• il y a 2 mois

Othman Nasrou, secrétaire d’État à la Citoyenneté et à la Lutte contre les discriminations, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de l'immigration, de la drogue, de l'hommage à Samuel Paty et d'Israël.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Othmane Asrou. Bonjour Romain Désardre. Merci d'être avec nous, invité de la grande
00:11interview européen CNews, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté et en charge
00:15de la lutte contre les discriminations. On va en parler également. On va balayer comme
00:20tous les matins tous les sujets d'actualité et notamment une actualité qui vous concerne
00:26au sujet des titres de séjour. Avant d'accorder un titre de séjour à un étranger, vous
00:30voulez augmenter le niveau d'exigence, augmenter le niveau des critères d'intégration que
00:35sont la langue française et la maîtrise des valeurs républicaines. Vous êtes attaqué
00:40à ce sujet parce qu'on est trop laxiste aujourd'hui ?
00:42Nous devons être plus exigeants en matière d'intégration. Nous le devons parce que
00:47se joue derrière cette question la cohésion, notre pays, notre capacité à former un seul
00:50pays où on partage tous ensemble un certain nombre de valeurs, un certain nombre de principes,
00:55une langue. Et nous le devons aussi pour ceux qu'on accueille parce que si nous ne
00:59sommes pas exigeants, en réalité, c'est une fausse générosité qui consiste à
01:03en faire des citoyens, des habitants de seconde catégorie qui n'ont pas le même accès
01:07au droit à nos services publics parce que, par exemple, ils ne maîtrisent pas suffisamment
01:12bien la langue. Et donc, il faut qu'on arrête cette hypocrisie. Nous devons être beaucoup
01:16plus exigeants en matière d'intégration. Un chemin a été fait avec la loi qui a été
01:20votée en janvier dernier. Nous allons aller plus vite et plus loin dans cette direction.
01:23Alors, aujourd'hui, il y a une obligation d'assister à des cours de français. Il n'y a aucun test
01:29à la fin, ce qui veut dire très concrètement que l'étranger qui veut obtenir un titre
01:33peut dormir au fond de la classe et absolument pas apprendre le français, être très mauvais
01:39à la fin, ne rien apprendre et on lui accordera quand même son titre. C'est comme ça que
01:42ça se passe aujourd'hui. Aujourd'hui, au moment où on parle, l'obligation
01:45est effectivement une obligation d'assiduité, donc d'assister à un certain nombre d'heures
01:50de cours qui vous sont indiquées en fonction de votre niveau. Mais néanmoins, effectivement,
01:55il n'y a pas de test à la fin pour vérifier l'atteinte des niveaux de langue.
01:58Alors, qu'est-ce que vous voulez faire ? Qu'est-ce que vous voulez changer ?
01:59Alors, à partir de l'année prochaine, nous essayons d'aller plus vite que ce qui est
02:05prévu aujourd'hui, c'est-à-dire à partir du 1er juillet prochain, nous allons expérimenter
02:10des tests qui vont permettre de vérifier le niveau de langue atteint par la personne
02:16qui demande un titre de séjour pluriannuel. On ne parle pas des gens qui viennent d'arriver
02:19une fois qu'ils arrivent, on les met dans un parcours d'intégration et on leur fait
02:24effectivement suivre des cours de français. Mais au bout, il y a effectivement un test.
02:28C'est l'orientation que nous prenons avec Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
02:32avec un niveau de langue qui, pour vous donner une idée, pour un titre de séjour dans la
02:36durée, est le niveau de langue d'un collégien de quatrième en anglais. C'est un niveau
02:40de langue minimal à atteindre avant d'avoir le droit à un titre de séjour sur plusieurs
02:44années.
02:45Haute Manasrou, si le niveau n'est pas atteint, que se passe-t-il ?
02:48Si le niveau n'est pas atteint, il n'y aura pas, à partir du 1er janvier 2026 cette fois,
02:53de titres de séjour pluriannuel accordés à ce primo-arrivant, à cette personne qui
02:57vient d'arriver, elle devra poursuivre évidemment les cours.
02:59Vous voulez donner des cours également de valeurs républicaines. A quoi ça peut ressembler
03:04des cours de valeurs républicaines ?
03:06On ne peut pas accueillir, intégrer des personnes qui ne partagent pas un certain nombre de
03:12valeurs et de principes élémentaires qui sont les valeurs de la République. Ça n'est
03:15pas possible d'avoir dans notre pays des gens qui ne souscrivent pas à la laïcité,
03:22qui ne comprennent pas l'égalité entre les femmes et les hommes, qui ne s'associent
03:27pas à l'idée que, quelle que soit votre orientation sexuelle dans notre pays, vous
03:32pouvez vivre en paix et avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Tous ces principes-là
03:36doivent être enseignés, ils le sont insuffisamment aujourd'hui, et ensuite doivent être vérifiés.
03:40C'est ce que font la plupart de nos voisins.
03:42J'allais dire, ça s'apprend, ça ? C'est-à-dire qu'il y a un véritable avant et après ?
03:48Il n'y a pas des personnes qui, intrinsèquement, pour des raisons religieuses, il faut dire
03:52les choses, ne veulent pas de ces valeurs et ne les acceptent pas, ne veulent pas de
03:56nos valeurs françaises, républicaines ?
03:57Mais les valeurs que je viens de vous citer ne sont pas négociables. La laïcité, l'égalité
04:01entre les femmes et les hommes, ça n'est pas négociable. Et donc, non seulement ça
04:05s'explique, parce qu'encore faut-il expliquer, je pense à la laïcité qui aujourd'hui est
04:09mal comprise, et d'ailleurs, certains font exprès de mal l'expliquer, de mal la décrire,
04:15et donc il faut l'expliquer. C'est aussi une liberté, d'ailleurs, c'est aussi la garantie
04:18de la liberté de conscience, de la libre expression des cultes, mais néanmoins, avec
04:22certaines règles. Ces règles ne sont pas négociables, il faut les expliquer, et il
04:25faut vérifier que la personne qu'on accueille est d'accord, les a intégrées, les a assimilées,
04:31j'assume le terme, et donc qu'elle peut tout à fait trouver sa place dans notre société.
04:35Je suis certain que tout ça se passera très bien, et encore une fois, la plupart de nos
04:38voisins font exactement la même chose.
04:40Que ces personnes assimilent nos valeurs, vous utilisez ce terme, et vous ne l'utilisez
04:46pas au hasard. Il faut imposer l'assimilation, disait l'ancien ministre de l'Intérieur,
04:51ancien Premier ministre, accessoirement, Manuel Valls, qui était à votre place cette
04:55semaine et que j'interrogeais. Vous reprendriez cette formule à votre compte, il faut imposer
05:00l'assimilation, et qu'est-ce que c'est que l'assimilation, quelle est votre définition
05:04de l'assimilation ?
05:05D'abord, l'assimilation, c'est le terme, aujourd'hui, dans nos textes, c'est le terme
05:08du code civil. Donc on peut faire tous les débats sémantiques qu'on veut. L'assimilation,
05:13ça veut simplement dire s'approprier, assimiler un certain nombre de choses. La langue, un
05:18certain nombre, un socle, j'ai envie de dire, de valeurs, exactement. Et celles-là ne sont
05:23pas négociables. Ça ne veut pas dire qu'on demande à la personne de renoncer à tout
05:26ce qu'elle est. Bien sûr que non. Ça, c'est une caricature de ceux qui veulent enfermer
05:30chacun dans son identité d'origine, qui veulent précisément qu'on ne fasse pas une seule
05:34société, qui jouent la communautarisation de notre société, l'ethnicisation, l'essentialisation.
05:40C'est le contraire qu'il faut. C'est l'universalisme. Cet universalisme, il consiste à rappeler
05:44ce socle de valeurs que tout le monde doit partager. Ce sont des principes de base. Et
05:49c'est ça, l'assimilation. Et moi, je l'assume pleinement.
05:51Ça veut dire qu'un étranger qui s'installe en France vit comme un Français. C'est ça,
05:55l'assimilation ?
05:56Oui, ça veut dire que sur un certain nombre de principes, de valeurs, il les fait sienne.
06:00Et je peux vous dire que beaucoup de Français issus de l'immigration n'ont absolument aucun
06:05problème et demandent exactement la même chose, à savoir qu'il y ait des règles qui
06:09soient respectées dans notre pays et qu'encore une fois, on ne fasse pas cohabiter des gens
06:13qui ont des systèmes de valeurs totalement parallèles. Ça, ce n'est pas possible.
06:16C'est quel cas aujourd'hui ?
06:17Ça arrive, malheureusement. Nous avons aujourd'hui dans notre pays une laïcité qui est attaquée.
06:21Et ça, ça n'est pas acceptable. Il faut donc la défendre, la réaffirmer et l'expliquer.
06:26Othmane Nassrou, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté et de la lutte contre les
06:30discriminations, invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin. La loi immigration,
06:35il va y avoir une nouvelle loi immigration qui va être reportée par votre ministre
06:39de tutelle Bruno Retailleau. Il faut réduire l'immigration en France ?
06:43Là-dessus, le ministre de l'Intérieur a été très clair sur ma volonté de maîtriser
06:46les flux migratoires. La question, c'est si on veut accueillir mieux, il faut accueillir moins.
06:52Aujourd'hui, nous n'avons pas la capacité d'intégrer correctement un nombre trop important
06:57de personnes qui arrivent. Nous en étions, l'année dernière, arrivé l'égal à 470 000.
07:02Il y a 15 ans, nous en étions à peine un peu plus de 200 000. Alors que notre situation,
07:06nos moyens se sont considérablement affaiblis. Notre cohésion aussi est fragilisée et la
07:12situation budgétaire est aussi ce qu'elle est. Et donc, il faut bien sûr maîtriser ces flux.
07:16Et en parallèle, il faut être en capacité, c'est toute la volonté du ministre de l'Intérieur,
07:20et chacun connaît sa détermination sincère à aller au bout de ces sujets-là, à renvoyer dans
07:26leur pays d'origine ceux qui se comportent mal et en particulier, bien sûr, ceux qui se rendent
07:29coupables de crimes ou de délits sur le territoire national. Ça aussi, ce n'est pas acceptable.
07:34Au sujet de cette loi immigration, Jordan Bardella, qui était là lundi avec nous,
07:38a fait part de son souhait que cette loi change vraiment les choses. Il ne dit pas,
07:43en gros, pas une énième loi immigration. Il parlait de la fin du regroupement familial,
07:49de la fin du droit du sol, de la fin de l'AME, pour que les choses changent vraiment.
07:54Qu'est-ce que vous en dites ?
07:55Nous allons regarder le contenu de cette loi et le Premier ministre Michel Baragné,
08:00avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, arrêteront un certain nombre de dispositions.
08:03Il y a des dispositions qui sont attendues. On doit transposer le pacte asile-immigration.
08:07On doit augmenter la période, et ça n'a pas été cité, je crois, la période de rétention pour les
08:12individus les plus dangereux, pour ne pas vivre de nouveaux drames, pour garder, et bien, hors
08:18d'état de nuire, des gens dangereux en attendant la capacité de les renvoyer dans leur pays
08:22d'origine. Et donc, il y a des dispositions précises à trouver. Nous allons regarder,
08:26bien sûr. Mais je veux vous le dire très clairement, il ne faut pas que ce débat soit
08:30caricaturé. Tous les pays du monde ont le contrôle de leur flux migratoire, en tout cas,
08:34cherchent à l'avoir. Tous nos voisins européens sont engagés dans le même chemin, c'est-à-dire
08:39un chemin, comme l'a dit le Premier ministre, d'humanité, mais aussi de fermeté. Et nous
08:43avons besoin des deux.
08:44Mais il faut que cette loi, si je vous suis, amène, aboutisse à une réduction de l'immigration.
08:50Nous devons maîtriser les flux. Nous ne pouvons pas accueillir trop d'étrangers tous les ans.
08:55Et encore une fois, ce n'est pas un cadeau que nous faisons à des gens que nous accueillons,
08:58alors que nous ne sommes pas en capacité de les intégrer. Il faut donc maîtriser ces flux,
09:02choisir qui on peut accueillir et pouvoir reconduire, et bien notamment, les individus
09:07dangereux qui nuisent précisément à l'acceptabilité aussi de l'immigration, parce que
09:11c'est intolérable pour nos concitoyens, notamment que les fameuses OQTF soient si peu
09:15exécutées. Il faut qu'on aille plus loin et qu'on obtienne des résultats.
09:19Et c'est tout l'objectif du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
09:22Othmane Nassrou, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté et de la lutte contre les
09:26discriminations. Je voulais vous entendre sur notre sondage CSA Europe 1, le JDD Essay
09:30News. 77% des Français favorables à davantage de sanctions vis-à-vis des consommateurs
09:35de drogue. Est-ce qu'on est assez sévère envers les consommateurs de drogue ? Est-ce
09:39qu'ils sont en réalité des complices de fait de ce qui se passe dans certains quartiers ?
09:45Quand on consomme de la drogue aujourd'hui dans notre pays, on fait vivre des réseaux
09:49mafieux qui ensuite se livrent à la violence, exploitent des mineurs, se rendent coupables
09:57d'un certain nombre de faits d'extrême violence dans notre pays. On est face aujourd'hui
10:04à ce que, là aussi, Bruno Retailleau appelle le narco-banditisme. Nous faisons la guerre
10:10au narco-trafic. Nos forces de l'ordre exposent leur vie dans des situations où des individus,
10:17évidemment, essaient d'attenter à leur vie pour faire vivre simplement leur petit
10:23business crapuleux. Et donc, je suis désolé de vous dire qu'effectivement, comme ça,
10:27ceux qui consomment aujourd'hui dans notre pays se rendent évidemment complices de ces
10:32réseaux et il faut que chacun se supprenne ses responsabilités parce que la drogue est
10:36un fléau pour nos jeunes et pour la sécurité de nos concitoyens.
10:39Le député France Insoumise, Andy Kerbrat, qui a été interpellé après avoir acheté
10:44de la drogue à un mineur dans la capitale, doit démissionner ?
10:48Moi, je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité des élus et que cette exemplarité, elle
10:53est compromise. C'est à lui de voir s'il doit démissionner ou pas. Mais en l'occurrence,
10:58ce message qui consiste à banaliser la drogue et en particulier à l'acheter à un mineur
11:02qui donc est exploité aussi, utilisé à des fins criminelles, évidemment, ça doit
11:06tous nous interpeller.
11:07Othmane Nassrou, invité de la grande interview CNews Europe 1, il y a eu beaucoup de dérapages
11:12lors des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard, plusieurs dizaines dans les lycées
11:15et dans les collèges. Les atteintes à la laïcité ont été multipliées par deux
11:19en deux ans, selon votre collègue Alexandre Portier, qui sera avec nous demain matin d'ailleurs,
11:24ministre de la réussite scolaire. Comment est-ce que vous décririez la situation dans
11:27les écoles en termes d'atteinte à la laïcité ?
11:31Les écoles doivent être des sanctuaires. Et aujourd'hui, cette laïcité, elle est
11:36attaquée pas seulement à l'école, mais aussi à l'école. Et nous le devons bien
11:39sûr à Samuel Paty et à Dominique Bernard qui ont payé de leur vie le simple exercice
11:44de leur métier. Et il faut pour cela que tous nos enseignants, tous nos agents publics
11:48sachent qu'ils seront défendus, protégés, que nous ne mettrons jamais la poussière
11:54sous le tapis, que le pas de vagues, c'est terminé. Et d'ailleurs, dans les chiffres
11:58qui sont remontés, qui sont indiqués par ma collègue, ministre de l'Éducation nationale,
12:01Anne Genté, eh bien, il y a une très grande transparence désormais. C'est important
12:06que la moindre atteinte à la laïcité, la moindre agression, la moindre insulte à un
12:10enseignant parce qu'il enseigne la laïcité, parce qu'il défend la laïcité, soit mesurée,
12:15soit expliquée et soit surtout sanctionnée. Et je peux vous dire qu'au moment où je
12:19vous parle, il y a eu 119 remontées et que chacune de ces remontées fait l'objet au
12:24moins d'une sanction disciplinaire. Je crois que c'est important qu'on garde ce cap.
12:27Et qu'on continue de faire reculer tous ceux qui veulent tester la République à
12:32travers nos enfants. Et ça, c'est important aujourd'hui qu'on le rappelle.
12:36L'antisémitisme se répand comme un poison, notamment à l'école et notamment dans les
12:41facs. Des étudiants juifs sont ostracisés, des élèves juifs sont ostracisés et des
12:47professeurs juifs sont ostracisés. Pas uniquement dans les collèges et les lycées de certains
12:52quartiers, comme on dit pudiquement, mais également dans des collèges et des lycées
12:56de centre-ville. C'est ce que nous disait Didier Lemaire, qui est ancien prof de philosophie
12:59que vous connaissez, à Trappes et qui a eu affaire aux islamistes. Est-ce que c'est ce
13:04que vous constatez aussi ? Il y a eu une explosion de l'antisémitisme dans notre
13:09pays. Là aussi, les chiffres sont terribles. On parle d'une multiplication quasiment par quatre
13:14du nombre d'actes antisémites dans notre pays depuis un an, sur la dernière année. Et il faut
13:19là aussi qu'on soit d'une très, très grande intransigeance. L'idée que nos compatriotes de
13:23confession juive ne se sentent pas en sécurité dans leur propre pays est une idée qui doit nous
13:27être à tous totalement insupportable. Et là aussi, chaque acte antisémite, chaque propos antisémite
13:32doit être poursuivi devant la justice, parce que l'antisémitisme n'est pas une opinion,
13:37c'est un délit. Et donc, là-dessus, nous serons intraitables. Et je veux vous exprimer ici la
13:42volonté de tout le gouvernement d'être intransigeant sur ce sujet. Hauteman Nassrou, je voulais vous
13:47entendre également sur des chants anti-homosexuels dans les stades. Les Marseillais sont des pédés.
13:54Par les couilles, on les pendra, mais des couilles, ils n'en ont pas, chanté par des
13:58supporters parisiens. C'est extrêmement vulgaire, mais c'est ce qu'on entend quand on va au stade
14:03à Paris. Il faut arrêter le match quand il y a de tels slogans. Quand on amène ses enfants au stade,
14:11c'est ce qu'ils entendent, voilà, à Paris. Vous êtes en charge de la lutte contre les discriminations.
14:14Et nous recevons tout à l'heure avec le ministre de l'Intérieur, avec le ministre des Sports,
14:18Gilles Averrous, les représentants du football, parce que c'est inacceptable et parce qu'il ne
14:23faut pas banaliser ces propos, ces chants. Ce n'est pas du folklore sportif. C'est homophobe,
14:28totalement homophobe. Et l'homophobie n'a pas sa place, ni dans le sport, ni dans le foot,
14:32ni dans l'ensemble de notre société. Et donc, ces propos, ces chants doivent disparaître des
14:37enceintes sportives. S'il faut pour cela arrêter des matchs, eh bien, ça doit évidemment être le
14:42cas. Nous allons discuter tout à l'heure avec les représentants de la Ligue, de la Fédération,
14:47des associations de supporters. Mais le gouvernement, là aussi, sera d'une très
14:50grande intransigeance parce que cette homophobie, eh bien, elle est banalisée aujourd'hui dans notre
14:55société. On a aussi une explosion des actes homophobes depuis plusieurs années. Il faut y
14:59mettre un terme et ça passe par ne pas accepter ce type de discours.
15:03Haughtman Nassrou était avec nous ce matin en charge de la citoyenneté et de la lutte
15:08contre les discriminations à Beauvau, au ministère de l'Intérieur. Merci beaucoup Haughtman Nassrou
15:13d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews et sur Europe 1 également.
15:17Bonne journée, à bientôt.

Recommandations