Céline Alonzo vous présente "Génération Innovation", son émission qui donne la parole chaque semaine aux entrepreneurs.
Avec Fadwa Sube, fondatrice et présidente de Europrod, une startup de réindustrialisation des territoires français et Laurent Benveniste, expert en innovation.
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##GENERATION_INNOVATION-2024-10-27##
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00:00SID, le réseau qui soutient les entreprises innovantes, vous présente
00:05Sud Radio, Génération Innovation, Céline Alonso
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio dans Génération Innovation, l'émission qui donne chaque semaine la parole aux entrepreneurs qui changent le monde.
00:18Et aujourd'hui, nous allons la donner à une femme exceptionnelle, une femme engagée qui met toute son énergie dans le développement de solutions innovantes pour l'industrie et les territoires.
00:28Depuis 25 ans, l'innovation est son combat et depuis le virage du Covid, elle se bat pour réindustrialiser la France, pour notre souveraineté technologique
00:38et pour stimuler la croissance de nos territoires en créant des emplois de toute qualification.
00:44Quelles sont ses actions, quelles sont ses motivations et ses ambitions dans un monde en pleine mutation ?
00:50Elle va tout nous dire tout de suite, même pas dans quelques instants, mais tout de suite sur Sud Radio dans Génération Innovation.
00:57Sud Radio, Génération Innovation, Céline Alonso
01:02Fadoise Suide, bonjour. Je suis vraiment ravie de vous recevoir sur Sud Radio avec Laurent Bainvenis qui est expert en innovation.
01:10Alors en 2023, vous avez fondé Sovereignty Invest, un groupe qui réunit 8 entreprises innovantes dont vous êtes la directrice.
01:18Donc un groupe qui développe des technologies révolutionnaires dans le domaine de l'industrie et l'imagerie de demain,
01:24dans l'efficacité énergétique, dans la santé, dans l'agriculture.
01:28Et Europrod Technologies est l'une des sociétés phares de vos activités.
01:33Elle est implantée à Bar-sur-Aube, dans l'Aube, en Champagne. Que fabriquez-vous exactement ? Racontez-nous.
01:39Bonjour Céline, bonjour Laurent. Chez Europrod Technologies, nous fabriquons des cartes électroniques communiquantes,
01:47des capteurs IoT, Internet des Objets, qui sont des supports pour des solutions qui répondent à des enjeux justement d'efficacité énergétique,
01:55de décarbonation, mais surtout avec des applications dans la santé et l'agriculture.
02:01Ah oui. Alors précisément, que permet, que révolutionne cette technologie ?
02:06Alors pour dire simplement l'IoT, qui veut dire littéralement l'Internet des Objets,
02:11c'est un protocole, un ensemble de technologies qui permettent de connecter les objets physiques,
02:17entre eux, à Internet, à nous, et qui permettent de collecter des données en temps réel.
02:24Juste pour que ça ne soit pas abstrait, comment ça se passe ?
02:28En fait, quand on a un objectif pour suivre des données de consommation énergétique,
02:34de mouvements, d'accéléromètres, d'humidité dans le sol, etc.,
02:38on doit écrire un algorithme, un logiciel qui va dans cet objectif-là,
02:44puis on doit l'embarquer dans une carte électronique.
02:47On parle de logiciel embarqué, ça suppose déjà différentes sortes d'expertises.
02:53Et puis, cette carte que nous fabriquons chez Europrod a la capacité d'engranger ces informations,
03:01de les communiquer à d'autres cartes, à Internet, à des serveurs, à un cloud,
03:08d'emmagasiner ces données, donc tout ça suppose des connaissances très précises et très différentes
03:14en logiciel, en algorithmie, en serveur, en cloud.
03:18C'est cet ensemble-là qu'on appelle l'Internet des Objets.
03:21Alors quel est l'intérêt de cette technologie par rapport aux solutions énergétiques traditionnelles ?
03:27En quoi elle est vraiment révolutionnaire ?
03:30Alors, qu'est-ce qu'on collecte comme données ?
03:33Très précisément, on collecte toutes sortes de données liées à l'environnement,
03:37par exemple l'hydrométrie dans le sol, la consommation de l'eau, de l'électricité, du gaz, la présence.
03:43On peut collecter qu'on est ici, qu'on a des fenêtres ouvertes, fermées, l'éclairage public.
03:50On peut aussi collecter des données d'accéléromètres, d'un équipement industriel, toutes sortes de données.
03:56Pourquoi on pense depuis longtemps que cette technologie est très importante,
04:00comme l'Internet pour la communication, mais là c'est pour les objets ?
04:04Parce que précisément le fait de pouvoir collecter toutes ces données,
04:08les mettre au même endroit, pouvoir les analyser, les comprendre et agir dessus,
04:14comme aime à dire notre directeur général adjoint, Yann Jacquin,
04:19j'aime bien citer ce qu'il dit quand il est en vente,
04:22on mesure, on comprend, on agit. Mesurer, comprendre, agir.
04:26Ce que ça a de très différent de ce qu'on faisait traditionnellement,
04:30où on pré-programme des actions, on met ça dans une boîte de gestion technique du bâtiment,
04:36on reste passif alors que là on est actif, proactif,
04:42et en ayant des actions sur les choses, on prend des décisions,
04:46on gagne en performance, en productivité, en efficacité.
04:51Et ces données deviennent aussi une valeur en soi,
04:54parce que plus on y viendra pour parler de l'intelligence artificielle sur ces sujets,
04:59ces données auront de plus en plus de valeur parce qu'on est en capacité
05:02de savoir où les stocker, comment les comprendre, comment les analyser.
05:06Et donc ça s'adresse à des collectivités, aux villes, aux écoles.
05:10Donnez-nous des exemples concrets par exemple.
05:13Alors justement, ce qui est vraiment important, c'est par exemple
05:16une de nos gammes phares qui s'appelle le Flex4IoT,
05:19qui est déjà vendue à plusieurs villes et collectivités,
05:23comme 3 pour le rétrofit des bornes de stationnement,
05:26par exemple le suivi des bornes de déchets.
05:29On a vendu à des villes comme Rambouillet, comme 7, comme Valenciennes, comme Cherbourg.
05:34On vend des solutions d'efficacité énergétique.
05:38En introduisant nos solutions, on peut faire gagner à un collège,
05:42à un lycée, à une ville jusqu'à 30% de leur consommation, chauffage par exemple.
05:49C'est consistant et de toute façon, tout le monde doit s'intéresser
05:54à ces technologies et les installer.
05:57On peut agir par exemple sur l'éclairage public et prendre la décision
06:01de façon dynamique et en temps réel d'éteindre ou d'allumer
06:05certains éclairages en fonction de l'heure, de la météo, de la fréquentation.
06:11On peut aussi par exemple agir pour changer la particularité de l'air
06:16dans des classes en fonction des présences de la météo.
06:19C'est sur le sujet très important de l'efficacité énergétique.
06:23Ces données, vous l'avez dit, sont collectées en temps réel.
06:28En quoi c'est si crucial ? Quels sont les avantages ?
06:33Vous pouvez le deviner intuitivement.
06:36Chez vous à la maison, on parle de domotique depuis longtemps
06:40et des gens qui veulent installer le Linky, d'autres qui ne veulent pas
06:43installer le Linky, on se demande à quoi ça sert.
06:45On voit dans les pubs télé que les gens maintenant ont sur leur appli
06:49et leur consommation et on devine intuitivement que le fait déjà
06:54de savoir, de voir et de pouvoir analyser ces données-là
06:59nous donne des possibilités de prendre des décisions stratégiques
07:03sur l'orientation qu'on donne ou sur les actions.
07:07Je ferai un petit stop sur l'intelligence artificielle
07:11qui est liée à la donnée.
07:13L'intelligence artificielle joue un rôle capital dans cette technologie
07:18que vous décrivez.
07:19Tout à fait. En ce moment, tout le monde parle d'intelligence artificielle.
07:22On ne sait plus ce que ça veut dire l'intelligence artificielle.
07:25C'est la science des données, des statistiques.
07:28C'est utilisé par les mathématiciens et les physiciens
07:31depuis des dizaines d'années.
07:32Aujourd'hui, ça a pris une ampleur. Pourquoi ?
07:35Parce qu'il y a eu des développements de logiciels près
07:38de ce qu'on appelle des intelligences artificielles
07:41qui accélèrent l'analyse des données.
07:43Je vous donne un exemple, par exemple, sur une ville donnée
07:46ou une commune.
07:47On a, par exemple, ce que les cellules photovoltaïques
07:50vont collecter en termes de solaire pour le déployer,
07:54comme on dit dans le grid ou pas dans le grid, en énergie.
07:58On peut connaître la consommation des candélabres,
08:01de l'électricité, le chauffage dans les classes.
08:04Tout ça, tout le monde le sait par ses factures,
08:06par des logiciels anciennes générations,
08:08mais ça n'est pas rarement organisé au sein du même endroit
08:15où on stocke ces données pour les analyser.
08:17Aujourd'hui, ce qui devient fantastique avec
08:20l'intelligence artificielle, c'est que les données,
08:22on peut décider de plus en plus facilement de les catégoriser,
08:26de les structurer en fonction d'une nature.
08:28Je vais dire dans ces tuyauteries, je vais mettre tout ce qui arrive
08:31en temps réel, par exemple, sur le comptage particulier
08:35de cette lampe-là, je peux savoir ce qu'elle consomme
08:37et je peux agir en disant, je vais l'éteindre
08:40dans telle et telle heure entre les deux enregistrements,
08:43tout en sachant, par exemple, sur la partie chauffage,
08:46ce que ça consomme, est-ce que ça vient d'une technologie
08:49de géothermie, etc. Vous imaginez que si on a une vision
08:52de toutes ces données qui sont dans ces tuyauteries,
08:55mais qu'on sait maintenant analyser en disant,
08:57je récupère ça en temps réel, ça, c'est ce que je récolte
09:00de, par exemple, mes dix ans de consommation passées,
09:03combien j'ai payé, j'applique ce qu'on appelle
09:07les data analytics, les analyses sur tout ça,
09:10et je peux prendre des décisions de plus en plus éclairées,
09:14puissantes, des actions, et après, je peux agir
09:17en temps réel, et là, on a la preuve qu'on gagne
09:22jusqu'à 40 %, plus on va dans ce sens,
09:25et beaucoup plus important. Céline, c'est que ces données,
09:28c'est lors de demain, c'est lors de maintenant,
09:31donc une commune, une entreprise, un bâtiment tertiaire,
09:35un ensemble qui maîtrise ces données, qui sait comment
09:38il les a collectées, comment les analyser,
09:40où ils sont stockés, c'est sa valeur.
09:43Il peut échanger avec, donc nous, on crée de la valorisation
09:47des activités pour nous-mêmes et nos clients
09:50à travers la valorisation de ces données.
09:53Et ces technologies que vous décrivez depuis un instant
09:56sur ces radios, elles permettent de décarboner l'industrie,
09:59les territoires ?
10:00Tout à fait, en fait, pour prendre les exemples typiques
10:04de dire on prend un ensemble d'écoles, de collèges,
10:07de lycées ou de bâtiments tertiaires,
10:09on installe ces solutions-là, donc quand on dit qu'on installe
10:12des capteurs, des capteurs de présence, des thermostats
10:15sur les chaufferies, des capteurs de sous-comptage électrique,
10:18d'eau, du fait qu'on ait cette plateforme IoT,
10:21on regroupe toutes les données liées à ces différents usages,
10:25ce qui est assez complexe parce que chaque chose est gérée
10:27normalement par une action spéciale.
10:32On trouve qu'en agissant dessus, parce qu'on a ces données
10:37en temps réel et cette connaissance-là,
10:39on arrive à cette efficacité-là qui peut aller jusqu'à 40 %
10:43et en moyenne de 25 à 35 %.
10:45Donc ça, c'est pour la partie énergétique.
10:48Mais vous imaginez bien qu'on a exactement la même chose
10:51pour l'agriculture, pour la viticulture,
10:54pour les forêts.
10:56Pour la santé ?
10:57Et évidemment pour la santé.
10:59Un de nos programmes phares est un brevet
11:04et des publications scientifiques sur lesquelles
11:06nous sommes en train de travailler.
11:08C'est pour appliquer ces mêmes connaissances
11:10sur ce qu'on appelle l'IoT biomécanique.
11:13On va mettre un capteur sur des...
11:15Une de nos cofondatrices a fait sa thèse dessus
11:18dans l'Université du Michigan et travaille aujourd'hui
11:21avec d'autres doctorants qu'on a embauchés
11:25pour suivre à partir du mouvement
11:28les symptômes d'une maladie comme Parkinson
11:34et de pouvoir faire une médecine de précision
11:37parce qu'on sait exactement quelles données suivre,
11:39à quel moment et comment...
11:42Oui.
11:43Et que faire ?
11:44En tout cas, ce qui est exceptionnel,
11:45c'est que grâce à vos technologies extrêmement modernes,
11:48vous relocalisez des chaînes de production
11:50en France, vous redynamisez nos territoires.
11:53Fadwa Soub, qu'est-ce qui vous a poussé
11:55à mener ce combat depuis des années ?
11:58Eh bien, vous nous direz tout dans un instant
12:00sur Sud Radio.
12:01Restez avec nous.
12:02SID, le réseau qui soutient les entreprises innovantes,
12:05vous présente...
12:07Sud Radio, génération innovation.
12:10Céline Alonso.
12:12Nous sommes toujours sur Sud Radio
12:13avec Laurent Benveniste, expert en innovation
12:15et Fadwa Soub, fondatrice et présidente
12:18de Sovereigncy Invest,
12:20un groupe industriel fort dont l'ambition
12:22est de renforcer le tissu industriel territorial
12:25via l'innovation.
12:27Europrod Technologies en fait partie.
12:29C'est une entreprise pionnière,
12:31emblématique de la dynamique de réindustrialisation
12:34que le gouvernement a engagée depuis plus de six ans.
12:37Pourquoi, Fadwa Soub, avez-vous décidé
12:39d'implanter à Bar-sur-Aube,
12:41votre entreprise en région, donc Grand Est ?
12:45Eh bien, Bar-sur-Aube est emblématique
12:47de ce dont on parle, Céline.
12:49C'est-à-dire que c'est une sous-préfecture
12:51dans une région qui a toujours été,
12:53dans l'histoire, très industrialisée.
12:55La forge, le textile,
12:57mais également la viticulture, l'agriculture.
13:00Et ça nous a semblé plus intéressant
13:03de réinstaller une unité de production de cartes
13:06dans cet endroit-là,
13:08parce qu'on pense qu'en y installant,
13:10on rebooste quelque chose dans cette logique.
13:13On a aussi des bureaux en Vendée,
13:15à Villeurbanne, à Strasbourg.
13:17Notre logique, c'est de partir
13:19de cas qui peuvent bien marcher
13:21dans ces territoires-là
13:23et de les faire démarrer.
13:25Ce qu'on aime faire,
13:27c'est, là, par exemple, dans le recrutement,
13:29on en a parlé, Céline,
13:31on a à la fois embauché Elodie,
13:33qui vit à Bar-sur-Aube,
13:35qui avait un CAP de pâtisserie
13:37qu'Europrod a formé,
13:39qui dirige cette ligne de production.
13:41C'est juste super.
13:43Mais aussi Fadila, qui a eu un doctorat à l'UTT
13:45en sciences des données en cyber,
13:47et qui travaille sur la partie data.
13:49Plus Ilias, Brandon,
13:51à notre Brandon,
13:53on va du Bac
13:55au Bac plus 7,
13:57avec des gens qui couvrent
13:59la recherche et développement,
14:01mais également la production.
14:03Et ça marche très bien,
14:05parce que la unité de production
14:07est à côté d'un magasin Action,
14:09et c'est en ça qu'on croit.
14:11Ce qui est extraordinaire,
14:13c'est que l'innovation,
14:15il faut le dire haut et fort,
14:17c'est vraiment un moteur d'emploi local.
14:19Tout à fait, et on voit très rapidement
14:21qu'il suffit de partir
14:23sur des cas concrets,
14:25de former et d'installer
14:27une activité pour que le tissu reprenne.
14:29On ne parle pas de gigafactory,
14:31on parle de petites lignes de production
14:33qui sont amenées
14:35à se dupliquer par région
14:37et qui sont des besoins
14:39de Laurent Baveliste.
14:41Oui, et au-delà de la création de l'emploi,
14:43ce qui est très intéressant dans la démarche
14:45de Falluassu, dans ce qu'elle a créé,
14:47c'est que ça annonce l'économie
14:49vers laquelle on va.
14:51C'est-à-dire qu'il s'agit non seulement
14:53d'implanter une industrie dans un territoire
14:55qui crée de l'emploi,
14:57mais d'associer cette implantation
14:59à des services utiles pour la population
15:01qui passent par le fait de s'approprier
15:03ces technologies.
15:05On voit très bien tous les usages
15:07qu'on peut en faire et c'est ça
15:09qui crée une économie nouvelle
15:11et qui laisse à penser que le local
15:13est le lieu de l'action de l'économie
15:15et c'est un enjeu essentiel de compétitivité.
15:17Et vous, quelle est votre stratégie
15:19de recrutement, de formation locale ?
15:21Justement,
15:23je rebondis, c'est ce qu'on se dit
15:25avec Laurent sur cet échange-là.
15:27Ça part du besoin
15:29du territoire. Là, par exemple,
15:31on a parlé de l'exemple de Reprod,
15:33des autres entreprises du groupe.
15:35On s'installe. Là, par exemple,
15:37on parle de capter des données
15:39chez les agriculteurs, les viticulteurs,
15:41les territoires.
15:43Cette société est ancrée là,
15:45mais travaille avec une société
15:47à Villeurbanne pour la partie
15:49mécatronique, parce qu'ils sont très forts
15:51en industrie. On fabrique des cartes
15:53pour une société optive qui est à Strasbourg,
15:55qui est une des sociétés des groupes.
15:57On fabrique aussi des grandes cartes embarquées
15:59pour une société qui travaille
16:01nucléaire à Troyes.
16:03On a un bureau aux Herbiers en Vendée,
16:05parce qu'une grosse partie de nos associés sont
16:07en Vendée. On recrute
16:09localement des gens qui ont
16:11envie de travailler localement
16:13sur ces sujets. Ça donne du sens
16:15à ce qu'ils font de faire partie d'un groupe
16:17plus large, d'être dans l'innovation,
16:19mais aussi dans la production.
16:21Votre
16:23unité de production, qui est située
16:25à Barres-sur-Aube,
16:27est située juste à côté de l'Abbaye de Clairvaux.
16:29On peut dire que ce choix, c'est vraiment
16:31un symbole fort, Fadois Sub.
16:33Tout à fait. En fait, la France,
16:35chaque territoire regorge de
16:37symboles ou de lieux qui ont un ADN
16:39très ancien, géographique, historique,
16:41qui racontent des couches
16:43et des couches de réussite économique.
16:45Ça, c'est fantastique en France.
16:47Il suffit qu'on aille quelque part
16:49et qu'on se dise qu'on peut s'ancrer
16:51sur des lignes avec plein de
16:53générations, des centaines
16:55d'années qui ont fait ça. Clairvaux,
16:5719 siècles de civilisation
16:59cistercienne, au Moyen-Âge,
17:01après Saint-Bernard, c'est là qu'on a
17:03inventé les canaux d'irrigation,
17:05les granges de blé. Donc là, on veut faire
17:07le nom des granges de données. Le blé
17:09est aussi la donnée.
17:11Et on a essémé
17:13un groupe mondial à partir
17:15de cette abbaye-là. On trouve que c'est très
17:17inspirant, mais au-delà de l'inspiration,
17:19on trouve surtout
17:21que ça serait dommage
17:23que Clairvaux soit juste un lieu de
17:25passage touristique. On ne crée pas
17:27de la valeur juste en passant,
17:29en regardant, en étant passif.
17:31Mais de s'installer à côté d'un lieu
17:33aussi puissant, de recréer de l'activité
17:35en s'en inspirant,
17:37et ça, je peux vous dire que
17:39là, à côté de Saint-Bernard, on l'a fait à côté de
17:41Clairvaux, mais aux Herbiers,
17:43il y a le puits du four.
17:45Il y a des réussites aussi extraordinaires
17:47en termes économiques.
17:49Ça permet de drainer, etc.
17:51Et on ouvrirait pour chaque territoire.
17:53Donc voilà,
17:55on pense, nous, que le développement économique
17:57et industriel, c'est les échanges
17:59avec Laurent, c'est qu'on appuie sur
18:01les lumières en même temps.
18:03L'économique, la production, la R&D,
18:05il y a des talents qui regorgent
18:07dans ces endroits-là,
18:09et à côté d'endroits qui racontent des histoires,
18:11et hop, ça repart,
18:13et ça crée de la valeur.
18:15Et oui, culture, industrie et innovation.
18:17Et patrimoine.
18:19Alors, le groupe Sauvé RNC,
18:21que vous avez fondé il y a 4 ans,
18:23votre objectif de départ était donc,
18:25on l'a dit sur Sud Radio, il y a un instant,
18:27de réindustrialiser la France,
18:29mais aussi l'Europe,
18:31à travers l'innovation technologique.
18:33Vous, qu'est-ce qui vous a poussé
18:35à créer, à fonder ce groupe ?
18:37Eh bien, moi, je suis dans ce milieu
18:39du financement de l'innovation
18:41depuis 25 ans, mais j'ai un passé
18:43de physicienne, j'ai fait de la physique avant,
18:45sur un projet énorme, qui est ITER,
18:47qui est maintenant à Cadarache.
18:49C'est des échanges qu'on a eus
18:51avec Laurent Benveniste, qui est très attaché
18:53aussi à ses 25 ans d'histoire
18:55du développement de l'innovation en France.
18:57Je ne vais pas aller sur
18:59des chiffres type cabinet de conseil,
19:01mais juste, pour que vous avez 16 ans,
19:03il s'est créé ces dernières années,
19:053000, ce qu'on appelle start-up,
19:07on n'aime plus ce terme-là, petites sociétés
19:09innovantes, industrielles.
19:11Toutes ces sociétés-là n'ont pas besoin
19:13que d'argent. Elles ont besoin
19:15d'expertise dans la vente,
19:17dans le marketing, dans l'international.
19:19Elles ont besoin de travailler
19:21en synergie avec des sociétés
19:23qui ont d'autres expertises.
19:25Comme je vous ai dit, dans Europrod,
19:27on cherche des expertises dans le hardware,
19:29mais aussi dans le software,
19:31dans la data science. Nous,
19:33on pense que c'est le moment,
19:35que c'est un moment très important en France
19:37pour regrouper, Laurent,
19:39toutes ces expertises-là,
19:41au sein de ces nouvelles entités,
19:43qui sont à la fois des groupes,
19:45des groupes industriels, comme on parlait de Michelin,
19:47de Saint-Gobain, mais qui investissent
19:49et qui prennent des participations, parce qu'il faut
19:51quand même de l'argent. C'est ce qu'on fait aussi
19:53pour booster, pour donner
19:55de l'élan de départ.
19:57Laurent Bavéniste, allez-y.
19:59Ce que je voulais dire, Céline,
20:01c'est que ce qu'a fait
20:03Fadois Sub, donc, est absolument
20:05remarquable, et au-delà
20:07simplement de l'analyse, qu'on peut faire des enjeux,
20:09c'est un enjeu fabuleux. Il y a beaucoup
20:11d'experts, d'économistes qui s'accordent
20:13pour dire que le développement local, c'est absolument essentiel,
20:15mais on a trop
20:17tendance en France à dire, oui, donc la conséquence,
20:19c'est qu'il faut réfléchir à plus de communautés
20:21communes, de départements, etc.
20:23Non, je veux dire, certes, à un moment donné, il faut se poser
20:25ces questions-là, mais l'essentiel, c'est
20:27effectivement cette démarche-là, et le caractère
20:29magistral avec lequel elle a réussi à implanter
20:31une industrie,
20:33de réfléchir à la manière dont, autour de cette
20:35industrie, développer des services,
20:37permettre des usages pour les populations,
20:39ancrer ça localement pour que ça ait du sens,
20:41pour ensuite permettre, effectivement, la diffusion,
20:43voir après que tout ça fasse
20:45exemple, c'est quelque chose
20:47d'absolument admirable.
20:49Alors, effectivement, vous, pour résumer, vous êtes
20:51un acteur industriel, mais vous l'avez dit aussi,
20:53un véhicule d'investissement.
20:55Comment vous accompagnez les entreprises,
20:57et comment, surtout, vous les choisissez ? Sur quels
20:59critères, celles que vous accompagnez ?
21:01Justement, on les choisit
21:03en se disant, est-ce qu'on a les capacités,
21:05au-delà de l'argent, à faire en sorte
21:07de les intégrer dans ce
21:09groupe, et de faire en sorte qu'ils aient
21:11une croissance, avec l'appui,
21:13dans ce qu'on vous disait,
21:15l'industrialisation, le process industriel,
21:17le marketing,
21:19le développement à l'international,
21:21les synergies entre elles, et surtout,
21:23on cherche à avoir des entrepreneurs qui
21:25partagent cette vision, qui ont envie
21:27de faire partie d'un groupe,
21:29d'être en synergie avec d'autres,
21:31de mutualiser les, je ne dirais
21:33pas mieux que
21:35Laurent, et donc, vous pouvez aller
21:37voir toutes ces entreprises sur le site
21:39www.sovereigncy.com
21:41mais c'est tout petit, on vient
21:43de commencer, et notre ambition, c'est d'en faire
21:45un groupe, qui regroupe,
21:47on a sous le coude au moins une cinquantaine
21:49d'entreprises qui pourraient nous rejoindre,
21:51donc c'est l'ambition qu'on a pour...
21:53De faire exemple.
21:55Fadois Sud, merci
21:57d'être venu sur Sud Radio, bravo
21:59à vous pour ce combat remarquable que
22:01vous menez avec
22:03Brio, Laurent Bavenis, on se retrouve la semaine prochaine
22:05dans Génération Innovation,
22:07chers auditeurs, d'ici là,
22:09vous pouvez réécouter cet épisode
22:11sur Sud Radio,
22:13sudradio.fr, bon dimanche
22:15à l'écoute de Sud Radio.