Les informés de franceinfo du samedi 26 octobre 2024
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00:0820h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
00:13Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés, 20h, 21h, Les Informés sur France Info, bien sûr, à la radio, mais aussi à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:23Comme tous les samedis, l'actualité française et internationale, analysée par nos confrères de la presse étrangère, leur regard à viser sur le monde et sur l'Hexagone.
00:32Au sommaire, les frappes israéliennes en Iran, bien sûr, embrasement total.
00:36Où existe-t-il encore un petit espoir de désescalade ? Le Proche-Orient, mais aussi les États-Unis, j'y moindis avant la présidentielle.
00:44Et puis, ces débats baroques à l'Assemblée nationale, quel regard portent nos informés sur la politique française, amusés ou agacés ?
00:52Nos informés qui ont pour nom ce soir Rina Bassist, correspondante en France pour la radio israélienne et rédactrice au journal américain Al Monitor.
00:59Ana Navarro-Pedro, correspondante de la presse portugaise à Paris.
01:03Paul Ackermann, correspondante suisse pour le quotidien Le Temps.
01:06Et puis Alberto Toscano, écrivain et journaliste italien.
01:10Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:13Des frappes israéliennes sur l'Iran la nuit dernière, des frappes précises et ciblées selon les mots de l'État hébreu.
01:21Ce sont des bases militaires, mais pas des installations nucléaires ou pétrolières qui ont été visées.
01:25Trois vagues d'attaques de l'aviation israélienne en tout, plus de 20 sites iraniens ont été touchés.
01:31Ce sont des frappes qui se sont échelonnées sur trois heures.
01:34Je vous propose d'écouter Daniel Hagari, le porte-parole de l'armée israélienne.
01:39Nous avons mené des frappes ciblées et précises sur des cibles militaires en Iran, déjouant ainsi les menaces immédiates contre l'État d'Israël.
01:51Les forces de défense israéliennes ont rempli leur mission.
01:57Si le régime iranien devait commettre l'erreur de déclencher une nouvelle escalade,
02:04nous serions obligés de réagir.
02:11Et j'ajoute que du côté de Téhéran, on indique, et cette rhétorique est assez connue,
02:16que l'Iran a le droit et le devoir de se défendre.
02:19Quatre soldats iraniens, d'après un premier bilan, ont trouvé la mort dans ces frappes.
02:23Rina Bassi, je rappelle que vous êtes correspondante israélienne à Paris pour plusieurs médias.
02:28Comment réagit la population israélienne ?
02:31Est-ce qu'elle attendait ces frappes ?
02:34Est-ce qu'elle considère que l'État hébreu n'avait pas d'autre choix ?
02:38Bon, disons que ça fait maintenant 25 jours que le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis justement
02:44à riposter contre cette frappe du 1er octobre, on se souvient très bien, avec 180 missiles balistiques qui étaient tirés vers Israël.
02:53Donc je crois qu'il y avait, oui, une attente du côté de la population israélienne que ça arrive,
02:59surtout que l'attente est devenue très très longue.
03:02Donc il y a peut-être une sorte de soulagement que c'est dernier août.
03:06Et maintenant, il faut voir est-ce que le régime d'Ayatollah, est-ce que l'Iran va riposter à la riposte ?
03:13C'est un petit peu la situation là où on se retrouve en ce moment.
03:17Ce qui est intéressant, justement, c'est cette riposte, elle est ciblée.
03:20On a visé des installations militaires.
03:22On n'a pas visé des installations nucléaires et pétrolières.
03:25Ça signifie que finalement, Israël aussi se devait de répliquer, se devait, je mets ça entre guillemets,
03:31mais souhaite finalement que la réplique ne soit pas trop forte, si je puis dire.
03:36Montrer sa force sans faire trop de dégâts.
03:38Oui, exactement. Donc il y a un équilibre très compliqué ici.
03:42Trouver justement les bonnes cibles.
03:45À un côté, il faudra quand même qu'Israël montre que c'est inacceptable que l'Iran ait frappé de cette façon.
03:53Il faut aussi rappeler que cette frappe du 1er octobre était beaucoup plus conséquente que la frappe de mi-avril.
04:00Certes, mi-avril, on a vu 300 drones et missiles.
04:05Mais là, on parle d'une centaine de bombardiers, selon nos informations, d'une centaine de bombardiers israéliens.
04:09Oui, donc en octobre, il y avait des missiles balistiques.
04:13Donc c'est quelque chose de pas du tout anodin.
04:16Il fallait répliquer ça, c'est d'un côté.
04:20Mais de l'autre côté, bien sûr qu'en Israël, on ne cherche pas d'avoir une guerre régionale.
04:25Surtout pas actuellement, où il y a déjà deux fronts extrêmement compliqués,
04:31non seulement pour l'armée israélienne avec le sud de l'Enorme,
04:34mais aussi pour la société israélienne et pour l'économie israélienne qui souffre.
04:38Donc ajouter encore une guerre avec l'Iran, bien sûr, ce n'est pas quelque chose qu'en Israël, on prend à la légère.
04:45Alberto Toscano, il y a ceux qui estiment finalement que cette frappe va entraîner un nouvel embrasement, une guerre totale.
04:51Et puis ceux, finalement, et ça peut paraître paradoxal, qui pensent que c'est peut-être presque un espoir, finalement,
04:56avec cette frappe très ciblée. Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
04:59Je suis du côté de la deuxième de cette catégorie.
05:02Vous êtes chez les optimistes.
05:05Oui, peut-être pour la première fois depuis le 7 octobre, il y a un contexte où un petit espoir concret de sortie de crise existe.
05:19Évidemment, il faut contrôler l'optimisme parce que le contexte est dominé par la force, la tragicité de la crise.
05:29Mais Israël a attaqué l'Iran en faisant savoir à travers des intermédiaires à l'Iran le type d'attaque qui aurait été conduite.
05:43Et surtout, il a évité de frapper là où ça aurait fait mal.
05:50Et donc, on est devant une réponse, mais une réponse contrôlée plus qu'une réponse et une menace.
05:57Israël a fait savoir à l'Iran, on peut vous frapper lourdement par des dizaines et des dizaines d'avions.
06:05Aujourd'hui, ils auraient même pu bombarder par des tracts pour faire savoir, nous pouvons bombarder, mais nous, on ne veut pas aller jusqu'au bout.
06:18Et à partir de là, à travers des intermédiaires, aujourd'hui, je crois, un dialogue peut être amorcé au sujet de Gaza,
06:27au sujet de la relation avec l'Iran et au sujet de la situation au Liban.
06:34Encore faut-il trouver des intermédiaires assez forts, assez déterminés pour profiter d'une petite fenêtre favorable.
06:44— Alors le prochain, on va bien sûr continuer à en parler avec vous, Anna Navarro-Pedro, et puis avec vous, Paul Ackermann,
06:48dans les prochaines minutes. Impuissants sous le nom des grandes chancelleries. On verra les réactions, évidemment, des différents pays
06:56qui ont encore de l'influence sur Israël ou sur l'Iran. On en parle dans un instant. France Info, 20h10. Le Fil info, Stéphane Milhomme.
07:03— En Géorgie, les bureaux de vote ont fermé il y a maintenant 2 heures. Et le résultat est encore très incertain.
07:08Le parti au pouvoir pro-russe apparaît en tête devant l'opposition pro-européenne selon des résultats partiels.
07:14Mais la présidente annonçait précédemment la victoire du camp pro-européen. Et sans féliciter, ces élections législatives
07:20doivent permettre à la Géorgie d'envisager une adhésion à l'UE. La lente remise en route de l'électricité en Guadeloupe
07:28après déjà plus de 24 heures de pannes généralisées. EDF assure maintenant que 70 000 clients restent encore privés de courant.
07:35Perspective de retour à la normale dans le week-end. Cette panne intervient sur fond de conflit entre la CGT et la direction locale.
07:43Et EDF annonce ce soir qu'elle porte plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui.
07:48Après la frappe la nuit dernière d'Israël sur l'Iran, le bilan s'alourdit à 4 morts depuis les États-Unis.
07:53Le président Joe Biden espère que cette réplique est la fin. Un ministre israélien d'extrême-droite, lui, le déclare.
08:00Israël a une obligation historique de faire cesser la menace iranienne. Et puis la Ligue 1 de football.
08:06Les Angers s'imposent face à Saint-Etienne 4 à 2. En ce moment, Reims affronte Brest avant Lille face à Lens à 21h.
08:13La suite de cette neuvième journée de Ligue 1.
08:17France Info. 20h, 21h. Les informés. Renaud Blanc.
08:26— Anna Navarro, Pédro, est-ce que vous partagez le semi-optimisme d'Alberto qui voit quand même un petit peu d'espoir ?
08:33Je vous sentais pas tout à fait d'accord. — L'optimisme, eh bien évidemment, il en faut. Il faut avoir de l'espoir,
08:40mais il faut aussi être lucide. Et dans cette contre-attaque, mettons, d'Israël cette nuit, oui, elle a été retenue,
08:50contrairement à ce qu'on pensait, contrairement à ce qui avait été annoncé, d'ailleurs, par le ministre de la Défense,
08:54qui disait « on va attaquer d'une façon qu'on n'a jamais vue », etc., on vient d'entendre dans le fil d'info que
09:00si on va rajouter une couche, disons, qui ont l'obligation historique de terminer avec la menace de l'Iran,
09:05non, c'est l'affaire d'hier, elle a été probablement retenue, la main d'Israël a été probablement retenue pour une fois par les États-Unis,
09:14parce qu'on est près des élections, évidemment. Une fermeture des droits d'hormus, maintenant, avec l'impact sur le prix du pétrole,
09:23à deux semaines de désélection, ce serait un chaos pour les États-Unis, et notamment pour le camp qui reste au pouvoir
09:28et qui est candidat à rester au pouvoir, via Kamala Harris. Et donc, en termes militaires, cette opération a surtout servi d'un côté,
09:36enfin, en termes politiques, de dire « voilà, la réponse du berger à la bergère, ça y est, c'est fait »,
09:41deuxièmement, c'est une reconnaissance militaire, ça a servi à l'armée, notamment à l'armée de l'air américaine,
09:48pour savoir comment agir, parce que quand même c'est loin, l'Iran, c'est très loin d'Israël, savoir comment ravitailler,
09:53comment agir, recueillir des informations militaires sur le système de défense aérienne de l'Iran.
10:00Il s'était déjà entraîné sur les outils au Yémen, n'ayant pas d'illusion, les frappes israéliennes, j'en finis là-dessus.
10:07Les frappes israéliennes au Yémen, sur les outils, c'était déjà de l'entraînement. Donc c'est une opération, ce qu'on dit,
10:13en termes militaires de reconnaissance, et on aura d'autres.
10:15Rina Bassis, je ne sais pas si vous partagez cette analyse, mais sur le poids des Américains, qui pour l'instant,
10:21finalement, n'en avaient pas beaucoup sur Benhamin Netanyahou, vous croyez à cette thèse qu'ils lui ont dit de faire attention,
10:27ou c'est Netanyahou qui s'est dit, il y a suffisamment de France, que vous rappeliez tout à l'heure, pour que je n'en rajoute pas un,
10:33forcément, avec l'Iran. Quelle est pour vous votre thèse ?
10:36Je crois qu'il y avait les deux choses. D'abord, c'est très intéressant, parce qu'on a bien vu le fossé énorme entre le gouvernement Netanyahou
10:44et l'administration Biden depuis plusieurs mois, et même de façon personnelle entre les deux dirigeants,
10:50sachant qu'en fait, la destruction du projet nucléaire iranien, c'est la mission du vie de M. Netanyahou,
10:58bien avant le 7 octobre, ça fait des années qu'il parle de ça. Donc l'effet qu'il a renoncé, pour l'instant,
11:04parce qu'on ne sait pas ce qu'est l'avenir de nos réserves, qu'il a renoncé à ça, ça veut dire vraiment qu'il y avait une grosse,
11:09grosse pression de la part des Américains, et peut-être aussi une sorte de package qui était justement promis de la part de l'administration Biden
11:19en échange de cette décision finale israélienne. Maintenant, il y a aussi la question frappée des sites nucléaires.
11:30On sait très bien que... On sait très bien, en tout cas, les experts nous disent qu'Israël, et peut-être même les États-Unis,
11:38n'ont pas la capacité de complètement détruire ces projets nucléaires. Donc qu'est-ce que ça veut dire « frapper », c'est faire des dégâts.
11:44Peut-être qu'il y avait aussi ce calcul-là, dire qu'on ne peut pas tout détruire. Donc au lieu de faire, voilà, une frappe symbolique
11:53qui va énerver tout le monde, qui va peut-être générer un conflit plus grave, on opte pour quelque chose qu'on sait mieux maîtriser.
12:01— Paul Ackermann, du côté des Iraniens, on parle de dégâts minimes. Donc on sent bien que tout le monde souhaite un peu, j'allais dire,
12:07dédramatiser ce qui s'est passé. Est-ce que, de toute façon, l'Iran a vraiment le choix ? Parce qu'une guerre face à Israël,
12:15c'est très très compliqué. Le régime de Malala le sait bien. — Oui. Ensuite, j'ai cru comprendre que dans ces frappes,
12:22il pouvait aussi y avoir des conséquences, on va dire, plus techniques sur notamment la défense antiaérienne iranienne,
12:31qui serait peut-être, si ce n'est touchée, en tout cas menacée par ce qui s'est passé, et donc avoir des implications de dissuasion
12:39quand même peut-être plus grandes que ce qu'on veut bien entendre là. Après, sur ce dont on parlait avant, sur la pression des autres pays,
12:47donc sur les États-Unis, effectivement, je crois qu'ils peuvent tout simplement pas frapper vraiment le programme nucléaire
12:55sans les États-Unis. Donc il suffit que les États-Unis ne veuillent pas y aller pour qu'il n'y ait pas, je crois, de frappes de grande ampleur
13:00ou de beaucoup de dégâts. Et puis on a senti... — Les États-Unis qui ont parlé de manœuvre d'autodéfense pour justifier
13:08entre guillemets ces frappes. — Et je pense qu'aussi, globalement, il y a eu ces dernières semaines un shift aussi, enfin un shift,
13:18une étape supplémentaire dans la perception en Occident des démarches d'Israël. Moi, je l'ai beaucoup senti à l'Élysée.
13:31Il y a une vexation à l'Élysée, notamment suite à l'empêchement de cette initiative de cesser le feu au Liban.
13:40Et on peut penser qu'aux États-Unis aussi, le soutien est moins inconditionnel qu'avant. — Moins important qu'avant.
13:50— Alberto Toscano, on voit l'Europe dire qu'il faut arrêter l'escalade, qu'il y a appel à la retenue. Mais quel est le poids aujourd'hui ?
13:58C'est terrible. L'absence, j'allais dire, de l'Europe sur ce dossier. — Presque zéro. — Presque zéro. Là, vous êtes moins optimiste, quand même.
14:04— Honnêtement, le poids de l'Europe est très limité. L'Europe paye, l'Europe parle, l'Europe crie, l'Europe menace.
14:13Mais le poids est le poids des États-Unis, le poids de la Russie. Israël aurait, paraît-il, informé la Russie de l'intention de réaliser
14:27ce bombardement sur l'Irak. La relation Israël-Russie est peut-être moins mauvaise de ce qu'on dit et de ce qu'on croit.
14:35La Russie aura de toute façon un rôle à jouer dans la recomposition des équilibres au Moyen-Orient. L'Élysée, la France parlent du Liban.
14:47La France, l'ex-puissance qui dominait le Liban. Mais ça, c'est du passé. — C'est fini.
14:53— Aujourd'hui, malheureusement, l'Europe est divisée. Et une Europe divisée ne peut pas aspirer à jouer un rôle important
15:02dans une solution d'une crise tellement compliquée. — Irina Bassis, finalement, ce sont les Israéliens eux-mêmes
15:09qui peuvent faire pression sur le gouvernement actuel israélien. Il y aura des manifestations encore ce soir,
15:14comme tous les samedis dans les grandes villes israéliennes. Vous pensez qu'effectivement, c'est maintenant que la frappe a eu lieu,
15:21donc on va dire... On a remis, j'allais dire, les compteurs à zéro, si je puis dire. Est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir
15:25une pression exercée par les Israéliens sur le gouvernement de Netanyahou ? — Je pense que c'est pas tellement la question de la frappe
15:35d'il y a à peine quelques heures. C'est plutôt d'abord le fait qu'Israël a éliminé Yasser Noir. Et ça, c'est un sort de...
15:44Si vous voulez, une photo de victoire de M. Netanyahou, qui permet en fait à tous les gens qui appellent en permanence
15:54d'arriver à un accord avec le Hamas à tout prix, de lui dire « Voilà, vous avez eu ce que vous voulez, ce que vous avez cherché.
16:03Maintenant, il faut payer le prix qu'il faut pour ramener les Ottawas à la maison et bien sûr avoir aussi un CC et le feu à Gaza ».
16:10Donc déjà, ça, c'est un élément. Après, on revient justement à la pression américaine. — On va parler des États-Unis dans un instant.
16:17— La diplomatie d'Anthony Blinken est absolument extraordinaire, qui ne se désespère pas, qui continue ses voyages dans la région.
16:26Et on attend cette réunion dimanche justement à Qatar avec les médiateurs, peut-être une petite lueur d'espoir de commencer
16:34à négocier ce fameux accord. — Anna Navarro-Pedro, en quelques secondes, c'est vrai qu'on parle des interlocuteurs.
16:40Mais c'est vrai qu'on a du mal à en voir, à en chercher, d'ailleurs, de crédibles. — Oui, et surtout quand on utilise les négociations
16:48pour cesser le feu, pour assassiner ceux qui peuvent être des interlocuteurs. Donc quand Israël assassine Haneye à Téhéran,
16:57c'était lui qui négociait la libération des otages et de cesser le feu. Donc ça veut dire aussi c'est un signe politique qu'il ne trompe personne.
17:04Donc il n'y a pas vraiment de volonté... — C'est difficile de discuter avec des mouvements, je pense au Hamas ou même l'Osbola,
17:11dont l'idée, c'est quand même de détruire Israël. — Vous ne pouvez pas discuter qu'avec vos ennemis. Vous n'allez pas discuter avec vos amis.
17:15Vous ne faites pas la paix avec vos amis. Vous le faites avec vos ennemis. Donc si Hamas est l'ennemi d'Israël, c'est avec Hamas.
17:21C'est pas en les tuant qu'ils vont tuer la menace. — Après le Proche-Orient, les États-Unis, J-10 avant le vote américain,
17:28est-ce que cette élection est cruciale pour l'avenir du monde ? Je vais vous poser la question dans un instant.
17:33France Info, 20h20. Le fil info, Stéphane Milhomme. — La vigilance orange court toujours face aux intempéries dans le sud de la France.
17:42Vigilance jusqu'à demain matin. 5 départements toujours confrontés aux risques de pluies, inondations voire de crues.
17:48Près de 2 000 personnes ont été mises à l'abri dans le Var, le secteur de Vidoban. Le président israélien salue le vrai ami américain
17:55dans la coopération publique et secrète après les frappes sur l'Iran. Depuis le Liban, le Hezbollah, lui, la qualifie
18:02d'escalade dangereuse. Le mouvement islamiste libanais et pro-iranien assure de son côté avoir tiré des roquettes sur 5 zones résidentielles.
18:10Dans le nord d'Israël, l'armée israélienne recense environ 80 projectiles sur son sol. L'opérateur de téléphonie Free, victime d'une cyberattaque.
18:19Le groupe annonce que des données personnelles de clients ont été dérobées, mais aucun mot de passe, numéro de carte bancaire
18:26ni d'adresse mail de concerné. Free a décidé de porter plainte. A Londres, des milliers de manifestants ont défilé cet après-midi pour réclamer
18:35un durcissement face à l'immigration. Ils réclament le retour du projet d'expulsion des migrants au Rwanda, abandonné par les travaillistes.
18:42Ils souhaitent aussi la libération de l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson. Et puis Bordeaux-Begles est repassé en tête provisoirement
18:49du classement de top 14 de rugby après sa victoire face à Pau, 19 à 6. Belle victoire également de Vannes sur le castre olympique, 34 à 28 avant Stade français.
18:57Clairement, ce sera à 21h05.
19:00France Info, 20h21, les informés. Renaud Blanc.
19:09J-10 avant l'élection américaine. Kamala Harris en meeting la nuit dernière à Houston. Donald Trump devant ses supporters à Austin.
19:16Le vote d'après les derniers sondages est toujours très très serré. Alberto Toscano, ce sont finalement aujourd'hui deux Amériques qui se font face.
19:25Ah, sans doute. C'est une Amérique divisée et qui plus est, le débat entre ces deux Amériques relève de la incommunicabilité.
19:36Ce n'est pas un débat. C'est une série d'insultes. Le niveau de cette campagne électorale est décevant. Et là, c'est pas un jugement esthétique, évidemment.
19:46C'est un jugement politique très triste parce que ce pays qui aujourd'hui, encore plus que dans certains moments du passé, a un rôle fondamental pour les équilibres internationaux,
20:00joue son propre avenir sur un terrain qui n'est pas un terrain de choisir, de débattre, de parler de la ligne politique de l'avenir.
20:10C'est dire « Toi, tu es stupide. Toi, tu es un facho ». Et c'est sur cette base qu'on décide l'avenir du monde. Moi, je suis très inquiet.
20:21— Alors c'est vrai que c'est un scrutin très important pour les Américains, Paul, mais pour nous aussi. C'est-à-dire que c'est vrai qu'on a le sentiment que le 5 novembre,
20:28il peut se passer... Beaucoup de changements peuvent avoir lieu dans le monde. — Oui. Alors il y a... Proche de chez nous, plus proche de chez nous en tout cas que de chez eux,
20:36il y a l'Ukraine, qui va clairement... Alors là, je pense qu'ils doivent suivre ça de très très près. On peut même penser que c'est cette nuit-là que la fin de la guerre,
20:47ce sera décidé. Et il y a aussi les guerres commerciales. On sait... Alors en Europe, la Suisse n'est pas dans l'Europe. Donc elle aura peut-être une meilleure position,
20:57parce que si, c'est Donald Trump qui passe, parce qu'il aime bien agir en bilatéral, faire des deals un par un. Et il va essayer de diviser l'Europe.
21:05La Suisse a moins ce problème-là. Mais pour l'Europe, ces histoires de guerres commerciales, clairement, ça peut avoir des grosses conséquences.
21:11— Marina Bassis, pour Israël, cette élection, elle est aussi cruciale. — Oui, d'une certaine façon.
21:17— Il y a beaucoup de choses qui peuvent se décider après le 5 novembre, y compris au Proche-Orient, avec cette élection.
21:21— Oui, d'une certaine façon, même si je suis tout à fait d'accord que M. Trump, c'est un... Comment dire ? Un jeton libre. On n'est pas tout à fait sûrs,
21:29même s'il y a beaucoup de gens en Israël qui espèrent. On pense que M. Netanyahou espère justement une victoire de M. Trump.
21:39— Vous estimez vous aussi ou pas, très franchement, que Netanyahou attend une victoire de Trump ?
21:44— Moi, je pense qu'il attend ça. Mais après, il n'y a pas de garantie, parce qu'on a bien vu au fil des années que c'est un personnage extrêmement imprévisible.
21:52Or, il faut dire que M. Biden était absolument un des présidents les plus amis d'Israël à jamais, qui a occupé la Maison-Blanche.
22:05Il est arrivé en Israël juste quelques jours avant le 7 octobre dans une région en guerre. C'est très rare pour un président américain,
22:14toute l'aide qu'il a apportée, avec des sécuritaires et d'autres. C'était un vrai ami à Israël. Certes, Kamala Harris n'est peut-être pas
22:22exactement sur la même ligne. Moi, je pense que quand même, elle est engagée en ce qui concerne la sécurité d'Israël.
22:30Donc je pense que si les Israéliens attendent justement une victoire de Trump, croyant que ça va tout changer, que ça va tout basculer,
22:40on peut pas du tout être sûrs que ça va dérouler ainsi.
22:42Alors, Trump et les dirigeants étrangers, il en a cité plusieurs la nuit dernière, lors de son meeting au Texas.
22:48Petit extrait de Donald Trump à Houston, et vous allez voir que ses références peuvent surprendre. Écoutez.
22:56Et Vladimir Poutine et Kim Jong-un sont des durs à cuire. Ils sont durs, intelligents et sages. Et ils sont au sommet de la rare,
23:03ce qui n'est pas le cas chez nous. C'est très bien. Je vous remercie. Quelle bonne phrase.
23:09Elle vient de dire « C'est pour cela que nous vous avons ». Merci beaucoup.
23:13Voilà. Ça fait quand même assez peu, Anna Navarro-Pedro, Poutine et Kim Jong-un, cités par Trump, que lorsqu'ils parlent de l'Europe,
23:23ils citent volontiers Viktor Orban, mais pas les autres.
23:26Oui. Et puis j'en évoque, quand Trump était président, il avait envoyé presque une lettre d'amour au président de Corée du Nord.
23:33Donc il aime les hommes forts, dit-il. Je ne sais pas. Après, on ne sait pas trop.
23:39Souvenez-vous, il y a eu des sanctions contre la Russie très fortes sous Trump.
23:42Comme disait Reena Israël, on ne sait pas très bien sur quel pied danser avec lui.
23:49Il a dit à un moment donné dans cette campagne qu'il fallait raser – pas par ces mots-là, mais dans l'intention du discours –
23:56qu'il fallait raser quasiment l'Iran, y aller avec toute sa puissance vers la guerre.
24:00Puis récemment, il a dit « ah oui, il faut faire attention quand même ». Donc...
24:06Vous voulez dire qu'il est imprévisible.
24:08Voilà. Comme disait Reena, il est imprévisible, il est volatile. C'est un homme d'affaires, effectivement.
24:13Et donc s'il voit une occasion de négocier ou de tirer un profit pour les États-Unis qu'il confond avec lui-même, il ira.
24:22Mais on ne peut pas prévoir avec lui. D'ailleurs, pour ça, excusez-moi, que le business américain, lui, a tourné le dos en 2020
24:28et qu'il lui tourne encore le dos un peu aujourd'hui, parce qu'il est imprévisible. Et là, les affaires ont besoin de prévisibilité.
24:36– Et ça signifie finalement, et les informés qui étaient à votre place hier disaient ce qui leur faisait le plus peur,
24:42c'était pas tellement l'élection, c'est l'après-élection, et surtout si Trump ne l'emporte pas.
24:48Alberto, c'est aussi votre crainte ?
24:50– Bien sûr, surtout dans les cas de figure d'un équilibre, d'une décision très serrée à la fin, sur des scores très limités.
25:01On a eu l'expérience en Floride avec, à l'époque de la première élection de George Bush…
25:09– Hassan Al Gore en 2001.
25:12– Donc, dans un cas semblable aujourd'hui, dans le contexte actuel, la politique intérieure américaine, c'est une poudrière.
25:22Et on l'a bien vu au moment de l'attaque au Parlement.
25:29– Sur le capital.
25:32Donc, le risque d'une après-élection très contestée est un risque bien réel,
25:42avec un fallout de conséquences qui peuvent regarder aussi la politique internationale des États-Unis.
25:48– Paul, ce qui est quand même incroyable, c'est que depuis 10 ans, Trump domine les Républicains.
25:52Généralement, on fait 4 ans, on est battu, on s'en va.
25:54Lui, il est toujours là.
25:55Ça veut dire quoi de la société américaine et des Républicains en particulier ?
25:58Qu'il n'y a personne ?
26:00– Ou alors qu'il a ce don, qui est peut-être son principal don, de prendre possession comme ça du débat.
26:09On ne peut pas… Et maintenant, avec Elon Musk à ses côtés, qui contrôle un des médias sociaux les plus influents,
26:16il est omniprésent et il sait parler aussi.
26:20Il casse tous les codes et toutes les clés de lecture qu'on pouvait avoir.
26:24Par exemple, le débat que tout le monde avait estimé, moi le premier, qu'il avait perdu ce débat,
26:29il s'est ridiculisé et c'était déjà la même chose avec Hillary Clinton.
26:33Et c'est peut-être, il faudrait voir les dates des retournements des sondages,
26:37mais c'est finalement là qu'il a repris le dessus.
26:40– Rima, en quelques secondes.
26:41– Oui, il y avait un titre très intéressant dans le CNN, si je ne me trompe pas,
26:47où on mettait face à face le Trumpisme face au Obamaïsme.
26:53Ça veut dire en fait qu'il n'y a plus vraiment de partis, il n'y a plus d'idéologie, il n'y a plus de politique.
26:59Il y a deux personnes, Kamala Harris et Donald Trump, qui se heurtent.
27:04Et donc bien sûr, qu'est-ce qu'on peut faire ?
27:07On est après le 6 janvier, on dirait qu'il y a une sorte de rupture dans le peuple américain,
27:14ça sera très très difficile à fixer ça en fait.
27:20– La politique américaine, mais aussi française, le budget,
27:24l'Assemblée qui croule sous les amendements, à quoi jouent les partis politiques ?
27:27Quel regard portent nos informés sur ces débats et sur le gouvernement Barbier ?
27:32La suite dans un instant.
27:33France Info, il est 20h30.
27:35« Générique de fin »
27:41Un nouveau point d'info avec Stéphane Milon.
27:43– Et en Géorgie, c'est encore la grande incertitude après les votes du jour
27:47pour désigner les 150 députés envisagés.
27:50Une adhésion à l'Union européenne, les résultats restent encore partiels.
27:54Si la présidente se félicitait de la victoire de l'opposition pro-européenne,
27:59le parti au pouvoir et favorable à la Russie revendiquent aussi la victoire.
28:03La nuit sera longue.
28:05Après la réplique de l'armée israélienne sur des sites militaires en Iran,
28:09le bilan est de 4 morts au moins.
28:11« J'espère que c'est la fin », déclarent Joe Biden et alliés d'Israël depuis les États-Unis.
28:16L'armée iranienne l'assure encore,
28:17elle entend se défendre après ces frappes israéliennes sur son sol.
28:22En France, le difficile examen du budget à l'Assemblée.
28:25Plus de 1 700 amendements restent à examiner dans le cadre des discussions sur la partie recette.
28:31Le gouvernement peut utiliser l'article 49.3 ce soir pour mettre fin aux discussions,
28:35mais l'option privilégiée est de reporter ces discussions à partir de mardi 5 novembre.
28:40Le gouvernement souhaite laisser vivre les débats pour le moment selon l'entourage du Premier ministre.
28:46Le petit Santiago est de retour dans un hôpital.
28:48Il sera rapatrié en France dès que possible selon le procureur de Bobigny.
28:52Les parents de ce grand prématuré ont été interpellés en Hollande.
28:55Après 4 jours de trac, ils sont désormais en détention.
28:59Attention au changement d'heure.
29:01La nuit prochaine, nous passerons à l'heure d'hiver.
29:03À 3h du matin, il sera 2h.
29:06Une heure de sommeil en plus, une heure de soleil en moins.
29:09Et puis en tennis, le français Giovanni Ampecci-Péricard,
29:12qualifié pour la finale du tournoi ATP 500 de Bâle.
29:15C'est sa deuxième finale sur un circuit professionnel.
29:18Le cinquantième joueur mondial a dominé le danois Holger Ruhn.
29:22France Info, 20h-21h, Les Informés, Renaud Blanc.
29:31Les Informés, seconde partie avec Rina Bassiste,
29:33correspondante à Paris pour la radio israélienne et rédactrice au journal Américain Almonitor.
29:37Ana Navarro-Pedro, correspondante de la presse portugaise en France.
29:42Alberto Toscano, journaliste italien et écrivain.
29:45Et Paul Ackermann, correspondant suisse du quotidien.
29:48Le temps, Les Informés, seconde partie avec ce retour en France,
29:51le budget 2025 et une assemblée où s'enchaînent les votes et les amendements.
29:55Qui s'allie avec qui ? Difficile de s'y retrouver.
29:58Assemblée pour le moins baroque.
30:00On a vu par exemple aujourd'hui une alliance hétéroclite d'élus RN,
30:04LR, socialistes, communistes, qui a eu raison du malus automobile.
30:08Alberto Toscano, on adore nous, Français, se moquer des démocraties voisines.
30:14Et on n'a pas épargné d'ailleurs les Italiens ces dernières années.
30:17Vous savourez ce qui se passe ou plus sérieusement,
30:20vous êtes quand même un petit peu déçu par le spectacle que l'on offre ?
30:24Le spectacle n'est pas défiant, sans doute.
30:27C'est une démocratie en difficulté et il y a raison,
30:31parce que le parlement italien est parfois encore plus baroque.
30:35Mais quand même, dans le parlement italien, il y a une majorité et une opposition.
30:39Et la majorité est une majorité.
30:41Le paradoxe est que ce parlement n'est pas en mesure d'exprimer une majorité politique.
30:47C'est comme un cours de récréation,
30:50où chacun décide de faire sa majorité de 4h30 de l'après-midi,
30:56avec tel, tel et tel, et à 5h15 il y aura une autre majorité sur un autre projet.
31:01Et ça serait très sympathique si la France n'avait 3 300 milliards d'euros de dettes.
31:08Et si la France ne risquait pas de payer pour refinancer cette dette
31:13beaucoup d'argent du contribuable qui pourrait être utilisé de la santé ou de l'instruction.
31:19Anna et Paul, c'est compliqué d'expliquer à vos compatriotes ce qui se passe actuellement en France ?
31:25Non, on regarde ça un peu de loin, nous avons nos propres problèmes.
31:30C'est très différent, mais il y a eu un compromis, une discussion au parlement aussi.
31:34Un parlement où la majorité est très courte, d'ailleurs de 2 députés seulement.
31:38Mais les mécanismes du parlementarisme ont fonctionné.
31:43Il y a eu quand même des ententes, des compromis entre l'opposition et la majorité
31:48pour que le gouvernement ne chute pas et qu'on n'entre pas dans une instabilité politique
31:53qui pourrait nous affecter notamment sur les marchés financiers,
31:57pour les emprunts et l'argent qu'on doit lever.
31:59Donc oui, on regarde ça, c'est quand même inquiétant pour nous
32:04parce que la France est un allié au niveau européen et c'est un partenaire économique aussi.
32:11On voit bien qu'au niveau économique, sur le milieu des affaires,
32:16les importations et les exportations enlèvent un peu les pieds.
32:18On attend de voir ce que ça donne en France pour passer des commandes
32:21ou pour avancer avec des investissements.
32:23Et donc, on se retourne d'ailleurs dans nos milieux d'affaires,
32:27on commence à essayer de trouver des débouchés ailleurs.
32:31Des débouchés ailleurs à cause de la situation ?
32:33On ne peut pas attendre, on ne peut pas attendre éternellement que la France se décide.
32:36Paul, qu'est-ce qui vous étonne le plus dans ce qu'on vit actuellement
32:40avec ces cinq semaines de gouvernement Barnier
32:42et puis ces discussions plutôt baroques du côté du palais Bourbon ?
32:45Ça dépend si on prend un point de vue sur le long terme.
32:49Sur le long terme, c'est sûr que cette absence de majorité,
32:52cette indiscipline totale avec...
32:55C'est pas très suisse.
32:57Oui, non, ça c'est sûr.
32:59Donc ça, c'est ce qui amuse plutôt le côté suisse.
33:02Par contre, ce qui inquiète, c'est ce que je disais,
33:06sur le court terme, ça me surprend moins
33:08parce qu'on voit arriver ça maintenant,
33:10si ce n'est depuis les législatives,
33:12peut-être même depuis 2022
33:14où il n'y a plus de majorité absolue,
33:17et même un paysage politique complètement éclaté
33:21où finalement, on parlait avant des Etats-Unis,
33:24de cette irrationnalité des débats politiques.
33:27Là, ça arrive aussi un peu.
33:29C'est-à-dire qu'il n'y a plus personne
33:31qui a l'intérêt général en tête.
33:33On voit que chacun joue son petit jeu
33:35pour la prochaine présidentielle
33:37sans penser au fait qu'entre-temps,
33:39tout peut s'écrouler l'année prochaine,
33:41y compris le budget qui ne passerait pas,
33:43le gouvernement qui tomberait, etc.
33:45Et au lieu de ça, chacun essaie de se positionner un peu
33:47pour les prochaines élections
33:49dont on ne sait pas quand elles arrivent.
33:51On sait que l'image d'Emmanuel Macron
33:53est brouillée du côté d'Israël.
33:55Est-ce qu'on s'intéresse à Michel Barnier ?
33:57Est-ce qu'on s'intéresse à la vie politique française ?
33:59Ou pas du tout, vu le contexte, ça m'étonnerait.
34:01Parce que Barnier était un ancien ministre des Affaires étrangères.
34:03Est-ce que ça parle un petit peu aux Israéliens ?
34:05D'abord, je dirais que
34:07M. Barnier, c'est un complot inconnu
34:09pour les Israéliens.
34:11Vous répondez à la question
34:13qu'effectivement, on ne connaît pas.
34:15Le grand hasard, je ne sais pas,
34:17il est allé quand même en Israël
34:19peu après le 7 octobre.
34:21Il n'était pas
34:23comme élu ou comme ministre,
34:25mais il est allé avec
34:27l'Écriv
34:29en visite de solidarité.
34:31Donc ça, c'est quelque chose que maintenant,
34:33il ramène bien sûr là-devant
34:35pour montrer que quand même,
34:37il était déjà impliqué dans ce qui se passe.
34:39Mais après, bien sûr,
34:41tout se focalise sur
34:43le président Macron
34:45et toutes les déclarations
34:47qu'il a faites ces derniers temps.
34:49Si on parle de vote
34:51sur le budget, ce n'est pas
34:53un sujet étranger pour Israël parce qu'en Israël,
34:55en même temps, on a exactement la même chose
34:57avec un gouvernement
34:59aussi qui n'arrive pas justement
35:01de faire voter
35:03son budget.
35:05En Israël, les conséquences
35:07sont graves parce que si on n'arrive pas
35:09à faire voter
35:11le budget, le gouvernement tombe automatiquement.
35:13Donc M. Netanyahou a plus ou moins
35:15les mêmes problèmes
35:17maintenant que M. Barnier.
35:19Mais je peux dire qu'il n'y a absolument
35:21aucun intérêt en Israël sur ce qui se passe
35:23dans l'hémicycle
35:25français actuellement.
35:27On parlait beaucoup, Alberto, de la situation
35:29internationale. Si Trump était élu, ça va changer
35:31beaucoup de choses en Europe. De voir la France
35:33finalement dans cette situation,
35:35c'est un mauvais coup aussi pour toute l'Europe ?
35:37Oui, c'est un mauvais coup parce que
35:39la France a un rôle clé
35:41en Europe et l'instabilité
35:43française se répercute
35:45en Europe. Déjà,
35:47d'autres pays européens,
35:49Italie comprise, traversent
35:51une période délicate
35:53sur le plan de leur politique antérieure
35:55et surtout
35:57le cas allemand est très
35:59significatif comme
36:01révélateur de la possible
36:03instabilité du pays
36:05clé de l'Union européenne
36:07avec la France.
36:09L'instabilité allemande
36:11et surtout française
36:13aura sans doute des répercussions
36:15en Europe. Il y a une nouvelle
36:17commission qui prend le pouvoir
36:19dans les prochaines
36:21semaines et dans les prochains
36:23mois. Il y a des changements
36:25en Europe, mais l'Europe
36:27a besoin d'une solidité,
36:29d'une gouvernance,
36:31d'un noyau
36:33dur qui puisse
36:35quand même indiquer la route,
36:37le chemin. Et ce
36:39noyau dur a été traditionnellement
36:41la relation franco-allemande
36:43avec en plus
36:45parfois, j'espère à l'avenir,
36:47encore l'Italie et l'Espagne.
36:49Paul Ackermann, je vais vous demander dans un instant
36:51si le Savoyard-Barnier
36:53intéresse les Suisses. Votre réponse
36:55dans deux minutes. France Info, 20h40.
36:57Le Fil Info, Stéphane Millot.
36:59Et en Guadeloupe, l'électricité
37:01est maintenant rétablie chez
37:03plus de 65% des clients
37:05mais près de 24h après
37:07cette coupure électrique généralisée, il reste
37:0970 000 foyers sans courant.
37:11Les autorités dénoncent toujours un sabotage
37:13alors qu'un conflit oppose
37:15depuis plusieurs semaines la CGT à la direction
37:17locale d'EDF. EDF qui porte
37:19plainte contre X
37:21pour mise en danger de la vie
37:23d'autrui. Après la réplique d'Israël
37:25sur l'Iran la nuit dernière, le bilan
37:27passe ce soir à 4 morts au moins.
37:29La Russie s'inquiète à son tour d'une
37:31escalade explosive. Après des frappes
37:33israéliennes en Iran, le ministère russe
37:35des affaires étrangères appelle lui aussi
37:37à la retenue tout en précisant il faut cesser
37:39de provoquer l'Iran à des actes de
37:41représailles et sortir de la spirale d'une
37:43escalade incontrôlée. 5 départements
37:45du sud de la France toujours en vigilance
37:47orange face aux intempéries. L'Hérault et le Gard
37:49le Var, les Alpes-Maritimes et Alpes
37:51de Haute-Provence qui redoutent en plus
37:53des crues sur les cours d'eau.
37:55Vigilance prolongée jusqu'à demain matin
37:576h. La victoire des handballeuses
37:59de l'équipe de France, 26 à
38:0122 face à la Hongrie.
38:03La victoire en match amical ce soir pour saluer
38:05l'arrivée du nouvel entraîneur
38:07Sébastien Agardillou.
38:19Alors Paul justement est-ce qu'un Savoyard
38:21intéresse de près les Suisses
38:23j'espère un peu plus que les israéliens parce que
38:25manifestement ce n'est pas le cas pour Michel Barnier.
38:27Est-ce que de l'autre côté il y a pas mal d'articles
38:29sur le nouveau Premier Ministre ?
38:31Il y a toujours beaucoup d'articles sur la France
38:33en général parce qu'on est des voisins
38:35et c'est quelque chose qui intéresse beaucoup les Suisses
38:37des fois on peut même se demander si ça les intéresse pas
38:39plus que la politique suisse
38:41parce que c'est justement un spectacle
38:43qui se passe peut-être plus de choses.
38:45Voilà c'est très agité
38:47et donc voilà après son côté Savoyard
38:49voilà on l'a noté
38:51il faut aussi noter que dans le gouvernement
38:53il y a beaucoup de frontaliers
38:55c'est-à-dire qu'il y a un autre Savoyard à l'économie
38:57une députée
38:59du Doubs
39:01à l'agriculture
39:03il y a le député des Français de Suisse
39:05qui est ministre de l'Industrie
39:07donc tout ça on l'a noté
39:09c'est jamais
39:11mauvais d'avoir des amis au gouvernement
39:13mais on se fait pas trop d'illusions
39:15sur le fait que ça change pas grand chose
39:17surtout que les questions
39:19frontalières, les questions
39:21d'expatriés sont pas prioritaires
39:23dans des situations de crise comme ça
39:25on sait bien que tout ça passe au second
39:27rideau et donc sur les petits
39:29soucis qu'il y avait à régler entre la Suisse et la France
39:31on n'attend pas grand chose
39:33dans les semaines qui viennent. Alors il a présenté
39:35son plan d'adaptation au changement
39:37climatique, un seul chiffre, une consultation
39:39auprès des Français mais un discours
39:41qui était plutôt cash
39:43si on ne faisait rien. Anna Navarro-Pedro
39:45vous en avez pensé quoi
39:47de ce discours qui était assez offensif
39:49je vous pose la question parce qu'évidemment l'écologie
39:51on se souvient des incendies
39:53terribles qu'a connu votre pays
39:55et le vôtre. Quelques semaines
39:57et le nôtre bien sûr. Qu'est-ce que vous avez pensé de ce discours
39:59de Michel Barnier, pas beaucoup d'annonces
40:01mais assez offensif sur le fond.
40:03C'était assez offensif et je crois qu'en plus
40:05le nouveau Front Populaire et les écologistes
40:07en particulier l'attendaient là-dessus
40:09au tournant, ils ont peut-être été surpris
40:11je ne sais pas si c'était agréablement pour eux
40:13mais ils auront été surpris
40:15dans tous les pays européens
40:17cette question du plan
40:19d'adaptation au changement
40:21climatique est importante, dans mon pays aussi
40:23il y a des plans, des stratégies
40:25la nomenclature change
40:27mais en fait la stratégie
40:29le cheminement est le même
40:31mais partout
40:33il y a du retard, partout
40:35il y a beaucoup de... on constate
40:37on voit ce qu'on doit faire etc
40:39mais on n'avance pas vraiment
40:41et partout des observateurs
40:43nous disent que ce retard
40:45va être peut-être très
40:47dur à supporter
40:49à l'avenir. Donc c'est ce qui
40:51se passe aussi en France mais en tout état
40:53de cause il y a eu un coup
40:55de projecteur de la part de Michel Barnier qu'on n'attendait
40:57pas franchement. Les européens
40:59sont à la traîne pour vous Alberto
41:01on dit qu'on fait quand même beaucoup d'efforts par rapport à
41:03d'autres continents mais vous avez
41:05quand même le sentiment que d'abord est-ce que la solution
41:07est chaque pays par pays ou pour vous
41:09elle est d'abord européenne ? Sans doute
41:11la solution est européenne
41:13et la solution est la plus globale
41:15possible mais
41:17deux chiffres
41:19sauf erreur de ma part
41:21ce qui a été annoncé c'est
41:23300 millions d'euros. 75 millions de plus
41:25sur le fonds Barnier
41:27et pour nettoyer la Seine
41:29on a dépensé
41:311 milliard et 400 millions
41:33d'euros pour la nettoyer
41:35pendant l'espace de quelques semaines
41:37parce qu'on se rebeigne pas toujours
41:39donc je crois que
41:41le niveau
41:43de ce qu'on paye réellement
41:45pour cet immense projet
41:47de s'adapter
41:49au changement climatique
41:51est encore assez
41:53limité
41:55et les discours sont
41:57beaux, sont magnifiques
41:59sont très déterminés, la réalité
42:01est toute autre. Aujourd'hui
42:03nos pays sont obligés
42:05d'avoir
42:07d'autres priorités
42:09et les priorités sont
42:11comme première chose éviter
42:13le dérapage des taux d'intérêt
42:15sur la dette publique
42:17et ça implique de la crédibilité
42:19et ça se joue sur ça
42:21la crédibilité d'un Etat
42:23pour que sa dette publique
42:25coûte le moins cher possible
42:27au contribuable. Le vrai discours
42:29est là. Ensuite
42:31le monde de l'avenir on le verra
42:33mais le monde du réel
42:35et du présent
42:37est celui-ci. Arina Bassis, l'écologie
42:39cette question par exemple chez vous de l'eau
42:41c'est une question qui est cruciale, c'est presque une question
42:43d'ailleurs stratégique
42:45En fait c'était
42:47une question stratégique, ça devient moins
42:49et pourquoi ça devient moins
42:51parce que déjà en Israël
42:53l'eau usée, la plupart
42:55des eaux usées
42:57je pense autour de 80%
42:59sont réutilisées pour l'agriculture
43:01c'est beaucoup plus qu'en Europe
43:03et aussi plus que moitié
43:05de l'eau qu'on boit
43:07ce sont des eaux de mer
43:09dessalinées
43:11Israël au fil des années
43:13avec la technologie qui a été développée
43:15cette menace stratégique
43:17avec laquelle on a vécu
43:19pendant plusieurs années, ça devient de moins en moins
43:21une menace. Je vais vous raconter
43:23quand je suis arrivée en France il y a
43:25plus ou moins 20 ans, je vis
43:27soudainement à côté de la rue, il y avait
43:29de l'eau qui coulait, moi j'étais
43:31absolument effrayée, je dis à mon mari
43:33il faut absolument appeler tout de suite, personne ne bouge
43:35il faut appeler la mairie, il y a une fuite quelque part
43:37il m'a dit mais non, on utilise l'eau
43:39pour nettoyer la chaussée
43:41en Israël déjà il y a 20 ans, c'était quelque chose
43:43absolument impensable
43:45de gaspiller comme ça
43:47de l'eau
43:49peut-être qu'on n'est pas très bons sur tous
43:51les fronts écologiques mais la question
43:53d'eau, c'est vraiment quelque chose
43:55qu'Israël a bien traité. Paul, il y a un
43:57décalage pour vous entre
43:59les Européens, la population Européenne
44:01et les politiques, est-ce qu'il y a encore
44:03pour vous un décalage, on dit que c'est générationnel
44:05on dit par exemple que les jeunes trouvent
44:07que les politiques ne vont pas assez loin, est-ce que vous avez
44:09le sentiment que ce discours de
44:11Barnier peut-être
44:13avoir un petit peu d'espoir ?
44:15Alors, deux choses
44:17d'abord sur la prise
44:19de conscience dans la population, elle était
44:21très très forte, je me rappelle il y a
44:232 ou 3 ans, quand il y a eu en France
44:25avec les feux de forêt etc
44:27là il faut bien noter quand même que dernièrement
44:29depuis notamment les résultats
44:31des verts aux élections
44:33c'est plus à cette hauteur là
44:35il y a eu une sorte de retour
44:37et c'est intéressant et peut-être un peu triste
44:39de voir que c'est quand il y a des catastrophes
44:41qu'on s'y réintéresse de nouveau, donc là avec
44:43les indignations de la semaine passée, tout d'un coup
44:45il y a de nouveaux intérêts
44:47sur Barnier, moi je suis
44:49alors oui le discours
44:51était offensif, enfin il y avait
44:53quelques formules comme ça assez fortes
44:55derrière il y a des actes
44:57Mais il n'y a pas d'argent ? Voilà, l'argent il l'a enlevé
44:59donc il y a plus d'aide
45:01enfin il y a moins d'aide pour acheter une voiture électrique
45:03il y a plus d'aide pour rénover, moins d'aide
45:05pour rénover son logement
45:07il y a un budget de l'écologie qui diminue
45:09et j'avais vraiment
45:11l'impression d'entendre un discours un peu d'ancien
45:13combattant de l'écologie qui se
45:15souvient des taxes qui l'a mis en place
45:17à l'époque de Chirac
45:19je ne suis pas sûr que la politique
45:21environnementale des
45:23années Chirac est celle qui nous
45:25sortira de
45:27cette situation, donc moi je n'ai vraiment pas
45:29des grandes phrases
45:31des grandes phrases
45:33et
45:35les actes
45:37par exemple l'histoire de la voiture
45:39électrique en 2035, ça c'est quelque chose
45:41quand même qui est très
45:43ambitieux en Europe, on voit qu'on
45:45commence à revenir dessus, à douter
45:47un peu dernièrement
45:49je ne vois pas de détermination
45:51particulière de ce côté-là
45:53du côté moi, j'ai plutôt l'impression de voir
45:55un discours d'ancien combattant
45:57et aucune
45:59ambition concrète de mesures
46:01fortes pour le climat
46:03c'est vrai qu'on a des catastrophes
46:05on dit on va faire plein de choses
46:07et puis on passe à autre chose
46:09je prends par exemple
46:11l'exemple des canadaires
46:13les grecs en ont pas assez
46:15et vous vous n'en avez pas assez, donc on demande à la France
46:17qui dit oui on vous les prête, mais si jamais il y a le vent
46:19qui passe chez nous, l'Italie en a pas mal
46:21l'Italie en a pas mal
46:23mais c'est vrai
46:25en quelques secondes, c'est vrai
46:27c'est assez désespérant finalement
46:29oui c'est au coup par coup, c'est assez désespérant
46:31c'est une politique myope
46:33de la part de nos dirigeants
46:35Paul disait aussi que les citoyens
46:37se désintéressent de l'écologie
46:39il faut dire aussi qu'à un moment donné on a demandé
46:41des efforts incroyables aux européens
46:43tout en sachant que dans le reste du monde
46:45le cas des voitures électriques
46:47il y en a beaucoup à dire aussi
46:49mais c'est un autre débat
46:51et là on parlera peut-être de la Chine
46:53on quitte la politique et l'écologie pour le foot
46:55on a vu des tribunes où résonnent trop souvent des chants homophobes
46:57comment y mettre fin ?
46:59on est à 24h du choc entre
47:01l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain
47:03la suite des informés dans un instant
47:05France Info, 20h50, le Fil Info
47:07Stéphane Millot
47:09L'église catholique laisse ouverte
47:11la question de l'ordination des femmes
47:13à l'issue d'un sommet mondial
47:15le Vatican fait savoir qu'elle pourrait remplir
47:17des fonctions de diacre
47:19c'est-à-dire le rôle précédent, celui de prêtre
47:21ce discernement doit se poursuivre
47:23comme décrit dans le document final
47:25approuvé pour le pape François
47:27ajoutant les femmes continuent à rencontrer des obstacles
47:29pour obtenir une plus grande reconnaissance
47:31de leur rôle
47:33c'est la course aux déclarations de vainqueurs potentiels
47:35en Géorgie après les législatives du jour
47:37le parti au pouvoir et Pro-Russe
47:39assurent avoir la majorité
47:41mais l'opposition est favorable à une adhésion
47:43à l'Europe, déclare aussi sa victoire
47:45près de 70% des dultats ont été dépouillés
47:47le suspens continue
47:49un homme de 38 ans tué par balle
47:51à Pernes-les-Fontaines, selon France Bleu-Vaucluse
47:53le ou les tueurs sont en fuite
47:55le drame s'est produit vers 16h30
47:57en ignorant le profil de la victime
47:59son passager de 28 ans est depuis hospitalisé
48:01un derby du Nord
48:03au menu commence d'ici 10 minutes
48:05la suite de la 9ème journée de Ligue 1 de football
48:07ce sera Lens face à Lille
48:09Lille 4ème, Lens 5ème actuellement
48:11au classement
48:13et puis les Suisses organiseront bientôt un référendum
48:15sur l'accueil de l'Eurovision l'année prochaine
48:17des opposants à balle se manifestent
48:19contre l'organisation du concours de la chanson
48:21depuis la victoire en mai dernier
48:23de Nemo, chanteur suisse et non binaire
48:35C'est formidable les Suisses d'organiser
48:37un référendum sur l'Eurovision
48:39C'est un canton, mais c'est effectivement
48:41un gros problème de la Suisse
48:43pour l'organisation de ces gros événements
48:45notamment les Jeux Olympiques
48:47C'est toujours la Suisse derrière les Jeux Olympiques
48:49c'est que le CIO craint trop
48:51la sanction d'un référendum qui refuserait
48:53et c'est pour ça qu'on les perd à chaque fois
48:55On va rester dans le sport encore
48:57Mais l'Eurovision sera en Suisse ou non ?
48:59Là je crois que c'est un tout petit parti de balle
49:01qui n'a aucune chance de gagner je crois
49:03donc ce sera en Suisse
49:05On va suivre ça de très près Alberto
49:07On va passer au foot en France
49:09c'est la 9ème journée du championnat avec des matchs ce soir
49:11et un classico demain très attendu
49:13entre l'OM et le Paris Saint-Germain
49:15un match qui survient une semaine
49:17après des chants homophobes entendus au Parc des Princes
49:19Les politiques, vous le savez, ont réagi
49:21notamment Bruno Retailleau
49:23La violence dans les stades
49:25les chants homophobes, comment y mettre fin ?
49:27Anna, le Portugal est une terre de foot
49:29vous êtes aussi confrontée
49:31à ce genre de problème
49:33un sporting contre Benfica
49:35c'est très chaud
49:37et c'est ce type d'ambiance également ?
49:39Oui, il y a même pas mal de mémoires de masters
49:41sur ce thème de l'homophobie
49:43du racisme, des insultes
49:45dans le football
49:47et donc oui
49:49pour l'instant
49:51je sais pas pourquoi en France
49:53on choisit actuellement mettre l'accent
49:55sur les insultes homophobes
49:57au Portugal c'est plutôt sur les insultes racistes
49:59en ce moment aussi
50:01il y a des clubs qui ont dû jouer à huis clos
50:03donc avec un stade vide, en sanction
50:05les sanctions qui s'appliquent
50:07sont les mêmes qu'en France
50:09d'abord un avertissement par speaker
50:11deuxièmement
50:13une interruption de quelques minutes
50:15et troisièmement le match peut être
50:17interrompu et donné à l'équipe adverse
50:21mais le problème existe
50:23en sociologie
50:25la sociologie s'y penche énormément
50:27et il ne va pas disparaître avec une loi
50:29ou avec un coup de menton
50:31du ministre de l'intérieur ou du premier ministre
50:33Alberto, ça c'est un vrai souci aussi
50:35en Italie il y a eu
50:37plein de choses qui ont été faites
50:39entre la Lazio et la Roma par exemple
50:41avec des chants fascistes
50:43et antisémites
50:45est-ce qu'on a réussi à progresser ?
50:47Oui
50:49la situation est toujours mauvaise
50:51parce que progresser
50:53c'est une chose
50:55et arriver à la solution des problèmes
50:57de la stupidité absolue
50:59de certains individus
51:01et de certains groupes
51:03de tifosi de tout type
51:05c'est autre chose
51:07mais deux choses sont
51:09très importantes en Italie
51:11la première est la vente
51:13des billets par rapport
51:15à la place dans l'Etat
51:17qui permet de savoir qui est
51:19à cette place
51:21et donc de le punir
51:23s'il y a
51:25un chant homophobe, un chant raciste
51:27là, on sait qui est assis
51:29là
51:31et l'autre chose est liée à celle-ci
51:33en Italien on l'appelle
51:35D'aspos
51:37c'est l'interdiction des stades
51:39qui existe aussi en France
51:41en Italie a été décidée
51:43déjà avant, suite à des épisodes
51:45exécrables de violences
51:47dans les stades
51:49on ne peut pas sous-estimer les dangers des stades
51:51de la violence dans les stades
51:53et d'ailleurs
51:55une enquête de la magistrature
51:57italienne
51:59actuelle, elle se date
52:01depuis quelques jours, regarde
52:03la violence organisée
52:05par des bandes de
52:07criminels
52:09parce que c'est des criminels
52:11qui se font passer
52:13pour des typhos
52:15et sont suspectés d'organiser
52:17en même temps la vente
52:19de drogues et d'autres opérations
52:21illicites
52:23c'est aussi un problème en Israël, il y a des clubs
52:25qui sont profondément
52:27accusés d'être profondément racistes
52:29est-ce que c'est aussi quelque chose qui touche profondément
52:31la société israélienne ?
52:33absolument, mais c'est comme Anna a décrit
52:35c'est plutôt les problèmes du racisme
52:37et les problèmes
52:39des sentiments anti-arabes, anti-musulmans
52:41qui infectent
52:43en fait la société
52:45le Béthar Jérusalem par exemple est un club
52:47donc c'est pas tout Béthar Jérusalem
52:49le Béthar Jérusalem
52:51c'est un club magnifique
52:53un de ses groupes
52:55de fans qui s'appelle La Familia
52:57qui est très connu justement
52:59des gens racistes
53:01vis-à-vis de
53:03des acteurs, des joueurs
53:05musulmans, même s'ils ne sont pas
53:07arabes, vis-à-vis des arabes
53:09ils étaient sanctionnés plusieurs fois
53:11maintenant je pense que
53:13sans des sanctions vraiment personnelles
53:15un par un, ça sera très très
53:17difficile de sortir de cette
53:19maladie en fait
53:21qui propage de plus en plus
53:23alors l'Olympique de Marseille
53:25qui reçoit donc le Paris Saint-Germain
53:27demande à ses supporters d'éviter
53:29tout chant homophobe ou raciste
53:31mais ce qui est formidable
53:33c'est qu'il dit oui parce que sinon on pourrait être
53:35sanctionné d'une amende. Est-ce que là encore
53:37il n'y a pas un vrai problème chez les clubs en quelques
53:39secondes Paul ?
53:41Moi j'ai l'impression que aussi quand on voit
53:43les chants dont on parle finalement
53:45c'est aussi une
53:47comment dire, une expression
53:49de quelque chose qui existe partout dans la société
53:51c'est-à-dire que c'est des mots qui sont utilisés
53:53régulièrement dans la rue
53:55quand les gens en parlent entre eux
53:57donc le
53:59problème il est peut-être pas nécessairement
54:01dans le stade qu'il y ait une expression
54:03de quelque chose qui existe partout ailleurs
54:05J'ai quand même une bonne nouvelle
54:07pour vous, vous allez dormir une heure de plus la nuit
54:09prochaine puisque nous changeons d'heure ce qui est quand même
54:11quelque chose de très européen. Anna en 4 secondes
54:13et demie. Sur l'heure ?
54:15Non, sur ce que vous vouliez dire. Sur le football
54:172022 la FIFA
54:19a analysé 400 000
54:21messages sur les réseaux sociaux, il y avait
54:23la coupe d'Europe, il y avait la coupe africaine
54:25sur les 400 000 messages
54:2740% étaient un teneur raciste
54:29et 38% un teneur homophobe. Il y a encore
54:31effectivement du boulot et c'est sur ces mots que
54:33se referment les informés. Merci
54:35beaucoup, merci à tous les 4 d'avoir été dans le
54:37studio de France Info, Rina Bassist
54:39Anna Navarro-Pedro, Alberto
54:41Toscano et Paul Ackermann
54:43je vous souhaite une excellente soirée
54:45sur France Info bien sûr