• il y a 2 mois
Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-10-24##

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News
Transcription
00:00Vous l'avez entendu, c'est François Teguay, nous sommes jeudi, l'édito avec vous, alors nous en sommes dans cet examen du budget, ça continue.
00:10Le gouvernement donc se dit qu'il peut utiliser le 49-3, Michel Barnier a eu l'autorisation hier, et comme toujours, en tout cas depuis quelques jours, c'est Marine Le Pen qui semble maître du jeu.
00:24Oui, alors c'est un paradoxe, vous savez Patrick, parce que côté face, évidemment, elle est le maître du jeu à l'Assemblée Nationale, Marine Le Pen, de son bon vouloir dépend la survie de ce gouvernement.
00:33On va le voir d'ailleurs très vite, le budget devrait passer au 49-3, puisque le RN a déjà annoncé la couleur, il ne le votera pas, mais l'épreuve de vérité, on le sait tous, c'est la motion de censure qui suivra ce 49-3 porté par la gauche.
00:45Si le RN la vote, le gouvernement Barnier tombera de facto, et c'est logiquement vers la gauche qu'Emmanuel Macron devrait se tourner pour constituer un nouveau gouvernement.
00:54Le RN est donc bien tiraillé entre deux logiques, ne pas faire ce cadeau à la gauche, qui cette fois s'y prendrait certainement autrement et passerait forcément des accords de gouvernement,
01:03mais ne pas laisser filer un budget trop lourd, socialement, pour son électorat, qui sera touché lui aussi de plein fouet, donc c'est un exercice d'équilibriste,
01:11mais il faut le dire, Marine Le Pen, pour le moment, ne tombe pas du fil du funambule, elle garde même la main sur l'abrogation de la réforme des retraites,
01:18présentée, je le rappelle, dans sa niche parlementaire le 31 octobre, en espérant piéger la gauche, qui ne la votera pas, puisque son propre texte à la gauche arrive en novembre.
01:27En attendant, elle fait du bruit et tente de compenser par les retraites ce budget très dur pour l'ensemble des Français.
01:34On rappellera tout de même, sur la question des retraites, qu'elle a changé plusieurs fois de point de vue sur les retraites et que, vous vous en souvenez certainement,
01:40c'était assez savoureux. Jordan Bardella, pendant les législatives, s'était emmêlé les pinceaux dans une interview, évoquant même un départ à 66 ans à la retraite.
01:48Mais qu'importe, elle tente de s'afficher comme championne des classes populaires, pas sûr que ça fonctionne en l'opinion, mais pour le moment, en tout cas, à l'Assemblée,
01:56elle fait danser le Premier ministre, qui lui a offert, vous le savez, une loi immigration durcie en janvier, février prochain.
02:02— Ah bah non, attendez, on n'y est pas encore. — En tout cas, c'est sa proposition, frère Michel Barmy. — Nous n'y sommes pas encore. Bon. D'ailleurs, je poserai la question à Jean-Philippe Tanguy,
02:11du Rassemblement national, qui sera mon invité politique tout à l'heure à 8 h 30. Et puis vous avez parlé du côté facial, côté pile, qui est plus compliqué quand même
02:18pour Marine Le Pen, là, depuis quelques semaines. C'est le procès des assistants parlementaires européens. — Oui. Et ça, c'est le côté évidemment très désagréable.
02:25C'est un procès fleuve qui n'est justement pas un fleuve tranquille. Ces assistants parlementaires fantômes, eh bien on a eu une démonstration mardi,
02:32avec ce maîle de Julia O'Doul, qui est aujourd'hui députée, qui a été embauchée en 2014 par une députée européenne. Et alors qu'il est embauché depuis 4 mois,
02:41il envoie ce maîle à la patrole du Front national de l'époque, Marine Le Pen, en lui disant « J'aimerais bien, Marine, aller à Strasbourg pour voir comment ça se passe ».
02:48Alors c'est assez évidemment accablant. Marine Le Pen, vous le savez contrairement à François Bayrou, est jugée pour détournement de fond, puisqu'elle était aussi
02:56députée européenne, là où Bayrou, lui, était jugée pour système frauduleux, ce qui est beaucoup moins lourd comme charge. Alors il y a bien sûr un risque sur une peine
03:04d'inéligibilité au printemps 2027. Mais c'est surtout un moment très compliqué à traverser politiquement et qui la pousse aussi, je pense, à ne pas bousculer
03:14le fragile équilibre politique actuel, au risque elle-même d'être entraînée dans le chaos. — Merci, Françoise de Gouin. Vous revenez tout à l'heure à 8 h 10.
03:22Comme chaque jeudi aussi, face à Élisabeth Lévy. On reviendra notamment sur le procès Pellicot, avec sa prise de parole de Gisèle Pellicot, en fait, hier, pour la troisième fois.
03:35Mais ça pose quand même un certain nombre de questions. C'est ce que nous dira Élisabeth Lévy, qui se pose toujours évidemment des questions. Elle a bien raison.
03:41Et puis Jean-Philippe Tanguy, qui sera mon invité politique, donc tout à l'heure, du Rassemblement national à 8 h 30. Dans un instant, vous avez la parole.
03:50Vous le savez, 0826 300 300. Qu'est-ce qui vous interpelle dans l'actualité ?

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