30Non, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Eric.
00:37:32Il me pardonnera, mais je ne suis même absolument pas d'accord avec vous.
00:37:34Ça arrive.
00:37:36Oui, c'est vrai.
00:37:38Mais ce que vous dites est très blessant
00:37:40pour tous les gens qui ont eu des proches
00:37:42qui se sont drogués.
00:37:44Je ne parle pas de tous.
00:37:46Pour toutes les familles, pour tous les amis
00:37:48qui ont vu sombrer quelqu'un qui s'adonnait
00:37:50à la drogue et qui était pris dans cette spirale.
00:37:52Et très sincèrement,
00:37:54je pense qu'il n'y a pas grand chose à faire.
00:37:56Le ressort doit être
00:37:58dans la personne
00:38:00qui se drogue
00:38:02et qui accepte de faire
00:38:04un chemin extrêmement dur,
00:38:06extrêmement douloureux.
00:38:08C'est un véritable calvaire pour se libérer
00:38:10de cette dépendance.
00:38:12Les amis se sentent
00:38:14terriblement impuissants.
00:38:16Les parents se sentent terriblement impuissants.
00:38:18Vous parlez des revirements.
00:38:20Vous me parlez d'un cadre familial.
00:38:22Il y a une extrême complaisance
00:38:24envers les drogues.
00:38:26Ce n'est pas la même chose
00:38:28que ce que vous avez dit.
00:38:30Le discours général
00:38:32sur le chichon
00:38:34et sur la drogue
00:38:36est absolument scandaleux.
00:38:38Je suis complètement d'accord avec vous là-dessus.
00:38:40Le discours général est terriblement choquant.
00:38:42Effectivement,
00:38:44il gomme tout ce qu'il peut y avoir.
00:38:46C'est l'enfer sur terre.
00:38:48Ce n'est pas ce que vous avez dit.
00:38:50Ces amis ont une lourde responsabilité.
00:38:52Moi, je suis d'avis avec Vincent.
00:38:54Hélas, personne ne peut rien
00:38:56pour personne dans ces cas-là.
00:38:58C'est très triste.
00:39:00Mais l'expérience montre
00:39:02que quand quelqu'un part dans cette dérive-là,
00:39:04vous pouvez être son ami,
00:39:06sa maîtresse, son amant, etc.
00:39:08Et combien de témoignages
00:39:10nous avons de gens
00:39:12qui ont été à côté,
00:39:14de gens qui se sont détruits,
00:39:16showbiz ou pas showbiz d'ailleurs.
00:39:18Vous voyez,
00:39:20la part sombre
00:39:22de l'être humain.
00:39:24Le nombre de drogués
00:39:26qu'il y a dans le pays,
00:39:28parce qu'on parle du narcotrafic,
00:39:30il n'y aurait pas de narcotrafic à ce point-là
00:39:32qui gangrène même
00:39:34les petites villes de province aujourd'hui,
00:39:36s'il n'y avait pas
00:39:38des millions de personnes qui ont cette part sombre.
00:39:40Vous avez raison, mais ce que je vous ai dit tout à l'heure,
00:39:42c'est que tout le monde ne l'a pas potentiellement.
00:39:44Et vous, vous semblez dire que tout le monde
00:39:46peut avoir cette dérive-là.
00:39:48Oui, j'ai tendance à penser que
00:39:50potentiellement.
00:39:52Je pense qu'il y a des gens
00:39:54qui sont à l'abri de ça.
00:39:56L'histoire du monde sera de plus en plus une course
00:39:58entre l'éducation et la catastrophe.
00:40:00C'est-à-dire que
00:40:02à la naissance, l'animal humain
00:40:04est extrêmement vulnérable.
00:40:06Et l'éducation
00:40:08doit affermir son caractère,
00:40:10structurer sa personnalité et lui donner les moyens
00:40:12de résister à la tentation
00:40:14par exemple de la drogue ou de l'alcool.
00:40:16L'alcool, on parle de la sécurité routière,
00:40:18donc c'est aussi un sujet.
00:40:20Ce n'est pas une tentation pour tout le monde.
00:40:22Et donc on ne peut pas
00:40:24s'exonérer, et ça nous ramène
00:40:26à l'amitié, c'est-à-dire
00:40:28on choisit ses amis, parce que c'était lui,
00:40:30parce que c'était moi.
00:40:32A priori, Pénicaud n'aurait pas été
00:40:34mon ami. Quand vous êtes toxico,
00:40:36vous n'avez plus d'amis.
00:40:38Oui, mais vous pouvez avoir des amis avant d'être toxico.
00:40:40Vous n'avez plus aucune règle.
00:40:42Oui, mais vous les perdez.
00:40:44Vous n'avez plus d'amis.
00:40:46C'est aussi simple que ça.
00:40:48Non, il avait deux
00:40:50prostituées qui étaient avec lui.
00:40:52Il y avait deux petits gars qui le payaient.
00:40:54Oui, mais peut-être
00:40:56je ne suis pas là.
00:40:58Un mot sur Bigard qui a parlé de cette amitié
00:41:00et puis après on parle de l'Ukraine,
00:41:02même si ce que vous dites est passionnant, mais l'actualité
00:41:04est là aussi.
00:41:06Il va bien, la grande
00:41:08victoire, si tu veux,
00:41:10de toute cette affaire, c'est que
00:41:12il a absolument tout
00:41:14arrêté, c'est-à-dire qu'il n'est plus
00:41:16du tout sous l'emprise d'aucune
00:41:18drogue,
00:41:20même pas une goutte de vin,
00:41:22rien du tout.
00:41:24Il est meurtri jusqu'à la fin
00:41:26de ses jours
00:41:28et il n'y a pas
00:41:30un soir ou un matin
00:41:32où il n'est pas plongé
00:41:34face
00:41:36à ses responsabilités.
00:41:38Donc moi
00:41:40je suis avec lui,
00:41:42il est mon ami,
00:41:44il sera toujours mon ami.
00:41:46Muriel Robin, je vais la charger
00:41:48un petit peu, pardon
00:41:50Muriel,
00:41:52elle empêche
00:41:54les deux pièces
00:41:56qu'elle a co-écrites avec Pierre,
00:41:58il s'aime, il se re-aime,
00:42:00qui ont été deux cartons
00:42:02sublimes au théâtre,
00:42:04elle refuse qu'elle soit jouée
00:42:06pour que Pierre ne touche pas
00:42:08de droit d'auteur.
00:42:10C'est quand même assez sévère
00:42:12parce que c'était le seul moyen pour lui
00:42:14de subsister
00:42:16d'un point de vue financier.
00:42:18Et puis ça aurait été une manière
00:42:20peut-être d'indemniser aussi les victimes.
00:42:22On referme le dossier
00:42:24palmade et toujours
00:42:26des transitions qui sont rudes bien sûr
00:42:28et on se tourne vers vous pour l'Ukraine.
00:42:30Il y a une phrase importante de Zelensky.
00:42:32Zelensky a dit si l'Amérique ne nous aide pas, c'est fini.
00:42:34Oui mais il a dit une phrase encore plus importante hier.
00:42:36Parce que ça on le sait. On sait que la guerre
00:42:38en Ukraine, elle est tenue à bout de bras
00:42:40par effectivement le matériel
00:42:42militaire livré par les Américains.
00:42:44Mais ce qu'il a dit hier qui est plus révolutionnaire à mon avis,
00:42:46plus important, c'est devant la Rada,
00:42:48devant le Parlement ukrainien,
00:42:50où il explique que
00:42:52jamais l'Ukraine
00:42:54n'abandonnera les territoires
00:42:56qui ont été conquis par la Russie.
00:42:58Donc jamais que demain
00:43:00ils les revendiqueront encore.
00:43:02Qu'en fait
00:43:04la guerre, ils ne pourront les récupérer
00:43:06que quand le régime
00:43:08à Moscou aura changé. Et donc
00:43:10ils continueront à les réclamer.
00:43:12Mais à contrario,
00:43:14ce qu'il dit là, c'est
00:43:16je suis prêt à signer
00:43:18l'abandon
00:43:20de la Crimée et du Donbass
00:43:22en réalité.
00:43:24Ce qu'il dit sur un ton guerrier
00:43:26au parlementaire ukrainien, c'est
00:43:28jamais nous n'abandonnerons nos droits
00:43:30sur le Crimée et sur l'Ukraine
00:43:32et on continuera à les revendiquer.
00:43:34Et on les obtiendra le jour où
00:43:36Poutine sera parti.
00:43:38Ça veut dire en fait,
00:43:40assayons-nous, négocions,
00:43:42finissons-en.
00:43:44Parce que la guerre est finie.
00:43:46Ça fait des mois
00:43:48qu'on le dit,
00:43:50la guerre, en réalité,
00:43:52c'est joué, c'est fait.
00:43:54Je veux dire, il n'y a plus de combattants,
00:43:56il n'y a plus d'énergie,
00:43:58il n'y a plus de volonté,
00:44:00il n'y a plus d'armes.
00:44:02Donc c'est fini en réalité.
00:44:04Écoutons le président Macron.
00:44:06Game over.
00:44:08La Russie aujourd'hui
00:44:10est en train de devenir une puissance
00:44:12de déstabilisation mondiale.
00:44:14J'appelle le président Poutine à la raison
00:44:16et à ses responsabilités, celles de la Russie,
00:44:18de son peuple et de ses dirigeants,
00:44:20de cesser cette guerre et les conflits,
00:44:22de respecter la Charte des Nations Unies
00:44:24et de participer à une désescalade collective.
00:44:26C'est effarant d'entendre
00:44:28notre président de la République
00:44:30appeler le chef de l'État russe
00:44:32à la raison.
00:44:34Pourquoi ?
00:44:36Parce que vous pensez vraiment
00:44:38que ça risque d'impressionner Vladimir Poutine ?
00:44:40Vous dites, c'est effarant,
00:44:42que ce soit inutile, je veux bien,
00:44:44que ce soit des vœux...
00:44:46Qu'est-il besoin de le dire ?
00:44:48Qu'est-il besoin de rouler des mécaniques ?
00:44:50Là, il ne roule pas des mécaniques,
00:44:52dans cet extrait.
00:44:54La vraie question qui se pose...
00:44:56Vous êtes souvent sévère
00:44:58avec le président Macron.
00:45:00Oui, c'est vrai.
00:45:02Comme moi, je le suis aussi souvent.
00:45:04J'essaye de rétablir.
00:45:06Je vous laisse le soin d'être très indulgent.
00:45:08Mais non, je ne le suis pas.
00:45:10Je suis l'avocat de l'accusation.
00:45:12Pourquoi trouvez-vous ça effarant,
00:45:14ce qu'il dit ?
00:45:16Parce que, si vous voulez,
00:45:18c'est de même la poignée de main à Lavrov.
00:45:20Donc, il ne faut pas lui serrer la main, Lavrov ?
00:45:22Si, je pense qu'il fallait lui serrer la main.
00:45:24Mais je me rappelle Lavrov,
00:45:26dans les couloirs de l'ONU,
00:45:28l'an dernier,
00:45:30quand le président Macron a expliqué
00:45:32qu'on pouvait envisager
00:45:34d'envoyer des troupes au sol,
00:45:36en Ukraine.
00:45:38Et on interroge Lavrov.
00:45:40Et Lavrov, pour répondre, éclate de rire.
00:45:42Et il continue à marcher,
00:45:44en se gondolant, en riant.
00:45:46C'est terriblement...
00:45:48Je trouve que c'est très humiliant pour nous Français.
00:45:50On va faire la pause.
00:45:52La Russie a gagné.
00:45:54La Russie a gagné.
00:45:56Non, la Russie, on entre dans une période de négociation.
00:45:58Il faut négocier. Et négocier quoi ?
00:46:00Les garanties de sécurité.
00:46:02Et quelles garanties de sécurité on peut donner ?
00:46:04C'est pas les Américains.
00:46:06C'est les Européens, donc c'est les Français.
00:46:08Donc c'est ça, le sujet.
00:46:10Le sujet, c'est ça.
00:46:12Je suis d'accord.
00:46:14Mais on continue.
00:46:16Un océan de solutions.
00:46:18La série, jeudi 21 novembre sur Canal+.
00:46:20La Polynésie française.
00:46:22Et elle est formidable, évidemment, Maud Fontenoy.
00:46:24Et puis elle a une vie tellement exceptionnelle,
00:46:26à plonger et à rencontrer tous les océans.
00:46:28Une vie d'aventurière, c'est pas si fréquent.
00:46:30Elle est avec nous dans une seconde.
00:46:34Maud Fontenoy,
00:46:36un océan de solutions.
00:46:38C'est une série documentaire proposée et
00:46:40incarnée par Maud Fontenoy.
00:46:42Et cette fois-ci, vous êtes allée dans un territoire
00:46:44qui nous fait rêver.
00:46:46Maud Fontenoy.
00:46:48Puisque c'est la Polynésie.
00:46:50Et je pense qu'avant de mourir,
00:46:52il faut quand même aller en Polynésie.
00:46:54Qui est allé en Polynésie ici, par exemple ?
00:46:56Et vous ?
00:46:58Non, justement.
00:47:00Arrêtez, c'est pas Tahiti
00:47:02où il faut forcément aller.
00:47:04Il faut plutôt Bora Bora.
00:47:06Où faut-il aller en Polynésie, Maud Fontenoy ?
00:47:08La vérité, c'est que c'est la France
00:47:10et que c'est quand même très très loin.
00:47:12C'est 24 heures de vol.
00:47:14Ceux qui disent, finalement,
00:47:16j'ai connu les Seychelles, les Maldives,
00:47:18les plages de sable fin,
00:47:20c'est pareil et puis c'est moins loin
00:47:22d'aller à Maurice.
00:47:24Eh bien non, c'est vraiment différent.
00:47:26Déjà parce qu'il y a la culture du pays,
00:47:28parce que c'est français,
00:47:30parce qu'il y a une force,
00:47:32il y a un amour de l'océan naturellement,
00:47:34il y a un lien, il y a le mana,
00:47:36la force qui vient de la terre.
00:47:38Là-bas, j'ai accouché deux de mes enfants.
00:47:40Quand tu sors de la maternité,
00:47:42tu es censé aller déposer ton placenta
00:47:44derrière la barrière de corail
00:47:46si tu veux que ton enfant ait un lien éternel
00:47:48avec l'océan, ce que naturellement
00:47:50j'ai fait avec mon petit canot.
00:47:52Ils vont prier quand ils passent
00:47:54la barrière de corail, les pêcheurs,
00:47:56pour demander à l'océan de leur donner
00:47:58du poisson dans les filets,
00:48:00mais surtout de les protéger parce que
00:48:02la mer peut paraître dangereuse pour beaucoup.
00:48:04Et c'était intéressant parce que
00:48:06quand je suis arrivée à la rame
00:48:08pour ma traversée du Pacifique,
00:48:10c'était pour eux très étonnant d'avoir
00:48:12quelqu'un qui arrivait par la mer à la rame
00:48:14parce qu'eux, ils ont les vaas, ils font
00:48:16beaucoup de courses de pirogues à rame,
00:48:18mais jamais loin derrière les vagues,
00:48:20la barrière, tout ça, ça fait peur.
00:48:22Et moi, j'arrivais, il y avait cette histoire
00:48:24d'une grande princesse qui était partie toujours,
00:48:26elle voulait aller voir ce qu'il y avait derrière l'horizon.
00:48:28Et cette princesse, un jour, n'est jamais revenue.
00:48:30Et quand je suis arrivée à la rame, pour eux,
00:48:32j'étais la princesse italienne qui revenait.
00:48:34Vous m'avez pas dit où.
00:48:36Somaya Lavidi va nous donner
00:48:38les infos.
00:48:40Mais où est-ce qu'il faut aller ?
00:48:42À Morea.
00:48:44Souvent, j'ai entendu ça, effectivement, à Morea.
00:48:46Mais moi, ça serait un R.F. où y aller ?
00:48:48Mais c'est 24 heures de vol.
00:48:50Donc, il faut aller au moins
00:48:523 semaines.
00:48:54À la rame, c'est 5 mois, donc il faut choisir.
00:48:56Mais il faut au moins aller 3 semaines là-bas.
00:48:58On peut pas partir 8 jours.
00:49:00Il y a un décalage horaire.
00:49:02D'ailleurs, on nous écoute.
00:49:04Là, il y a pile 12 heures de décalage.
00:49:06Il est 22 heures.
00:49:08Il nous écoute peut-être, d'ailleurs,
00:49:10nos amis.
00:49:12Ils nous reçoivent, évidemment.
00:49:14Moi, quand je pars en tournage, je vous mets en replay.
00:49:16Voilà.
00:49:18Bonne attitude.
00:49:20Bonne attitude d'être en replay.
00:49:22Somaya est avec nous.
00:49:28Vous découvrez les images de l'arrivée
00:49:30de Pierre Palmade au tribunal de Melun.
00:49:3221 mois après le drame, l'humoriste est jugé
00:49:34pour le grave accident de la route
00:49:36qu'il a causé en Seine-et-Marne sous l'emprise de stupéfiants.
00:49:38Un accident qui a fait, je vous le rappelle,
00:49:403 blessés graves d'une même famille.
00:49:42Agression d'une agente
00:49:44dans un poste de police municipale
00:49:46en Seine-et-Marne. Un homme a placé un couteau
00:49:48sous la gorge de la victime, mais a vite été
00:49:50neutralisé et interpellé par des policiers
00:49:52municipaux et collègues de l'agente menacée.
00:49:54Le suspect a finalement été hospitalisé
00:49:56en psychiatrie.
00:49:58Et puis, nouvelle illustration de la montée
00:50:00des violences envers les élus.
00:50:02Ramon Ferrand et des membres de sa majorité
00:50:04vont porter plainte après la diffusion d'une vidéo
00:50:06les visant ce week-end.
00:50:08Vidéo que vous découvrez à l'écran
00:50:10et jugée d'une violence inacceptable par l'édit.
00:50:12Merci Somaya.
00:50:14Un océan de solutions.
00:50:16Une série proposée et incarnée par Maude Fontenoy.
00:50:18C'est la diffusion du quatrième épisode de la série
00:50:20ce jeudi sur Canal+.
00:50:22La Polynésie française.
00:50:24Il y a eu 3 épisodes sur les Bahamas.
00:50:26La grande barrière de corail
00:50:28en Australie notamment.
00:50:30On en parlera dans une seconde.
00:50:32Mais notre ami Vincent Hervouet, un homme prosaïque
00:50:34qui a les pieds sur terre
00:50:36disait que c'est cher.
00:50:38Je vous fais rêver avec la Polynésie
00:50:40et vous dites que c'est cher.
00:50:42Mais ce n'est pas faux d'ailleurs.
00:50:44Je vais tenir le rôle du rabat-joie.
00:50:46C'est vrai que ce n'est pas donné.
00:50:48Il faut boire une coco.
00:50:50Tout est apporté.
00:50:52Même les noix de coco je crois.
00:50:54Puisque vous aviez la parole
00:50:56on termine sur l'Ukraine.
00:50:58Vous disiez que le temps
00:51:00est à la négociation.
00:51:02Mais quand ?
00:51:04Dans deux mois, jour pour jour
00:51:06Donald Trump sera installé
00:51:08dans le bureau Oval.
00:51:10Tout le monde se prépare.
00:51:12Tout le monde n'a que ça en tête.
00:51:14Elle a commencé la négociation.
00:51:16À partir du moment où M. Zelensky envisage
00:51:18de céder au moins pour un temps
00:51:20une partie du territoire.
00:51:22À partir du moment où les Russes
00:51:24sont en train d'essayer de reconquérir
00:51:26la région de Kursk.
00:51:28Vous savez qu'il y avait été
00:51:30une offensive
00:51:32surprise des Ukrainiens
00:51:34au mois d'août.
00:51:36Ça serait la monnaie d'échange
00:51:38vous disiez hier.
00:51:40C'est une monnaie d'échange
00:51:42qui était en train de fondre comme neige au soleil
00:51:44parce que les Russes étaient en train
00:51:46de reconquérir la région.
00:51:48J'ai envie de vous dire tout ça pour ça.
00:51:50Tout ça pour ça.
00:51:52C'est chronique
00:51:54d'une victoire annoncée
00:51:56ou d'une défaite annoncée.
00:51:58Vous m'auriez dit il y a deux ans
00:52:00ce qui va se passer dans huit jours.
00:52:02Je vous le signais.
00:52:04C'est l'amertume que peuvent tirer
00:52:06de cette épouvantable saignée
00:52:08des combattants qui reviennent du front.
00:52:10Gérer les anciens combattants
00:52:12c'est toujours difficile.
00:52:14En France c'était l'entre-deux-guerres.
00:52:16Les vétérans qui avaient souffert dans les tranchées
00:52:18avaient du mal à supporter à la fois
00:52:20la décadence de la classe politique,
00:52:22les vols, les scandales à répétition
00:52:24et l'aveuglement total de la société
00:52:26face à la menace qui revenait.
00:52:28Ils auront un problème en Ukraine.
00:52:30Vous avez au total
00:52:32à peu près
00:52:34un million de morts,
00:52:36de blessés, de disparus,
00:52:38de déserteurs.
00:52:40Un million.
00:52:42Vous oubliez un petit détail.
00:52:44Le plan russe à l'origine
00:52:46c'était de conquérir toute l'Ukraine.
00:52:48S'il n'y avait pas eu cet appui occidental
00:52:50ils ne se seraient pas privés de le faire.
00:52:52On dirait qu'il n'y avait que le Donbass
00:52:54ou la Crimée qui étaient en jeu.
00:52:56Il y avait toute l'Ukraine qui était en jeu.
00:52:58Je ne veux pas parler
00:53:00à la place des gens qui sont morts.
00:53:02Ils ne sont pas morts pour rien.
00:53:04Ils sont morts pour la liberté de leur pays à la fin.
00:53:06Leur pays n'est pas devenu russe.
00:53:08Ce qui s'est passé au printemps 2022
00:53:10à Istanbul, c'est qu'il y avait une négociation
00:53:12qui a été ouverte
00:53:14avec d'un côté les Russes et de l'autre côté les Ukrainiens.
00:53:16Et puis vous avez un Premier ministre britannique
00:53:18qui a débarqué et qui a dit
00:53:20à M. Zelensky
00:53:22arrêtez tout, on va vous aider
00:53:24vous allez reconquérir l'Ukraine.
00:53:26Ne négociez plus, laissez tomber.
00:53:28On s'apprête
00:53:30à retourner à Istanbul
00:53:32et à recommencer la négociation.
00:53:34Entre les deux, il y a eu la moitié du pays
00:53:36qui a été rasé et il y a eu un million
00:53:38de morts, de blessés, de mutilés, de disparus.
00:53:40Et de gens qui rentrent chez eux
00:53:42avec la tête en morceaux.
00:53:44Et qui va payer ?
00:53:46C'est vous, Eric Nolot,
00:53:48vous savez, qui allez
00:53:50payer la reconstruction demain.
00:53:52Et c'est vous qui allez donner des garanties de sécurité
00:53:54aux Ukrainiens qui ne seront pas de nouveau
00:53:56envahis par les Russes.
00:53:58La menace a grandi, la situation s'est
00:54:00aggravée, le bilan est
00:54:02effectivement, objectivement, un bilan
00:54:04désastreux.
00:54:06Je crois d'ailleurs que les combattants
00:54:08américains
00:54:10quand ils sont revenus du Vietnam
00:54:12n'ont pas été spécialement non plus bien accueillis.
00:54:14C'est une caractéristique
00:54:16je ne sais pas si c'était des guerres modernes
00:54:18je ne sais pas comment c'était pendant
00:54:20les périodes napoléoniennes, mais en tout cas
00:54:22ce n'est pas un bon métier
00:54:24soldat.
00:54:26Il y a le livre La Tâche
00:54:28très célèbre
00:54:30qui raconte cette histoire des vétérans
00:54:32et effectivement je pense que c'est dans toutes les guerres
00:54:34qu'ils reviennent. Ils n'ont pas de boulot, ils ne peuvent pas se loger
00:54:36ils ont des médailles, c'est tout.
00:54:38Dans l'actualité
00:54:40internationale, si j'ose dire, pas tout à fait
00:54:42Il y a eu une conférence de la députée Rima Hassan annulée à Sciences Po
00:54:44l'Institut d'études politiques
00:54:46a interdit cette conférence
00:54:48Luc Vassi, Luis Vassi
00:54:50pardonnez-moi, n'a pas autorisé cette conférence
00:54:52pour risque d'atteinte à l'ordre public
00:54:54j'aurais préféré qu'ils disent peut-être que c'était
00:54:56parce qu'elle n'avait pas sa place
00:54:58à l'intérieur de Sciences Po. En revanche
00:55:00c'est un paradoxe, on ne peut pas défendre
00:55:02la liberté d'expression comme on la défend
00:55:04ici et interdire ceux qui veulent
00:55:06parler quelque part.
00:55:08Moi Mme Rima Hassan, au fond
00:55:10ce que je préférerais, c'est qu'elle ait un débat
00:55:12avec Gilles William Goldnabel.
00:55:14C'est ça qui m'intéresserait.
00:55:16Si je peux me permettre, elle a saisi
00:55:18l'audience, Rima Hassan
00:55:20sur Twitter, ce matin, l'audience
00:55:22aura lieu demain devant le tribunal administratif
00:55:24et s'il le faut, nous irons jusqu'au Conseil
00:55:26d'Etat et la Cour Européenne des droits de l'homme.
00:55:28Moi je pense que ce n'est pas la place, forcément
00:55:30de faire de la politique dans l'université
00:55:32Vous ne pouvez pas réclamer la liberté d'expression
00:55:34pour les uns et dire, parce qu'on n'est pas d'accord
00:55:36pour les autres, et pourtant je suis
00:55:38fervente opposante à Rima Hassan, pour autant
00:55:40si on lui interdit à elle, soyons cohérents, on l'interdit pour tout le monde.
00:55:42Je suis assis sur cette ligne-là
00:55:44et ça m'ennuie de le dire.
00:55:46Moi aussi, je veux dire, ces positions...
00:55:48Impératif catégorique de Kant.
00:55:50C'est-à-dire ?
00:55:52Vous êtes pour le principe, quelles que soient vos opinions
00:55:54Vous pensez qu'elle doit pouvoir s'exprimer.
00:55:56Simplement, il y a juste un petit défaut, c'est que vous voulez qu'elle débatte
00:55:58avec Goldnabel.
00:56:00Elle, ça ne l'intéresse pas.
00:56:02Oui, c'est comme Mélenchon et vous.
00:56:04Il ne veut pas vous parler.
00:56:06C'est-à-dire que M. Mélenchon ou Mme Hassan
00:56:08s'adressent uniquement à leur électorat.
00:56:10Ça ne les intéresse pas de débattre.
00:56:12Le but, ce n'est pas un débat, c'est une tribune.
00:56:14C'est une démarche militante, et certainement pas...
00:56:16Et je voulais qu'on écoute cet échange
00:56:18entre Emmanuel Fernandez, hier,
00:56:20et Madame Sophie Primas,
00:56:22Emmanuel Fernandez,
00:56:24qui est un député de la France insoumise,
00:56:26sur ce mot génocide.
00:56:28Parce que votre avis m'intéresse.
00:56:30Et évidemment, l'avis de l'ONU,
00:56:32si j'ose dire, m'intéresse.
00:56:34Et décryptez-moi ce qui s'est dit.
00:56:38Selon un rapport de l'ONU présenté hier à New York,
00:56:40les méthodes employées par Israël à Gaza
00:56:42correspondent aux caractéristiques
00:56:44d'un génocide.
00:56:46Oui, M. le ministre des Affaires étrangères,
00:56:48je sais bien que vous persistez
00:56:50à nier cette atroce réalité,
00:56:52parlant même la semaine dernière
00:56:54de faute morale en réponse
00:56:56à mon collègue David Guiraud,
00:56:58qui utilisait pourtant ce terme à bon escient.
00:57:00Mais puisque vous refusez,
00:57:02semaine après semaine, de nous entendre,
00:57:04je vais citer mot pour mot le communiqué
00:57:06de l'institution onusienne.
00:57:08Par son siège de Gaza,
00:57:10l'obstruction de l'aide humanitaire,
00:57:12le meurtre de civils et de travailleurs humanitaires,
00:57:14malgré les appels répétés
00:57:16de l'ONU, les ordonnances contraignantes
00:57:18de la Cour internationale de justice
00:57:20et les résolutions du Conseil de sécurité,
00:57:22Israël cause intentionnellement
00:57:24la mort, la famine
00:57:26et des blessures graves en utilisant
00:57:28la privation de nourriture comme une arme.
00:57:30Oui, à Gaza,
00:57:32Israël commet un génocide.
00:57:34Vous nous interrogez sur la
00:57:36qualification de génocide
00:57:38et en droit, le génocide
00:57:40est en effet défini à l'article 2
00:57:42de la Convention pour la prévention
00:57:44et la répression du crime de génocide
00:57:46de 1948,
00:57:48ainsi qu'à l'article 6 du statut
00:57:50de Rome créant la Cour pénale internationale.
00:57:52En vertu de ces dispositions,
00:57:54le génocide s'entend comme la commission
00:57:56de certains actes que vous mentionnez
00:57:58dans l'intention de détruire
00:58:00tout ou partie un groupe
00:58:02national, ethnique, racial
00:58:04ou religieux comme tel.
00:58:06La qualification de génocide
00:58:08sur le fondement
00:58:10de l'une de ces dispositions
00:58:12relève
00:58:14exclusivement de la compétence
00:58:16du juge.
00:58:18C'est du juridisme.
00:58:20Il y a une chose que je ne comprends pas
00:58:22sur le fond, c'est pourquoi les gens
00:58:24de la France insoumise tiennent absolument
00:58:26à dire génocide
00:58:28qui sous-entend l'intentionnalité
00:58:30c'est-à-dire que les Israéliens
00:58:32feraient exprès d'exterminer
00:58:34les femmes et les enfants, les civils,
00:58:36les habitants. Pourquoi est-ce
00:58:38qu'ils ont besoin de ce terme génocide ?
00:58:40Pourquoi est-ce que la souffrance
00:58:42des Palestiniens ne leur suffit pas ?
00:58:44Ce n'est pas assez !
00:58:46Parce que le terme génocide
00:58:48s'arrive avec nous.
00:58:50Ils veulent pouvoir incriminer à perpétuité
00:58:52les Israéliens pour le crime
00:58:54une sorte de
00:58:56Shoah 70 ans après
00:58:58qu'ils commettent.
00:59:00C'est ça l'idée.
00:59:02Evidemment, c'est à la fois
00:59:04obscène et dérisoire.
00:59:06Franchement,
00:59:08on a envie de les prendre
00:59:10et de les envoyer
00:59:12sur un terrain de guerre
00:59:14qui regarde réellement comment ça se passe.
00:59:16Révoltant qu'en face,
00:59:18le Hamas, lui, est dans une démarche génocidaire
00:59:20de disparition d'Israël,
00:59:22c'est-à-dire de génocide de toute façon intentionnelle.
00:59:24Là, il n'y a pas de débat, c'est menti.
00:59:26Et c'est intentionnel.
00:59:28C'est une espèce de débat
00:59:30parlementaire,
00:59:32de casuiste,
00:59:34où on s'envoie les arguments juridiques.
00:59:36Mais sur le fond, la mauvaise foi est patante.
00:59:38Elle est évidente.
00:59:40L'intérêt politicien est...
00:59:42Oui, ce n'est même pas
00:59:44un intérêt politique, c'est un intérêt politicien.
00:59:46On ne peut pas dire électoraliste, on ne peut pas dire sordide.
00:59:48Donc, c'est clair, en fait.
00:59:50Et puis, les communiqués de l'ONU,
00:59:52franchement, pardonnez-moi, c'est mon avis,
00:59:54mais ils sont complètement soumis au Hamas.
00:59:56Donc, qu'ils fassent des communiqués qui n'aillent pas
00:59:58dans le sens de la convention du 9 décembre 1948,
01:00:00ça ne m'étonne pas.
01:00:02Le sens du mot génocide,
01:00:04il est dans l'étymologie.
01:00:06C'est l'éradication des gènes d'un groupe humain.
01:00:08Mais c'est l'élément intentionnel
01:00:10qu'il a en l'espèce.
01:00:12Le résultat, c'est l'élément intentionnel qui fait débat.
01:00:14En dehors d'un élément intentionnel,
01:00:16on ne voit pas très bien comment il pourrait y avoir
01:00:18un débat spontané comme ça.
01:00:20Mais en même temps,
01:00:22c'est bien l'éradication des gènes
01:00:24d'un groupe humain.
01:00:26C'est donc très totalitaire.
01:00:28Là, je ne suis pas sûr
01:00:30que, ni d'un côté, ni de l'autre,
01:00:32les conditions sont réunies
01:00:34pour qualifier ça de génocide.
01:00:36On parlera évidemment de l'affaire Pellicot dans une seconde
01:00:38parce qu'elle nous intéresse.
01:00:40Parce qu'il y a aussi maintenant, si j'ose dire,
01:00:42une sorte d'affaire dans l'affaire, peut-être.
01:00:44Je lisais ce matin
01:00:46un parisien, notamment,
01:00:48qui souligne que la fille
01:00:50de Mme Pellicot
01:00:52reprocherait
01:00:54à sa mère
01:00:56de ne pas
01:00:58être intervenue, pourquoi pas,
01:01:00dans ce qu'elle a pu vivre.
01:01:02En tout cas, la mère dit que c'est son procès,
01:01:04ce n'est pas le procès de sa fille.
01:01:06Parce qu'il y a des soupçons
01:01:08de viol sur la fille
01:01:10de Mme Pellicot.
01:01:12Et la mère est intervenue pour dire
01:01:14que ce n'est pas forcément mon affaire.
01:01:16On en parlera dans une seconde.
01:01:18Mais Maude Fontenoy est avec nous.
01:01:20J'ai lu quelque chose qui m'a beaucoup surpris.
01:01:22Je rappelle que vous êtes là pour un Océan de solutions.
01:01:24Je m'appelle Maude Fontenoy.
01:01:26J'ai passé plus de temps
01:01:28dans ma vie sur les océans
01:01:30que sur la terre ferme.
01:01:32Ce n'est pas possible.
01:01:34Ce n'est pas facile pour vous
01:01:36de passer d'un sujet à un autre.
01:01:38Oui, mais ça c'est l'habitude.
01:01:40Maude, c'est une formule.
01:01:42Je suis partie en mer
01:01:44quand j'avais 7 jours.
01:01:46Mon père était architecte navale.
01:01:48Il avait construit un bateau.
01:01:50Il avait fait le choix
01:01:52d'emmener sa famille naviguer.
01:01:54J'ai passé ma vie à naviguer
01:01:56sur le bateau familial,
01:01:58à faire les cours par correspondance.
01:02:00Je suis allée pour la première fois
01:02:02à l'école en terminal
01:02:04pour mes études de droit à la Sorbonne.
01:02:06Après, je suis repartie en mer
01:02:08à travers mes différentes aventures.
01:02:10Je crois que ça m'a appris
01:02:12la distance nécessaire
01:02:14pour examiner certains sujets
01:02:16et l'adaptabilité.
01:02:18Quand on part en mer,
01:02:20on est bien partout
01:02:22parce qu'on se satisfait de peu.
01:02:24Il faut un organisme particulier
01:02:26pour passer autant de temps
01:02:28dans un élément qui n'est pas
01:02:30le plancher des vaches ?
01:02:32Quand tu pars à la rame,
01:02:34tu dors par tranche de 20 minutes
01:02:36parce que tu t'enfermes
01:02:38quand il y a les tempêtes,
01:02:40et qu'il n'y a plus d'oxygène.
01:02:42Il faut prendre ce cycle-là.
01:02:44C'est un bon entraînement
01:02:46avec le dernier nouveau-né que j'ai eu.
01:02:48J'ai eu mon petit cinquième.
01:02:50C'est un training des trucs à la rame.
01:02:52Ensuite, tu manges de la nourriture
01:02:54en poudre.
01:02:56Tu as hâte de mâcher quelque chose
01:02:58parce qu'au bout de 5 mois,
01:03:00ça te manque un peu une pomme.
01:03:02À un moment donné,
01:03:04j'ai dû boire mon urine
01:03:07On imagine que ça, c'est de l'entraînement
01:03:09comme un sportif de haut niveau.
01:03:11Est-ce qu'à la base,
01:03:13il y a un organisme équipé
01:03:15d'une certaine manière ?
01:03:17Je crois que c'est dans la tête.
01:03:19Honnêtement,
01:03:21ce n'est qu'une question
01:03:23de mental.
01:03:25La vérité, c'est que deux hommes
01:03:27sont partis en même temps que moi
01:03:29pour traverser l'Atlantique Nord
01:03:31à la rame du même endroit du globe.
01:03:33Il y en a un qui a abandonné
01:03:36La vérité, c'est que c'est une question
01:03:38de mental.
01:03:40Et vous, votre mental, il est ?
01:03:42Très sympathique.
01:03:44Il est XXL.
01:03:46L'océan m'a toujours fasciné.
01:03:48Son souffle vibrant, ses râles brusques,
01:03:50son horizon mystérieux, son ciel parfois sombre,
01:03:52indéchiffrable.
01:03:54J'ai résisté à ses rafales rapides
01:03:56comme des animaux au froid,
01:03:58à la fatigue et au sel.
01:04:00Je voulais qu'on voie juste un extrait
01:04:02de ce qu'on verra demain à 23h.
01:04:05C'est ce voyage avec cette dame
01:04:07qui parle merveilleusement d'ailleurs.
01:04:09L'extrait que vous nous avez donné
01:04:11qui parle merveilleusement de son pays.
01:04:15Si je suis ici, Nano,
01:04:17c'est parce que j'ai voulu montrer
01:04:19la vie des Polynésiens et leurs liens
01:04:21avec la mer.
01:04:23Est-ce que tu peux nous en parler ?
01:04:25Il y a quand même un lien charnel
01:04:27entre le peuple Polynésien et son océan.
01:04:29C'est un lien qui date depuis des millénaires.
01:04:31Vous savez, cet océan,
01:04:33c'est un espace, d'abord pour eux,
01:04:35c'est un espace sacré.
01:04:37C'est un espace qu'ils n'ont pas couru
01:04:39pendant des jours et des jours
01:04:41pour trouver des terres,
01:04:43pour trouver des petites îles
01:04:45qu'ils considéraient comme des petits poissons.
01:04:47Déjà.
01:04:49Mais c'est avant tout un espace sacré
01:04:51sur lequel ils se sont aventurés.
01:04:55On est vraiment humble, petit,
01:04:57devant l'immensité de cet océan.
01:04:59Je pense que c'est ce qui fait
01:05:01le caractère du Polynésien.
01:05:03À un moment donné ?
01:05:05Non, pardon.
01:05:07C'est un très bel extrait.
01:05:09Mais qui en appelle d'autres.
01:05:11Vous voulez qu'on voie la bande-annonce, peut-être ?
01:05:13Non, parce que je me demandais
01:05:15si vous l'aviez, la bande-annonce.
01:05:17Vous ne l'avez pas vue, la bande-annonce ?
01:05:19Est-ce qu'on a la bande-annonce, Marine ?
01:05:21Voyons la bande-annonce.
01:05:23Je rappelle que c'est demain,
01:05:25à 21h, et c'est à 23h.
01:05:27C'est formidable. Ils font parfois des bandes-annonces.
01:05:29Qu'on va découvrir, avec vous.
01:05:59Vous êtes une experte, évidemment, des océans de la Terre.
01:06:01Est-ce que cette Terre,
01:06:03est-ce que ces océans,
01:06:05est-ce que vous les voyez changer,
01:06:07changer, j'ai envie de dire, pour le pire ?
01:06:09Alors, c'est vrai que,
01:06:11quand on a parcouru les océans,
01:06:13comme moi, un peu en long et en large,
01:06:15on peut voir les effets,
01:06:17c'est-à-dire à la fois l'urbanisation
01:06:19qui s'est développée, les mangroves
01:06:21qui vont à diminuer, parce que forcément,
01:06:23on n'a pas le temps,
01:06:25on n'a pas le temps,
01:06:27les mangroves qui vont à diminuer parce que forcément,
01:06:29on a aménagé nos plages,
01:06:31on a construit des digues,
01:06:33on a fait des avantagements
01:06:35qui n'étaient pas toujours bénéfiques
01:06:37à l'océan. Et puis, il y a ces déchets.
01:06:39Il y a 7 millions à 10 millions de tonnes de déchets
01:06:41qui sont rejetés à la mer chaque année.
01:06:43Il y a énormément de pays, près de 80% des pays du monde
01:06:45qui n'ont pas de station d'épuration,
01:06:47donc on ne peut pas dire que ça soit positif.
01:06:49Néanmoins, dans la série que j'incarne et que je vous propose là,
01:06:51c'est aller à la rencontre des raisons d'y croire.
01:06:53On va filmer les derniers paradis,
01:06:55les gens qui s'y consacrent,
01:06:57qui sont heureux d'étudier l'océan
01:06:59pour s'en inspirer,
01:07:01pour trouver des solutions pour l'homme.
01:07:03Et on voit les résultats visibles.
01:07:05On voit la grande barrière de corail
01:07:07depuis qu'on a mis en place des réglementations
01:07:09qui n'ont jamais été aussi belles.
01:07:11On voit le thon rouge en Méditerranée.
01:07:13On revient d'un tournage en Méditerranée.
01:07:15Le thon rouge, on a mis en place des quotas,
01:07:17des contrôles sur les bateaux.
01:07:19Aujourd'hui, le thon rouge est de retour en Méditerranée.
01:07:21On voit à chaque endroit où on met en place des actions,
01:07:23l'homme peut être pourvoyeur de biodiversité,
01:07:25co-créateur.
01:07:27Ça peut se passer quand on prend les bonnes décisions.
01:07:29Mais pour prendre les bonnes décisions,
01:07:31il ne faut pas se voiler la face face aux problèmes.
01:07:33On verra un dernier extrait où on vous voit
01:07:35nager avec des requins.
01:07:37Et puisqu'on parle de requins,
01:07:39il y a eu un requin blanc à Porquerolle,
01:07:41je ne sais pas si vous connaissez Porquerolle,
01:07:43je crois qu'on a l'image d'ailleurs,
01:07:45Marine nous l'a proposée,
01:07:47elle nous la proposera tout à l'heure.
01:07:49Vous parliez de transition,
01:07:51on parle de l'affaire Pellicot avec hier,
01:07:53c'est prise de parole multiple
01:07:55dans l'affaire Pellicot.
01:07:57Pourquoi prise de parole multiple ?
01:07:59D'abord, il y a Gisèle Pellicot,
01:08:01hier qui a pris la parole,
01:08:03c'était vraiment les derniers jours,
01:08:05les dernières prises de parole.
01:08:07C'est des images de ce matin.
01:08:09Certains accusés reconnaissent le viol,
01:08:11mais j'ai eu beaucoup de mal à entendre
01:08:13que finalement c'était d'une grande banalité
01:08:15de violer Gisèle Pellicot, dit-elle.
01:08:17Comment peut-on sortir de cette chambre
01:08:19sans aller voir la police,
01:08:21a-t-elle encore dit ?
01:08:23Pour moi c'est le procès de la lâcheté,
01:08:25je ne vais pas en dire plus,
01:08:27il est temps que cette société machiste
01:08:29patriarcale change, qu'on change le regard
01:08:31sur le viol. C'est ça d'ailleurs qui a
01:08:33souvent fait parler, parce que pour moi
01:08:35c'est un fait divers, un pur fait divers,
01:08:37incroyable, invraisemblable,
01:08:39et je n'en tirerai pas
01:08:41des conclusions comme sur un fait de société.
01:08:43Je n'y vois pas exactement
01:08:45les mêmes conclusions.
01:08:47Dominique Pellicot, le mari,
01:08:49cette fois, a dit, je pense que cette fissure
01:08:51que j'ai gardée se rapproche de ça,
01:08:53il parle du viol qu'il avait subi,
01:08:55de ce que j'ai vécu à 14 ans,
01:08:57le fantasme que j'ai fait revivre
01:08:59se rapproche de cela.
01:09:01Indélicatement.
01:09:03Indélicatement, a-t-il dit,
01:09:05pour le moins cet adverbe est pour le moins
01:09:07inapproprié, si j'en suis arrivé à faire
01:09:09ce que j'ai fait par l'intermédiaire de personnes
01:09:11qui ont volontairement accepté ce que je proposais,
01:09:13c'est pour soumettre une femme insoumise,
01:09:15il a donné que sa femme était insoumise
01:09:17et qu'il voulait la soumettre.
01:09:19C'était mon fantasme égoïste, sans la faire souffrir,
01:09:21prenez mon mobile comme vous le voulez,
01:09:23mais c'est comme ça.
01:09:25Et puis Caroline Darrian, qui est la fille
01:09:27de Madame Pellicot, il y a des soupçons
01:09:29de viol de son père, a dit, tu mens,
01:09:31c'est adressé à son père, tu mens, tu mens,
01:09:33tu n'as pas le courage de dire la vérité,
01:09:35même concernant ton ex-femme,
01:09:37tu mourras dans le mensonge,
01:09:39tu es seule dans le mensonge, c'est bien dommage
01:09:41pour toi,
01:09:43il n'y a pas de face.
01:09:45D'abord, est-ce que vous êtes d'accord ?
01:09:47Ce n'est pas qu'un fait divers,
01:09:49c'est un fait divers, mais ce n'est pas qu'un fait divers,
01:09:51c'est aussi un fait de société,
01:09:53parce qu'il y a deux éléments qui rendent cette histoire
01:09:55assez exceptionnelle, c'est d'abord
01:09:57la soumission chimique,
01:09:59moi je n'avais jamais entendu parler de ça avant,
01:10:01surtout avec une telle dimension,
01:10:03et le deuxième, c'est Internet,
01:10:05c'est-à-dire qui a été un facteur
01:10:07multiplicateur, en quelque sorte,
01:10:09puisque c'est comme ça qu'on peut
01:10:11réunir 50 individus.
01:10:13Pourquoi c'est un fait de société ?
01:10:15Parce que sans Internet et sans la soumission chimique,
01:10:17on n'aurait peut-être pas eu...
01:10:19Et c'est ça qui, pour vous, fait...
01:10:21Un fait de société, c'est la répétition
01:10:23multiple d'un fait divers,
01:10:25là, c'est...
01:10:27Oui, mais c'est l'exaspération
01:10:29de ce que l'on vit tous les jours
01:10:31avec les réseaux sociaux
01:10:33qui sont hystérisés,
01:10:35et la soumission chimique,
01:10:37c'est quand on sait, par exemple,
01:10:39qu'il y a un nombre considérable
01:10:41de Français sous barbiturie
01:10:43qui prennent des...
01:10:45C'est pas la même chose.
01:10:47Evidemment que c'est pas la même chose,
01:10:49sauf que c'est comme ça qu'il a réussi
01:10:51à endormir cette femme
01:10:53pendant une période aussi longue
01:10:55pour que 50 types viennent la violer
01:10:57sans qu'elle s'en rende vraiment compte.
01:10:59Apparemment, d'ailleurs,
01:11:01elle s'en rend pas compte du tout.
01:11:03C'est quand même un truc extravagant.
01:11:05Je suis d'accord avec vous,
01:11:07mais c'est pas un fait de société.
01:11:09Je n'en tire pas de conclusion pour la société.
01:11:11Qu'est-ce que ça signifie,
01:11:13un fait de société ?
01:11:15Ça voudrait dire que le comportement
01:11:17de ces hommes, en fait,
01:11:19est la conséquence logique d'un système.
01:11:21En l'occurrence, un système machiste,
01:11:23patriarcal.
01:11:25Donc, en fait, dans un système patriarcal,
01:11:27vous avez des hommes qui abusent d'une femme,
01:11:29même dans les conditions extraordinaires
01:11:31que nous détaillons.
01:11:33Il y a quelque chose qui ne va pas
01:11:35si vous avez des hommes qui se comportent mal
01:11:37envers des femmes,
01:11:39sans que ça prenne des dimensions aussi tragiques.
01:11:41Mais, en fait, c'est une question de degré.
01:11:43Moi, je pense que ces hommes sont des déviants.
01:11:45Je ne pense pas qu'ils soient représentatifs des hommes,
01:11:47en général.
01:11:49C'est le procès de la lâcheté, oui.
01:11:51Le procès du patriarcat, non.
01:11:53C'est une manière d'essentialiser,
01:11:55de détourner la réelle volonté de ce procès,
01:11:57qui est de condamner M. Pellicot et ses 50 co-accusés.
01:11:59Si c'est le procès de 51 hommes,
01:12:01c'est pas le procès de tous les hommes.
01:12:03Il y a un auteur, dont je ne me souviens pas le nom,
01:12:05qui a écrit une formule assez foudroyante.
01:12:07Il a dit
01:12:09« Un torrent d'obscénité coule en permanence
01:12:11dans le cerveau des hommes. »
01:12:13Et c'est vraiment...
01:12:15Mais vous essentialisez les hommes, tous les hommes.
01:12:17Pardonnez-moi, mais...
01:12:19Non, non, non.
01:12:21En fait, vous projetez votre propre cerveau
01:12:23sur les autres.
01:12:25Non, non, non.
01:12:27Heureusement, tous les hommes n'ont pas une parson.
01:12:29Je suis désolé.
01:12:31Il faut avoir une parson, mais pas celle-là.
01:12:33Il faut avoir une part sombre, une mélancolie,
01:12:35une tristesse, des blessures.
01:12:37Tout ça, c'est la même chose.
01:12:39La mélancolie et le viol.
01:12:41On a eu cette discussion 50 fois.
01:12:43C'est l'éducation qui nous tire de la normalité.
01:12:45Je maintiens, quand j'ai découvert
01:12:47« Me Too », je dis toujours la même chose.
01:12:49Je croyais bien connaître les hommes,
01:12:51mais en fait, on les connaît mal.
01:12:53Parce que je ne sais pas comment ils sont
01:12:55quand ils vous parlent.
01:12:57Vous les connaissez mal,
01:12:59mais tous les hommes ne sont pas des violeurs.
01:13:01Je ne suis pas présent.
01:13:03Je sais comment moi, je parle
01:13:05dans l'intimité, si j'ose dire.
01:13:07Mais je ne sais pas la vie que vous avez.
01:13:09Et je l'ai découvert avec « Me Too ».
01:13:11Les textos que vous recevez,
01:13:13les photos que vous recevez,
01:13:15certains hommes, comment ils se conduisent.
01:13:17Je ne peux pas dire autre chose, je l'ai découvert.
01:13:19Alors que les hommes, je les connais bien,
01:13:21je suis dans les vestiaires de foot avec eux
01:13:23depuis l'âge de 8 ans.
01:13:25Mais tous ne sont pas comme ça.
01:13:27Quand j'avais 17, 18 ans, 19 ans,
01:13:29jamais ce que j'ai découvert
01:13:31à « Me Too » n'existait.
01:13:33Jamais.
01:13:35C'est ça que je veux vous dire.
01:13:37Ce n'est pas une pulsion, c'est une question d'éducation.
01:13:39Comme le dit Sarah.
01:13:41C'est une question d'éducation.
01:13:43À la naissance, l'homme est un animal.
01:13:45Mais alors...
01:13:4799,99...
01:13:49Maud, aidez-moi.
01:13:51Défendez les hommes.
01:13:5399,99 % des hommes sont incapables
01:13:55de violer une femme.
01:13:57Une femme sous sédation chimique.
01:13:59C'est ça la réalité.
01:14:01La plupart des hommes se comportent très bien.
01:14:03Maud Fontenoy.
01:14:05Je suis là.
01:14:07Aidez-moi.
01:14:09C'est un projet qui, en tant que femme,
01:14:11ça nous terrifie.
01:14:13Ça nous laisse sans voix.
01:14:15On est affligés.
01:14:17Vous savez, cette petite pub
01:14:19qui passe en ce moment sur l'inceste
01:14:21des enfants.
01:14:23Quand les enfants passent dans le bureau
01:14:25et qu'ils voient...
01:14:27Je coupe le son tellement ça me fait monter.
01:14:29J'ai envie de vomir.
01:14:31Et ça c'est quand même sous nos yeux.
01:14:33C'est toutes les 3 minutes qu'un enfant est victime d'inceste
01:14:35dans son propre foyer.
01:14:37Donc ça nous pose quand même question
01:14:39sur les comportements des uns et des autres.
01:14:41Vous mettez le doigt sur la statistique.
01:14:43Qui effectivement revient encore à dire
01:14:45qu'il y a un vrai problème
01:14:47inhérent structurellement à la nature humaine.
01:14:49L'ange et la bête se partagent.
01:14:51Ils se partagent le boulot.
01:14:53Et l'ange fait son boulot
01:14:55en tenant à la bête
01:14:57bride courte.
01:14:59Et du coup, vous avez raison.
01:15:01Tous les hommes ne sont pas des violeurs.
01:15:03Mais ils n'ont pas ce désir surtout.
01:15:05Parce qu'ils ont maîtrisé leur pulsion.
01:15:07Tous les hommes n'ont pas cette pulsion.
01:15:09Ils n'ont pas ce désir, cher Olivier.
01:15:11Heureusement.
01:15:13Je ne parle pas d'une pulsion, je ne parle pas d'un désir.
01:15:15Voyons qu'en mots de nage avec les requins.
01:15:17D'abord c'est un gentil requin
01:15:19avec l'image qu'on va voir
01:15:21ou c'est un méchant requin ?
01:15:23Vous savez, on a toujours parlé des dents de la mer.
01:15:25On a toujours eu peur des requins.
01:15:27La vérité, c'est qu'il y a beaucoup plus d'accidents
01:15:29de noix de coco qui tombent sur les gens
01:15:31allongés sur leur semelle à la plage.
01:15:33On parle souvent du moustique,
01:15:35mais également du dauphin
01:15:37qui va tout simplement noyer les gens
01:15:39parce que les gens s'approchent trop près.
01:15:41Les accidents mortels avec les requins sont minimes.
01:15:43Néanmoins, ça reste un grand prédateur.
01:15:45Il y a tout type de requins.
01:15:47Il y a des requins plus agressifs que d'autres.
01:15:49Sur le dernier tournage au Tonga, c'était avec des requins bulldog.
01:15:51Je n'étais pas franchement...
01:15:53Là, on va voir. On voit cette image.
01:15:55Vous me dites que c'est un gentil requin.
01:15:59Alors c'est vrai, on préfère tous le dauphin aux requins.
01:16:03Pourtant, comme les autres prédateurs,
01:16:05les requins sont essentiels à l'équilibre des milieux marins.
01:16:07En éliminant les poissons les plus faibles,
01:16:09ils garantissent la survie de l'espèce.
01:16:13Mais malgré leur rôle capital dans notre écosystème,
01:16:15les requins sont menacés.
01:16:19Ils sont entre 30 et 100 millions à être pêchés chaque année,
01:16:21notamment pour leurs ailerons très prisés en Asie.
01:16:25Un carnage qu'il est urgent de stopper.
01:16:29Car les requins sont beaucoup plus utiles
01:16:31dans nos océans que dans nos assiettes.
01:16:37Là, vous êtes à un mètre sous l'eau.
01:16:39Là, c'est sur la plage.
01:16:41On est devant Morea.
01:16:43Il n'y a vraiment aucun problème.
01:16:45On étuilait le requin car il a une capacité de cicatrisation hors normes.
01:16:47Il s'est réparé ses télomères.
01:16:49On s'inspire de sa peau,
01:16:51qui a une structure particulière
01:16:53qui empêche l'adhérence des bactéries.
01:16:55On fait un revêtement pour recouvrir l'intérieur de nos hôpitaux
01:16:57pour empêcher la prolifération des maladies nosocomiales.
01:16:59C'est grâce aux requins.
01:17:01Il y a beaucoup de choses à étudier.
01:17:03On parle du biomimétisme,
01:17:05comment on s'inspire de la nature pour les hommes.
01:17:07J'ai trop parlé ?
01:17:09Non, c'est pas ça.
01:17:11Célia Barotte est avec nous.
01:17:13Célia, les premiers mots
01:17:15que vous avez entendus
01:17:17à l'audience ce matin ?
01:17:23Pour l'instant, nous n'avons pas encore abordé
01:17:25le fond du dossier.
01:17:27La parole a été donnée
01:17:29à l'avocat des parties civiles.
01:17:31Après que Pierre Palmade ait décliné
01:17:33son identité, l'avocat des parties civiles
01:17:35a rappelé que c'est une épreuve
01:17:37difficile et très compliquée
01:17:39pour sa cliente Mila, la passagère
01:17:41avant du véhicule avec lequel
01:17:43la 3008 de Pierre Palmade a eu un choc
01:17:45frontal et qui était enceinte
01:17:47au moment de l'accident. L'avocat est donc
01:17:49revenu à la barre sur le statut juridique
01:17:51de l'enfant décédé.
01:17:53Il dénonce une jurisprudence absurde,
01:17:55une doctrine poussiéreuse de la Cour de Cassation
01:17:57en 2001 sur le statut du fœtus.
01:17:59Maître Batik a également
01:18:01rappelé les déclarations
01:18:03de Pierre Palmade au cours de la procédure.
01:18:05Pour lui, il a conscience que
01:18:07quels que soient ses actes ont conduit au décès
01:18:09puisque durant la procédure, Pierre Palmade
01:18:11a déclaré « J'ai tué un bébé, je me sens
01:18:13comme un meurtrier, je suis responsable
01:18:15de la mort d'un enfant, qu'il soit mort avant,
01:18:17pendant ou après l'accident,
01:18:19le résultat est le même, c'est de ma faute. »
01:18:21Au regard de ces déclarations, Maître Batik
01:18:23a donc ajouté que si Pierre Palmade
01:18:25est sincère, il acceptera
01:18:27de comparaître volontairement pour homicide
01:18:29involontaire, chose que
01:18:31Pierre Palmade a refusée et que
01:18:33son avocate a également refusée.
01:18:35Merci beaucoup Célia Barod.
01:18:3710h31, Sommeil à l'Abédi, les titres.
01:18:43Deuxième jour de blocage de la neuf
01:18:45au niveau du PH du Boulou.
01:18:47Depuis hier, la plupart des agriculteurs de la région
01:18:49sont mobilisés. Ils n'en peuvent plus
01:18:51des normes imposées par Bruxelles, des promesses non tenues
01:18:53de l'État, de la hausse des suicides
01:18:55dans leurs professions et bientôt un peu plus
01:18:57d'injustice dénonce-t-il avec le traité
01:18:59Mercosurieux.
01:19:01Après la mort d'un adolescent de 15 ans
01:19:03le soir d'Halloween à Poitiers,
01:19:05la police municipale réclame d'être plus lourdement
01:19:07armée et dépose un préavis de grève.
01:19:09Objectif des fonctionnaires, se faire entendre
01:19:11sur la gravité de la situation.
01:19:15Et puis après les missiles à longue portée,
01:19:17Joe Biden approuve l'envoi de mines antipersonnelles
01:19:19pour freiner l'avancée russe en Ukraine.
01:19:21Des mines non persistantes que Kiev s'est
01:19:23engagée à n'utiliser que sur son
01:19:25propre territoire et en évitant les zones
01:19:27peuplées de civils. Réaction
01:19:29aussitôt du Kremlin qui accuse Washington
01:19:31de vouloir, je cite, prolonger la guerre.
01:19:33Merci Somaya.
01:19:35Un océan de solutions.
01:19:37Une série proposée, incarnée par Maud
01:19:39de Fontenoy. Est-ce que vos enfants
01:19:41ont la même passion que vous ?
01:19:43Alors j'essaie déjà de ne pas forcément
01:19:45les inciter à partir traverser les océans
01:19:47à la rame. Et puis la toute dernière
01:19:49elle a 6 mois. Bon le dernier il est un peu plus grand
01:19:51il a 16 ans aujourd'hui. Mais est-ce qu'il a la même passion ?
01:19:53Mais la vérité c'est qu'ils aiment la mer parce que la mer
01:19:55est partout, qu'on habite à Nice,
01:19:57que c'est des tableaux de mer, des livres sur la mer
01:19:59qu'on parle de la protection des océans
01:20:01que j'interviens
01:20:03très souvent dans les écoles, dans les universités
01:20:05que parfois je les emmène aussi avec moi.
01:20:07J'espère qu'ils aimeront la mer parce que c'est un des derniers
01:20:09territoires de liberté. On le voit là avec le Vendée Globe
01:20:11qui fait tant rêver. Voilà c'est encore un grand
01:20:13espace. Et malheureusement on l'étudie assez peu
01:20:15on investit 100 fois plus dans le spatial que dans la recherche
01:20:17océanique. On connait que très peu
01:20:19de la biodiversité marine, entre
01:20:218 et 10%. Donc on aurait besoin
01:20:23d'aller plus se confronter à l'océan.
01:20:25Je crois que c'est Éric Tabarly qui disait, oh les océans, les Français
01:20:27ça c'est loin, c'est ce qu'ils ont dans le dos
01:20:29quand ils sont allongés sur leur serviette à la plage.
01:20:31Un petit côté que les océans ça a resté un peu...
01:20:33Ça fait un peu peur d'abord si on n'est pas
01:20:35né dedans. Vous avez tout dit, vous êtes
01:20:37né dedans. Donc quand vous n'êtes pas
01:20:39né dedans, bon c'est un milieu qui
01:20:41peut apparaître hostile.
01:20:43Qu'est-ce que vous pensez des éoliennes ?
01:20:45Alors je pourrais vous parler
01:20:47de la baleine qui inspire l'éolienne
01:20:49de demain parce qu'on s'inspire
01:20:51de sa nageoire
01:20:53pectorale qui va faire
01:20:55gagner 20% d'énergie
01:20:57en plus. C'est tout.
01:20:59Non, c'est vrai que c'est compliqué.
01:21:01Les éoliennes offshore font débat et je pense que
01:21:03ça...
01:21:05Je pense qu'à certains endroits dans le globe c'est très
01:21:07utile et surtout elles peuvent servir et qu'à d'autres
01:21:09endroits on les met alors qu'elles ne servent pas
01:21:11et que c'est un petit peu dommage. Et notamment à la boule.
01:21:13Elles ne servent à rien. Voilà, c'est ce que je voulais dire.
01:21:15Et elles sont moches et c'est
01:21:17une horreur absolue d'avoir
01:21:19ces éoliennes dans la baie de la boule qui ne servent
01:21:21absolument à rien. Mais elles seront encore là quand je serai mort.
01:21:23Ça vous n'en savez rien.
01:21:25Elles seront là en 30 ou 40 ans.
01:21:27Je n'ai pas prévu de mourir
01:21:29les 40 prochaines années.
01:21:31Peut-être que Pascal Praud est immortel.
01:21:33Vous avancez beaucoup.
01:21:35François Lemoyne, merci vraiment Maude.
01:21:37C'est un plaisir, c'est toujours un plaisir
01:21:39quand vous venez et votre énergie
01:21:41est peu fréquente
01:21:43bien sûr et elle est inspirante.
01:21:45Donc merci d'avoir été
01:21:47avec nous. François Lemoyne était
01:21:49à la réalisation aujourd'hui, Ludovic Lieber était
01:21:51à la vision, Benjamin Théosson,
01:21:53Marine Lanson était là, Jean Delacoste aussi
01:21:55et Gauthier Ramon.
01:21:57C'est une grande nouvelle. Il est 10h34.
01:21:59Nous avons pris des décisions alors qu'on n'est pas
01:22:01le 1er janvier. Nous ne rendrons plus jamais
01:22:03en retard. Et ça c'est important.
01:22:05Jean-Marc Morandini, c'est tout
01:22:07de suite. A ce soir.
01:22:09Merci et merci Olivier Bardol
01:22:11pour cette première
01:22:13avec nous. Je fais ce que j'ai pu.
01:22:15Mais c'était parfait.
01:22:17Vous reviendrez nous voir je l'espère.
01:22:19A ce soir.

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